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26/09/08 – Ibrahim Bahedja futur docteur en géographie et aménagement

Ibrahim Bahedja, chef du bureau énergie à la Direction de l'environnement et du développement durable de la CDM soutiendra sa thèse intitulée "Maîtrise d'énergie, Production d'électricité et Développement socio?économique durable à Mayotte : Problématique Appliquée aux Territoires Insulaires" le 26 septembre à Limoges. Le jeune doctorant tente d'analyser les spécificités géographiques et notamment la situation énergétique de Mayotte et de contribuer aux débats sur le développement des énergies renouvelables dans ce territoire insulaire. Le jury comporte des professeurs issus des universités de la Sorbonne, de Liège (Belgique), d'Orléans et de Limoges.

26/09/08 – Le Mahoraid annulé

Le Mahoraid SFR aurait du se tenir à Mayotte du 31 octobre au 2 novembre 2008. Organisé depuis 7 ans par Ilop Evénement, cette manifestation permettait, au-delà du simple aspect sportif, de mettre en valeur la géographie de l'île tant sur dans partie terrestre que nautique et de assurait une promotion forte de la destination grâce à une production d'images, remontée vers de nombreux médias extérieurs. "Nous ne pourrons réaliser l'édition 2008 en raison d'une impossibilité de bouclage du budget, principalement sur la ligne "aide publique"", annonce aujourd'hui Ilop Evènement. "Cette impossibilité nous attriste bien entendu mais nous restons confiant, au regard des discussions avec nos partenaires privés, dans la possibilité d'organiser de nouveau cet événement en 2009."

25/09/08 – La validation du PADD ajourné par le Conseil d’Etat

Malgré les dernières révisions votées et agrégées au Plan d'aménagement et de développement durable (PADD) en février dernier, le Conseil d'Etat vient de renvoyer le document aux élus du conseil général. Plus de quatre ans après son adoption, la copie est une nouvelle fois à revoir. La rumeur planait depuis quelques semaines. Le Conseil d'Etat aurait rejeté le PADD. Ce document, élaboré par les élus du CG sous la mandature de Saïd Omar Oili, de 2004 à 2008, qualifié par certains de "document pilote du développement territorial", voit en réalité sa validation ajournée. Si le ou les motifs exacts de ce renvoi ne sont pas encore connus, la visite du secrétaire d'Etat à

l'Outremer Yves Jégo, qui arrive vendredi à Mayotte, devrait éclaircir ce point. Dans les couloirs de la maison décentralisée, la confusion régnait encore hier après midi : "on nous demande des précisions. Je n'ai pas encore précisément connaissance desquelles, mais le rapport complémentaire élaboré par le service de l'aménagement du territoire devrait bientôt nous être communiqué", à déclaré Mirhane Ousseni, conseiller général de Boueni.

 

> Ce rapport, dans lequel on retrouvera les points soulevés par le Conseil d'Etat, et, il est permis de le penser, des réponses, sera présenté aux élus lundi matin, lors de la prochaine session plénière du CG. Cette nouvelle tombe au plus mauvais moment, puisque la semaine dernière, lors de la tenue du salon Top résa à Paris, Georges Mecs, le directeur du comité du tourisme, faisait part à M. Jégo de l'intérêt de quelques investisseurs privés pour les neufs sites dédiés au tourisme par le PADD.

25/09/08 – De la viande surgelée transportée à 18°

Lors d'un contrôle routier de grande envergure réalisé mardi matin, les hommes du lieutenant de police Chamassi ont fait une belle prise, peu en rapport avec les infractions du Code de la route. Un camion frigorifique d'un grand distributeur installé à Majicavo s'est fait prendre en train de transporter 2 tonnes de viande surgelée… à plus de 18°C. Interviewée par nos confrères de RFO, la direction a indiqué qu'il y avait eu erreur du chauffeur puisque celui-ci venait juste de rejoindre l'entreprise. Celui-ci aurait pris un camion en panne sans le savoir. Les services de la DSV sont aussitôt intervenus pour sanctionner une entorse évidente à la chaîne du froid et faire comprendre qu'on ne doit pas jouer avec la santé des consommateurs.

25/09/08 – La validation du PADD ajourné par le Conseil d’Etat

Malgré les dernières révisions votées et agrégées au Plan d'aménagement et de développement durable (PADD) en février dernier, le Conseil d'Etat vient de renvoyer le document aux élus du conseil général. Plus de quatre ans après son adoption, la copie est une nouvelle fois à revoir. La rumeur planait depuis quelques semaines. Le Conseil d'Etat aurait rejeté le PADD. Ce document, élaboré par les élus du CG sous la mandature de Saïd Omar Oili, de 2004 à 2008, qualifié par certains de "document pilote du développement territorial", voit en réalité sa validation ajournée. Si le ou les motifs exacts de ce renvoi ne sont pas encore connus, la visite du secrétaire d'Etat à

l'Outremer Yves Jégo, qui arrive vendredi à Mayotte, devrait éclaircir ce point. Dans les couloirs de la maison décentralisée, la confusion régnait encore hier après midi : "on nous demande des précisions. Je n'ai pas encore précisément connaissance desquelles, mais le rapport complémentaire élaboré par le service de l'aménagement du territoire devrait bientôt nous être communiqué", à déclaré Mirhane Ousseni, conseiller général de Boueni.

 

> Ce rapport, dans lequel on retrouvera les points soulevés par le Conseil d'Etat, et, il est permis de le penser, des réponses, sera présenté aux élus lundi matin, lors de la prochaine session plénière du CG. Cette nouvelle tombe au plus mauvais moment, puisque la semaine dernière, lors de la tenue du salon Top résa à Paris, Georges Mecs, le directeur du comité du tourisme, faisait part à M. Jégo de l'intérêt de quelques investisseurs privés pour les neufs sites dédiés au tourisme par le PADD.

25/09/08 – Trois nouvelles formations au Greta

A Mayotte les secteurs du froid et de la climatisation, de la charpente bois et des structures métalliques, sont en plein essor. Pour répondre aux besoins de main d'oeuvre qualifiée des entreprises, le Greta propose 3 actions de formation financées par le conseil général. Une formation qualifiante "frigoriste – maintenance froid et climatisation", un parcours de formation diplômant "CAP charpentier bois", et un parcours de formation diplômant "BEP réalisation d'ouvrages chaudronnés et de structures métalliques". Les personnes intéressées par ces métiers peuvent s'inscrire à la Mission Locale et à l'ANPE pour intégrer ces formations. Pour tout renseignement complémentaire, contacter le Greta au : 0269.61.08.03.

25/09/08 – De la viande surgelée transportée à 18°

Lors d'un contrôle routier de grande envergure réalisé mardi matin, les hommes du lieutenant de police Chamassi ont fait une belle prise, peu en rapport avec les infractions du Code de la route. Un camion frigorifique d'un grand distributeur installé à Majicavo s'est fait prendre en train de transporter 2 tonnes de viande surgelée… à plus de 18°C. Interviewée par nos confrères de RFO, la direction a indiqué qu'il y avait eu erreur du chauffeur puisque celui-ci venait juste de rejoindre l'entreprise. Celui-ci aurait pris un camion en panne sans le savoir. Les services de la DSV sont aussitôt intervenus pour sanctionner une entorse évidente à la chaîne du froid et faire comprendre qu'on ne doit pas jouer avec la santé des consommateurs.

24/09/08 – Yves Jégo à Mayotte pour deux jours

Yves Jégo, secrétaire général chargé de l'Outremer, se déplacera à Mayotte le vendredi 26 et samedi 27 septembre. Il arrivera par la ligne régulière vendredi 26 à 11h30 à l'aéroport de Pamandzi, où aura lieu un accueil protocolaire et populaire, suivi d'une séquence "développement économique". Certaines séquences du programme sont toujours en cours de finalisation, nous signale la préfecture. Par ailleurs M. Jégo tiendra un point presse samedi 27 septembre en début d'après midi à la Case Rocher de Dzaoudzi. L'horaire, ainsi que le détail des déplacements en Grande Terre ne nous ont pas encore été communiqués par la préfecture.

24/09/08 – La Capam invite tous les éleveurs à une réunion

Dani Salim, président de la Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture de Mayotte, invite l'ensemble des agriculteurs-éleveurs (bovins, caprins, ovins et volailles) à prendre part à un important débat qui aura lieu le mercredi 24 septembre à partir de 8h30 à la salle de cinéma de Mamoudzou. Seront présentés les résultats de l'importation des bovins, l'insémination artificielle, l'identification des animaux, le programme sanitaire, la filière volaille, ainsi que les dangers liés à la maladie de la fièvre de la vallée du rift et les maladies émergentes. La présence de tous les agriculteurs- éleveurs est vivement souhaitée.

24/09/08 – Yves Jégo à Mayotte pour deux jours

Yves Jégo, secrétaire général chargé de l'Outremer, se déplacera à Mayotte le vendredi 26 et samedi 27 septembre. Il arrivera par la ligne régulière vendredi 26 à 11h30 à l'aéroport de Pamandzi, où aura lieu un accueil protocolaire et populaire, suivi d'une séquence "développement économique". Certaines séquences du programme sont toujours en cours de finalisation, nous signale la préfecture. Par ailleurs M. Jégo tiendra un point presse samedi 27 septembre en début d'après midi à la Case Rocher de Dzaoudzi. L'horaire, ainsi que le détail des déplacements en Grande Terre ne nous ont pas encore été communiqués par la préfecture.

24/09/08 – Nouvelle grève des instits ?

Le SE CGT Ma, qui s'est associé au mouvement de grève prévu jeudi 25 contre la hausse des prix, a également demandé une audience, avec le Sima Snudi Fo, au secrétaire d'Etat à l'Outremer qui se rend à Mayotte en fin de semaine. Les deux syndicats enseignants organisent une assemblée générale samedi 4 octobre au conseil général pour discuter des diverses revendications (indexation, majorations de la DSI, intégrations et titularisations des contractuels, conditions de travail…) et faire leur bilan de la rentrée. "Nous allons par ailleurs organiser une manifestation (on ne peut pas le laisser croire qu'à Mayotte il n'y a pas de problème) mais attendons le programme du ministre pour fixer la date et le lieu de rassemblement," précise l'intersyndicale.

24/09/08 – La Capam invite tous les éleveurs à une réunion

Dani Salim, président de la Chambre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Aquaculture de Mayotte, invite l'ensemble des agriculteurs-éleveurs (bovins, caprins, ovins et volailles) à prendre part à un important débat qui aura lieu le mercredi 24 septembre à partir de 8h30 à la salle de cinéma de Mamoudzou. Seront présentés les résultats de l'importation des bovins, l'insémination artificielle, l'identification des animaux, le programme sanitaire, la filière volaille, ainsi que les dangers liés à la maladie de la fièvre de la vallée du rift et les maladies émergentes. La présence de tous les agriculteurs- éleveurs est vivement souhaitée.

23/09/08 – Vers de nouvelles élections à Tsingoni

Vendredi dernier, la salle d'audience du tribunal administratif était pleine à craquer. Il a fallu jouer des coudes pour pouvoir assister aux audiences qui examinaient les recours électoraux des cantons de Mamoudzou 2, 3 et Tsingoni ainsi que des communes de Tsingoni et Bandraboua. Zaïdou Tavanday et Jacques Martial Henry sont sortis rassurés de l'audience vu que le commissaire du gouvernement n'a pas noté d'irrégularité quant à leur élection.

En ce qui concerne Fahardine Ahamada, des irrégularités ont été constatées notamment l'ouverture prématurée d'un bureau de vote (à 7 h au lieu de 8 h) ou encore des procurations non mentionnées à l'encre rouge sur les listes d'émargement ou des inscriptions irrégulières sur les listes électorales. Toutefois, le commissaire du gouvernement M. Couturier a considéré que les bénéfices emportés s'ils ont eu lieu ont été très faibles et que l'écart des voix entre les candidats (290 voix) était trop significatif pour que les irrégularités puissent remettre en cause l'élection du maire sortant de Bandraboua. En revanche, à Tsingoni, l'écart de voix était très faible (11 voix pour les municipales, 33 pour les cantonales) et le nombre de procurations non émargées était supérieur ce qui a pu fausser le résultat initial. Bien que Me Mohamed Saïdal ait invoqué le fait que l'UMP battue a organisé les élections et qu'elle est donc la première responsable de ces procurations non émargées correctement, M. Couturier a conclu à l'annulation des deux scrutins. Le verdict très attendu tombera dans la première quinzaine d'octobre.

23/09/08 – La commission des comptes de campagne fait le ménage

De nombreux candidats étaient cités au tribunal administratif vendredi pour ne pas avoir communiqué leurs comptes de campagne à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Parmi eux figuraient notamment l'ancien maire de Mamoudzou Hassani Abdallah ou bien l'ex- DGS de Chirongui Kambi Saïd Saïd. Dans tous les cas, le commissaire du gouvernement a conclu à une inéligibilité d'un an. Tous ceux qui font partie d'un conseil municipal doivent donc laisser leur siège au suivant de leur liste. Ceux qui n'ont pas été élus ne pourront pas se présenter si le juge suit M. Couturier.

23/09/08 – Trafic de médicaments par kwassa

Vendredi dernier au matin, la gendarmerie a intercepté un kwassa au large de M'tzamboro transportant 8 passagers dont deux enfants. Le passeur a prétendu être mineur, déclaration contestée par l'examen osseux. Il fait l'objet d'une convocation au tribunal. Fait nouveau à Mayotte, ce kwassa transportait 500 boîtes de médicaments en provenance d'Inde. En tout 5.000 comprimés d'Ibucap, un anti douleur composé d'ibuprofène, de paracétamol et de caféine qui en font un anti douleur très puissant, interdit à la vente en France et classé comme produit stupéfiant par les douanes. Le médicament se vendrait un euro pièce selon la gendarmerie. Ce lundi, la gendarmerie a interpellé un autre kwassa qui contenait cette fois ci 32.500 comprimés d'Ibucap. Avec le retour du temps calme en mer, les arrivées de kwassa affluent. Ainsi, depuis mercredi dernier la gendarmerie à interpellé 5 kwassas entrant et un sortant. En tout 5 passeurs ont été présentés devant la justice ou font l'objet d'une convocation au tribunal.

23/09/08 – Vers de nouvelles élections à Tsingoni

Vendredi dernier, la salle d'audience du tribunal administratif était pleine à craquer. Il a fallu jouer des coudes pour pouvoir assister aux audiences qui examinaient les recours électoraux des cantons de Mamoudzou 2, 3 et Tsingoni ainsi que des communes de Tsingoni et Bandraboua. Zaïdou Tavanday et Jacques Martial Henry sont sortis rassurés de l'audience vu que le commissaire du gouvernement n'a pas noté d'irrégularité quant à leur élection.

En ce qui concerne Fahardine Ahamada, des irrégularités ont été constatées notamment l'ouverture prématurée d'un bureau de vote (à 7 h au lieu de 8 h) ou encore des procurations non mentionnées à l'encre rouge sur les listes d'émargement ou des inscriptions irrégulières sur les listes électorales. Toutefois, le commissaire du gouvernement M. Couturier a considéré que les bénéfices emportés s'ils ont eu lieu ont été très faibles et que l'écart des voix entre les candidats (290 voix) était trop significatif pour que les irrégularités puissent remettre en cause l'élection du maire sortant de Bandraboua. En revanche, à Tsingoni, l'écart de voix était très faible (11 voix pour les municipales, 33 pour les cantonales) et le nombre de procurations non émargées était supérieur ce qui a pu fausser le résultat initial. Bien que Me Mohamed Saïdal ait invoqué le fait que l'UMP battue a organisé les élections et qu'elle est donc la première responsable de ces procurations non émargées correctement, M. Couturier a conclu à l'annulation des deux scrutins. Le verdict très attendu tombera dans la première quinzaine d'octobre.

23/09/08 – La commission des comptes de campagne fait le ménage

De nombreux candidats étaient cités au tribunal administratif vendredi pour ne pas avoir communiqué leurs comptes de campagne à la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Parmi eux figuraient notamment l'ancien maire de Mamoudzou Hassani Abdallah ou bien l'ex- DGS de Chirongui Kambi Saïd Saïd. Dans tous les cas, le commissaire du gouvernement a conclu à une inéligibilité d'un an. Tous ceux qui font partie d'un conseil municipal doivent donc laisser leur siège au suivant de leur liste. Ceux qui n'ont pas été élus ne pourront pas se présenter si le juge suit M. Couturier.

23/09/08 – Trafic de médicaments par kwassa

Vendredi dernier au matin, la gendarmerie a intercepté un kwassa au large de M'tzamboro transportant 8 passagers dont deux enfants. Le passeur a prétendu être mineur, déclaration contestée par l'examen osseux. Il fait l'objet d'une convocation au tribunal. Fait nouveau à Mayotte, ce kwassa transportait 500 boîtes de médicaments en provenance d'Inde. En tout 5.000 comprimés d'Ibucap, un anti douleur composé d'ibuprofène, de paracétamol et de caféine qui en font un anti douleur très puissant, interdit à la vente en France et classé comme produit stupéfiant par les douanes. Le médicament se vendrait un euro pièce selon la gendarmerie. Ce lundi, la gendarmerie a interpellé un autre kwassa qui contenait cette fois ci 32.500 comprimés d'Ibucap. Avec le retour du temps calme en mer, les arrivées de kwassa affluent. Ainsi, depuis mercredi dernier la gendarmerie à interpellé 5 kwassas entrant et un sortant. En tout 5 passeurs ont été présentés devant la justice ou font l'objet d'une convocation au tribunal.

19/09/2008 – GTHN – « Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent »

"Les discussions ont été cordiales et franches, et c'est un message d'espoir pour l'avenir de nos populations, avec la perspective concrète d'un accord entre les deux Etats avant la fin de l'année". Philippe Leyssenne, ambassadeur de France délégué à la coopération régionale dans la zone de l'océan indien, a semblé très optimiste quant à l'évolution des négociations bilatérales entre la France et les Comores sur les deux dossiers que sont la coopération régionale et la circulation des biens et des personnes.
Le nouveau préfet Denis Robin a constaté que les travaux du GTHN permettront de "régler des problèmes humains difficiles" concernant l'immigration clandestine et que "le développement des flux économiques entre les îles peut être une solution aux problèmes d'approvisionnement avec des produits agricoles à moindre coût pour les Mahorais et des débouchés commerciaux pour les producteurs comoriens". Une démarche que Mohammed Soihili, chef de la délégation comorienne, a qualifiée de "gagnant-gagnant", soulignant que "dans le cadre globalisé actuel, l'avenir est aux grands ensembles économiques".
M. Soihili a affirmé que "ces négociations tracent une perspective vers l'avenir et non plus vers le passé avec des diatribes lancées aux uns et aux autres". Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, était ravi que les élus mahorais participent aux débats et a déclaré que "d'une manière implicite, on s'est reconnu en entités différentes. Nous avons pu aborder le problème de la circulation des personnes d'une manière franche et loyale, sans arrière-pensée. Je me réjouis qu'ils n'ont pas remis en cause le choix des Mahorais et leur avenir institutionnel". Pour M. Douchina, les différents échanges dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture ou de l'économie, qui existent déjà de manière informelle, seront grâce au GTHN plus "lisibles et transparents pour nos populations".
Pourtant, quand l'ambassadeur comorien a évoqué "la libre circulation des personnes" une fois l'objectif atteint de réduire l'écart de développement entre les Comores et Mayotte, cette "racine du mal" selon les mots de l'ambassadeur français, M. Douchina s'est porté en faux en déclarant que "faciliter la venue de nos voisins doit être l'occasion de freiner les entrées illégales et d'accompagner de manière digne les clandestins qui sont ici en ce moment".
Interrogé sur la reconnaissance de l'appartenance de Mayotte à la France, l'ambassadeur comorien a livré une réponse très ambiguë : "Nous avons décidé de ne pas parler des questions qui fâchent. Nous devons dépasser cette question de positionnement. Nos deux présidents ont dit qu'au lieu de se battre, il faut contribuer au rapprochement des quatre îles". M. Soihili a fait référence au rapprochement franco-allemand pour soutenir sa position, affirmant qu'il avait "confiance en la créativité de l'homme pour regarder vers l'avenir".

Julien Perrot

Bientôt quatre actions concrètes…

Le quatrième round de négociations en novembre sera l'occasion de la réalisation effective des premières actions, notamment : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la concrétisation d'une action de formation professionnelle à l'initiative du vice-rectorat de Mayotte, des premiers échanges, notamment de produits agricoles, entre les îles et la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte.

19/09/2008 – GTHN – Douchina pose ses conditions

Mardi soir dans la villa de Kani-Kéli du conseiller général, tout ce que Mayotte compte de décideurs politiques et administratifs, ainsi que les 14 membres de la délégation comorienne et ceux de la délégation française composée de hautes personnalités de l'Etat proches du Président de la République Nicolas Sarkozy et des différents ministères se sont rencontrés en vue du 3e round du GTHN qui se réunit pour la première fois à Mayotte, après Paris (le 4 juin) et Moroni (les 10 et 11 juillet). Sous les nombreux drapeaux français et européens, les membres des deux délégations, les élus mahorais et les plus hauts représentants de l'administration française ont rompu le jeûne ensemble, avant d'écouter les discours d'Ahamed Attoumani Douchina le président du conseil général, et de Mohammed Soihili ambassadeur plénipotentiaire et chef de la délégation comorienne.
"Mayotte est une terre de paix où la population est attachée à sa liberté et à sa sécurité", a déclaré M. Douchina, qui a rappelé que la Collectivité est engagée dans une dynamique de coopération régionale avec tous ses voisins. "Ces négociations s'engagent dans un climat un peu particulier", a commencé M. Douchina, faisant allusion à la récente mise à l'ordre du jour de la question de Mayotte une nouvelle fois à l'assemblée générale des Nations-Unies qui s'est ouverte ce mercredi.
"Je voudrais rappeler à nos frères de l'Union des Comores que Mayotte a fait son choix en 1975 et qu'elle aimerait que l'Union des Comores respecte ce choix", ajoutant encore, pour être plus explicite : "Nous voudrions vous dire que nous tendons notre main, mais à une condition : que le choix de 1975 soit respecté. Les négociations doivent se faire sans l'arrière-pensée de récupérer Mayotte. Les Mahorais ne sont pas des marchandises, quelque chose que l'on peut négocier sans leur demander leur avis".
M. Douchina s'est dit prêt à discuter et voir dans quelles conditions l'Union des Comores et Mayotte pourront tirer profit de ces futurs échanges économiques et culturels, mais il a tenu à préciser à la délégation comorienne que "les élus de Mayotte ne trahiront jamais leur engagement pour la cause mahoraise, à savoir la marche vers la départementalisation. Si nous sentons une arrière-pensée chez nos amis comoriens, nous arrêterons les négociations et nous partirons", a-t-il menacé. S'excusant pour ce "langage assez rude et brutal, mais sincère", le président du CG a appelé les Comoriens à "dépasser ce petit conflit pour le bien de nos populations", espérant des "résultats concrets dans cette démarche entamée le 4 juin dernier à Paris".
M. Douchina a également fait allusion au fait qu'un élu comorien a récemment refusé de descendre de son avion à l'aéroport de Dzaoudzi pour se plier à un contrôle d'identité, considérant que Mayotte faisait partie de l'Etat comorien. "Jamais, nous, nous n'enfreindrons les lois qui sont les vôtres", a tenu à souligner le président du conseil général, rappelant "l'angoisse de la population mahoraise" au lendemain de l'inscription de Mayotte à l'ordre du jour des discussions à l'assemblée générale des Nations-Unies.
Le chef de la délégation comorienne Mohammed Soihili surnommé "Lamartine" (qui par ailleurs a été dans le même lycée que M. Douchina) a ensuite pris la parole pour déclarer que "nous sommes venus ici pour apporter le salut à nos frères et sœurs", rappelant que cette politique de rapprochement entre les deux pays a été initiée en 2007 par les présidents Sambi et Sarkozy.
"Comme l'Europe, nous devons tenir compte de l'Histoire : bien des nations ont été divisées ou en guerre puis se sont retrouvées", a-t-il rappelé, affirmant que la délégation venait avec "un message de paix pour redonner à l'Histoire une autre force, pour lever les barrières de l'Histoire par des hommes qui veulent la compréhension et l'entente".
Les négociations entre les deux groupes de tête des délégations et les sous-groupes "circulation des personnes et des biens" et "coopération régionale" se sont terminées ce jeudi soir.

Julien Perrot

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes