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19/10/2007 – 2èmes Rencontres sur le dialogue au social

19/10/2007 - 2èmes Rencontres sur le dialogue au social

La DTEFP remet ça. Forte de son succès l’an dernier, la direction du travail organise les 2èmes Journées d’appui au dialogue social. En un an, le leitmotiv de Didier Perino, directeur de l’administration, a gagné une journée. Les rencontres se déroulent sur deux jours dans la salle de cinéma de Mamoudzou. Le 30 octobre est dédié au secteur privé et le 31 au public. En 2006, 150 personnes s’étaient déplacées. Peu en étaient sorties déçues. L’étude d’impact a mis en avant l’apport de nouveautés dans le dialogue social, des échanges plus libres entre les acteurs du DS, d’après les participants. « C’était une bonne occasion de mieux se connaître et de différencier les rôles dans le dialogue social« , explique un syndicaliste. Pour cette édition, ce sont 300 personnes qui sont attendues sur les deux jours.

En quatre ans, la DTEFP enregistre une baisse des conflits. « On est passé de quarante grèves dures à moins de quinze, dont le tiers se règle en 24h ou 48h autour de revendications clairement exprimées« , souligne la DTEFP. L’augmentation des négociations collectives dans les branches, dont l’accord sur la convergence entre le Smig et le Smic départemental, sont une des causes de cette diminution des mécontentements.

19/10/2007 – Grenelle de l’environnement – 20 propositions mahoraises

 

 

 

 

Groupe 1 : lutter contre le changement climatique et maîtriser l’énergie
1. Développer des systèmes indicatifs pour améliorer l’efficacité énergétique dans les bâtiments neufs
2. développement des énergies renouvelables
3. développement des modes de transports collectifs

Groupe 2 : préserver la biodiversité et les ressources naturelles

4. mettre à l’étude la création d’un parc naturel marin
5. coordonner et renforcer l’application de la réglementation
6. développer la connaissance scientifique et l’observation
7. valoriser la connaissance scientifique

Groupe 3 : instaurer un environnement respectueux de la santé

8. mettre en œuvre le schéma d’assainissement
9. gérer le réseau des eaux pluviales
10. établir un plan santé environnement adapté à Mayotte

Groupe 4 : Adopter des modes de production et de consommation durables

11. gestion de la forêt et de l’agro forêt
12. développer une filière agricole respectueuse de l’environnement
13. promouvoir une alimentation locale de qualité

Groupe 5 : Construire une démocratie écologique

14. développer les actions d’éducation à l’environnement
15. exemplarité de l’Etat et des collectivités dans la consommation énergétique
16. favoriser le développement des associations locales

Groupe 6 : promouvoir des modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi

17. Mise en place d’une fiscalité écologique spécifique
18. Valorisation des matériaux locaux à Mayotte

Atelier intergroupe : déchets

19. mettre en place une filière spécifique pour le traitement des déchets verts
20. réduire la production de déchets à la source, améliorer le traitement et le recyclage

Octobre 2007 – Produits éclaircissants – Des visages en papier cigarette !

Pandalao, Diproson, Rico, GG, Bio claire… Ces produits se vendent comme des petits pains sur notre île. "Ils seraient très efficaces pour lutter contre les boutons", informent certaines consommatrices. A Mayotte, nous avons pourtant les produits traditionnels ? "Oui mais ça ne suffit plus vraiment. Pour avoir un teint uni, une peau sans tache, comme les noirs qu'on voit à la télé, il faut se servir d'autres produits", explique une femme rencontrée au marché de Mamoudzou. Elle achète des tubes de Diproson, à l'étalage des vendeurs à la sauvette. Le tube de 30 g coûte 2 euros au marché de Mamoudzou, il est à la portée de toutes.

"Attention, le Diproson n'est en aucun cas un produit cosmétique. Il s'agit d'un dermo-corticoïde. Il peut être prescrit par un médecin contre l'eczéma et il est accessible uniquement par ordonnance. Les produits que l'on trouve au marché peuvent être des contrefaçons. Attention donc aux charlatans", met en garde Alain Daniel le directeur du CHM.
Du coté des pharmaciens, le raisonnement est le même que celui d'Alain Daniel : "nous ne procurons pas le Diproson à la demande. Mal utilisé, ce médicament peut avoir des effets secondaires multiples. Il affine la peau, la pigmente. Elle devient comme un papier de cigarette. Et ainsi augmente les infections. La personne qui utilise régulièrement ce produit, à long terme, ne peut même plus s'exposer au soleil", rapportent inquiets des pharmaciens qui ne comprennent pas que, malgré les mises en garde, certaines femmes noires continuent à utiliser ces produits.

 

La peau noire la plus foncée est sujette à beaucoup de mépris

En pharmacie, le tube de 30 g est vendu 3 euros de plus qu'au marché. Les bénéfices ne sont pas négligeables pour les commerçants. Sur la facette du tube de Diproson vendu au marché de Mamoudzou, une publicité vante les mérites de ce produit miracle : "pour une peau saine". La photographie d'une belle métisse indienne appuie la pochette. "Tu vois mademoiselle, si tu appliques le produit tous les jours sur ton visage, tu seras aussi belle que cette jeune femme", flattent les vendeurs à la sauvette.
"Madame, vous y croyez vous ?" "Je ne sais pas", répond timidement l'acheteuse. "Ce n'est pas la première fois que vous en achetez ?" Aucune réponse. La jeune femme dénie les questions. Sur l'achat et l'utilisation de ces produits, même prises la main dans le sac, les femmes n'admettent pas s'en servir. "Elles achètent pour des copines…" Mais les visages dépigmentés témoignent d'eux-mêmes.
Des chansons en dénoncent pourtant les méfaits : "plus tu appliques le Pandalao, le Diproson, le Rico sur ton visage, plus tu agresses ta peau, toi jolie femme couleur d'ébène. Le noir source d'Amour", chantent de nombreux groupes de Mayotte et des îles voisines. Le but des femmes qui utilisent ces produits est avant tout esthétique : "j'ai des boutons noirs sur le visage, je veux les enlever et avoir une peau saine et belle", déclarent les femmes interrogées.
Derrière ces affirmations, il est connu que dans la diaspora noire la peau la plus foncée est sujette à beaucoup de mépris. Les femmes noires de couleur très foncée sont souvent tournées en ridicule. Elles sont même souvent traitées de laides : "tu ne vois pas comment tu es toute noire. C'est moche. Va acheter du Pandalao et mets en sur ton visage", conseillent les critiqueuses. A Mayotte, tout comme sur les îles voisines ou encore en Afrique et dans toutes les communautés noires, on chante ici comme là-bas l'éloge de la femme noire à la peau plus claire.

 

Les femmes noires, claires de peau, attirent plus les regards

Symboles de métissage, mais surtout dans la zone signe d'un mélange avec un sang arabe jugé pur, les femmes noires, claires de peau, attirent plus les regards dans la communauté noire. Celles à la peau plus foncée finissent-elles par rentrer dans un système de dévalorisation de soi ? "Durant longtemps j'ai résisté pour ne pas appliquer ce genre de produit, mais quand je suis avec des copines plus claires de peau, je vois bien que les hommes s'intéressent plus à elles qu'à moi. Même les belles-mères respectent plus celles qui sont claires de peau que nous autres", explique Fatima, une jeune femme rencontrée dans une boutique de cosmétique spécialisée pour la peau noire. Elle achète à 5 euros une boite de 30 ml de produit Bio clair. 5 euros une boite de 30 ml, 8 euros la boite moyenne. 10 euros la plus grande boite.
Aujourd'hui, les magasins ne proposent plus un seul produit, mais toute une gamme. Crèmes, savons, lotions… Et ce ne sont pas les marques qui manquent. Certains laits éclaircissants peuvent coûter jusqu'à 30 euros. C'est cher ? "Oui, mais il faut souffrir pour être belle", rigole-t-elle insouciante face aux risques.
A base d'hydroquinone, de cortisone, de corticoïdes, de stéroïdes… ces produits sont un véritable danger pour la peau. Un médecin qui a préféré garder l'anonymat nous informe sur la menace : "nous assistons à une véritable compétition entre les dermo-cosmétiques et les dermo-corticoïdes. C’est-à-dire que vous avez d’une part des produits destinés à soigner une peau normale et d’autre part des médicaments destinés à traiter des maladies de la peau".
En utilisant certains produits, ces femmes harponnent surtout le côté "dermo-corticoïdes avec leur cohorte d’effets secondaires. Parmi ces effets secondaires, il existe un effet indésirable devenu effet désirable : l’éclaircissement de la peau", interpelle le médecin.

 

Ces jeunes femmes, si elles continuent, c'est au cancer de la peau qu'elles s'exposent

Le blanchiment ou l’éclaircissement de la peau est l’effet indésirable pour lequel ces produits sont utilisés. C'est pourtant l'effet recherché par les utilisatrices. Et malgré les mises en garde, leur emploi ne cesse de s'accentuer. Sous le m'sidzano se camoufle une belle couche de pommade Rico à base d'hydroquinine "pour être encore plus belle", précise la publicité. Ces femmes ignorent que les risques encourus peuvent être encore plus néfastes pour leur santé.
"Au niveau de l’épiderme, ces produits provoquent une atrophie cutanée, c’est-à-dire que la peau devient fine, on la compare au papier de cigarette et, à travers cette peau, se dessinent les vaisseaux sanguins. Cette situation est très dangereuse. En effet, cet amincissement de la peau conjugué à la diminution de la couche d’ozone et à la restriction de son action filtrante augmentent la vulnérabilité d’une personne aux rayons nocifs ultraviolets A et B du soleil", précise notre médecin.
Des produits comme le bio éclaircissant, considéré comme le "number one" par ces femmes, affichent nettement une contre-indication : "attention à l'exposition solaire". "Ces jeunes femmes, si elles continuent, c'est au cancer de la peau qu'elles s'exposent. Mais aussi à la cataracte, à l'inflammation de la cornée, à la conjonctivite, sans compter le vieillissement prématuré… Les dermo-corticoïdes sont pro-infectieux. Ceux qui les utilisent sont exposés aux infections au niveau de la peau. Ces produits favorisent la gale, les mycoses, les abcès et l’infection sévère qu’on appelle l’érysipèle de la peau", énumère le spécialiste.
Ainsi donc, la peau étant devenue fragile, au moindre traumatisme la plaie constitue une porte d’entrée pour un microbe donné. "Ce microbe va migrer au niveau de la peau et provoque cette infection grave appelée l’érysipèle de la jambe. Sans compter que les dermo-corticoïdes provoquent l’allergie aux corticoïdes."

 

Diabète, hypertension, ulcère de l’estomac

Et comme si on n'en finissait pas avec la liste des inconvénients de l'usage de produits éclaircissants, le médecin rajoute : "Ces produits pénétrant dans le corps provoquent aussi, en plus d’effets secondaires locaux, des effets systémiques qui favorisent le diabète, l’hypertension, l’ulcère d’estomac et surtout provoquent une freignation hypotalamo-hypofuso-surrénalienne. C’est-à-dire que cela provoque des problèmes au niveau des glandes surrénales qui ne vont plus sécréter les hormones. Sachez que quand une glande ne sécrète plus, c’est sa mort, et la mort de celle-ci entraîne la mort de l’individu".
Ces risques périlleux auxquels sont exposées les pratiquantes du blanchiment de la peau sont bien trop souvent ignorés d’elles, consciemment ou inconsciemment. La situation est loin de s'estomper. Chaque jour de nouvelles boutiques poussent un peu partout sur cette île. Les commerçants du marché qui reviennent de leurs florissants voyages des pays asiatiques ou arabophones sortent de leurs bagages, à chaque arrivage, une nouvelle boite de Pandore. Reste à savoir le danger qu'elle contient pour toutes ces femmes ?

Denise Marie Harouna

UNE Mayotte Hebdo N°353 – Jeudi 18 octobre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°353 - Jeudi 18 octobre 2007

Mort de Bob Denard

Le dernier mercenaire

 > Petit déjeuner Mayotte Hebdo – Gwénola Joly-Coz & Mansour Kamardine
 > Politique – les départementalistes se rassemblent
 >
Petite enfance – des crèches en difficulté
 >
Justice – des instits en colère

16/10/2007 – Les saveurs du ramadan

Fénénétsi… Le fénénétsi est un met sucré très prisé durant le mois de ramadan. « Rares sont les jeunes d’aujourd’hui qui savent le cuisiner, pourtant sa préparation est d’une facilité », rigole coco Ma Fatima assise derrière son fourneau. Cuisiné sur un feu de bois, ou encore sur du charbon, le gâteau et sa cuisson peuvent décourager les nouvelles cuisinières, mais le feu au gaz ne dérange nullement la cuisson : « le goût peut un peu changer mais ça ne sera pas mauvais », accepte notre grand-mère.
Pour la préparation du fénénétsi, il faut du riz, de l’eau chaude, du sucre et du lait de cocos.
« Là aussi les jeunes, vous avez tendance à vous décourager », réplique l’ancienne. En effet, le riz doit être broyé au pilon pour en sortir la farine, les bras doivent être costauds pour piler, piler, piler… Puis ensuite tamiser et obtenir une farine sans grumeaux. « Si vous voulez, maintenant, vous avez des machines électriques pour presser le riz », remarque la grande-mère. Il est vrai qu’avec les machines modernes, les choses vont nettement plus vite.
La farine une fois écrasée et tamisée, il faut y rajouter de l’eau chaude pour obtenir une pâte à crêpe. « Mais attention, les crêpes ne doivent pas être fines. Elles doivent être épaisses, car après il y a la cuisson dans le lait de coco », rappelle coco Ma Fatima. La pâte à crêpe prête, place à la cuisson.
« Une marmite spéciale existe pour la cuisson des crêpes. Ça s’appelle, la marmite dogo (« gnungu ya dogo »). Aujourd’hui, ces marmites n’existent quasiment plus. A défaut, vous pouvez faire ça dans des poêles ordinaires. Mais attention, la poêle ne doit en aucun cas coller », précise la cuisinière. Sur la poêle ou la marmite à fénénétsi, aucune huile ou beurre ne doivent se glisser. Les crêpes doivent se cuire directement, sans rien de plus. Une fois les crêpes prêtes, râpez et procurez-vous le lait de plusieurs cocos. Mettez le lait dans une marmite et posez-la sur le feu. Une fois que le lait est chaud, y rajouter du sucre. Une fois que le mélange bout, il faut introduire les crêpes une à une. Bien mélanger. Laisser cuire à feu doux le temps que tout se mélange bien comme il faut. Retirez du feu et laissez refroidir pour le futari.

 

Il faut goûter aux tubus-tubus

De ce type de plat, plusieurs autres mets sont nés. Les tubus-tubus par exemple. Ce sont des petites boules de manioc noyées dans du lait sucré de cocos. La préparation est similaire au fénénétsi. Seulement c’est du manioc sec qui est écrasé pour obtenir la farine. Ensuite avec la farine, on forme des boules compressées grâce à de l’eau chaude. Les boules sont ensuite plongées dans de l’eau chaude. Retirées et ensuite plongées dans le lait sucré de cocos.
Le coco, le manioc et les bananes sont les aliments indispensables durant le mois de ramadan. Le manioc, les bananes et les songes se cuisinent frits ou bouillis dans de l’eau chaude. Et souvent mélangés à du lait de cocos. Les bananes vertes, le manioc et le poisson ou la viande mêlés à du lait de cocos donne du trovi ya nadzi (« banane au coco »). Un met très convoité durant le mois de ramadan.
Des variantes moins fréquentes dans la cuisson locale apparaissent également durant ce mois sacré comme les songes aux cocos ou encore les bananes mûres aux cocos. D’autres plats encore plus disparus de la cuisine mahoraise peuvent se croiser sur certaines tables : le m’hogo piki, du manioc séché, coupé en dés, cuit dans du lait de coco, mélangé à du poisson.
Mais les mets du ramadan ce sont surtout les gâteaux, sucrés ou salés. Les bérédrés, les galettes locales préparées avec du lait du coco ou du beurre s’accompagnent de sauce de viande rouge ou de poulet. Il y a les « cousins », empruntés dans la cuisine grande comorienne : les m’kadré oi foutra. Ces galettes préparées avec du lait de coco et saupoudrées de graines de sésame sont des gâteaux raffinés, appréciés durant ce mois sacré. Ces deux gâteaux salés sont d’autant plus convoités que leurs origines se rapprochent de très près des galettes des pays arabo-musulmans.
Tous ces aliments s’accompagnent toujours du bon thé local et du ubu fait maison (des bouillons sucrés de tout genre). « Mon préféré c’est le ubu woi muhugu (« le bouillon de manioc ») », rapporte un jeune musulman respectant le jeûne de ramadan. Les ubus, il en existe des dizaines dans la cuisine mahoraise. Le pangu du matin peut être associé à du ubu par exemple. Pour la coupure du jeûne, le ubu peut se concocter avec de la farine de manioc, la farine de tsampu, la farine de blé, la farine de maïs, le ubu à base de vermicelle… Et dire que certains trouvent la cuisine locale pauvre !
La cerise sur le gâteau durant la coupure du jeûne reste sans aucun doute un bon jus de citron bien frais ou mieux encore, du jus de palme non fermenté, le trembo tamu. Un délice pour la gorge !

 

Denise Marie Harouna

UNE Mayotte Hebdo N°352 – Vendredi 12 octobre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°352 - Vendredi 12 octobre 2007

Clandestinité

Les enfants poubelle

 > Sécurité Civile – des gestes qui sauvent
 > Restauration scolaire – 10.000 sandwichs par jour
 >
Transport aérien – 1000€  l'aller-retour
 >
Mammifères marins – une richesse unique

 

12/10/2007 – Les gestes qui sauvent

Protéger et alerter. C’est sur cette première phase du travail de secouriste que les membres de l’Association pour le développement du secourisme chez les jeunes de Nyambadao insistent auprès des collégiens cette semaine. En une heure, cette association composée de pompiers et de policiers, contactée par la préfecture pour intervenir cette semaine dans les établissements, se contente d’une simple initiation aux gestes qui sauvent, les plus basiques mais néanmoins très importants.
Protéger et alerter donc. Ou comment réagir en arrivant sur les lieux d’un accident, se protéger soi même, protéger la victime, par exemple en signalant par les phares d’une voiture qu’il y a un accident, ou en la retirant le plus délicatement possible d’un incendie, puis protéger les gens autour, les curieux, en créant un périmètre de sécurité. Suit la phase d’alerte, trop souvent bâclée, le bon numéro à composer, le 112 de préférence, ce numéro européen contacte tous les services de secours à la fois. Les huit points à énoncer lorsqu’on appelle les secours pour une information la plus détaillée possible (lire encadré).
Dans l’ensemble, les élèves s’intéressent, posent des questions. Les formateurs se penchent ensuite sur la PLS, la position latérale de sécurité à faire prendre à une victime inconsciente en attendant les secours. Regrets communs des formateurs et des enseignants : une heure c’est trop court. « Avec une heure de plus on pourrait leur faire travailler la PLS au lieu de faire juste une démonstration entre nous. On pourrait aussi travailler sur le retrait du casque lors d’un accident de scooter, il y en a beaucoup dans l’île« , déplore Moussa, pompier et membre de l’association.

Si on ne sait pas on ne touche, mais le mieux est d’apprendre les premiers gestes

L’objectif de cette association qui regroupe quatre pompiers, un policier et un médecin, tous habilités à faire passer l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours), est d’apprendre au plus grand nombre à bien réagir face à un accident. « Pendant longtemps on a expliqué aux gens que si on ne sait pas faire, il ne faut surtout pas toucher la victime, pour éviter d’aggraver les choses. Aujourd’hui on constate qu’ils ont compris le message, mais il serait mieux de leur apprendre les premiers gestes, au moins comment protéger et alerter, car ici les secours peuvent mettre du temps avant d’arriver sur les lieux. »
L’association, basée à Nyambadao, fait donc de l’information sur les premiers secours, comme cette semaine dans les établissements scolaires, mais surtout des formations AFPS pour les jeunes, les adultes, les entreprises… Cette semaine ils sont intervenus aux collèges de Kani-Kéli, Bandrélé et Kawéni, et au lycée de Kawéni.
Ces établissements, comme tous les autres, ont reçu un dossier d’information sur cette Semaine de la sécurité civile, avec une fiche par activité proposée. Initiation aux premiers secours, visite de la caserne des pompiers avec démonstration et exercices d’évacuation, présentation du plan Polmar, sensibilisation aux risques naturels, visite de la station de Météo France, information sur les risques d’inondation à la retenue collinaire de Combani, prévention contre le choléra, présentation du matériel d’intervention cyclonique… Le choix est vaste et les acteurs nombreux, chacun a choisi selon les avis des enseignants.

 

Proposer des formations AFPS aux élèves

« Bien sur l’intervention doit cadrer un minimum avec le programme des cours, précise le principal M. Fourestier. L’infirmière scolaire a jugé intéressante cette initiation aux premiers secours pour les élèves de troisième, de même que les professeurs de SVT ont choisi la visite de la retenue collinaire de Combani, à laquelle participeront donc les cinquièmes. Peut-être par la suite, si les élèves se montrent intéressés, pourrons-nous organiser des formations AFPS l’après-midi avec cette association… » Entre les interventions de l’association et celles de la Croix Rouge, environ 200 élèves ont bénéficié de cette initiation.
Hélène Ferkatadji

Pour contacter l’association, appeler Abdou Maoulida au 0639.19.41.27

Les huit points de l’appel aux secours

  • Se présenter
  • Donner son numéro de téléphone
  • Se localiser
  • Localiser l’accident
  • Indiquer le nombre de victimes
  • Leur état, si elle(s) respire(nt) ou non
  • Les gestes effectués
  • Demander si on peut raccrocher

UNE Mayotte Hebdo N°352 – Vendredi 12 octobre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°352 - Vendredi 12 octobre 2007

Clandestinité

Les enfants poubelle

 > Sécurité Civile – des gestes qui sauvent
 > Restauration scolaire – 10.000 sandwichs par jour
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Transport aérien – 1000€  l'aller-retour
 >
Mammifères marins – une richesse unique

 

12/10/2007 – S’entraîner au plan Polmar… au cas où

Hervé Mettery, chef de la subdivision maritime et portuaire au Port de Longoni et responsable de l’antenne Polmar à Mayotte, s’est chargé d’expliquer théoriquement le mode opératoire. S’en est suivi un exercice de déploiement du matériel de lutte contre une pollution maritime au large de la plage des Badamiers.

La capitainerie de Dzaoudzi avait donc ouvert ses portes ce mardi. Objectif : sensibiliser les jeunes en cas de pollution marine et de déclenchement du plan Polmar. Le plan Polmar constitue un plan d’intervention en cas de pollution accidentelle d’un milieu marin, permettant la mobilisation et la coordination des moyens de lutte préalablement identifiés.
Ce plan a été institué en 1978 à la suite de la catastrophe de l’Amoco Cadiz sur les côtes de Bretagne en France : un pétrolier s’était échoué au large des côtes bretonnes. 220.000 tonnes de pétrole brut transportées, auxquelles sont venues s’ajouter 3.000 tonnes de fuel, avaient été déversées sur les plages, provoquant une gigantesque marée noire dont les conséquences dramatiques ont duré de très nombreuses années, pour l’environnement, la pêche, le tourisme…

Mayotte n’est pas à l’abri de ce genre de catastrophe, non seulement en raison de sa spécificité insulaire, mais également parce qu’un pétrolier, le Fouesnant, vient nous ravitailler en hydrocarbures tous les vingt-cinq jours et pour cela il rentre dans le lagon. De plus, en mai 2006 à Saziley, 500 kilos de boulettes de pétrole étaient découvertes sur les plages, vraisemblablement sorties d’un navire ayant sauvagement nettoyé ses cuves en mer. Les moyens de lutte ont été mis en place dans les heures suivantes. Les boulettes ont été ramassées, stockées dans un container et conduites en métropole.

L’antenne Polmar a été mise sur pied récemment dans l’île. C’est une antenne du centre Polmar de la Réunion. Actuellement, huit centres se trouvent en métropole et cinq sont implantés dans l’Outremer. Lors d’une crise, le préfet est seul habilité à déclencher l’alerte. Il travaille avec tous les services de l’Etat, les opérateurs de service public (EDM, Total…) et les communes.
Pour mieux être préparé, des exercices s’avèrent être l’unique solution pour éviter les dégâts. Cet exercice permet de mûrir des réflexions, ainsi en cas de crise on aura déjà éliminé le maximum d’inconvénients. Trois phases sont à prendre en considération : anticipation de la crise, gestion de la crise et gestion de l’après-crise. L’exercice de déploiement de ce mardi a été préparé quelques jours en avance.

Six équipes travaillent en étroite collaboration sur le terrain : poste de commandement avancé, logistique, mouillage de coffres, mise en œuvre des barrages, unité de récupération et enfin une équipe de Total qui vient de s’ajouter. Elle a demandé à être associée à ce type d’opération, d’autant plus que c’est elle qui réceptionne le produit transporté. C’est le chef de la capitainerie, « la tête pensante » comme le dit Hervé Mettery, chef de subdivision maritime et portuaire au Port de Longoni et responsable de l’antenne Polmar à Mayotte, qui coordonne. Chaque équipe dispose d’un dossier et sait à quel moment elle doit intervenir.
A l’arrivée du pétrolier, trois phases s’imposent : l’amarrage, le déploiement du système de protection et le dépotage. La partie la plus sensible réside justement dans la pompe du carburant car des fuites peuvent intervenir. Le bateau est alors encerclé par des barrages gonflables de trois cent mètres. Un barrage absorbant est utilisé par l’équipe de Total. Ainsi, en cas de fuite, la zone touchée est isolée. En revanche, en cas de propagation d’essence, toutes les équipes se retirent de la zone, dans l’attente que ça s’évapore – près de deux heures. Le commandant du bateau n’a pas besoin de bénéficier de l’aval de la capitainerie pour faire de même.
Après l’utilisation des barrages, ces derniers sont lavés à l’eau, à haute pression au port de Longoni. On les fait ensuite sécher, ils sont repliés puis mis dans un container, prêts à être expédié à la Réunion ou encore à Madagascar.

Les centres Polmar sont dotés de matériels prêts à l’emploi. Ce stock est réparti entre les centres pour une mise à disposition rapide aux moyens de transport en cas de déclenchement du plan Polmar.

 

Souraya Hilali

UNE Mayotte Hebdo N°351 – Vendredi 05 octobre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°351 - Vendredi 05 octobre 2007

Immigration clandestine

Violences

 > Conseil Général – 3 voeux et 12 rapports
 > Sada – le terrain de foot bientôt gazonné
 >
Education & danse – les petits rats de tsingoni
 >
Ramadan – les saveurs traditionnelles

05/10/2007 – 1er Cross Caporal

C’est en 2001 que les deux Mahorais se sont connus, rien ne les a séparés depuis. Rien, hormis la mort. Tombé d’une hauteur de cinq mètres, le caporal Mouhamadi Attoumani a été victime d’un traumatisme crânien le 20 septembre 2005, lors d’une mission en Côte d’Ivoire et quinze jours avant leur retour en France. En relation constante avec la famille du défunt depuis ce jour, l’ancien caporal et chef d’équipe à l’armée prépare cette course voilà dix mois, un cross qui aurait été effectué la date du drame – le 20 septembre – sans le ramadan.

« Je suis revenu immédiatement après que mon contrat ait expiré. Nous étions bien partis pour réaliser encore quelques années à l’armée, tout se passait très bien, mais ceci a changé ma vie. Beaucoup de personnes meurent pour la patrie et sont très vite oubliées, ce n’est pas juste. Je veux, je dois graver sa mémoire à travers un évènement et cela ne pouvait se faire en dehors d’un sport. Celui qui reste pour moi mon frère à jamais était très costaud en la matière et le sport m’a permis de me défouler et ainsi surmonter cette horrible douleur enfouie tout au fond de moi. Pour la date, il me semblait correct de réaliser la course le jour le plus proche du drame, ce jour est juste après la fin du ramadan, le jour de l’Ide« , affirme le désormais animateur sportif à l’Omjs de Bandrélé.

Conscient de toutes les manifestations prévues ce jour là et donc de la difficulté de l’organisation, Kolo de son surnom compte énormément sur le soutien des jeunes de Vahibé. Au niveau de la course, un point de ravitaillement tous les trois kms et deux points de secours (dont un à l’arrivée) avec une équipe de pompiers à pied lors des six derniers kilomètres (piste) seront a priori mis en place. Kolo n’oublie pas et remercie l’Omjs de Bandrélé et sa présidente, ainsi que sa camarade Dassami, qui l’ont beaucoup soutenu et aidé pour la réalisation de cet événement. Trentenaire dans quelques jours, l’enfant de Dapani souhaite réussir cette première afin de pouvoir récidiver chaque année et ainsi inscrire le Cross caporal, au même titre que le Mahoraid ou la Course de l’ylang, dans les immanquables courses de Mayotte. A la mémoire d’un camarade, mort pour la France.

Ichirac Mahafidhou

UNE Mayotte Hebdo N°351 – Vendredi 05 octobre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°351 - Vendredi 05 octobre 2007

Immigration clandestine

Violences

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05/10/2007 – 1er Cross Caporal

C’est en 2001 que les deux Mahorais se sont connus, rien ne les a séparés depuis. Rien, hormis la mort. Tombé d’une hauteur de cinq mètres, le caporal Mouhamadi Attoumani a été victime d’un traumatisme crânien le 20 septembre 2005, lors d’une mission en Côte d’Ivoire et quinze jours avant leur retour en France. En relation constante avec la famille du défunt depuis ce jour, l’ancien caporal et chef d’équipe à l’armée prépare cette course voilà dix mois, un cross qui aurait été effectué la date du drame – le 20 septembre – sans le ramadan.

« Je suis revenu immédiatement après que mon contrat ait expiré. Nous étions bien partis pour réaliser encore quelques années à l’armée, tout se passait très bien, mais ceci a changé ma vie. Beaucoup de personnes meurent pour la patrie et sont très vite oubliées, ce n’est pas juste. Je veux, je dois graver sa mémoire à travers un évènement et cela ne pouvait se faire en dehors d’un sport. Celui qui reste pour moi mon frère à jamais était très costaud en la matière et le sport m’a permis de me défouler et ainsi surmonter cette horrible douleur enfouie tout au fond de moi. Pour la date, il me semblait correct de réaliser la course le jour le plus proche du drame, ce jour est juste après la fin du ramadan, le jour de l’Ide« , affirme le désormais animateur sportif à l’Omjs de Bandrélé.

Conscient de toutes les manifestations prévues ce jour là et donc de la difficulté de l’organisation, Kolo de son surnom compte énormément sur le soutien des jeunes de Vahibé. Au niveau de la course, un point de ravitaillement tous les trois kms et deux points de secours (dont un à l’arrivée) avec une équipe de pompiers à pied lors des six derniers kilomètres (piste) seront a priori mis en place. Kolo n’oublie pas et remercie l’Omjs de Bandrélé et sa présidente, ainsi que sa camarade Dassami, qui l’ont beaucoup soutenu et aidé pour la réalisation de cet événement. Trentenaire dans quelques jours, l’enfant de Dapani souhaite réussir cette première afin de pouvoir récidiver chaque année et ainsi inscrire le Cross caporal, au même titre que le Mahoraid ou la Course de l’ylang, dans les immanquables courses de Mayotte. A la mémoire d’un camarade, mort pour la France.

Ichirac Mahafidhou

UNE Mayotte Hebdo N°350 – Vendredi 28 septembre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°350 - Vendredi 28 septembre 2007

Code de la consommation applicable au 1er janvier 2008

Quelle défense pour les consommateurs ?

 > Communes – au coeur de la démocratie locale
 > Environnement – les tortues de n'gouja en péril
 >
Les nuits du ramadan – au rythme du m'ringué
 >
Mayotte Eco – "priorité au haut débit"
 

UNE Mayotte Hebdo N°350 – Vendredi 28 septembre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°350 - Vendredi 28 septembre 2007

Code de la consommation applicable au 1er janvier 2008

Quelle défense pour les consommateurs ?

 > Communes – au coeur de la démocratie locale
 > Environnement – les tortues de n'gouja en péril
 >
Les nuits du ramadan – au rythme du m'ringué
 >
Mayotte Eco – "priorité au haut débit"
 

28/09/2007 – Voeux du Conseil Général

Cette circulaire découle de l’application des dispositions de la loi organique du 21 février 2007 l’article LO 6113-1 qui fonde l’application de plein droit à Mayotte des dispositions législatives et réglementaires dans de nombreux domaines à partir du 1er janvier 2008.

L’approvisionnement en denrées alimentaires de Mayotte est une question très sensible dans la vie quotidienne des Mahorais et représente un secteur important dans l’économie locale, c’est pourquoi ces questions ne peuvent se régler par une circulaire sans concertation avec les acteurs économiques et les élus.
En conséquence l’assemblée de la Collectivité départementale de Mayotte demande la suspension de la mise en œuvre du Code de la consommation sur Mayotte pour le 1er janvier 2008 en attente d’une évaluation de ces répercussions sur l’économie locale et sur la société mahoraise. Ce travail doit être mené avec les acteurs sociaux, économiques et les élus.
Par ailleurs, si à l’issue de cette évaluation il s’avère nécessaire d’adapter les textes, l’assemblée mettra en œuvre l’article LO 6161-2 du Code général des collectivités territoriales applicable au 1er janvier 2008, afin que le conseil général soit habilité par une loi ou un décret à « adapter aux caractéristiques et aux contraintes particulières de la collectivité les dispositions législatives ou réglementaires en vigueur ».

D’une manière plus générale une concertation globale avec les services de l’Etat doit s’engager sur la mise en œuvre des dispositions de la loi DSIOM pour éviter les applications trop brutales de nouvelles dispositions législatives et réglementaires. »

28/09/2007 – Des lycéens à la découverte des baleines

La sortie en bateau n’est que la récompense. En amont les élèves ont travaillé tout d’abord sur la faune du lagon et les conditions d’approche en faisant des recherches sur internet, ce qui leur a permis d’élaborer un petit livret sur le lagon de 16 pages qui a également servi de journal de bord pour la sortie. Les élèves ont ensuite choisi de confectionner des t-shirts avec le nom du projet et un logo créé pour l’occasion : une carte de l’île entourée d’un dauphin, une baleine, une tortue, un poisson-clown et des coraux. Ils ont contacté les entreprises susceptibles de leur faire les t-shirts, demandé des devis, etc. Dernière étape, contacter la presse pour couvrir l’évènement avec prise de contact par téléphone et envoi de leur plaquette.

 

Baleines, coraux et dauphins

Après la sortie, la classe fera un diaporama et une exposition avec les photos de la journée, et peut être un journal pour relater leur aventure. « La sortie c’est la concrétisation d’un vrai projet scolaire », précise leur professeur Hélène Machado. Ils ont travaillé pour le monter et ont « gagné » cette journée qui leur a permis de découvrir un monde qu’ils ne connaissaient pas. Seuls quelques élèves avaient déjà mis la tête sous l’eau pour observer les coraux, la majorité ne connaissait pas le lagon. C’est pourquoi la journée a été riche en émerveillements.
A peine partis le matin, les bateaux tombent sur une baleine et son baleineau, ils la suivent une dizaine de minutes puis elle s’enfuit. Arrivés passe en S on met les masques et les tubas pour une observation du platier. Ensuite embarquement direction l’îlot de sable blanc. En chemin ils rencontrent une foule de dauphins. Après le repas sur une des plages de Sazilé la baleine du matin refait une apparition : « elle était juste là, devant moi« , racontent les élèves qui n’en reviennent toujours pas. La journée se termine par une visite dans la mangrove, « c’était trop court« , pour les jeunes et leurs professeurs.

 

Hélène Ferkatadji

UNE Mayotte Hebdo N°349 – Vendredi 21 septembre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°349 - Vendredi 21 septembre 2007

Petit déjeuner de Mayotte Hebdo: l’architecte-urbaniste & le danseur-chorégraphe

 Jean Van Vost & Jeff Ridjali

 > Communes – des moyens en urgence
 > Mayotte Eco – poulet : 4 t. produites, 7.000 t. importées
 >
30 à 40 m€ pour rénover les barges !
 >
Les commerçants du marché en colère
 

UNE Mayotte Hebdo N°349 – Vendredi 21 septembre 2007

UNE Mayotte Hebdo N°349 - Vendredi 21 septembre 2007

Petit déjeuner de Mayotte Hebdo: l’architecte-urbaniste & le danseur-chorégraphe

 Jean Van Vost & Jeff Ridjali

 > Communes – des moyens en urgence
 > Mayotte Eco – poulet : 4 t. produites, 7.000 t. importées
 >
30 à 40 m€ pour rénover les barges !
 >
Les commerçants du marché en colère
 

21/09/2007 – Les commerçants du marché de Mamoudzou en colère

La mise en circulation de ces produits n’est pas en soi interdite. Il est en fait demandé aux marchands de se procurer des articles seulement auprès de grossistes des pays étrangers précités respectant les normes de sécurité de la législation française. Le manque de traçabilité, le défaut de guide utilisateur en français, l’absence de date de péremption sur les boissons et les biscuits… sont autant de critères auxquels le commerçant mahorais devra désormais apporter de l’attention. Au profit du consommateur.

La perspective de l’entrée en vigueur de ce code de la consommation a provoqué l’effet d’une bombe chez les petits commerçants laissés sans information. Ce mardi, le marché de Mamoudzou était presque désert. Les occupants des lieux avaient pris d’assaut le hall d’accueil du conseil général, exigeant à parler à un élu. Le président du CG ainsi que son premier vice-président étant à l’extérieur, c’est Chihabouddine Ben Youssouf, le deuxième vice-président chargé des finances, qui a reçu une délégation des manifestants dans l’hémicycle Bamana, aux alentours de 11 heures. A l’issue de cette entrevue, il a assuré de faire connaître ce qu’il ressortira des discussions avec les autres élus face à cette mesure, lors de la prochaine session prévue le 5 octobre prochain.

« Nous espérons que cette disposition ne s’appliquera pas à Mayotte, sinon ce serait une grosse perte. Comment tous ces gens arriveront à subvenir à leurs besoins si l’on vient à leur couper les ailes qui leur permettent de voler ?« , s’interroge un commerçant.

Souraya Hilali

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes