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UNE Mayotte Hebdo N°414 – Vendredi 06 février2009

UNE Mayotte Hebdo N°414 - Vendredi 06 février2009 Echec des étudiants Mahorais en métropole (Dossier 5 pages)

Rapport Accablant

 > Conseil Général – Douchina rassemble les troupes
 > Vie des communes – Bandraboua, un foyer pour les personnes âgées
 > Départementalisation – La CACM et la CSSM se préparent
 > Union Africaine – La France répond aux Comores
 > Mayotte ECO – CG : "Nous ne sommes pas des tueurs d'entreprises"
 > Tounda – Interview exclusive de Mystik

05/02/09 – Pas de salaire pour les instituteurs de la Collectivité Départementale de Mayotte

Le syndicat majoritaire des instituteurs tire la sonnette d'alarme sur les problèmes de paiement des instituteurs qui relèvent de la collectivité depuis la rentrée de septembre 2008. À ce jour, les salaires de janvier n'auraient toujours pas été versés et les administrations (vice rectorat, conseil général, paierie départementale) se renvoient la balle en invoquant des problèmes informatique. "Ce sont les instituteurs de la CDM qui sont lésés à cause de l'incompétence de ces administrations et les banques qui se réjouissent de cette situation en s'empiffrant d'agios et de pénalités que, bien entendu, l'administration ne prendra pas à sa charge", tempête le secrétaire général du SE CGT Mayotte, ui estime cette situation inacceptable "à la eille de la départementalisation de Mayotte". 

Par ailleurs, déçu de ne pas être reçu par la mission parlementaire actuellement envisite dans l'île, le syndicat des instituteurs leur a adressé un courrier. "Nous devons noter avant toute chose, les efforts de l'Etat en matière de scolarisation mais devons aussi déplorer l'insuffisance et l'inefficacité des actions entreprises tant sur plan qualitatif que quantitatif", annonce cette lettre qui alerte sur le manque cruel de salles de classes alors que la scolarisation devient obligatoire en maternelle, dénonce le très faible niveau scolaire des mahorais et rappelle les revendications principales du syndicat : indexation des salaires, création d'un IUFM,… Ace courrier sont jointes une lettre au premier ministre concernant l'indexation des salaires et une plus longue adressée au président de la République au sujet du pacte pour la départementalisation.

05/02/09 – La CSSM prépare la départementalisation

Mercredi, le nouveau président de la CSSM (Caisse de sécurité sociale de Mayotte), Said Boinali a rencontré à Paris le président de la CNAMTS (Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés) et de l'UNCAM (Union nationale des caisses de l'assurance maladie), Michel Règereau. Accompagné par Abdou Ali Mohamed (secrétaire confédéral de la CFDT chargé de la santé), Said Boinali a notamment présenté la volonté des membres du conseil actuel d'orienter la politique de la caisse vers l'alignement des droits sociaux et la nécessité de transformation de la caisse de Mayotte en CGSS (Caisse générale de sécurité sociale). Le nouveau président de la CSSM a par ailleurs insisté sur l'urgence de la formation des nouveaux élus sur les enjeux des politiques de santé publique et de la gestion des risques (maladie, vieillesse, accident du travail et maladies professionnelles), de l'articulation entre les compétences du CA, de la direction de la caisse ou de la prise des évolutions des compétences et des responsabilités du personnel.

Michel Règereau a accueilli avec un grand intérêt la présentation de Said Boinali et souhaite s'engager auprès de la caisse de Mayotte pour accompagner cette institution dans les transformations à venir. La départementalisation de Mayotte va transformer la législation de la caisse, ce qui nécessite une volonté et une grande disponibilité des conseillers à Mayotte, mais également un accompagnement solide de la Métropole, respectant les calendriers du processus de départementalisation de Mayotte. Dès lors, il s'est proposé de faciliter des rencontres avec des présidents des caisses primaires aux membres du bureau de la CSSM de Mayotte du 16 au 20 mars 2009. Les élus du CA de Mayotte mettront ainsi à profit le mois de février pour fixer les orientations nouvelles de la caisse et définiront le programme de formation qu'ils souhaitent recevoir. Ce séminaire sera suivi d'un déplacement souhaitable au ministère et probablement de visites dans une caisse primaire. Des rencontres seront programmées avec des présidents des caisses primaires, une manière de poser la question de la présence de Mayotte dans la réunion des présidents des caisses de sécurité sociale. Le président de la CNAM a également insisté sur la nécessité de développer une relation de coopération avec la CGSS de la Réunion, compte tenu de leur expérience.

La visite en Métropole sera également l'occasion d'étudier en profondeur les spécificités du statut de la caisse de Mayotte et les questions des flux financiers, en particulier les transferts des excédents des cotisations de retraites vers les caisses nationales. Le développement de l'activité de santé, santé publique, médecine de ville, la mise en place de la Carte Vitale, les projets de gestion du patrimoine, les constructions des maisons de retraites ou plus généralement l'extension de la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires) actuellement en discussion au Parlement feront l'objet des échanges avec des experts techniques des caisses nationales et/ou primaires.

05/02/09 – Le Rotary club de Mayotte fait don aux écoles de Mohéli

Une délégation du Rotary club de Mayotte conduite par Didier Greco s'est rendue vendredi dernier à Mohéli pour une remise d'un lot de matériel didactique. Une cérémonie a été organisée à cette occasion dans l'enceinte du lycée où ont pris part le cabinet de la présidence de l'île autonome de Mohéli, les membres du gouvernement, des responsables politico-administratifs, des élèves des lycées et collèges ainsi que tous les responsables d'établissement. Quatre discours ont été prononcés dont celui d'un élève du lycée qui a tenu au nom de tous ses camarades du primaire et secondaire, à remercier très profondément le Rotary club de Mayotte pour "le soutien très significatif", selon lui, que cette organisation leur apporte dans leur éducation.

Le don essentiellement constitué de 4 microscopes, de planches murales et leurs supports a été remis sous la responsabilité du proviseur du lycée Mohamed Chahalane. "90 ordinateurs vont très prochainement venir pour les structures qui en ont besoin" a annoncé dans son discours le chef de la délégation Didier Greco. Il est à noter que ce n'est pas le premier geste du Rotary club de Mayotte pour l'appui du système éducatif à Mohéli. Il y a quelques années déjà tous les établissements scolaires publics de l'île avaient bénéficié de dictionnaires et manuels scolaires. Le lycée de Fomboni avait reçu des ordinateurs et au début de cette année scolaire 2008-2009, le même lycée a reçu des cartes géographiques.

"Nous saisissons cette heureuse opportunité pour exprimer notre gratitude à l'île de Mayotte, pour l'appui qu'elle ne cesse de nous apporter dans le domaine social" a déclaré Nemati Rary, la directrice générale des enseignements à Mohéli. "Je citerai entre autres, la construction du laboratoire de l'hôpital de Fomboni et la coopération exemplaire entre le lycée de Sada et celui de Fomboni". "Attention ! Cela n'est pas un geste politique, c'est juste une action entre le Rotary club et le lycée de Fomboni" a clarifié pour sa part un Mahorais, membre de la délégation.

05/02/09 – L’Insee présente le nouveau répertoire des entreprises

Ce jeudi, l'antenne de l'Insee Mayotte reçoit M.Thuong-Hime, chef de la division répertoire des entreprises à la direction régionale de l'Insee à La Réunion. En présence des directeurs des centres de formalités des entreprises (CCI, CMA, Caisse de sécurité sociale, Capam, services fiscaux et Greffe du tribunal de commerce), il présentera l'intégration des entreprises dans le répertoire Sirene, avant de rappeler les différents circuits existant d'immatriculations.

05/02/09 – Débat sur la départementalisation au Parlement

Le mercredi 11 février prochain, à 9h30, le Gouvernement fera une déclaration devant l'Assemblée nationale, suivie d'un débat, en application de l'article 72-4 de la Constitution, à propos de la consultation des électeurs de Mayotte qui aura lieu le 29 mars. A l'occasion du débat parlementaire du 11 février, Abdoulatifou Aly, le seul député de Mayotte, interviendra au nom des députés non inscrits, pour une durée de 10 minutes.

Le lendemain jeudi 12 février, le gouvernement fera sa très attendue déclaration au Sénat, durant laquelle il informera la représentation nationale qu’il consultera la population de Mayotte le 29 mars au sujet de la transformation de l’île en département et région d’Outremer. La séance aura lieu à 21h. La déclaration du Gouvernement sera suivie d’un débat sans vote. Les deux sénateurs de Mayotte, Soibahadine Ibrahim Ramadani et Adrien Giraud, participeront évidemment à ce débat.

05/02/09 – Mayotte dans le Nouvel Obs.

Dans un prochain numéro à paraître, Le Nouvel Observateur publiera un grand dossier sur Mayotte. Ce début d’année a été l’occasion pour le journal d'information hebdomadaire d’envoyer un journaliste sur l’île, qui y a séjourné une semaine et s'est entretenu avec de nombreuses personnes. Un numéro à ne pas manquer…

05/02/09 – Nouvelle procédure pour les demandeurs de carte de séjour

Afin d’améliorer les conditions d’accueil des étrangers sollicitant pour la première fois un titre de séjour et réduire les délais de convocation des demandeurs, la préfecture de Mayotte vient de mettre en place un nouveau dispositif de réception des premières demandes de titre de séjour. Les primo demandeurs seront reçus en préfecture sur convocation, après examen des dossiers de demande de titre de séjour.

Pour obtenir une convocation, les intéressés doivent adresser un dossier complet de demande de titre de séjour, par courrier, à l’adresse suivante : Préfecture de Mayotte – Direction de la réglementation et des libertés publiques – Bureau des étrangers – BP 676 – Kawéni – 97600 Mamoudzou.

Le dossier doit être constitué de copies lisibles des pièces du dossier de demande de titre de séjour. Si le dossier présenté est complet, une convocation sera envoyée à l’adresse indiquée dans la demande. Les intéressés devront alors se présenter à la préfecture, avec l’original et une copie des pièces du dossier. Si le dossier est incomplet, il sera renvoyé et un complément de dossier devra être fourni. Tant que le dossier ne sera pas complet, aucune convocation ne pourra être adressée aux demandeurs.

Ce dispositif entre en application à compter du 15 février 2009. Les rendez-vous d’ores et déjà fixés après cette date feront l’objet d’un courrier invitant les intéressés à transmettre en retour un dossier complet en copie pour réexaminer la recevabilité de la demande. Ce courrier précisera que la demande de rendez-vous sera honorée lorsque le dossier sera transmis complet et recevable. Cette mesure ne s'applique pas aux personnes justifiant d'un visa long séjour, qui peuvent se présenter, un jour de leur choix à 7h30, pour solliciter une carte de séjour.

05/02/2009 – Musique : 9 semaines et 1 jour

Le jury était composé de professionnels de la musique : Daoud Oussen et Cherif Karime, tous deux de l’Association des artistes et musiciens, M'zé Mbaba Mabouroukou, ancien président de Vaga Musique, Deenice, ingénieur du son de Deenice Production, Cécile Pelourdeau, directrice de Musique à Mayotte, Toumbou-Dani Mohamadi, directeur d’antenne TV à RFO Mayotte, Trio, lauréat de 9 semaines et 1 jour 2008 et Nahid Abdourraquib, responsable des spectacles vivants du service culturel.

Les dix artistes ont été choisis selon "la justesse, la mise en place, l’aisance mais surtout avoir fait de la scène et être capable de s’adapter avec de nouveaux musiciens".

La liste des artistes présélectionnés est soumise au vote du public depuis mercredi, par SMS. Le résultat sera connu le 16 février prochain, après un deuxième vote du jury qui tiendra compte de celui du public. Et la proportion du scrutin est de 60% pour le jury et 40% pour le public.

Quatre artistes devront être retenus. Ils quitteront Mayotte le 1er mars pour la Réunion. L'enregistrement du "concert bassin" Indien aura lieu le 7 mars 2009, au Théâtre de Champs Fleuri.

05/02/09 – Bulletin de vigilance orages à Mayotte

Des orages, avec probabilité de fortes pluies  et de rafales de vent, affecteront Mayotte durant les 4 prochains jours.

Les rafales pourront atteindre 70km/heure dans la nuit du 5 au 6 février avec une éventuelle hausse d’intensité le samedi 7 février.

Au regard de ces prévisions, la préfecture recommande à la population de limiter ses déplacements, qui peuvent être rendus difficiles en cas d’intempéries.

La perturbation pourrait rester active jusqu’au lundi 9 février.

 

 


 

RAPPEL :

CONSEILS A LA POPULATION EN CAS D’INTEMPÉRIE

  • S’il vous est absolument indispensable de vous déplacer, soyez très prudents et vigilants, les conditions de circulation peuvent devenir soudainement très dangereuses.
  • Évitez d’utiliser le téléphone et les appareils électriques.
  • Ne vous abritez pas sous les arbres.
  • N’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. Vous pouvez rester dans votre véhicule qui vous assure une bonne protection contre les effets de la foudre.
  • Ne marchez pas en groupe.
  • Ne restez pas sur les chemins pédestres.
  • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés.
  • Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins.
  • Si vous êtes dans une zone sensible aux crues torrentielles, ne traversez pas les ravines et les cours d’eau qui peuvent être l’objet de crues soudaines, prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux.

05/02/2009 – Economie : Trois questions à Hadadi Andjilani

Mayotte éco : Pourquoi avoir organisé une telle réunion ?

Hadadi Andjilani : Depuis la décentralisation de 2004, les agents comme les élus ont été inondés par de nouvelles compétences, de nouveaux pouvoirs. La gestion et l'utilisation de ces nouvelles prérogatives ont été catastrophiques pour la Collectivité. Cette réunion se voulait aussi symbolique, dans le sens où nous voulons marquer une rupture totale avec le système qui avait cours sous la mandature de Saïd Omar Oïli. Nous voulons de la transparence et de la légalité, que le traitement des dossiers soit concerté. Le processus de décision doit s'inscrire dans une dynamique de réflexion commune, afin que lorsque nous prenons la décision d'engager une dépense, nous soyons assurés de disposer des ressources nécessaires.

 

ME : A la vue de l'état des finances, la Collectivité a-t-elle les moyens de payer tous ses fournisseurs, d'autant que vous ne disposez pas encore d'une lisibilité totale quant au montant global de vos créances ?

HA : Nos objectifs sont très clairs. La priorité, c'est de liquider toutes nos dettes de 2008. Pour celles qui sont antérieures, nous demandons à nos fournisseurs d'apporter la preuve de leurs créances. Nos dernières estimations font état d'une créance globale de 18 millions d'euros. Nous disposons d'une enveloppe de 8 millions d'euros avec laquelle nous allons solder les créances de l'an passé. Ensuite, il faudra composer avec le budget 2009, sans amoindrir nos capacités d'investissements car de nombreux programmes doivent être menés à terme en cette année charnière. Nous excluons également tout recours à l'emprunt, cela pourrait nous mettre en difficulté et ce ne serait pas en accord avec notre objectif de ramener le train de vie de la Collectivité à son juste niveau.

 

ME : Alors que M. Douchina parle de "faire plus avec moins", pensez-vous que les deux programmes prioritaires du CG en 2009 – d'investissement et de désendettement – pourront être tout deux réalisés intégralement ?

HA : Il faudra jongler avec le budget, mais c'est possible. Nous avons déjà 8 millions d'euros, comme je l'ai déjà dit, disponibles pour rembourser nos fournisseurs, sans toucher à nos capacités. Pour tous les grands chantiers dont le début des travaux est prévu pour 2009, le programme pluriannuel d'investissement de la Collectivité (PPI) nous octroie 97 M€.

L'île a besoin de ces grandes opérations, comme le gymnase de Sada, la construction de nouvelles PMI à Mamoudzou, des centres de secours. Ils devraient démarrer dès le début du second trimestre 2009. Concernant le 13ème Contrat de projet 2008/2014, les dates de lancement des réalisations n'ont pas été arrêtées, mais nous pouvons débloquer une tranche de 25 M€ cette année.

04/02/09 – Le Conseil Général de Mayotte ne veut plus être taxé de « tueur d’entreprises »

"Savez-vous qu'à l'extérieur de ces murs, nos administrés nous appellent 'les tueurs d'entreprises' "? La question rhétorique a été posée par Hadadi Andjilani, 3ème vice-président du CG et président de la commission des finances, hier matin, au cours de la réunion extraordinaire pour laquelle le président du CG avait convié tous les chefs de services et de direction. Les agents du service des finances ont, dans un deuxième temps, été priés d'y assister et face à la gravité de la situation tous ont été priés de rester. 

Il apparaît que M. Douchina vient de prendre la mesure de la pénalisation infligée aux entreprises et commerces qui n'ont pas été payés en temps et en heure par la Collectivité et découvre des dettes accumulées, cachées "dans les tiroirs". "Malgré l'importance des crédits ouverts et compte-tenu d'un train de vie sans freins, les crédits s'avéraient insuffisants en fin d'année et les services étaient contraints de faire ce que l'on appelle de la cavalerie financière, c'est à dire de payer sur un budget des dépenses qui ressortaient du budget précédent. Aujourd'hui, l'ampleur de cette cavalerie financière ne nous est pas connue, mais elle semble considérable tant j'ai pu être sollicité à la fin de l'année 2008 par un grand nombre de fournisseurs sur les retards de paiement et l'on voit nombre d'entre eux produire des factures datant de 2006, voire de 2005", a-t-il déclaré.

Volontariste, pédagogue, M. Douchina s'est dit "décidé à réagir et à prendre les décisions que la situation impose". D'abord en honorant les créances de l'année 2008. Celles des années précédentes devront faire l'objet d'un contrôle strict. Les fournisseurs doivent également fournir la preuve de la réalité de leurs créances. D'autre part, le contrôle des procédures d'engagement des dépenses sera désormais renforcé. Les projets de délibérations et de rapports intégreront l'aval des responsables administratifs et financiers afin de s'assurer de la disponibilité réelle des crédits et ainsi de payer dans des délais raisonnables les fournisseurs qui auront travaillé avec le CG

04/02/09 – Des indemnités de mission réévaluées

Les conseillers généraux de Mayotte ont adopté lundi une délibération conduisant à revaloriser les frais de mission des élus et des agents du CG à l'extérieur de l'île. Jusqu'à présent, ils s'élevaient à 150 € par nuitée pour les élus et 83 € pour les agents, tarif fixé en 2002 et qui n'a depuis pas été revalorisé. Il arrivait parfois que les agents dépensent à leurs propres frais des sommes qui sont censées être engagées par leur employeur, en l'occurrence la CDM. La délibération a été adoptée par tous les élus présents, sauf Saïd Omar Oili, Sarah Mouhoussoune et Jacques Martial Henry. "Ne venez pas réclamer des indemnités réévaluées" leur a lancé le président Douchina. "Cela ne risque pas d'arriver puisque nous ne partons jamais" a répondu du tac au tac Saïd Omar Oili.

04/02/09 – Des partis aidés, mais quand ?

Les élus du CG de Mayotte ont du se prononcer sur un projet de décret relatif à l'organisation de la consultation relative au changement statutaire. Si le rapport a été adopté sans problème malgré 4 abstentions (Saïd Omar Oili, Sarah Mouhoussoune, Jacques Martial Henry et Soiderdine Madi), de nombreuses questions ont été soulevées. Saïd Omar Oili a été le premier à s'inquiéter du fait qu'Yves Jégo ait promis que les partis seraient financés dans la campagne sur la départementalisation. Ibrahim Aboubacar pour sa part a rajouté qu'il ne fallait pas que cette aide financière arrive après la campagne et qu'elle soit calculée sur les chiffres de l'INSEE.

Celui-ci a profité d'avoir la parole pour pousser le coup de gueule de la matinée. "L'état ne doit pas faire abstraction des sanspapiers quant il s'agit de dotations. Cette immigration est une lourde charge pour nous. Il y en a plus qu'assez que les interlocuteurs des missions parlementaires soient sélectionnés. Ces parlementaires ne rencontrent que les associations qui défendent les étrangers et jamais les Mahorais eux-mêmes. Qu'ils aillent voir des parents d'élèves qui ont du mal à scolariser leurs enfants ! Je ne suis pas d'accord pour qu'on ait des dotations minorées, mais au contraire, il faut qu'elles soient majorées !"

04/02/09 – Des dispositions législatives étendues à Mayotte

Les conseillers généraux ont été consultés sur un projet d'ordonnance visant à étendre des dispositions législatives dans les territoires d'outre-mer. C'est le cas notamment d'une disposition étendant à Mayotte, à Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, une aide à l'intervention de l'avocat assistant une personne détenue qui fait l'objet soit d'une procédure de levée d'un placement à l'isolement sans son accord lorsque ce placement a été fait à sa demande, soit d'une procédure de mise à l'isolement d'office de prolongation de cette mesure. La mesure a été adoptée.

04/02/2009 – Portrait : La petite grande dame du hand mahorais

“Le handball est à Tsingoni ce que le football est au Brésil.” Les Tsingoniens expliquent par cette maxime leur domination sur ce sport à Mayotte. Comme beaucoup d’habitants du village, Abouchirou Saïd est tombée dans la marmite handball depuis son plus jeune âge.

Née le 10 mai 1981, jour de l’accession de François Mitterrand à la présidence de la République (“Je suis née socialiste”, dit en riant la socialiste, 8e adjointe chargée des sports à Tsingoni), Abouchirou effectue ses débuts sportifs sur un court de tennis. Un an plus tard, elle opte pour l’athlétisme. “J’avais 11 ans, je voulais aussi faire du hand puisque toutes mes cousines y étaient, mais ma mère ne voulait pas que je cumule athlé et hand. A la fin de l’année, j’ai eu les félicitations et j’ai pu faire les deux”? raconte la technicienne de la ligue chargée du développement des catégories jeunes.

A 12 ans donc, elle débute à l’ASCT avec comme entraîneur un certain Badirou Abdou, aujourd’hui coach des rivales de Sada. Côté scolaire, tout roule jusqu’au bac. Bonne élève, elle rate son bac ES en 2002. “Je ne comprenais pas pourquoi j’avais échoué et je ne me suis pas réinscrite au lycée parce que j’étais dégoûtée de l’école”? confie-t-elle. Toutefois, Abouchirou savait ce qu’elle voulait : travailler dans le sport et plus particulièrement dans le handball. “Je me suis pointée à la DJS et j’ai rencontré Assani Ali (alors technicien de hand et aujourd’hui 5e vice-président du CG) qui m’a orientée vers les cursus sportifs. Il m’a parlé du brevet d’état et là je me suis dit que c’était vraiment dur à obtenir.”

“Ma mère m’a dit de m’accrocher”

Néanmoins, l’ancien directeur de la DJS, Mohamed Moindjié l’a encouragée dans cette voie. N’ayant pas le bac, elle a dû passer un concours préalable pour obtenir une place au Creps de la Réunion. “J’ai terminé 9e sur 22 et il y avait 60 candidats”, nous narre-t-elle, pas peu fière. Ensuite, grâce à la Dasu qui lui paye son billet d’avion, elle part se former dans l’île Bourbon en septembre 2002. Les premières semaines ne sont pas faciles. “Je pleurais tous les soirs dans ma chambre du Creps et je voulais rentrer. Mais ma mère m’a dit que le billet avait été payé et qu’il fallait que je m’accroche.”

À son arrivée, elle effectue plusieurs essais dans des clubs réunionnais. Finalement, elle s’installe au HBF Saint-André, dans l’équipe entraînée par Jean-Yves Fernandez, qui était juste auparavant CTR de la Réunion et qui connaissait déjà la Mahoraise. “J’y ai entraîné les benjamines pendant un an et l’école de hand pendant 2 ans.” Abouchirou a obtenu le tronc commun du BE en 2003 tout en passant son bac. C’est son copain de l’époque, devenu son mari, Soultoine Ali (lanceur de javelot et technicien à ligue d’athlétisme) qui l’y avait inscrite à son insu. “Si j’ai eu mon bac et mon BE, c’est grâce à lui. Il m’a beaucoup soutenue. J’étais loin de la famille, mais d’un autre côté, on était entouré de surfeurs, volleyeurs, footballeurs, c’était très intéressant”, insiste-t-elle.

Pour la partie pratique du BE, elle mettra 2 années supplémentaires pour obtenir son diplôme. En décembre 2005, elle accouche de son premier enfant, Tanya, puis rentre quelques mois plus tard à Mayotte en laissant un bon paquet de copines à la Réunion.

Un accent créole qui a disparu

“Je m’adapte facilement et j’ai dû apprendre le créole pour mieux communiquer sur le terrain avec mes coéquipières. J’avais même pris l’accent, mais là je l’ai perdu”, dit-elle avec le sourire. Abouchirou a eu son deuxième enfant en juin 2008 et a fait récemment son retour sur les terrains au sein de l’ASCT. Mais selon elle, on lui en demande trop. “Je viens à peine de me remettre d’un accouchement et l’entraîneur m’a dit qu’il avait l’impression que je me défonce plus que les jeunes qui n’ont pas encore eu d’enfant”, peste-t-elle. Pour l’organisation de sa vie familiale, elle peut compter sur Soultoine, qui partage les tâches domestiques.

“C’est un sportif, il me comprend. Si j’étais tombé sur un djaoula, ça fait longtemps que j’aurais arrêté”, affirme la petite (elle mesure 1,60 m) capitaine de l’ASCT. Elle encourage les femmes à suivre sa voie. “Il y a des besoins en sport. Mais il faut aimer ça. Il n’y a pas que le secrétariat ou la compta ! D’ailleurs ma petite sœur dit qu’elle veut faire pareil que moi.” Avis aux amatrices !

 

Faïd Souhaïli

 


 

Abouchirou Saïd

  • Née le 10/05/1981
  • Clubs : ASC Tsingoni (1993 – 2002, puis 2006 à aujourd’hui) et HBF Saint-André (2002-2005)
  • Palmarès :

Handball : championne de Mayotte de 1997 à 2002 et 2007 (ASCT), vainqueur de la coupe de Mayotte de 1997 à 2002, puis 2005 et 2006 (ASCT), vainqueur de la CCCOI en 2003 (HBFSA), finaliste en 2004 (HBFSA)

Athlétisme : Championne académique UNSS de javelot en 2001 (St-Paul)

04/02/2009 – Média : Une nouvelle radio est née à Bandrélé

Parmi les émissions phares de Radio Est, il y a "Mon école", une émission diffusée tous les 15 jours. "Mon école" donne la parole aux élèves du primaire et du secondaire. La nouvelle radio propose aussi à ses auditeurs une émission sportive tous les week-ends, avec une retransmission en direct de (tous les) matches se déroulant dans la commune.

"Ziara", une émission consacrée à l'histoire et à la culture de Mayotte, est proposée une fois par mois. Parrainée par Zaïdou Bamana, la première émission a eu lieu mercredi. Les personnes âgées ont aussi leur temps de parole tous les 15 jours. Avec l'émission "Wadzadé", ces derniers livreront des contes et feront vivre les histoires des villages. "Wadzadé" sera diffusé pour la première fois ce vendredi 6 février, de 17 à 18h, sur le thème de l'histoire de Bandrélé.

Une émission "Santé & Médecine" sera aussi proposée tous les 15 jours avec le Dr Céline Roussin. La première diffusion est prévue le mercredi 18 février 2009, de 18 à 19h. Radio Est propose enfin des chants religieux tous les vendredis, de 7 à 8h30.

Et les auditeurs sont invités à revivre la musique des années 80, tous les après-midi, de 16 à 17h.

Radio Est recherche des animateurs bénévoles. Les intéressés peuvent appeler à la radio au 0269 62 01 71 ou contacter Popey au 0639 21 45 45.

Rafik

03/02/09 – Conseil Général de Mayotte : le PADD validé avant la fin du mois ?

C'est en tout cas l'annonce faite ce lundi matin, en session plénière du conseil général. Au détour de la présentation d'un rapport relatif aux actions à mener pour "permettre l'ouverture et l'aménagement par des investisseurs des sites touristiques inscrits au PADD (Plan d’aménagement et de développement durable, ndlr)", qui préconise, entres autres, le recours à une assistance en maîtrise d'ouvrage pour la conduite des travaux liée à la commercialisation et à l'aménagement des dits sites, le président de la commission des finances Hadadi Andjilani, a affirmé que le conseil d'Etat devrait valider le document d'ici à la fin du mois de février. L'adoption, à l'unanimité, de ce même rapport, valide du même coup la création d'un groupe de suivi baptisé "Sites touristiques PADD", composé d'agents des services de la CDM (DDET et DAIE) et de l'Etat (SGAER et DE), chargés de la conduite de l'ensemble des études et travaux préalables à l'aménagement des neuf sites dédiés aux projets touristiques par le PADD, et associés au processus de sélection des projets.

D'autre part, les conseillers généraux ont validé le principe d'élaboration d'une charte ITDM (infrastructures touristiques durables mahoraises). Cette charte présentera le type d'infrastructures touristiques que la CDM et l'Etat souhaitent voir se développer à Mayotte, sur les sites du PADD en particulier. Le respect des critères énoncés par cette charte s'imposeront aux porteurs de projet sollicitant les aides financières de la collectivité, et un label ITDM sera décerné aux infrastructures exemplaires. Enfin, l'entérinement du rapport par le vote acte le recours à un appel à projets international. Un choix expliqué dans les annexes du rapport comme suit : "De la qualité des projets qui seront réalisés sur les sites PADD dépendra largement la réputation et l'avenir touristique de Mayotte. Il nous faut donc des investisseurs solides, disposant d'une importante surface financière, aptes à réaliser les infrastructures dans les délais les plus courts, partageant notre ambition en matière d'infrastructure durable, s'appuyant sur un large réseau international de partenaires, notamment pour assurer la promotion et la commercialisation du site".

03/02/09 – Conseil Général de Mayotte : le dispositif d’aide aux TPE PME redéfini

Dans le cadre de la politique d'aide et de soutien aux entreprises implantées localement, les élus de la Collectivité départementale ont voté à l'unanimité, mais non sans discussions, parfois agitées, l'amélioration du dispositif d'aide à l'investissement de la CDM, en promulguant la création d'un dispositif d'intervention économique, élaboré par la direction du développement économique et touristique, dénommé "Subvention d'investissement aux TPE PME". Il s'agit d'encourager, sous forme d'aide directe, l'investissement des petites entreprises locales en favorisant leur capacité de production, l'élévation de leur niveau technologique et leur compétitivité.

Alors que Jacques Martial Henry, conseiller général de Mamoudzou III et chef de l'opposition, s'étonnait de découvrir l'existence d'une direction du développement économique et de ses prérogatives, dans laquelle travaille pourtant son frère, Saïd Omar Oïli interrogeait l'assemblée sur l'opportunité et les implications d'une telle révision. Philipe Coat, chargé du développement économique et touristique, répondait qu'il ne s'agissait là que de l'aboutissement d'un processus de réflexion visant à mieux cibler les aides à la création et au développement des entreprises, et à redéfinir les secteurs d'activités éligibles, afin d'éviter les effets d'aubaine, pour plus d'efficacité. "Un toilettage", résumera le conseiller général de Sada Ibrahim Aboubacar.

Après une brève lecture du texte, l'ancien président du conseil général s'est indigné de nouveau que, selon cette nouvelle formule, les entreprises aidées n'étaient soumises à aucune contrepartie envers la CDM, comme la création d'emplois. "L'octroi de subventions est conditionné à des critères établis et précis. Les entreprises demandeuses doivent répondre à un programme d'éligibilité et sont soumises à l'évaluation des opérations subventionnées", lui a-ton répondu.

A souligner également le vote, inclus dans le même rapport, d'une disposition relative à l'aide aux initiatives économiques des femmes. Il s'agit en l'espèce d'une aide à la personne, donc cumulable avec les autres subventions délivrées par la CDM, plafonnée à 3.250€ et destinée à soutenir le financement des investissements à la création d'entreprises par les femmes.

03/02/09 – Trois jours pour rencontrer tout Mayotte

Une mission parlementaire composée des députés René Dosière, Philippe Gosselin et Didier Quentin est arrivée à Mayotte ce lundi et rencontre différents acteurs de la vie politique, judiciaire, économique et sociale jusqu'à jeudi, dans le cadre de la départementalisation de l'île. Après leur arrivée lundi midi, ils se sont entretenu avec les sénateurs Giraud et Ibrahim Ramadani ainsi que le député Abdoulatifou Aly, avant de se rendre au conseil général pour un entretien avec le président Douchina. Ils y ont ensuite vu le président de l'Association des maires, Ibrahim Aboubacar, rapporteur du comité sur la départementalisation qui s'est réuni en leur présence à 17h.

La journée de mardi sera consacrée à l'état civil, aux statuts et à l'éducation, avec le matin une rencontre avec le maire de Mamoudzou suivie de la visite du service état civil de la mairie, une visite au Grand Cadi ainsi qu'à l'école élémentaire de M'gombani, avant un entretien avec le directeur de cabinet et le secrétaire général du vice rectorat. L'après midi ils visiteront le service état civil de la mairie de Koungou ainsi que la Crec où ils s'entretiendront avec les personnels. Ils rencontreront ensuite la présidente du tribunal de première instance et le vice procureur puis le vice président et le procureur du tribunal supérieur d'appel. La journée sera clôturée par un entretien avec M. Morando, directeur de l'antenne Insee de Mayotte.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes