18/05/09 – Sport / Triathlon : Stéphane Sestier double la mise
18/05/09 – Le collège de Passamainty remporte le prix nature artiste
Mercredi 13 mai, le jury (Philippe Willaume principal du collège de Koungou, Jeaninne Nassiet, conseillère pédagogique Arts plastiques, Ophélie Dumay, SFR, Fabrice Cugny, Naturalistes de Mayotte) a pu admirer les différentes oeuvres réalisées et faire le choix délicat de la gagnante face à une richesse et une créativité remarquable. L'oeuvre gagnante est la composition de la classe de Segpa du Collège de Passamainty encadré par Anne Charlery et Marie-Dominique Julien, représentant une sphère fruitière au slogan environnemental "Notre planète est une plante fragile, communiquons- le au monde entier". Le groupe s'est vu remettre des cadeaux et un bon d'achat pour du matériel d'art plastiques. L'oeuvre est exposée dans le hall de l'espace SFR Kawéni pour ceux qui souhaitent comme les jeunes apporter un autre regard sur notre petite planète et les soins que l'on doit lui apporter.
18/05/09 – Mahajanga : des Mahoraises au berceau de leur origine
L'entité s'est constituée à partir de femmes sakalava ayant épousé des Arabes, des Indiens mais aussi des Somaliens. Ceux-ci viennent de Katsepy, Soalala et même de Mayotte. "Elles sont là pour connaître leurs ascendants, leurs familles, et leur culture. Celle-ci s'apparente à celle des Sakalava", a expliqué le président de l'association de jeunes Kabeso dans le quartier d'Ambovoalanana, Jules Malakacha. D'après le président de l'association du réseau des jeunes communautaires à Mahajanga, Ben Abdallah, sur les 36 quartiers de Mayotte, 26 parlent le malgache. C'est pourquoi, ces invitées sont des Sakalava Antalaotsy. Une conférence-débat avec plus de 300 invités a ouvert, mardi 5 mai, la visite de la délégation mahoraise à la Maison de culture de Mangarivotra. L'ancien sénateur Bachir Sojay a animé les discussions.
15/05/09 – Grève au conseil général
D'autre part, l'accord trouvé en avril 2009 portant sur l'intégration progressive des agents du conseil général ne semble pas satisfaire les grévistes, au motif "qu'il n'a pas respecté le principe de dialogue social", et condamne les agents à devenir des "smicards perpétuels de la fonction publique", en faisant des "vieux cons et des vielles connes (sic)", souligne un communiqué du syndicat CFDT Conseil général. Les grévistes, s'ils ont annoncé maintenir leur mobilisation pour les journées de vendredi et lundi, se sont dits ouverts au dialogue, et attendent les propositions de l'exécutif, resté muet depuis mercredi, début du mouvement. Enfin, les 120 agents de l'administration de la Justice Musulmane ont rejoint le mouvement. Ils sont inquiets pour leur avenir, et ne savent quel sort leur réserve le statut départemental.
15/05/09 – Adoption du projet de loi sur le développement économique
15/05/09 – Corsairfly veut accompagner le développement touristique de Mayotte
15/05/09 – Les modalités d’inscriptions pour les européennes sont connues
La préfecture insiste sur le fait que la préfecture de la Réunion étant chef-lieu de la circonscription outre-mer doit transmettre ses décisions le mardi 26 mai aux autres départements et territoires et que par conséquent, il est fortement recommandé de ne pas attendre le dernier délai pour effectuer ses formalités. D'autre part, la préfecture rappelle que la commission de propagande n'est pas tenue d'assurer l'envoi de documents remis postérieurement à la date limite, qu'une liste de candidats peut assurer d'elle-même la distribution des documents électoraux et que les candidats peuvent soumettre à la commission du département chef-lieu de circonscription (la Réunion) les projets de circulaires et de bulletins de vote pour vérifier qu'ils sont bien conformes aux dispositions du Code électoral.
15/05/2009 – Tribune libre : Au secours !
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e HH20 de M’bouini rejoint l’excellence masculine de basket-ball, le plus haut niveau de l’île, cette année avec 100% de réussite, soit zéro défaite en préexcellence. Mais ces derniers vont tout droit vers un 100% de chute, de là où ils viennent, car ils ont reçu une lettre venant de la ligue de basket indiquant qu’ils ne peuvent pas recevoir sur leur propre terrain car celui-ci n’est pas aux normes. Le terrain doit être revêtu, retracé…
Ces jeunes motivés sont partis voir le maire de la commune pour leur venir à l’aide. "Je ne ferais pas votre plateau", a été la réponse de leur représentant politique. Ils sont allés voir le Smiam, pas de suite favorable… alors que dans un journal local, en janvier 2009, le président du conseil général de Mayotte avait fait une tournée dans le sud disant que les équipements sportifs du sud allaient être remis à neufs. Et jusqu’à maintenant rien !
C’est honteux. Comment notre sport avancera dans ces conditions ? Et si l’on regarde bien, c’est dans cette commune que devraient être les plus belles infrastructures de ce genre, au niveau du handball, du volley-ball et maintenant du basket-ball…
Il y a déjà 3 mois de cela que le plateau de M’bouini (le seul de la commune) (NDLR : il y a aussi un plateau à Kani-Kéli) n’est plus éclairé et HH20 doit jouer une finale de préexcellence ce week-end… Et maintenant, ça fait une semaine que les lumières publiques ne sont pas allumées et la mairie ne réagit pas. C’est pas honteux ça ?!
Donc si vous avez de l’aide à nous apporter, au secours… car apparemment HH20 doit recevoir dans la commune de Bandrélé… c’est honteux pour la commune de Kani-Kéli.
Si aujourd’hui, ils n’arrivent pas à entretenir un seul plateau, comment vont-ils faire demain ? C’est comme ça qu’ils comptent affronter le département ?
Au secours !
Miradji Boina
15/05/2009 – Portrait : Football
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}a priorité ce sont les études, mais Houmou Abdullah, bientôt dix-sept ans, ne cache pas son désir de devenir footballeuse professionnelle. Ses références portent les maillots de grands clubs féminins en France et sont – ou ont été – internationales avec la sélection. "Nora Cotton-Plagie joue au Paris St Germain et Mélissa Plaza à la Roche-sur-Yon. Elles sont deux grandes joueuses que j'admire", confie la jeune villageoise de M'zouazia.
Voilà cinq ans qu'Houmou a rejoint le club des Jumelles, mais le foot elle le pratique depuis toute petite. "J'ai grandi avec mes demi-frères et mes amis étaient des garçons, c'est comme ça que je me suis retrouvé à jouer au foot ! Très naturellement". Licencié au JVM, club de volley du village, c'est dans le grand rectangle vert qu'elle s'est familiarisée au ballon.
"Le football représente beaucoup plus qu'un simple sport pour moi, c'est une véritable passion. Rien que le fait de voir un ballon peut me faire oublier mes soucis de la vie de tous les jours. Sur le terrain, je ne pense à rien d'autres, j'oublie tout et je joue ! C'est un moment très fort", s'exprime-t-elle avec beaucoup de cœur.
En parallèle à cette sensation d'évasion qu'elle éprouve au cours d'un match ou d'un entraînement, Houmou apprécie l'esprit de groupe qui demeure le temps d'un rassemblement, "se réunir et s'amuser ensemble". Elle encourage d'ailleurs toutes les filles complexées, qui hésitent à pratiquer une activité physique "par peur ou par honte" à s'inscrire dans un club. Selon elle, cela ne peut faire que du bien à une personne.
"Très fière" de son équipe, de tout ce qu'elle a pu effectuer jusqu'à présent, elle souhaite avec ses coéquipières récupérer le titre de champion de Mayotte cette saison, qu'elles ont dû abandonner à l'Ecole de football du Baobab l'an dernier, après trois ans successifs de sacre tout de même…
Houmou la joueuse, l'éducatrice et l'arbitre
Houmou veut donc réussir dans le football, elle envisage toutefois une carrière dans la gendarmerie ou la police nationale, et en dernier recours à l'armée. "Ce sont des métiers qui me passionnent. J'aimerais plus tard défendre mon île contre la délinquance". En attendant, l'étudiante au lycée général modulaire de Chirongui suit ses cours, avec des projets futurs bien précis.
Les week-ends, outre le maillot violet de son club, Houmou détient la lourde responsabilité de porter le maillot d'arbitre. L'origine de ce choix remonte à 2007, lorsqu'un des arbitres du club signe chez les – plus que – voisins, les Jumeaux. Le club aimé de l'adolescente se retrouve alors avec un membre du corps arbitral en moins. "Nous avions besoin d'un arbitre donc j'ai passé la formation et je l'ai eue !"
Aujourd'hui, elle dirige sans crainte des rencontres parfois très difficiles de seniors. À l'évidence passionnée par le football, elle transmet également sa connaissance en la matière aux deux équipes féminines de son club qui viennent d'être créées : les débutantes (enfants nées en 2003, 2002 ou 2001) et les poussines (2000 et 1999). Celles-ci ont la particularité de constituer les premières équipes à Mayotte à n'inclure que des filles. Les poussines ont fait leurs preuves il y a deux semaines au cours de la journée nationale des poussins au Baobab.
"J'aime bien être avec les enfants, je m'y attache très vite et je n'aime pas les voir tristes. Quand ils le sont, comme après notre élimination par exemple, je leur offre des petits cadeaux pour leur remonter le moral", dévoile-t-elle. Maradona – ainsi surnommée par son oncle – attend la prochaine session d'éducateur de la ligue de football pour officialiser son statut d'encadrant chez les jeunes.
Également baptisé Nasri ou encore Gourcuff par ses camarades, l'illustre n°16 des Jumelles est fan de ce dernier, tout comme elle reste adepte des Girondins de Bordeaux et du FC Barcelone. Avec dix buts inscrits en cinq matchs (soit en moyenne deux buts par match), Houmou est bien partie pour atteindre son objectif personnel qu'elle s'est fixé : finir meilleure buteuse de la saison. Par la suite, sa chance de réaliser son rêve de joueuse professionnelle viendra peut-être taper à sa porte…
Ichirac Mahafidhou
Son palmarès avec les Jumelles
- Championne de Mayotte 2005, 2006 et 2007
- 2ème au tournoi régional à Madagascar 2006
- Vice-championne de Mayotte 2008
- Vainqueur de la coupe de Mayotte 2008
15/05/2009 – Handball : 22 victoires en 22 matches pour Tsingoni
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Tsingoni, le handball est roi. Tous les villageois ont eu à toucher un jour où l’autre un ballon de handball, si bien que c’est tout le village qui soutient l’Association sportive et culturelle de Tsingoni. Et comme la passion est à son comble, le public est connaisseur et exigeant. Si les seniors féminines n’ont pu remporter de titre pour la seconde année consécutive, les seniors masculins ravissent les supporters du club.
Champion sans discontinuer depuis la saison 2006/2007, l’ASCT a réalisé une première cette année : aligner 100% de victoires en championnat. Cette performance s’est basée surtout sur une défense sans merci et une préparation physique complète. “Les résultats ne sont pas arrivés par hasard. Il y a eu un gros travail défensif qui a payé. J’ai dit à mes joueurs que le championnat se gagnerait là et la preuve en est que nous avons la meilleure défense du championnat. C’est une des plus belles saisons que j’ai faite en 19 saisons en tant qu’entraîneur”, savoure Vincent Deprez, arrivé du Nord Pas de Calais en début de saison.
Celui-ci s’est appuyé sur un groupe qui, malgré le départ de Zarouki Ali Minhadji à la Cressonnière de Saint-André (Réunion), est de qualité. “Les postes clés sont tenus, voire doublés, le groupe a su se montrer solidaire lors de rencontres difficiles à Tsimkoura et Kani-Kéli et se reprendre avec la manière après chaque période creuse”, explique Mohamadi Anli dit Gaucher, cadre technique à l’ASCT. Ainsi, les Tsingoniens, attendus chaque semaine par des adversaires jouant contre eux le match de l’année, n’ont pas eu le loisir de se relâcher.
“On ne sous-estime jamais l’adversaire et on fait la différence au cours de la seconde période. Au match aller contre Tchanga, nous nous étions imposés de peu. Là, on les a laminés (38-29), ce qui signifie que l’équipe la mieux préparée s’est imposée”, insiste Gaucher. Après ce titre de champion, les hommes de Vincent Deprez ne sont pas pour autant au repos.
Une finale de N3 et la coupe à accrocher au palmarès
“Deux objectifs ont déjà été atteints: le championnat et l’invincibilité. Nous visons également la coupe et la finale du championnat de National 3 qui se déroulera du 15 au 24 juin à Rueil-Malmaison”, indique le coach des Rouges. Dans les jours à venir, des entraînements au gymnase de Kavani seront programmés pour s’habituer à jouer en salle avant le départ pour l’Hexagone. Mais avec les examens qui se profilent, 3 titulaires ne pourront faire le déplacement, au grand regret de l’encadrement technique. “On fera du mieux que l’on pourra”, soupire Gaucher. Côté supporter aussi on s’organise pour que le club soit dans de meilleures dispositions. Cette année, l’ASCT a décidé de faire payer toutes les rencontres de l’équipe fanion masculine.
“Cela nous permet de rassembler les cotisations des adhérents, ce qui était très difficile auparavant. On sait que Tsingoni est beaucoup suivi et n’importe qui peut prendre son adhésion pour pouvoir regarder les matches de l’ASCT. Cela nous permet de rassembler des fonds pour payer les arbitres, mais aussi le matériel, les équipements et le transport des équipes et des supporters. Pour le match de Tchanga, nous avons offert le déplacement et l’entrée à M’tsangamouji à nos membres d’honneur (personnalités et partenaires). C’était une façon de les remercier pour tout le soutien apporté au club”, souligne Gaucher.
L’ASCT n’oublie pas le volet formation puisque certains joueurs ont suivi des formations en arbitrage et de cadre technique. Avec 3 brevets d’état, l’ASCT initie en interne ses membres pour disposer de cadres compétents et ainsi permettre à la spirale du succès de ne jamais s’arrêter en formant de bons éléments. Cela fait plus de 20 ans que Tsingoni s’autoproclame capitale du handball de Mayotte et compte bien démontrer à ses adversaires que ce qui se fait de mieux en handball se trouve chez eux.
Faïd Souhaïli
15/05/2009 – Mobilisation réussie pour les Enfants de la lune
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e concept du concert caritatif fonctionne aussi à Mayotte, les Enfants de la lune l'ont prouvé jeudi 10 en totalisant plus de 700 entrées au Relais de Bandrélé, pour un concert des plus réussis. Cathy Forestier et Jean-Claude Descieux, Eliasse, Mikidache – parrain de l'association – les Maoris et Doujah Sound se sont mobilisés gratuitement pour ces enfants atteints du xeroderma pigmentosum (voir encadré), maladie peu connue car très rare, mais présente à Mayotte bien plus qu'ailleurs. Elle rend ces enfants intolérants au soleil au plus haut degré et sujets à des cancers de la peau très jeunes. Des enfants devenus stars d'un soir, alors qu'ils entonnaient sur la scène la chanson devenue leur hymne, "Eba rambé" de Mikidache, aux côtés de Cathy Forestier, d'Eliasse et de Fabrice des Maoris, ainsi que de Patrick Millan qui animait la soirée. Sans oublier évidemment des bénévoles et salariés de l'association des Enfants de la lune qui, chaque jour, travaillent pour leur offrir une vie la plus proche possible de celle des autres enfants.
L'aventure ne s'arrête pas là : un clip a été tourné sur cette chanson avec les quatre artistes. Il figurera sur un DVD avec l'intégralité du concert, les émissions 100% Mayotte réalisées sur les Enfants de la lune et le témoignage du Dr Cartault, généticien au CHR de la Réunion qui suit ces enfants depuis des années. Mixé par Deenice et produit par Otentika bénévolement, ce DVD bientôt en vente permettra d'accroitre les gains réalisés lors de la soirée du 10 mai. Des gains qui, soyez-en assurés, seront bien utilisés, car à l'école des enfants de la lune ce ne sont pas les projets qui manquent mais les moyens et les bras pour les réaliser.
"On aimerait bien faire plus de choses comme ça"
Structure unique en France, cette petite école permet depuis janvier 2006 à ces enfants d'être scolarisés comme les autres. Ils y sont 8 élèves, âgés de 5 à 20 ans, sur les 14 malades recensés dans l'île. En trois ans, la petite structure, et de fait le moral des enfants, s'est considérablement amélioré. Des vitres filtrant les UV mais laissant apparaître la lumière du jour pour éclaircir leur lieu de vie. Une salle de classe en plus de leur salle de vie, les deux reliées par un couloir protégé offert par le Rotary club, des cours de judo tous les lundi soir avec d'autres enfants, et déjà les choses vont mieux.
"Nous avons commencé le judo l'an dernier, mais c'est depuis cette année que les cours sont réguliers. C'est l'ADSM qui nous offre la prestation du professeur", explique Zakina Boudache, dynamique directrice de l'école depuis 2 ans. Les cours ont lieu avec les enfants non voyants de l'ADSM dans le dojo de Cavani, qui offre l'avantage de ne laisser passer aucun UV. "Le judo est le seul sport que nous faisons et c'est vraiment sympa de faire des activités avec des enfants différents", s'empressent de dire les enfants de la lune à la première question, "on aimerait bien faire plus de choses comme ça"…
Les autres activités se font dans leur école où ils ont classe le matin avec une institutrice et l'après-midi, selon les jours, dessin, chant, houla hop,… avec Zakina, Naïlati l'assistante maternelle et des intervenants extérieurs. Précision chère à la présidente, Claire Besombes, et à la directrice : leur niveau scolaire est similaire à celui des autres enfants. Leur maladie n'atteint que leur physique, contrairement à ce qu'a affirmé devant les deux femmes choquées un responsable du vice-rectorat, qui classait ces chers petits dans les déficients mentaux…
Un besoin en bénévoles
L'école les accueille de 7h30 à 17h du lundi au vendredi, ainsi que la moitié des vacances scolaires, pendant lesquelles Zakina et Naïlati sont seules à bord. Le reste du temps, malheureusement : "on ne fait rien, on regarde la télé". Mais bientôt, au mois d'octobre, les Enfants de la lune auront droit à de vraies vacances, une semaine en voyage à la Réunion avec leur directrice qui prévoit pour eux l'observation du ciel, la plage, de l'escalade, du trampoline, la visite du volcan… Tout cela bien sur de nuit, le jour servira à dormir.
Les gains du concert et le budget éducatif demandé auprès de la Dass et du conseil général permettent de réaliser ce projet et tous les autres : un voulé nocturne en juillet avec le Lions club, une soirée karaoké avec les enfants de l'ADSM dans un restaurant qui ouvrira spécialement pour eux, une observation de la ponte des tortues fin août et une semaine en camp avec des scouts venus de Métropole, avec activité de nuit et sommeil de jour. Un rythme de vie adopté par Zakina et les trois élèves les plus âgés de l'école, l'an dernier lors d'un séjour en Métropole.
Les gains du concert et du DVD pourraient également permettre d'améliorer les conditions de vie chez eux des enfants de la lune. Car si l'éclairage de l'école se fait par néons anti-UV, ceux de leur maison sont standards et donc mauvais pour eux. "Les crèmes solaires sont prises en charge par la Dass, mais nous pourrions investir dans des éclairages anti-UV et des ventilateurs pour chez eux, car comme tout doit rester fermé la chaleur est terrible", raconte Zakina.
Pour réaliser ces projets, mais aussi apporter "des idées nouvelles et de l'énergie", comme le rappelait la présidente, l'association a besoin de bénévoles et d'adhérents.
Hélène Ferkatadji
Association les enfants de la lune 0269.62.13.38.
Le xeroderma pimentosum
Quelques jours avant le fameux concert, l'association a profité de la présence sur Mayotte du docteur Cartault, pédiatre et chef du service génétique au CHR de la Réunion, qui suit régulièrement les enfants de la lune, pour organiser une conférence sur la maladie, ses causes, ses effets et les traitements envisageables. Cette information était avant tout destinée au personnel médical de l'île, afin qu'ils soient mieux informés sur ces enfants lorsqu'ils ont à les traiter. Résumé.
Le xeroderma pigmentosum est une maladie génétique rare. Aux Etats-Unis et en Europe elle touche entre 1/100.000 et 1/1 million de personnes. Une prévalence considérablement plus élevée à Mayotte, où la maladie présente une mutation unique. Aujourd'hui on recense 14 cas de xeroderma dans l'île, sur des personnes âgées de 2 à 31 ans, soit 1/15.000. Les raisons de cette forte prévalence sont l'insularité et la consanguinité.
On peut être porteur du gène sans être atteint par la maladie. Pour qu'un enfant soit malade, il faut que le père et la mère soient porteurs de ce "mauvais gène". A partir du moment où un couple a un enfant atteint, il y a un risque sur quatre que l'un des prochains enfants le soit aussi.
Le xeroderma pigmentosum peut se déceler dès les premiers mois, par des rougeurs type coups de soleil, qui deviennent des taches foncées et de l'hyperpigmentation sur les zones les plus exposées à la lumière du soleil. La peau devient sèche et s'atrophie.
Cette maladie touche un gène qui empêche la réparation des molécules "cassées" par les UV, et entraine au final le développement de cancers cutanés. Un enfant de la lune a 4.000 fois plus de risque de faire un cancer de la peau. Depuis quelques années, un travail est effectué sur ces enfants à Mayotte pour découvrir quel gène est responsable : il s'agit d'un gène qui signale quand les molécules sont cassées par le soleil pour permettre leur réparation.
D'après le Dr Cartault, il est possible de dépister ceux qui sont porteurs du gène et faire ainsi du conseil génétique auprès des familles. Un diagnostic prénatal est possible à 12 semaines ou à 16 semaines par amniocentèse, ce qui ne veut pas dire IVG obligatoire si l'embryon est atteint, mais la possibilité d'un choix pour les familles qui sauront à quoi s'attendre.
Tous les enfants de la lune de Mayotte ont des atteintes cutanées très nettes avant 4 ans, des atteintes ophtalmologiques avant 2 ans et des cancers de la peau avant 15 ans. Près de la moitié ont une cécité partielle.
Deux solutions sont possibles pour le Dr Cartault : leur donner de l'enzyme XPC, celle qui leur manque, dans la graisse. Il est possible de le faire en laboratoire pour le moment, il y a donc espoir de pouvoir à terme le faire sur ces enfants pour leur éviter le cancer. L'autre solution est une thérapie génique qui consiste à introduire le gène manquant dans leurs cellules.
15/05/2009 – Marcel Séjour, Le peintre autodidacte
{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans la rue Babou Salama de Cavani, derrière un portail bleu ciel qui nous mène dans un couloir extérieur où jouent des enfants, une pancarte "Marcel" joliment peinte nous montre le chemin de l'atelier. Un fouillis organisé, comme on en voit souvent chez les artistes, où trônent des toiles entourées d'ustensiles et de tubes de peinture. Après un petit tour du propriétaire, l'artiste nous accueille torse nu à son bureau, jonché de journaux, de livres philosophiques et d'un bric-à-brac divers. A un moment de sa vie, Marcel Séjour s'était vu écrivain…
Personnage atypique dans l'univers mahorais, Marcel Séjour est installé à Mayotte depuis 1993. Il a commencé à peindre en 1980, quand il vivait en Australie, mais cela ne fait que deux ans qu'il parvient à vivre de son art. "C'est très long quand on ne passe pas par le circuit des galeries", explique ce peintre autodidacte issu d'un milieu ouvrier, que rien ne destinait a priori à une carrière artistique : "Quand j'étais collégien je dessinais beaucoup, mais mon père me disait : tu n'as rien de mieux à faire ?".
Diplômé de l'Ecole de commerce de Nantes, il est parti à Melbourne et sa région pour "être loin de mes parents, surtout de ma mère, pour qu'ils ne puissent plus débarquer chez moi à l'improviste. A l'époque le voyage était gratuit, à condition de rester deux ans sur place. Je me voyais rentrer en jeune cadre dynamique". Finalement, Marcel a pris goût pour sa vie là-bas, où il a été cuisinier pendant une dizaine d'années et a vécu de "bâtons de chaise".
"J'ai appris mon métier par petits bouts"
"La peinture me plaisait plus que l'écriture car elle amène à des angoisses plus supportables", constate cet intellectuel tourmenté qui a sans cesse cherché à donner plus de sens à sa vie au travers de ses activités créatrices. Son premier dessin est un autoportrait au crayon de bois : "A l'époque, je travaillais encore assis", nous confie-t-il. "J'avais un ami qui dessinait très bien et je m'en croyais incapable. Mais avec une gomme, je peux effacer…". Il a réalisé son premier tableau à 32 ans, à partir d'une photo de pigeons. Il a ensuite commencé à passer ses soirées et ses après-midi à peindre et dessiner.
Marcel ne travaille qu'au fusain et à peinture à l'huile, car "l'acrylique et l'aquarelle sèchent trop vite, on ne peut plus rien modifier ensuite". Son travail est avant tout centré sur les personnages et il n'a toujours été que dans la peinture figurative : "Je ne suis pas capable de savoir si c'est bon quand je fais de l'abstrait et ce n'est pas une question qu'un artiste doit se poser". Il a aussi toujours privilégié le figuratif car c'est ce qui plaît aux gens et qu'il a très vite rêvé d'en faire son métier. "J'ai réagi comme un fils d'ouvrier : il faut d'abord faire son boulot correctement, et ne pas "se lâcher" comme disent les profs d'arts plastiques. J'ai appris mon métier par petits bouts".
En 1979, il a passé 14 mois de vacances en Afrique, dont 6 mois au Kenya où il a écrit son premier livre. C'est là qu'est né son goût pour les peaux noires : "Visuellement, la peau noire me plaît". Après 15 années passées en Australie où il finit en plein "bush", à 8 km du premier voisin, à boire du porto, Marcel décide de revenir en Métropole en 1987 où il passe une licence d'anglais et le Capes dans la foulée. Attiré par "les primes faramineuses" proposées aux enseignants, il décide de partir pour Mayotte où il devient professeur d'anglais au collège de Dzoumogné pendant 4 ans.
Vermeer et Rembrandt, ses deux guides
Un cancer du larynx va non seulement le faire arrêter de fumer, mais va aussi lui permettre de prendre des congés maladie et sabbatiques pour parfaire son apprentissage de la peinture. A l'époque, il produisait environ 10 tableaux par an, contre 30 à 50 aujourd'hui. Des scènes de la vie quotidienne, avec son exubérance de couleurs vives et criardes, ou des natures mortes. Ses guides sont Vermeer et Rembrandt, deux célèbres peintres du XVIIe siècle.
Il lui aura fallu plus d'une dizaine d'années pour savoir comment obtenir le meilleur mélange de couleurs : "Les deux choses les plus importantes sont quoi mélanger avec quoi et dans quel ordre le faire", nous révèle l'artiste, "ça change pratiquement à chaque tableau, c'est une affaire d'expérience. Il faut savoir où appuyer, où regarder. Ingres disait qu'il n'y a rien en peinture qui ne puisse s'apprendre en une semaine. Mais il ne faut pas confondre "apprendre" et "maîtriser", car là il faut 10 ou 15 ans".
L'année dernière, Marcel a vendu au CHM et à la mairie de Mamoudzou de grands tableaux de 2,50 mètres de large exposés au public. Il travaille rarement sur commandes : ses clients viennent le voir à son atelier et réservent souvent des tableaux qui ne sont pas finis. Six élèves viennent également une fois par semaine pour apprendre du "maître".
Pour Marcel, "l'art n'est pas toujours un message, c'est d'abord pour faire joli et pour avoir envie de le garder. Quand on se donne la peine de construire quelque chose, l'important c'est la conservation de son travail, car c'est ce qui va faire son œuvre pour la postérité".
Julien Perrot
Marcel Séjour expose avec Conflit jusqu'au 22 mai au Bang'Arts
Le Bang'Arts du service culturel accueille du 11 au 22 mai une exposition de peintures de Marcel Séjour et de sculptures et tressages de Conflit (retrouvez son portrait la semaine prochaine). Aux côtés des 10 panneaux d'une autre exposition qu'il prépare pour la galerie de Jumbo Score à partir du 21 juin, le peintre propose une exposition explicative qui retrace, séquence par séquence, le processus de production d'un tableau, du premier dessin au tableau final, en passant par l'ébauche et la première couche de peinture.
Lundi dernier, le vernissage de l'exposition a connu un franc succès qui prouve la demande du public pour ce genre de manifestation. Autrefois un débarras, le Bang'Arts, seul véritable lieu d'exposition d'œuvres visuelles à Mayotte, est sorti de la tête d'Ali Ben Aboutoihi, le nouveau responsable du département des arts visuels au service culturel depuis janvier, qui a passé 18 années en tant que chargé de l'audiovisuel et du matériel artistique à l'école des Beaux-arts de Marseille. "Il fallait un espace pour que les artistes montrent leur travail. Le service culturel est là pour les aider". Après 20 jours de travaux pour habiller les murs et refaire les plafonds, le Bang'Arts a été inauguré le 6 mars dernier, pour l'ouverture de la première saison du service culturel. La première exposition avait comme thème "Mayotte de 1841 à nos jours" avec des photos de Boina Mohamed, de Johnny Chadouli et des peintures de Papajan et Baba. Et dire que cet espace était censé être démoli…
15/05/2009 – Etats-généraux de l’Outremer
{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uelles unités de transformations mettre en place pour rentabiliser ces productions ? Des unités artisanales ou industrielles ? Quelle stratégie marketing ? Comment rendre les produits compétitifs ? Comment sensibiliser la population à la consommation de produit locaux ? Comment garantir une production toute l'année avec les mêmes garanties qualitatives ? Quels produits peuvent être vendus dans la catégorie haut de gamme ? Voici quelques uns des points essentiels qui ont été soulevés au cours de la matinée.
Dès le départ, il a été convenu qu'à Mayotte l'utilisation d'unités de transformations à échelle industrielle ne serait pas rentable compte tenu de la production locale beaucoup trop faible. Ainsi, l'usage d'ateliers de type artisanal semble la solution la plus adaptée. D'autant plus que pour les produits locaux, seule une labellisation sur la qualité (Agriculture biologique) pourrait permettre de faire face à la concurrence des produits importés, beaucoup moins chers.
De par leurs coûts de production, les produits locaux ne peuvent rivaliser avec les produits importés. Pour beaucoup, il faudrait créer une niche avec des produits haut de gamme pouvant rehausser l'image de l'île et donner une forte identité au produit. Un marketing basé sur la qualité ou la production "bio" par exemple, et qui serait le tremplin vers l'exportation.
Un exemple a été pris avec le poulet : sur 8.000 tonnes de viande de volaille consommées par an, ¾ sont des ailes de poulet et la production locale représente… 1% de la consommation. Seule la vente de poulets entiers, en catégorie produits frais, pourrait permettre de créer une niche et justifier un prix moyen plus cher. Mais la question des normes qualitatives pose aussi problème.
Viser le haut de gamme avec un label bio
Un autre exemple a été présenté avec la vanille. Le producteur Abdourahamane Ahmada explique comment le cours de la vanille était monté jusqu'à atteindre les 600 euros le kilo en 2003. Cela a attiré de nouveaux pays dans cette filière. Aujourd'hui le marché est saturé avec une production mondiale de 4.000 tonnes, pour une consommation de seulement 1.500 tonnes.
La qualité de la vanille mahoraise est toutefois reconnue à l'extérieur. Dans les foires agricoles de nombreux prix lui sont décernés chaque année. Mais les producteurs rencontrent des difficultés pour surfer sur cette reconnaissance et la production ne suit pas, aussi bien sur un point de vue quantitatif que qualitatif. Seuls huit producteurs-transformateurs de vanille sur une centaine sont agréés par la Chambre d'agriculture.
Production, marketing, distribution, à Mayotte il devient clair que les agriculteurs ne peuvent pas tout gérer. Quelle que soit la filière, le commerce n'est pas organisé et l'absence de lieux de rencontres entre les producteurs et les consommateurs, l'absence de véritables marchés locaux ou territoriaux, nuit vraiment à l'écoulement des produits frais, pourtant de plus en plus demandés par une population jeune et en forte croissance.
Autre point soulevé, pour valoriser le label : il faudrait un packaging et une stratégie de vente. Mais la certification label bio est trop coûteuse pour un producteur seul (essence d'ylang comme vanille) et cela ne peut être engagé que par les services du conseil général, comme cela avait été fait en 1993-1994 pour la vanille bio avec le label Ecocert. Cela avait été une véritable réussite, s'appuyant sur les locaux et le matériel de la coopérative de vanille flambant neuf et enviée par tous les pays de la zone, permettant de vendre beaucoup plus cher. Mais à force d'attendre, de traîner, de ne pas prendre de décision, Mayotte produit une tonne de vanille par an… contre vingt il y a une dizaine d'années.
Attirer les clients vers les productions locales
Beaucoup reconnaissent la nécessité d'implanter le produit sur le marché local (grande distribution, restaurateurs…), avant de pouvoir s'exporter et pouvoir viser une clientèle haut de gamme à l'exportation (restaurateurs, grands pâtissiers, hôtels).
Au niveau local, l'afflux touristique n'est pas assez important pour écouler la production. Les ventes se font seulement sur des périodes bien précises correspondant aux départs des fonctionnaires métropolitains. Les producteurs souhaiteraient pouvoir aller vendre leur produit au comité du tourisme… mais leur demande est toujours en attente.
Quelques pistes et solutions ont été envisagées à la fin de la réunion. Il convient de maitriser la qualité sur le long terme, ainsi que la production, de manière à pouvoir fournir la clientèle de manière régulière et créer une relation de confiance. Il convient aussi de scinder le travail de production, de vente et de distribution. Les acteurs présents lors de cette réunion ont émis l'idée de trouver une politique marketing basée sur le label haut de gamme, de produits locaux frais ou bio, afin d'en faire un produit à très forte identité.
Il faudrait aussi organiser des animations régulières, une mise en valeur plus sérieuse et au moins une semaine des produits locaux dans les grandes surfaces, et cela en même temps que la semaine du goût où il y a une sensibilisation des jeunes à la consommation de produits frais.
Il devient par ailleurs urgent de coordonner toutes les actions menées pour valoriser la production locale, d'où l'importance de trouver un organisme qui chapeaute tout cela. Des actions ponctuelles peuvent aussi avoir un impact fort, comme l'organisation de foires avant les grands départs en vacances et dans les périodes où il y a une véritable demande.
Il est envisagé de petites structures de transformation, accessibles à chaque producteur, plutôt qu'une coopérative dont l'échec pourrait mettre en difficulté toute une filière, comme plusieurs exemples émaillent l'histoire de ces dernières années avec la vanille, le café, le poulet, les œufs, les fruits et légumes…
Enfin, il a été insisté sur la nécessité de savoir tenir compte de l'offre et de la demande sur les productions existantes. Au final, pas grand chose de concret n'est vraiment sorti de cette réunion, mais des idées à saisir par des autorités compétentes et/ou motivées. La synthèse de tous les travaux réalisés dans cet atelier a été faite mercredi après-midi.
HT
15/05/2009 – Nouvelles Technologies
{xtypo_dropcap}"C{/xtypo_dropcap}e sont les hommes de l'ombre". C'est en ces termes que le vice-recteur présente l'équipe du Cati, le centre administratif de traitement de l'information, qui travaille depuis des mois à la conception de ce data center, équipement à l'égal de ce qui se fait de mieux en Métropole. Ce chantier est parti du constat fait il y a trois ans par le responsable du Cati, Laurent le Prieur, sur le fait que le vice-rectorat n'avait aucune sauvegarde de ses données, qui concernent quelques 5.000 salariés et 73.000 élèves.
En 30 mois, 320.000€ sont investis pour concevoir ces deux locaux équipés des hautes technologies. "A Mayotte on ne trouve ce genre de choses que chez les opérateurs télécom", précise M. le Prieur. Au total, les 21 techniciens et ingénieurs du Cati assurent la gestion de 65 serveurs virtuels fonctionnant sur 3 serveurs physiques (16 processeurs et 32 Gigaoctets de Ram) et 2 réseaux de stockage de 1,5 et 3 Téraoctets. Par ce procédé, dit de "virtualisation", la consommation d’énergie de ce data center a été réduite par 5, en faisant "le centre informatique le plus écolo", aux dires de Laurent le Prieur.
Concrètement, ce centre gère toutes les données du vice-rectorat, à savoir celles de chaque établissement scolaire : gestion du fichier élèves, des absences, des bourses, des examens-concours, finances, B2I…; celles des services du vice-rectorat : ressources humaines, finances, paye, examens-concours, bourses…; et celles des enseignants : gestion de carrière, mutation, messagerie, ressources pédagogiques mises à disposition dans les différentes matières.
Du haut débit à 2 Méga et 3.500 ordinateurs
L’équipe informatique opère également le service d’hébergement web, le fonctionnement de la messagerie (5.000 boites aux lettres) ou de la téléphonie (130 téléphones IP déployés en mai 2008). Elle assure également la fonction de trésorier général par le calcul des payes, l'impression des bulletins de salaires et l'établissement des virements bancaires pour ses 5.000 employés.
En parallèle à cet investissement central, un investissement lourd permet aujourd'hui à tous les établissements scolaires de l'île de bénéficier d'un véritable réseau informatique et de l'internet haut débit. Depuis janvier 2008, les réseaux des établissements ont été réhabilités complètement; il ne reste que quatre collèges à traiter. Le parc informatique a été considérablement augmenté de 2.100 ordinateurs, pour un montant de 1,3 M€, passant à environ 3.500 ordinateurs répartis dans les collèges et lycées, ce qui représente une machine pour 8 élèves. Encore une fois, la problématique environnementale a été prise en compte : une partie de ces machines sont des "clients légers", qui chauffent et consomment dix fois moins qu'un ordinateur classique.
Réseau informatique donc réseau internet, et pas des moindres, tous les établissements scolaires ont maintenant du haut débit à hauteur de 2 Mbits. Le vice-rectorat possède sa propre parabole, installée sous la fenêtre du bureau du vice-recteur, et est relié via des antennes Wimax aux établissements. "Il ne manque plus que l'arrivée du câble sous-marin haut débit", rêve M. le Prieur, "une fois le vice-rectorat raccordé, tous les établissements en profiterons".
Le B2I pour tous
Fin 2006, lorsque le vice-rectorat démarre son projet haut débit, les offres disponibles ne concernent que Mamoudzou et Petite Terre. L'opérateur Guetali acceptera finalement de se lancer dans le déploiement sur toute l'île, afin que tous les élèves aient droit aux mêmes conditions de travail. A l'exception du collège de Kani-Kéli qui connaît quelques difficultés, tous les établissements ainsi que les bureaux de circonscriptions primaires sont aujourd'hui raccordés, après un investissement de 2 M€.
"Nos élèves et nos personnels représentent 40% de la population de l'île", tient à rappeler le vice-recteur, "40% de la population qui ont à disposition un réseau informatique et du haut débit." Côté pédagogique, chaque élève possède désormais un compte sur le réseau qui contient ses ressources numériques dans chaque discipline.
Ces installations permettent surtout à tous les élèves de passer le B2I, "brevet informatique et internet", une attestation désormais délivrée aux élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées, qui sanctionne leur capacité à utiliser les outils informatiques et internet, mais aussi à évaluer des compétences documentaires et éthiques. Depuis 2008, ce brevet est obligatoire pour l'obtention du brevet des collèges, il le sera pour le bac en 2010.
Hélène Ferkatadji

La virtualisation
En informatique, on appelle virtualisation l'ensemble des techniques matérielles et/ou logicielles qui permettent de faire fonctionner sur une seule machine plusieurs systèmes d'exploitation et/ou plusieurs applications, séparément les uns des autres, comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes. Ces techniques permettent de mutualiser des processeurs toujours plus puissants et de la mémoire de capacité toujours plus grande, afin d’optimiser et de rationnaliser le matériel, l’encombrement, la consommation d’électricité et la climatisation.
UNE Mayotte Hebdo N°428 – Vendredi 15 mai 2009
Mairies, Conseil Général …
Des milliers d'agents à former (Dossier 4 pages)
> Etats Généraux : Un plan Marshall pour l'agriculture
> Enfants de la lune : Un fort besoin de bénévoles
> Peinture : Marcel, peintre autodidacte
> Mayotte ECO : Le port menacé de blocage
> Tounda : Tiken Jah Fakoly ce vendredi
15/05/09 – Les Mahorais d’Ile de France en fête à Bobigny
Les tarifs sont les suivants : journée+soirée à 20 €, journée à 10 € et soirée à 15 €. Une possibilité de se restaurer est offerte au prix de 120 € la table de 4 personnes. Les places étant limitées pour le repas, il est conseillé de faire une réservation sur le site www.soma-maory.com. Pour plus d’infos, appeler au 06 64 78 44 52 ou 06 69 41 51 83. La soirée sera animée par le groupe Bandari Salama de Tsingoni et DJ Maha.
15/05/09 – Le préfet en visite mardi à Passamaïnty
15/05/09 – Fonction publique : la CFE-CGC toujours mobilisée
Soulaïmana Noussoura, le président de l'union départementale de la CFE-CGC, a par ailleurs confirmé la venue à Mayotte du 17 au 21 juin de Charles Bonissol, président des fonctions publiques CGC (en charge des 3 fonctions publiques à la CFE-CGC), qui rencontrera notamment le président du CG, le maire de Mamoudzou et le préfet.
Au sujet de l'accord du 8 avril qui prévoit l’intégration de tous les agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales d’ici le 31 décembre 2010, le syndicat se félicite de l'avoir signé car il "donne à ces nouveaux futurs intégrés dans les fonctions publiques nationales, le droit de prétendre aux mêmes droits. Voilà pourquoi nous avons signé ce protocole d’accord. Nous savons que du travail reste à faire et nous comptons sur votre soutien et votre participation pour avancer dans cette dynamique pour la reconnaissance de l’ancienneté, la retraite, la protection sociale…", a souligné M. Noussoura.
Concernant la participation du syndicat aux ateliers des Etats-généraux de l’Outremer prévus d'ici le mois de juin, le président a précisé que "la négociation se faisant par pallier, nous considérons que le pallier le plus urgent est la fonction publique, c'est-à-dire les intégrations des agents de la fonction publique de Mayotte dans les fonctions publiques nationales".
Le syndicat continue de revendiquer l’indemnisation des déplacements professionnels, l’extension du chèque-déjeuner et l’alignement progressif des prestations sociales, "l’urgence étant à l’alignement dans les conditions et le montant de l’allocation de rentrée scolaire et à l’accès au logement social pour les familles nombreuses".
Le syndicat souhaite également la concrétisation du rôle de l’Observatoire des prix et des revenus, la réalisation du débat sur la retraite à Mayotte dès 2009 ou l'évolution du droit de travail, avec l'application des conventions collectives, du droit syndical ou le passage aux 35h.
Enfin, M. Noussoura envisage de se rendre en Métropole du 25 mai au 2 juin pour assister à un certain nombre de réunions, notamment le rendez-vous CNFPT à Nancy le 29 mai où il prévoit de rencontrer le ministre du Travail Brice Hortefeux et le secrétaire d’Etat à la Fonction publique.
14/05/09 – Les Etats-Généraux ne sont pas inutiles
La fédération des partis progressistes de Mayotte a organisé hier une conférence de presse hier après-midi pour établir le bilan de sa sortie à la Réunion, se prononcer sur les Etats Généraux de l'Outremer et donner son avis sur le comité de suivi de la départementalisation. Pour le séminaire de l'Etang-Salé, Ibrahim Bacar, président de la nouvelle fédération a estimé que le voyage a été profitable. "Nous sommes revenus avec des propositions réelles et plus armés pour affronter le défi de l'égalité sociale et du développement de Mayotte." L'objectif de cette sortie était de comprendre le fonctionnement d'un département et d'une région, en vue des prochaines élections de l'assemblée unique prévues en 2011. En ce qui concerne les Etats Généraux, Bacar Ali Boto s'est montré satisfait d'avoir finalement pu être inclus dans les ateliers par le préfet. "Au début, nous n'y étions pas invités et nous avons écrit au préfet pour lui dire qu'ayant contribué fortement au résultat de la consultation du 29 mars, nous voulions participer puisque cela est ouvert à tous les Mahorais. On le remercie de nous avoir inclus à tous les ateliers."
Le président de l'Alliance considère que ces Etats-Généraux sont une formidable école de la démocratie où les Mahorais peuvent s'exprimer. "Au départ, cela a été organisé pour les DOM, Mayotte n'était pas incluse. Après la consultation, le Gouvernement nous a intégrés et je considère que c'est une preuve qu'il veut faire avancer les choses. Le débat est ouvert et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que tout est joué d'avance. Au contraire, s'ils ont été organisés, c'était pour calmer les choses suite aux grèves de Guadeloupe et Martinique, cela veut dire que rien est fait encore" soutient Bacar Ali Boto. En revanche, l'opinion de la fédération sur le Comité de suivi de la départementalisation est beaucoup plus critique. Saïd Ahamadi "Raos", porte-parole des partis progressistes, a affirmé que celui-ci s'était constitué sans aucune base légale et qu'il excluait les partis progressistes. "Pendant la campagne pour le changement de statut, le Modem FA et le Néma se sont mis en retrait ou ont fait cavalier seul. Comment se fait-il qu'aujourd'hui, ils fassent parti d'un comité de suivi de la départementalisation ? Le président Douchina en faisant cela a brisé le serment fait lors des meetings pour le oui et qui consistait à dire que les partis politiques devaient mettre de côté leurs divergences, quand il s'agit de l'intérêt supérieur de Mayotte et des Mahorais."
Il donne pour preuve le silence du président du CG à l'issue de la rencontre ministérielle à Paris avec Michèle Alliot-Marie et Yves Jégo. Les avis divergents venus des différentes personnalités ayant effectué le déplacement le laisse dubitatif quant à l'objet de cette mission. "Que s'est-il passé à Paris ? Douchina est silencieux, en plus, il a fait un détour par Madagascar avant de revenir, le Néma s'est engouffré dans la brèche pour dire qu'on leur a tapé sur les doigts. C'est un fiasco, faisant passer les Mahorais pour des gens sous tutelle, sans projet, ce qui a irrité la ministre de l'Outremer. Elle a renvoyé les élus à leurs copies. Y-a-t-il un pilote dans l'avion de la départementalisation ? Nous travaillons pour être opérationnel pour 2011 pendant que les autres s'amusent" conclut Raos.