Le conseil départemental de Mayotte et la direction régionale des finances fubliques (DRFiP) ont signé, ce mercredi, la convention de services comptables et financiers (CSCF) 2025-2027.
Ce partenariat stratégique vise à renforcer la collaboration entre les deux institutions pour améliorer la gestion financière et comptable du Département. La convention repose sur cinq priorités, déclinées en dix actions concrètes notamment celle de consolider les échanges en rapprochant les services et en organisant des formations communes pour une meilleure mutualisation des compétences ou encore renforcer la qualité comptable en fiabilisant les comptes (immobilisations, actifs, résultats) et en préparant la transition vers le Compte Financier Unique (CFU) généralisé en 2026. La convention permettra aussi de développer l’expertise financière avec des analyses financières rétrospectives et prospectives pour éclairer les décisions stratégiques ; optimiser la chaîne de la dépense en réduisant les délais de paiement (objectif : 30 jours maximum) et en améliorant le suivi des marchés publics, enfin améliorer le recouvrement des recettes en signant une convention de recouvrement pour augmenter le taux de recouvrement (actuellement à 77,49 %) et rationaliser les régies (15 régies concernées).
Après un passage au FEMI en Guadeloupe et son Grand Prix, le court métrage documentaire mahorais “Haraka Haraka” poursuit sa route en festival. Il est sélectionné en Compétition Court-métrage à la seizième édition du St Louis Film Docs qui aura lieu du 29 Avril au 3 mai au Sénégal. Cet événement est un espace de partage et de découvertes d’œuvres documentaires d’auteurs africains et de cinéastes du reste du monde ayant tourné en Afrique. Un événement ouvert à tous qui soutient la liberté d’expression, de pensée et de création pour favoriser et encourager le dialogue interculturel et social.
Ayant fait appel, il a dû une nouvelle fois s’expliquer sur les 19 marchés irréguliers et cinq prises illégales d’intérêts qui lui sont reprochés. Les entreprises sont variées : élagage, curage des caniveaux, déchets, informatique, bureau de maîtrise d’œuvre, location de camionnettes. Comme en première instance, celui qui a été pourtant directeur administratif et financier du syndicat des eaux a plaidé l’ignorance des règles de marchés publics ou des erreurs de services techniques sous-dotés. Il a démenti aussi que les liens parfois familiaux soient à l’origine de certains marchés. L’avocate générale, Françoise Toillon, a fait pareil que lui en demandant que soit prononcée une peine similaire à celle de décembre.
Le beau-frère de Mouslim Abdourahaman, également condamné en première instance, était à ses côtés. C’est du recel de prise d’intérêts dont il devait répondre, l’ancien directeur administratif et financier ayant pu bénéficier de l’aide de l’ancien maire pour être embauché et obtenir de conséquentes augmentations de salaire. Le délibéré est attendu pour le 9 mai.
Alors que la France s’est engagée à stopper et à inverser d’ici 2030 la perte de biodiversité sur son territoire, le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publie la première évaluation des impacts des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur les espèces éteintes, menacées et quasi menacées dans les collectivités françaises d’Outre-mer. Les résultats montrent qu’il est essentiel d’investir davantage dans la prévention des introductions et la gestion des espèces exotiques envahissantes, pour préserver la biodiversité ultramarine. L’analyse des données de la Liste rouge des espèces menacées établie selon la méthodologie de l’UICN met en lumière que les EEE constituent une pression pour près de 30 % des espèces végétales et animales menacées en Outre-mer. Elles sont également impliquées dans 43 % des extinctions documentées et affectent 18 % des espèces quasi menacées. Les reptiles, les escargots, les oiseaux et les amphibiens sont les groupes biologiques les plus affectés par des EEE en proportion du nombre d’espèces. À Mayotte, le Lantana camara est une EEE particulièrement présente contre laquelle lutte plusieurs associations avec des campagnes d’arrachage. Les rats sont aussi une EEE sur l’îlot Mbouzi.
Selon une enquête de l’Institut national de la statistique et des études économique, 61 % des personnes âgées de 18 à 64 ans, soit environ 89.000 adultes, ont des difficultés à l’écrit en français à Mayotte. Ce taux est bien supérieur à celui observé en métropole (10 %) et dans d’autres départements d’outre-mer. La situation linguistique particulière de l’île, où plusieurs langues cohabitent, explique en partie cette réalité. Le français, bien que central dans le système éducatif et l’accès aux services publics, n’est pas la langue principale du quotidien. En outre, une proportion importante d’adultes n’a jamais été scolarisée, surtout dans le système scolaire français.
Les femmes sont généralement plus en difficulté que les hommes en français, mais la tendance s’inverse chez les 18-44 ans ayant débuté leur scolarité en France, où elles maîtrisent mieux la langue. Malgré des progrès en matière de scolarisation, les jeunes adultes restent largement affectés : 50 % d’entre eux ont des difficultés en français. Les conditions de vie précaires et un parcours migratoire peuvent accentuer ces difficultés.
L’absence de maîtrise du français a des conséquences majeures sur la vie quotidienne : elle limite l’accès à l’emploi, l’utilisation d’Internet et l’autonomie dans les démarches administratives, un phénomène particulièrement prononcé à Mayotte.
Des objets artisanaux appartenant à la réserve no1 de l’ancienne caserne de Dzaoudzi, principal bâtiment du Musée de Mayotte (MuMa), ont dû être déplacés dans un des bureaux attenants, dans une partie plus récente du musée. Le cyclone Chido a en effet arraché le toit de l’ancienne caserne, laissant les œuvres à la merci de la pluie.
Le cyclone Chido a arraché le toit de la caserne de Dzaoudzi, servant de bâtiment principal au Musée de Mayotte (MuMa) pour stocker ses collections. Le personnel les a sauvé des eaux et les range désormais directement dans ses bureaux, attenant à la caserne. Visite guidée, trois mois et demi après.
Déplacer les artefacts dans les pièces où travaillent habituellement les agents « a permis de sauver l’ensemble de nos collections qui étaient sous l’eau », indique le directeur du MuMa, Abdoul-Karim Ben Saïd.L’ancienne caserne a depuis été recouverte de bâches, « mais cela ne protège pas totalement de la pluie », reconnaît Achoura Boinaïdi, cheffe de service en charge de la conservation, en montrant un morceau de moquette humide depuis les dernières précipitations, au rez-de-chaussée de la caserne.Au rez-de-chaussée de la caserne, construite au XIXème siècle pour accueillir les militaires, le crâne du cachalot est resté mais a noirci à cause des moisissures qui se sont développées avec l’humidité. Le reste du squelette a été déplacé dans un conteneur aménagé, et le crâne devra le rejoindre une fois le matériel pour le transporter reçu.L’ancien minbar de la mosquée du vendredi de Kawéni (chaire d’une mosquée) est resté dans la caserne, mais a été bâché pour être protégé des infiltrations d’eau, en attendant de pouvoir être transporté.30% des pièces archéologiques ont été endommagées pendant le cyclone, 480 caisses s’étant retrouvées inondées. Avec l’aide du Bouclier bleu (ONG spécialisée dans la sauvegarde du patrimoine en temps de crise), le personnel a traité l’ensemble de la collection pour les sécher et enlever les moisissures.: La collection de coquillages, qui prend place dans un conteneur aménagé, a été préservée de la pluie, même si depuis Chido, l’eau s’infiltre par la fenêtre.À proximité de la caserne, l’ancienne résidence du gouverneur, construite également au XIXème siècle, a perdu son toit et un certain nombre de ses persiennes. L’édifice doit devenir un prolongement du MuMa, mais pour l’heure, tous les diagnostics sont à refaire, alors que les travaux de la caserne, fermée depuis 2021 au public, devaient commencer en janvier 2025. Les rapports doivent être finalisés avant de débloquer les aides et entamer les réparations.Tout comme le MuMa continuait ses activités malgré sa fermeture en 2021, ayant été fragilisé par les séismes de 2018, il entend bien continuer à faire rayonner le patrimoine mahorais. Ainsi, une partie de ses collections et un documentaire réalisé par son équipe audiovisuelle vont alimenter une exposition au musée de l’Histoire de l’immigration à Paris prochainement, notamment pour témoigner du passage du cyclone Chido.
Le Parlement de la rivière Ourovéni s’est réuni pour la deuxième fois afin d’échanger sur les pratiques agricoles, ce mercredi.
Le Parlement de la rivière Ourovéni s’est réuni pour la deuxième fois ce mercredi, sur la parcelle agricole de Mouhamadi « Foundi Madi » Ahamada, à Tsingoni. Un lieu choisi pour aborder la thématique du jour : l’agriculture. Les chercheurs du projet PLASMA (Pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte), à l’initiative de ce parlement citoyen lancé en novembre 2024 et accompagné par la Régie de territoire de Tsingoni (RTT) et le Parc naturel marin de Mayotte, a animé la matinée d’une quarantaine de participants.
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La parcelle de Mouhamadi « Foundi Madi » Ahamada, à Tsingoni, est cultivée sur le modèle du jardin mahorais.
Mathieu Leborgne est sociologue et co-animateur du projet Plasma.
Pour endiguer la pollution du lagon, avoir une rivière saine est nécessaire : c’est tout le but du Parlement. C’est pour cela que les différents membres de l’assemblée citoyenne ont échangé sur l’agriculture, dont les pratiques peuvent avoir une incidence directe sur les cours d’eau. Le jardin mahorais, proche de l’agro-foresterie, revient dans toutes les bouches comme pratique vertueuse pour les rivières. “Moi je ne mets pas de pesticide, tout pousse naturellement”, indique « Foundi Madi », dont le jardin mahorais bio d’un hectare lui a permis de remporter la médaille d’argent pour sa vanille au Salon de l’agriculture. « Il faut arriver à rendre attractif le jardin mahorais. La superficie recule en jardin mahorais au profit du maraîchage, plus rentable rapidement, avec l’utilisation d’engrais interdits », analyse Calvin Picker, conseiller pour le développement de l’agriculture biologique de l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Sauf que le maraîchage et la monoculture favorisent l’érosion et l’envasement du lagon, la terre n’étant pas retenue par des racines.
Cinquante agriculteurs bio à Mayotte
Mathieu Leborgne, sociologue et co-animateur du projet Plasma, note que convaincre après Chido d’adopter un modèle agricole plus lent va s’avérer compliqué. « En effet, cela fait cinquante ans qu’on pousse les gens à sortir du traditionnel pour le moderne. Il faut entrer dans une dynamique de déconstruction aujourd’hui. C’est encore plus dur avec le cyclone, mais il faut le faire », répond Calvin Picker, qui estime que pour qu’une parcelle de jardin mahorais soit rentable, il faut au moins deux hectares et produire un produit spécifique comme la vanille ou le café. Mais la marge de progression pour limiter les intrants qui polluent ensuite les rivières reste vaste : sur les 1.500 agriculteurs enregistrés sur l’archipel, cinquante seulement ont leur exploitation certifiée biologique.
Une problématique qui met en avant la précarité des agriculteurs mahorais. « Pour moi, c’est un revenu complémentaire », indique « Foundi Madi », qui comme beaucoup d’autres, ne peut pas vivre de ses cultures. « Mais s’il y avait moins de vols, je pourrais avoir un Smic », ajoute-t-il. Le vol des récoltes se pose comme un gros problème pour la rentabilité des parcelles. L’agro-tourisme est alors évoqué par Émilien Dautrey, directeur du groupement d’étude et de protection des oiseaux de Mayotte (Gepomay), comme une solution pour compléter les revenus. Des acteurs du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam), du Parc marin, de Mayotte Nature Environnement (MNE), de la RTT, du monde agricole ou encore de la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm) ont ainsi échangé toute la matinée autour de ces problématiques.
« Le but n’est pas de trouver des solutions en quelques heures, mais de réfléchir ensemble à des pistes d’amélioration », commente Mathieu Leborgne.
La version adoptée en commission mixte paritaire a été adoptée par le Sénat, ce jeudi. Elle doit désormais avoir l’aval de l’Assemblée nationale.
La dernière version de la proposition de loi sur le durcissement des conditions d’accès à la nationalité française à Mayotte a été adopté au Sénat, ce jeudi. 204 sénateurs ont voté pour et 121 contre. Adopté en commission mixte paritaire, le texte se veut proche de la version originale avec une durée de présence régulière exigée des deux parents (et non plus un seul) sur le territoire mahorais portée à un an, contre trois mois aujourd’hui.
« Rendre le dispositif plus dissuasif, en limitant le nombre de fraudes », c’est comme cela que Stéphane Le Rudulier, le rapporteur du texte, a présenté la proposition de loi soumise au Sénat, ce jeudi. Son parti Les Républicains, et notamment le député Philippe Gosselin, est à l’origine de la proposition de loi visant à restreindre un peu plus des conditions d’accès à la nationalité française à Mayotte via le droit du sol. Adopté avec 204 voix (121 ont voté contre), le texte conditionne l’acquisition de la nationalité française à une présence régulière des deux parents (et non plus un seul) sur le sol mahorais au cours de l’année précédant la naissance. L’amendement de 2018 de la loi Asile-immigration avait instauré un délai de trois mois. Pour justifier de la nouvelle durée, il sera aussi demandé de montrer « un passeport biométrique en cours de validité et comportant une photographie permettant l’identification du titulaire ». Cette disposition a pour objectif de réduire les reconnaissances frauduleuses de paternité. « C’est un premier pas pour tenter d’endiguer les flux migratoires irréguliers constatés à Mayotte », considère le rapporteur, disant espérer « d’autres leviers ».
Comme de coutume, chaque groupe a aussi été invité à donner son avis. Laure Darcos, du groupe centriste Les Indépendants–République et territoire (LIRT), s’est dit favorable aux dispositions. « Le groupe des Indépendants partage pleinement l’objectif poursuivi par ce texte », appelant aussi à des efforts de lutte contre l’immigration clandestine par la voie diplomatique, le renforcement des contrôles migratoires et l’augmentation des reconduites. Salama Ramia, la sénatrice de Mayotte issue de la majorité présidentielle, assure que le texte « porte les revendications de nos compatriotes ». Elle a regretté toutefois que la fin du titre de séjour territorialisé, « notre demande première », ait été écartée. « Il est illusoire de croire que le seul durcissement des conditions d’accès à la nationalité par le bais de ce texte parviendra à stopper la gangrène », tient-elle à rappeler.
Saisie du Conseil constitutionnel
A gauche, les différents groupes ont rappelé leur opposition sur ce sujet, ayant des doutes sur son efficacité. « C’est une nouvelle brèche dans notre pacte républicain », estime Akli Mellouli, le sénateur divers gauche du Val-de-Marne. A l’heure de la reconstruction, celui-ci déplore « un débat nauséabond » et une mesure qui « n’apporte aucune solution aux problèmes de Mayotte ». Sophie Briante-Guillemont dit « son opposition nette » au nom du groupe Rassemblement démocratique et social européen. « Rien ne permet d’affirmer que le droit du sol ait un facteur d’attractivité », estime-t-elle, évoquant un risque que Mayotte se retrouve « plus en périphérie de la République ». Corinne Narassiguin, sénatrice socialiste et appartenant au même groupe politique que Saïd Omar Oili, a regretté qu’aucune évaluation de la loi de 2018 n’ait été faite au préalable. « Cette loi a été complètement inefficace sur l’immigration illégale, parce que si le nombre d’acquisition de la nationalité française à la majorité a été divisée par trois, le nombre d’étrangers en situation irrégulière a été multiplié par dix », chiffre-t-elle, ajoutant qu’elle défendait avec le sénateur mahorais une fin du visa territorialisé « balayée d’un revers de main par Gérald Darmanin, ministre de la Justice ».
Considérant que plusieurs éléments du texte contrevenaient à la Constitution française, elle prévient que les sénateurs socialistes « continueront de s’opposer jusqu’au bout à ce texte inutile, populiste et xénophobe » et qu’ils saisiront le Conseil constitutionnel.
Les corps d’un homme, par ailleurs prêtre à la retraite, et d’une femme, âgés tous les deux de 76 ans, ont été retrouvés par des promeneurs, lundi après-midi, à Xertigny (Vosges), un village au sud d’Épinal. Les victimes portaient des traces de coups de pierre au niveau du crâne. Non résidente dans la commune, la femme se rendait au pavillon de son frère pendant son absence, en début d’après-midi. Un suspect, un Mahorais de 34 ans, a été rapidement interpellé au même endroit. « Le mis en cause a cheminé depuis un local situé à côté de la gare jusqu’au domicile du frère de la victime. […] En l’état, il n’est pour l’instant pas possible de dire si le mis en cause a pénétré dans le domicile en l’absence ou en présence des victimes. En revanche, il est établi que le mis en cause, après la commission des faits, a réintégré la maison où il a été interpellé », a expliqué le procureur de la République du tribunal d’Épinal, Frédéric Nahon, ce mercredi. Ayant consommé du cannabis, mais pas d’alcool, le suspect n’a pas pu être entendu en garde à vue en raison de son état psychiatrique. Toujours selon le procureur, lors de son interpellation, il a tenté de refermer la porte violemment et a donné une claque à l’un des gendarmes. Selon nos confrères du Parisien, il réside depuis plusieurs années à Épinal, mais a souvent déménagé. Son casier judiciaire porte mention d’une condamnation pour violation de domicile et dégradations à La Réunion en 2018.
Ce mercredi matin, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, s’est rendu sur le site de l’agence postale de Mamoudzou, détruite par le cyclone, en compagnie de Catherine Garnier-Amouroux, directrice déléguée du réseau du groupe La Poste en outre-mer.
Cette visite a permis de constater l’étendue des dégâts et l’ampleur des travaux à réaliser. Au-delà de la distribution du courrier, ce sont également les autres missions de service public assurées par La Poste qui sont dégradées au détriment des habitants de Mamoudzou. La Ville réaffirme son soutien pour permettre un retour rapide à la normale et assurer une continuité de service pour les usagers.
La campagne PAC 2025 commence bientôt. À partir du 2 avril 2025, la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) met en place un accueil dédié aux agriculteurs pour les accompagner dans leurs démarches. Horaires d’accueil : Du lundi au jeudi : 8h – 13h et le vendredi : 8h – 11h
Trois sites d’accueil selon votre secteur : La Capam Mamoudzou, le lundi et mercredi : Mamoudzou, Koungou, Bandrélé et les mardi et jeudi : Chirongui, Bouéni, Kani-Kéli, vendredi : Petite-Terre et autres communes. La Capam Hamjago : le lundi et mercredi : M’tsamboro, mardi et jeudi : Bandraboua, Acoua, le vendredi : ouvert à tous. Coconi (PER) : lundi : Tsingoni, mardi : Chiconi/Dembeni, mercredi : Sada/Ouangani, jeudi : M’tsangamouji et vendredi : ouvert à tous.
Dans le cadre de son engagement pour une gestion optimale des déchets, la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) organise une distribution de bacs à ordures ménagères afin d’encourager un tri efficace et de préserver la propreté des espaces publics. La distribution se déroule aux adresses suivantes : 106, boulevard Halidi-Sélémani, Mamoudzou 97600 et à l’antenne de Tsararano, du lundi au jeudi, de 8 h à 12 h.
L’utilisation de ces bacs permet de limiter les dépôts sauvages et d’améliorer la collecte des déchets, de faciliter le tri et le recyclage et de contribuer à un cadre de vie plus sain et agréable. Pièces à fournir : pièce d’identité, facture récente (EDF, SMAE) et plan cadastral ou contrat de bail.
Devenue moyen de pression dans le cadre de sa politique étrangère, une augmentation de nombreux tarifs douaniers américains a été confirmé, ce mercredi, par Donald Trump. La hausse cible particulièrement la Chine, l’Union européenne, le Canada et le Mexique, des partenaires accusés de profiter des marchés américains. Les territoires ultramarins français, qui ont une fiscalité différente de la métropole, ne sont pas épargnés non plus. La Guadeloupe, la Martinique, la Polynésie française et donc Mayotte se voient infliger des taux à 10%. La Réunion et surtout Saint-Pierre-et-Miquelon sont moins chanceux puisque leurs produits sont taxés à 37% et 50% chez l’Oncle Sam.
En réalité, cette hausse a peu d’incidences sur l’économie mahoraise. Pour rappel, la balance commerciale du département reste largement déficitaire. En 2021, par exemple, le montant des importations de biens atteignait 874 millions d’euros, contre 7 millions d’euros d’exportations, notait l’Institut d’émission des départements d’Outremer. Ces dernières étaient à destination de l’Hexagone pour 26% d’entre elles et 43,5% vers les pays de l’océan Indien. Et là encore, l’institut rappelle que « les exportations mahoraises sont essentiellement constituées de réexportations », comme les médicaments importés depuis l’Europe puis réexpédiés vers les pays voisins.
Ce mercredi 2 avril, marque la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Les professionnels du secteur se sont ainsi succédé afin de sensibiliser les plus jeunes à l’autisme lors d’une rencontre organisée au collège de Kwalé.
Ce mercredi 2 avril, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Mlezi Maoré et Autisme Mayotte ont sensibilisé collégiens et professionnels au collège de Kwalé. L’occasion de rappeler l’urgence de la prise en charge par des professionnels médicaux.
« Nous sommes tous concernés par l’autisme », clame Ernestine Bakobog, directrice de l’association Autisme Mayotte, devant les collégiens et les professionnels de l’amphithéâtre du collège de Kwale. Ce mercredi 2 avril marque la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Les professionnels du secteur se sont ainsi succédé afin de sensibiliser les plus jeunes.
L’autisme est un trouble du neurodéveloppement (TND) qui se manifeste dès la petite enfance. Cela a été le cas de Gibran « comme le poète », confirme Raïssa, sa mère, originaire de la commune de Bouéni. Dès l’âge de 4 mois, l’une des grand-mères de Gibran décèle en lui une singularité : « Il y a quelque chose », confie-t-elle aux parents, tous deux enseignants et entrepreneurs. Pourtant, à cette époque, les spécialistes n’avaient remarqué rien d’anormal.
Les parents de Gibran racontent que leur enfant est aujourd’hui épanoui grâce à l’accompagnement de la plateforme autisme : TND.
La difficulté du diagnostic
C’est à travers une vidéo YouTube que les deux parents confirment leurs soupçons : « L’enfant sur la vidéo reproduisait exactement les mêmes gestes et le même comportement que le nôtre ». Ayant vécu précédemment en métropole, ils ont songé à quitter Mayotte pour le suivi de leur enfant. Mais la rencontre avec la directrice d’Autisme Mayotte a changé leur plan. « On peut vivre partout avec l’autisme », a-t-elle déclaré aux parents inquiets.
Après l’accouchement de son enfant atteint de trouble autistique, Ernestine Bakobog s’est formée en Belgique puis aux Pays-Bas avant de revenir à Mayotte. « Aujourd’hui, je fais de la guidance », explique-t-elle. « Quand vous vous rendez compte que votre enfant est atteint de troubles du neurodéveloppement, vous doutez de vous. Les parents sont confrontés au rejet dû à une incompréhension. Je suis de culture bantoue, je les forme alors à comprendre. Nous rassemblons la famille autour d’un repas. Nous expliquons comment appréhender l’enfant et, en général, dès que la grand-mère comprend, toute la famille s’aligne », poursuit-elle.
Raïssa raconte que son fils Gibran est aujourd’hui un garçon épanoui. « Il dessine beaucoup, c’est un enfant dynamique. Il est aussi protégé par ses cousins », raconte son père. Il est en avance sur certains points du programme et scolarisé à l’UEEA (Unité d’enseignement en élémentaire autisme) de Bandrélé.
Cent enfants par an
Selon l’Institut Pasteur, 1 % de la population pourrait recevoir un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme. À Mayotte, on estime qu’il y a cent naissances par an d’enfants pouvant potentiellement être atteints d’autisme. Pour tenter de répondre à cette problématique spécifique, les plateformes autisme/TND existent depuis 2023, grâce à un consortium entre trois associations : Autisme Mayotte, Mlezi Maoré et la Fédération association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Parents, enfants, aidants familiaux et professionnels territoriaux peuvent ainsi bénéficier de ressources, d’une équipe de diagnostic et d’un accueil de jour. En deux ans d’existence, cinquante diagnostics ont pu être rendus. Toutefois, la structure est face à un défi bien connu à Mayotte : l’absence de professionnels de santé. « Ce qui nous bloque, ce n’est pas le financement, nous avons des locaux, du matériel, mais pas de compétences. Il nous faut des neuropsychologues, orthophonistes, psychologues, pédiatres… Un panel de métiers qui manque. Les diagnostics prennent alors du temps, ce qui frustre les familles. »
Les familles le savent, c’est ce diagnostic qui permet une meilleure prise en charge scolaire et financière, ainsi qu’une reconnaissance auprès des institutions. Un manque encore présent à Mayotte, malgré cette initiative soutenue par l’Agence régionale de Santé (ARS).
La plateforme autisme est située au 16 de la rue Madi Mché, quartier Doujani à M’tsapéré, et accueille tous les jours de 7h30 à 15h30. Contact : plateformetnd@mlezi-maore.com
Le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a tenu sa première réunion de l’année 202, à la technopôle de Mayotte, à Dembéni, ce mercredi.
Le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a tenu sa première réunion de l’année de 2025, ce mercredi. L’occasion de faire le point de l’impact du cyclone Chido sur le lagon et de définir les actions de la structure pour l’année en cours.
“L’impact de Chido sur le lagon a été très variable selon les endroits”, indique la directrice du Parc naturel marin de Mayotte, Annabelle Djeribi, au sortir de la première réunion de l’année du conseil de gestion de l’organisme, ce mercredi, à la technopôle de Mayotte, à Dembéni. Si le diagnostic exhaustif n’est pas réalisé, un “important suivi” va faire partie des missions du Parc pour cette année 2025. La directrice peut déjà indiquer qu’une partie des récifs coralliens ont fortement souffert. Le corail avait déjà été fragilisé l’année dernière par un épisode de blanchissement dû au phénomène El Nino qui a réchauffé les eaux du lagon, engendrant la perte de 35% à 39% du récif corallien. “L’impact de Chido a été démultiplié” à cause de ce phénomène qui avait déjà tué ou fragilisé les spécimens.
Annabelle Djeribi est la directrice du Parc naturel marin de Mayotte.
La directrice tient à rappeler que la double barrière de corail a protégé l’île durant la tempête en diminuant la submersion des côtes. “Les récifs ont amoindri l’impact de la houle. À l’extérieur du lagon, il y avait des vagues de neuf mètres, à l’intérieur elles étaient de cinq mètres”, détaille-t-elle, ajoutant que la mangrove elle aussi a contribué à réduire l’érosion du littoral pendant le cyclone. “Les récifs, les mangroves nous protègent, donc il faut les protéger en retour”, en conclut Annabelle Djeribi. Pour ce faire, il faut préserver ce qui reste de ces écosystèmes qui ont été endommagés pendant Chido en évitant toute pression supplémentaire, comme la pollution et les déchets. “Les récifs sont en capacité de se régénérer s’ils sont dans un environnement sans pression”, insiste la directrice, qui écarte de potentielles opérations de bouturage corallien pour 2025.
Le ponton de Chiconi approuvé
La réunion du conseil de gestion du Parc a également été l’occasion de donner un avis conforme favorable pour la construction d’un ponton de pêche à Chiconi. “Sous réserve de préconisation, car on est là pour protéger le lagon de l’impact de ces structures”, stipule le président du conseil, Abdou Dahalani. Le conseil a également fait le bilan des activités de 2024, comme les différentes actions de sensibilisation, d’études, de police, d’accompagnement des acteurs de la mer pour un développement durable ou encore d’appels à projets, qui se répéterons en 2025. Ainsi, l’appel à projet des “ambassadeurs du lagon dans les villages” a été lancé ce même jour. Ce dispositif vise à soutenir des initiatives locales engagées dans la sensibilisation et la protection du patrimoine naturel et culturel marin. Les associations et collectivités ont jusqu’au 14 mai 2025 pour déposer leur candidature et bénéficier d’un accompagnement pouvant aller jusqu’à 20.000 euros de subvention.
La vente de machettes est soumise à la présentation d’un « motif légitime » jusqu’au 31 octobre 2025.
Un arrêté pris par la préfecture de Mayotte limite désormais le port et la vente de machettes jusqu’au 31 octobre 2025. Cette mesure vise à baisser le nombre d’agressions avec arme sur le territoire.
Plusieurs faits-divers impliquant des personnes portant des machettes ont défrayé la chronique, ces dernières semaines. Un homicide à Passamaïnty, le 11 janvier, des affrontements avec des forces de l’ordre à Tsoundzou 1, trois jours plus tard, l’interpellation d’un de ces groupes armés toujours au sud de la commune de Mamoudzou, le 19 mars, ont mobilisé la police nationale. En réaction, la préfecture de Mayotte veut limiter à la fois le port et la vente de machettes et « d’objets assimilés ». Celle-ci estime que ces objets « circulent largement à Mayotte, sans lien avec leur destination agricole initiale ». Ainsi, via un arrêté en vigueur depuis ce mardi, « sont interdits la vente, le port, le transport et l’utilisation sans motif légitime de machettes, chombos et objets assimilés sur l’ensemble du département de Mayotte ».
Interrogés sur les motifs légitimes nécessaires, les services de l’État précisent qu’il faut que le chombo ait « un usage professionnel ou agricole (présentation d’une carte professionnelle, chantiers, etc) ». La vente aux mineurs est bien sûr exclue. Du côté des vendeurs justement, l’interdiction s’accompagne d’une obligation pour les vendeurs d’afficher dans leurs établissements l’arrêté en format A4. S’ils ne respectent par l’arrêté, la préfecture peut procéder à des fermetures administratives.
L’article 2 du même arrêté rappelle les sanctions qui existent déjà. Le port d’une machette toujours sans « ce motif légitime » peut entraîner un an d’emprisonnement et une amende de 15.000 euros. Si deux personnes armées sont appréhendées ensemble, l’amende peut grimper à 30.000 euros et la peine de prison à deux ans.
A la sortie du village de Dzoumogné, sur la route nationale 1, en direction de Bandraboua, une moto a percuté une voiture, ce mercredi matin, vers 8h15. Pour une raison inconnue, la première s’est déportée sur la voie de gauche. Son conducteur n’a pas survécu à ses blessures. Il s’agit du caporal-chef Tabidine Sidi, un pompier-volontaire rattaché à la caserne de Longoni. « Originaire de M’tsamboro et engagé depuis 2019, Tabidine Sidi, membre dévoué et respecté de notre équipe, incarnait la solidarité, le courage et le dévouement. Ses actions resteront gravées pour toujours dans l’histoire du Sdis976 », rapporte le service départemental d’intervention et de secours (Sdis), précisant que ses obsèques sont prévues à 15h30, au cimetière de M’tsamboro, ce mercredi.
Deux autres personnes ont été blessées légèrement dans l’accident et ont été transférées vers le centre hospitalier de Mayotte, la passagère de la moto et le conducteur de la voiture.
La Ville de Mamoudzou reprend lerecensement de ses administrés dont les habitations ont étésinistrées par le cyclone Chido suite au décret n° 2025-251 du 20 mars 2025 prolongeant la période de calamité naturelle exceptionnelle à Mayotte.
Jusqu’au 30 avril 2025, les habitants sont invités à participer via l’enquête en ligne en suivant ce lienhttps://ee-eu.kobotoolbox.org/x/6QLWlNdq ou en se présentant au guichet dédié au sein du service « état civil » à l’Hôtel de Ville :
Jusqu’au 7 avril (période de Chawal) : du mercredi au jeudi de 8h à 14h et le vendredi de 8h à 11h. A partir du 8 avril : du mercredi au jeudi de 8h à 12h puis de 13h30 à 15h et le vendredi de 8h à 11h30. L’enquête en ligne est accessible depuis un smartphone ou un ordinateur. Il est recommandé de la remplir directement sur le lieu du sinistre en activant la géolocalisation. En cas d’impossibilité, veillez à fournir une adresse complète tenant compte des récentes révisions de l’adressage. Votre contribution est essentielle pour évaluer les impacts du cyclone sur vos habitations. Ces données constituent une étape importante pour une évaluation précise des dégâts et permettront de mieux penser les actions de reconstruction de la commune.
L’académie de Mayotte lance une nouvelle campagne de recrutement d’enseignants contractuels du premier degré (sans spécialité), afin de répondre aux besoins croissants en personnels d’enseignement dans les écoles du territoire. Ce recrutement s’adresse à toute personne souhaitant s’engager auprès de la jeunesse mahoraise et contribuer à sa réussite scolaire et citoyenne. Enseigner à Mayotte, c’est participer à la construction de l’avenir du territoire, en rejoignant une communauté éducative dynamique et solidaire.
Profils recherchés : Motivation pour transmettre des savoirs et accompagner les élèves dans leur parcours scolaire, volonté de s’investir pleinement dans une mission de service public, sens de l’engagement, de la responsabilité et du travail en équipe. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2025 à 23h59. Les candidatures sont à déposer sur la plateforme dédiée :https://recrutement.education.gouv.fr
Le court-métrage documentaire hybride mahorais « Haraka Haraka » a reçu le Grand prix du meilleur court-métrage documentaire à la 29ème édition du Festival régional et international de Guadeloupe. Le film « made in Mayotte » de Germain Le Carpentier, produit par Daniel Chebani Chamssoudine (le duo derrière le court-métrage de fiction Laka) et la productrice associée Isabelle Fargier, fait le choix d’explorer au féminin, la légendaire course de pneus, à travers un projet unique et intemporel, dans un noir et blanc cinégénique. « Un vieux pneu concourt à l’historique course de pneus de Mayotte, où se croisent les destins de deux femmes, sous un soleil de plomb. »