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24/02/09 – Margie Sudre en campagne avec l’UMP

La député européenne UMP Margie Sudre, originaire de la réunion fait escale aujourd'hui dans l'île en marge de la campagne pour la départementalisation de Mayotte. Les personnalités de la fédération UMP de Mayotte (Ali Souf, Mansour Kamardine, Ahamed Attoumani Douchina, Hamissi Assani, Soibahaddine Ibrahim Ramadani et Moinécha Ali Combo) l'ont invité pour qu'elle participe à un meeting qui se tiendra ce soir à 18 h sur le plateau de Passamaïnty. A 15 h, elle sera reçue par le président du Conseil général, Ahamed Attoumani Douchina. Demain, elle se rendra dans l'exploitation de Mohamed Boinahery à Combani à 9 h puis sera en rendez-vous avec le président du SIEAM Maoulida Soula à 11 h, avant de donner un point presse à 14 h 30 puis de repartir dans la foulée.

24/02/09 – Mayotte : Le lycée de Chirongui face au vice-rectorat

Les étudiants du lycée d'enseignement professionnel (Lep) de Chirongui étaient à deux doigts de subir le passage en force des gendarmes sur le pont du village, seule issue pour se rendre à Mamoudzou. Dès sept heures du matin vendredi dernier, ils en avaient bloqué l'accès avant de laisser une seule voie aux voitures et aux deux roues, ceci sous la menace des forces de l'ordre. L'objet était de faire valoir leur mécontentement envers leur proviseur et le vice recteur. Car voilà plus de trois ans que professeurs et élèves du Lep les sollicitent pour différents éléments essentiels quant au bon déroulement des cours. "Cela fait longtemps qu'on n'étudie plus dans de bonnes conditions. Pendant la saison des pluies, on travaille avec l'eau qui nous arrive au tibia". Des conditions "intolérables" qui les ont conduits sur la route. Mme le proviseur, qui occupe le même poste au lycée général de Chirongui, a été surprise de voir des dizaines d'élèves envahir les modulaires pour faire sortir les lycéens de classe. 4 "Je comprends leurs revendications, mais leur méthode n'est pas la bonne", indique l'adjointe du proviseur. Finalement, des membres du Lep accompagnés de quelques enseignants ont pu échanger avec le proviseur, ainsi qu'avec un représentant de la mairie, du conseil général et du vice-rectorat plus tard dans la matinée et la circulation a repris normalement. Mercredi à 8h30, ils doivent tous se retrouver autour d'une table pour discuter et enfin trouver une solution au problème.

23/02/09 – Chirongui inaugure son PIJ à Poroani

Lancé en 2004 par le Centre Régional d'Information Jeunesse (CRIJ) en partenariat avec les communes de Mayotte, le réseau des Points Informations Jeunesse (PIJ) s'accroît dans l'île. Un autre PIJ sera officiellement mis en service le samedi 28 février 2009, à 10 heures. Il s'agit du PIJ de Chirongui, précisément installé à la MJC de Poroani. Ibrahima Hanima, maire de Chirongui et son conseil municipal en partenariat avec le CRIJ invite la population à l'inauguration du dixième PIJ de l'île. Le prochain et onzième PIJ sera celui de Passamainty qui sera probablement inauguré en mars 2009.

20/02/2009 – Portrait d’entreprise : Mayotte pare-brise

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es différents concessionnaires et garagistes mahorais peuvent se réjouir du retour, depuis juin 2008, de Sharaf Boina sur son île natale. Certes il peut constituer une concurrence supplémentaire à leur égard, mais le natif de Bandraboua permet surtout à nombre d'entre eux de garder une certaine crédibilité envers leurs clients, et en particulier lorsqu'il s'agit de leur réparer des pare-brises. "J'avais demandé à faire réparer mon pare-brise, une fois, lorsqu'on m'a informé que cela ne serait pas possible avant deux mois. Ça a été le déclic pour moi ! Depuis un moment en France, j'ai bien vu que ce ne sont plus les garagistes qui s'occupent des pare-brises, mais des spécialistes", certifie-t-il.

En 2006, après s'être ressourcé à Mayotte donc, Sharaf Boina repart pour la Métropole afin de préparer son projet d'entreprise. Il travaillait en ces temps-ci chez Guenancia, société de vitrage automobile. Etant bon salarié, son employeur accepte difficilement l'idée de le laisser filer pour d'autres cieux : "J'étais motivé et déterminé à créer ma boite, à avoir mon destin entre les mains, et il l'a remarqué. Je pense que c'est pour ça qu'il a finalement respecté mon choix", se souvient le Mahorais.

Parti de Mayotte à dix-neuf ans pour poursuivre ses études, il revient s'y installer définitivement aujourd'hui, douze ans plus tard, avec un projet bien précis en poche. "J'ai travaillé dur pour concrétiser mon idée. Guenancia est un fournisseur de vitrage automobile où j'ai accompli plusieurs fonctions au cours de mes années passées au sein de cette société. Mais il me fallait être auprès d'une personne qui réparait", explique Sharaf Boina. Ce dernier trouve l'idéal en la personne de Jean-Luc Deloire.

{xtypo_quote}Je voulais avoir mon destin entre les mains{/xtypo_quote}

Chaque week-end, ce spécialiste de vitrage automobile depuis trois décennies formait son "apprenti". Grâce à cet apprentissage, accompli en parallèle de la formation de création d'entreprise, Sharaf Boina devient à son tour spécialiste en la matière, le premier de l'île. Capable de réparer ou remplacer les pare-brises de n'importe quelle marque, ce père de famille se voit convoité par les particuliers et les assurances. C'est avec ses fonds propres que Sharaf se procure les machines nécessaires pour sa besogne.

Après quelques galères et imprévus – notamment le désengagement soudain de son bailleur à quelques jours de l'arrivée de sa marchandise – il a finalement pu se procurer un local faisant face au service culturel de Mamoudzou et a pour intention d'effectuer un service à domicile, très rapidement. Il souhaite également embaucher dans un avenir proche et s'occupe déjà des stagiaires qui le sollicitent.

"Le téléphone sonne", se réjouit-il. Avec toutes les voitures et donc les nombreux accidents qu'il peut y avoir sur l'île, s'adresser à Mayotte pare-brise serait raisonnable. D'autant plus que l'entreprise, disponible à tout moment, dispose d'un service rapide : "Si on me confie une voiture, il me sera possible de la rendre le jour même selon la réparation".

Pour Sharaf Boina, spécialiste en vitrage automobile n'est pas une passion, mais il estime que cette activité est une bonne chose pour Mayotte, "c'est vraiment nécessaire. Il y a un service qui est là et qui peut être mené à bon terme. C'est un projet à long terme et je vise la lune, mais pour l'heure, je veux juste que ça marche normalement", déclare-t-il. Et ceci, quitte à se priver de salaire fixe : "je peux m'en faire un, mais je n'en ai pas réellement besoin". Ceux qui ont fait appel à MPB restent "satisfaits" selon lui, et pour se faire connaître, comme il le désire tant, rien de tel qu'une clientèle heureuse pour une bonne publicité par le bouche à oreille…

 

Ichirac Mahafidhou

20/02/2009 – Le CDTM inaugure ses locaux jeudi

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}n ne voit que lui. Depuis la barge, c'est l'un des premiers bâtiments que l'on remarque à côté du nouveau marché de Mamoudzou. Architecture arabisante et 840m² de bureaux et d'espaces dédiés aux expositions. Le comité du tourisme a enfin un bâtiment à la hauteur des ambitions qu'il nourrit pour l'avenir touristique de l'île.

Fini les locaux exigus ou les emplacements difficiles à trouver, le CDTM a décidé de se montrer. Trois ans après le lancement du projet, le personnel de l'office du tourisme vient enfin d'emménager dans ses nouveaux bureaux. Situé entre le nouveau marché et la barge, le bâtiment se trouve à un endroit stratégique pour l'accueil des touristes. Un emplacement d'autant plus idéal que le nouveau ponton dédié au débarquement des croisiéristes, encore en projet, se situe juste à l'arrière du bâtiment. Les visiteurs pourront ainsi se diriger directement vers l'office du tourisme, puis vers le marché local, sans passer par la case embouteillages.

Avec un investissement d'environ 1,5 million d'euros, ce bâtiment abritera régulièrement des expositions d'artisanat dans un hall spécialement aménagé pour accueillir une trentaine d'exposants. Les touristes pourront directement y effectuer leurs achats avant de rejoindre leurs bus dans le parking qui sera construit à l'emplacement actuel du marché-bidonville. Avec ses espaces verts et ses bancs où se reposer, l'architecte a voulu en faire un lieu de vie et de convivialité.

 


 

Des festivités pour l'inauguration des nouveaux locaux

Qui parle de tourisme, parle aussi de culture. Et pour l'inauguration des locaux du CDTM, quelques facettes de la culture mahoraise seront présentées, pour laisser une impression durable et marquer la promotion de nos traditions.

Les festivités qui marqueront officiellement la mise en service du nouveau bâtiment commenceront à 16 heures, par l'accueil à la barge de Mamoudzou d'une ambassadrice de charme, celle qui a le plus fait parler de Mayotte depuis sa participation à l'élection Miss France : Esthel Née, 3ème dauphine Miss France 2009. Un défilé chantant et dansant se dirigera vers la scène du Comité départemental du tourisme, animé par deux des formations les plus en vogue du moment en matière de chigoma et m'biwi, respectivement Nour ya Maoré et Mousdalifa.

Après les discours des officiels, suivra ensuite la remise des prix de "la commune la plus accueillante". Parallèlement au cocktail d'inauguration, des expositions artisanales, projections et autres animations folkloriques enchanteront le public, avec les deux shamas précités, mais aussi le Ballet de Mayotte et Bouhoury.

20/02/2009 – Football : Papin, parrain de luxe pour Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}égende vivante du football français, Jean-Pierre Papin en a fait des heureux sur Mayotte pendant son séjour, ne cessant pas de signer des autographes aux plus jeunes comme aux plus grands et posant devant des centaines d’appareils photos et caméras. Pour beaucoup de Mahorais, l’essentiel est fait, JPP est dans la boite : "Tout gosse, je le regardais jouer devant notre petite télé. J’étais aux côtés de mon père, un vrai passionné de l’OM et de JPP. Aujourd’hui, il n’est plus parmi nous, mais moi j’ai eu la chance d’avoir pu discuter et prendre une photo avec lui. Franchement, je n’y aurais jamais cru !", déclare Ali Boina aux anges.

Cette "chance", c’est l’Ecole de football du Baobab qui en est à l’origine. "L’an dernier, nous n’avons malheureusement pas pu organiser la journée des écoles de foot comme nous le faisions chaque année. Et pour marquer le coup pour 2009, il nous fallait un invité de prestige pour parrainer l’action. Etant un passionné de foot et ayant été un attaquant lorsque je jouais, j’ai opté pour Jean-Pierre Papin", explique Abdourraquib Saïd Houssène. Celui-ci précise que cela n’aurait pu se faire sans le soutien de la direction technique de la ligue de football – du CTR Guillaume Brouste en particulier – ainsi que des partenaires de l'action.

Ainsi, JPP débarquait à l’aéroport de Pamandzi lundi après-midi. Actuellement sans club et donc en vacances, l’ex-entraîneur des RC Strasbourg et Lens a rendu de nombreuses visites, effectué de nombreux déplacements. Son guide, mais aussi ami de longue date Guillaume Brouste présente son palmarès sous une ambiance particulière à la mairie de Mamoudzou.

L'EFB réussit son pari

Ce lundi soir dans la salle des mariages, après avoir passé l’après-midi au stade de Kavani auprès des poussins, JPP rencontre les éducateurs de Mayotte avec lesquels il échange le temps d’une demi-heure. Abdourahamane Soilihi, le maire de la capitale ayant ouvert la soirée par son discours, il ne manque pas de souligner "la simplicité et l’humanité qui font de JPP le seul international à s’être déplacé à Mayotte".

Mardi, Jean-Pierre Papin visite les différentes structures sportives de l’île avant de participer à un voulé, la nuit tombée. Attendu le lendemain matin à l’Auberge du rond-point, où l’agence Angalia organisait une conférence de presse pour présenter ses actions 2009, il ne peut malheureusement pas effectuer le déplacement : "JPP est malade", murmure-t-on dans le restaurant. "C’est sûrement le piment de la veille", supposera le meilleur buteur de Ligue 1 de 1988 à 1992. Une journée compromise pour le visiteur de prestige, mais ce dernier récupèrera pour l'après-midi, avant le début du Tournoi des écoles de foot, raison principale de sa venue à Mayotte.

Installé dans les tribunes officielles, JPP accueillera toute l'après-midi ses fans, à commencer par les enfants. Toutes les générations défilent pour obtenir un autographe, une photo ou échanger quelques mots. Certains, les plus passionnés n'hésitent pas à le serrer fort, ce qui amuse la star d'un "séjour"… leur star de toujours. En début de soirée, Jean-Pierre Papin clôture le tournoi en remettant aux Diables noirs (finaliste) puis au FC Labattoir (vainqueur) leurs trophées et assiste à la rencontre opposant les "anciens" du FCM et de l'OIDF à l'Amicale des éducateurs de football (AEF); "C'était une belle expérience pour moi que de venir à Mayotte", conclura-t-il de manière très brève. Parti hier avec quelques cadeaux en prime, il peut être certain d'avoir fait beaucoup d'heureux sur l'île.

 

Ichirac Mahafidhou

20/02/09 – Rugby, Championnat de Mayotte – Le RCM s’incline dans le derby

13 à 23, score final. Le Despérados réalise là la prouesse de la semaine en battant "l'imbattable" jusqu'alors Rugby club de Mamoudzou. Malgré un effectif réduit, Philippe Gautier a donc bien fait de croire en la victoire. Dans l'autre match important du week-end passé, le RC Petite Terre l'a emporté face à l'entente Sada/Chiconi (16-10), ce qui le propulse en deuxième position devant le Despé (qui compte toutefois le même nombre de points) et sa victime du jour.

Ce week-end, ces mêmes Petits-terriens accueilleront le championnat à 7. Sada/Chiconi, le grand perdant de la septième journée devra se rattraper dans deux semaines face au vainqueur du derby de la capitale, le Despé.

20/02/09 – Angalia : Beach foot, Course de pneus et Street basket

Mercredi matin, l'agence Angalia (Agence d'évenementiel de Mayotte) présentait ses principales actions sportives pour cette année 2009, parrainée par Jean-Pierre Papin. Pour des raisons de santé, ce dernier n'a toutefois pas pu se présenter à l'Auberge du rond-point, où la conférence était organisée. En présence de Zaïdou Tavanday, conseiller général de Mamoudzou 2, du directeur de SFR Rémy Exelmans et du premier adjoint au maire de Mamoudzou, l'absence de JPP n'a pas empêché le co-gérant de l'agence Laurent Mounier de mettre en lumière les valeurs sportives et conviviales des trois principaux évènements.

Après une présentation de chacun des évènements à travers notamment la projection d'un film, les dates ont été dévoilées : pour le Beach foot entreprises ce sera le 19 avril, pour la Course de pneus le 4 juillet, et pour le Street basket SFR du 16 au 18 juillet, opération en direction des jeunes qui connaît un succès grandissant et qu'Angalia met en place depuis plusieurs années.

20/02/09 – La CCI consulte pour la réfaction des pontons de Mayotte

Sur la base du volet "amélioration des mouillages", inscrite au chapitre "développement des équipements touristiques" du 13ème contrat de projet, la CCI vient de se voir octroyer une enveloppe financière de plus d'un million d'euros pour la réalisation d'étude et de travaux de rénovation, remplacement et extension des pontons de plaisance de Mamoudzou et Dzaoudzi. La CCI aurait également demandé à ce que la gestion des mouillages du plan d'eau soit intégrée à sa concession, "afin d'établir un projet global harmonieux", a expliqué M. Zoubair, directeur technique. La consultation pour le marché de maîtrise d'oeuvre court jusqu'au 6 mars, les bureaux auront ensuite trois mois pour rendre leur copie. La chambre consulaire espère passer de 74 places actuellement à 150 places, avec un objectif minimum de 116 places, réparties entre Petite et Grande terre. D'autre part, la commune de Bouéni aurait également bénéficié de fonds provenant de ce même chapitre du contrat de projet afin de construire un ponton de plaisance.

20/02/09 – Une équipe de Complément d’enquête à Mayotte

Dans le cadre de leur prochaine émission spéciale Dom Tom, deux journalistes de France 2 sont arrivés jeudi après midi à Mayotte. Durant une semaine ils vont suivre plusieurs personnalités de l'île comme le préfet, le cadi et le sénateur Soibahadine afin de comprendre les spécificités de la société mahoraise. Ils vont aussi suivre le déroulement de la campagne pour la consultation du 29 mars.

20/02/09 – Réception du terrain de Sada lundi

Le SMIAM (Syndicat Mixte d'Investissement et d'Aménagement de Mayotte) fait savoir qu'il remettra les clés du terrain de Sada aux autorités municipales lundi soir à 18h. A cette occasion, une réception officielle sera organisée. Cependant, certains se demandent si cette remise des clés n'est pas prématurée car l'engazonnement du terrain vient juste d'être fait et une utilisation précoce et massive (3 clubs de foot qui au total réunissent près de 500 licenciés) ne conduira pas à une dégradation rapide de cet équipement. Ils auraient voulu que les Sadois attendent encore quelques semaines. "Ils ont attendu plusieurs années, ils peuvent bien attendre quelques semaines de plus, le temps que le gazon pousse !" a glissé une personne connaisseuse du dossier. Mais la pression des footballeurs qui doivent naviguer de terrain en terrain (Poroani, Sohoa, Mangajou, Chiconi, Tsingoni et les plages) pour s'entraîner et jouer des rencontres officielles est très forte. Reste à savoir si dans ces conditions, l'équipement résistera.

20/02/2009 – Les profs nous écrivent sur mayottehebdo.com

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n effet, madame Ballestero, professeur d'allemand au collège de Koungou, avait voulu faire profiter ses élèves germanistes de troisième, toutes originaires de Mayotte, de la présence d'Allemands sur l'île. Ainsi, grâce au concours de l'agence Mayotte vacances, chacune a pu monter dans un bus différent pour accompagner les touristes. Pour l'occasion, elles s'étaient parées de leurs plus beaux salouvas et avaient confectionné elles-mêmes colliers de fleurs et barrettes de jasmin. Par ailleurs, pour entrer plus facilement en contact avec les touristes, chaque élève avait préparé un exposé sur un thème de son choix concernant la culture mahoraise, les fêtes traditionnelles, les vêtements, les danses, la cuisine et même la protection de l'environnement.

Au début, elles étaient toutes un peu stressées à l'idée de passer toute une après-midi seules avec des touristes beaucoup plus âgés qu'elles et dont elles ne connaissaient que peu la langue. Et pourtant, tout au long de l'après-midi les langues se sont déliées, elles ont pris leurs marques. A la fin, elles sont revenues enchantées de ces rencontres. Les Allemands étaient vraiment "accueillants et sympathiques" ont-elles dit.

Dans un moment d'euphorie et pour clôturer cette journée chargée en émotions, elles se sont mises à chanter et à danser près du ponton, les touristes n'en croyaient pas leurs yeux et ne cessaient de vouloir les photographier ou les filmer : de vraies stars ! Deux journalistes allemands de la Bayeriches Fernsehen, l'équivalent de France 2 en Allemagne, se sont alors approchés d'elles. Quand ils ont appris que ces jolies jeunes filles mahoraises et pleines de joie de vivre, parlaient allemand, ils n'en revenaient pas. Ils leur ont alors demandé de se présenter en allemand et de dire "Herzlich willkommen", "Karibou Maore" devant la caméra. Elles ne se sont pas fait prier et étaient tout à fait à l'aise !

Cette journée fut un vrai succès, enrichissante sur tous les plans : linguistique, culturel, mais aussi financier. En tout, les filles ont reçu près de 85 € de pourboires. Alors qui a dit que l'allemand, voire même le tourisme n'ont pas d'avenir à Mayotte ?

 


Des collégiens poètes

Les élèves du collège Bouéni M'titi de Labattoir participent à un échange de cartes postales poétiques avec leurs anciens enseignants pour la Semaine de la francophonie. Des ateliers d'écriture se sont ouverts dans plusieurs collèges, notamment le collège St Just de Martinique, le collège Debussy à Paris, le lycée français international de Bangkok, les collèges Jean Lafosse-le Gol et Montgaillard à la Réunion, ainsi que le collège Jacques Prévert des Arcs sur Argens dans le Var. Les poèmes seront exposés à la BDP de Cavani au mois de mars.

20/02/2009 – Réponse ouverte à Hadadi Andjilani

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u début, j’ai cru avoir mal entendu, puisque j’ai un M2, je fais en ce moment un IEJ afin de préparer l’examen d’avocat et le concours de la magistrature, et on m’a octroyé une bourse au rabais car je n’ai pas la bourse nationale. Donc je n’ai pas compris l’intervention de M. Andjilani.

Mais le lendemain, mercredi 11 février, ce dernier a réitéré ses propos : "Le conseil général apporte son concours à tous les jeunes qui ont un projet de réussite, jusqu’à ce que le jeune décide d’arrêter ses études, que ce soit en M2 ou en doctorat, il n’y a pas de critères de bourses nationales".

Aujourd’hui à la lumière des propos tenus par le conseiller général de Ouangani, je pense qu’une clarification concernant les modalités de l’attribution de la bourse de Mayotte est nécessaire. En effet, si la bourse nationale n’est plus exigée pour les étudiants à partir du M2 (jusqu’à preuve du contraire l’obtention de la bourse nationale est une condition de l’attribution de la bourse de Mayotte), pourquoi nous demande t-on de fournir un certificat d’attribution de la bourse nationale accompagné de l’avis d’imposition des parents ? De plus, pourquoi les élèves qui n’ont pas la bourse nationale ne bénéficient pas en principe de la bourse de Mayotte ? J’ai vécu la même mésaventure l’année dernière en Master 2. Je n’ai bénéficié d’aucune aide de la CDM car je n’avais pas droit à la bourse nationale.

Il y a une contradiction entre les propos de M. Andjilani et la réalité, par conséquent je me demande quelle est la règle applicable : celle énoncée par M. Andjilani ou celle appliquée en réalité par la Dasu ?

En effet, dans mon cas si on n’exige plus l’attribution de la bourse nationale, je ne vois pas pour quelle raison, on m’a attribué une bourse exceptionnelle de 500€ a l’année, alors que les étudiants bénéficiant de la bourse nationale se voient octroyer une bourse de 4000€. Mon exemple montre bien la différence entre les propos du conseiller général et la réalité.

Par conséquent en mon nom propre et au nom des étudiants, je demande que l’on nous indique clairement quels sont les textes et procédures applicables, car en effet en la matière il règne une grande opacité. Dans un souci de clarté également, il est souhaitable que la Dasu généralise les réponses écrites aux demandes de bourses pour une meilleure information des étudiants.

Pour terminer, je souhaiterai dire à M. Andjilani que je suis ambitieux et motivé pour devenir avocat ou magistrat et qu’apparemment il y a eu incompréhension de ma part. Ainsi, je souhaiterais que la commission réexamine ma demande d’aide exceptionnelle sans tenir compte de l’avis d’imposition de mes parents et de la non-attribution de la bourse nationale.

 

Yanis Souhaili

20/02/2009 – Editorial

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l suffirait que les aides données par millions d'euros à l'agriculture aient servi à la production pour que des serres aient poussé sur l'île, nous arrosant quotidiennement de légumes frais, à bon prix, enrichissant les agriculteurs, les salariés, les revendeurs… Mais il n'y a pas eu de contrôle. Il n'y a pas eu de réflexion sérieuse sur la main d'œuvre agricole, malgré les appels à l'aide, les cris de colère des agriculteurs, les propositions des syndicats agricoles, des divers responsables.

Il n'y a toujours pas de marché pour vendre ces produits, pour rapprocher les clients des producteurs, faciliter la commercialisation. Sinon des femmes abandonnées sur des cartons ou de vieilles palettes sur le bord de routes boueuses ou poussiéreuses, suivant la saison. Sans parler de la verrue qui ser(vai)t de marché, ce bidonville défigurant le front de mer de Mamoudzou. Faisant payer à des vendeurs des "stands" indignes, longtemps sans eau, sans électricité, sans nettoyage. Chacun croupissant dans sa situation, sans que rien ne bouge.

Alors les prix chers, oui ! Nous connaissons. Mais il y a des choses à faire pour lutter contre ça. Il y a des décisions politiques à prendre, des activités économiques à développer, des métiers à valoriser, des conditions de travail à améliorer, des salaires décents à accorder. Et pour chacun, des efforts à faire, peut-être, pour acheter les produits locaux. Car il y a des yaourts produits localement, il y a aussi des glaces, des boissons diverses…

Et si les consommateurs les plébiscitaient, il pourrait y avoir de délicieuses confitures, mais les pots de confiture vides sont taxés à 41% à l'entrée sur le territoire, alors que les confitures importées sont à peine taxées. Il pourrait y avoir des jus de fruits frais, chacun aurait du plaisir à les boire, mais aussi son stock de vitamines, de la force pour mieux travailler…

Il pourrait y avoir des œufs pas chers, des projets ont été lancés, mais beaucoup ont abandonné, l'argent public a été gaspillé. A qui la faute ?! On pourrait manger de la viande locale, mais aussi de la volaille. Il faut pour cela un investissement lourd, plus question de faire du magnégné ou de l'extensif sur un territoire exigu. C'est la quantité qui fera baisser les prix de revient. Il faut surtout des gens pour porter ces projets, mais aussi ensuite pour travailler, tous les jours, et c'est souvent là que le bât blesse. On pourrait aussi avoir du lait, des fruits frais, délicieux, à profusion. On a un climat largement favorable. L'aquaculture pourrait se développer et offrir ses productions dans des poissonneries et plus dans des brouettes.

Et ainsi de suite sur de nombreux produits, sur de nombreux services que nous pourrions trouver ici plutôt que de faire appel à l'extérieur sans arrêt, à prix cher, pour des études, des formations, des plans, des agendas, des réflexions… Mayotte recèle de compétences, de plus en plus. Il faut les valoriser, leur permettre de s'épanouir, se mettre au service d'une administration ou d'une entreprise. Il faut inciter certaines compétences à venir s'installer dans l'île, à revenir après les études. Il faut mobiliser des investisseurs.

Il faut pour tout cela réduire à néant la concurrence déloyale dans de nombreux secteurs de l'économie parallèle, dans le BTP et l'agriculture notamment, afin que les entreprises se développent et puissent ainsi améliorer leur productivité, embaucher, proposer de nouveaux services, de nouvelles compétences. Le développement de l'île permettra dans de nombreux secteurs à la concurrence de s'installer, afin que les prix baissent, que la qualité des produits et des services augmente.

La crise qui secoue l'Outremer a de nombreuses causes, mais au moins sur ce plan du développement économique et social, sur les prix, il ne tient qu'à chacun de nous que la situation évolue positivement. Au lieu d'attendre que la crise nous gagne, que le chômage ronge les jeunes, que des manifestations éclatent, plutôt que de pleurer sur son sort sans rien faire, il faut produire et consommer des produits locaux, chaque fois que possible.

 

Laurent Canavate

UNE Mayotte Hebdo N°416 – Vendredi 20 février 2009

UNE Mayotte Hebdo N°416 - Vendredi 20 février 2009

 Pédophilie

ATTENTION PREDATEURS(s)

> Environnement – Grand Nettoyage : "Au revoir les déchets à mamoudzou"
> Vie des Communes – Pamandzi, Une aire de jeux exemplaire pour les enfants
> Politique – Mansour Kamardine : "Rienne peut empêcher la Départementalisation"
> Mayotte ECO – Le nouveau visage de Mamoudzou
> Tounda – Guitares et violons à Doujani

19/02/09 – Les salariés de Star Mayotte toujours en grève

Depuis mardi matin, les salariés de l'entreprise de gestion des déchets Star Mayotte sont en grève pour une durée indéterminée. Les salariés reprochent à Georges Ekwe, le directeur de Star Mayotte, son comportement "méprisant" à leur égard, un harcèlement moral, des licenciements abusifs et le non respect du droit du travail. Les grévistes réclament la réintégration d'un employé qui vient d'être licencié pour abandon de poste.

Mercredi matin, une réunion sous l'égide de l'inspectrice de la DTEFP, à laquelle a participé la direction de la Réunion par téléphone, a permis de donner l'assurance aux salariés que les négociations sur les salaires et l'application de la convention collective en vigueur à la Réunion pourra faire l'objet de négociations au sein des structures appropriées à la Réunion, selon la CGT-Ma, le syndicat qui soutient cette grève. Mais les salariés réclament toujours la réintégration de l'employé licencié et le départ du directeur. "Tant que la volonté des salariés n'aura pas été satisfaite, la grève continuera pour une durée indéterminée" a prévenu Kamiloudine Djanffar, secrétaire général adjoint de la CGT-Ma. Si une issue n'est pas rapidement trouvée à ce conflit, la commune de Mamoudzou pourrait se retrouver bientôt sous des tonnes de déchets non collectés.

19/02/09 – Un dangereux prédateur à Mayotte

Depuis lundi, le monde scolaire est en ébullition. En cause, un DVD de photos sulfureuses sur lequel se retrouvent près de 80 filles différentes. Un véritable répertoire, établi par un ancien professeur du collège de Koungou, Daniel Mielcarek dit "Bakoko beau gosse". Dans ce DVD de près d'un millier de photos, les scènes pornographiques côtoient de nombreux portraits de jeunes filles, souvent mineures, décentes, et ayant su résister à ce dangereux prédateur qui les invitait chez lui pour réviser ou plus… Selon les premières informations, il s'agirait d'anciennes élèves du "bakoko", aujourd'hui emprisonné à St-Martin pour des faits similaires.

Alerté sur cette affaire, le procureur a lancé une enquête afin de déterminer les responsabilités et retrouver les personnes qui exploitent le filon en vendant le DVD. On recense déjà plusieurs plaintes lancées par les familles des élèves. Cette affaire est d'autant plus grave que la plupart des jeunes filles prises en photo, n'ayant rien à se reprocher quant à leurs mœurs, sont toujours scolarisées dans l'île. Mêlées à cette sordide histoire sans le savoir, elles doivent faire face aux quolibets et au mépris, alors qu'elles ont eu le courage de résister aux avances de ce pédophile.

Nous avons rencontré certaines d'entre elles. Nous reviendrons plus amplement sur cette affaire dans la prochaine édition de Mayotte Hebdo de ce vendredi 20 février, avec des témoignages, des récits.

19/02/09 – Bientôt un syndicat unique pour s’occuper des déchets ?

Mercredi matin, le préfet et le président du conseil général de Mayotte ont convié les présidents des syndicats intercommunaux de collecte et de traitement des ordures ménagères, ainsi les maires des communes concernées à une réunion pour évoquer la possible fusion des syndicats intercommunaux en un syndicat unique, dont la création serait concomitante avec la mise en service du CSDU (Centre de stockage des déchets ultimes) de Dzoumogné, prévue au courant de l'année 2010. "Cette situation de quatre syndicats est héritée du passé", explique Christophe Peyrel, secrétaire général de la préfecture, "mais c'est un système qui a fait ses preuves et qui a très bien rempli son rôle à Mayotte" a-t-il tenu à souligner, rappelant qu'"on ne fera pas en 2 ans ce qu'on a mis 40 ans à faire en Métropole". Pour l'Etat, le système actuel ne peut pas perdurer car les décharges à ciel ouvert soulèvent le double problème du respect de l'environnement et de la santé publique. De plus, des économies de moyens sont nécessaires, comme l'a préconisé la Chambre territoriale des comptes. Deux solutions sont envisagées par l'Etat : la première serait de dissoudre les syndicats et regrouper les moyens dans un syndicat unique, à condition d'avoir l'accord de tous les maires. La seconde serait que quelques communes adhèrent à un syndicat départemental qui regrouperait ensuite progressivement les autres communes.

"Nous avons lancé ce débat pour trouver la solution la moins mauvaise" précise M. Peyrel, qui ajoute que l'Etat "respectera la volonté des maires et qu'il faudra de toute façon maintenir un ancrage local car la gestion des déchets doit demeurer un service de proximité". Mais cette possible fusion n'est pas du goût de tous, car il y aura de nombreux doublons de postes, et donc de probables restructurations parmi le personnel. L'un des membres invités à la réunion nous a confié qu'une solution alternative pourrait également être retenue : la collecte des déchets continuerait de relever de la compétence des syndicats, tandis que leur traitement serait confié à ce syndicat unique. De nouvelles réunions sont prévues dans les prochaines semaines pour faire avancer en douceur ce dossier.

19/02/09 – Au Conseil des ministres

Le Conseil des ministres de ce mercredi 18 février a examiné de nombreux textes concernant l'Outremer, mais surtout Mayotte. Le premier concerne le projet de loi ratifiant l’ordonnance n°2008-858 du 28 août 2008 portant diverses dispositions d’adaptation du droit de l’Outremer. L’ordonnance ratifiée, prise en application de la loi du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’Outremer, a modernisé le droit applicable en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, dans les îles Wallis et Futuna, à Saint-Barthélemy et Saint-Martin en matière d’hospitalisation d’office des personnes atteintes de troubles mentaux. Elle a adapté les dispositions de la loi du 29 décembre 1892 relative aux dommages causés à la propriété pour l’exécution de travaux publics pour Mayotte, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Cette ordonnance a par ailleurs rendu applicable à Mayotte le régime de contrôle sanitaire et d’hygiène alimentaire des aliments importés et a soumis au régime applicable en Métropole, avec les adaptations nécessaires, ainsi que la procédure de contrôle financier des opérations immobilières réalisées à Mayotte.

Le 2ème projet de loi ratifie l’ordonnance n°2008-860 du 28 août 2008 relative à l’adaptation de la législation douanière applicable à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon. L’ordonnance ratifiée, prise en application de la loi du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l’Outremer, a tiré les conséquences en matière douanière de la modification du régime d’applicabilité des lois et règlements à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

19/02/2009 – Production locale : La perle de Mayotte a un avenir

 

 

 

{xtypo_dropcap}O{/xtypo_dropcap}n connait partout dans le monde la perle de Tahiti, on ne connait pas la demi perle, ou mabé, de Mayotte. Pas encore. Depuis 5 ans un homme y travaille et de petites expérimentations en petites expérimentations, Thierry Laceppe s'apprête aujourd'hui à implanter 2.000 coquillages issus de l'élevage pour une première grosse récolte début 2010. Beaucoup plus modeste, la récolte qui vient d'être faite, de 60 coquillages avec 40 demi-perles, est déjà un bel encouragement qui pourra être admiré par tous au Salon de l'agriculture grâce à la délégation de la Capam qui emporte avec elle les cinq plus beaux spécimens.

"L'an dernier déjà j'avais exposé des objets d'artisanat en nacre, ça avait bien marché, les gens s'étaient intéressés au projet", remarque le perliculteur qui a commencé ostréiculteur en Charente, a tout appris de la perle en Polynésie avant d'atterrir à Mayotte et de se battre depuis cinq ans pour y lancer la culture du mabé, dont le coquillage est présent naturellement dans le lagon.

Après une petite expérimentation avec le GSMA, puis une autre avec le conseil général qui lui fournit une aide pour son matériel, Thierry s'installe avec Aquamay à Hajangua et bénéficie du budget voué au projet de diversification de l'aquaculture de la Capam, abandonné depuis. Aujourd'hui il fonctionne en autofinancement. Les coquillages lui sont fournis depuis le début par Mayotte Aquaculture qui en retrouve fréquemment dans ses filets, et avec l'appui de la Capam il a acquis l'an dernier une concession maritime à Hajangua.

Mauvaise politique et ralentissements

Thierry s'occupe lui-même de la transformation de son produit en objets d'artisanat et de leur vente. Tortues, hippocampes, fleurs d'ylang en nacre, avec ou sans demi-perles, il expose parfois ses produits à Sakouli mais n'a pas le temps d'écumer les marchés. "Je ne suis pas un artiste, même si je connais quelques techniques que j'ai apprises au contact des artisans polynésiens. Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un à mettre sur la transformation artisanale, pas uniquement pour des raisons financières, aussi pour des raisons techniques, je ne connais personne de qualifié pour cela ici."

Même problème pour la vente, qui n'est pas son domaine et qu'il aimerait pouvoir un jour confier à quelqu'un de compétent, qui irai tenir des stands sur les différents marchés artisanaux.

En attendant d'avoir une activité suffisamment rentable pour embaucher, Thierry travaille dur sur la culture elle-même. Il a commencé à implanter ses 2.000 spécimens, ceux-là issus de l'élevage grâce au concours du propriétaire du snack "Sous le vent" à Sakouli qui lui prête ses locaux pour travailler. Si le rendement atteint les 75% réalisés sur la récolte qu'il vient de faire, la culture du mabé prendra une autre ampleur. L'entreprise deviendra suffisamment rentable pour que Thierry embauche une personne pour le décharger.

Un regret toutefois au sujet de cette future récolte : les choses auraient pu aller beaucoup plus vite. "Début 2008 il y a eu une grosse activité, mes 2.000 coquillages étaient prêts à être implantés et il y a eu des ralentissements. Je n'ai rien perdu mais j'aurai pu récolter en juillet au lieu d'attendre début 2010", déplore Thierry dont l'activité a souffert du changement de direction, et donc de politique, à Aquamay, ainsi que d'une étude de l'Ifremer qui a aspiré tout le budget pour pas grand-chose.

{xtypo_quote}A Tahiti ils ont commencé en 1913, également par la demi-perle{/xtypo_quote}

"Ils devaient nous réunir des informations sur la culture du mabé, ils nous ont refilé une bibliographie énorme avec tout et n'importe quoi, dont une grande partie était en thaïlandais. Beaucoup d'études sur le sujet ayant été réalisées par la Thaïlande, seulement nous n'avions pas la traduction ! En plus, 90% de leur documentation donnait des informations sur l'écloserie alors que nous voulions faire du collectage naturel. Au final ce travail a couté 12.000€ pour pas grand-chose…"

Pour l'avenir, Thierry aimerait que ses produits puissent avoir plus de visibilité, que les gens d'ici connaissent la perle de Mayotte avant qu'elle ne soit connue à l'extérieur. Même si la perliculture n'en est qu'à ses débuts dans l'île, il est persuadé du potentiel du projet. "A Tahiti ils ont commencé en 1913, également par la demi-perle, ensuite ils sont passés à la perle et aujourd'hui c'est mondialement connu. Il y a encore des années de travail et de réinvestissement pour arriver à une véritable activité."

Une réflexion sur le sujet avec la Capam leur a permis d'estimer qu'il est possible d'arriver, à court ou moyen terme, à dix emplois permanents. En attendant ces jours meilleurs Thierry poursuit seul, avec quelques appuis administratifs et affinitaires à sa disposition.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

La demi-perle n'est pas un sous-produit

Pourquoi des demi et non des perles ? Parce qu'il faut savoir commencer modestement. Et parce que le mabé, bien que demi, fait partie de la famille des perles. "En Polynésie, dans le petit royaume du Tonga, une société japonaise investit énormément pour la culture du mabé, nous dit Thierry. Les îles Fidji le cultivent également et bénéficient de gros investissements extérieurs pour ça. Cette demi-perle est valorisée dans de nombreux endroits du monde. A Mayotte elle existe naturellement et la nacre a une couleur spécifique, Mayotte est petite mais elle a sa perle, c'est une chance."

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes