Accueil Blog Page 725

18/03/09 – Un concours de BD pour les 10 ans de la BDP

Créée en 1999, la première structure du livre, la Bibliothèque départementale de prêt de Cavani, continue à célébrer son dixième anniversaire. Après la fête du polar, elle organise celle de la BD en mai prochain. A cette occasion, la BDP lance un concours de bandes dessinées. Et il est ouvert à tous.

Exprimez-vous ! Envoyez vos planches de bandes dessinées construites à partir de dessins (couleur ou noir et blanc, format A4 en portrait), avant le 15 mai 2009 à la bibliothèque de Cavani – Mayotte.

Les moyens techniques de dessins sont libres (peinture, crayon, pastels…), mais les planches ne doivent pas être confectionnées par ordinateur.

Pour tous renseignements : 0269 64 93 50.

18/03/09 – Sport / Basket-Ball : Rencontres de play-off

 

La saison régulière de basket-ball a pris fin le week-end dernier. Hormis quelques-unes, toutes les rencontres des principaux championnats ont été entièrement jouées. C'est le cas en excellence masculine et féminine, les élites. Des classements ont été établis par la ligue de basket de Mayotte, "ils ne sont pas encore définitifs, mais ce devrait être ceux-ci.", indique le président de la commission sportive Ibrahim Soula.

Et les équipes figurant dans le quatuor de tête joueront dans une semaine les play-offs. Chez les hommes, BCM (4ème) devrait recevoir Vautour (1er), tandis que Scolo Dunks se rendrait à Pamandzi pour y affronter Jeux d'Afrique. Une grande désillusion pour Jeunesse Canon si les choses devaient en rester là. Car le vainqueur de la coupe de France a réalisé une deuxième partie de saison parfaite (sept matchs pour autant de victoires), "mais un championnat ne se joue pas sur une demi-saison", commente le responsable de la ligue, par ailleurs président du BC Iloni. En excellence féminine, Vautour accueillerait BCM, Scolo Dunks Jeux d'Afrique. "Ces classements sont toutefois sous réserve, en attendant d'éventuelles réclamations", finit-il par préciser.

18/03/09 – Sport : Sohoa accueille le 2ème aquathlon de la saison

L’association Tousport de Mayotte organise ce week-end le 2ème aquathlon de la saison. Cette épreuve consiste à enchaîner une épreuve de natation et une de course à pied sans arrêter le chronomètre entre les deux disciplines. Ouverte aux enfants nés en 2001 et après, ainsi qu’aux adultes, l’épreuve se déroulera le dimanche 22 mars à partir de 13h30 sur la plage de Sohoa.

Les inscriptions se font sur place et le départ sera donné à 14h30. Il faut impérativement se munir d’un certificat médical et la participation est d’un euro symbolique. Pour plus de renseignements,  contacter Sandrine Sestier-Carlin au 0639 23 94 68.

17/03/09 – Une campagne de corps à corps

C'est cette expression qu'a employé hier lors d'une conférence de presse le député de Mayotte Abdoulatifou Aly pour qualifier la campagne qu'il mène en solo avec les membres de la Force de l'alternance et au nom du Modem. "Ce n'est pas une campagne en fanfare, mais au corps à corps, le plus simplement possible. Je réponds à toutes les questions des électeurs et il y a un vrai débat démocratique" estime-t-il, contrairement à la campagne du comité pour le oui. Pour celui qui se revendique "vrai" départementaliste, les raisons avancées pour ne pas faire campagne avec le reste de la classe politique mahoraise sont multiples. Tout d'abord, pour lui, un département, ce n'est pas ce que nous avons en ce moment, c'est-à-dire le droit commun appliqué sans les 6 matières expressément citées dans la loi DSIOM. 

Ensuite, il considère que Ahamed Attoumani Douchina, Ibrahim Aboubacar et M'hamadi Abdou ont avalisé le projet de Communauté de l'archipel des Comores ou Ujama. "Les Mahorais m'ont élu exactement pour le contraire, une séparation irréversible. Vous me voyez faire campagne avec ces genslà ? Je ne suis pas de ceux qui disaient que la coopération régionale est une priorité, en tout cas pas avant que nous soyions département. La communauté, c'est comme au temps de de Gaulle, c'est l'antichambre de l'indépendance et nous ne voulons pas en entendre parler. Je reste vigilant" a-t-il averti. Autre raison de s'éloigner du comité pour le oui, c'est que l'unité affichée n'est qu'une unité de façade. "Ils se privent la parole entre eux, le maire de M'tzamboro l'a dit à la radio et il me donne raison de ne pas être des leurs" a affirmé le député de Mayotte.

Enfin, il considère que le comité pour le oui utilise les moyens du Conseil général pour faire campagne. "Heureusement que je ne suis pas là-dedans ! La commission de contrôle de la campagne les a rappelé à l'ordre d'ailleurs. Même s'il n'y a pas d'opposants politiques au oui, il suffit qu'un électeur du non saisisse le tribunal pour faire annuler l'élection. Il faut faire attention, on ne peut pas faire n'importe quoi. Imaginez si la consultation s'avère être nulle et non avenue ? Il ne faut pas jouer avec le couteau sinon on se coupe !" Le député a profité de l'occasion pour rendre hommage Nicolas Sarkozy qui a tenu sa promesse de campagne et a annoncé la venue du député des Pyrénées- Atlantiques Jean Lassalle pour le week-end prochain en plus d'une autre surprise du chef.

17/03/09 – Les jeunes diabétiques font un appel aux dons

L'association du Club des familles de jeunes diabétiques de Mayotte fait un appel aux dons pour qu'il puisse continuer son action essentielle envers les enfants atteints du diabète à Mayotte. Celle-ci contient autant la prévention, l'information, l'accompagnement des jeunes malades, mais elle leur permet de faire des activités ludiques et sportives. Vos dons peuvent être adressés par chèque ou en espèces au CLUB AJD 976, 04 Rue M'Zazaveris, 97615 PAMANDZI. Pour plus de renseignements : 0639.69.10.55 / 0639.20.25.56

17/03/09 – La CCI de Mayotte prépare le Forum économique

Réuni dès aujourd'hui en assemblée à la Réunion, le conseil exécutif de l'UCCOI (Union des chambres économiques de l'Océan Indien) s'est donné deux jours pour fixer les quatre ou cinq thèmes structurants du 5ème Forum économique des îles de l'Océan Indien, qui se tiendra à Mayotte du 6 au 9 octobre prochain. Pour l'heure, les présidents des Chambres de commerce et d'industrie n'ont pas arrêté leurs choix, mais il apparaît que le thème de la pêche pourrait être à l'honneur, comme celui de la francophonie, du fait de la participation de délégations québécoise et belge au Forum. La problématique de la desserte aérienne de la zone pourrait également être sélectionnée comme thématique.

17/03/2009 – Evénement Musique … « Rime de la rue de la rime »

 

{xtypo_dropcap}"R{/xtypo_dropcap}ime de la rue de la rime", tel est l'intitulé du plateau hip-hop que la direction de l'ingénierie culturelle (Dic, ex-service culturel) nous propose ces 20, 21, 22 et 23 mars 2009, respectivement à M'zouazia, Sada, Labattoir et à la salle de cinéma de Mamoudzou. Parole est donnée aux émissaires de la génération 976 : Bo Houss, Djesh, El Mafio, Mwalim Klan, Sage Po, 976 K, Secteur B…

Après avoir fait voyager le week-end dernier les tout-petits dans un monde imaginaire, celui des contes avec l'opération "Les enfants d'abord" – une formidable collaboration entre l'artiste Diho qui a accompagné musicalement l'interprétation du jeune comédien Alex – la direction de l'ingénierie culturelle hausse un petit peu le ton cette fois et donne la parole aux fervents adeptes du mouvement hip-hop de l'île.

Tout le monde est convaincu, si la génération actuelle du mouvement hip-hop à Mayotte est fortement encouragée, Mayotte aura largement sa place dans la sphère du hip-hop national. Très motivée et surtout talentueuse, elle mérite d'être soutenue au même titre que les autres artistes.

Les jeunes rappeurs mahorais "n'ont plus rien à prouver pour pouvoir prendre leur place dans la scène musicale actuelle". Ce sont de "véritables poètes, leurs textes sont plus que jamais un rendu d'un état du monde, des désirs d'être, ils sont les émissaires de la génération 976", présente la Dic qui organise ce plateau hip-hop mobile dans le but de donner à cette génération de musiciens rap, ragga et dance halh, la place qu'elle mérite sur la scène musicale locale.

Porte-paroles de la musique urbaine, les rappeurs mahorais ont leur propre style, portant les accents des cultures locale et internationale. Ils s'expriment en shimaoré, en kibushi, en français et anglais. Ils sont les artistes les plus suivis à Mayotte, supportés majoritairement par les jeunes. On vous souhaite la bienvenue dans leur univers.

 

Rafik

 

Plateau hip hop "Rime de la rue de la rime", le 20 mars à M'zouazia, le 21 mars à Sada, le 22 mars à Labattoir, (Entrée 5€) et le lundi 23 à la salle de cinéma de Mamoudzou (Entrée libre), A partir de 20h.

 

Evenement Musique ... "Rime de la rue de la rime"

16/03/09 – Une bonne dynamique à maintenir

Une mission du Conseil économique et social a été effectuée pendant 4 jours sur l'offre de soins et l'offre et l'offre de prévention et d'éducation à la santé à Mayotte, après avoir visité les îles du Pacifique. Jacqueline André, conseillère économique et sociale appartenant au groupe de l'Outre-mer, accompagnée de Jean-Philippe Hardy, expert attaché à la saisine, ont rencontré aussi bien des représentants du monde sanitaire et médical, que des autorités administratives et politiques de l'île. "Notre travail consiste à étudier le système de santé, voir ce qui marche, ce qui ne fonctionne pas, proposer des améliorations et trouver les points communs sur lesquels les collectivités ultramarines peuvent travailler" a expliqué Jacqueline André. Pour cette dame originaire de Saint-Pierre et Miquelon, la dynamique observée dans le domaine de la santé à Mayotte est bonne et à maintenir. 

"On sent qu'il y a une volonté de la part de tous les partenaires d'avancer ensemble." Pour Jean-Philippe Hardy, tout n'est pas parfait évidemment, mais il faut mettre les choses en perspective. "Il faut voir d'où Mayotte est partie. En un peu plus de 4 ans, le nombre de médecins a plus que quadruplé (de 40 à plus de 140). Mayotte a une très bonne offre de soins, surtout si on la compare avec ses voisins." Des efforts importants ont été réalisés, mais comme dans tout l'Outre-mer, tout ne peut être fait à Mayotte. "Chaque territoire doit avoir une offre en fonction de ses besoins et de sa population. Dans tout l'Outre-mer, il y a des évacuations sanitaires et quand il y a des soins spécialisés, il vaut mieux évacuer" souligne Jacqueline André.

Concernant la prévention et l'éducation à la santé, celle-ci n'est pas spécifique à l'Outre-mer. "en métropole, il y a des campagnes qui sont faites dans les écoles pour montrer comment se brosser les dents ou se laver les mains. La prévention est très importante et les enfants sont le meilleur vecteur de communication en direction des parents. En plus, elle a permis la disparition de beaucoup de maladies" explique Jean-Philippe Hardy. Le rapport sur l'offre de santé et l'offre de prévention et d'éducation à la santé sera présenté au Conseil économique et social en juin et dans la foulée des propositions seront formulées.

16/03/09 – Etat civil de Mayotte : le Sénat vote des mesures de simplification

Le Sénat a adopté jeudi soir dans le cadre du projet de loi pour le développement de l'outremer un amendement du gouvernement visant "à simplifier la procédure de l'attribution d'un état civil aux Mahorais et à fluidifier le traitement des demandes". L'état civil n'est valablement établi que pour environ la moitié de la population à Mayotte. La commission de révision de l'état civil (CREC) mise en place en 2001 "n'a répondu que partiellement à cette préoccupation en raison de divers dysfonctionnements et procéduraux", a indiqué le secrétaire à l'Outre-mer, Yves Jégo. 

L'amendement, sous-amendé par la commission des Finances du Sénat, permet aux Mahorais de se choisir un prénom et un nom parmi les vocables par lesquels ils s'identifient traditionnellement. Il réduit la durée des périodes exigées pour la reconstitution à la demande des intéressés des actes de naissance et de mariage. Il fixe également au 31 décembre 2010 la date limite pour les Mahorais d'obtenir un état civil de droit commun. Le 29 mars, les Mahorais sont appelés à se prononcer par référendum sur la transformation de la collectivité en département et ensuite un recensement de tous les Mahorais sera effectué.

13/03/09 – Mayotte intègre timidement la Lodeom

Si les mesures phares de la Lodeom, dont le projet de loi est discuté jusqu'à ce vendredi au palais Bourbon, ne devraient concerner que les Dom, comme la création de zones franches globale d'activité, les deux sénateurs mahorais Giraud (centriste) et Ramadani (UMP) ont toutefois réussi à obtenir du gouvernement – qui a répété sa condition de subordonner l'accession intégrale au dispositif à l'évolution statutaire de l'île – l'application de quelques mesures bienvenues au développement d'une économie productive. 

Dans le cadre des discussions au Sénat sur le projet de Loi de développement économique de l'Outremer (Lodeom), les sénateurs Soibahadine Ibrahim Ramadani (UMP) et Adrien Giraud (centriste) sont intervenus mardi devant leurs pairs. M. Ramadani a débuté son discours en soulignant l'introduction d'un titre premier à la loi, intitulé "Soutien au pouvoir d'achat", accompagné d'un article premier relatif à la réglementation du prix de 100 produits de première nécessité.

"L'éloignement, la taille limitée de nos marchés et les risques naturels n'expliquent pas, à eux seuls, la cherté de la vie Outremer, où les prix sont supérieurs de 5% à 25% à ceux de métropole. Il faut également prendre en compte les monopoles dont bénéficient les grandes sociétés de distribution et les ententes illicites", a-t-il dit.

Ces dispositions législatives devraient orienter les travaux de l'Observatoire des prix à Mayotte, et imposent de renforcer les moyens de l'antenne de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans notre Collectivité. Un souhait émis par le préfet de Mayotte, Denis Robin, qui a fixé comme objectif l'établissement d'un indice des prix fiable pour le territoire. Deux agents de la DGCCRF sont d'ores est déjà en mission à Mayotte deux semaines par mois depuis le début de l'année, et une antenne locale devrait bientôt être créée.

Les agencements proprement économiques de ce projet de loi, ainsi que les mesures de défiscalisation et d'exonération des charges sociales, concernent essentiellement les départements d'Outremer et peu les autres collectivités relevant de l'article74 de la Constitution. Nos deux sénateurs ont ainsi regretté que Mayotte ne puisse pas bénéficier de l'application des Zones franches globales d’activité.

Promesses du candidat Sarkozy, celles-ci consistent en des abattements de 50% à 80% de l’impôt sur les bénéfices, de la taxe professionnelle et de la taxe foncière. Toutefois, les dispositifs de défiscalisations (Lois Girardin et Fillon) pourraient voir leurs applications prolongées à Mayotte jusqu'en 2013.

Un Fonds exceptionnel d'investissement avec 42 M€ pour Mayotte en 2009

Toujours concernant la défiscalisation, les deux parlementaires ont fait part de leurs satisfactions concernant la réduction de la fracture numérique et sur l’enjeu d’avenir que représente dans les territoires éloignés, un accès rapide aux technologies numériques. En effet, l'article 5 de la Lodeom, applicable à Mayotte, prévoit une aide au financement des projets de pose de câbles sous-marins de communication desservant les collectivités d'Outremer, sous la forme d'une réduction d'impôts de 50% portant sur la moitié du coût de revient hors taxes de l'investissement.

L'article 16 de la Lodeom crée un Fonds exceptionnel d'investissement (FEI) Outremer et prévoit une enveloppe globale de 42 millions d'euros pour Mayotte en 2009. 15M € ont déjà été débloqués pour financer sept projets sur l'île, dont l'aménagement des plages (voir par ailleurs). Les sénateurs se sont également réjouis de la perspective d'effort budgétaire en faveur du logement social ainsi que de l’extension à Mayotte des compétences de l’Agence nationale de l’habitat et du dispositif de l'aide à la rénovation du parc privé de logements dans notre Collectivité, consacrés par l'article 21.

M. Ramadani a également soulevé le problème de foncier auquel se confronte l'île dans son intégration au droit commun. "Mayotte est comprise entre les zones à risques naturels de glissements de terrain et de chutes de blocs, pour une large part non constructibles et couvrant 60% du territoire, et la zone dite des 50 pas géométriques qui appartient au domaine public maritime de l'État, mais qui est en partie occupée sans garantie juridique. Entre les deux, plusieurs milliers d'hectares de terrain sont en indivision, mais les constructions illégales s'y multiplient sous l'effet de la pénurie", a-t-il expliqué.

Une loi spécifique "équivalente" en cas de départementalisation ?

Pour palier à cette situation, le sénateur a suggéré que les ordonnances relatives à cet article mettent en place un plan de prévention des risques naturels "qui se substituerait à l'Atlas du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), qui n'est qu'un document de travail sans valeur juridique". Il conviendrait aussi d'étendre à Mayotte la compétence du groupement d'intérêt public chargé de reconstituer les titres de propriété en situation d'indivision, créé à l'article 19 de la Lodeom, et d'inciter l'installation de notaires à Mayotte.

Concernant la formation des jeunes, l'article 26 rend Mayotte éligible au nouveau Fonds de continuité territoriale, agrégeant ainsi la dotation de continuité territoriale et le Passeport mobilité pour son volet étudiant. Sur ce point, le sénateur Ramadani a glissé au cours des débats qu'il était "urgent de créer une université à Mayotte", tandis qu'Adrien Giraud a souhaité voir se développer le dispositif du GSMA afin que l’île parvienne, comme fixé par la Lodeom, à un doublement des effectifs dans les trois années à venir.

Au final, ce texte de loi devrait écarter Mayotte de l'application de plusieurs mesures essentielles pour le développement d'une économie productive. Toutefois, les deux sénateurs ont proposé de retenir le principe selon lequel, et ce conformément à la promesse faite par le gouvernement, Mayotte serait intégrée, sous réserve d'adaptions nécessaires, aux dispositifs inscrits dans la Lodeom, au travers un projet de loi spécifique, si toutefois le changement statutaire est acté par la population le 29 mars prochain.

 

FM.

13/03/09 – La campagne pour le « oui » à Bouéni et M’tzamboro

La campagne en faveur du "oui" de la départementalisation se tiendra samedi à Bouéni et dimanche à M’tzamboro, à chaque fois à partir de 15h30.

Le week-end prochain, ce sera à Bandrélé (vendredi), Labattoir (samedi) et Tsingoni (dimanche). La campagne s’achèvera le week-end de la consultation le 27 mars à Sada et le 28 mars à Mamoudzou.

13/03/09 – Au Journal Officiel

Par décision du 9 mars 2009 de la commission de contrôle de la consultation organisée à Mayotte le 29 mars 2009, sont habilités à participer à la campagne relative à la consultation des électeurs de Mayotte du 29 mars 2009 les partis et groupements politiques suivants : le Mouvement démocrate; le Mouvement départementaliste mahorais;le Nouvel Elan pour Mayotte; le Parti socialiste et l'Union pour un Mouvement Populaire. La présente décision vient d'être publiée au Journal officiel de la République française.

13/03/09 – Tribune libre : Pourquoi nous voulons le statut de département ?

Pour le respect du combat de nos anciens qui se sont battus depuis 50 ans, mais aussi pour un ancrage définitif et sans ambigüité de Mayotte à la France.

Il est vrai qu’aujourd’hui, l’inscription de Mayotte dans la Constitution française fait de Mayotte une île totalement française, et que son détachement de la République ne peut se faire sans le consentement de sa population. Cependant ne perdons pas de vue le fait que Mayotte française fait l’objet de contestation de la part des Grands comoriens, en total mépris du choix des Mahorais plusieurs fois exprimés depuis 1974 (pour ne citer que l’histoire récente).

Si d’aventure, nous disons "non" à la départementalisation de Mayotte, cela ne fera que renforcer leur position et donc amplifier leur contestation du fait français à Mayotte. La départementalisation de notre île est une chance pour nous les jeunes.

Pourquoi sommes-nous obligés de quitter nos familles après le bac pour poursuivre nos études ? Parce que l’île est assez mal dotée en structures d’enseignement supérieur. Sachez donc que la construction d’université relève de la compétence de l’Etat et l’Etat, comme c’est inscrit dans le Pacte, va s’engager dans la voie de développement de Mayotte dans tous les domaines, y compris le domaine de l’enseignement supérieur. Aussi, en répondant "oui" dimanche 29 mars, nous nous donnons les moyens de poursuivre dans un avenir proche l’enseignement supérieur à Mayotte, où les filières de formation vont se diversifier.

Je dis tout simplement que dire "oui" dimanche 29 mars 2009 constituera une garantie pour l’éducation des jeunes mahorais. L’obligation de poursuivre les études en Métropole, loin de la famille, n’est-elle pas une des causes de nos échecs ? Alors luttons contre notre échec en disant oui.

Moi je suis un jeune comme tous les autres jeunes, qui sont aujourd’hui sceptiques ou qui ont peur quant à la départementalisation de notre si belle île, l’île aux parfums. Ne soyons pas dupes et ne nous trompons pas, la départementalisation de Mayotte ne signifie en aucun cas que la spécificité mahoraise sera effacée. La Réunion (comme d’ailleurs les autres Dom) est un département comme tout département français, et elle a conservé ses spécificités.

La départementalisation nous emmènera plus d’Europe et donc un moyen d’assurer les conditions d’un développement durable de Mayotte. Toutes les collectivités françaises (départements et régions) reçoivent des aides de l’Union Européenne pour assurer le développement économique. Ces aides-là, notre île en aura plus que besoin pour se développer.

La départementalisation de Mayotte ne se fera que de façon progressive, il n’y a donc pas raison d’avoir de l’inquiétude parce que ça ne va pas bouleverser brutalement la société mahoraise.

Nous avons une chance historique d’avoir un Président de la République pragmatique, ne gâchons pas cette chance ! Et ensemble, votons "oui" le 29 mars. Jeunes de Mayotte cet avenir est le nôtre, donnons-nous la chance de le réussir !

Vive la République et vive Mayotte au sein de la République française

 

Mohamed Bourra (dit Martins),

Etudiant en Droit à la faculté de Poitiers

13/03/09 – Appel à la jeunesse mahoraise pour un avenir meilleur au sein de la République

A quelques jours qui nous séparent de la date de la consultation, je me permets de vous lancer cet appel à destination des jeunes Mahorais et Mahoraises.

Mes chers compatriotes, jeunes Mahorais et Mahoraises, le combat mené par nos anciens arrive presque à son terme, enfin si nous le voulons bien en saisissant cette chance historique que nous offre le Président de la République de nous consulter sur la transformation de notre île en département d’Outremer, chance que malheureusement ne verront pas certaines figures historiques de ce combat mahorais, car sur cette terre, ils n’y sont plus.

La question qui va nous être posée a traversé le temps, puisque depuis 1958 elle n'a cessé d'être au centre des préoccupations de nos aînés. Aujourd'hui, un souffle nouveau se fait donc ressentir à Mayotte, puisqu'il nous est enfin donné la possibilité de choisir ce statut tant attendu qu'est le département.

Aussi, je me permets de lancer un appel à la nouvelle génération que nous représentons, car ce combat est aussi le notre aujourd'hui plus que jamais, Narike hachiri. Force est constater que nous sommes malheureusement les grands absents dans ce moment historique de l'évolution de Mayotte. Je tiens à rappeler que nous sommes l'avenir et l'espoir de Mayotte et en tant que tel nous nous devons de réagir. A nous de reprendre le flambeau car le travail laborieux mené par nos aînés avait pour objectif de nous assurer un avenir meilleur et dans un futur proche nous serons les premiers à en récolter les fruits. Cet avenir c’est nous qui le construirons ensemble aux côtés de nos élus et des hautes autorités de la République : le Président de la République, le Gouvernement et le Parlement.

Alors l'heure est au rassemblement, à la solidarité ! Montrons donc qu’ensemble nous ferons de grandes choses pour notre île et que la relève sera pleinement assurée. Que nos élus peuvent nous faire confiance et c'est avec fierté que nous assumerons cette cause.

Alors à la question "Approuvez-vous la transformation de Mayotte en collectivité unique, appelée département, régie par l'article 73 de la Constitution, exerçant les compétences dévolues aux départements et régions ?", nous devons répondre "oui", mais alors un "oui" franc et massif.

 

Oumaya Mhoudhoir et Rasmia Harouna,

Etudiantes en droit à Reims

13/03/09 – Mayotte : Les élections de M’tsangamouji annulées

Selon Haïdar Attoumani, le conseil d'Etat aurait annulé les élections municipales de M'tsangamouji, comme l'avait fait le tribunal administratif de Mamoudzou. Haïdar Attoumani, principal opposant du maire actuel avait considéré que l'équipe d'Ahamada Ousseni avait publié une revue municipale à titre de propagande à quelques semaines du scrutin, ce qui est interdit. Cette élection devrait bouleverser par ailleurs les équilibres au sein des syndicats intercommunaux en cas de changement. Le Conseil d'Etat doit officiellement rendre public sa décision dans les prochains jours pour M'tsangamouji mais aussi pour Sada et Acoua.

13/03/09 – Déplacement de M. Douchina en métropole

Le président du conseil général de Mayotte participera sur invitation de l'ensemble de la communauté mahoraise de Métropole au grand meeting pour le oui à la départementalisation prévu le samedi 14 mars à partir de 14 heures à Périgueux Ce grand rassemblement regroupe toute la zone Sud ouest. Sont pressentis pour y prendre part, la classe politique locale, le maire de la commune, le vice président du Conseil Régional d'Aquitaine, le président du conseil général de la Dordogne, ainsi que les parlementaires de la localité. Par ailleurs, M. Douchina prendra part à une réunion de travail prévue le mardi 17 au ministère de l'Outre-mer en présence de M. Jégo, M. Perrot, PDG de l'Ifremer et une délégation d'Aquamay. L'objet de la réunion est d'installer la présence de l'Ifremer à Mayotte pour le développement de l'aquaculture.

13/03/2009 – Assemblé Général élective du Cros

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es travaux ont été conduits par Mathieu Brousse et Tantely Madi, respectivement directeur et secrétaire du service administratif du Cros, employés salariés neutres exerçant au sein de l'instance dirigeante du mouvement sportif local. En premier lieu, comme à l'accoutumée, l'AG a débuté par la présentation du rapport d'activités de l'olympiade 2004-2008 par la secrétaire générale (ou plutôt l'ex-) Naoilou Yahaya, seule femme élue au sein du Cros, mais qui "ne regrette rien" comme elle a souligné au début de la lecture du bilan d'exercice du dernier mandat présidentiel de Blaise Henry, le parrain de tout ce qu'est devenu le mouvement sportif de Mayotte aujourd'hui. Dont le bilan est sans équivoque.

Sur le plan local, le récapitulatif des activités de la mandature du Cros de Mayotte, de 2005 à 2008, se résume tout d'abord par l'intégration officielle de la commission féminine. Ensuite, il y a eu le recrutement d'un directeur administratif. Cela a permis de donner une certaine adéquation fonctionnelle au bureau du Cros. A cette structuration interne du Comité régional olympique et sportif de l'île hippocampe s'ajoute l'image significative du mouvement de la jeunesse sportive mahoraise au niveau régional, notamment avec son intégration en temps que membre à part entière de la CJSOI. Sans oublier la régulière participation des jeunes mahorais aux Jeux des Rup.

S'en est suivi le rapport moral du président sortant dont voici un extrait : "(…) Si aujourd'hui nous sommes présents à toutes ces manifestations et à tous ces rassemblements (régionaux et nationaux), c'est parce qu'il y a eu un travail en amont de réalisé par le Cros et aussi par l'administration et les parlementaires. Mayotte, il y a à peine 4 ans, était complètement exclue de toutes compétitions régionales (Jeux des îles de l'OI et Jeux de la CJSOI)…", rappelle le président Blaise Henry, qui poursuit son allocution en rajoutant : "Cependant ce dossier n'est pas complètement achevé, il nous reste dans les prochaines années à relever un défi difficile : faire accepter par les autres îles notre appartenance à la République française et demander l'abrogation, dans la charte, de la résolution spéciale nous concernant : "pas d'hymne, pas de drapeau, pas de droit de vote". En terme d'infrastructures, le président sortant présente un certain sentiment de regret à propos du dossier concernant la réalisation de la piscine publique territoriale. Faisant de Mayotte un cas exceptionnel…

Dans le volet financier, le rapport de l'ancien comité directeur a été marqué par deux points concernant essentiellement les ligues de basket-ball et d'athlétisme avec l'octroi de 20.000 euros à la première et 15.240 euros à l'autre. En ce qui concerne la ligue de basket-ball rien à signaler, il s'agit bien d'un soutien financier afin de pouvoir reprendre les activités par rapport au changement de staff et à l'interdit bancaire auquel elle est sujette. Par contre pour la ligue d'athlétisme, dont l'action a capoté, l'argent est bloqué et attendra une décision ultérieure.

Le rapport financier du trésorier sortant a suscité un sujet à débattre par rapport au budget prévisionnel 2009 qui s'élève à 497.877 euros. Celui-ci présente une légère diminution en comparaison avec l'année précédente. Cette baisse de régime se justifie par la non participation de Mayotte aux Jeux des Rup 2009.

Ce vendredi se déroule la suite des travaux de l'AG du Cros qui sera marquée par la séance de passation de pouvoir, à son siège sis au complexe sportif de Kavani.

 

Saïd Ahmed

 


 

Nouveau comité directeur du Cros

Président : Madi Vita, 1er vice-président : Mikidadi Ben Ali (Usep), 2ème vice-président : Hamidou Salim Amidou (athlétisme), secrétaire général : Anly Mahamoudou (football), trésorière : Naoilou Yahaya (commission féminine)

 

 

Abdourraquib Marwani (basket-ball), Naouirdine Sidi (canoe cayak), Vita Ouirdani (handball), Hervé Andrianaïvoarisoa (pétanque), Boinali Issa (rugby), Dini Ahamadi (tennis), Antoine Hervé (tennis de table), Attoumani Saïd Haïdar Touli (football), Luber Patrick (UNSS), Chadouli Habib Ben (handball).

 

Fiche technique du scrutin

48 inscrits, 40 votants, autant de suffrages exprimés. Absence de l'UNSS et du nouveau CD du cyclisme non encore officiellement reconnu au niveau de l'instance dirigeante du mouvement sportif. Les 5 membres de bureau du CD du Cros, candidature unique, sont élus à l'unanimité.

 

13/03/2009 – Magazine : Portrait de Raoul Danes, Pilote de haut vol

 

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}orsqu'on le voit, difficile d’imaginer que ce jeune homme d'à peine 25 ans, qui a suivi sa scolarité à l'école annexe de Mamoudzou puis au collège de Kawéni et au lycée de Mamoudzou, survole chaque semaine toute l'Europe aux commandes d’un avion de ligne. Mais rien de bien étonnant, surtout lorsqu'on sait qu'à 14 ans déjà, il avait l'habitude de voler au-dessus de l'île avec un monomoteur PA28.

"J’étais à l'aéroclub à Dzaoudzi. Je volais avec un moniteur parce qu'on a le droit de voler seul qu'à partir de 16 ans." Un destin qui semble tout tracé, depuis ce jour où il assiste au décollage d'un Boeing. Il avait alors 7 ans. "Je m'en souviendrai toute ma vie, c'était à Nairobi. J'ai vu décoller un Boeing 747 et je me suis dis : c'est ca que je veux faire dans ma vie."

Né à Mamoudzou en 1984, Raoul est le second enfant de la famille Danes, un couple de commerçants indiens installé à Mayotte depuis une trentaine d'années. Ecole annexe, collège de Kawéni puis lycée de Mamoudzou, lui aussi usera ses fonds de culottes dans ces établissements où sont passés tant d’autres petits mahorais. Mais Raoul a de belles ambitions.

Après un bac scientifique à Montpelier, il entame des études de médecine qu'il abandonnera après quelques mois pour se lancer dans sa voie de prédilection. Dès 2004, le jeune homme commence une formation de pilote professionnel à l'ESMA, l'Ecole supérieure des métiers de l'aérien. Ici, le cursus se fait en deux ans : une année théorique et une année pratique avec obligation de réussite sous peine de tout recommencer. La pression est d’autant plus forte que pour financer ces études coûteuses, le jeune homme est contraint de faire un prêt. Son diplôme en poche, il part passer sa qualification à Bruxelles sur Boeing 737 classic.

"Après les études de deux ans, il faut se qualifier sur chaque appareil. C'est comme avec le permis. Même si on en a un, il faut en passer d'autres pour chaque type d'engins. En gros, on a deux semaines de cours pratiques, où on apprend les manuels, et quatre autres semaines avec des simulateurs dans une boite. C'est seulement après qu'on passe en vol réel sans passagers."

Une rêve devenu réalité

Pour le jeune homme, ce premier vol sur un appareil bi-réacteur est vécu comme la concrétisation d'un rêve d'enfance. Une heure entière avec un 737 entre les mains !… Un moment inoubliable avec deux instructeurs pour chapeauter le tout. "C'est un moment magique, vous ne pouvez pas imaginer à quel point. On a le cœur qui bat un coup… puis qui s'arrête. On se dit ce n’est pas possible, je fais voler un appareil qui pèse 55 tonnes. De 7 ans jusqu'à 22 ans je n'ai rêvé que de ça."

A partir de là tout s'enchaine très vite. Deux semaines plus tard, il est engagé dans la compagnie aérienne Virgin express (actuelle Brussels Airlines). Arrive enfin le premier vol avec passagers… un trajet Bruxelles-Genève avec 130 passagers à bord et une piste couverte de neige au décollage. "L'avion était plein parce que les gens allaient skier. Je me rappelle quand on est arrivé à Genève, au moment où l'avion tournait, je voyais les reflets du soleil à l'horizon…"

Espagne, Maroc, Portugal, Grèce… Bientôt les villes défilent en même temps que les heures de vol. Mais Raoul fait en sorte de garder les pieds sur terre. De la chance, il sait qu'il en a eu, surtout dans un métier où la concurrence est de plus en plus rude.

"Aujourd'hui, je dirais qu'il y a plus de 3.000 pilotes qualifiés qui sont au chômage. Il faut vraiment être motivé, avoir de l'assurance, tout en sachant constamment se remettre en question. Etre capable d'accepter l'idée que l'on puisse se tromper, traiter rapidement les informations et trouver la réponse la mieux adaptée. C'est ce genre de profils que les compagnies recherchent le plus."

{xtypo_quote}C'est un métier difficile, mais une fois qu'on est en vol, c'est vraiment le plus beau bureau du monde{/xtypo_quote}

Même si le jeune homme a fait une grosse part du boulot, difficile de se reposer sur ses lauriers : de nombreux sacrifices restent à faire. En effet, pas évident de construire et consolider une vie familiale avec un rythme de travail aussi contraignant. Sept jours de travail suivis de quatre jours de repos. Pour un pilote, il n'est pas rare de dormir à l'étranger et encore plus s'il effectue des vols long courrier. Mais d'après le jeune homme, le plus difficile reste l’obligation d’être toujours au maximum de ses capacités physiques et intellectuelles.

"On a une formation très stricte. On apprend par cœur tout ce qu'il faut faire à chaque problème rencontré : les pannes, les feux moteur ou la dépressurisation. Parce que dans certaines situations on n'a pas le temps de réfléchir, il y a alors une marche à suivre. Par exemple en cas de dépressurisation explosive, on est à 10.000 mètres d'altitude. L’air est irrespirable. On n'a que 10 secondes pour réagir avant que tous les gaz ne s'échappent du corps. Si on ne met pas le masque, on tombe vite dans les pommes. Ce sont des gestes vitaux qu'on connait par cœur."

Un pilote doit aussi être au point sur les dernières technologies utilisées dans les appareils. Remise à niveau tous les six mois, avec deux jours d'examen pour le maintien des compétences. Chaque année, il subit ainsi une série de tests, ainsi que la sacro sainte visite médicale. Acuité auditive, visuelle, bon fonctionnement du cœur et des poumons… Pour des raisons de sécurité, le corps doit être dans un état de fonctionnement optimal, sinon c’est l’atterrissage forcé.

"A partir de -3 pour les myopes, il faut avoir une dérogation spéciale pour continuer à voler. Sur les vols civils, pour les militaires, il faut avoir une vue parfaite. On a un copilote chez nous qui a perdu sa licence au bout d'une année parce qu'il avait des petits problèmes de cœur. Il a été reclassé dans la compagnie. Il s'occupe maintenant de la mise à niveau des ouvrages de formation…"

Le prochain défi de Raoul : passer commandant de bord. Encore une année et quelques milliers de kilomètres à franchir avant d’atteindre les 4 ans d'ancienneté et 3.000 heures de vol requis. "C'est un métier difficile, mais une fois qu'on est en vol, c'est vraiment le plus beau bureau du monde. Il faut s'accrocher et y croire. Comme pour tous les métiers passionnant."

Même s'il ne compte pas venir travailler sur les lignes qui desservent Mayotte pour le moment, le jeune homme aimerait bien couvrir les pays africains. Une manière de retrouver un peu de cette atmosphère qui a bercé son enfance, et voler de nouveau sous les latitudes de son île natale.

 

Halda Toihiridini

13/03/2009 – Arnaque foncière : Le collège de Kawéni 2 en stand-by

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans le cadre de la réalisation d'un nouveau collège 600 à Kawéni, un conflit s'interpose entre la CDM et une poignée d'occupants du terrain qui ne veulent pas quitter les lieux et, sans titre de propriété, se croient propriétaires, remettant en cause un projet important et urgent. La chronique du conflit, qui menace la scolarité de 600 enfants dès septembre prochain si le problème n'est pas résolu très rapidement, semble pourtant simple.

En juillet 2008, le CG (qui doit mettre à disposition du vice-rectorat un terrain pour y construire l'établissement scolaire) et la mairie de Mamoudzou ont donné le feu vert au vice-rectorat de Mayotte pour l'implantation d'un établissement public scolaire de second degré, sur un terrain situé sur la route du lieu-dit la Geôle, avoisinant l'actuel collège de Kawéni. Les occupants ont apparemment été avisés bien avant, ce que le porte-parole des manifestants dément, disant que "tout a été décidé sans l'avis des occupants".

En novembre 2008, première confrontation : le vice-rectorat voulant procéder au levé topographique se heurte au blocage des occupants qui ne veulent pas céder le terrain. Tout en sachant que le projet est déjà calé. Il semblerait qu'un individu leur ait vendu des parcelles de ce terrain, qui ne lui appartenait pas du tout, il y a quelques années et ces occupants se croyaient propriétaires, avec un simple reçu. Ils auraient simplement été victimes d'une arnaque.

Qu'est-ce qu'on peut faire ? A cette interrogation, la CDM a finalement trouvé comme solution l'idée d'attribution de parcelles à chacun des occupants en contractant une convention d'échange de terrains avec la société Cananga. Le principe est acquis, mais "nous voulons du concret", précise un manifestant. Vraisemblablement, les manifestants n'ont pas l'intention de quitter les lieux avant l'attribution des parcelles. Ce qui semble impossible, de suite, du côté du service aménagement de la mairie qui prétend avoir tout fait pour faire avancer le dossier… mais en vain. Car il faut du temps pour viabiliser le terrain. Et les manifestants ne l'entendent pas de cette oreille.

Face à l'urgence imposée pour les travaux, dont les premiers coups de pioches étaient prévus le 2 mars passé, "le conflit risque de dégénérer si d'ici la semaine prochaine les choses ne s'arrangent toujours pas", se fait entendre le conseiller général du canton de Mamoudzou I, Assani Ali. Il témoigne que les responsables de la CDM ont fait le nécessaire : "on a tout fait et tout est paraphé, mais on ne sait pas trop ce que veulent ces gens-là". En effet, tout semble bien ficelé, mais à chaque fois que les techniciens se pointent, ils se heurtent au même blocage. A qui profite donc de cette situation ?

Rappelons que ce nouveau collège est prévu pour être opérationnel pour la rentrée de septembre 2009 avec des bâtiments modulaires, qui sont actuellement sur l'eau et devraient arriver dans quelques jours. Il y en a tout de même pour 7 M€. Ces constructions modulaires, comme à Chirongui, permettent d'améliorer immédiatement les conditions de travail des enfants, en attendant la construction en dur, prévue sur le même site. Mais jusqu'à présent rien n'avance.

 

S.A.

13/03/2009 – Consultation du 29 mars : Les syndicats s’engagent pour le « oui »

 

 

{xtypo_dropcap}"N{/xtypo_dropcap}ous ne voulons pas participer à la politique politicienne mais à la construction de l'île et à son évolution sociale", a précisé d'emblée le secrétaire général de la CGT Mayotte, Salim Nahouda, aux côtés de ses homologues de la Cisma et de FO. Si les syndicats ont souhaité donner leur point de vue sur la consultation qui aura lieu dans deux semaines, c'est parce que la départementalisation sera avant tout pour eux une construction sociale.

Sans surprise, c'est pour le "oui" que se prononce l'intersyndicale. "Cette avancée permettra la mise en place du droit commun qui ne peut se faire que dans le cadre de la départementalisation", estime Salim Nahouda. Le secrétaire général de la CGT attribue la crise qui secoue aujourd'hui une bonne partie des Dom à une mauvaise politique économique et sociale menée depuis longtemps. "Notre combat après le vote sera donc de surveiller la rédaction de la loi organique et des décrets d'application qui suivront pour éviter que soient reproduites ici les mêmes erreurs. Il y aura une action syndicale pour veiller à ce que chacun ait sa place."

Pour Boinali Saïd, de la Cisma-CFDT, la départementalisation concerne trois ordres : symbolique, social et économique. Symbolique parce qu'en plus du statut du territoire, les Mahorais pourront s'identifier réellement dans la République Française. "Nous allons sortir d'une logique clanique et familiale pour entrer dans une logique citoyenne." L'ordre social, ce sont bien sûr les prestations, "qui, par le système de solidarité, feront de chaque individu un acteur de la vie républicaine", précise le secrétaire général de la Cisma qui appelle également à une construction sociale dans l'entreprise, à savoir un cadre de droit du travail commun aux Mahorais et aux Métropolitains, avec notamment l'application des conventions collectives nationales.

{xtypo_quote}Le Pacte doit définir une politique globale de développement de Mayotte{/xtypo_quote}

"Il faut rêver qu'un jour, un enfant de Mayotte préside la République française", clame Boinali Saïd. "Nous savons que la départementalisation va entraîner plus de concurrence pour les postes ici", renchérit Salim Nahouda." Il faut donc que les Mahorais soient suffisamment bien formés pour supporter cette concurrence. Il faut mettre tout le monde sur un pied d'égalité."

Pour le volet économique, l'intersyndicale regrette que les projets concernant les zones franches globales, la défiscalisation, etc., ne concernent pas Mayotte. "Le Pacte doit définir une politique globale de développement de Mayotte, sinon ça n'ira pas." Les syndicats ont d'ailleurs l'intention de se rassembler en collectif pour demander que l'on cesse d'oublier Mayotte dans ces projets d'importance pour l'Outremer.

"Le Pacte pour le département est celui du gouvernement", précise Boinali Saïd. "Après le vote du 29 mars, il faudra lancer une action locale avec un cahier de revendications pour construire Mayotte. Les conventions collectives ne sont pas mentionnées dans le Pacte, et les prestations sociales à 25% ce n'est pas acceptable, il faut commencer à 50%."

Enfin, concernant le sujet épineux des impôts, les syndicats n'y voient aucun problème. "Nos anciens ont payé des impôts comme tout Français, sauf qu'aujourd'hui ils ne touchent aucune retraite", rappelle Boinali Saïd. "Eux ont payé sans retour, nous serons heureux de payer plus pour avoir un vrai retour au niveau des prestations."

"C'est nous, les syndicats, qui avons demandé la création des caisses de solidarité. Aujourd'hui nous n'allons pas refuser de payer des charges qui feront vraiment marcher cette solidarité. Nous allons payer plus, mais nous aurons plus de prestations", a conclu Salim Nahouda.

 

Hélène Ferkatadji

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes