Commerce
Majicavo-Dubaï
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> Rencontre – godo, 86 ans, raconte la guerre
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Mais comment une mosquée peut-elle diviser tout un village ? « La mosquée que voici, celle de Dubaï Bandraju, est la première construite dans ce village. Vieillissante, nous avons entrepris des travaux depuis le 15 août dernier pour la rénover. Ainsi donc, certains croyants se rendent à la mosquée d’en bas et d’autres à celle-ci. Seulement le vendredi, jour de la grande prière, ceux qui fréquentent la mosquée d’en bas voudraient que la prière se tienne uniquement chez eux. Mais ce n’est pas possible. Nous n’avons pas la même manière de conduire nos prières et nous ne voulons pas suivre leurs façons », explique l’imam Ali Madi Mouhamed, guide spirituel de la mosquée Dubaï Bandraju.
Ainsi donc, aux dires des habitués de la mosquée de Dubaï Bandraju, les piliers de la seconde mosquée croisent les bras un peu plus haut que ceux de leur mosquée Bandraju qui croisent eux les bras un peu plus bas. Et d’autres choses semblerait-il… Une guerre de minarets qui s’est déplacée jusqu’à la gendarmerie.
« Le 29 mars dernier, nous avons été convoqués à la gendarmerie. Nous avons signé un pacte de non-provocation. Et nous avons passé ainsi sept mois sans conflit », relate une troupe de croyants amassée devant la mosquée en construction. Mais sans crier garde, « les coutumiers de la mosquée 2 sont allés porter plainte chez le Grand cadi ». Celui-ci s’est empressé de convoquer les fidèles de la mosquée Dubaï. Aucun compromis n’ayant était trouvé, le cadi a pris alors l’engagement de fermer la mosquée en construction. Décision que tente d’appliquer Saïd Ahamadi Raos, maire de la commune de Koungou. Sacrilège qu’il ne faut en aucun cas tenter d’outrepasser, préviennent ses partisans.
« Une commission de sécurité est passée. A aucun moment elle n’a précisé qu’il fallait fermer la mosquée. Elle a seulement conseillé de mettre certaines choses dans les normes. Il faut des portes qui s’ouvrent de l’extérieur et certaines de l’intérieur, ainsi que des escaliers pour accéder à la mosquée. Nous faisons le nécessaire. Il n’y a aucune raison qui justifie la fermeture de notre mosquée. Si la municipalité veut faire ça, il faudra d’abord nous passer par le corps », réagissent vivement les musulmans de cette place.
Un livret reprend chacun des panneaux avec plus de détails, de récits et d’iconographies. Les images sont d’ailleurs la grande réussite de ce travail, venues de la Bibliothèque nationale de France, des bibliothèques de Reims, de Londres, de Lisbonne et des Etats-Unis. Elles sont une véritable invitation au voyage dans l’histoire. Il a fallu 9 mois au service dirigé par Anne Lebel pour réunir ces documents et achever les panneaux exposés au conseil général depuis mardi, le livret complémentaire et le dossier pédagogique qui sera remis aux enseignants.
Car si les archives départementales sont déjà auteur de plusieurs expositions – sur les usines sucrières ou l’histoire de Dzaoudzi – c’est une première pour le service éducatif, créé en septembre 2005 grâce à un partenariat avec le vice-rectorat qui met à disposition un enseignant agrégé d’Histoire en la personne de Michel Charpentier.
La convention, signée officiellement mardi après l’inauguration de l’exposition, vise à faciliter l’enseignement de l’Histoire de Mayotte et de la région aux élèves de collèges et lycées, qui n’est pas au programme, contrairement aux autres collectivités d’Outremer, mais « vivement encouragée. »
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En 2006, le service des douanes a saisi sur l’ensemble du territoire national 240 tonnes de tabac, tous produits confondus, pour une valeur estimée à 46 millions d’euros. 11.160 constations en matière de cigarettes et de tabac ont été réalisées, atteignant ainsi l’objectif ministériel de 10.500 constations fixées pour 2006. Pour 2007, cet objectif a été fixé en valeur au niveau national et le montant cible des saisies de tabac et de cigarettes de contrebande s’est élevé à 47 millions d’euros.
En quatre ans, la DTEFP enregistre une baisse des conflits. « On est passé de quarante grèves dures à moins de quinze, dont le tiers se règle en 24h ou 48h autour de revendications clairement exprimées« , souligne la DTEFP. L’augmentation des négociations collectives dans les branches, dont l’accord sur la convergence entre le Smig et le Smic départemental, sont une des causes de cette diminution des mécontentements.
Groupe 1 : lutter contre le changement climatique et maîtriser l’énergie
1. Développer des systèmes indicatifs pour améliorer l’efficacité énergétique dans les bâtiments neufs
2. développement des énergies renouvelables
3. développement des modes de transports collectifs
Groupe 2 : préserver la biodiversité et les ressources naturelles
4. mettre à l’étude la création d’un parc naturel marin
5. coordonner et renforcer l’application de la réglementation
6. développer la connaissance scientifique et l’observation
7. valoriser la connaissance scientifique
Groupe 3 : instaurer un environnement respectueux de la santé
8. mettre en œuvre le schéma d’assainissement
9. gérer le réseau des eaux pluviales
10. établir un plan santé environnement adapté à Mayotte
Groupe 4 : Adopter des modes de production et de consommation durables
11. gestion de la forêt et de l’agro forêt
12. développer une filière agricole respectueuse de l’environnement
13. promouvoir une alimentation locale de qualité
Groupe 5 : Construire une démocratie écologique
14. développer les actions d’éducation à l’environnement
15. exemplarité de l’Etat et des collectivités dans la consommation énergétique
16. favoriser le développement des associations locales
Groupe 6 : promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi
17. Mise en place d’une fiscalité écologique spécifique
18. Valorisation des matériaux locaux à Mayotte
Atelier intergroupe : déchets
19. mettre en place une filière spécifique pour le traitement des déchets verts
20. réduire la production de déchets à la source, améliorer le traitement et le recyclage
Pandalao, Diproson, Rico, GG, Bio claire… Ces produits se vendent comme des petits pains sur notre île. "Ils seraient très efficaces pour lutter contre les boutons", informent certaines consommatrices. A Mayotte, nous avons pourtant les produits traditionnels ? "Oui mais ça ne suffit plus vraiment. Pour avoir un teint uni, une peau sans tache, comme les noirs qu'on voit à la télé, il faut se servir d'autres produits", explique une femme rencontrée au marché de Mamoudzou. Elle achète des tubes de Diproson, à l'étalage des vendeurs à la sauvette. Le tube de 30 g coûte 2 euros au marché de Mamoudzou, il est à la portée de toutes.
"Attention, le Diproson n'est en aucun cas un produit cosmétique. Il s'agit d'un dermo-corticoïde. Il peut être prescrit par un médecin contre l'eczéma et il est accessible uniquement par ordonnance. Les produits que l'on trouve au marché peuvent être des contrefaçons. Attention donc aux charlatans", met en garde Alain Daniel le directeur du CHM.
Du coté des pharmaciens, le raisonnement est le même que celui d'Alain Daniel : "nous ne procurons pas le Diproson à la demande. Mal utilisé, ce médicament peut avoir des effets secondaires multiples. Il affine la peau, la pigmente. Elle devient comme un papier de cigarette. Et ainsi augmente les infections. La personne qui utilise régulièrement ce produit, à long terme, ne peut même plus s'exposer au soleil", rapportent inquiets des pharmaciens qui ne comprennent pas que, malgré les mises en garde, certaines femmes noires continuent à utiliser ces produits.
La peau noire la plus foncée est sujette à beaucoup de mépris
En pharmacie, le tube de 30 g est vendu 3 euros de plus qu'au marché. Les bénéfices ne sont pas négligeables pour les commerçants. Sur la facette du tube de Diproson vendu au marché de Mamoudzou, une publicité vante les mérites de ce produit miracle : "pour une peau saine". La photographie d'une belle métisse indienne appuie la pochette. "Tu vois mademoiselle, si tu appliques le produit tous les jours sur ton visage, tu seras aussi belle que cette jeune femme", flattent les vendeurs à la sauvette.
"Madame, vous y croyez vous ?" "Je ne sais pas", répond timidement l'acheteuse. "Ce n'est pas la première fois que vous en achetez ?" Aucune réponse. La jeune femme dénie les questions. Sur l'achat et l'utilisation de ces produits, même prises la main dans le sac, les femmes n'admettent pas s'en servir. "Elles achètent pour des copines…" Mais les visages dépigmentés témoignent d'eux-mêmes.
Des chansons en dénoncent pourtant les méfaits : "plus tu appliques le Pandalao, le Diproson, le Rico sur ton visage, plus tu agresses ta peau, toi jolie femme couleur d'ébène. Le noir source d'Amour", chantent de nombreux groupes de Mayotte et des îles voisines. Le but des femmes qui utilisent ces produits est avant tout esthétique : "j'ai des boutons noirs sur le visage, je veux les enlever et avoir une peau saine et belle", déclarent les femmes interrogées.
Derrière ces affirmations, il est connu que dans la diaspora noire la peau la plus foncée est sujette à beaucoup de mépris. Les femmes noires de couleur très foncée sont souvent tournées en ridicule. Elles sont même souvent traitées de laides : "tu ne vois pas comment tu es toute noire. C'est moche. Va acheter du Pandalao et mets en sur ton visage", conseillent les critiqueuses. A Mayotte, tout comme sur les îles voisines ou encore en Afrique et dans toutes les communautés noires, on chante ici comme là-bas l'éloge de la femme noire à la peau plus claire.
Les femmes noires, claires de peau, attirent plus les regards
Symboles de métissage, mais surtout dans la zone signe d'un mélange avec un sang arabe jugé pur, les femmes noires, claires de peau, attirent plus les regards dans la communauté noire. Celles à la peau plus foncée finissent-elles par rentrer dans un système de dévalorisation de soi ? "Durant longtemps j'ai résisté pour ne pas appliquer ce genre de produit, mais quand je suis avec des copines plus claires de peau, je vois bien que les hommes s'intéressent plus à elles qu'à moi. Même les belles-mères respectent plus celles qui sont claires de peau que nous autres", explique Fatima, une jeune femme rencontrée dans une boutique de cosmétique spécialisée pour la peau noire. Elle achète à 5 euros une boite de 30 ml de produit Bio clair. 5 euros une boite de 30 ml, 8 euros la boite moyenne. 10 euros la plus grande boite.
Aujourd'hui, les magasins ne proposent plus un seul produit, mais toute une gamme. Crèmes, savons, lotions… Et ce ne sont pas les marques qui manquent. Certains laits éclaircissants peuvent coûter jusqu'à 30 euros. C'est cher ? "Oui, mais il faut souffrir pour être belle", rigole-t-elle insouciante face aux risques.
A base d'hydroquinone, de cortisone, de corticoïdes, de stéroïdes… ces produits sont un véritable danger pour la peau. Un médecin qui a préféré garder l'anonymat nous informe sur la menace : "nous assistons à une véritable compétition entre les dermo-cosmétiques et les dermo-corticoïdes. C’est-à-dire que vous avez d’une part des produits destinés à soigner une peau normale et d’autre part des médicaments destinés à traiter des maladies de la peau".
En utilisant certains produits, ces femmes harponnent surtout le côté "dermo-corticoïdes avec leur cohorte d’effets secondaires. Parmi ces effets secondaires, il existe un effet indésirable devenu effet désirable : l’éclaircissement de la peau", interpelle le médecin.
Ces jeunes femmes, si elles continuent, c'est au cancer de la peau qu'elles s'exposent
Le blanchiment ou l’éclaircissement de la peau est l’effet indésirable pour lequel ces produits sont utilisés. C'est pourtant l'effet recherché par les utilisatrices. Et malgré les mises en garde, leur emploi ne cesse de s'accentuer. Sous le m'sidzano se camoufle une belle couche de pommade Rico à base d'hydroquinine "pour être encore plus belle", précise la publicité. Ces femmes ignorent que les risques encourus peuvent être encore plus néfastes pour leur santé.
"Au niveau de l’épiderme, ces produits provoquent une atrophie cutanée, c’est-à-dire que la peau devient fine, on la compare au papier de cigarette et, à travers cette peau, se dessinent les vaisseaux sanguins. Cette situation est très dangereuse. En effet, cet amincissement de la peau conjugué à la diminution de la couche d’ozone et à la restriction de son action filtrante augmentent la vulnérabilité d’une personne aux rayons nocifs ultraviolets A et B du soleil", précise notre médecin.
Des produits comme le bio éclaircissant, considéré comme le "number one" par ces femmes, affichent nettement une contre-indication : "attention à l'exposition solaire". "Ces jeunes femmes, si elles continuent, c'est au cancer de la peau qu'elles s'exposent. Mais aussi à la cataracte, à l'inflammation de la cornée, à la conjonctivite, sans compter le vieillissement prématuré… Les dermo-corticoïdes sont pro-infectieux. Ceux qui les utilisent sont exposés aux infections au niveau de la peau. Ces produits favorisent la gale, les mycoses, les abcès et l’infection sévère qu’on appelle l’érysipèle de la peau", énumère le spécialiste.
Ainsi donc, la peau étant devenue fragile, au moindre traumatisme la plaie constitue une porte d’entrée pour un microbe donné. "Ce microbe va migrer au niveau de la peau et provoque cette infection grave appelée l’érysipèle de la jambe. Sans compter que les dermo-corticoïdes provoquent l’allergie aux corticoïdes."
Diabète, hypertension, ulcère de l’estomac
Et comme si on n'en finissait pas avec la liste des inconvénients de l'usage de produits éclaircissants, le médecin rajoute : "Ces produits pénétrant dans le corps provoquent aussi, en plus d’effets secondaires locaux, des effets systémiques qui favorisent le diabète, l’hypertension, l’ulcère d’estomac et surtout provoquent une freignation hypotalamo-hypofuso-surrénalienne. C’est-à-dire que cela provoque des problèmes au niveau des glandes surrénales qui ne vont plus sécréter les hormones. Sachez que quand une glande ne sécrète plus, c’est sa mort, et la mort de celle-ci entraîne la mort de l’individu".
Ces risques périlleux auxquels sont exposées les pratiquantes du blanchiment de la peau sont bien trop souvent ignorés d’elles, consciemment ou inconsciemment. La situation est loin de s'estomper. Chaque jour de nouvelles boutiques poussent un peu partout sur cette île. Les commerçants du marché qui reviennent de leurs florissants voyages des pays asiatiques ou arabophones sortent de leurs bagages, à chaque arrivage, une nouvelle boite de Pandore. Reste à savoir le danger qu'elle contient pour toutes ces femmes ?
> Petit déjeuner Mayotte Hebdo – Gwénola Joly-Coz & Mansour Kamardine
> Politique – les départementalistes se rassemblent
> Petite enfance – des crèches en difficulté
> Justice – des instits en colère
Il faut goûter aux tubus-tubus
> Sécurité Civile – des gestes qui sauvent
> Restauration scolaire – 10.000 sandwichs par jour
> Transport aérien – 1000€ l'aller-retour
> Mammifères marins – une richesse unique
Si on ne sait pas on ne touche, mais le mieux est d’apprendre les premiers gestes
L’objectif de cette association qui regroupe quatre pompiers, un policier et un médecin, tous habilités à faire passer l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours), est d’apprendre au plus grand nombre à bien réagir face à un accident. « Pendant longtemps on a expliqué aux gens que si on ne sait pas faire, il ne faut surtout pas toucher la victime, pour éviter d’aggraver les choses. Aujourd’hui on constate qu’ils ont compris le message, mais il serait mieux de leur apprendre les premiers gestes, au moins comment protéger et alerter, car ici les secours peuvent mettre du temps avant d’arriver sur les lieux. »
L’association, basée à Nyambadao, fait donc de l’information sur les premiers secours, comme cette semaine dans les établissements scolaires, mais surtout des formations AFPS pour les jeunes, les adultes, les entreprises… Cette semaine ils sont intervenus aux collèges de Kani-Kéli, Bandrélé et Kawéni, et au lycée de Kawéni.
Ces établissements, comme tous les autres, ont reçu un dossier d’information sur cette Semaine de la sécurité civile, avec une fiche par activité proposée. Initiation aux premiers secours, visite de la caserne des pompiers avec démonstration et exercices d’évacuation, présentation du plan Polmar, sensibilisation aux risques naturels, visite de la station de Météo France, information sur les risques d’inondation à la retenue collinaire de Combani, prévention contre le choléra, présentation du matériel d’intervention cyclonique… Le choix est vaste et les acteurs nombreux, chacun a choisi selon les avis des enseignants.
Proposer des formations AFPS aux élèves
Pour contacter l’association, appeler Abdou Maoulida au 0639.19.41.27
Les huit points de l’appel aux secours
> Sécurité Civile – des gestes qui sauvent
> Restauration scolaire – 10.000 sandwichs par jour
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> Mammifères marins – une richesse unique
Hervé Mettery, chef de la subdivision maritime et portuaire au Port de Longoni et responsable de l’antenne Polmar à Mayotte, s’est chargé d’expliquer théoriquement le mode opératoire. S’en est suivi un exercice de déploiement du matériel de lutte contre une pollution maritime au large de la plage des Badamiers.
La capitainerie de Dzaoudzi avait donc ouvert ses portes ce mardi. Objectif : sensibiliser les jeunes en cas de pollution marine et de déclenchement du plan Polmar. Le plan Polmar constitue un plan d’intervention en cas de pollution accidentelle d’un milieu marin, permettant la mobilisation et la coordination des moyens de lutte préalablement identifiés.
Ce plan a été institué en 1978 à la suite de la catastrophe de l’Amoco Cadiz sur les côtes de Bretagne en France : un pétrolier s’était échoué au large des côtes bretonnes. 220.000 tonnes de pétrole brut transportées, auxquelles sont venues s’ajouter 3.000 tonnes de fuel, avaient été déversées sur les plages, provoquant une gigantesque marée noire dont les conséquences dramatiques ont duré de très nombreuses années, pour l’environnement, la pêche, le tourisme…
Mayotte n’est pas à l’abri de ce genre de catastrophe, non seulement en raison de sa spécificité insulaire, mais également parce qu’un pétrolier, le Fouesnant, vient nous ravitailler en hydrocarbures tous les vingt-cinq jours et pour cela il rentre dans le lagon. De plus, en mai 2006 à Saziley, 500 kilos de boulettes de pétrole étaient découvertes sur les plages, vraisemblablement sorties d’un navire ayant sauvagement nettoyé ses cuves en mer. Les moyens de lutte ont été mis en place dans les heures suivantes. Les boulettes ont été ramassées, stockées dans un container et conduites en métropole.
L’antenne Polmar a été mise sur pied récemment dans l’île. C’est une antenne du centre Polmar de la Réunion. Actuellement, huit centres se trouvent en métropole et cinq sont implantés dans l’Outremer. Lors d’une crise, le préfet est seul habilité à déclencher l’alerte. Il travaille avec tous les services de l’Etat, les opérateurs de service public (EDM, Total…) et les communes.
Pour mieux être préparé, des exercices s’avèrent être l’unique solution pour éviter les dégâts. Cet exercice permet de mûrir des réflexions, ainsi en cas de crise on aura déjà éliminé le maximum d’inconvénients. Trois phases sont à prendre en considération : anticipation de la crise, gestion de la crise et gestion de l’après-crise. L’exercice de déploiement de ce mardi a été préparé quelques jours en avance.
Six équipes travaillent en étroite collaboration sur le terrain : poste de commandement avancé, logistique, mouillage de coffres, mise en œuvre des barrages, unité de récupération et enfin une équipe de Total qui vient de s’ajouter. Elle a demandé à être associée à ce type d’opération, d’autant plus que c’est elle qui réceptionne le produit transporté. C’est le chef de la capitainerie, « la tête pensante » comme le dit Hervé Mettery, chef de subdivision maritime et portuaire au Port de Longoni et responsable de l’antenne Polmar à Mayotte, qui coordonne. Chaque équipe dispose d’un dossier et sait à quel moment elle doit intervenir.
A l’arrivée du pétrolier, trois phases s’imposent : l’amarrage, le déploiement du système de protection et le dépotage. La partie la plus sensible réside justement dans la pompe du carburant car des fuites peuvent intervenir. Le bateau est alors encerclé par des barrages gonflables de trois cent mètres. Un barrage absorbant est utilisé par l’équipe de Total. Ainsi, en cas de fuite, la zone touchée est isolée. En revanche, en cas de propagation d’essence, toutes les équipes se retirent de la zone, dans l’attente que ça s’évapore – près de deux heures. Le commandant du bateau n’a pas besoin de bénéficier de l’aval de la capitainerie pour faire de même.
Après l’utilisation des barrages, ces derniers sont lavés à l’eau, à haute pression au port de Longoni. On les fait ensuite sécher, ils sont repliés puis mis dans un container, prêts à être expédié à la Réunion ou encore à Madagascar.
> Conseil Général – 3 voeux et 12 rapports
> Sada – le terrain de foot bientôt gazonné
> Education & danse – les petits rats de tsingoni
> Ramadan – les saveurs traditionnelles
C’est en 2001 que les deux Mahorais se sont connus, rien ne les a séparés depuis. Rien, hormis la mort. Tombé d’une hauteur de cinq mètres, le caporal Mouhamadi Attoumani a été victime d’un traumatisme crânien le 20 septembre 2005, lors d’une mission en Côte d’Ivoire et quinze jours avant leur retour en France. En relation constante avec la famille du défunt depuis ce jour, l’ancien caporal et chef d’équipe à l’armée prépare cette course voilà dix mois, un cross qui aurait été effectué la date du drame – le 20 septembre – sans le ramadan.
« Je suis revenu immédiatement après que mon contrat ait expiré. Nous étions bien partis pour réaliser encore quelques années à l’armée, tout se passait très bien, mais ceci a changé ma vie. Beaucoup de personnes meurent pour la patrie et sont très vite oubliées, ce n’est pas juste. Je veux, je dois graver sa mémoire à travers un évènement et cela ne pouvait se faire en dehors d’un sport. Celui qui reste pour moi mon frère à jamais était très costaud en la matière et le sport m’a permis de me défouler et ainsi surmonter cette horrible douleur enfouie tout au fond de moi. Pour la date, il me semblait correct de réaliser la course le jour le plus proche du drame, ce jour est juste après la fin du ramadan, le jour de l’Ide« , affirme le désormais animateur sportif à l’Omjs de Bandrélé.
Conscient de toutes les manifestations prévues ce jour là et donc de la difficulté de l’organisation, Kolo de son surnom compte énormément sur le soutien des jeunes de Vahibé. Au niveau de la course, un point de ravitaillement tous les trois kms et deux points de secours (dont un à l’arrivée) avec une équipe de pompiers à pied lors des six derniers kilomètres (piste) seront a priori mis en place. Kolo n’oublie pas et remercie l’Omjs de Bandrélé et sa présidente, ainsi que sa camarade Dassami, qui l’ont beaucoup soutenu et aidé pour la réalisation de cet événement. Trentenaire dans quelques jours, l’enfant de Dapani souhaite réussir cette première afin de pouvoir récidiver chaque année et ainsi inscrire le Cross caporal, au même titre que le Mahoraid ou la Course de l’ylang, dans les immanquables courses de Mayotte. A la mémoire d’un camarade, mort pour la France.
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