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03/09/09 – 3ème festival Milatsika, les 16 et 17 octobre

La 3ème édition du festival Milatsika se déroulera les 16 et 17 octobre 2009, annonce le site de l'évènement. Organisé pour la troisième année consécutive à Chiconi, Milastika veut mettre en valeur les "racines" de l'océan Indien. "Il demeure une vitrine des musiques traditionnelles, du monde d’autrefois pour s'ouvrir à la diversité des musiques actuelles, du monde d’aujourd’hui et modernes."

Les artistes programmés pour enchanter le public mahorais à la scène du 16 octobre sont Dader, Eliasse, Vilon, Androy, Jimmy et Bo Houss. Le lendemain les mélomanes auront le plaisir de découvrir SF Clan, Ténor, Zong, Del & Diho et Jaojoby.

03/09/2009 – Exposition

 

 

{xtypo_dropcap}C'{xtypo_dropcap}est l'histoire de Papajan, peintre de Mayotte, et Hiandjing, sculpteur kanak de la Nouvelle-Calédonie. Les deux artistes se connaissent depuis l'école des beaux arts en Hollande. Ils ont exposé ensemble à Montpellier en 2004. Les deux amis se sont retrouvés à Mayotte en septembre 2007 pour une collaboration commune à l'initiative de l'association Utamaduni, dont le fer de lance n'est autre que Papajan. Ce projet d'échange artistique était largement soutenu par l'Etat, via la direction des affaires culturelles, à l'époque dirigée par Philippe Chamoin.

Ce fut lorsque le vent soufflait dans le bon sens, dirait le fils de Van Der Hoven. En effet, cette année là, la formation d'"art pour tous" était très active. Tout simplement parce que ses projets, ambitieux et dynamiques, étaient largement financés par la même institution. On peut citer parmi ses beaux projets le "Voyage croisé en M et N", "Identités locale" et les participations aux différentes manifestions nationales telles que les Journées du patrimoine.

"Les choses ont changé", regrette le peintre mahorais. Utamaduni comme beaucoup d'associations a du mal à se faire subventionner ces derniers temps. Outre ce sujet casse-tête, l'association Utamaduni veut rendre ses comptes : "réaliser les projets déjà subventionnés", notamment exposer le travail de Papajan et Hiandjing.

 

"Il n'y a jamais deux sans trois"

 

L'artiste kanak est revenu sculpter dans l'île en mai dernier aux côtés de Papajan. Le représentant de "l'âme des guerriers pacifiques" est resté un mois à Mayotte. "Nous habitions et travaillions à Musical Plage, dans une maison que nous avons louée pour la résidence", raconte Papajan. "Nous avons essayé de fusionner notre travail : j'ai peint sur ses sculptures et lui a sculpté sur mes peintures".

"Indien Pacifique 3", tel est le titre de l'exposition d'une vingtaine d'œuvres produites. Elles seront visibles dès ce samedi 5 septembre à Musical Plage. "Ce sont des objets différents qui parlent de Mayotte et la Nouvelle-Calédonie d'aujourd'hui", présente Papajan.

"Hiandjing est parti parce qu'il avait une exposition programmée à Paris. Il n'a pas pu revenir faute de moyen. Je me trouve seul à faire cette exposition et lui malheureusement il ne sera pas là", regrette Papajan face à l'absence de son ami. Hiandjing sera bien présent… à travers ses œuvres.

"Il n'y a jamais deux sans trois", reprend Papajan pour explique le titre donné à leur exposition. "On dit que 3 est le résultat de 2. "Indien Pacifique 3" est le résultat de nous deux (Papajan et Hiandjing, ndlr)". L'artiste mahorais est dans l'expectative : en introduisant le chiffre 3, Papajan espère qu'il y aura une troisième rencontre. "J'espère pouvoir aller au Pacifique représenter Mayotte et sa tradition".

 

Rafik

03/09/2009 – Exposition à la BDP

 

 

{xtypo_dropcap}"J'{/xtypo_dropcap}ai le goût à voyager et me promener à l'intérieur des villages. J'aime beaucoup le contact avec les gens mais ici à Mayotte, c'est un peu plus difficile car il y a un problème de langue intermédiaire pour communiquer. Mon premier tableau ici "L'enfant à la fenêtre" est l'histoire d'une rencontre avec Bacri, un enfant de 12 ans en 6ème au collège de Koungou, qui m'a servi de guide". Les rencontres, Francis Alexandre les cultive à sa manière, en étant toujours à l'écoute des autres. "Il y a 30 ans, nous sommes restés 8 ans à la Réunion avec ma femme et ce sont également les enfants qui nous ont permis de rencontrer les adultes".

Ces émotions partagées, Francis Alexandre les transfère dans ses toiles, avec une technique proche des impressionnistes, qui rappelle les toiles marquisiennes de Gauguin. Originaire d'un village du Pas-de-Calais, il obtient un CAP de peintre-décorateur à 16 ans et commence à travailler, tout en suivant les cours du soir aux Beaux-Arts de Tourcoing. "A l'époque je vendais quelques toiles pour payer ma piaule" se souvient-il. Mais hormis à cette période où "la peinture était sa raison d'être", il n'a jamais conçu cette activité artistique comme une façon de gagner sa vie, mais plutôt comme un passe-temps agréable, pour se détendre.

Après avoir été admis à l'Ecole normale nationale d'apprentissage de Lyon à 24 ans, il devient professeur en lycée professionnel, en Métropole puis à la Réunion. Au cours de son séjour sur l'île Bourbon, ils partent avec sa femme et leur enfant de 5 ans pour un périple de 23.000 km pendant 6 mois dans les déserts africains, du Maghreb au Burkna Faso, en passant par le Mali. Il en rapportera des souvenirs de rencontres avec les peuples nomades, sujets de ses toiles.

Aujourd'hui, Francis Alexandre se sert de photographies pour peindre ses sujets, souvent des montages de plusieurs d'entre elles pour une toile. Il affectionne tout particulièrement les portraits de femmes. Il ne se limite pas au simple figuratif mais réinterprète à sa manière les paysages qu'il découvre, à l'image de son tableau "La forêt mystérieuse" qui représente la réserve de Sazilé. Il a aussi peint un tableau un peu plus engagé intitulé "La colline d'en face" qui représente la ségrégation spatiale entre les quartiers de wazungu et les villages mahorais, un reflet de "la réalité mahoraise".

Après cette première exposition, Francis Alexandre souhaite continuer l'aventure, en amenant ses toiles à la Maison des livres, au CDTM, à la bibliothèque de Koungou, puis à la Maison de la culture de Narbonne, son port d'attache, et à Montpellier et Perpignan, par le biais des associations mahoraises de Métropole. Les toiles exposées ne sont pas à vendre, mais l'artiste peut effectuer des commandes à partir de tableaux qui plaisent à ses clients. Il étudie la possibilité de faire des posters de ses œuvres, pour qu'elle soit accessible à tous.

 

Julien Perrot

 

Vous pourrez rencontrer Francis Alexandre les samedis 5 et 12 septembre à la BDP de Cavani  de 10h à midi.

02/09/09 – Koungou cherche 1,2 millions d’euros pour payer ses salariés

Sommée de rectifier son budget primitif 2009 par la Chambre territoriale des comptes en juin dernier, la commune de Koungou ne semble pas être sortie d'affaire pour autant. Un courrier en date du 28 août 2009 et signé par le directeur général adjoint des services Ahamada Haribou à destination du maire Ahmed Souffou et des conseillers municipaux dévoile que la gestion des fonds publics est "hasardeuse et catastrophique". "Les crédits budgétaires de charge de personnel inscrits au budget primitif 2009 s'élèvent à 3.722.924€ soit 63,55% de nos dépenses réelles de fonctionnement. Ces crédits sont quasiment épuisés alors que nous sommes à quatre mois de la fin de l'année. Les emplois occasionnels qui n'ont cessé d'augmenter depuis 2008 jusqu'à arriver à 42 agents toutes catégories confondues actuellement ont fortement contribué àcette insuffisance de crédits" peut-on lire. De ce fait, il manque 1.285.620€ pour finir l'année et payer les salaires.

Ahamada Haribou demande donc à Ahmed Souffou de "supprimer ces emplois occasionnels inutiles et qui ne répondent pas à la législation en vigueur, de manière progressive afin de pouvoir dégager des marges nécessaires au paiement des autres dépenses et engagements obligatoires, mais aussi les charges à caractère général que la commune doit assumer." La lettre du DGA insiste sur la situation alarmante et l'état de cessation de paiement généralisé. Le courrier souligne l'inefficacité des conventions liant la commune à des entreprises censées s'occuper du ramassage des ordures ménagères, mais surtout l'obsolescence du parc automobile des services techniques. "Je vous propose tout simplement de redéfinir les choix stratégiques et repenser la conduite de l'action publique et l'utilisationdes deniers publics qui nous permettra une grande lisibilité des politiques publiques garant d'une bonne gestion" termine Ahamada Haribou. Reste à savoir s'il sera écouté.

02/09/09 – Le nouvel agenda de Mayotte est sorti

Produit phare des Editions du Baobab, l'Agenda de Mayotte est disponible à peu près partout à partir de ce mercredi. Le thème choisi cette année est "villes et villages de Mayotte", l'agenda comporte des photos aériennes de tous les villages de l'île, avec, nouveauté cette année, plusieurs belles photos en double-pages. Toutes les photos sont signés Bruno Marie, les textes sont, comme toujours, de Jean-François Hory. Autres nouveautés, l'agenda est utilisable dès maintenant puisqu'il court d'août 2009 jusqu'à janvier 2011, on trouve les  horaires des marées pour chaque jour et de nouvelles cartes de l'île. Tirée à 5.000 exemplaires, cette 11e édition de l'agenda est vendue au prix de 18€, les entreprises et administrations peuvent commander en gros directement auprès des Editions du Baobab.

01/09/09 – GTA Mayotte en redressement judiciaire

Pour Jean-François Ozbolt, le directeur général de la société, "le resserrement brutal des conditions d'octroi de crédits immobiliers par les banques aux particuliers, premier stigmate de la crise mondiale, a conduit à un allongement des délais d'obtention des dossiers par les acquéreurs, alors que la construction et l'activité générale du secteur du bâtiment étaient en pleine dynamique". Implantée à Mayotte depuis seulement 2006, la société GTA, également présente à la Réunion, a construit de nombreux logements et résidences, comme par exemple les Latania et Canélia Palm aux Hauts Vallons, ainsi que les hôtels Iris et Floralies, dans le centre de Mamoudzou. Pour M. Ozbolt, c'est cet anachronisme, entre l'avancement de la construction des logements et celui de leur commercialisation, qui est responsable, pour partie, de la situation dans laquelle se retrouve son entreprise aujourd'- hui. Pour autant, le directeur de GTA a tenu à préciser qu'il n'avait jamais eu à regretter "une absence de soutien de sa banque, la BFC, qui a maintenu ses lignes de crédits dès l'année dernière, et ce malgré une conjoncture défavorable".

Toujours selon M. Ozbolt, en cause également, l'atonie de la commande publique. En effet, aucun chantier de taille, à l'exception de la construction du lycée de Démbeni, n'est annoncé ni évoqué. "Les mairies n'ont plus d'argent et le conseil général est en grande difficulté. A très court terme, cela pourrait devenir catastrophique pour beaucoup d'entreprises, car elles n'ont plus de trésorerie. Nous avons la chance de pouvoir redéployer le matériel et des hommes sur la Réunion, mais pour les plus petits, la situation risque de devenir rapidement insoutenable". Unanimement réclamé et espéré par tous les acteurs du BTP, ce rebond de la commande publique pourrait être particulièrement salutaire à GTA. Ainsi, M. Ozbolt espère que la candidature de sa société sera rapidement retenue par le Smiam (syndicat mixte d'investissement et d'aménagement de Mayotte) pour la construction d'une école."Nous savons que nous sommes 15% moins cher que nos concurrents, et notre candidature est compétitive. J'espère réellement qu'elle sera retenue, cela nous permettrait de repartir très vite de l'avant".

01/09/09 – Crash de l’A310: Les boites noires envoyées en France

Le vol de la Yéménia qui a quitté Moroni dimanche à destination de Paris avait à son bord 4 boites noires, dont les deux provenant de l'Airbus A310 de cette même compagnie, abîmé en mer il y a deux mois. Les enregistreurs de vol de cet appareil sont acheminés en France pour être analysés et permettre de connaître enfin les causes réelles de cet accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation civile comorienne. "La lecture des boites noires se fera en France, au Bourget plus précisément. On a choisi la France car les Comores ne disposent pas d'assez de moyens techniques pour les examiner. Mais ce travail se fera en présence des enquêteurs français, yéménites et surtout comoriens", explique Abdillah Mwigni, comme pour rassurer l'opinion comorienne très embarrassée quant à l'évolution de l'enquête. Ce secrétaire général du ministère des transports indique aussi que "d'autres corps sont repêchés depuis samedi" sans en préciser le nombre. Des cadavres qui viennent s'ajouter aux six déjà découverts la semaine dernière par le navire EDT ARES, en plus des 24 autres repêchés au large de la Tanzanie quelques jours après le crash.

La deuxième phase des recherches a été lancée. Le robot à bord du navire américain, sous contrat jusqu'au 14 septembre, continue les opérations au large. "Les prochains jours, le bateau sera à l'écoute des instructions de l'examen des boites noires. Le robot va chercher les pièces qui seront demandées par les enquêteurs qui décryptent ces enregistreurs", annonce Abdillah Mwigni. Le robot fait aussi des photos pour les besoins de l'enquête. L'enquêteur principal, Ali Abdou Mohamed explique que "le temps qui reste sera consacré à la recherches des corps" emprisonnés dans l'épave de l'avion à 1200m de profondeur. C'est samedi matin que ces boites noires ont été remises aux autorités comoriennes. Ces enregistreurs ont été confiés à l'aviation civile par le BEA français. A son tour, l'enquêteur principal les a remis au ministère comorien des transports. "Les boites noires sont dans un bon état en tout cas c'est ce que je vois. Et même, si elles étaient endommagées, les spécialistes m'ont assuré que les données peuvent être récupérées", ajoute avec beaucoup de fierté le secrétaire général du ministère des transports.

Les recherches commencées le 20 août dernier ont connu des meilleurs résultats en fin de semaine. La première boite noire qui enregistre les mouvements de l'avion est récupérée dans la nuit du jeudi à vendredi. C'est vendredi soir que la deuxième qui contient les conversations sonores avec la tour de contrôle est remontée. Les familles des victimes attendent avec impatience de connaitre la vérité sur l'origine de l'accident qui a fait 152 morts, dont une majorité de comoriens ou franco-comoriens, laissant une seule survivante, Bahia Bakari, 14 ans.

31/08/09 – Grippe H1N1 : un épidémiologiste envoyé à Mayotte

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a pris le pouls vendredi de l'organisation mise en place pour faire face à l'épidémie de grippe H1N1 à Saint-Denis de la Réunion, où "pour l'instant, on tient", selon un médecin du centre d'urgence. La ministre, arrivée dans la matinée dans l'île, a consacré sa journée à l'hôpitalpublic. Elle a annoncé à cette occasion des renforts en personnel et en matériel pour faire face à l'épidémie : envoi d'un médecin inspecteur et de trois épidémiologistes (et un à Mayotte), acheminement de 16.000 doses de Tamiflu pédiatrique, 25.000 doses adultes et 2,5 millions de masques (pour les deux îles). "C'est tendu, c'est dense mais pour l'instant on tient", lui a indiqué le Dr Guy Henrion, directeur adjoint du centre 15. 650 appels téléphoniques y sont reçus chaque jour dont 150 concernant la grippe, traités par sept médecins installés au 5ème étage de ce bâtiment futuriste. Une "salle grippe" est déjà opérationnelle mais ne fonctionnera que "lorsque le pic de l'épidémie sera atteint", selon le docteur Henrion. "Il ne restera qu'à l'armer en personnel", a-t il noté. La ministre de la Santé a passé en revue les services de réanimation, des urgences, de la maternité, questionnant le personnel médical sur ses missions, s'informant des "retours d'expérience".

Lors d'une réunion de travail fermée à la presse sur la prise en charge des patients grippés, une dizaine de médecins ont critiqué certaines normes fixées par le gouvernement. Selon un document dont l'AFP a pu obtenir copie, le Dr Patricia Pigeon-Kerchiche, chef du service pédiatrie, a constaté que les recommandations actuelles consistant à "orienter tous les enfants de moins de 40 kg grippés" vers les services d'urgence "aboutissent à une saturation". Le Dr Thierry Abossolo, gynécologue, a souligné que "le prélèvement sanguin systématique de toute femme enceinte grippée, recommandé par une circulaire du 12 août", risquait d'aboutir également à "une saturation des consultations et des capacités d'analyses". Le Dr Nathalie Lugagne-Delpon, chargé de l'hygiène hospitalière, a expliqué que les masques FFP2 destinés aux personnels soignants sont "extrêmement inconfortables et impossibles à ajuster", préconisant de "généraliser le masque chirurgical tant pour les patients que pour les professionnels".

Le Dr Patrice Poubeau, pneumologue, s'est demandé ce qu'il adviendra du vaccin s'il arrive "après le pic épidémique". "Sera-til possible de disposer à la Réunion du vaccin qui va être utilisé en Australie et qui sera disponible mi-septembre ?" a-t-il interrogé. "Nous ne voulons pas être prisonniers d'un modèle mais nous adapter à ce que nous observons sur le terrain", a souligné la ministre devant une centaine de médecins et infirmiers. Elle a évoqué les changements déjà intervenus avec l'augmentation du nombre d'établissements référents, l'hospitalisation réservée aux cas graves, la prescription qui n'est plus systématique des antiviraux… Elle a aussi rendu hommage aux personnels hospitaliers pour leur "dévouement", leur "compétence sans faille" et leur "capacité d'adaptation". "Je suis fière d'être votre ministre", a-t-elle dit. Sa deuxième et dernière journée dans l'île sera consacrée samedi aux professionnels de santé libéraux et au chikungunya.

31/08/09 – Une vocation agricole et éducative

Une réunion d'information sur le Plan local d'urbanisme (PLU) de la commune de Dembéni a eu lieu samedi matin à l'hôtel de ville. L'enjeu de ce document est de prévoir sur une longue période (les 15 prochaines années) les grandes orientations pour développer la commune. Cécile Racle du cabinet JVO3 a présenté les grandes axes sur lesquels la municipalité devra travailler avant la validation du document final courant 2010. Ainsi, Dembéni est amenée à faire partie d'une grande agglomération Koungou-Mamoudzou-Dembéni, dans laquelle la commune ne doit pas subir son attractivité. "Nous voulons conserver l'image agricole de la commune et nous souhaitons nous positionner pour accueillir l'université, sans négliger pour autant les autres aspects. Ce n'est pas incompatible" a indiqué Bacar M'colo, directeur de cabinet du maire Soihibou Hamada. Le pôle central de la commune s'étalera sur les villages de Tsararano, Dembéni et Iloni, avec pour objectif d'attirer commerces, services (banques, pharmacie) et équipements structurants (BDP, Archives, lycée, collège, université, etc.). 

Les villages de Ongoujou et Hajangua, de pat leur situation géographique seraient plutôt des pôles résidentiels et d'activité agricole forts, alors qu'Ironi-Bé serait plutôt une zone d'activité économique à forte intégration environnementale. Le PLU ne doit pas aller à l'encontre de certaines dispositions, notamment le code de l'urbanisme et le PADD. Ainsi, les zones soumises à des aléas forts de risques naturels ne peuvent être déclarées constructibles. Par ailleurs, Dembéni ne peut pour l'instant prétendre à la construction d'un grand équipement hôtelier puisque le PADD ne l'a pas prévu. "Mais le PLU est un document vivant, il n'est pas figé rien n'empêche les élus de la commune de demander une modification du PADD en sensibilisant les élus du Conseil général sur de nouvelles perspectives de développement" a déclaré Jean Van Oost, directeur de JVO 3.

28/08/09 – Réunion d’information sur le PLU à Dembéni

La commune de Dembéni organise ce samedi 29 août à partir de 10h une réunion d’information sur son plan local d’urbanisme (PLU). Une fois validé, ce document sera la trame qui guidera la politique de la commune sur une période de 10 ans.

Equipements publics, permis de construire, protection de l’environnement, transport, développement économique et bien d’autres thèmes seront développés. La population est invitée à se rendre nombreuse à la mairie de Dembéni ce jour-là. Des esquisses sont affichées actuellement à la mairie pour avoir un aperçu de ce que pourraient devenir les villages de Dembéni, Iloni, Tsararano, Ongoujou et Hajangua dans les années à venir.

28/08/09 – Conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole

L'association Ngema, Nouvelle génération des étudiants mahorais, dont l'objet est la promotion de la réussite universitaire des étudiants et lycéens originaires de Mayotte, informe l'ensemble de la communauté estudiantine mahoraise de l'organisation de la conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole pour fêter la départementalisation de Mayotte, aux Salons de Blossac à Poitiers, le 17 octobre.

Au programme, le matin une conférence du sénateur Adrien Giraud sur "La départementalisation de Mayotte, le combat de toute une génération", suivi d'un exposé des aspects institutionnels et constitutionnels par Mohamed Zoubert et d'un discours du sénateur Soibahadine Ibrahim "La départementalisation, quelles perspectives d'avenir pour la jeunesse mahoraise". L'après-midi danses folkloriques mahoraises, m'biwis et débah, le soir dîner de gala en l'honneur des artistes mahorais.

Pour toute information complémentaire vous pouvez joindre à Mayotte le président au 0639.29.25.09 ou le secrétaire en Métropole au 06.98 .54.58.18 ou écrire à ngema@live.fr. Par ailleurs, parallèlement à cette journée du 17 octobre, une exposition sur le tourisme à Mayotte aura lieu du 13 au 17 octobre au Centre régional d'information pour la jeunesse de Poitiers.

28/08/09 – La terre n’a pas tremblé à Kani-Kéli

Selon un communiqué du conseil général, on apprend que mercredi 26 août, dans le sud de Mayotte, des secousses auraient été ressenties à 10h30 dans le village de Kani-keli. "Respectant les consignes de sécurité d'usage, les autorités municipales ont rapidement procédé à l'évacuation de l'ensemble des élèves de l'école primaire "La Rose", des fissures ayant été constatées sur le plafond et le carrelage d'une salle de classe", écrit le communiqué. Contactés par nos soins, les ingénieurs du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) annoncent pour leur part "qu'aucun phénomène naturel particulier n'est à l'origine du sinistre". Il s'agirait simplement d'un "défaut de conception du bâtiment", a déclaré M. Oppermann, ingénieur au BRGM. "Les fissures datent de 2003, et les carreaux se sont à peine soulevés sur deux centimètres de hauteur et sur moins d'un mètre de longueur".

Le maire de la commune, Aynoudine Madi, le président du conseil général, Ahmed Attoumani Douchina, l'inspecteur de l'éducation nationale du secteur sud, le conseiller pédagogique du secteur sud et les enseignants de l'établissement sinistré se sont cependant retrouvés autour d'une table ce jeudi, pour "examiner les possibilités de reprise des cours dès lundi matin". Toujours selon ce communiqué, à l'issue de cette rencontre, "les parties en présence ont convenu de réquisitionner la salle informatique et la bibliothèque municipale pour accueillir temporairement 2 classes de CE1. Une école maternelle située près de la mairie sera aménagée pour recevoir une classe de CM2". Le reste des élèves sera dirigé soit vers le collège de Kani-keli, soit dans une des salles de la MJC. "Le personnel technique municipal sera à pied d'oeuvre dès demain matin pour aménager les lieux en question", conclut le communiqué.

28/08/09 – Les nouveaux assesseurs du TSA nommés

Michèle Alliot-Marie, ministre d'Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, a désigné le 5 août 2009, les personnes dont les noms suivent pour exercer les fonctions d'assesseur du tribunal supérieur d'appel et de la cour criminelle de Mamoudzou dans la collectivité d'outre-mer française de Mayotte. Cet arrêté est paru au journal officiel le mercredi 26 août 2009. M. Abdoul Djahar Saïd Combo, Mme Dominique Arnold, Mme Ourida Arslane, M. Yves Chaussis, M. Jean-Michel Clerc, Mme Bernadette Duquesne, épouse Carpentier, M. Eric Fremont, M. Nourdine Hamada, M. Pascal Lasmezas, M. Gérard Leroux, M. Ibrahim Madi, M. Issoufa Maoulida, Mme Sophie Millot, épouse Collet, Mme Marie Agnès Nourry, M. Jésus Perez, M. Julien Ramiandrisoa, Mme Jeannine Rollin, M. Assani Saindou et Mme Cécile Yahaya.

28/08/09 – Le procès du diffamateur de la DE repoussé au 4 novembre

Mercredi, le tribunal correctionnel devait examiner une affaire concernant un agent de la DE qui avait envoyé par mail un tract diffamatoire et injurieux à l'égard de sa direction, suite à l'affaire de vol de carburant par certains agents, qu'il avait envoyé jusqu'au ministère à Paris. Le prévenu ayant affirmé que quelqu'un d'autre avait utilisé son poste pour envoyer le message, le président du tribunal correctionnel Alain Mancini avait décidé un complément d'information. Mercredi, huit témoins ont été appelés à la barre pour établir la vérité sur cette affaire, mais Me Thani Mohamed, qui représentait la défense, a demandé son renvoi, les attestations écrites des témoins ne lui ayant pas été fournies préalablement par la partie civile. Au nom du respect des droits de la défense, le président n'a eu d'autre choix que de renvoyer l'affaire au 4 novembre.

28/08/09 – Sport : Vautour reste à la maison

Le champion de basket de Mayotte, Vautour Club de Labattoir n'a pas pu se rendre à Madagascar pour y disputer la Coupe des clubs champions de l'Océan Indien (25 au 30 août). Initialement prévue plus tard dans l'année aux Seychelles, la compétition a été déplacée sur la Grande Île. Les Petits-Terriens n'ont pas pu mobiliser les fonds nécessaires pour faire ce déplacement. Habituellement, le Conseil général délivre des subventions pour ce genre de compétitions, la ligue de basket aide également. Mais cette année, Vautour n'a rien reçu, au grand dam du président Issouf Ali.

La nouveauté, c'est que le vainqueur représentera la zone 7 à la Coupe d'Afrique des clubs champions organisée par la FIBA Afrique au Rwanda en décembre prochain. Outre les champions mahorais, les Seychellois et les Réunionnais sont aussi absents de cette compétition, alors que les champions comoriens, le Djabal Club d'Iconi est présent, avec le représentant malgache (ASCUT) et le représentant mauricien (Real Port-Louis). Normalement, le déplacement et le séjour à Antananarivo est à la charge des clubs, ce qui explique certaines absences et que les Comoriens n'ont pu déplacer un représentant lors des précédentes éditions.

28/08/2009 – Football : Une Champions league de l’OI à Maurice en 2010

 

 

{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n attendant la ratification de cette convention par ces trois pays et aussi les Seychelles, partie prenante, dont le représentant n’a pu faire le déplacement pour cette rencontre à Maurice, mais également les Comores et Mayotte, les grands objectifs de l’UFFOI ont été déjà dégagés. Le point de départ concret se fera à Maurice l’année prochaine – en avril ou août – avec le lancement d’une Ligue des champions annuelle de l’océan Indien.

"Ce sera une compétition annuelle. Il a été convenu que Maurice accueillera la première édition. La formule et les modalités de ce tournoi de clubs seront ainsi l’événement phare qui déclenchera les hostilités de cette commission regroupant les îles de l’océan Indien en matière de football. On songe à avril pour la tenue de cette compétition", explique Sada Vuddamulay, le secrétaire de la Mauritius football association (MFA).

Quelle en sera donc la formule ? "Ce sont des choses à définir. D’ailleurs, les techniciens de la région se rencontreront prochainement pour décider. Pour l’instant, on ne sait pas si on verra la participation des champions de chaque île. Dans un premier temps, il faudra voir la position des Comores et de Mayotte par rapport à cette convention. Ce qui est aussi décidé, c’est un match aller-retour entre les vainqueurs de coupe de Maurice et de la Réunion", explique Sada Vuddumalay.

Cette compétition annuelle de clubs ne sera que le point d’orgue car d’autres objectifs sont définis, principalement dans le domaine de la formation avec l’accent sur les jeunes. "Des échanges et compétitions sont à prévoir", précise le secrétaire de la MFA. Les domaines tels que l’arbitrage, l’administration et l’aspect médical ne seront pas épargnés, aussi bien que les équipes nationales avec une première compétition qui devrait se faire en 2013, mais pas avant eu égard de la tenue des Jeux des îles en 2011.

Les choses se précisent donc dans la région pour une coopération de chaque île dans l’avancement du football. D’ailleurs, pour tous, le salut de cette discipline dans la région passe par cette union des pays de l’océan Indien. Le secrétariat a été confié à Maurice et d’ici avril prochain les attributions comme la présidence devraient être décidées. Bref, les bases sont jetées et au fil des semaines on devrait y voir plus clair sur ce qui fut jadis un rêve et se concrétise aujourd'hui en réalité.

28/08/2009 – Skate : Première compétition à Mayotte

 
 
{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n effet, les associations Hadis’Salama (skateboard) et Wami Vendza Maluja (surf) ont eu le plaisir d’organiser une compétition de skate et de roller le samedi 8 août sur la place Congrès de Pamandzi. Cette première édition a permis aux jeunes « riders » de Mayotte de se mettre en valeur en skateboard et en roller sur la rampe comme sur le park street avec les modules de l’association spécialement installés pour la compétition. La bonne humeur et l’ambiance étaient au rendez-vous toute la journée grâce à l’aide des nombreux bénévoles assurant la sécurité, de DJ Rémi aux platines et des breakers qui ont pu exprimer tout leur talent dans des battles spectaculaires ! Pour finir cette journée en beauté, tous les riders ont été largement récompensés par les nombreux lots offerts par les partenaires. « Un grand merci à eux ! » En attendant l’année prochaine pour la seconde édition, l’association envisage déjà un prochain événement : « le Skate Boarder Cross ». Des courses de skate et de roller faisant s’affronter à chaque départ quatre riders sur un parcours avec divers obstacles. A suivre…

28/08/2009 – Santé : 5 nouveaux cas de grippe A à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es 5 nouveaux cas sont autochtones. Par ailleurs, la Cire a identifié 6 nouveaux cas de grippe A saisonnière (non H1N1 2009), ce qui porte le total à 13 cas de grippe A saisonnière. Mais si le nombre de cas augmente significativement, Mayotte est pour l'instant épargnée par l'épidémie, qui s'étend très rapidement dans l'hémisphère sud de l'Outremer français, avec 7.800 cas recensés à la Réunion et 5 décès en Nouvelle-Calédonie, où 20.000 personnes seraient contaminées.

La Cire précise qu'il n’y a pas d’augmentation significative du nombre de passages aux services des urgences du CHM pour fièvre ou toux, ni du nombre total de passages mais n'est pas très optimiste pour l'avenir : "La rentrée scolaire et le début du Ramadan cette semaine risquent de contribuer à une diffusion plus rapide de la circulation des virus grippaux au cours des semaines prochaines", peut-on lire dans les conclusions du point épidémiologique. "Le virus a été introduit récemment à Mayotte, environ un mois plus tard qu'à la Réunion", explique le Dr Tinne Lernout qui coordonne la surveillance de la grippe à Mayotte. "On va suivre probablement la même évolution que les autres pays de l'hémisphère sud".

La grippe A (H1N1) n'est pas plus dangereuse que les autres grippes, mais comme c'est un nouveau virus, personne n'est protégé : "On ne meurt pas plus de ce virus, mais il y aura plus de cas que les autres années", indique le Dr Lernout. Des sessions d'information du personnel médical du CHM et des médecins libéraux ont été organisées pour faire face à l'épidémie qui s'annonce, avec la distribution de masques anti-projection. Les animateurs relais de la DSDS sont également en train d'effectuer des visites à domicile pour informer la population des mesures d'hygiène à prendre si l'un des membres de la famille est contaminé.

La grippe A est en effet un virus extrêmement contagieux : "Il faut se laver les mains au savon régulièrement et nettoyer les surfaces touchées par le malade. Celui-ci doit éternuer et tousser dans un mouchoir, le jeter à la poubelle, se laver les mains et éviter de cracher par terre. Il doit aussi porter un masque pour protéger son entourage. Une vingtaine de masques seront distribués à chaque patient, qui doit le mettre à chaque fois que quelqu'un entre dans la pièce".

Les personnes qui ont risque plus élevé de faire des complications sont les nourrissons de moins d'un an, les femmes enceintes, les personnes qui ont des maladies chroniques comme l'asthme, des problèmes cardiaques ou du diabète et les personnes obèses. D'après les premières constations au niveau mondial, celles qui seraient les plus protégées sont les personnes de plus de 65 ans qui auraient contracté par le passé un virus presque identique.

28/08/2009 – Education : Enseignement primaire

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}vec près d'une dizaine d'écoles maternelles et un peu plus d'écoles élémentaires, le privé commence à compter dans le paysage scolaire de Mayotte. On est certes loin des 49.000 élèves scolarisés dans le public, mais chaque nouvelle ouverture faisant immédiatement le plein, on peut penser que la demande est là. C'est d'ailleurs la forte demande sur la zone de Combani qui a conduit des parents à monter une nouvelle association.

Aidée par l'école élémentaire Pomme Cannelle, présente depuis 11 ans, et la maternelle Kara Raouki Titi, l'école Nyamba a vu le jour cette rentrée. Installée quartier Filaoni, la nouvelle association propose déjà en maternelle une petite section et un double niveau moyenne/grande, et pour l'élémentaire un CP/CE1 et un CE2/CM1.

"En 1998 quand l'association s'est montée, il n'y avait qu'une classe de CP, installée dans une petite maison à Cavani", raconte la directrice de l'école Vanille Chocolat. "L'année suivante le CE1 a été créé, et ainsi de suite pour poursuivre la scolarité des premiers et profiter à d'autres."

Comme toutes les autres, cette petite école a été créée par des parents désireux d'offrir à leurs enfants la meilleure scolarité possible, dans un niveau de français correct. Ce sont d'ailleurs d'anciens parents, aujourd'hui partis, qui ont acheté le terrain zone Nel et fait construire l'école qui propose aujourd'hui une classe de chaque niveau, du CP au CM2. Dans les grandes lignes, toutes ces écoles fonctionnent comme les autres. Mêmes horaires, 7h15–12h15, même calendrier et mêmes programmes.

 

Programmes conformes et enseignants diplômés

 

"Il n'y a évidemment aucune obligation légale de suivre les programmes publics puisque nous n'y sommes pas rattachés, mais il y a une obligation morale", explique Isabelle, la directrice de Vanille Chocolat. "Cela fait partie de notre engagement auprès des parents, et nos enfants doivent arriver en 6e, ou dans leur nouvelle école pour ceux qui déménagent en cours de route, avec le même bagage que les autres."

"C'est pour nous une obligation déontologique", renchérit Dominique Baille, directrice de l'école les Flamboyants, la seule à être privée et non associative. La directrice et son mari sont d'ailleurs tous les deux issus de l'Education nationale : en arrivant à Mayotte elle était maître formateur et lui enseignant du secondaire.

Même chose pour les enseignants de ces écoles, s'il n'y a aucune obligation de diplôme, la majorité est issue de l'enseignement. Chez Pomme Cannelle, 4 enseignants sur 5 sont professeurs des écoles; aux Flamboyants seul deux débutent dans l'enseignement… En règle générale un niveau bac+3 est réclamé, bien que "nous sommes plus intéressés par l'expérience que par le diplôme", précise Isabelle de Vanille Chocolat.

Ce qui fait la différence et pousse les parents à dépenser pour la scolarité de leurs enfants, c'est par exemple les effectifs, qui tournent entre 23 et 26 élèves dans chaque classe. Autre argument avancé, le meilleur suivi des enfants, avec plus de facilité à communiquer avec l'enseignant ou la direction. Aux Flamboyants, qui propose deux classes de chaque niveau, de la maternelle au CM2, un dispositif "projet personnel de réussite éducative" est mis en place pour les enfants signalés en difficulté, qui sont pris à part quelques heures sur le temps scolaire par Bernard Baille pour un recadrage.

 

Le français, l'argument essentiel

 

A Vanille Chocolat, on met l'accent sur les devoirs à la maison. "Nous sommes très strictes là-dessus", annonce Isabelle, "et nous sommes clairs avec les parents : ce n'est pas parce qu'on paye l'école qu'elle doit tout faire. Ils doivent s'intéresser à la scolarité et veiller à ce que les enfants fassent leurs devoirs".

Autre argument d'importance pour les écoles privées : le niveau de français, des enseignants comme des élèves. Un argument qui n'importe pas qu'aux familles métropolitaines. "Les parents mahorais sont de plus en plus demandeurs pour les écoles privées", constate la directrice de Pomme Cannelle, une école qui a ouvert en 1998 pour 45 élèves, et qui en compte aujourd'hui 108. A Vanille Chocolat, les enfants "d'ici" (Mahorais, Indiens), sont plus nombreux que les petits métropolitains. "Les familles mahoraises sont nombreuses à avoir compris l'importance de la langue française, pas forcément dans un but précis d'études supérieures, mais de réussite tout court", estime Isabelle. "Pour quelques-uns qui ont des revenus moyens, c'est un vrai sacrifice budgétaire. Ils sont très impliqués et parlent tous français à la maison avec leurs enfants."

Même son de cloche aux Flamboyants, où Dominique et Bernard Baille constatent "une augmentation régulière du nombre d'enfants mahorais. L'enfant et l'éducation prennent de l'importance dans la société mahoraise. Les parents sont en majorité fonctionnaires ou instituteurs, pour certains c'est un vrai sacrifice." Les tarifs, dans les associations comme aux Flamboyants, tournent autour de 2.000€ l'année, ajoutés aux frais d'adhésion de 150 à 200€ selon les associations.

 

Un niveau incontestable

 

Parmi les autres avantages, il y a les petits à côté, les sorties, possibles grâce au financement des parents. "Nous organisons chaque année des manifestations pour récupérer un peu d'argent en plus", explique Isabelle de Vanille Chocolat, "une fête de Noël, une kermesse, un dîner en famille, qui permettent de financer l'achat d'ordinateurs, des sorties baleines, ou l'achat de livres supplémentaires."

L'an dernier, grâce à la motivation bénévole des parents, Pomme Cannelle a organisé un cross, des séances de cirque et un bivouac. L'école a également des conventions avec ses voisins : le golf, le GSMA qui prête son dojo, et le collège de Tsingoni qui prête son gymnase quand il est disponible. D'une manière générale, le niveau des enfants à la sortie de ces écoles est très correct, en témoignent les bulletins scolaires du premier trimestre de 6e que les collèges envoient dans l'ancienne école des enfants.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Les écoles maternelles associatives

 

En Petite-Terre :

  • Apeem 0269.60.14.86
  • Les Colibris 0639.21.90. 49
  • Les Pitchounes 0269.60.04.96

 

A Mamoudzou :

  • AMPE 0269.61.16.58
  • Les P’tits loups 0269.61.17.23
  • Les Flamboyants (privé) 0269.61.55.17

 

A Combani :

  • Kara Raouki Titi 0269.62.79.20
  • Nyamba 0269.62.94.71

 

 

Les écoles élémentaires associatives

 

En Petite-Terre :

  • Jadessiane 0269.60.06.11
  • Maounga Dounia 0269.60.04.96
  • Les Colibris 0639.21.90. 49

 

A Mamoudzou :

  • Frimousse 0269.61.24.98
  • Les Flamboyants (privé) 0269.61.55.17
  • Vanille Chocolat 0269.61.71.99
  • Les Roussettes 0269.61.26.21
  • Couleurs d'épices
  • Ylang (Tsoundzou)

 

A Combani :

  • Pomme cannelle 0269.61.77.31
  • Nyamba 0269.62.94.71

28/08/2009 – Education : Rentrée scolaire

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a tournée vice-rectorale de la rentrée, c'est une machine bien rodée. Accompagné de son équipe restreinte, Jean-Claude Cirioni déambule dans une école maternelle, une élémentaire puis un établissement secondaire, discute avec les directeurs, les enseignants, salue les enfants, vérifie la bonne marche de cette journée de démarrage, et passe à l'étape suivante. Thématiques de cette rentrée 2009 qui s'est déroulée en Petite Terre : le lavage des mains (voir encadré), grippe A oblige, et l'accueil des enfants dans le premier degré. A commencer par la maternelle qui se doit d'accueillir à compter de cette année tous les enfants de 4 ans en moyenne section.

Avant les grandes vacances, le vice-recteur avait annoncé avoir tous les postes nécessaires à cette mesure et prévenu que si les locaux ne suivaient pas, il organiserait des rotations. "Je préfère voir des écoles en rotation que des enfants dans la rue." A Labattoir 6, vaste maternelle qui accueille 288 enfants, les classes comptent en moyenne 32 élèves, ce qui représente la moyenne sur toute l'île selon M. Cirioni, qui en profite pour rappeler que la promesse de Fillon sur un maximum de 28 par classes ne concerne que l'élémentaire…

A Labattoir 6 a été créée cette année une classe double niveau petite/moyenne section, pour éviter de faire cohabiter une classe surchargée avec une autre en sous-effectif. Un dispositif étendu à plusieurs établissements, que le vice-recteur salue et entend voir mis en place en élémentaire, parce qu'il permet à la fois de respecter l'effectif maximum de 28 et de "faire évoluer les pratiques pédagogiques des enseignants". Le système est en effet jugé profitable aux élèves comme aux maîtres.

 

Mettre en place les horaires métropolitains avec cantine

 

Un système de double niveau que le directeur de l'école élémentaire de Labattoir 2 entend bien mettre en place rapidement pour harmoniser ses effectifs de classes, qui tournent autour de 26 élèves. "C'est une école située dans une zone à forte densité, ce qui signifie que cet effectif peut être respecté partout", rappelle M. Cirioni, qui précise que le vice-rectorat a mis en place une "cellule de réaction rapide", pour régler au fur et à mesure les problèmes d'effectifs et être opérationnels le plus rapidement possible.

Le vice-recteur profite de cette visite pour exposer au préfet Hubert Derache et au maire de Labattoir son projet d'instaurer dans une école – qui n'a pas de rotation – les horaires métropolitains, soit 8h30–16h30, avec pause déjeuner de 2 heures. "Ceci nécessite bien sur un travail avec les maires pour mettre en place une collation correcte à midi. Je souhaiterai instaurer ceci dans une école par circonscription, pour montrer que c'est possible et ensuite le généraliser."

Le projet pourrait bien démarrer cette année, le vice-recteur attend de trouver un fournisseur de collation fiable sur Mamoudzou pour débuter dans une école au deuxième ou troisième trimestre. "A terme, on pourrait mettre en place des cuisines centrales par circonscription… mais quand nous y arriverons je ne serais plus là !"

La tournée s'achève au lycée de Pamandzi, qui inaugure cette année sa toute nouvelle extension, l'occasion de montrer les bienfaits des bâtiments modulaires chers au vice-recteur, qui ont accueilli toute l'année dernière une partie des élèves du lycée et sont réutilisés cette année pour ceux du collège de Pamandzi qui doit lui aussi être agrandi.

 

Enseigner enfin le français comme langue étrangère

 

Bâtiment esthétique conçu par JVO, qui offre une vue imprenable sur le lagon et sa barrière de corail, l'extension comprend 28 salles et accueille deux tiers des effectifs de l'établissement qui dépasse de peu les 1.000 élèves. Evoquant cette extension qui a coûté près de 9 M€, M. Cirioni estime que François Fillon n'a pas exagéré en parlant d'"investissements massifs" dans l'éducation à Mayotte. "En 5 ans, le budget à doublé", rappelle le vice-recteur.

Autre promesse du Premier ministre lors de sa visite dans l'île, le deuxième lycée de Mamoudzou existera lorsque le vice-recteur aura trouvé un terrain, avec l'aide du président du conseil général et du maire de Mamoudzou qu'il doit rencontrer à ce sujet en septembre. Avant cela, le lycée de Dembéni sera sorti de terre. Les travaux doivent débuter dans les mois qui viennent pour une ouverture à la rentrée 2010. Une rentrée 2010 que le vice-recteur est parti dès lundi soir "négocier à Paris avec le ministre Luc Chatel", notamment l'ajout de postes pour l'accueil des enfants dès 3 ans qui sera obligatoire.

Parmi tous les nouveaux postes obtenus cette année (voir encadré), le vice-recteur compte désormais plusieurs inspecteurs d'académie – inspecteurs pédagogiques régionaux pour étoffer son équipe. Sur ces quatre IA-IPR, comme on les appelle dans le jargon, l'un est spécialisé en français langue étrangère (FLE) et sera la pierre angulaire du combat que mène le vice-rectorat pour la maîtrise du français. Cette inspecteur en FLE travaillera autant dans les collèges où des heures supplémentaires ont été dégagées pour la pratique du français qu'à l'IFM avec les instituteurs stagiaires.

A ses côtés, un IA-IPR spécialisé en mathématiques, un autre en sciences et techniques de gestion pour travailler sur le niveau des bac STG et un dernier spécialisé en anglais, qui doit mettre en œuvre le cadre européen des langues vivantes. Avec tout son staff, le vice-recteur fera un bilan officiel le 10 septembre de la rentrée dans cette "académie en plein boom".

 

Hélène Ferkatadji


 

Les chiffres de la rentrée 2009

 

77.643 élèves prévus dont :

Primaire :

  • 48.993, soit +5,7% par rapport à 2008
  • 12.821 en maternelle
  • 30.720 en élémentaire
  • 5.452 en primaire PPF

Secondaire :

  • 28.650, soit +7,7% par rapport à 2008 (hors UFA)
  • 19.620 en collège
  • 6.293 en lycée
  • 107 en Segpa
  • 290 en UFA

 

559 créations de postes dont :

Dans le 1er degré :

  • 100 postes représentant des créations nettes (dont 40 accueillent les sortants de l'Institut de formation des maîtres)
  • 120 postes consacrés à la session 2009 du concours
  • 250 postes consacrés à l'intégration (passage d'instituteur CDM à instituteur Etat)

 

Dans le 2nd degré :

  • 100 postes d'enseignants
  • 2 postes d'infirmiers scolaires
  • 2 postes d'agent
  • 19 équivalents temps plein d'assistant d'éducation
  • 2 postes d'inspecteurs d'académie
  • 3 postes de direction : principal du K2, et proviseurs adjoints à Kahani et Dzoumogné
  • 1 poste d'ingénieur régional des travaux publics

 


 

Les nouveautés de la rentrée

– Généralisation de l'option mathématiques et physique informatique en lycée grâce à son ouverture au lycée de Chirongui

– Ouverture d'une UPI au collège de Passamainty

– Ouverture d'une nouvelle Segpa au collège de Dzoumogné

– Ouverture des niveaux 5e Segpa aux collèges de Dembéni, Kawéni et Tsingoni à la suite de la 6e ouverte en 2008

– Option mathématiques désormais proposée en série L au lycée de Chirongui

– Option mathématiques désormais proposée en série ES et S au lycée de la Cité du Nord

– Les 6e de la Cité du Nord ont déménagé cette année au collège de M'tsangamouji qui accueillera progressivement les autres classes pour faire de la Cité du Nord un lycée uniquement

– Généralisation de tous les bacs pro en 3 ans

– Accentuation du caractère général et technologique du lycée de Mamoudzou par l'intégration des secondes précédemment implantées au collège de Doujani

– Affirmation du caractère professionnel du lycée de Kawéni par l'intégration des sections d'enseignement professionnel (SEP) précédemment implantées au lycée de Mamoudzou

 

 


 

Se laver les mains contre la grippe A

C'était la question posée à chaque classe visitée ce lundi par le vice-recteur et le préfet : "qui s'est lavé les mains ce matin ?" En primaire, le nombre de mains levées est… inquiétant. Au lycée évidemment, on s'approche de la majorité. Cet intérêt soudain pour l'hygiène vient bien sûr du risque de grippe A/H1N1, contre laquelle le vice-rectorat et la Dass font de la prévention de masse.

Des affiches dans toutes les classes sur les règles d'hygiène et les premiers symptômes de la maladie, une plaquette bilingue pour chaque élève ainsi qu'un savon, constituent le kit de base. Au-delà de 3 cas, le préfet a la possibilité de fermer une classe, voire une école. A un niveau plus élevé, le vice-rectorat travaille avec le ministère à l'élaboration d'un plan pour la diffusion des cours à domicile, si l'épidémie atteignait une grande partie de la population.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes