20/02/09 – La CCI consulte pour la réfaction des pontons de Mayotte
20/02/09 – Une équipe de Complément d’enquête à Mayotte
20/02/09 – Réception du terrain de Sada lundi
20/02/2009 – Les profs nous écrivent sur mayottehebdo.com
{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n effet, madame Ballestero, professeur d'allemand au collège de Koungou, avait voulu faire profiter ses élèves germanistes de troisième, toutes originaires de Mayotte, de la présence d'Allemands sur l'île. Ainsi, grâce au concours de l'agence Mayotte vacances, chacune a pu monter dans un bus différent pour accompagner les touristes. Pour l'occasion, elles s'étaient parées de leurs plus beaux salouvas et avaient confectionné elles-mêmes colliers de fleurs et barrettes de jasmin. Par ailleurs, pour entrer plus facilement en contact avec les touristes, chaque élève avait préparé un exposé sur un thème de son choix concernant la culture mahoraise, les fêtes traditionnelles, les vêtements, les danses, la cuisine et même la protection de l'environnement.
Au début, elles étaient toutes un peu stressées à l'idée de passer toute une après-midi seules avec des touristes beaucoup plus âgés qu'elles et dont elles ne connaissaient que peu la langue. Et pourtant, tout au long de l'après-midi les langues se sont déliées, elles ont pris leurs marques. A la fin, elles sont revenues enchantées de ces rencontres. Les Allemands étaient vraiment "accueillants et sympathiques" ont-elles dit.
Dans un moment d'euphorie et pour clôturer cette journée chargée en émotions, elles se sont mises à chanter et à danser près du ponton, les touristes n'en croyaient pas leurs yeux et ne cessaient de vouloir les photographier ou les filmer : de vraies stars ! Deux journalistes allemands de la Bayeriches Fernsehen, l'équivalent de France 2 en Allemagne, se sont alors approchés d'elles. Quand ils ont appris que ces jolies jeunes filles mahoraises et pleines de joie de vivre, parlaient allemand, ils n'en revenaient pas. Ils leur ont alors demandé de se présenter en allemand et de dire "Herzlich willkommen", "Karibou Maore" devant la caméra. Elles ne se sont pas fait prier et étaient tout à fait à l'aise !
Cette journée fut un vrai succès, enrichissante sur tous les plans : linguistique, culturel, mais aussi financier. En tout, les filles ont reçu près de 85 € de pourboires. Alors qui a dit que l'allemand, voire même le tourisme n'ont pas d'avenir à Mayotte ?
Des collégiens poètes
Les élèves du collège Bouéni M'titi de Labattoir participent à un échange de cartes postales poétiques avec leurs anciens enseignants pour la Semaine de la francophonie. Des ateliers d'écriture se sont ouverts dans plusieurs collèges, notamment le collège St Just de Martinique, le collège Debussy à Paris, le lycée français international de Bangkok, les collèges Jean Lafosse-le Gol et Montgaillard à la Réunion, ainsi que le collège Jacques Prévert des Arcs sur Argens dans le Var. Les poèmes seront exposés à la BDP de Cavani au mois de mars.
20/02/2009 – Réponse ouverte à Hadadi Andjilani
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u début, j’ai cru avoir mal entendu, puisque j’ai un M2, je fais en ce moment un IEJ afin de préparer l’examen d’avocat et le concours de la magistrature, et on m’a octroyé une bourse au rabais car je n’ai pas la bourse nationale. Donc je n’ai pas compris l’intervention de M. Andjilani.
Mais le lendemain, mercredi 11 février, ce dernier a réitéré ses propos : "Le conseil général apporte son concours à tous les jeunes qui ont un projet de réussite, jusqu’à ce que le jeune décide d’arrêter ses études, que ce soit en M2 ou en doctorat, il n’y a pas de critères de bourses nationales".
Aujourd’hui à la lumière des propos tenus par le conseiller général de Ouangani, je pense qu’une clarification concernant les modalités de l’attribution de la bourse de Mayotte est nécessaire. En effet, si la bourse nationale n’est plus exigée pour les étudiants à partir du M2 (jusqu’à preuve du contraire l’obtention de la bourse nationale est une condition de l’attribution de la bourse de Mayotte), pourquoi nous demande t-on de fournir un certificat d’attribution de la bourse nationale accompagné de l’avis d’imposition des parents ? De plus, pourquoi les élèves qui n’ont pas la bourse nationale ne bénéficient pas en principe de la bourse de Mayotte ? J’ai vécu la même mésaventure l’année dernière en Master 2. Je n’ai bénéficié d’aucune aide de la CDM car je n’avais pas droit à la bourse nationale.
Il y a une contradiction entre les propos de M. Andjilani et la réalité, par conséquent je me demande quelle est la règle applicable : celle énoncée par M. Andjilani ou celle appliquée en réalité par la Dasu ?
En effet, dans mon cas si on n’exige plus l’attribution de la bourse nationale, je ne vois pas pour quelle raison, on m’a attribué une bourse exceptionnelle de 500€ a l’année, alors que les étudiants bénéficiant de la bourse nationale se voient octroyer une bourse de 4000€. Mon exemple montre bien la différence entre les propos du conseiller général et la réalité.
Par conséquent en mon nom propre et au nom des étudiants, je demande que l’on nous indique clairement quels sont les textes et procédures applicables, car en effet en la matière il règne une grande opacité. Dans un souci de clarté également, il est souhaitable que la Dasu généralise les réponses écrites aux demandes de bourses pour une meilleure information des étudiants.
Pour terminer, je souhaiterai dire à M. Andjilani que je suis ambitieux et motivé pour devenir avocat ou magistrat et qu’apparemment il y a eu incompréhension de ma part. Ainsi, je souhaiterais que la commission réexamine ma demande d’aide exceptionnelle sans tenir compte de l’avis d’imposition de mes parents et de la non-attribution de la bourse nationale.
Yanis Souhaili
20/02/2009 – Editorial
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l suffirait que les aides données par millions d'euros à l'agriculture aient servi à la production pour que des serres aient poussé sur l'île, nous arrosant quotidiennement de légumes frais, à bon prix, enrichissant les agriculteurs, les salariés, les revendeurs… Mais il n'y a pas eu de contrôle. Il n'y a pas eu de réflexion sérieuse sur la main d'œuvre agricole, malgré les appels à l'aide, les cris de colère des agriculteurs, les propositions des syndicats agricoles, des divers responsables.
Il n'y a toujours pas de marché pour vendre ces produits, pour rapprocher les clients des producteurs, faciliter la commercialisation. Sinon des femmes abandonnées sur des cartons ou de vieilles palettes sur le bord de routes boueuses ou poussiéreuses, suivant la saison. Sans parler de la verrue qui ser(vai)t de marché, ce bidonville défigurant le front de mer de Mamoudzou. Faisant payer à des vendeurs des "stands" indignes, longtemps sans eau, sans électricité, sans nettoyage. Chacun croupissant dans sa situation, sans que rien ne bouge.
Alors les prix chers, oui ! Nous connaissons. Mais il y a des choses à faire pour lutter contre ça. Il y a des décisions politiques à prendre, des activités économiques à développer, des métiers à valoriser, des conditions de travail à améliorer, des salaires décents à accorder. Et pour chacun, des efforts à faire, peut-être, pour acheter les produits locaux. Car il y a des yaourts produits localement, il y a aussi des glaces, des boissons diverses…
Et si les consommateurs les plébiscitaient, il pourrait y avoir de délicieuses confitures, mais les pots de confiture vides sont taxés à 41% à l'entrée sur le territoire, alors que les confitures importées sont à peine taxées. Il pourrait y avoir des jus de fruits frais, chacun aurait du plaisir à les boire, mais aussi son stock de vitamines, de la force pour mieux travailler…
Il pourrait y avoir des œufs pas chers, des projets ont été lancés, mais beaucoup ont abandonné, l'argent public a été gaspillé. A qui la faute ?! On pourrait manger de la viande locale, mais aussi de la volaille. Il faut pour cela un investissement lourd, plus question de faire du magnégné ou de l'extensif sur un territoire exigu. C'est la quantité qui fera baisser les prix de revient. Il faut surtout des gens pour porter ces projets, mais aussi ensuite pour travailler, tous les jours, et c'est souvent là que le bât blesse. On pourrait aussi avoir du lait, des fruits frais, délicieux, à profusion. On a un climat largement favorable. L'aquaculture pourrait se développer et offrir ses productions dans des poissonneries et plus dans des brouettes.
Et ainsi de suite sur de nombreux produits, sur de nombreux services que nous pourrions trouver ici plutôt que de faire appel à l'extérieur sans arrêt, à prix cher, pour des études, des formations, des plans, des agendas, des réflexions… Mayotte recèle de compétences, de plus en plus. Il faut les valoriser, leur permettre de s'épanouir, se mettre au service d'une administration ou d'une entreprise. Il faut inciter certaines compétences à venir s'installer dans l'île, à revenir après les études. Il faut mobiliser des investisseurs.
Il faut pour tout cela réduire à néant la concurrence déloyale dans de nombreux secteurs de l'économie parallèle, dans le BTP et l'agriculture notamment, afin que les entreprises se développent et puissent ainsi améliorer leur productivité, embaucher, proposer de nouveaux services, de nouvelles compétences. Le développement de l'île permettra dans de nombreux secteurs à la concurrence de s'installer, afin que les prix baissent, que la qualité des produits et des services augmente.
La crise qui secoue l'Outremer a de nombreuses causes, mais au moins sur ce plan du développement économique et social, sur les prix, il ne tient qu'à chacun de nous que la situation évolue positivement. Au lieu d'attendre que la crise nous gagne, que le chômage ronge les jeunes, que des manifestations éclatent, plutôt que de pleurer sur son sort sans rien faire, il faut produire et consommer des produits locaux, chaque fois que possible.
Laurent Canavate
UNE Mayotte Hebdo N°416 – Vendredi 20 février 2009
Pédophilie
ATTENTION PREDATEURS(s)
> Environnement – Grand Nettoyage : "Au revoir les déchets à mamoudzou"
> Vie des Communes – Pamandzi, Une aire de jeux exemplaire pour les enfants
> Politique – Mansour Kamardine : "Rienne peut empêcher la Départementalisation"
> Mayotte ECO – Le nouveau visage de Mamoudzou
> Tounda – Guitares et violons à Doujani
19/02/09 – Les salariés de Star Mayotte toujours en grève
Mercredi matin, une réunion sous l'égide de l'inspectrice de la DTEFP, à laquelle a participé la direction de la Réunion par téléphone, a permis de donner l'assurance aux salariés que les négociations sur les salaires et l'application de la convention collective en vigueur à la Réunion pourra faire l'objet de négociations au sein des structures appropriées à la Réunion, selon la CGT-Ma, le syndicat qui soutient cette grève. Mais les salariés réclament toujours la réintégration de l'employé licencié et le départ du directeur. "Tant que la volonté des salariés n'aura pas été satisfaite, la grève continuera pour une durée indéterminée" a prévenu Kamiloudine Djanffar, secrétaire général adjoint de la CGT-Ma. Si une issue n'est pas rapidement trouvée à ce conflit, la commune de Mamoudzou pourrait se retrouver bientôt sous des tonnes de déchets non collectés.
19/02/09 – Un dangereux prédateur à Mayotte
Depuis lundi, le monde scolaire est en ébullition. En cause, un DVD de photos sulfureuses sur lequel se retrouvent près de 80 filles différentes. Un véritable répertoire, établi par un ancien professeur du collège de Koungou, Daniel Mielcarek dit "Bakoko beau gosse". Dans ce DVD de près d'un millier de photos, les scènes pornographiques côtoient de nombreux portraits de jeunes filles, souvent mineures, décentes, et ayant su résister à ce dangereux prédateur qui les invitait chez lui pour réviser ou plus… Selon les premières informations, il s'agirait d'anciennes élèves du "bakoko", aujourd'hui emprisonné à St-Martin pour des faits similaires.
Alerté sur cette affaire, le procureur a lancé une enquête afin de déterminer les responsabilités et retrouver les personnes qui exploitent le filon en vendant le DVD. On recense déjà plusieurs plaintes lancées par les familles des élèves. Cette affaire est d'autant plus grave que la plupart des jeunes filles prises en photo, n'ayant rien à se reprocher quant à leurs mœurs, sont toujours scolarisées dans l'île. Mêlées à cette sordide histoire sans le savoir, elles doivent faire face aux quolibets et au mépris, alors qu'elles ont eu le courage de résister aux avances de ce pédophile.
Nous avons rencontré certaines d'entre elles. Nous reviendrons plus amplement sur cette affaire dans la prochaine édition de Mayotte Hebdo de ce vendredi 20 février, avec des témoignages, des récits.
19/02/09 – Bientôt un syndicat unique pour s’occuper des déchets ?
"Nous avons lancé ce débat pour trouver la solution la moins mauvaise" précise M. Peyrel, qui ajoute que l'Etat "respectera la volonté des maires et qu'il faudra de toute façon maintenir un ancrage local car la gestion des déchets doit demeurer un service de proximité". Mais cette possible fusion n'est pas du goût de tous, car il y aura de nombreux doublons de postes, et donc de probables restructurations parmi le personnel. L'un des membres invités à la réunion nous a confié qu'une solution alternative pourrait également être retenue : la collecte des déchets continuerait de relever de la compétence des syndicats, tandis que leur traitement serait confié à ce syndicat unique. De nouvelles réunions sont prévues dans les prochaines semaines pour faire avancer en douceur ce dossier.
19/02/09 – Au Conseil des ministres
Cette ordonnance a par ailleurs rendu applicable à Mayotte le régime de contrôle sanitaire et d’hygiène alimentaire des aliments importés et a soumis au régime applicable en Métropole, avec les adaptations nécessaires, ainsi que la procédure de contrôle financier des opérations immobilières réalisées à Mayotte.
Le 2ème projet de loi ratifie l’ordonnance n°2008-860 du 28 août 2008 relative à l’adaptation de la législation douanière applicable à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon. L’ordonnance ratifiée, prise en application de la loi du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’Outremer, a tiré les conséquences en matière douanière de la modification du régime d’applicabilité des lois et règlements à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon.
19/02/2009 – Production locale : La perle de Mayotte a un avenir
{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}n connait partout dans le monde la perle de Tahiti, on ne connait pas la demi perle, ou mabé, de Mayotte. Pas encore. Depuis 5 ans un homme y travaille et de petites expérimentations en petites expérimentations, Thierry Laceppe s'apprête aujourd'hui à implanter 2.000 coquillages issus de l'élevage pour une première grosse récolte début 2010. Beaucoup plus modeste, la récolte qui vient d'être faite, de 60 coquillages avec 40 demi-perles, est déjà un bel encouragement qui pourra être admiré par tous au Salon de l'agriculture grâce à la délégation de la Capam qui emporte avec elle les cinq plus beaux spécimens.
"L'an dernier déjà j'avais exposé des objets d'artisanat en nacre, ça avait bien marché, les gens s'étaient intéressés au projet", remarque le perliculteur qui a commencé ostréiculteur en Charente, a tout appris de la perle en Polynésie avant d'atterrir à Mayotte et de se battre depuis cinq ans pour y lancer la culture du mabé, dont le coquillage est présent naturellement dans le lagon.
Après une petite expérimentation avec le GSMA, puis une autre avec le conseil général qui lui fournit une aide pour son matériel, Thierry s'installe avec Aquamay à Hajangua et bénéficie du budget voué au projet de diversification de l'aquaculture de la Capam, abandonné depuis. Aujourd'hui il fonctionne en autofinancement. Les coquillages lui sont fournis depuis le début par Mayotte Aquaculture qui en retrouve fréquemment dans ses filets, et avec l'appui de la Capam il a acquis l'an dernier une concession maritime à Hajangua.
Mauvaise politique et ralentissements
Thierry s'occupe lui-même de la transformation de son produit en objets d'artisanat et de leur vente. Tortues, hippocampes, fleurs d'ylang en nacre, avec ou sans demi-perles, il expose parfois ses produits à Sakouli mais n'a pas le temps d'écumer les marchés. "Je ne suis pas un artiste, même si je connais quelques techniques que j'ai apprises au contact des artisans polynésiens. Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un à mettre sur la transformation artisanale, pas uniquement pour des raisons financières, aussi pour des raisons techniques, je ne connais personne de qualifié pour cela ici."
Même problème pour la vente, qui n'est pas son domaine et qu'il aimerait pouvoir un jour confier à quelqu'un de compétent, qui irai tenir des stands sur les différents marchés artisanaux.
En attendant d'avoir une activité suffisamment rentable pour embaucher, Thierry travaille dur sur la culture elle-même. Il a commencé à implanter ses 2.000 spécimens, ceux-là issus de l'élevage grâce au concours du propriétaire du snack "Sous le vent" à Sakouli qui lui prête ses locaux pour travailler. Si le rendement atteint les 75% réalisés sur la récolte qu'il vient de faire, la culture du mabé prendra une autre ampleur. L'entreprise deviendra suffisamment rentable pour que Thierry embauche une personne pour le décharger.
Un regret toutefois au sujet de cette future récolte : les choses auraient pu aller beaucoup plus vite. "Début 2008 il y a eu une grosse activité, mes 2.000 coquillages étaient prêts à être implantés et il y a eu des ralentissements. Je n'ai rien perdu mais j'aurai pu récolter en juillet au lieu d'attendre début 2010", déplore Thierry dont l'activité a souffert du changement de direction, et donc de politique, à Aquamay, ainsi que d'une étude de l'Ifremer qui a aspiré tout le budget pour pas grand-chose.
{xtypo_quote}A Tahiti ils ont commencé en 1913, également par la demi-perle{/xtypo_quote}
"Ils devaient nous réunir des informations sur la culture du mabé, ils nous ont refilé une bibliographie énorme avec tout et n'importe quoi, dont une grande partie était en thaïlandais. Beaucoup d'études sur le sujet ayant été réalisées par la Thaïlande, seulement nous n'avions pas la traduction ! En plus, 90% de leur documentation donnait des informations sur l'écloserie alors que nous voulions faire du collectage naturel. Au final ce travail a couté 12.000€ pour pas grand-chose…"
Pour l'avenir, Thierry aimerait que ses produits puissent avoir plus de visibilité, que les gens d'ici connaissent la perle de Mayotte avant qu'elle ne soit connue à l'extérieur. Même si la perliculture n'en est qu'à ses débuts dans l'île, il est persuadé du potentiel du projet. "A Tahiti ils ont commencé en 1913, également par la demi-perle, ensuite ils sont passés à la perle et aujourd'hui c'est mondialement connu. Il y a encore des années de travail et de réinvestissement pour arriver à une véritable activité."
Une réflexion sur le sujet avec la Capam leur a permis d'estimer qu'il est possible d'arriver, à court ou moyen terme, à dix emplois permanents. En attendant ces jours meilleurs Thierry poursuit seul, avec quelques appuis administratifs et affinitaires à sa disposition.
Hélène Ferkatadji
La demi-perle n'est pas un sous-produit
Pourquoi des demi et non des perles ? Parce qu'il faut savoir commencer modestement. Et parce que le mabé, bien que demi, fait partie de la famille des perles. "En Polynésie, dans le petit royaume du Tonga, une société japonaise investit énormément pour la culture du mabé, nous dit Thierry. Les îles Fidji le cultivent également et bénéficient de gros investissements extérieurs pour ça. Cette demi-perle est valorisée dans de nombreux endroits du monde. A Mayotte elle existe naturellement et la nacre a une couleur spécifique, Mayotte est petite mais elle a sa perle, c'est une chance."
19/02/2009 – « Au revoir les déchets » à Mamoudzou
{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}ranle-bas de combat à la mairie de Mamoudzou. Ce samedi matin, pas de grasse matinée pour les employés. C'est ici, dans le hall d'entrée, qu'a été installé le PC de l'opération de grand nettoyage initiée par la Dass. Réceptionner les demandes de matériel, approvisionner les groupes, gérer la répartition ainsi que la circulation des camions et des bennes, ce n'est pas le travail qui manque. D'autant plus qu'il y a moins de véhicules que prévu.
Entre deux coups de fil, Issad Mohamed tente tant bien que mal de gérer les différentes équipes. A la mairie, il s'occupe du service environnement de la ville, mais aujourd'hui c'est lui qui est chargé de la coordination de l'opération. Pour Issad, cette journée est une réussite. "Nous avions prévu une participation de 4.000 personnes et là les gens se sont vraiment mobilisés, nous en sommes déjà à 5.000."
De Tsoundzou à Koungou, la municipalité a distribué près 15.000 sacs poubelle et 3.000 gants. Grâce au partenariat avec une quinzaine d'entreprises et des services de l'Etat, une trentaine de camions, tractopelles et bennes ont été mobilisés pour le ramassage des ordures, et des encombrants.
{xtypo_quote}Quand on vit dans la saleté, on devient sale{/xtypo_quote}
Pour cette opération, les associations sont en première ligne. C'est à travers elles que la municipalité a pu mobiliser la population. "Nous avons fait appel aux associations de la ville. A Mamoudzou, 12 associations sportives et culturelles ont répondu présent. C'est un peu légitime car elles fonctionnent toutes avec les subventions accordées par la municipalité", explique Nadirou Moustoifa. Il est chargé de gérer les associations de la ville qui participent au grand nettoyage.
Depuis le début de la matinée, il parcourt la ville pour vérifier que tout fonctionne. Dans Kawéni, les structures associatives ont pu mobiliser de nombreuses personnes. Comme ces jeunes files de l'association Watoinia. Conscientes du problème d'insalubrité dans la ville, elles se sont levées de bonne heure pour venir contribuer à l'effort collectif. "Nous en avons marre de la saleté, s'énerve Toioussia, quand on vit dans la saleté, on devient sale. Ici à chaque fois qu'il pleut, l'eau rentre dans nos maisons à cause des caniveaux bouchés. Mais on a beau dire aux gens de faire attention, ils n'en font qu'à leur tête."
Profitant des moyens exceptionnels qui lui ont été alloués, la mairie a réservé plusieurs tractopelles pour déboucher les caniveaux. Un réseau de plusieurs kilomètres bouché par des dizaines de tonnes de terre. Mais à Mamoudzou plus qu'ailleurs, "se débarrasser de l'insalubrité et des déchets revient à remplir un puits sans fond", comme l'a déploré Nadirou Moustoifa, si la population n'arrête pas de jeter ses déchets n'importe où.
{xtypo_quote}A M'gombani, la mangrove était jonchée de couches usagées{/xtypo_quote}
"A M'gombani, la mangrove était jonchée de couches usagées. Nous avons nettoyé mais nous sommes sûrs que dans trois mois l'endroit sera dans le même état. Tout simplement parce que les mamas croient que brûler les excréments de leurs enfants est néfaste pour eux. Du coup elles font tout pour que les couches ne finissent pas brûlées à la décharge."
Difficile de lutter contre les croyances, tout comme les mauvaises habitudes. L'exemple des bennes à ordures vertes réservées aux encombrants est tout aussi parlant. Selon la mairie, une grande partie de la population s'en sert mal ou pas du tout. Beaucoup refusent de se fatiguer à transporter les objets lourds jusque là…
L'opération s'est terminée en fin de matinée par une conférence. Devant le préfet ainsi que les principaux partenaires de cette action, la Dass a dressé un bilan de toute la campagne. En tout, 95.000 sacs, 20.000 t-shirts et près de 8.000 paires de gants ont été distribués. Des chiffres conséquents qui illustrent bien l'engagement de la population au cours de ces derniers mois. Lors de son discours, le préfet a annoncé la construction d'un centre d'enfouissement répondant aux normes nationales dans la commune de Bandraboua. Un projet estimé à 9 millions d'euros.
Halda Toihiridini
Les déchets en chiffres
- 100.000 tonnes de déchets par an à Mayotte
- 2.000 carcasses de voitures actuellement recensées dans la nature
- 900.000 € par an, c'est le coût du ramassage des déchets dans la commune de Mamoudzou.
- 400 corbeilles et 2.000 bacs supplémentaires vont bientôt être installés dans la ville.
A Mamoudzou, la commune a confié le ramassage des déchets à une entreprise privée, la Star.
Cela lui revient moins cher. 27 euros par habitant et par an, contre 30 à 35 euros pour les autres communes qui gèrent elles-mêmes le ramassage.
La collecte se fait 5 jours par semaine du lundi au samedi, jeudi excepté.
Le ramassage commence vers 2 heures du matin. Il est réalisé par 5 véhicules. Chacun suit un circuit bien précis, mais des ruelles trop étroites et des maisons construites sans place de parking, avec des voitures encombrant la rue, empêcheront de plus en plus les camions de passer.
19/02/09 – Semaine citoyenne à Kahani
Cette action s'est conclue par une remise des prix aux "meilleures actions citoyennes dans son village" : soutien scolaire, encadrement en centre de loisirs, nettoyage des quartiers, action contre la faim dans le monde, participation à l'information sur la départementalisation, etc.
18/02/09 – Les salariés de Star Mayotte en grève
Les salariés veulent aussi que la collecte des déchets s'effectue de 22h à 8h, comme c'est le cas en Métropole, et non de 3h à 8h ou 10h. Le directeur refuse pour l'instant car ces nouveaux horaires augmenteraient le travail de nuit et donc la masse salariale, selon le syndicat. Enfin, les grévistes demandent davantage de sécurité, avec des protections individuelles adaptées à chaque métier, car la manipulation des poubelles est un vecteur de maladies. Selon la CGT-Ma, les frais de vaccination doivent être pris en charge par l'entreprise et non à la charge des salariés, dès lors que le médecin du travail les a prescrit. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le piquet de grève était maintenu. "Tant que le directeur ne sera pas parti, on maintiendra le mouvement", affirme M. Djanffar. "On attend un geste de la direction à la Réunion, là où les décisions peuvent être prises".
18/02/09 – Jégo reçoit les CCI des Dom et de Mayotte
18/02/09 – Une nouvelle chaîne musicale en exclusivité à Mayotte et à La Réunion
18/02/2009 – Pamandzi : Une aire de jeux exemplaire
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ur un sol en caoutchouc recyclé trônent désormais 4 chevaux à ressort et un "jeu système 3D" avec 2 toboggans, un pont de corde, un mât de pompiers et même un petit mur d'initiation à l'escalade. Ne manque que la balançoire, qui devrait être livrée cette semaine. Au fond de la place des Congrès de Pamandzi, les petits Petits-terriens (à partir de 2 ans) vont pouvoir s'en donner à cœur joie… sous l'œil vigilant de leurs parents, qui sont les seuls responsables en cas d'accident, tient à rappeler Issoufi Maandhui, adjoint au maire chargé du tourisme, présent samedi matin lors de la mise à disposition de ces équipements aux habitants.
En face, la mini-rampe de skate d'environ 3 mètres de hauteur sur 5 mètres de large pourra servir à organiser des compétitions avec les associations Hadi's Salama et Wami venza maluja ("J'aime les vagues"). La mini-rampe est autorisée pour les skaters en herbe à partir de 8 ans.
Toutes les installations sont homologuées aux normes européennes et ont été acheminées par l'entreprise BCM, installée à Mayotte depuis un an, et qui travaille dans ce secteur depuis 22 ans à la Réunion. "Les équipements similaires que nous avons installés depuis 18 ans à la Réunion ne sont toujours pas rouillés", souligne Christian Baumgartner, le directeur de BCM Mayotte.
Toutes les vis sont capuchonnées, le bois vient d'Europe et l'acier des structures a été galvanisé à chaud puis peint avec de la peinture epoxy, qui supporte les intempéries. De fabrication française, tous ces équipements répondent aux normes en vigueur, y compris la mini-rampe qui a été contrôlée par le bureau allemand TUV.
Un contrat entre l'entreprise BCM et la mairie est prévu pour la maintenance et pour effectuer les contrôles techniques périodiques. M. Maandhui souhaiterait que des agents de sa commune puissent aller se former en Alsace, où se trouve l'usine qui a fabriqué ces équipements, et ainsi effectuer eux-mêmes les contrôles.
Toute la place du Congrès bientôt réaménagée
Des dizaines d'enfants attendaient samedi matin de pouvoir enfin être autorisés à s'amuser, eux qui ont observé les travaux commencés il y a deux semaines. Quand le top départ a enfin été lancé, ils se sont tous précipités pour profiter de ces nouveaux jeux, sans aucun risque de chutes malencontreuses, grâce au tapis de sol en caoutchouc.
Les rires des enfants vont un peu plus égayer cette place des Congrès, qui pour l'instant n'a pas vraiment fière allure. "Toute la place sera réaménagée d'ici quelques semaines", explique Adrien Michon, chef de projets à la mairie de Pamandzi, "nous allons installer des bancs, des tables, des farés et planter des arbres, des fleurs et tracer des allées, avec un arrosage intégré. Nous allons aussi effectuer la réfection du bâtiment à l'entrée de la place, où se trouve actuellement une radio associative, qui pourra accueillir la police municipale qui pour l'instant a ses locaux dans la mairie. L'objectif est d'en faire un lieu de vie plus agréable pour les enfants, les adolescents et les adultes."
Initié il y a deux ans par l'ancienne équipe municipale, ce projet a coûté 130.000 €, financé à 90% par la DEDD du conseil général et 10% par la commune. L'enveloppe globale était fixée à 150.000 euros : les 20.000 euros restants seront utilisés pour l'aménagement de la place et pour un autre aménagement aux abords de la bibliothèque municipale.
Il ne tient plus qu'aux jeunes de respecter cet équipement unique à Mayotte et aux parents de surveiller leurs enfants… L'inauguration officielle aura lieu le 28 février.
Julien Perrot
18/02/09 – Musique : « Oussaidiya » version DVD disponible
18/02/09 – Hazolahy de Madagascar en tournée à Mayotte
Le groupe malgache Hazolahy est attendu à Mayotte depuis décembre 2008. Promesse tenue, il arrive le 25 février pour six concerts dans l'île : à Majicavo, M'zouazia, Sohoa, Tsoundzou 1, Bandrélé et à Mamoudzou.
Cadence Mahoraise, qui depuis début 2008 a un nouveau président, sort de son sommeil. Très populaire dans l'île depuis sa création avec leur unique album "Oser", l'association musicale de M'zouzia a en effet passé une année 2008 "tranquille et calme", reconnaît Mirhane Ben Omar, le nouveau président élu en avril 2008.
La plus grande manifestation que la formation a organisée l'année dernière est un concert de soutien à la lutte contre le sida. L'évènement s'est déroulé le 20 décembre à M'zouazia. Sept groupes locaux avaient participé et Hazolahy de Madagascar qui était aussi convié n'avait pas pu effectuer son déplacement pour des "problèmes de visa".
Le groupe malgache n'arrivera que la semaine prochaine, le mercredi 25 février normalement. Et les membres de Cadence Mahoraise sont très impatients de les accueillir… "au village".
La tournée de Hazolahy dans l'île s'organise en six dates. Le groupe se produira en premier lieu le jeudi 26 février 2009 à la discothèque Koropa. Le lendemain, il sera au plateau de M'zouazia. Le samedi 28 février, l'ambiance sera assurée à Sohoa Plage. Hazolahy est attendu le jeudi 5 mars à Tsoundzou 1, le vendredi 6 mars au Relais de M'romouhou à Bandrélé et le samedi 7 mars au 5/5 à Mamoudzou.
Rafik
Concerts à partir de 21h. Entrée 5€ (Koropa, M'zouazia, Tsoundzou 1 et M'romouhou), 7€ (Sohoa) et 10€ (5/5). Buvette assurée.