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17/07/2009 – Société : Victimes du « qu’en dira-t-on ? »

 

{xtypo_drop}C’{/xtypo_dropcap}est le grand jour pour Raïna. Aujourd’hui elle épouse Idriss, son petit ami depuis le lycée. Le seul problème, c’est que ni Raïna ni Idriss ne seront présents à leur mafounguidzo, la cérémonie du mariage. Comme le font de plus en plus de jeunes qui poursuivent leurs études en France, ils ont accepté d’officialiser leur union par procuration, en attendant de venir faire le grand mariage dans deux ans. Une tendance qui s’accentue à mesure que les jeunes Mahorais prolongent leurs études supérieures.

Actuellement en stage obligatoire pour la validation de son année, Raïna n’a pas pu se déplacer pour la cérémonie : "ce n’est qu’une formalité pour nous permettre de vivre ensemble, de toute façon je serais présente pour les festivités". Quant à Idriss, il est en voyage linguistique.

Ce que ce jeune couple ne nous dit qu’à demi-mot, c’est que ce sont les familles qui ont décidé du timing de leur union. Une pratique courante à une époque où des études supérieures de plus en plus longues, notamment chez les filles, incitent certaines familles à faire fi du parcours professionnel de ces dernières pour les marier avant qu’elles ne se "perdent"; comprenez, qu’elles aient des relations sexuelles avant le mariage. C’est ce que nous explique la jeune femme.

"Ca fait longtemps qu’on est ensemble. Il y a quelques mois, nos parents nous ont expliqué qu’il fallait nous marier afin de pouvoir vivre ensemble en France. C’est pour éviter les racontars, les "qu’en dira-t-on ?", une malédiction qui semble poursuivre les jeunes Mahorais au-delà des mers.

 

"Pendant longtemps les jeunes filles ont été cantonnées aux cuisines, devant les séries brésiliennes…"

 

Étudiante en management international, à 23 ans, Raïna a pourtant une idée bien précise de sa carrière. "J’aimerais aller jusqu’au master, Je voudrais ensuite pouvoir travailler quelques années à l’étranger avant de revenir en France ou à Mayotte." Un parcours qui ne s’accorde que très peu avec son nouveau statut d’épouse. "C’est vrai qu’il faudra qu’on essaie de trouver un terrain d’entente. Je ne m’inquiète pas de la réaction de mon mari. Je sais qu’il me soutiendra. Mais c’est surtout celle de sa famille qui posera problème. A Mayotte une épouse doit faire passer son mari avant tout le reste."

En effet, comment expliquer à ces familles qui se sont saignées pour payer une dot conséquente et des bijoux d’une valeur de plusieurs milliers d’euros, que la jeune mariée désire d’abord voir le monde et se construire une carrière avant de rentrer pour s'occuper de son époux.

"Les gens ne comprennent pas notre besoin de découvrir autre chose. Pendant longtemps les jeunes filles ont été cantonnées aux cuisines, devant les séries brésiliennes… Il est normal, une fois en France, qu’on désire s’accorder un peu de temps avant de retourner servir nos maris"… "et leurs familles", ajoute Idaya, son amie mahoraise.

Ces deux jeunes femmes sont le reflet de la révolution lente et silencieuse que sont en train de mener les Mahoraises. La route vers l’émancipation. Un combat qui a commencé avec les générations précédentes. Pendant longtemps, les femmes mahoraises ont été privées d’instruction, l'école étant considéré comme un lieu de débauche. C'est ce que nous explique cette "mama".

 

"Il faut que tu te maries. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour tes parents"

 

"Avant, les parents ne voulaient pas scolariser leurs enfants, ils avaient peur qu’ils oublient leur culture et ne deviennent des wazungu. Pour les filles c’était encore plus restrictif, pour eux, nous envoyer à l’école équivalait à nous débaucher." Celles qui étaient scolarisées allaient rarement au-delà du CM2. A peine adolescentes, pour elles, le moment était venu d’être mariées. L’âge moyen du mariage pour les femmes était alors de 15 ans. Une donne qui explique en grande partie le faible niveau scolaire des femmes des générations précédentes.

Avec le recul de l’âge légal du mariage et le processus de scolarisation obligatoire, les femmes ont su progressivement relever leur niveau scolaire. Mais les pressions sur le mariage perdurent, contrecarrant souvent des projets professionnels. Ce fut le cas pour Layla. Elle nous raconte comment, après avoir eu son bac en 2003, sa famille l'a poussée à se marier. Un an après, mère d'une petite fille, elle a essayé de reprendre ses études, en vain.

"Pour ma famille, le bac c’était l’essentiel. Quand ils m'ont dit qu'il était temps de me marier, j'ai accepté pour être libre de mes mouvements, mais je suis tombée enceinte. Comme beaucoup de jeunes mahoraises, j’avais peur de prendre la pilule. On dit que ça rend stérile lorsqu’on n’a jamais eu d’enfant. Lorsque ma fille a eu un an, je me suis inscrite dans une école d'infirmière."

Mais l'éloignement fut difficile à supporter pour cette mère de famille. "Mon mari ne s’en sortait pas avec notre fille, et ma famille me manquait trop. Alors j’ai abandonné mes études pour venir m’occuper d’eux."

Amina nous explique aussi comment ces pressions familiales l'ont poussée à se marier plus tôt qu’elle ne le voulait. "On n’était pas vraiment prêts, mais pour la famille il fallait que ca se fasse. Les pressions se faisaient régulièrement sous forme de réflexions… Il faut que tu te maries, me disaient-ils. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour tes parents… Ta mère a une dette à payer envers la société, elle doit marier sa fille pour pouvoir à son tour inviter ses amies… Fais-le pour voir sa bénédiction, en remerciement pour tout ce qu’elle a fait pour toi…"

Lorsqu'ils n'arrivaient pas à toucher sa fibre filiale, ils essayaient de lui faire peur. "Tu te fais vieille, bientôt on ne voudra plus de toi. J’avais 25 ans à cette époque. Un jour, mon père est allé voir mon copain pour lui dire de régulariser les choses ou alors de me quitter, j’étais hors de moi quand je l’ai su. Je pense que beaucoup de couples doivent se séparer à cause de ces pressions. Nous l'avons finalement fait pour faire plaisir à nos familles. Mais comme nous n’étions pas vraiment prêts à vivre ensemble, nous nous sommes séparés quelques mois plus tard." Et si pour certaines le mariage est un moyen d’arrêter le harcèlement moral, pour d’autres il constitue la seule alternative pour acquérir le statut d’adulte.

 

Le mariage, une voie vers l’émancipation féminine

 

En effet, dans la société mahoraise, une femme n’est vraiment considérée comme majeure qu’après son mariage. C’est le moment où elle quitte la tutelle de ses parents pour rentrer sous celle de son mari. Mais avec plus de marge de manœuvre. Une expérience vécue par Imane*. Après plusieurs années d’études en France, où elle a brillamment réussi son école de commerce, la jeune fille a ressenti le besoin de rentrer, laissant derrière elle son petit ami de longue date.

"Je voulais apporter ma contribution au développement de l'île." A son arrivée, elle trouve rapidement un poste à responsabilité et acquiert une aisance financière. Mais après plusieurs années d’indépendance, difficile à 28 ans de retourner dans le giron familial. La promiscuité sociale des frères et sœurs, des cousins, des oncles et tantes, et de leur entourage, les pressions pour prendre un époux… La jeune femme ressent rapidement le besoin de se trouver un logement. Chose impossible pour une célibataire. "Je voulais habiter seule, mais je me suis retenue pour ma mère. Parce que je ne voulais pas que les gens disent du mal de nous."

Un an après, profitant du passage de son petit ami sur l’île, elle décide de sauter le pas. "S’il n’était pas venu, on ne l’aurait pas fait. C’était en quelque sorte une manière de m’émanciper." Aujourd’hui Imane est libre de mener sa vie comme elle l’entend. Mais après deux ans de mariage, elle vit toujours éloignée de son mari qui, tout comme elle, occupe un poste important, mais en Métropole.

Selon un rapport commandé par le Sénat, en 2001, 70% des demandeurs emplois mahorais étaient des femmes. Une tendance qui se maintient alors que les statistiques révèlent chaque année la domination des filles dans la réussite scolaire.

 

Halda Toihiridini

17/07/2009 – Mammifères marins

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} court terme, différentes études ont par exemple mis en évidence des changements comportementaux, des modifications de structures des groupes ou encore une augmentation de la fréquence de vocalisations entre les animaux avec l’approche des embarcations, leur nombre ou encore le niveau sonore généré par les moteurs.

Si l’activité de whale-watching reste peu fréquente, limitée dans le temps et peu intrusive, ses impacts resteront de courts termes et seront tolérés par la population impactée. A l’inverse, si les évènements perturbateurs sont fréquents et intensifs, ils peuvent entraîner à moyen terme une diminution du succès reproducteur ou du succès d’alimentation ou encore une augmentation des dépenses énergétiques.

Enfin, à long terme, si la pression de whale-watching a franchi le seuil tolérable par les populations impactées, leur abondance peut diminuer, comme cela a été le cas pour les grands dauphins de Shark bay en Australie ou de certains fjords de Nouvelle Zélande.

A Mayotte, les espèces ciblées sont en particulier les baleines à bosses pendant leur période de présence dans les eaux de Mayotte (juillet à novembre) et, toute l’année, les dauphins : dauphin à long bec, tacheté, grand dauphin et péponocéphale. Afin de minimiser l’impact de cette activité sur les mammifères marins du lagon et d’assurer sa durabilité, les professionnels de l’activité et les différentes institutions locales ont collaboré à la mise en place d’une réglementation (arrêté préfectoral n°60/Daf du 28 juillet 2004).

 

Couper les moteurs à 100m des baleines

 

A partir de 300m de distance des animaux, la vitesse autorisée maximale est de 5 nœuds et l’approche doit se faire parallèlement et en retrait de leur trajectoire. En deçà de 30m pour les dauphins, et de 100m pour les baleines et toute autre espèce, l’embarcation se trouve dans une zone dite d’observation rapprochée où les moteurs doivent être coupés.

Dans cette zone, deux embarcations au maximum sont autorisées à être présentes simultanément, à condition qu’elles soient positionnées du même côté du groupe observé. Si plus de deux embarcations sont présentes, les autres bateaux doivent rester à une distance supérieure à 100m où chacun attend son tour dans l’ordre d’arrivée.

La durée d’observation dans cette zone "rapprochée" est alors limitée à 30 minutes par embarcation. Toute tentative d’approche doit être abandonnée si un ou plusieurs individus présentent des signes de nervosité, d’agressivité ou des changements brutaux de comportement.

Dans le cas d’une mise à l’eau avec les animaux, les nageurs, au nombre de 8 maximum, doivent être regroupés et évoluer dans le même sens. La mise à l’eau ne peut pas durer plus de 15 minutes et il est interdit de toucher les animaux. Les véhicules nautiques à moteur ne sont pas autorisés à effectuer des approches de mammifères marins. Les survols aériens sont autorisés au-dessus de 150 m d’altitude.

 

Claire Pusineri,

Cellule technique océan Indien de l'ONCFS

 


 

Projections gratuites avec Sea Blue Safari et Mégaptera tous les vendredis à 18h30 : grand diaporama, films sur les baleines, les dugongs, l’environnement marin… à l’éco centre de Sea Blue Safari, 2 rue Mahabou à Mamoudzou. Les objectifs : faire découvrir les "habitants" du lagon, sensibiliser chacun à l’univers marin, mais aussi créer des échanges entre professionnels et amoureux de la nature ! Renseignements : 0639.69.13.87.

17/07/2009 – Evénement : Concerts de SINGUILA à Mayotte

A l'occasion des tournois internationaux de Diégo, ARTS MAHORE et l'AS PPP Basket organisent 3 shows avec l'artiste de renommée

SINGUILA

Première partie: Bohouss

Il arrive à Mayotte le 29 juillet 2009 et jouera :

  • Le vendredi 31 juillet 2009 à partir de 20h00 à la médiathèque PASSAMAINTY
  • Le vendredi 31 juillet à partir de 00h00 au Mahaba Club
  • Le samedi 1er août 2009 à partir de 20h00 à la MJC de TSARARANO

Prévente des billets sur le net : www.arts-maore.fr à 8 €

Prévente disponible au 0269 60 03 82 : 10 €

Sur place: 12 €

500 tickets à 6 € pour les moins de 10 ans obligatoirement accompagné d'un adulte

 

Pour tous renseignements :

Tel: 0269 60 03 82 / Fax: 0269 60 03 83 / GSM: 0639 24 07 61

10/07/2009 – Ce que j’en pense

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es bonnes nouvelles, encourageantes, font plaisir. On les retrouve dans ce "numéro spécial vacances" de "Mayotte hebdo avec plein d'autres. Mayotte peut être ambitieuse. Il faut faire taire ces mauvaises langues, ces jaloux qui ne font que nous freiner, et progresser, valoriser les belles et bonnes initiatives. Encourager ceux qui (se) bougent, travaillent et font avancer Mayotte.

Mayotte hebdo est encore là. Quand on lit, quand on entend, quand on voit autour de nous, dans le monde, les journaux qui ferment, la crise et tout ce qui s'ensuit, on est inquiet. Mais nous sommes toujours là, et toute l'équipe vous a concocté ce numéro "spécial vacances" avec de l'actualité bien sûr, mais aussi des portraits, des sujets plus légers, une jolie promenade à travers M'tzamboro, une rencontre entre deux personnalités à l'occasion du Petit déjeuner de Mayotte hebdo, un rendez-vous du journal dans lequel on prend le temps de se discuter, d'argumenter. Ce numéro spécial, comme chaque année depuis 9 ans, est plus épais, plus consistant encore que le reste de l'année, mais reste au même prix de 2 euros.

En plus de ce travail, l'équipe a aussi réalisé, ces dernières semaines, un magazine. Une partie économique avec un thème, un dossier principal pour essayer d'en faire le tour. Puis une partie culture, loisirs, découvertes, pour profiter de Mayotte et de sa région, s'y sentir bien, pour aller à la rencontre de l'autre, pour donner une belle image de Mayotte. C'est Horizon Austral. Il sera en kiosque dans les prochains jours. Je vous invite à l'acheter…

Après tout ce travail, après une année (scolaire) intense en évènements avec notamment le 29 mars, malgré la crise, nous sommes toujours là mais épuisés, alors comme chaque année le journal va fermer ses portes pour 3 semaines, à peine 21 jours, pour reprendre des forces.

Tous ces journaux, ce magazine, nous les faisons pour vous, avec vous et nous continuons à les améliorer, les étoffer, comme récemment avec Mayotte hebdo sport. Ils peuvent voir le jour grâce à vous, votre soutien, vos critiques, mais aussi grâce aux annonceurs, aux entreprises et administrations qui se servent de ces pages pour vous présenter leurs services, leurs produits, leurs informations.

Votre journal est toujours là, et on espère encore longtemps, pour vous donner de bonnes nouvelles. Bonnes vacances pour ceux qui en prennent, bon courage pour tous les autres et rendez-vous pour le prochain Mayotte hebdo dans les kiosques le vendredi 14 août.

 

Laurent Canavate

UNE Mayotte Hebdo N°437 – Vendredi 17 juillet 2009

UNE Mayotte Hebdo N°437 - Vendredi 17 juillet 2009Lieu-dit

M'tzamboro la septentrionale

> Petits déjeuner de Mayotte Hebdo : Thomas Michaud & Saïd Omar Oili
> François Fillon : 6M€ supplémentaires pour le plan de relance
> Mayotte ECO : Mayotte, poisson pilote de l'aquaculture ultramarine
> Tounda : Concerts, festivals, tout le programme

 

 

 

16/07/09 – CG : statu quo sur le dossier des transports scolaires

La "bombinette du transport scolaire", comme l'appellent quelques agents du Conseil général, est loin d'être désamorcée. Ressorti du placard dans lequel les conseillers généraux l'avaient précieusement enfermé en janvier dernier, après la contestation musclée des transporteurs, le dossier n'a pas pour autant avancé. En tout cas pas assez pour trancher. Ainsi, le rapport nº 2009 – 71, présenté au vote des conseillers généraux ce mercredi en session plénière, préconisait de reconduire la délégation de service public qui régit les transports scolaires mahorais depuis 1995, pour une durée de 6 mois afin, selon M. Douchina, "d'avoir le temps de traiter ce problème délicat". Pour l'opposition, la proposition d'un énième avenant (le 6ème depuis 2001) pour reconduire la DSP est inacceptable. Ses membres estiment en effet que 6 mois de réflexion et un voyage d'information à la Réunion suffisaient pour proposer un rapport, quitte à froisser certaines susceptibilités. Pour Saïd Omar Oïli, conseiller général de Dzaoudzi, elle est même illégale : "l'article L 1411-1 du code des collectivités interdit le prolongement de plus d'un an d'une délégation de service public. Nous sommes aujourd'hui à 11 mois. Si nous votons ce rapport, nous versons dans l'illégalité, et je serais obligé de saisir le contrôle préfectoral", a-t-il menacé.

En face, le président Douchina n'en démord pas : "Nous avons une ligne de dialogue qui ne s'est reconstituée que très tard. Depuis, nous nous mettons toutes les semaines à la table des négociations avec les transporteurs. Et nous voulons profiter de cette opportunité pour mettre en place, en parallèle, le transport interurbain à Mamoudzou. Le préfet accepte le principe d'un avenant. Il sait que nous voulons aboutir à une solution qui satisfasse chacune des parties. Vous avez le droit d'user de votre possibilité de saisine, comme j'ai le devoir d'assurer le transport scolaire aux élèves pour la rentrée". Hadadi Andjilani, président de la commission des finances, soutient son président, et propose un amendement fixant la prolongation de la DSPla Réunion ?", demande M. Oïli. "Le dossier ne date pas d'hier. Déjà en 2008 on s'était donnés 6 mois pour proposer quelque chose, dit M. Mari, conseiller général de Bandrélé. En janvier, nous avons soumis l'idée de lots, puis nous avons abandonné devant le blocage de l'île. Nous avions tout le temps de travailler sur ce dossier". pour une période d'un an, jusqu'en juin 2010, là aussi pour "avoir le temps de travailler en profondeur sur le dossier, et assurer les transports à la rentrée". Certains élus de l'hémicycle s'indignent : "Où sont les conclusions de la délégation qui est partie à

M. Douchina ne se laisse pas perturber par les attaques et reprend, pédagogue : "L'idée de DSP a été abandonnée, car elle suppose une participation financière de 30% des usagers sur l'exercice. Nous ne pouvons imposer cela aux familles. En revanche, c'est la solution que nous privilégions pour le transport interurbain. Mais nous avons besoin de temps. Il ne faut pas casser cette dynamique, et se donner un an, quitte à écourter délai si nous sommes prêts avant. Pourquoi : afin d'aiguiller les petits artisans d'abord sur la démarche du CG et ensuite pour les préparer à répondre aux candidatures de marchés à procédures adaptées". C'est alors que les élus de la majorité, d'habitude à l'unisson derrière leur chef de file, se mettent à faire des leurs. M. Chanfi ne veut plus "reculer pour mieux tomber." M. Ousseni, conseiller général de Bouéni, n'est "pas d'accord avec ce que la majorité propose" et veut des "garanties de survie pour les petits artisans". C'est la débâcle. Le président le sent et s'empresse d'annoncer la mise aux voix : "Reconnaissez les vôtres, M. le président", ironise même Zaïdou Tavanday, devant tant de division. Les amendements ont été rejetés, et le texte initial adopté d'une courte majorité.

16/07/09 – Pas de Mahorais au concours Talent national

Le 30 juin dernier, le comité d'experts du concours national Talent s'est réuni afin de sélectionner les 50 finalistes qui seront auditionnés lors des jurys nationaux le 8 septembre prochain. Après deux succès consécutifs du concours Talents mahorais à l'échelle nationale, et malgré la grande qualité des dossiers, Mayotte ne sera pas représentée à Paris. "La 3ème édition mahoraise est malgré tout une grande réussite locale, tant par la mobilisation des partenaires (19 institutions et associations de l'entrepreneuriat), que par la participation des candidats (48 dossiers dont 27 auditionnés et 11 primés)", estime la Boutique de Gestion, organisatrice du concours, qui souligne que l'investissement financier des partenaires a permis de doter chaque lauréat régional, pour un montant total de 30.500€.

16/07/09 – Pierre Baubet, chevalier de la Légion d’honneur

Par décret du Président de la République du 13 juillet 2009, Pierre Baubet a été nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur. Arrivé en 1982 à Mayotte en tant que VAT formateur à l'ex-CFA, il a rapidement pris en main la Coopérative des pêcheurs de Mayotte (Copemay), qu'il dirige depuis 25 ans, toujours installée sur le front de mer de Mamoudzou. "Avec des moyens ridicules on essaye d'évoluer. On a quand même avancé, mais le chemin est encore long". Marié à Yasmina (Boudra) et père de 3 enfants, il s'investit dans de nombreuses activités comme récemment les gîtes "Les Bangas" à Ironi-bé.

15/07/09 – Réussite record pour le bac

Avec les résultats du rattrapage dévoilés samedi dernier, tous les examens de l'année 2009 sont terminés. Chaque année, les résultats de Mayotte progressent, mais cette fois ci c'est un bond de géant : 75.59% de réussite toutes séries confondues, +14.33% par rapport au taux de réussite du bac 2008, du jamais vu à Mayotte. Un tel bond en avant a évidemment ravivé la rumeur permanente à Mayotte d'un bac cadeau au niveau considérablement rehaussé. Pourtant le vice rectorat, qui rappelle comme chaque année que les jurys sont souverains, donne d'autres explications à ce résultat exceptionnel. A commencer pour les bacs professionnels, qui atteignent cette année 92% de réussite toutes séries confondues, contre seulement 50.8% en 2008. Le vice recteur précise que ce score vient avant tout de l'"effet second tour".

C'est en effet la première année que les candidats au bac pro ont droit à une session de rattrapage pour ceux qui obtiennent une moyenne entre 8 et 10, comme leurs camarades des séries générales et technologiques. Une mesure mise en place à l'échelle nationale par Xavier Darcos qui porte particulièrement ses fruits à Mayotte. "Nos élèves ne sont au départ pas francophones, ils ont donc de grandes difficultés à l'écrit qui ne se retrouvent pas à l'oral où il leur est plus facile de faire comprendre leur raisonnement. C'est pourquoi le rattrapage fait une vraie différence ici". Le bac général lui "se régularise", on passe de 68.9 à 73.3% de réussite, une progression constante. C'est le bac technologique qui déçoit encore une fois cette année, le bac STG qui regroupe de nombreux élèves qui n'ont pu être pris ni en général ni en bac pro, peine à décoller, et la série ST2S est en forte chute.

Le vice recteur a tenu à préciser une nouvelle fois que les lycéens ont été handicapés par 37 jours de cours en moins en raison des différentes grèves. Alors que les CAP et BEP donnent également des résultats satisfaisants avec une maintient des premiers à 89% de réussite et un décollage des BEP avec 72.1%, soit +10.5 par rapport à l'an dernier, la déception se situe au niveau des BTS, qui augmentent très peu pour atteindre juste 33.6% de réussite. Le vice recteur prévoit pour l'année prochaine de "faire évoluer les équipes pédagogiques", à savoir affecter en BTS des enseignants qui ont fait une année en terminale pour qu'ils suivent mieux la progression des étudiants.

15/07/09 – La rentrée en maternelle se prépare

La loi prévoit que pour la rentrée 2009 tous les enfants de 4 ans soient accueillis en moyenne section de maternelle. Pour ce faire, 100 postes d'instituteurs supplémentaires ont été créés. 40 de ces postes seront occupés par les nouveaux instituteurs de la promo 2009 de l'IFM, pour occuper les 60 postes restants, le vice rectorat à obtenu exceptionnellement du ministère que soient nommés à Mayotte 60 professeurs des écoles, en attendant que les 120 étudiants admis à l'IFM cette année sortent diplômés pour la rentrée 2011. Concernant l'accueil de ces nouveaux élèves, le vice recteur ne peut qu'espérer que le Smiam remplira sa part du contrat en livrant les salles de classe nécessaires à la scolarisation des 4 ans. L'inquiétude existe surtout pour les communes de Mamoudzou et Koungou. Si les salles ne sont pas ouvertes à la rentrée, le vice rectorat mettra en place des rotations.

15/07/09 – « Je souhaite qu’il y ait un CCAS dans toutes les communes dès 2011 »

Patrick Kanner, adjoint au maire de Lille et président national de l'Union nationale des Centres communaux et intercommunaux d'action sociale (Unccas) depuis 1996, était en visite sur l'île du 9 au 11 juillet avec une délégation de ses cinq plus proches collaborateurs. Entretien exclusif.

 

MH : Lors de votre mission à Mayotte, quel était l'objet de vos discussions ?

Patrick Kanner : On avait prévu de venir à Mayotte mais plutôt une fois la départementalisation réalisée. En fait, c'est à l'initiative de la directrice de la Dass que nous avons été invités. Aujourd'hui, les communes n'ont aucun service social ou alors de manière vraiment embryonnaire. Nous sommes venus expliquer ce qu'est un CCAS, comment ça fonctionne et quelle ingénierie nous pouvons apporter aux communes pour pouvoir réaliser les CCAS progressivement. Il ne s'agit pas bien sûr de croire que d'un coup de baguette magique, considérant la situation financière des communes, on va créer du jour au lendemain un CCAS multi-compétent, comme cela peut exister en Métropole. Le CCAS en France a plus de deux siècles d'existence à Lille par exemple, et je sais bien que celui de Mamoudzou va commencer doucement.

Il ne faut pas donner de fausses illusions. Mais nous avons rencontré les élus qui manifestement sont très au fait des besoins de leur population et qui pensent sérieusement que le CCAS peut être un outil dédié de la ville, un service spécifique mais un établissement public autonome, pour mener à bien leurs politiques sociales. Aujourd'hui, on a le sentiment qu'il y a une vraie volonté politique en la matière et nous venons accompagner ce mouvement à la demande de l'Etat mais avec notre personnalité. Nous espérons que les 17 communes de Mayotte auront un CCAS dans les mois et les années à venir. Deux communes, Pamandzi et Koungou, ont déjà délibéré pour demander la création d'un CCAS sur leur territoire. C'est donc vers elles que notre action va se diriger en priorité.

 

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le Mayotte Hebdo de ce vendredi.

15/07/2009 – Bohouss Ft. Amex aux Francofolies

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13/07/09 – Visite de François Fillon : 6M€ de plus pour le plan de relance

Première étape de cette courte visite du premier ministre samedi, l'inauguration de la mairie de Mamoudzou. Accueilli par un public d'élus, de notables et de curieux réunis devant l'hôtel de ville, François Fillon reçu le discours du maire de la capitale s'est réjouit que, pour la première fois, "la commune de Mamoudzou accueille un premier ministre de la République". Abdourahamane Soilihi a rappelé que, lors des élections européennes, les Mahorais ont "confirmé le choix d'appartenir à l'Europe et montré notre attachement indéfectible au statut de Région ultrapériphérique européenne et aussi le pouvoir d'accéder aux divers fonds structurels pour pérenniser les projets structurants de notre île". Le maire de Mamoudzou a tenu à attirer l'attention du premier ministre sur la situation financière difficile des communes de l'île, dont les problèmes de trésorerie "rendent difficile le paiement des salaires et la progression des investissements". Il a appelé à la mise en place rapide de la réforme de la fiscalité. Autre sujet d'importance pour le maire, l'immigration clandestine, qu'il compte voir jugulée par le gouvernement. Avant d'inviter M. Fillon à revenir quand il le souhaite dans la capitale, M. Soihili a remis au premier ministre un dossier sur la réfection de la voirie communale avec un plan de financement étalé sur 4 ans, et a appelé à l'intégration dans la fonction publique de droit commun des agents de police municipale.

"Nous sommes venus vous apporter le témoignage du respect et de l'affection de la République", a entamé M. Fillon, avant de rappeler une nouvelle fois, sous les applaudissements de la foule, que c'est le président Sarkozy et son gouvernement qui a mis en oeuvre la départementalisation. La premier ministre a annoncé avoir confié à Marie Luce Penchard la direction de la concertation avec Mayotte pour définir le futur nombre de conseillers généraux et le mode de scrutin pour 2011. La secrétaire d'Etat à l'Outremer devra également faire le point tous les ans avec les élus locaux sur l'avancement de la mise en oeuvre du Pacte. M. Fillon a ensuite abordé les points les plus sensibles, à commencer par l'état civil, pour lequel il a précisé que les fonctionnaires de la Crec se rendront bientôt dans les villages pour aider à remplir les dossiers de demande de révision d'état civil, dossiers qu'il ne sera plus possible de déposer dans un an. Le premier ministre a ensuite annoncé l'installation d'un 4e radar, dans le sud, pour intensifier la lutte contre l'immigration clandestine. Un hélicoptère de la gendarmerie sera également positionné en permanence dans l'île.

"Mais tout ceci restera insuffisant tant que la société mahoraise elle-même ne s'attaquera pas aux causes de l'immigration clandestine. L'emploi de travailleurs clandestins ou la location de cases insalubres sont inadmissibles." Au sujet de l'éducation, M. Fillon a exigé que les classes du primaire ne dépassent pas 28 élèves et rappelé que tous les enfants de 3 ans seront accueillis en maternelle en 2010, sans toutefois préciser comment atteindre cet objectif. Il a ensuite annoncé la construction future du deuxième lycée de Mamoudzou, pour lequel il a donné son accord. Enfin, dernière et seule réelle annonce, 6 millions d'euros seront rajoutés au plan de relance, affectés notamment à la rénovation des écoles et à l'amélioration du réseau routier de Mamoudzou, Petite Terre et des zones rurales.

13/07/09 – Etats généraux : une DGCCRF fin 2009

Avant de s'envoler pour Moroni, le premier ministre a siégé dans l'hémicycle du conseil général, aux côtés du président Douchina, du préfet et des parlementaires, pour faire un point rapide sur les Etats généraux de l'Outremer à Mayotte. En quelques minutes, les présidents des huit ateliers ont exposé à M. Fillon les constats, les enjeux et les propositions élaborées lors des différentes réunions. Les remerciant pour "la qualité des travaux", le premier ministre a assuré que le but de cette opération "ne consiste pas à prendre n'importe quels engagements : ceux qui seront pris seront tenus". Il a également précisé qu'il n'était pas là pour clôturer les Etats généraux qui doivent encore continuer à travailler.

Sur le fond, le premier ministre s'est arrêté sur le thème des prix et du pouvoir d'achat, annonçant la création d'une direction de la concurrence et de la répression des fraudes installée à Mayotte dès le troisième trimestre 2009. "Cela ne va pas tout seul résoudre le problème du pouvoir d'achat, la seule solution est le développement de la production locale et les échange avec vos voisins", a-t-il précisé. Concernant le foncier, M. Fillon doit signer dès son retour à Paris le décret relatif à la ZPG qui va permettre une régularisation foncière de ses premiers occupants et de mettre du foncier à disposition des communes pour construire équipements et logements sociaux. Délivrant son message pour le futur département : "ambition, sagesse et rassemblement", le premier ministre a appelé les élus mahorais à s'inspirer de ce qui s'est fait ailleurs pour éviter certaines erreurs, notamment dans le domaine de l'environnement.

13/07/09 – Développement économique : l’aquaculture en exemple

Patrick Devedjian, Hervé Novelli et Marie- Luce Penchard ont officiellement acté l'établissement d'un centre de recherche et de développement pour l'aquaculture française à Mayotte, samedi après-midi, lors d'une visite sur le site d'Aquamay, à Hajungua. Le 17 mars dernier, l'engagement était pris. Yves Jégo, alors secrétaire d'État à l'Outremer, réunissait autour de lui le président du conseil général Ahmed Attoumani Douchina, une délégation de l'Ifremer composée de M. Farris, directeur général adjoint et de M. Lemercier, directeur des relations internationales, et M. Marot, président d'Aquamay, afin d'évoquer les pistes de développement de ce secteur prometteur. Le 6 juin 2009, la décision est actée : l'Ifremer positionnera un centre de recherche et de développement pour l'aquaculture française, permettant à Mayotte de développer sa filière de manière autonome.

Si l'idée avait été lancée il y a plus de quinze ans, ce n'est que grâce à la ténacité des acteurs de toute une filière déjà structurée, mais aussi à celle de M. Busson, directeur des affaires maritimes – qui a porté le dossier avec pugnacité durant ces deux dernières années – que ce samedi, le directeur général adjoint de l'Ifremer a présenté en personne les atouts d'un tel établissement pour la recherche sur les alevins. La structure, imaginée par Stéphane Aime du cabinet Tand-M, sera située sur le complexe aquacole d'Hajungua. En moyenne, l'aquaculture mahoraise produit 150 tonnes de poissons par an, ce qui en fait la plus importante productrice de tout l'outremer français. Le potentiel, optimisé par les conditions climatiques locales et les atouts endogènes qu'offre le lagon (eaux calmes et chaudes toute l'année), est estimé à plus de 10.000 tonnes. Pourtant, entre 2007 et 2008, les exportations ont chuté de 120 tonnes à 95 tonnes. M. Marrot et M. Gadenne, respectivement président et directeur d'Aquamay, ont avancé l'obstacle du coût du fret (2,70€ le kilo, contre 1,20 à la réunion).

Malgré une aide conséquente du CG, ce cout reste une charge encore importante pour l'entreprise Mayotte Aquaculture, principale productrice et exportatrice locales. La doléance, présentée par M. Marot à MM. Novelli, Devedjian et Mme Penchard, a été entendue. La délégation ministérielle en ensuite pris la route et la barge jusqu'à Petite Terre, où les ministres ont officiellement inauguré l'extension du lycée de Petite Terre, avant de se diriger case rocher, où M. Fillon, de retour de son crochet à Moroni, a remis la Légion d'honneur à Mansour Kamardine.

13/07/09 – Fillon promet aux Comoriens toute la lumière sur le crash de l’A310

D'habitude, la venue d'une autorité étrangère de ce niveau fait l'objet d'une grande cérémonie aux couleurs folkloriques, mais cette fois, pour cause de deuil national, tout s'est déroulé dans la sobriété et la plus stricte règle protocolaire d'usage. Non seulement, il s'agit d'une visite éclair mais l'heure n'était pas à la fête. Le premier ministre français a filé directement au Palais de Beit-Salam où il a été reçu par le chef de l'Etat comorien. François Fillon a fait un crochet aux Comores pour présenter "les condoléances de l'Etat français au gouvernement et au peuple comoriens" suite à l'accident de l'airbus A310 de Yéménia abîmé en mer il y a deux semaines. Ahmed Abdallah Sambi a profité de l'occasion pour demander à la France "le renforcement des moyens pour retrouver la boite noire afin d'élucider les causes exactes de l'accident".

Après un entretien avec l'ensemble du gouvernement comorien, le patron de Matignon, a annoncé sur le parvis de la présidence de l'Union qu'il avait discuté avec les autorités comoriennes pour voir ensemble "comment assumer les conséquences de cet accident et en particulier comment mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour retrouver le causes de l'accident, et faire la lumière dans l'intérêt des familles, dans l'intérêt aussi de la sécurité du transport aérien". Moroni voudrait "l'aide de la France pour désenclaver l'archipel" suite à cet accident qui risque de perturber le transport aérien.

Dans une conférence de presse organisée quelques minutes seulement avant son retour pour Mayotte, François Fillon a déclaré que "Air France est désormais une compagnie privée sur laquelle le gouvernement français n'a pas autorité. Mais nous allons dès notre retour regarder avec les autres compagnies européennes ce qu'il est possible de faire dans l'urgence pour assurer la desserte de Comores". M. Fillon a révélé "qu'à partir de lundi, les familles des victimes basées en France pourront venir faire le deuil sur place à bord des avions qui sont mis à leur disposition par le gouvernement français".

13/07/2009 – Handball : Arrivée de Bavou

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a venue de Bavou a créé une vive émotion. Un moment fort, résumé par de grandes retrouvailles avec ses amis et les instances locales, mais surtout avec le jeune Antoissi, son fils qu'il a dû quitter à l'âge de 1 an et qui réalise ses premiers pas… en catégorie minime au sein du club de hand de l'ASC Tsingoni.

A sa descente de l'avion Bavou a eu la grande surprise d'être accueilli par un comité formé d'anciens compagnons et amis de handball, en personne d'Ayouba Ali Kharine et Abouchirou Saïd, tous les deux détachés du service de la jeunesse et des sports auprès de la ligue de Mayotte de handball qui l'emmènent à la barge. De surprise en surprise, il s'aperçoit que son arrivée était truffée de toute une organisation, imprévisible pour lui qui comptait plutôt sur l'accueil familial.

Mais à l'arrivée de la barge de 14h15, à Mamoudzou, tout un comité d'accueil, en tenue de sport, l'attendait brandissant une banderole de "Bienvenue dans la commune de Tsingoni". A la tête du groupe se trouve son ancien camarade Zarouki, lui semi-professionnel qui évolue actuellement avec l'équipe de la Cressonnière à la Réunion. Il aperçoit alors un groupe de jeunes garçons handballeurs de la catégorie minime de Combani et de Tsingoni, dont son fils Antoissi qu'il reconnait tout de suite malgré cette longue absence.

Direction le plateau sportif de Tsingoni où une autre foule, impatiente, composée entre autres des jeunes filles de Combani, championnes de Mayotte (cadettes), détentrices de la coupe et vainqueur du tournoi du Var, dans la région de Toulon, où elles étaient invitées il y a deux semaines, attend "le grand champion" mahorais.

 

Vitrine et source d'inspiration

 

La fête continue tout au long de l'après-midi, en présence cette fois-ci du président de la ligue et de représentants de la DSAJ, ainsi que des responsables municipaux.

Après présentation de Bavou par la chargée des sports, à tour de rôle le président de la ligue Ouirdani Vita et Soultoini Ali en temps que représentant de la DSAJ ont respectivement présenté leurs remerciements, en qualifiant Bavou de "vitrine" du handball mahorais et "source inspiration" pour relancer la jeunesse dans la pratique sportive de haut niveau.

Le programme prend fin par l'organisation d'un match de gala interne regroupant une sélection mixte (filles et garçons) issue de l'école mini-hand de la commune. Le coup d'envoi a été donné par l'invité d'honneur accompagné de l'adjointe au maire chargée des sports. Match arbitré par Antoissi.

A Mayotte pour un séjour de trois semaines, Bavou promet de repasser le plus régulièrement possible, tous les 6 mois, voire 1 an, histoire de pouvoir répondre, au maximum, aux besoins du handball mahorais, suivant un programme d'actions à mettre en place avec la ligue. "J'ai les contacts sûrs, il suffit de monter des projets fiables", rassure Bavou paraissant très attaché à ses engagements.

Dans son allocution, le président de la ligue évoque l'avenir : "la reconversion de Bavou s'avère indispensable pour le développement de la pratique du handball à Mayotte", notamment pour nouer des contacts sur le plan national et/ou international. Selon Bavou, sa visite n'est qu'un point de départ. Il va falloir faire le tour du handball mahorais, faire l'état des lieux et mettre en place des projets afin de relancer la machine et pour le bien-être de ladite discipline. Dans ce contexte, un tournoi baptisé du nom de Bavou verra sa première édition ce 13 juillet à Tsingoni à 18h.

 

Saïd Ahmed

 


 

Portrait de Bavou

Le public mahorais et réunionnais se souvient forcément, encore, de ce joueur au bras gauche dévastateur qui évolue depuis 14 ans maintenant dans l'Hexagone, avec une saison en Islande ! Du Paris handball au Massy Essonne handball, Bavou alias Mohamadi Loutoufi a inscrit son premier titre national en gagnant le championnat de France de la D2 avec le club de Pontault-Handball en 2005. Bavou brille actuellement sous les couleurs du club Istres Provence handball en L1.

Né le 8 février 1974 à Tsingoni, de nationalité française et âgé de 35 ans, Bavou mesure 1,68 m, pour 72 kg. Il joue au poste d'ailier droit, et il devrait rester dans son club actuel d'Istres jusqu'en 2010, avec le numéro 29.

 

Palmarès au niveau professionnel

Saison 2008-2009 à Istres Provence handball (France)

–         8ème du classement général sur 14 en championnat L1

–         24 matches joués

–         111 buts personnels (dont 1 penalty)

–         0 carton rouge

–         4 x 2 minutes

–         Elu meilleur ailier droit du championnat de France de L1

–         Vainqueur de la coupe de la ligue de France jouée à Miami

Saison 2007-2008 à Tremblay (France)

–         7ème du classement général sur 14

Saison 2006-2007 à Valur de Reykjavik (Island)

–         3ème du classement en championnat

–         Vainqueur de la coupe de Reykjavik

Saison 2005-2006 à Pontault-Combault (France)

–         1er du classement en championnat D2

–         Elu meilleur ailier droit du championnat

 


 

Programme du séjour de Bavou

 

  • Tournoi Bavou

La première édition aura lieu le 13 juillet comme prévu à Tsingoni. Il regroupera les 7 meilleures formations du championnat de la catégorie excellence-masculine et une équipe composée de Bavou et ses amis. Les équipes retenues sont : Tsingoni, Mamoudzou, Bouéni et Combani (poule A) et Equipe Bavou, Tsimkoura, Tchanga et Kani (poule B). Le premier de chaque poule sera qualifié pour la finale.

 

  • Intervention aux préparations de la sélection

Du 15 au 22 juillet, Bavou (BEES1) prêtera main forte au staff technique dans le cadre des préparations de la sélection de Mayotte des moins de 17 ans (garçons) en vue des CJSOI qui auront lieu à la Réunion à la fin de ce mois de juillet.

 

  • Tournoi sanball féminin

Après le regroupement de bienvenue du 13 juillet, à Tsingoni, réservé aux équipes excellence-masculine, un autre tournoi est prévu sur la plage de N'gouja au profit de filles licenciées dont les clubs sont engagés à la ligue de Mayotte. Participation à confirmer avant la date du 16 juillet.

 

  • Tournoi école de hand "Grand stade"

Toutes les écoles de handball de Mayotte sont conviées à un tournoi mini-hand qui aura lieu au stade de Kavani à partir de 9h00 le 25 juillet, à la veille du retour de Bavou dans l'Hexagone.

10/07/09 – Vers la création des centres communaux d’action sociale

Une délégation de l'Union nationale des Centres communaux et intercommunaux d'action sociale (UNCCAS) est à Mayotte du 9 au 11 juillet. Cette visite officielle a pour but d'échanger avec les élus locaux mais aussi les représentants de l'Etat et du conseil général sur les perspectives de création de centres communaux ou intercommunaux d'action sociale à Mayotte.

Fondée en 1926, l'UNCCAS fédère plus de 3.700 centres communaux ou intercommunaux d'action sociale (5.500 communes) dont l'action concerne 42 millions de citoyens. Le réseau national est structuré en unions départementales ou régionales de CCAS/CIAS, y compris dans les quatre Dom. Les CCAS/CIAS ont une mission de prévention et de développement social dans leur commune. Ils gèrent des équipements et services publics de proximité en direction des familles, de la petite enfance, des personnes en difficulté, des personnes âgées et des personnes handicapées.

Patrick Kanner, le président national de l'UNCCAS et adjoint au maire de Lille est accompagné par Guy Laurent, son vice-président en charge du développement du réseau national et adjoint au maire de Colomiers, Françoise Nouhen, sa vice-présidente en charge des personnes âgées et adjointe au maire de Clermont-Ferrand, Françoise Nordmann, son administratrice et adjointe au maire de Beauchamp, Daniel Zielinski, son délégué général, et Benoît Calmels, son responsable national réseau.

Jeudi 9 juillet, une rencontre était prévue à 14h30 à la Dass avec les représentants du préfet, de la CSSM, de l'établissement d'allocations familiales, de la DSDS et du président de l'association des maires de Mayotte. Cette rencontre a été suivie, en fin d'après-midi, d'un entretien avec le président du conseil général.

Ce vendredi 10 juillet, les membres de la délégation se rendent dans les communes de Chirongui, Tsingoni, Mamoudzou et Pamandzi pour échanger avec leurs homologues sur les besoins en équipements et services sociaux de proximité et les moyens d'y répondre. Enfin, le samedi 11 juillet, l'UNCCAS, sensible aux questions relatives à l'accompagnement de nos aînés et à la santé publique, rencontrera le matin la fédération mahoraise des associations pour les personnes âgées avant de se rendre au centre hospitalier de Mayotte.

10/07/09 – La Sim en campagne sur toute l’île

 

Une campagne d'information sur les différentes étapes à réaliser pour bénéficier d'un logement d'accès très social (LATS) s'opère actuellement par la Sim, ceci dans les dix-sept communes.

Ce jeudi, les agents ainsi que le directeur de la société immobilière se trouvaient à Dembéni. Une cinquantaine d'habitants très intéressés a fait le déplacement sur le plateau polyvalent du village, où la séance de présentation et d'information se déroulait.

"Les potentiels bénéficiaires des LATS sont peu nombreux, car ils doivent disposer d'une ressource annuelle maximum de 8.668 euros, c'est-à-dire 722 euros par mois, soit moins que le Smic. Et ce type de personnes est à la Réunion ou en Métropole. De plus, la plupart des gens pensaient que la Sim n'existait plus avec le ralentissement des constructions ces dernières années. On est quand même passé de 300 cases construites à une centaine en deux trois ans", explique un des responsables de la société Abdallah Allaoui.

Mobiliser la population et inciter les gens à – au moins – se renseigner dans les agences sur les différentes conditions d'obtention d'un Lats, c'est la première étape pour la Sim. Celle-cila Sim poursuivront leur campagne à Tsingoni mercredi prochain. espère, d'ici la fin de l'année, mettre en place les "LAS", ces cases à la portée des smicards cette fois : "ce sera plus intéressant pour les Mahorais". Après avoir sillonné les communes du sud et Dembéni donc, les agents de

10/07/09 – La CFE-CGC demande au préfet de réunir le comité de suivi de l’intégration

Dans une lettre envoyée au préfet, Soulaïmana Noussoura, le président de l'union départementale de Mayotte de la CFE-CGC, revient sur les décrets relatifs à l'intégration des agents locaux dans les trois fonctions publiques de droit commun. Il s'étonne tout d'abord que les fonctionnaires de cat. A et B doivent passer un examen professionnel, alors qu'"ils devaient intégrer leur cadre d'emploi sur liste d'aptitude". Concernant les agents et ouvriers territoriaux, "leur nomination se fait sur la base du salaire net perçu alors que dans le droit commun, le classement se fait échelon pour échelon pour les titulaires et 3/4 de l'ancienneté pour les non-titulaires". En outre, ces agents ne seront pas affiliés à la CNRACL (Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales).

Avec les autres syndicats confédérés représentés à Mayotte, la CFE-CGC constate que rien n'a été prévu pour la retraite, c'est-à-dire la prise en compte sous forme globale des cotisations pour toute la carrière, ni pour l'ancienneté, l'alignement de la protection sociale et l'indexation des salaires. Des sujets qui "devraient faire l'objet d'un débat au niveau parisien entre l'administration centrale et les confédérations syndicales". La CFE-CGCla RAEP (reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle), d'engager la consultation particulière sur les intégrations avec le vice-rectorat et le CHM, et de mener un travail d'explication et de pédagogie au niveau des collectivités locales de Mayotte et des fonctions publiques au travers d'échanges clairs et suivis d'effet entre les directions administratives et les organisations syndicales".

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes