Conflit expose ses sculptures dans le hall du comité départemental du tourisme (CDTM), du 14 au 28 août. Pendant deux semaines, le jeune artiste mahorais vous invite à découvrir ses dernières œuvres. Vous pouvez découvrir son portrait dans le magazine Horizon Austral. Les visites se feront aux horaires d’ouverture du CDTM, du lundi au vendredi, de 7h30 à 16h30. Le 28 août, l'exposition sera visible jusqu'à 20h.
13/08/09 – La Sacem tient une permanence au 5/5 jusqu’au 15 août
La Sacem, représentée par la délégation de la Réunion, tient une permanence au 5/5 à Mamoudzou (mayotte), depuis ce lundi 10 et jusqu'au samedi 15 août. La permanence est ouverte dans la matinée de 9h à 10h et le soir à partir de 17h30. Pour tous renseignements : 0692 86 94 02 ou au 0693 91 56 57.
13/08/09 – Les handisports en démonstration ce samedi
On l’oublie trop souvent, mais le handisport existe bien à Mayotte. Pour faire découvrir les activités sportives adaptées aux handicapés, l’association handisport et culture de Petite Terre organise une journée de démonstration ce samedi 15 août à l’AJP (Pamandzi).
La journée débutera à 9h par une démonstration de basket-fauteuil ainsi qu’une initiation pour tous. De 10h à 12h, les spectateurs assisteront à un tournoi de basket-fauteuil et pourront participer à des jeux. Enfin dans l’après-midi, une sortie kayak clôturera la manifestation. Pour plus de renseignements, appelez le 06 39 22 71 31.
Dzoumogné recherche un entraîneur de handball
L'association Handball club de Dzoumogné recherche un entraîneur de handball. Cette association a été créée il y a 3 ans. Contact : 0639687724
13/08/2009 – Election Miss Mayotte 2009
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette année, l’opération Miss Mayotte a commencé tardivement, en juin au lieu de février. Les castings se sont déroulés du 16 au 31 juillet. Bien que le délai de recrutement soit court, une trentaine de jeunes filles qui avaient les critères exigés s’est présentée.
Pour Véronique du CDTM, cette large participation présente « les premiers signes d’une réaction spontanée de la part des jeunes filles ». « On commence à identifier le résultat du travail initié depuis trois ans ». L’opération Miss Mayotte s’ancre ainsi de plus en plus dans l’île.
A l’issue des rencontres, douze candidates ont été choisies selon les critères suivants : être de nationalité française, née à Mayotte ou d’origine mahoraise, âgée de 18 à 25 ans, célibataire et sans enfant. Une des douze candidates n’était finalement pas en mesure de continuer l’aventure, regrette le comité du tourisme.
Sandati, Aïcha, Habiba, Stanisla, Rhaïmy, Chamsia, Elodie, Nissoiti, Chaëla, Naïma et Nassuyati sont les candidates à l’élection 2009 de Miss Mayotte. Elles sont âgées entre 18 et 23 ans. Cinq proviennent de Petite Terre, quatre de Mamoudzou et deux de Chiconi et Chirongui.
Les onze prétendantes sont en formation depuis ce mardi 11 août. Elles auront à se présenter dans quatre thèmes : tenue traditionnelle, contemporaine, en maillot de bain et de soirée. Les organisateurs promettent un décor très esthétique. Une véritable invitation au voyage, en Inde, est annoncée… pour une ambiance Bollywood. En plus, un mélange de danses témoignera de notre identité mahoraise.
Esthel Née, Miss Mayotte 2008 et 3ème dauphine de Miss France 2009, sera présente lors de l’élection et couronnera la nouvelle ambassadrice. Esthel Née participera, ce samedi 15 août, à l’élection de Miss Réunion. Seront également présentes à la soirée du 20 août, Geneviève Leblanc, représentante officielle du Comité Miss France, et Alexandra Rosenfeld qui n’est autre que la Miss Europe 2007.
Cette année, l’élection se déroule sur le parvis du comité départemental du tourisme. Selon Véronique du CDTM, ce lieu pourra accueillir 500 personnes et sera fermé par des barrières.
Pour assurer la retransmission en direct de la soirée du 20 août, les organisateurs précisent que les entrées du site seront fermées à 19h30.
Yousrat Ali
avec Rafik
Pré-vente des billets (20€) jusqu’au 19 août à 16h30 au CDTM et Boutique SFR Kawéni. Pour tous renseignements : 0269 61 09 09 (CDTM)
13/08/2009 – Interview de Salim Ali Amir
{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda : Depuis 1991, vous êtes venu une quinzaine de fois à Mayotte pour des concerts. Qu'avez-vous réservé cette année au public mahorais ?
Salim Ali Amir : J'ai joué de la musique toirab vendredi dernier pour le lancement du festival. C'est une musique traditionnelle qui est jouée partout aux Comores à l'occasion des mariages. Mercredi en revanche, j'ai joué mon répertoire moderne, avec des chansons de mon dernier album qui s'appelle "Namwa yélé" ("Allez vous laver" en shicomori), un message aux politiciens comoriens…
Tounda : A travers le toirab, vous continuez de faire exister la musique traditionnelle comorienne. Aux Comores, il y a beaucoup de musiciens qui enregistrent leurs morceaux pour faire vivre ces traditions ?
SAA : Oui, la spécialité de la Grande-Comore, c'est le toirab. J'ai ouvert un studio d'enregistrement, Studio 1, en 1989, c'était le premier. J'y ai travaillé en tant qu'arrangeur et j'aidais beaucoup les jeunes artistes. Avant on le jouait un peu n'importe comment, mais les Comoriens ont compris que c'est une musique riche, qui n'est pas compliquée mais qui mêle les musiques, avec une sonorité arabe et des chants comoriens. Donc on a essayé d'aider les jeunes à enregistrer de la musique toirab et ça se vendait comme des petits pains. Il y a même des chanteurs de toirab qui sont partis chanter à Marseille, à Paris, à Mayotte…
Tounda : Dans votre répertoire, vous reprenez aussi des grands classiques comoriens…
SAA : Oui, c'étaient des vieilles chansons qui étaient mal enregistrées ou qui ont disparu. Dans mon album qui s'appelle "Mgodjo" ("Bâton" en shicomori, "Bankork" en shimaoré, ndlr), j'ai fait une chanson, comme un pot-pourri, où je reprends des chansons des années 60 ou 70 qui étaient chantées par les anciens et avaient disparues, en les arrangeant à la façon de Salim Ali Amir.
Tounda : Vous avez des maîtres qui vous ont appris cette musique ?
SAA : Quand j'étais jeune, à l'école coranique, on chantait le Coran en langue arabe. Dans les grandes manifestations publiques, j'étais devant, dès l'âge de 7 ans. J'ai commencé à aimer la chanson grâce aux chants religieux, mais ce n'était que de la musique arabe. Après j'ai commencé à regarder les gens jouer du clavier et j'ai essayé de jouer les mélodies de ma flûte dessus, mais ce n'était pas possible car c'était un clavier qui venait d'Europe et il n'y avait pas les gammes arabes. J'ai fini par apprendre et j'ai joué avec plusieurs groupes et découvert de la musique étrangère pour composer mes chansons. Toutes ces inspirations que j'ai eues quand j'étais jeune, je les ai encore en moi aujourd'hui, avec des chants bantous, des sonorités arabes et des arrangements occidentaux. Des mélodies orientales et des rythmes modernes…
Tounda : Justement, vous collaborez aussi avec des artistes modernes, comme le rappeur Rohff dans son dernier album cette année…
SAA : Oui, j'ai composé aussi pour pas mal d'artistes, par exemple la grande chanteuse de zouk comorien Chamsia Sagaf. J'ai chanté avec Rohff et aussi des jeunes, je chante même le rap, enfin je fais la musique !
Propos recueillis par Julien Perrot
13/08/2009 – Interview de Grace
{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda : Vous avez sorti votre premier album au mois d'octobre 2008. Que faisiez-vous avant de vous lancer dans une carrière musicale ?
Grace : J'ai toujours fait de la musique parce que je viens d'une famille de musiciens, et c'est une façon de vivre pour nous. Mon frère n'est pas du tout professionnel, mais il écrit quand même des chansons. Moi, j'ai composé depuis que je suis vraiment toute petite. Avant la guitare, j'avais un ukulélé. C'est vraiment une façon de vivre, de réagir, de s'exprimer quand on n'a pas les moyens de le faire autrement. Anyway, cela dit, je ne voulais pas faire de carrière professionnelle, ça ne m'intéressait pas le côté "music industry". Mais petit à petit, sur ma route de vie – j'ai vécu avec des familles soufi du Pakistan, j'étais avec des griots au Sénégal, j'ai vécu en Jamaïque, j'ai étudié la musique traditionnelle en Ethiopie – j'avais de plus en plus de choses en moi que j'avais envie de partager : mes propres expériences de vie, les choses que j'ai vues, la parole des gens qui ne l'ont pas… J'avais envie de m'exprimer pour eux.
Tounda : Vous êtes arrivée hier. Quelles sont vos premières impressions sur Mayotte ?
Grace : On rigole, on se dit : "Ca y est, on est chez nous. On est au pays". On est vraiment soulagé d'être ici. Je suis touchée ici par une vibration de vie qu'on retrouve souvent dans ces zones chaudes tropicales. On a enregistré une partie de l'album au Sénégal, mais depuis sa sortie, c'est la première fois qu'on joue en Afrique.
Tounda : Vous dites que vous avez des racines européennes et le cœur en Afrique. Mayotte est un peu votre miroir inversé, avec ses racines africaines et son cœur en France…
Grace : C'est une phrase que j'ai dite il y a déjà un petit moment et ce n'est pas une règle absolue, c'est une émotion. J'ai des racines un peu dans chaque endroit où j'ai pu en mettre et mon cœur est attaché à plein d'endroits. Mais pour moi, l'Afrique est le berceau de l'humanité et elle a quelque chose de "primal" pour nous tous. Ce battement de cœur – you know the heartbeat of Africa – on peut le sentir dans le monde entier. Ici, on n'est pas sur le continent mais on le sent quand même et il y a aussi ce métissage. Je me sens chez moi parce que moi-même, j'ai des talents métissés.
Tounda : De quoi parlent vos chansons ? Est-ce que vous avez un message particulier à transmettre aux Mahorais ?
Grace : Mon album s'appelle "Hall of Mirrors" : c'est une métaphore de la vie. Ce qu'on voit en face, la personne en face est une projection de nous-mêmes, de ce qu'on projette, de ce qu'on attend, de ce qu'on donne. Quelque part on est tous sur le même bateau sur cette Terre et ce qui concerne nos voisins nous concerne aussi. Avant tout, on doit se sentir concerné par ce qui se passe dans le monde entier, par ce qui se passe chez notre voisin et même si on a l'impression que c'est une goutte d'eau, cette goutte d'eau elle est très importante, bien plus qu'on ne l'imagine. Après, je parle de la guerre, de la famine, mais avec beaucoup d'espoir, d'amour. Je pense qu'avec l'amour, avec la "positivité", on peut relever tous ces défis lancés : l'environnement, les guerres, la famine… Ce sont des choses que le monde est capable de surmonter. Du coup, on peut se réjouir de tous les défis devant nous. C'est la joie de vivre malgré les challenges.
Tounda : Ce soir, vous allez jouer quelques morceaux inédits. Vous préparez un nouvel album ?
Grace : Oui, parce que tout ça, c'est aller à la rencontre de personnes différentes, de pays différents et ça m'inspire. Donc il y a toujours des nouveaux morceaux qui viennent, mais on est en tournée en France jusqu'à fin décembre et on va lancer des prochains singles, peut-être un nouveau clip. Le prochain album n'est pas pour tout de suite, c'est une question de business… J'aimerais bien, mais on va déjà aller au bout de ça. On va aussi faire des dates en Allemagne, en Angleterre et évidemment aux Etats-Unis car j'ai envie de voir ce que les anglophones américains pensent de ma musique.
Propos recueillis par Julien Perrot
Ecoutez quelques-uns de ses morceaux sur www.myspace.fr/graceinmusic
Petite bio de Grace
Une forte conscience écologique et humaniste
Nomade insatiable, Grace est une artiste qui mélange allègrement les influences musicales, à l'image des nombreux pays qu'elle a traversés. La chanteuse n'aime pas beaucoup se dévoiler, et sa vie avant la sortie de son premier album, "Hall of Mirrors", le 6 octobre 2008, reste empreinte de mystère. Le grand public a fait sa connaissance le 21 juin 2008, lors du concert à l'Hippodrome d'Auteuil pour la Fête de la Musique, diffusé par France 2, avec le titre "Imagine one day" qui ne tarde pas à entrer dans les playlists des radios pour devenir l'un des 10 morceaux les plus diffusés en France pendant le printemps 2009.
En tournée dans tout l'Hexagone, elle fait salle comble au Bataclan en mars, ouvre le Printemps de Bourges en avril et part sur la route des grands festivals d'été (Francofolies, Montreux, Sakifo et… le Fim !). Elle repassera au Bataclan le 12 décembre.
Américaine née au Canada, Grace a passé son enfance dans le sillage de ses parents musiciens de folk américains, entre concerts et tournées. Quand elle n'était pas gardée à l'occasion par la célèbre chanteuse de country rock Emmylou Harris, elle vivait dans une ferme de la Nouvelle-Ecosse, sans eau ni électricité. Elle a sept ans quand ses parents se séparent. Elle suit alors sa mère, engagée dans une mission humanitaire au Kenya. Une deuxième enfance, africaine celle-là, qui marquera à la fois sa vie et sa musique. L'Afrique, elle y retournera souvent, notamment pour étudier l'art des griots, entre Sénégal et Ethiopie.
Une soif de connaissances qui l'emmènera jusqu'en Inde, où elle s'imprégnera de yoga et de musique soufi. Elle a également vécu en Jamaïque et… en Alsace, au pied des Vosges, où elle a appris à parler français quand elle était en CM2. Elle vit aujourd'hui entre Paris, rue des Abbesses, et la Californie. Avec cette vie de voyages, Grace va développer une forte conscience écologique et humaniste, qui transparaît dans ses chansons.
Des influences planétaires qu'on retrouve bien sûr dans sa musique. Grace évolue entre ballades soul et rythmes reggae, folk-blues et musiques du monde, avec une aisance qui évoque les plus grandes vocalistes de jazz et de gospel. Comme ses propres parents, Grace se situe dans la tradition des "song writers" américains (Rickie Lee Jones, Joni Mitchell, James Taylor) en écrivant et composant ses propres chansons. Sans fioritures inutiles ni arrangements racoleurs, elle impose, à la seule force d'une voix exceptionnelle gorgée d'émotion, des chansons bien singulières mais aux thèmes universels, qui parlent d'espoir, de tolérance, d'amour et de fraternité.
12/08/09 – Homicide
Fait très rare à Mayotte, un cas d'homicide volontaire a été présenté ce mardi au juge d'instruction. Les faits remontent à samedi soir. Vers 23h, lors d'une soirée bien arrosée à Ongojou, une bagarre éclate entre deux jeunes hommes pour un motif toujours inconnu. L'un d'eux se saisi d'une masse de chantier et s'en sert pour frapper son adversaire. Touché au bras, ce dernier réussi à s'emparer de la masse et frappe son agresseur à la tête, deux fois. Le jeune homme est tué quasiment sur le coup, tandis que son meurtrier prend la fuite. Le procureur de la République Gilles Rognoni a tenu à saluer "la perspicacité des gendarmes", qui ont intercepté le fuyard dès dimanche à M'tzamboro où il tentait apparemment de rejoindre l'île d'Anjouan dont il est originaire. Lors de son interrogatoire, le meurtrier reconnaitra avoir voulu "achever" la victime, le Parquet a donc ouvert une enquête pour homicide volontaire. Âgé de 25 ans, en situation irrégulière comme sa victime, il encourt une peine de 30 ans de réclusion.
12/08/09 – Le concert d’Ayo annulé
Le concert d'Ayo qui devait avoir lieu ce mercredi soir au stade de Chirongui n'aura malheureusement pas lieu. Le batteur de la célèbre chanteuse a eu une crise d'asthme et a dû être rapatrié en Métropole. Les autres concerts prévus pour cette soirée sont en revanche maintenus, avec Zaïnouni qui jouera à partir de 19h, suivi de Salim Ali Amir à 20h30 puis Lima Wild en tête d'affiche à 22h. Jeudi soir, le plateau de Passamainty accueillera Olivia Ruiz à partir de 21h30, pour le dernier concert, samedi au stade de Chirongui, The Congos et Black Uhuru joueront à 21h.
12/08/09 – 33.000 enfants ont droit à l’ARS
6.000 familles vont toucher cette année l'allocation de rentrée scolaire en avance, qui sera versée jeudi 13, sur les 9.000 familles ayant droit à cette prestation. "Désormais nous passons directement par les familles", explique Jean-Christophe Bourot, responsable adjoint de l'établissement des allocations familiales. "Au lieu de passer par les écoles, nous envoyons chez les parents les certificats de scolarité à faire remplir par l'établissement. Le but est de responsabiliser les familles." Les certificats de scolarité, ainsi que la déclaration de ressource pour l'année 2007, sont à renvoyer à la Caf d'ici mi septembre pour toucher cette prestation d'un montant de 106€ pour un élève du primaire, 248 pour le secondaire, dont une partie est directement versée à l'établissement. Les familles touchant l'ARS cette semaine doivent également renvoyer le certificat de scolarité à la rentrée pour confirmer qu'ils y ont droit, les autres devraient recevoir la somme début octobre.
Si l'ARS bénéficie cette année à 33.000 enfants de Mayotte, elle reste inférieure au montant proposé dans les autres Dom et en métropole qui atteint 280€ pour le primaire et jusqu'à 306€ pour le secondaire. Les plafonds pour en bénéficier sont également très différents : à Mayotte, une famille de 3 enfants doit gagner moins de 17.500€ pour bénéficier de l'ARS, ailleurs le plafond pour 3 enfants est de 32.600€.
12/08/09 – Saisie de contrefaçons au port de Longoni
Les agents des Douanes de la brigade de surveillance de Longoni ont saisi ces derniers jours plusieurs lots de marchandises importées, contrefaites. Le 5 août, en procédant au contrôle d'un conteneur maritime venant de Chine et destiné à un commerçant de Mayotte, ils ont découvert au milieu du chargement, 2.000 shorts de sport contrefaisant la marque Nike. Le représentant de la marque a confirmé qu'il s'agit de contrefaçons et a indiqué que le prix du produit authentique est de 35 €. Le 6 août, dans les mêmes conditions que précédemment, ils ont découvert 1.025 sacs fantaisie contrefaisant la marque Mickey. Le prix du produit authentique est en cours d'estimation. La contrefaçon de marque est un délit, passible d'une peine d'emprisonnement et d'une amende douanière comprise entre une à deux fois la valeur des marchandises authentiques. Quant aux marchandises de contrefaçon, elles ont vocation à être confisquées et détruites à l'issue de la procédure douanière et judiciaire.
11/08/09 – STM : les tarifs en discussion
Stables depuis 2003, les tarifs pratiqués par le service des transports maritimes (STM) de la collectivité pourraient changer d'ici peu. En cause, la situation budgétaire alarmante du service de transport public maritime mahorais, dont le budget 2009 fait apparaître un déficit de 5M€. Lors de la dernière session plénière du conseil général du 15 juillet 2009, les élus de la collectivité n'ont toutefois pas souhaité s'attaquer à ce dossier sensible, comme le préconisait pourtant le rapport numéro 2009-70, supprimé de l'ordre du jour peu après le début de la séance. Les raisons avancées pour expliquer cette volte-face sont encore floues, même s'il apparaît que le président de la commission des finances, Hadadi Andjilani, aurait tenté de faire passer en force le texte, sans concerter au préalable ses homologues, comme l'explique Zaïdou Tavandaï, conseiller général de Mamoudzou II : "Nous n'étions pas d'accord sur la forme. Et même sur le fond d'ailleurs. C'est un dossier extrêmement sensible qui mérite que nous en discutions au préalable, afin de ne pas mettre à mal la continuité territoriale. D'autant qu'il serait bon de commander une étude qui pointerait les points faibles du système actuel…"
En effet, les propositions initiales ne font jouer que le volet tarifaire. Dans ce cas, les usagers seraient les principaux bailleurs de la remise à flot du service. Le rapport suggère, entre autres, une hausse significative du prix de la traversée en barge des véhicules de plus de trois tonnes et demi, passant par exemple, pour les poids lourds de plus de 26 tonnes, semi-remorque et engins de chantiers, de 122€ à 300€. Concernant les véhicules des particuliers; le nouveau prix de passage conseillé était de 20€ au lieu de 15€ actuellement. Pour les passagers et les vélos, le prix n'aurait dû que peu augmenter – de 0,25 centime -, passant de 0,75€ à 1€; et de 1€ pour le scooter et cyclomoteur, passant de 2€ à 3€.
D'un autre côté, l'organisation du service – qui emploie plus de 300 agents, dont 80 uniquement pour le fonctionnement de l'atelier mécanique, n'est pas remise en cause, alors qu'elle est fortement critiquée depuis plusieurs années, tout comme la qualité de la prestation.
11/08/09 – Les animateurs relais de la DSDS en grève
Les animateurs relais du Conseil Orientation Familial, un service de la Direction de la solidarité et du développement social (DSDS) du conseil général de Mayotte seront en grève illimitée à partir de ce mardi à l'appel de l'UTFO. Le rassemblement aura lieu dans la cour du conseil général de Mayotte dès 7h. Les 18 animateurs relais sont des agents de terrain qui font du porte-à-porte et vont dans les collèges pour prévenir la population des risques liés à leur santé, à leur hygiène et pour la sensibiliser au planning familial.
11/07/09 – Un bon début pour le Fim
Les premiers jours de l'annuel et traditionnel festival intermizik de Mayotte (Fim) se sont correctement déroulés. Vendredi et samedi dernier au stade de Chirongui, aucun incident particulier à signaler grâce en partie à la présence des gendarmes, de la sécurité du Conseil Général et des jeunes bénévoles des associations du village. Mais surtout, la population redécouvre et découvre des artistes renommés; Salim Ali Amir, Lathéral, M'toro Chamou, Mwalim Klan et différentes associations de la commune hôte et d'ailleurs ont déjà foulé la grande scène de Chirongui. Sans doute l'artiste la plus appréciée jusqu'alors, N'néka a enchanté un public plus que ravi au cours de la deuxième soirée. Ce soir, le Fim propose Kozman Ti Dalon, El Had, Eco et la chanteuse de blues américaine Grace au plateau polyvalent de Passamaïnty, ainsi qu'Ardane et Désiré au Jungle Café. Renseignements complémentaires au 0269.61.11.36.
10/08/09 – Réélections à Sada et M’tsangamouji
Malgré les recours en annulation déposés au Conseil d'Etat et les annulations des élections de mars 2008, les électeurs ont reconduit leurs élus à Sada que l'UMP n'a pas pu reconquérir.
Pour les cantonales de Sada, le Parti socialiste garde son chef de file et Ibrahim Aboubacar retrouvera donc ses collègues du conseil général pour les prochaines réunions de travail, au moins jusqu'en mars 2011. Il obtient 56,31% des suffrages pour une participation de 66,43%. L'UMP, partie cette fois sans dissidence ouverte, n'a toutefois pas réussi à rassembler la majorité des électeurs pour les municipales non plus. C'est la liste d'union conduite par le maire sortant Binali Hamada qui remporte le scrutin avec 54,21% des voix.
Hamada Binali (1er à droite) et Ibrahim Aboubacar (à gauche) ont fêté leur victoire ce dimanche soir à Sada (photo). Les deux élus ont déclaré vouloir "travailler avec tous les élus" et que "leur victoire est celle de tous ceux qui ont voté pour eux".
A M'tsangamouji, l'UMP perd la commune et la liste conduite par le maire sortant M. Ousseni est battue par la liste ACM de M. Moula qui obtient 57,06% des voix avec 64,23% de participation.
10/08/09 – La grève s’enlise à la Crec
Après plus de 4 semaines de grève et plusieurs rencontres entre le syndicat CGT-Ma et le préfet, aucun accord n'a pu être trouvé. Les revendications du syndicat sur la titularisation dans la fonction publique de l'État, le respect de l'ordonnance créant la Crec et le protocole d'accord signé le 9 décembre 2005, de meilleures conditions de travail, une meilleure rémunération des agents et un régime indemnitaire adapté aux missions exercées par les agents sont toujours en vigueur. "Le 17 août, arrive à Mayotte un nouveau préfet. Son prédécesseur a laissé pourrir la situation pourtant simple à nos yeux par manque de volonté de décision", estime le syndicat.
"Par conséquent, nous comptons beaucoup sur le nouveau préfet qui arrive pour permettre aux agents de la Crec de voir aboutir leurs revendications et pour les administrés de pouvoir enfin bénéficier de ce service public primordial pour le bon fonctionnement de la société dans l'optique du nouveau statut de département." La CGT, qui voit dans les interventions du préfet dans la presse une "provocation", exige une reprise immédiate des négociations dès l'arrivée d'Hubert Derache, nouveau préfet de Mayotte.
Août 2009 – Lieu-dit M’tzamboro
{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}étymologie de M’tzamboro peut s’expliquer de deux manières différentes : la première viendrait de l’ethnie M’chambara ou M’zambara originaire du Mozambique et dont les premiers habitants du village proviendraient. La seconde viendrait de la composition de M’tsa (dimunitif de M’tsanga, plage en shimaore) et Boro (Mwalimu Boro, un des premiers rois de la localité). D’où la persistance de deux graphies différentes pour désigner la ville : M’tzamboro ou M’tsamboro.
Au 16e siècle, la capitale de Mayotte est transférée à Tsingoni. M’tzamboro aujourd’hui, c’est surtout en premier lieu pour les visiteurs, les îlots. Un lieu paradisiaque pour les amateurs de plongée, mais aussi pour les amateurs de bronzette, de bivouacs et de voulés, accessibles grâce aux barques des pêcheurs du village. Malgré une topographie étriquée, le village de M’tzamboro a de quoi attirer les curieux.
En ce moment, de nombreux Mahorais y viennent chercher des oranges juteuses et sucrées. La Poste et la gendarmerie maintiennent la présence d’un service public dans une zone isolée de Mamoudzou. Historiquement, M’tzamboro a longtemps été un grand village. Aujourd’hui, M’tzamboro (2.872 habitants au dernier recensement) est moins peuplé que Dzoumogné (3.286), Acoua (3.276) et M’tsangamouji (3.724) dans le Nord, mais reste dynamique.
Mayotte Hebdo s’est attardé dans ce village pour vous en présenter quelques personnages qui comptent, les activités qui s’y déroulent et même une légende. Alors laissez-vous entraîner vers M’tzamboro la septentrionale.
{mospagebreak title=Les origines du nom Mtzamboro}
Les origines du nom Mtzamboro
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte, Mayotta d’après William Johnes, Aliola d’après Flacourt, Ayotta suivant quelques manuscrits et avec l’article, M’ayota, est connue depuis la fin du XVIe siècle sous le nom qu’elle porte aujourd’hui. A une époque très reculée qu’il serait téméraire de préciser, elle fut peuplée par des noirs venus de la côte d’Afrique. De quel point de la côte venaient ces noirs ? Quel était leur degré de civilisation ? Il est impossible de le dire. On ne trouve dans l’île, aucune de ces armes ni aucun de ces instruments de pierre, dont l’examen pourrait fournir de précieux renseignements. Les seuls indices de leur origine africaine sont 1) le nom de M’chambara ou M’zambara, donné par eux au nord de l’île, qui est le nom d’une peuplade considérable de la côte de Mozambique […]
Angazidja, Anjouan et Mohéli furent habités par des Arabes longtemps avant Mayotte. Ce n’est que vers le Ve siècle de l’Hégire, à la suite d’événements incertains, probablement la conquête d’Angazidja par les sultans de Kiloua, que quelques Arabes vinrent se fixer au Nord de Mayotte, au point appelé M’chambara dont ils firent M’zambourou. Vers l’an 600 de l’Hégire, dit un manuscrit, les îles d’Anjouan et de Mayotte ne formaient qu’un état il n’y avait pas de roi : des chefs commandaient dans les divers quartiers ; un chef avait le commandement des autres à Mayotte ; il habitait à M’zambourou. […] Ce noyau grossit avec le temps et au moment de la conquête de Mayotte par Mohamed-ben-Haïssa, l’île était divisée entre les Arabes, établis au Nord et au Centre, dans les villes de M’zambourou, Chingoni et Sada et les Sakalaves établis au Sud, de Koïlé à Sazileh.
Extrait d’“Essai sur les Comores” par A. Gevrey, 1870
{mospagebreak title=Il était une fois le sucre}
Il était une fois le sucre
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es M’tzamborois sont réputés à Mayotte pour être des amateurs plus qu’acharnés d’aliments sucrés. À tel point que quand on vous voit mettre des quantités excessives de sucre dans votre tasse de café ou de thé, on vous interpelle en vous disant “tu es de M’tzamboro ?”. Les M’tzamborois eux-mêmes ne réfutent pas ce fait et l’expliquent même par une légende.
M’tzamboro et le sucre, c’est une histoire d’amour qui dure depuis maintenant bientôt deux siècles. Les M’tzamborois n’hésitent pas à en faire référence autant qu’ils le peuvent. La principale équipe de football se nomme Abeilles et son slogan est “la force du miel”. L’un des groupes de musique a pour nom Mro Nguizi ("Rivière sucrée"). Les oranges produites sur l’îlot de M’tzamboro sont perçues unanimement par l’ensemble des Mahorais comme les meilleures de l’île puisqu’elles sont bien sucrées.
Pourtant, M’tzamboro ne possède pas plus de diabétiques que d’autres localités. Si les M’tzamborois avouent aimer le sucre, l’explication viendrait de la légende de la rivière sucrée. Celle-ci connaît plusieurs variantes. “À M’tzamboro, personne n’est capable de dire si c’est une histoire vraie ou une légende. Mais chaque M’tzamborois te dira qu’il l’a entendue de son père ou de sa grand-mère, mais personne n’est capable de la dater”, affirme Rastami Spelo.
Celui-ci l’a entendue la première fois par son père Soumaïla Mdallah Mcolo, qui lui-même la tenait de sa grand-mère. Ainsi, le président de Shime date l’apparition de la légende vers la fin du 19e siècle. “Ma mère est née en 1922 et elle dit l’avoir entendue par sa grand-mère. J’en conclus donc que l’apparition de la légende coïncide avec l’exploitation sucrière à Dzoumogné.”
Jeter vaut mieux que mal partager
Une des versions de la légende affirme que les M’tzamborois aiment tellement le sucre qu’ils ont voulu rendre perpétuellement sucrée leur rivière en y déversant des quantités incalculables. Cette version n’est pas privilégiée par Rastami Spelo, ni par les anciens Daoud Saanda et Ahamadi Issouf, dit Zafera. Ils avancent une autre histoire.
À l’époque de l’exploitation sucrière à Dzoumogné, de nombreux ouvriers agricoles originaires de M’tzamboro y travaillaient. Les colons avaient décidé de payer leurs employés avec des sacs de sucre. Mais il s’est avéré que le nombre de sacs pour les habitants de M’tzamboro était insuffisant.
“En fait, le chef de l’exploitation voulait semer la zizanie au sein du village de M’tzamboro. En fournissant une quantité insuffisante de sucre, le chef de l’usine voulait destituer le chef du village. Mais c’était sans compter sur la sagesse de celui-ci”, narre Rastami Spelo.
Devant organiser un mulidi, le chef du village a réuni sa communauté pour savoir comment partager le sucre. Ne trouvant pas de solution et ne voulant pas être injuste avec la population, il a décidé de renverser les sacs de sucre dans la rivière. Les habitants sont partis et le mulidi s’est très bien déroulé, à la grande fureur du chef de l’usine sucrière.
Du sucre comme engrais
“Cela a évité les disputes. On raconte même que la rivière est devenue sucrée et que les M’tzamborois buvaient à même la rivière”, explique pour sa part Zafera. Daoud Saanda a une version qui diffère un peu. Pour lui, seuls les habitants de M’tzamboro avaient accepté de ramener les sacs de sucre chez eux, les autres villages pensaient que le contenu des sacs était un poison.
“À l’époque, personne ne connaissait le sucre, ils ont cru que les Wazungu voulaient les empoisonner. À M’tzamboro, les gens ont déversé le sucre dans la rivière pour voir si tout ce qu’il y avait autour allait mourir. Ne remarquant rien de tel, les gens se sont dit que ce n’était pas du poison, mais au contraire un engrais qui rendait sucré tout ce qui était irrigué par l’eau de la rivière.” La fin de cette version est corroborée par une autre explication venue de Rastami Spelo.
“Aujourd’hui, on dit que le déversement du sucre s’est fait en saison sèche dans un puits et qu’à la saison des pluies tout a été poussé sous la terre, jusqu’à l’îlot de M’tzamboro. Ce serait ce sucre qui donnerait des oranges plus sucrées qu’ailleurs.” Zafera donne une explication plus pragmatique. “Si les oranges sont plus sucrées sur l’îlot, c’est dû au climat. Il n’y fait pas froid et les moustiques sont rares.”
Quoi qu'il en soit, quelle que soit la version de la légende à laquelle vous croyez, sachez qu’un amateur de sucre sera toujours associé au village de M’tzamboro.
Faïd Souhaïli
M'tzamboro, capitale de l’orange
M’tzamboro est connu à Mayotte pour abriter les meilleures oranges de l’île. Celles-ci sont cultivées sur l’îlot de M’tzamboro. Les villageois se rendent en barque pour entretenir les orangers et ramener les agrumes par sacs d’une vingtaine de kilos; la culture de la mandarine et des pamplemousses se développe d’année en année.
Dès que les producteurs débarquent sur la plage du village, les revendeuses s’agglutinent autour de ceux-ci pour être sûres d’avoir des fruits à acheter. Les marchandes se procurent le paquet de 8 oranges à 1 €. Dans la commune de M’tzamboro, elles sont revendues à 1 € les 6 et au marché de Mamoudzou 1 € les 4.
Une Fête de l’orange a été instituée depuis plusieurs années, attirant de nombreux touristes dans le village nordiste. Mais depuis l’an dernier, elle n’a pas pu se faire faute de financement. Cette année, elle pourrait avoir lieu en septembre, si le conseil général décide d’attribuer une subvention. La récolte de septembre est moins abondante que celle de juillet et les organisateurs semblent plutôt pessimistes. Mais, si vraiment vous voulez goûter aux oranges (vertes ou jaunes) délicieuses de l’îlot, faites le déplacement jusqu’à M’tzamboro. En plus d’avoir des fruits savoureux, vous serez peut-être tentés de pousser la balade jusqu’aux îlots Choizil ou sur l’îlot de M’tzamboro.
{mospagebreak title=Musique : Nyamoja}
Nyamoja, l’union née de la division
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}endant longtemps, le paysage musical à M’tzamboro a été dominé par le groupe Mro Nguizi. Depuis 2004, une autre formation a vu le jour. Nyamoja, dont certains membres appartenaient à Mro Nguizi, est aujourd’hui le groupe musical le plus en vue du village.
Il n’existe pas de bon mariage sans soirée dansante ni mbiwi. A cette époque de l’année, toutes les formations musicales sont sollicitées par les couples célébrant leur union, afin de divertir leurs invités. Lundi dernier, la formation Nyamoja déplaçait tout son matériel de son vétuste banga au centre-ville de M’tzamboro, dans un camion.
Congas, claviers, batteries, guitares, tout était débarqué pour deux concerts : le premier à Sada pour des mbiwi en fin d’après-midi, et le deuxième pour une soirée dansante à Combani dans la nuit. Avec décontraction, mais tout de même avec empressement, les 7 membres du groupe vérifient que les cordes tiennent bien le coup.
Le groupe repart sur les routes après une tournée hexagonale de 2 mois en décembre 2008, qui a mis à jour des tensions entre les membres de Nyamoja. Certains d’entre eux ont été écartés et le groupe était tombé en léthargie. Pourtant, Nyamoja ("union" en shimaore) était née en 2004 avec un objectif précis : rester unis et soudés.
Miskani Ben Yahaya fait partie des membres mis de côté. Membre autrefois de Mro Nguizi qui s’est produit au wadaha du festival Donia de Nosy Bé en 2006, il aspirait avec le président actuel Bathenay de proposer des chansons aussi bien, voire meilleures que celles de Mro Nguizi. “Nous nous sommes séparés, mais nous voulions montrer que nous aussi on pouvait faire danser les gens. On a décidé de faire du m’godro”, explique Miskani Ben Yahaya.
“Nous donnons du bonheur aux gens”
Nyamoja y est parvenu puisque désormais c’est l’un des groupes les plus demandés pour les soirées, au même titre que les indétrônables Vikings de Labattoir ou Tama Music de Bandrélé. Les débuts ont été difficiles. Peu connus, il a fallu que chacun fasse des sacrifices financiers pour s’équiper en instrument de musique.
Au début, les répétitions se faisaient dans une salle d’école libre. Aujourd’hui, c’est dans un banga en tôles délabré que Nyamoja joue son répertoire. “Nous sommes une association qui donne du bonheur aux gens et on ne nous donne même pas de subvention ! Récemment, une dame après un chagrin d’amour pensait mettre fin à ses jours. Mais en écoutant l’une de nos chansons, elle a changé d’avis. Rien que pour ça, on mériterait d’avoir un meilleur local”, insistent les membres de Nyamoja.
La saison des mariages est importante, car elle permet de faire de nombreux spectacles et d’engranger des recettes. Pour un mbiwi il faut compter 400 € et 450 € pour une soirée dansante. Quand on joue tous les week-ends, cela permet de se faire un bon petit trésor de guerre pour le reste de l’année.
Le groupe n’a pas encore eu l’occasion d’enregistrer un CD, mais les chansons passent fréquemment sur les ondes radiophoniques. Certains villageois les ont même sur clé USB, faisant ainsi la promotion du groupe. Les titres de Nyamoja évoquent la vie quotidienne des Mahorais, parlent de problèmes de société (chikungunya) et n’oublient pas non plus l’un des thèmes les plus chers aux M’tzamborois : les oranges !
Faïd Souhaïli
{mospagebreak title=Rastami Spelo, défenseur des langues locales}
Rastami Spelo, défenseur des langues locales
{xtypo-dropcap}A{/xtypo_dropcap}ctuellement dans l’équipe des conseillers du président Douchina, Rastami Spelo s’est fait connaître à M’tzamboro puis à Mayotte pour son action associative, notamment au sein de l’association Shime. Celle-ci essaie de promouvoir la pratique du shimaore et du kibushi, en créant notamment des supports écrits et en enseignant ces langues aux non-natifs de l’île.
Les habitants de M’tzamboro aiment à dire qu’ils font partie des rares villages mahorais à parler le shimaore “mnofu” ("pur", "véritable"). Né dans ce village, Rastami Spelo ne fait pourtant pas partie de ceux-là. “Il existe des variantes qui sont toutes valables. Certes, quelqu’un de M’tzamboro n’emploiera pas le vocabulaire identique à quelqu’un de M’tsapéré, mais du moment que tout le monde se comprend, c’est l’essentiel”, explique-t-il. Ce n’est qu'en 1999 qu’il a intégré l’association Shime (Shimaore méthodique ou encore "courage" en shimaore) qu’il préside aujourd’hui.
Son engagement associatif a commencé bien plus tôt, dans les années 80, dans différents quartiers de M’tzamboro et plus particulièrement à Ndzaudze (Dzaoudzi) et Fumbani. “Depuis longtemps, on allait au murenge (mourengué) et je faisais partie des organisateurs. J’ai fait partie aussi des créateurs de l’organisation des jeux ramadan (OJR) à M’tzamboro, puis ensuite à Hamjago et M’tsahara”, se souvient Rastami Spelo.
Il a également mis en place le premier tournoi de football communal, mais celui-ci s’est mal terminé pour une sombre histoire d’arbitrage. Au collège, il était le “délégué” des élèves dans les bus qui le transportait de M’tzamboro à Mamoudzou, quand il y avait des problèmes. Quand il obtient son bac au début des années 90, il s’envole pour la Réunion où il fera partie du bureau de l’Union culturelle des jeunes Mahorais de la Réunion, qui laissera plus tard la place à la Maison de Mayotte à la Réunion.
Etudiant en anglais, il part en France en 1995. Là-bas, il a été initié à la linguistique comparée et s’est évertué à l’appliquer au shimaore et à la langue anglaise.
Fundi awu mwana shoni ?
"On me disait que la langue appartient à ceux qui la maîtrise. J’avais des amis comoriens qui devaient passer des examens d’anglais et j’ai appliqué la linguistique comparée pour leur faire comprendre notamment le présent, le present perfect et le présent progressif, qui ont un équivalent en langue comorienne. Ils ont eu la moyenne et ça m’a encouragé à aller plus loin.”
Plus loin, c’est la maîtrise en 1997 à Aberdeen en Ecosse. Il y effectuera un mémoire sur l’enseignement de l’anglais à Mayotte. “Il fallait présenter Mayotte et ses langues. C’est comme ça que j’ai appris à présenter le shimaore. C’est là que j’ai découvert que si le shimaore est ma langue, on ne me l’avait jamais apprise.”
En 1999, il rentre donc dans l’association Shime et y enseigne le shimaore. L’écho du travail commence à porter, notamment chez les jeunes M’tzamborois. “A chaque fois, ils me testent pour savoir si j’arrive à trouver une expression mahoraise ou le sens d’un mot. On m’appelle fundi ("maître"), mais je préfère me voir en mwana shoni ("élève")”, précise avec modestie celui qui s’est donné pour mission de promouvoir et sauvegarder le shimaore et le kibushi.
En effet, une partie de sa famille provient de Nosy-Bé et il maîtrise également le kibushi. Ce passionné de langues est entré en politique en 1993 au sein du RPR. Aujourd’hui, il fait partie des figures incontournables de l’UMP à M’tzamboro. Son activisme enthousiaste l’a mené au cabinet d’Ahamed Attoumani Douchina, également membre de l’UMP.
En tant que défenseur des langues locales, Rastami Spelo avait suggéré la création d’un organisme chargé de codifier les langues locales, à l’image du Bakita (Baraza la kiswahili la Taifa) en Tanzanie pour le swahili. Pour l’instant il n’a pas été entendu, mais peut-être que sa présence au sein de l’exécutif décentralisé pourra influer le cours des choses.
Faïd Souhaïli
Zafera, le militant 100% Soroda
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i M’tzamboro a vu un nombre conséquent de ses enfants compter sur l’échiquier politique mahorais, à l’image de l’ancien député de l’assemblée territoriale des Comores Younoussa Ben Ali ou encore d’Inzoudine M’kadara, ex-assistant-parlementaire de Mansour Kamardine, le village a également accouché de personnes plus modestes, mais tout aussi influentes et respectées que ces élus. C’est le cas d’Ahamadi Issouf, alias Zafera, qui se définit comme un serviteur de la cause Mayotte française.
Les livres d’histoire retiennent souvent les noms des dirigeants qui ont pesé sur le destin d’une nation ou d’une ville. La grande majorité des exécutants est jetée aux oubliettes. À M’tzamboro, un homme, modeste et qui vit en toute simplicité, bénéficie pourtant d’un statut à part. Il s’agit d’Ahamadi Issouf, plus connu sous le surnom de Zafera.
Aujourd’hui, l’homme travaille au parc public de la pointe Mahabou à Mamoudzou. Tous les matins, il fait le trajet entre M’tzamboro et Mamoudzou pour s’y occuper de l’entretien des espaces verts. Ce métier ne s’éloigne pas trop de l’agriculture, métier qu’il a dû apprendre très tôt dans son enfance.
“Je n’ai pas eu la chance d’étudier et en plus il était difficile de manger, donc je ne suis pas resté très longtemps à l’école”, se justifie ce sexagénaire. Cela ne l’a pas empêché d’intégrer très jeune le Mouvement populaire mahorais (MPM), le parti des Soroda (Soldats) et des partisans du maintien de Mayotte au sein de la République française.
“Vous savez, dans le temps c’était bien différent d’aujourd’hui où cohabitent plusieurs partis politiques. À mon époque, il n’y avait que le MPM. Tout le monde y entrait pour défendre les intérêts de Mayotte et on a tous suivi”, se rappelle Zafera. Se définissant comme un “100% Soroda”, l’homme se souvient des années ayant conduit à la séparation de Mayotte des autres îles de l’archipel des Comores.
Cinq heures de marche pour aller assister aux réunions du MPM
“J’avais 27 ans quand le gouvernement comorien d’Ahmed Abdallah a déclaré unilatéralement l’indépendance. A l’époque, j’étais chargé par le MPM de M’tzamboro de faire le relai entre Mamoudzou et notre village. Je partais là-bas à pied tôt le matin, j’assistais aux réunions de l’état-major du parti et je revenais le lendemain pour en faire le compte-rendu aux M’tzamborois."
Aujourd’hui, après la consultation du 29 mars, Zafera est plutôt satisfait du chemin parcouru par Mayotte. “C’est ce qu’on voulait, le département, pour avoir une meilleure vie. On va avoir les avantages de ce statut, mais aussi les inconvénients et ça il faut l’accepter aussi”, lâche-t-il avec philosophie.
Ce combat n’a pas été tranquille. Zafera se souvient avoir fait 6 mois de prison pour avoir attaqué le village d’Acoua, défendu par feu Saïd Toumbou, figure mythique des Serrez-la-main (partisans de l’indépendance avec les Comores). “On était parti là-bas pour essayer de discuter et leur demander de soutenir la cause de Mayotte française. Ils ne l’ont pas voulu et je me suis fait arrêter par la suite. Je suis même passé deux fois au tribunal à Ngazidja”, explique le M’tzamborois. Pour toutes ces raisons, Zafera occupe une place primordiale au sein de la section MDM de M’tzamboro.
“Le bomo a complètement disparu”
“Encore aujourd’hui, on vient toujours me consulter quand il y a une décision importante à prendre”, dit-il, pas peu fier d’être considéré comme un rouage important du parti départementaliste. Si Zafera est une personnalité de M’tzamboro, c’est également parce qu’il fut un grand combattant de mourengué, mais aussi un danseur hors pair.
“Avant, il n’y avait pas toutes ces distractions qu’ont les jeunes. Nous on s’amusait dans les mourengués, les chigomas, le ngoma ya nyombe (tam-tam bœuf) et le bomo. Le bomo, ça a complètement disparu. Le tam-tam spécial ne se fait plus et personne n’est capable de refaire ça”, fait-il en se mettant à danser en sautillant. Il regrette qu’à M’tzamboro il n’y ait pas d’association, à l’instar de Kinga Folk de Labattoir, pour essayer de remettre les danses traditionnelles au goût du jour et surtout transmettre cet héritage aux générations futures.
Autrefois, les M’tzamborois étaient réputés comme des combattants redoutables au mourengué. “On ne faisait que répéter les gestes des plus grands”, explique un autre ancien, Daoud Saanda. Une consigne que Zafera a faite sienne et qui lui a permis de se faire respecter par tout son village.
Faïd Souhaïli
{mospagebreak title=Le tourisme, seule voie évidente de développement}
Le tourisme, seule voie évidente de développement
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e village de M’tzamboro est situé à une quarantaine de kilomètres de Mamoudzou, centre économique et administratif de l’île. Coincé entre la réserve des crêtes du Nord et la mer, isolé, le village de M’tzamboro n’a pas assez d’atouts pour développer des zones commerciales ou industrielles. En revanche, la présence des îlots Choizil et de l’îlot de M’tzamboro en font un environnement propice au développement du tourisme. La municipalité de Mohamadi Soulaïmana l’a bien compris et le futur PLU de la commune prend largement en compte cette dimension.
Quand on est situé loin de Mamoudzou, il est difficile d’envisager pour l’instant un développement économique basé sur l’installation de grandes zones commerciales ou industrielles. La topographie du village (et de la commune) de M’tzamboro n’est pas très favorable à ce genre de projets. En effet, à M’tzamboro plus qu’ailleurs, le manque de foncier se fait sentir.
“Nous sommes coincés entre la montagne et la mer”, constate Sudine Abdallah, directeur des services techniques de la commune de M’tzamboro. Les zones d’extension des villages de Hamjago, M’tsahara et M’tzamboro sont donc réduites. Pour le chef-lieu de la commune, la seule zone envisagée est le sud-ouest en direction de M’tsangadoua.
Cette zone comprend les plages de M’tsanga Tsoha et Foumbouni. La première est inscrite dans le Padd comme l’un des 9 sites susceptibles d’accueillir une infrastructure hôtelière d’envergure sur Mayotte. La seconde avait été intégrée au projet de la famille Rovero pour la construction d’un ensemble hôtelier comprenant des bungalows de luxe. Ce projet de 17 millions d’euros s’étendant sur 8 hectares et qui prévoyait d’embaucher du personnel de la commune (plus d’une centaine de personnes), s’est heurté à l’hostilité d’un collectif dénommé Haqui za M’tzamboro.
Un autre projet, initié par Patrick Varela, convoite le site pour un écolodge. Auparavant bloqué par la non-validation du Padd par le Conseil d’Etat, ces projets sont désormais réalisables, à condition d’obtenir une AOT de la préfecture, mais surtout d’obtenir l’aval du conseil général qui a envisagé de lancer un appel à candidatures pour l’exploitation du site de Tsoha.
Il faudra ensuite convaincre la municipalité et surtout les M’tzamborois eux-mêmes de l’intérêt d’une structure hôtelière à Tsoha, eux qui ne veulent pas entendre parler de l’occupation de la plage de Foumbouni, estimant que cette zone est la seule à pouvoir accueillir l’extension du village.
Rien de neuf pour l’hôtel à Tsoha
Le maire UMP actuel a été élu notamment parce que son adversaire et prédécesseur MDM Ali Mohamed était favorable à l’installation d’un hôtel. Selon Suldine Abdallah, rien n’a été décidé concernant Tsoha. En revanche le PLU (Plan local d’urbanisme), qui est encore en cours d’élaboration, pencherait pour une vocation touristique de la commune.
“Nous avons effectué la phase diagnostic avec le bureau d’études. Là nous sommes dans la deuxième où l’on appelle les habitants pour leur exposer les diagnostics et recueillir leurs remarques. Mais avec la présence des îlots qui attirent beaucoup de touristes, on se dirigerait vers une orientation touristique”, affirme Suldine Abdalla
Le service politique de la ville pousse aussi dans ce sens là, en essayant de donner un coup de pouce aux projets de restauration, de petits commerces ou de bungalows en lien avec le tourisme. Tout cela serait accompagné par la revalorisation du front de mer, déjà entamée avec une promenade en bois sur pilotis qui s’étend de la place de la mairie à la MJC.
Non loin de là, la RHI (résorption de l’habitat insalubre) Gnambo est en cours. Réseaux d’assainissement, d’eaux pluviales, d’eaux usées, parkings, allées piétonnes et voiries nouvelles ont été créés dans ce quartier central où sont installés le plateau, la MJC, la Poste, l’association des Mamas confitures et la Snie.
Le projet total de la RHI, qui se déroule en plusieurs phases, doit s’élever à 2,23 millions d’euros, financé à 80% par l’Etat, 10% par le conseil général et 10% par la commune. De quoi redonner un aspect plus séduisant à l’image de la place de la mairie pour attirer de nouveaux visiteurs.
Faïd Souhaïli
NB : Pour plus d’informations sur les projets d’hôtels, voir les n°238, 267, 308 et 412 de MH.
Les autres projets prévus
La municipalité de M’tzamboro a prévu pour les mois qui viennent des projets structurants améliorant la qualité de vie des habitants. Ainsi, un lotissement est prévu dans le quartier de Hajamboué. Celui-ci fera la liaison entre les deux quartiers Madiana, Haut et Ouest, situés dans les hauteurs du village à l’entrée Sud.
Le terrain de football est en train d’être clôturé et éclairé, ce qui permettra aux Abeilles et au Guinée Club de s’entraîner la nuit et d’évoluer à M’tzamboro, même en cas d’accession en DH. Enfin, la station d’épuration communale devrait être construite par le Sieam près de la plage de Jiva, entre M’tzamboro et Hamjago.
Zamfi, citadelle (presque) imprenable du volley mahorais
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}réé en 1993, le Zamfi club de M’tzamboro est devenu en moins de 15 ans le club de volley le plus titré de Mayotte chez les hommes. Aujourd’hui, le village se fait connaître à l’extérieur de l’île grâce aux volleyeurs et il a ajouté une dixième couronne de champion à son palmarès.
Se déplacer à M’tzamboro pour y affronter Zamfi est toujours un long déplacement pour les équipes de volley mahoraises, à part pour les voisins de M’tsangadoua et Acoua. Ce voyage est d’autant moins apprécié que pour la plupart des cas cela rime avec défaite, du moins pour les adversaires de l’équipe première masculine.
Titulaire de 11 coupes de Mayotte et de 10 championnats, l’équipe de Zamfi est une redoutable mécanique. Portés par “la force de l’orange” (devise du club et fruit emblématique du village), les M’tzamborois ne laissent que des miettes à leurs adversaires, à la grande joie de leurs fervents supporters.
L’aventure a débuté en 1992, quand Fahardine Soyif, alias Wé, a commencé à introduire le volley pour occuper les jeunes de ce village septentrional. Le club s’affilie officiellement à la FFVB en 1993 et se charge de monter une équipe avec les jeunes du cru. “Les responsables du club ont misé sur la formation de nos jeunes sous la houlette de Wé qui était président et homme à tout faire du club”, indique l’actuel président Laïthidine Ben Saïd.
Celui-ci affirme qu’étant étudiant dans l’Hexagone, il recevait le Journal de Mayotte et celui-ci ne parlait de M’tzamboro que pour évoquer le volley. Revenu en 1998 à Mayotte, il prend la présidence de Zamfi à la place de Wé, jugé trop autoritaire par les volleyeurs. Cependant, cela n’entraînera pas de révolution puisque la politique de formation des joueurs du village va s’amplifier.
“A M‘tzamboro, tous les jeunes touchent à un ballon de volley. Quand il y en a un qui part, il y en a toujours un en réserve pour le remplacer et cela n’a jamais nui aux résultats. La preuve, chaque année on ramenait des titres dans toutes les catégories ! Le premier joueur originaire d’un autre village à jouer à Zamfi a été Assadellah Mohamed, dit Boudra, de Barakani, qui est arrivé il y a deux saisons”, explique Laïthidine Ben Saïd.
Une équipe féminine performante dans 2 ou 3 ans
Si pour les garçons, la machine fonctionne bien, cela a été plus difficile pour l’équipe féminine. “On l’a relancée l’an dernier. Nous avions déjà essayé auparavant, mais avec la concurrence du foot, les départs pour les études et puis le fait qu’une fois mariées peu reviennent au terrain, nous avons été contraint de la supprimer par manque d’effectif”, déplore le dirigeant de Zamfi.
L’équipe féminine actuelle a été reléguée en régionale 2 après une saison dans l’élite, mais le président n’est pas inquiet. “Nous avons des jeunes sur lesquelles nous misons et je vous donne rendez-vous dans 2 ou 3 ans”, avance-t-il. L’année 2009 aurait pu être l’occasion pour les supporters de Zamfi d’aller encourager leur équipe au gymnase de Kavani pour l’édition de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien de volley-ball, mais la ligue a préféré se désister, estimant que Mayotte ne possédait pas encore les infrastructures nécessaires à l’organisation d’une telle compétition.
Les M’tzamborois, habitués de cette épreuve, tout comme du match qualificatif de Nationale 3 contre les Réunionnais (perdu cette année à Kavani contre le VBC Saint-Leu) avaient commencé à supplanter dans le cœur des sportifs les footballeurs des Abeilles et du Guinée Club.
Mais en juin dernier, Zamfi s’est incliné en demi-finale de la coupe de Mayotte contre son rival du VC M’tsapéré. A l’issue du match, les arbitres ont été agressés et une sanction privant Zamfi de terrain la saison prochaine a été prononcée. “Loin de notre terrain, je crains que l’engouement que nous avions créé retombe”, s’inquiète Laïthidine Ben Saïd.
Si la passion pour le volley ne s’éteint pas, il n’y a pas de raison que tout ce qui a été construit en plus de 15 ans ne s’écroule en une saison, d’autant que Zamfi ira encore représenter Mayotte à la CCCOI en novembre prochain à Maurice.
Faïd Souhaïli
06/08/09 – 1er cas de grippe A H1N1 à Mayotte
Pour Mayotte, une réunion s'est déroulée avec les médias en début de semaine. Ce jeudi, une rencontre rassemblera la préfecture et la Dass avec le Sieam et la Sogea afin de traiter de l'accès à l'eau, important dans la prévention car il faut se laver les mains régulièrement. Lundi prochain ce seront les maires qui se retrouveront autour des professionnels de santé, tandis que le message sera transmis aux autorités religieuses et aux cadis lors d'une réunion ce mardi.
Des stocks de masques de protection ont déjà été reçus pour le personnel médical qui serait amené à être proche des malades, avec une gestion très rigoureuse des déchets au contact des malades, a prévenu la directrice de la Dass, Mme Mouffard.
Les symptômes sont un excès de fièvre, de la toux, des douleurs musculaires et éventuellement des diarrhées et des vomissements. Pour toute information, contacter la permanence de la Dass au 0639 69 14 29.
06/08/09 – Elections dimanche à Sada et M’tsangamouji
Les résultats d'élections du 16 mars dernier avaient été contestés par des recours en annulation devant le Conseil d'Etat pour 6 communes et/ou cantons de Mayotte, en plus de Chiconi où elles ont déjà été reconduites avec la réélection du maire sortant.
Les élections municipales à Bandraboua, Acoua et Ouangani ont ainsi été validées, malgré les recours déposés. En revanche, les élections municipale et cantonale de Tsingoni viennent d'être invalidées par lecture du Conseil d'Etat le 31 juillet. Les dates des scrutins n'ont pas encore été déterminées.
Elles vont enfin être reconduites ce dimanche 9 août à Sada pour les élections municipale et cantonale et à M'tsangamouji pour la municipale. A chaque fois il y a deux listes ou deux candidats en lice. Il ne devrait y avoir qu'un seul tour. Pour la cantonale à Sada, le candidat sortant PS Ibrahim Aboubacar fera face à l'ancien candidat dissident UMP Fahardine Ali qui cette fois rassemble toutes les forces du parti présidentiel, et pour les municipales, le maire sortant Binali Hamada fera face à l'UMP Ali Abdallah.
06/08/09 – Préavis de grève à la DSDS
Le vendredi 31 juillet 2009, les animateurs relais du Co/Famil, de la direction de la solidarité et du développement social (DSDS) du conseil général de Mayotte ont été "réunis en urgence par leur chef de service afin de leur transmettre les consignes de prévention de la grippe A/H1N1 qui ravage actuellement le monde entier, y compris Mayotte", préviennent les salariés du service.
"Les animateurs relais sont des agents de terrain qui font du porte à porte, pour prévenir la population mahoraise des risques liés à leur santé, à leur hygiène et leur environnement. L'urgence de prévention liée à la grippe A/H1N1, leur rappelle leur manque de moyens matériels (voiture, chaussures, masques, ect.) adaptés à leurs missions."
Depuis décembre 2007 ils ont souhaité une amélioration de leur condition de travail et une attribution de prime, mais leurs revendications n'ont jamais été prises au sérieux. Afin de pouvoir travailler en toute sérénité, ils souhaitent que le conseil général prenne en considération leur demande. Ils sollicitent rapidement une entrevue avec le président "afin de trouver une suite favorable".
Sans réponse favorable, ces agents se mettront en grève illimitée à partir du mardi 11 août 2009.
06/08/09 – Réseaux consulaires, commerce, artisanat et services
Le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la consommation a présenté un projet de loi relatif aux réseaux consulaires, au commerce, à l'artisanat et aux services, lors du dernier Conseil des ministres.
Le projet de loi réforme la structure des réseaux des chambres de commerce et d'industrie et des chambres de métiers et de l'artisanat, afin d'améliorer le service rendu aux entreprises, en tenant compte des propositions faites par chacun des réseaux au terme de la concertation qu'ils ont menée. Il s'inscrit dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.
Les chambres de commerce et d'industrie de région voient leurs missions renforcées en matière d'animation économique, de répartition des ressources entre les chambres de la région et de mutualisation des fonctions de gestion. Les chambres de commerce et d'industrie deviennent des chambres territoriales rattachées à la chambre de région. Elles assurent les services de proximité aux entreprises.
Le projet de loi renforce également le niveau régional du réseau des chambres de métiers et de l'artisanat en le chargeant de mutualiser les fonctions administratives et de répartir les ressources perçues au profit des chambres départementales. Il prévoit la faculté pour les chambres de métiers et de l'artisanat de décider, à la majorité, de fusionner dans une chambre de métiers et de l'artisanat de région.
Par ailleurs, le projet de loi réforme le régime administratif de plusieurs professions réglementées afin d'en faciliter le développement. Sont ainsi révisées les réglementations relatives aux marchés d'intérêt national, aux agents d'artistes, aux experts-comptables et aux organismes privés de placement.