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09/04/09 – Consultation de la population sur l’eau

Le Comité de bassin de Mayotte lance une consultation de la population sur la gestion de l'eau, du 15 avril au 15 mai 2009. Cette phase de réflexion sur l'avenir de l'eau portera essentiellement sur le projet de Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux de Mayotte (Sdage).

Ce plan, qui devrait être approuvé en fin d'année, devra orienter la politique de l'eau à Mayotte jusqu'en 2015. Prendre conscience de l'importance de la sauvegarde de l'eau et tenter d'en préserver la qualité sont des tâches primordiales auxquelles Mayotte doit s'atteler rapidement.

09/04/09 – Conférence sur le thème de « La conception de la mort dans la société mahoraise »

La conférence des Naturalistes de Mayotte sur le thème de "La conception de la mort dans la société mahoraise" a eu un vif succès vendredi dernier, à tel point que l'association a décidé de la reprogrammer ce vendredi 10 avril, à 17h30, dans l'hémicycle Bamana au conseil général. Elle sera encore une fois présentée par Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire à la direction des affaires sanitaires et sociales.

"Chaque société crée ses propres rituels en fonction de ses convictions religieuses et de ses traditions. L'évolution rapide du mode de vie de la société provoque des bouleversements et entraîne des adaptations nécessaires. Par exemple, le décès hors du village crée des difficultés nouvelles qu'il faut chercher à concilier avec les rites funéraires traditionnels. Rituels de la mort, mais aussi de la naissance, c'est donc à une approche ethnologique de la société mahoraise à laquelle invite Mouhoutar Salim."

09/04/2009 – Tribune libre : L’île de Mayotte en devenir 2

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_drop^cap}n complément des questions politiques, économiques et sociales que nous avons évoquées précédemment, il s’agira de dégager l’hypothèse de l’homme mahorais actuel comme aboutissement d’un processus de trente années de transformation ayant considérablement modifié ses comportements, et de l’homme en devenir dans son projet de modernité sociale. L’intérêt de cette réflexion est de mesurer l’aptitude des individus à s’inscrire dans un projet de société et cela en s’attardant sur les aspects de la société mahoraise actuelle, ses opportunités et ses paradoxes. D’une manière claire, les aspects visibles de notre île dénotent d’une société en mutation profonde. Ils mettent l’individu face à une situation de dynamique des influences, des pensées, des mentalités multiples, hétérogènes, certains en mouvement, d’autres en perte de vitesse ou en stagnation.

Il s’agit d’interroger ces aspects pluriels, de voir la manière dont ils s’articulent, de les évaluer sous forme de catalyseurs en consensus ou en oppositions. La question serait celle-ci : en quoi les aspects culturels et cultuels de la société mahoraise actuelle constituent une structuration de l’individu ? Et en quoi ils sont favorables ou défavorables à l’épanouissement de l’homme dans la société nouvelle ? Les réponses à ces questions peuvent être les hypothèses d’une action politique locale au profit de l’individu.

Si on observe bien, on arrive au fait que trois niveaux d’influences de pensées, qui peuvent structurer l’individu, sont opérants dans la société mahoraise actuelle. Nous pouvons les catégoriser dans les trois termes qui les distinguent. Nous pouvons parler alors de néo-conservatisme, d’anticolonialisme fossilisé et de néo-modernisme. L’individu évolue sur cette brèche dans l’intervalle entre la tradition religieuse ou animiste, ce que j’appelle le néo-conservatisme, entre l’anticolonialisme fossilisé qui regrouperait les rejets de l’expérience coloniale du décolonisé et le néo-modernisme émergeant tourné vers l’avenir comme reconstruction opérante donc en devenir.

Considérer que ces influences constituent un cloisonnement, des frontières entre elles et qu’il n’y ait pas des interférences serait caricatural. Ces trois niveaux sont intéressants à observer parce qu’ils constituent les premiers enjeux identitaires, politiques, les sources de conflits ou de consensus entre les hommes, les lieux probables des débats de société, où ils s’entrecroisent et où s’épousent dans un rapport consensuel où ils sont en opposition. Ce qu’il faudrait mettre en avant, c’est que ces trois vecteurs constituent dans notre société des regroupements d’intérêt et des zones d’influence, voire des enjeux de pouvoir de telle sorte qu’il existe une volonté politique d’imposer une tendance au détriment des autres, tant il est vrai que ces influences régulent le comportement des individus et apparaissent comme décisives dans le devenir de l’homme. En cela elles peuvent constituer des espaces de censure ou d’encouragement, des problématiques liées à la liberté de l’individu.

Le néo-conservatisme définirait l’ensemble des croyances et des pratiques héritées de la tradition arabo-musulmane, swahili, avec ses codes et son mysticisme. C’est en réalité une société multiséculaire qui a survécu à la colonisation française. Fortement ancrée dans la religion musulmane et dans la cosmogonie bantu, ses sciences nombreuses sont héritées de la tradition arabe telle l’astrologie encore appliquée à Mayotte, l’exégète et la pratique du hadith comme rapport philosophique avec sa panoplie de notables, les cadi, les fundi, les cheikh, les hadj, les imam… gens influents et respectés, gens de pouvoir dépositaire d’un syncrétisme et d’une mystique de tradition mahoraise.

Cette fraction exerce une véritable autorité sur la population locale, c’est pourquoi la classe politique dirigeante collabore fortement avec elle. Aucun meeting, aucun évènement politique ne peut être envisagé sans la présence du Grand cadi et l’ensemble des notables. L’intérêt du pouvoir politique vis-à-vis des notables s’explique par la volonté de faire perdurer un concept d’identité mahoraise liée directement à l’islam et à sa tradition. C’est une volonté d’uniformisation, de contrôle de la population et des individus. Ainsi, lorsque la tradition et le religieux s’expriment, c’est souvent par intérêt politique et dans un souci de perpétuation de la notoriété des notables.

Je définirais l’anticolonialisme fossilisé comme un phénomène d’opposition systématique à l’Occident, ces comportements sont les conséquences de l’époque coloniale et des injustices entre les communautés, des inégalités entre les Métropolitains et les Locaux. Ces oppositions sont exacerbées par des lectures tardives des chantres de la Négritude et une découverte récente des exactions coloniales imposées à l’Afrique. Ceux-là auraient pu constituer un véritable mouvement de pensée s'ils avaient pu s’entendre entre eux. Malgré le peu d’organisation qu'il y a eu autour de ce cercle, les clichés occidentaux issus des théories de Gobinot, de Fronebius, R. Kipling, du R.P. Tempels… combattus déjà par Léopold Sédar Senghor, Alioune Diop qui font les éloges d’une Négrité des chantres de la Négritude consommées par les intellectuels, ceux-ci perpétuent une pensée qui revendique une tradition et une culture africaine uniformisante. Il n’est pas rare d’entendre dans l’ensemble des Dom-Tom se lever le chant élogieux de l’identité nègre liée à une tradition et un folklore négro-africains.

Sous couvert d’un engagement au profit de la préservation d’une identité musulmane ou africaine, ces deux attitudes sont en réalité la preuve de notre incapacité à proposer, notre impuissance à orienter, notre faiblesse face à une situation d’urgence qui demande à l’homme d’être inventif, de rénover, de renouveler, de réinterpréter, de recréer, d’être à la hauteur de son temps, de poser les yeux vers un futur (bien évidemment sans oublier le passé) mais ne pas faire du passé, de ce qui est acquis déjà puis dépassé, une priorité. Le passé ne se transforme pas, il est à connaître mais seul le futur modelé, assumé, maîtrisé peut apporter à l’homme-citoyen une maîtrise de son milieu, de son action. La cantate des traditions et des folklores renvoie en arrière, elle permet aux dirigeants politiques de disposer de leur peuple uniformisé, unifié dans une idée de la nation.

En réalité, la tradition et le religieux ont perdu depuis longtemps de leur force, les oppositions raciales, même si elles ne sont pas totalement dépassées, ne constituent plus des enjeux réels, même s'ils ont été relégués à leur juste intérêt spirituel et cultuel, même s'ils sont loin de représenter une préoccupation véritable de la société, même si ces héritages du passé ne contribuent plus vraiment à l’épanouissement de l’homme dans le milieu urbain, nous continuons à mélanger religion et politique, nous continuons à trouver à Mayotte, dans nos traditions religieuses, dans les croyances et les oppositions raciales, nos seuls actes de pensée et de sens…

On investit dans la religion, on voudrait croire qu’elle joue encore le premier rôle dans nos sociétés, qu’elle nous détermine encore, on catalogue, on étiquette les relations humaines dans une logique de couleur, on vend notre population comme population des croyances, des traditions et de moralité forte. Non pas que ces aspects soient à bannir, non pas qu’ils soient à anéantir, mais il faudrait reconnaître qu’ils ne constituent plus le socle sur lequel reposent les références réelles dans la nouvelle réalité qui pointe, celle de l’urbanité et des cultures nouvelles de l’informatique et de l’homo economicus.

La ville est bel et bien là et il s’avère que la première préoccupation de l’homme dans ces nouveaux espaces est la réalité de la culture de consommation. Elle est nécessairement liée au rapport d’achat et de vente comme seule alternative de vie et de survie dans son espace urbain, lieu des violences morales et physiques, d’hostilité, de transformation, de construction et de destruction, de conquête, d’exploitation, d’affirmation de soi. Toute l’activité de l’homme consiste à se faire une place dans ce milieu, c'est-à-dire à s’insérer dans le rapport économique de l’achat/vente sinon il est exclu. Ne parle-t-on pas du phénomène social des exclus qui commence à être une réalité chez nous où les enfants de la rue, les immigrés clandestins, les nécessiteux et les personnages âgés mendient sur le marché, où les classes pauvres mènent un perpétuel combat pour s’accrocher au rapport achat/vente, refusant l’exclusion.

Tout lieu possible se transforme aujourd’hui en lieu de vente/achat. Le marché se pose sur les trottoirs, les places publiques, les arrêts de taxi, les plages, les rebords des magasins, les sorties des hôtels. Le banditisme accéléré, vols, vente de drogue, prostitution galopante, rien que l’actualité de ces derniers jours fait état de plusieurs cas d’arrestations sur le marché de la drogue et du sexe … C’est une preuve que le rapport de l’homme à l’homme est désormais un rapport monétaire et non un rapport de race ou de foi. C’est une réalité et non une fatalité, car l’austérité des sociétés de consommation peut être dépassée et amortie par une politique complémentaire et non d’opposition, orientant une nouvelle éducation de l’homme dans la ville. Est-il judicieux de persister à défendre un monde de religion et de tradition obsolète, faut-il continuer à opposer le Blanc au Noir ou faudrait-il enfin prendre la ville par ses rues pour proposer une nouvelle culture de l’homme ?

C’est ce que les pays de libertés comme la France métropolitaine – la France parlons-en, la France et sa République – ont fait de la culture : une nécessite à côté de la nécessité économique. La politique culturelle est une politique d’accompagnement intellectuel de l’individu, l’ouverture à une autre consommation à côté de la consommation matérialiste, la consommation des humanités pensantes et émotives, je nomme ici les œuvres d’art, la culture en général, condition sine qua non la ville ne peut avoir une santé, car la pensée et les arts sont indispensables à la population pour que le conditionnement monétaire ne devienne pas une anarchie destructrice opérant dans le sens d’aliéner l’homme et de le réduire au conditionnement économique et au matérialisme austère, sans enjeu humain, sous les yeux passifs d’une politique conformiste du zélateur de la foi ou de la négrologie.

Face à cette réalité sociale nouvelle, la ville s’impose un accompagnement de l’homme que les Arts et la culture contemporaine peuvent prendre en charge. Nous prendrons l’exemple des révolutions sociopolitiques de 1968 en France pour illustrer le rôle que la culture contemporaine peut jouer dans nos sociétés. Les soulèvements de 1968 ont été couvés essentiellement dans les lieux de lecture. La société française s’inscrivait alors dans un véritable débat populaire proféré haut et fort, sans attendre que le pouvoir politique ou religieux mène la cadence. Les salles, les centres culturels ont été les lieux de débats et de rencontres de toutes les classes populaires, un débat largement influencé par les apports des artistes et des intellectuels (A. Camus, J.P. Sartre, Foucault, Genet…), qui incarnaient les idées nouvelles et qui les concrétisaient dans leurs œuvres pour provoquer le débat participatif des citoyens.

Ceci explique pourquoi les équipements voués à la culture sont nécessaires dans les sociétés modernes. Mais qu’est-ce que la France donne à Mayotte en matière de culture ? Qu’est ce que la politique locale donne à ses citoyens ? Les mosquées ? Les gymnases ? Les terrains de foot sans les infrastructures culturelles sont-ils à eux seuls capables de relever le défi de la société actuelle ? Et la tête de l’homme, on en fait quoi ?

Quand on sait que la politique culturelle de la France met l’accent sur l’aménagement des infrastructures dédiées à la culture et aux libertés de parole et d’expressions artistiques, on peut se demander pourquoi aujourd’hui Mayotte ne dispose pas d’un seul établissement moderne d’accueil des arts contemporains. Il convient alors de se demander si la politique locale désire l’épanouissement de l’individu dans sa société, son émancipation dans son monde ou la pérennisation d’une société conservatrice, arrêtée, non renouvelée, qui perpétue le pouvoir des notables religieux et des dignitaires du syncrétisme conservateurs.

 

Alain Kamal Martial

Auteur, dramaturge

09/04/2009 – Tribune libre : La départementalisation de Mayotte et la République

 

 

{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}accession à ce statut revêt une signification particulière, non seulement en termes d’organisation administrative, mais semble constituer la reconnaissance d’une pleine citoyenneté ou d’une pleine égalité (théorique car en réalité graduelle) aux yeux de l’opinion publique nationale.

Les focalisations sur la religion, assimilée à une culture pour justifier l’hostilité ou la peur de l’accession à ce statut administratif, témoignent donc ainsi que la revendication avait bien une signification ou une symbolique identitaire.

Nous donnons l’impression qu’alors même que nous étions déjà Français, de le redevenir, avec les mêmes droits et les mêmes obligations qu’un Métropolitain ou un Domien, au prix de règlement de questions sommes toutes techniques (l’état civil) ou de renoncement à des questions prétendues quasi existentielles (la polygamie ou la justice cadiale).

Cette façon de voir pose la question fondamentale de la République. Accueille-t-elle des membres ou des citoyens sans distinction de leurs origine, religion ou opinion politique ou du fait de son histoire et de son peuplement; il y aurait des limites à ce credo ? La réponse à cette question a des conséquences sur la situation des musulmans de la Métropole ou de la Réunion.

La nuance de la réponse, en fonction de la situation particulière de Mayotte où les musulmans sont majoritaires, devrait aussi susciter l’analyse de la situation inverse. Celle-ci est que dans des territoires où les citoyens sont majoritairement catholiques, aucune réaction n’a été enregistrée lors de l’accession de ceux-ci à un nouveau statut de collectivité d’Outremer par une partition du département de la Guadeloupe. En l’espèce, il s’agit de St Barthélemy et St Martin. Les objections sur le coût de ces nouveaux territoires administratifs n’ont pas non plus été émises. Les principes seraient là à géométrie variable !

Tout ce qui précède légitime, en quelque sorte, la foi dans cette lutte initiée par nos anciens, alors même que les évolutions non encore achevées de ce statut, en tout cas au niveau de l’Outremer (l’actualité récente l’atteste), auraient pu justifier que l’on choisisse une autre voie privilégiant la quête exclusive du développement économique et social au détriment de celle du statut. A une époque récente de l’histoire de Mayotte, si une politique nationale cohérente avait eu cours, cette option aurait pu s’imposer.

A nous et sans doute à ceux qui nous succèderont de saisir le flambeau (le passage obligé de Dom) pour que le combat de nos aînés triomphe et soit valorisé par la construction, au sein de la République, en lui redonnant ses lettres de noblesse, d’une société démocratique, juste et harmonieuse. Notre expérience pourrait avoir valeur d’exemple pas seulement dans l’Hexagone mais dans le monde. Mesurons donc nos responsabilités dans la capacité qui nous incombe à nous atteler, rapidement et sérieusement, tous ensemble à cette immense tâche.

La République serait la traduction concrète du slogan désormais célèbre du candidat Barack Obama : "Yes we can" et j’ajouterai "because we want and we need it !".

 

Jacques Toto

08/04/09 – La France défend aux Comores le référendum de Mayotte

La France a défendu ce week-end aux Comores le référendum ayant fait de Mayotte dans l'Océan indien un département français, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, après de vives critiques de Moroni. La France et les Comores ont "des points de vue qui ne peuvent pas se rapprocher sur la question de Mayotte", a dit le ministre, interrogé par l'AFP, en précisant que cette remarque figurait dans une lettre du président français Nicolas Sarkozy qu'il a remise au vice-président des Comores Idi Nadhoim. Alain Joyandet a participé samedi aux Comores à une réunion de la Commission de l'Océan Indien (COI), au cours de laquelle la présidence tournante est revenue à la France.

L'organisation régionale, basée sur l'île Maurice, regroupe, outre les Comores, la Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles. Dans sa lettre, le président français souligne aussi que "nous restons disponibles pour travailler avec les Comores au sein du Groupe de Très Haut Niveau" créé entre les deux pays sur les relations entre les Comores et le reste de la région, notamment Mayotte, a ajouté le ministre français. Au cours de la réunion, le ministre comorien des Affaires étrangères, Ahmed Ben Said Jaffar, s'en est vivement pris à la France. "Comme hier, aujourd'hui et demain encore, notre pays ne reconnaît et ne reconnaîtra jamais le fait accompli", a affirmé le ministre comorien. Le référendum "est vécu par notre peuple comme un acte inamical, émanant d'un pays si proche avec lequel nous partageons tant de liens", a-t-il ajouté.

08/04/09 – Mayotte / Longoni : la gestion des conteneurs ralentie

Suite à l'interpellation par les services de police et de gendarmerie d'une partie des douaniers du port de Longoni, le flux de libération de conteneur à fortement diminué ces derniers jours, provocant même une rupture d'approvisionnement chez certains commerçants et distributeurs. Le directeur des douanes, M. Vernet a déclaré "tout mettre en œuvre pour garantir la fluidité de la gestion des conteneurs, afin qu'il n'y ai pas de flottement". De nombreux transitaires ont cependant affirmé que la situation semble s'améliorer depuis ce mardi, même si le trafic reste fortement ralenti. Pour l'heure, l'effectif global des douaniers est restreint, et la rumeur d'arrivée de renfort en provenance de l'île de la Réunion a été démentie par les autorités concernées. 

Cependant, quelques agents du service des douanes, actuellement en congés, devraient être de retour aux alentours 20 avril pour prêter main forte à leurs collègues. Sur le volet juridique, le parquet n'a pas souhaité s'exprimer, précisant que l'affaire était en cours.

08/04/09 – Mouvement de grève au Crédit Agricole

Un mouvement de grève régional secoue les agences du Crédit Agricole de Mayotte et de l'île de la Réunion depuis hier. Les revendications semblent porter sur la revalorisation des salaires, et sont portés par un collectif syndical réunit sous la bannière CFDT. Dans un communiqué officiel, la direction de la banque basée à La réunion a fait savoir que "le fonctionnement des agences n'a été que très peu perturbé, 75% des points de vente ayant pu ouvrir leurs portes et assurer à [leurs] clients les services qu'ils sont en droit d'attendre de leur banque". La Direction a également proposé de recevoir l'organisation syndicale à l'origine du mouvement lorsque les conditions de respect de tous les acteurs seront réunies.

08/04/09 – Jade descend sur Madagascar

La tempête Jade a fait deux atterrissages sur le Nord-Est de Madagascar en deuxième partie de nuit lundi. Sa trajectoire s'est confirmée lundi soir au point de 22 heures, avec une direction sud-sud-ouest à 22km/h. Elle devrait maintenir cette trajectoire dans les jours à venir et ne ressortir en mer dans la région de Faranfangana sur la côte Est que dans l'après-midi de jeudi. Le risque de voir Jade se renforcer à cette échéance lorsqu'elle se retrouvera sur l'océan est estimé faible par le Centre des cyclones tropicaux de la Réunion.

07/04/09 – Le Codis des sapeurs pompiers prévu pour le 1er juin

Le centre de traitement de l'alerte du Codis (Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours), prévu depuis plusieurs années, devrait enfin être opérationnel à partir 1er juin. "Ce sera une grande avancée pour Mayotte car on sera comme un département métropolitain" se félicite le colonel Edmond Sorribas, directeur du SIS de Mayotte. Les bâtiments modulaires, pour l'instant provisoires, ont été montés au fond de la cour de la caserne de Kawéni. 15 personnes spécialisées dans la prise d'alerte seront affectées à plein temps pour traiter les appels. Ils seront formés au mois de mai par des sous-officiers professionnels. Pour l'instant, les sapeurs-pompiers se relayent deux heures par jour dans le petit local du centre d'appel. "Cela va permettre de rationaliser le fonctionnement, il y aura plus de suivi et on pourra faire passer les consignes beaucoup plus facilement" souligne le colonel Sorribas. 

L'autre grand chantier des sapeurs-pompiers est la construction de 5 à 6 postes avancés aux quatre coins de l'île, pour réduire les délais d'intervention aujourd'hui beaucoup trop longs quand il faut intervenir en Grande Terre, hors Mamoudzou. Le terrassement du poste de Chirongui est terminé et les modulaires sont en train d'être mis en place. Le poste avancé de Kahani, pour la zone du Centre, devrait être opérationnel avant la fin de l'année. Le colonel a également tenu à préciser que le récent voyage à la Réunion de Chemani Allaoui, président de l'Union des sapeurs-pompiers de Mayotte, ne préfigure pas un rapprochement régional du SIS de Mayotte avec le SDIS de la Réunion pour l'achat de matériel, comme a pu l'écrire l'un de nos confrères du JIR.

"Pour cela, il faut une volonté politique commune du président du conseil d'administration à la Réunion et du président du conseil d'exploitation ici. Mais cela me paraît relativement complexe car nous n'avons pas les mêmes règlements au niveau des importations". En tout état de cause, le SIS de Mayotte ne pourra pas devenir un SDIS avant 2014, car il devra alors être financé à 50 % par les communes qui pour l'instant n'ont pas de ressources propres.

07/04/09 – « Mohéli va prendre la place de Mayotte pour l’ylang-ylang »

Christian Oheix, grossiste local d'essence d'ylang- ylang installé sur l'île depuis 1984, est très pessimiste concernant l'avenir de la filière à Mayotte. Contrairement à ce qu'ont récemment affirmé les producteurs d'ylang dans nos colonnes, il dit acheter l'essence "troisième" à 40€ le kg et non 35€. Il la revend ensuite 50€ à Christian Brulé, un grossiste basé à Grasse qui travaille pour le compte de la société Bernardi, qui la négocie ensuite avec les grands parfumeurs. Il rappelle également qu'il paye les patentes de collecteur et d'exportateur, à hauteur de 600€ par an, et qu'il décante l'essence qui lui est fournie par les producteurs, pour en retirer l'eau. Pour lui, le projet de l'association des producteurs d'ylang de Mayotte (Apym) de court-circuiter les grossistes locaux en allant chercher directement les clients en Métropole n'est pas réaliste : "Ils croient que l'ylang se vend comme des tomates au bord de la route.

Ils vont donner le coup de grâce aux bacocos, comme cela a été le cas pour la coopérative Cama". M. Oheix ne peut que constater le déclin de la production depuis une dizaine d'années. En 1990, 27t d'essence d'ylang était exportée, contre 7t en 2008 (dont 4,4t par M. Oheix). En 1993, ils étaient 8 grossistes, contre 3 aujourd'hui. Pourtant, les cours mondiaux ont flambé depuis trois ans, passant de 1,15€ le degré à 2,60€ aujourd'hui. Selon M. Oheix, la principale cause du déclin des exportations tient au fait que "c'est une culture du Tiers Monde, comme pour la vanille. C'est Mohéli qui va prendre la place de Mayotte car ils ont la même qualité là bas, contrairement à Anjouan qui fournit une essence frelatée et coupée à l'huile de ricin ou au liquide de frein". 4 "C'est malheureux car c'était le fleuron de Mayotte. On livre un combat d'arrière-garde car il n'y a plus que les vieux qui travaillent. Si Mohéli se développe, ils auront des prix beaucoup plus attractifs à cause du faible coût de la main d'œuvre".

07/04/09 – Sport / Football : Les 14 ans préparent leur départ à Clairefontaine

Les jeunes footballeurs de Mayotte nés en 1994 sont sur la dernière ligne droite avant de s'envoler dans une semaine pour Clairefontaine. La sélection menée par le CTR Guillaume Brouste sera ce soir à M'liha pour effectuer un match de préparation contre l'équipe locale. La délégation s'envolera le mercredi 15 avril pour Paris et débutera la compétition le 20 avril.

06/04/09 – Tsimkoura pleure Teddy

Un tragique accident s'est produit samedi après-midi au carrefour de Caroni (commune de Chirongui). Descendant en vélo la route menant à Choungui, il ne se serait pas arrêté au stop, à l'issue de la pente, passant sous le camion de gendarme qui roulait en direction de Chirongui. Dans la soirée à Tsimkoura, la route nationale était couverte d'automobiles, des  centaines d'habitants étaient venus assister à l'enterrement, et soutenir la famille du jeune défunt. Teddy étudiait au lycée polyvalent de Chirongui.

06/04/09 – Sport / Football – Championnat DH de Mayotte : L’AS Sada, premier leader

Ce week-end sportif a été marqué par la reprise officielle de la saison de football. Les équipes de DHT et PH jouaient le premier tour de la coupe de France tandis que la DH ouvrait son championnat. En coupe, Les équipes de la commune de Bouéni n'ont pas brillé puisque l'ASJ Moinatrindri, le VSS Hagnoundrou et M'zouazia se sont inclinés respectivement contre le rélégué en DHT M'tzamboro (0-1), Pamandzi (1-2 ap) et à Poroani (2-1). L'AJ Kani-Kéli l'a emporté 6-2 sur son terrain contre l'Etoile Hapandzo de même que Mahabou face à Bandrélé (2-1). D'autres rencontres ont été jouées. En DH, le champion en titre FCM et le promus FCL n'ont pas pu se départager (0-0), tout comme Kawéni- Rosador (1-1) et Foudre 2000-UCS Sada (1-1). Grâce à sa victoire à M'tsangamouji (3-0), l'AS Sada prend d'entrée lescommandes du championnat, suivi du FCO Tsingoni, vainqueur à domicile de l'US Ouangani. Racine du nord- Miracle du sud, résultat non parvenu.

06/04/09 – Un nouveau stade à M’tsangamouji

Le concours pour la confection du grand stade territorial du nord qui sera situé à M'tsangamouji a été attribué. Ce stade comprendra un grand terrain de football, une piste d'athlétisme et un grand terrain entrainement, il comptera près de 1.500 places en tribune et possèdera bien sur un grand parking aménagé. L'architecte qui a obtenu le marché sera dans l'île aux environs du 20 avril.

06/04/09 – Madagascar fixe la date du scrutin présidentiel à octobre 2010

Une élection présidentielle est prévue en octobre 2010 à Madagascar aux termes de résolutions adoptées à l'issue de deux jours de discussions de réconciliation dans la Grande Île. La feuille de route validée au cours de ces négociations à Antananarivo prévoit une réforme de la Constitution et du code électoral, ainsi que des élections législatives en mars 2010, puis un scrutin présidentiel en octobre. "La transition aura donc lieu en 19 mois et non 24. Personne ne veut rester longtemps président de l'autorité de transition, mais c'est une responsabilité", a déclaré Rajoelina. Ce dernier s'était auparavant engagé à organiser des élections dans les deux ans, mais la communauté internationale s'est mobilisée pour demander un scrutin plus rapide. La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Union africaine (UA) ont suspendu Madagascar, mais peu de pays ont mis fin à leur aide au développement.

La France, principal donateur de l'île et ancienne puissance coloniale, a démenti vendredi avoir l'intention d'imiter les Etats-Unis et la Norvège en suspendant son aide. "Le changement de pouvoir qui s'est produit à Madagascar, il y a deux semaines, n'a pas provoqué l'interruption des programmes en cours entre la Grande Île et la France, cette dernière ne souhaitant pas pénaliser plus encore la population malgache", indique le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, dans un communiqué. Rajoelina a répondu à la communauté internationale que le peuple malgache savait ce qui était le mieux pour lui et avait sa propre opinion sur le développement du pays et la démocratie. Selon le calendrier prévu, une conférence nationale doit avoir lieu avant le 26 juin afin de confirmer le calendrier établi. Le nouveau code électoral doit être adopté en juillet, avant la tenue en septembre d'un référendum sur la réforme constitutionnelle.

Quelque 1.200 personnes ont pris part à la conférence de réconciliation, qui rassemblait partis politiques, syndicats, et dirigeants militaires et religieux. Le parti de l'ancien président Marc Ravalomanana, chassé du pouvoir sous la pression des partisans de Rajoelina, a boycotté l'événement. Réfugié au Swaziland, Ravalomanana a assuré qu'il rentrerait à Madagascar. Ses partisans ont organisé la semaine dernière une série de manifestations dans le centre de la capitale malgache, au cours desquelles 34 personnes ont été blessées.

03/04/09 – Conférence sur la conception de la mort

L'association des Naturalistes organise ce vendredi 3 avril, à 17h30, dans la salle de cinéma de Mamoudzou, une conférence sur "La conception de la mort dans la société mahoraise". Ce thème sera présenté par Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire à la Dass, qui traite souvent de ces sujets à l'école d'infirmière et auprès des sages-femmes et pour qui la conception de la naissance et de la mort est un des principaux marqueur culturel d'une société. A Mayotte, le rituel mortuaire s'effectuait autrefois dans la maison du défunt, dans les 24 heures comme l'exige l'Islam. Cette tradition est de plus en plus perturbée par le passage dans une société moderne et le fait que beaucoup de gens décèdent aujourd'hui à l'hôpital, il est donc important  d'assurer leur transport rapide dans leur village. M. Salim est d'ailleurs à l'origine de la mise en place des premiers convois mortuaires dans l'île. Le conférencier liera lors de son discours le phénomène de la mort à celui de la naissance, en abordant un des aspects les plus importants qui est l'enterrement du placenta, un acte qui marque profondément l'appartenance de l'individu à son lieu de vie.

03/04/09 – Le Kabar Fondké Palanké à Mayotte

Les 3, 4 et 5 avril, le spectacle Kabar Fondké Palanké s'invitera à Mamoudzou, Sada puis Acoua. Cette pièce, créée par le Centre dramatique de l'océan Indien mêle théâtre et musique. "Une heure de kabar travaillé pour aboutir à une forme épurée, conviviale et musicale". Sylvie Espérance et Lolita Monga, comédiennes et chanteuses seront accompagnées par Damien Mandrin, musicien-chanteur. Trois artistes mis en scène autour de leurs voix, du son de la guitare et du dobre.

03/04/09 – Portes ouvertes au lycée agricole de Coconi

Deux jours pour découvrir l'enseignement agricole.

Ces vendredi 3 et samedi 4 avri, les portes du lycée agricole de Coconi sont ouvertes aux scolaires et au public, de 8h à 15h. Le lycée agricole de Mayotte et le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole invitent les scolaires et le public à découvrir les différentes formations au travers des stands d'informations et des travaux pratiques des élèves et visiter tous les locaux, l'exploitation agricole et l'atelier agroalimentaire. Un grand marché paysan, avec des animations culturelles et des stands de restauration, est prévu samedi. Pour

Tous renseignements : 0269 62 17 79.

03/04/09 – Risque de leptospirose à Mayotte

A la fin de la saison des pluies, les cas de leptospirose se multiplient. Cette maladie infectieuse grave est transmise à l'homme par contact direct avec l'urine des animaux infectés. Les activités en eau douce ou le contact avec des eaux stagnantes en sont les principaux vecteurs. En cas de symptômes de fièvre élevée, de douleurs musculaires, articulaires, abdominales et de forts maux de tête, il est important de consulter un médecin. Un traitement antibiotique efficace existe.

03/04/2009 – Basket-ball : Basket corpo et pour les jeunes

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ôté organisationnel, le début de saison sous la houlette du nouveau comité directeur de la ligue de basket-ball mahorais est couronnée d'un projet de réalisation d'un local pour le basket d'une part, et de l'éventuelle mise en place d'une commission corporative de l'autre. Un bilan moralement intéressant et encourageant. Mais face à cela vient s'instiller un pressentiment d'incertitude et de méfiance relatif au déroulement des compétitions, jugé pas trop commode et clairvoyant, vis-à-vis des lois et règlements. Des responsables de clubs s'en plaignent.

Ayant répondu massivement à la convocation du nouveau CD, samedi 28 mars dernier, les responsables associatifs ont planché sur les dispositifs à mettre en place et le chemin qui reste à parcourir par rapport à la saison sportive en cours. Puis vint la présentation du projet de réalisation du local de basket-ball, sis rue Saharangue, juxtaposé au terrain de foot du lycée de Mamoudzou. Il est clair que la ligue n'est pas venue les mains vides. Le projet est déjà finalisé, présentation d'une maquette à l'appui.

Il s'agit bien d'un local pour le basket où seront logés les bureaux de la ligue, afin de lui donner un peu d'autonomie. Il s'agit d'un bâtiment à étages comportant deux pôles et où sera éventuellement installé un bistrot dont la recette servira à financer, au quotidien, le basket-ball mahorais. Ce local abritera entre autre le TCO foot qui occupera le rez-de-chaussée. Ce projet financé par la CDM devrait être opérationnel à l'horizon 2009-2010.

Sur la feuille de présence des hôtes de cette journée de prise de contact entre le nouveau comité directeur et les dirigeants des clubs figuraient, par ailleurs, des représentants du club de basket-ball corporatif d'EDM. Une présence confirmant l'éventuelle création d'une commission corporative au sein de la ligue régionale de basket-ball de Mayotte, très prochainement. L'initiative donnera l'opportunité aux anciens et aux amoureux de ladite discipline de retrouver le chemin des terrains et des paniers. La licence en basket corpo de Mayotte est réservée aux plus de 30 ans et regroupera également des clubs d'entreprise.

Sur le plan sportif, les doléances accusant la commission sportive et d'homologation d'irrégularités manifestes ont été revues au cas par cas. Les explications du président Ibrahim Soula s'y sont avérées plus ou moins convaincantes. A l'exception d'une réclamation portée par le président de Scolo dunks club de Mamoudzou sur les dispositions mises en place en ce qui concerne la délivrance de "licence 4 ou licence 5" aux étrangers. En effet, la commission sportive reconnaît être fautive et l'affaire sera réexaminée.

L'autre point positif de cette reprise de fonction du nouveau CD de la ligue de Mayotte de basket se résume par la régularité des regroupements des jeunes, dont le bilan des activités est jugé progressif et encourageant en termes de taux de participation. En quatre regroupements de jeunes cette saison on a pu recenser 90, 140, 150, puis 216 participants. Un coup de chapeau.

 

Saïd Ahmed

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes