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10/09/09 : Visite du représentant du Secours Catholique

 
Arrivé hier en compagnie du responsable national du département Outremer, Pierre Levené, secrétaire général du Secours catholique France, a rencontré ce matin le chef du cabinet de la préfecture de Mayotte, Jean Pierre Normand. Une première rencontre visant à présenter l'action de l'association et mettre en place une coopération entre l'association et les services de l'Etat (Service Interministériel de Défense et de la Protection Civile) en cas de catastrophe. Avec sa trentaine de bénévoles, le Secours catholique est connu pour son action en faveur des sans papiers et des demandeurs d'asile. Ce qui la place en position privilégiée pour les interventions dans ces secteurs. Pour Michèle Bussac, déléguée permanente de l'antenne locale, il s'agit d'une aide considérable sur une île où la peur du policier rend impossible toute entreprise de sensibilisation et d'aide aux populations les plus fragilisées.

10/09/2009 – Publication

 
 
 
 
 
{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}ue veut dire Mayotte ? D'où viennent les premiers habitants de Mayotte ? Qui sont Andriantsouly, Pierre Passot et Bacari Koussou ? Qu'est-ce que le mila na tsi ? Les Mahorais ont-ils un état civil ? Pourquoi les Mahorais rendent-ils un culte aux djinns tout en se rendant à la mosquée ? Qu'est venue faire la France dans ce confetti ? La société mahoraise est-elle matriarcale ? La répudiation existe-t-elle à Mayotte ? Quels sont les instruments de musique traditionnels ? Y a-t-il des risques de tsunami à Mayotte ? Combien y a-t-il de plages ? Y a-t-il des dauphins à Mayotte ? Qu'est-ce que l'ylang-ylang ? Qui sont les enfants de la lune ?…

Le nouvel ouvrage de Marie-Céline et Yves Moatty est un véritable guide de découverte de l'île. Pour ses auteurs, il s'agit d'une invitation à "un étonnant voyage à travers ces deux cents questions dont les réponses sont à accueillir comme un jeu de piste destiné à dévoiler lentement mais sûrement le visage caché de Mayotte". C'est un ouvrage utile aux Mahorais et à tous les visiteurs. "Il répond aux interrogations des curieux. Au moins certaines puisque celui-ci est loin d'être complet. On le sait bien : "Il reste beaucoup de questions à poser et beaucoup de choses à faire découvrir".

Pour le président du conseil général, Ahmed Attoumani Douchina, qui a parcouru et préfacé "Mayotte en 200 questions-réponses", "les Mahorais, et surtout les jeunes, pourront y puiser avec profit et trouver la réponse à bien des questions qu'ils se posent".

"Très peu d'ouvrages ont été consacrés à Mayotte qui offre un champ d'exploration encore presque vierge. L'île est passée en quelques années de radio cocotier à internet, du village tribal au village global de la mondialisation. Confrontées au choc brutal de la modernité, nos coutumes ancestrales, nées du brassage des cultures de l'océan Indien, doivent s'adapter sous peine de se dénaturer, voire de disparaître. Et c'est pourquoi il est temps, comme le dit si bien le poète, de donner un sens plus pur aux mots de la tribu.", ajoute le président du conseil général.

 

Pourquoi "Mayotte en 200 questions-réponses" ?

Pourquoi il n'y a eu que 200 questions à poser sur Mayotte ? Le nouveau livre du couple Moatty entre dans la collection "200 questions-réponses" des éditions Orphie. Une formule est déjà expérimentée à la Réunion et à Maurice. "Orphie nous a demandé de faire la même chose pour Mayotte", explique Marie-Céline. Cependant, les auteurs ont suivi la trame des éditions précédentes qui proposent plus particulièrement une découverte de l'histoire, l'espace physique, la faune et la flore de ces îles. Pour l'édition sur Mayotte, Marie-Céline avoue qu'ils ont voulu explorer d'autres interrogations sur les origines du peuplement, la société mahoraise, la religion, la culture et les traditions.

Publication haute en couleurs et sensiblement illustrée, "Mayotte en 200 questions-réponses" est le fruit d'un an de recherches et de documentation. Pour la réalisation de ce livre, "nous-nous sommes inspirés aussi des conférences, nous avons consulté les archives de Mayotte, lu la presse écrite…", explique Marie-Céline.

Le couple d'auteurs a du également effectuer beaucoup de voyages. Nous avons voulu connaître Bagamoyo, nous nous sommes rendus en Indonésie où nous avons appris qu'il y a une ville qui s'appelle Mamoudzou et découvert l'histoire du Sarimanok. Nous sommes allés à Madagascar et dans les îles Comores pour essayer de comprendre l'origine du peuplement de Mayotte, la faune et la flore".

Marie-Céline avoue qu'ils ont du aussi poser beaucoup de questions à la population, à des amis. Ils ont rencontré entre autres Sophie Blanchy et Jean-François Hory. Pour les illustrations photographiques, ils ont travaillé avec de nombreux photographes de l'île : Jonny Chaduli, Robin Roland, François Perrin, Alain Girault Michel Clément, Nils Bertrand, pour ne citer qu'eux.

Auteurs de nombreux ouvrages dont trois sur Mayotte, "Plus loin que les îles" (Les Deux Océans, 2004), "47 Ballades et randonnées à Mayotte" (Orphie, 2006) et "Ylang-ylang" (Les Deux Océans, 2007), ils continuent à explorer Mayotte et la faire connaître. "C'est toujours une belle expérience d'écrire pour faire connaître cette belle île", manifeste Marie-Céline. "Mayotte en 200 questions-réponses" de Marie-Céline et Yves Moatty est un véritable mémorandum, un formidable outil à notre quête identitaire.

 

Rafik

 

"Mayotte en 200 questions-réponses", éditions Orphie, 1er trimestre 2009, 13,80€

10/09/09 – Babadi à la Réunion et Jimmy à Madagascar

La collaboration de Mayotte avec les festivaliers de la région se consolide. Le onzième Festival InterMizik de Mayotte s'était appuyé sur une coopération avec des évènements régionaux – nommément Sakifo (Réunion), Médina Festival (Comores), Sauti za Busara (Zanzibar), festival Angaredona (Madagascar) et festival Marrabenta (Mozambique). Lathéral et Jimmy ont ainsi participé au Sakifo, M’toro Chamou et Lathéral au Festival Médina.

Babadi est attendu ce samedi 12 septembre à la Réunion. Le reggaeman mahorais participera à un concert en hommage à Kaya, annonce la direction de l'ingénierie culturelle (Dilce) du conseil général. Le vendredi 25 septembre, Jimmy se produira au festival Angaredona à Tananarive (Madagascar).

09/09/09 : 52 cas de grippe H1N1 à Mayotte

 

Comme prévu, l'épidémie de grippe A(H1N1) continue de se propager à Mayotte, avec 52 cas comptabilisés et un enfant de 12 ans hospitalisé, rapporte la cellule inter-régionale d'épidémiologie (Cire) Réunion-Mayotte dans son quatrième point épidémiologique de daté du 8 septembre. "La surveillance virologique est destinée à identifier les virus circulants, et ne constitue pas un décompte exhaustif du nombre d'infections par les virus grippaux à Mayotte", rappelle le bulletin. En effet, depuis la semaine dernière, les prélèvements sont recommandés uniquement pour les patients présentant des signes de gravité ou des facteurs à risque et dans le cadre de la surveillance sentinelle. Les prélèvements n'ont donc pas augmenté par rapport à la semaine précédente mais le taux de résultats positifs est, lui, en augmentation. 4 "Sur 91 prélèvements réalisés, 38 (42%) sont positifs pour un virus de grippe A, dont 25 pour le virus A(H1N1) 2009 et 13 pour un autre virus A, en cours de sous-typage. Au total, 289 prélèvements ont été réalisés depuis le début de la surveillance, dont 90 (31%) résultats positifs pour grippe A, 52 cas de virus A(H1N1)2009 et 38 cas de grippe A saisonnière", peut-on lire dans le rapport. La semaine dernière, un enfant de 12 ans a été hospitalisé au CHM avec une pneumonie et un statut virologique positif pour la grippe A(H1N1)2009. En vue de l'évolution clinique favorable, le patient est rentré à son domicile après 3 jours d'hospitalisation. Il s'agit du premier cas hospitalisé pour grippe à Mayotte. Le nombre total de passages aux services des urgences du CHM ainsi que le nombre de passages pour fièvre, toux ou grippe est en augmentation par rapport aux semaines précédentes. 4 Aucun certificat de décès reçu à la Dass n'a mentionné les mots "grippe" ou "syndrome grippal". "Toutes les sources d'information confirment l'augmentation progressive de l'activité de grippe sur l'île, et sa diffusion géographique. La majorité des syndromes grippaux sont toutefois bénins, sans signes de gravité. La surveillance virologique indique que le virus de grippe pandémique n'a pas encore entièrement supplanté les virus de grippe A saisonniers à Mayotte, comme c'est le cas dans d'autres pays de l'hémisphère sud, notamment à la Réunion, mais une évolution dans ce sens est observée" conclut ce quatrième point épidémiologique.

09/09/09 : Reprise de l’inflation au 2ème trimestre

 
Selon l'Insee et l'Iedom, les prix à Mayotte ont progressé de 0,5 % entre mars 2009 et juin 2009, après un léger ralentissement de l'indice général des prix à la consommation au précédent trimestre (+0,2 %). Sur un an, la hausse des prix (+2,9 %) est supérieure à celle de la métropole, mais est en inflexion sensible par rapport à 2008 (- 3 points). Au 2ème trimestre, tous les grands postes sont en hausse (de 0,1 % à 4,7 %). L'augmentation des prix des postes "énergie" et "tabac" est la plus significative (+1,7% et +4,7%), alors que celle des "produits alimentaires et boissons" a ralenti par rapport au 1er trimestre (+0,1 % contre +0,7 %), notamment celle des produits frais (-2,9 %). Sur un an, les prix du tabac et des produits alimentaires affichent des progressions importantes (+18,6 % et +6,5 %). Ceux des produits manufacturés et des services aux ménages évoluent également à la hausse (+0,5 % et +2,6 %). Seul le poste "énergie" enregistre une baisse de prix de 0,3 %.

08/09/09 : Le Vice-président du Conseil d’Etat en visite à Mayotte

 
Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d'Etat (Cette appellation originale est le lointain souvenir de l'époque où il était présidé par le chef de l'État ou par une autorité politique) est en visite à Mayotte et tiendra une conférence de presse au tribunal administratif à 11 h 15. Le Conseil d'Etat est la juridiction suprême en matière administrative. Dernièrement, il a du se prononcer dans des litiges électoraux concernant les communes de Sada, Tsingoni, Acoua et M'tsangamouji. Il assure également la gestion des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel.

08/09/09 : Le vice rectorat accueille 600 nouveaux

 
Environ 600 personnes sont attendues à la journée d'accueil des nouveaux arrivants, organisée ce mercredi 9 septembre par le vice rectorat au collège de Dembéni. La journée débutera à 7h45 par un discours du vice recteur, suivi d'une présentation de la société mahoraise par Fatima Abaine, inspectrice de circonscription, et des discours du président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina et du nouveau préfet Hubert Derache. L'après midi, sera consacré aux questions d'éducation : le système scolaire à Mayotte, le projet académique, les nouveaux membres de l'équipe administrative et leurs fonctions,… Ce séminaire d'accueil, qui a lieu depuis plusieurs années, a été réduit à une seule journée. Ont été supprimées les réunions par discipline, qui seront organisées sur le temps de formation, et tout ce qui concerne la vie pratique : impôts, Sécu, etc., pour laquelle le vice rectorat distribuera des plaquettes d'informations aux enseignants.

07/09/09 – Le Snuipp s’inquiète des conditions d’hygiènes face à la grippe A

Dans un courrier adressé au vice rectorat, le Snuipp, syndicat des enseignants du primaire, signale "les insuffisances dans le domaine de l'hygiène à Mayotte". Faisant référence au document adressé à toutes les écoles au sujet des mesures d'hygiène de base à prendre contre la grippe A/H1N1, le syndicat de Rivo répond que "eut égard aux avis défavorables émis à l'encontre de la grande majorité des écoles publiques par le comité d'hygiène et de sécurité (70%) et aux difficultés des Maires d'équiper les écoles, les élèves et les enseignants peuvent- ils être assurés des conditions d'hygiène minimales dans les écoles ?" Légèrement alarmiste – le courrier parle de "pandémie", alors que la maladie ne dépasse pas les 40 cas dans l'île – le syndicat demande au vice recteur de présenter officiellement et clairement les mesures mises en œuvres contre les risques de grippe A.

07/09/09 : Grippe A : 50 000 cas le pic n’est pas encore atteint

Cette semaine, l'épidémie de grippe A (H1N1) s'est emballée sur la Réunion avec 21.000 nouveaux cas, rapporte le site Clicanoo. Au total, ce sont donc 49.700 personnes qui ont contracté le nouveau virus pandémique à la Réunion. Le pic pourrait être atteint dans "deux ou trois semaines", selon les épidémiologistes. "Nous sommes toujours en phase ascendante de l'épidémie", prévient d'emblée Laurent Filleul, coordonnateur scientifique de la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) Réunion- Mayotte. L'épidémie de grippe A (H1N1) ne faiblit pas. Bien au contraire. Hier, à l'occasion d'un bilan épidémiologique, les autorités sanitaires ont montré que tous les indicateurs étaient dans le rouge, notamment au niveau des cabinets médicaux. Les syndromes grippaux ont représenté 20,6% de l'activité des médecins du réseau sentinelle cette première semaine de septembre. Un taux qui se situe "très au-delà du maximum observé sur les cinq dernières années", commente Laurent Filleul. Au Samu, 623 appels pour grippe ont été recensés cette semaine au centre 15, contre 425 la semaine dernière. Pour le désengorger, la préfecture a mis en place un numéro vert ce mercredi.

"On a entendu les critiques à propos de ce numéro et on a pris les mesures pour y faire face", assure Jean-François Moniotte, directeur de cabinet du préfet. Une deuxième formation devrait ainsi parfaire les connaissances jusqu'ici approximatives des télé-opératrices. Par ailleurs, les autorités sanitaires ont décidé de lancer dès la semaine prochaine une campagne de communication à travers les médias avec des messages de prévention et une recommandation du numéro vert. Huguette Vigneron- Meleder, directrice de l'agence régionale de l'hospitalisation (ARH), reconnaît qu'il y a "une tension sur les services de réanimation", notamment au CHR de Saint-Pierre où 4 lits supplémentaires ont dû être installés. Au total, 16 Réunionnais ont dû passer en service de réanimation. Parmi eux, 2 sont décédés et 8 sont encore hospitalisées, dont 4 ont un statut virologique positif en grippe A qui est en cours d'analyse. L'accroissement de l'activité des consultations dédiées "grippe" s'est poursuivi cette semaine avec 923 passages contre 625 une semaine auparavant. Les laboratoires de micro-biologie du centre hospitalier régional (CHR) sont également en surchauffe.

Depuis le 1er juin 2009, 1.509 prélèvements y ont été analysés. 549 d'entre eux étaient positifs pour le virus A (H1N1). La part de grippe A reste toujours très importante parmi les autres virus grippaux. Ainsi, cette semaine 80 % des virus grippaux étaient de type A. À partir des informations données cidessus, la Cire a réussi à établir un nombre estimé de cas de grippe A dans l'île : 21.000 cette semaine, contre 14.600 la dernière semaine d'août (voir graphique). L'augmentation est conséquente mais le pic épidémique n'est pas pour autant atteint, indique la Cire. "Il est difficile de prévoir la date du pic mais à partir des données de la Nouvelle Zélande, de l'Australie, de l'Argentine ou encore du Chili, on a vu que le pic était atteint entre 5 et 11 semaines après le début de l'épidémie", explique Laurent Filleul. On pourrait donc arriver au pic d'ici "deux à trois semaines", soutient l'épidémiologiste.

Selon les données du rectorat, 8.907 élèves ont déserté les bancs de l'école jeudi à cause d'un syndrome grippal sur les 18 916 élèves absents, toutes maladies confondues. Jeudi, ils étaient un peu plus nombreux (9.263). On est donc passé d'un taux d'absentéisme de 4,4% à 4,6%. Le taux est moins élevé chez les enseignants. 448 étaient grippés hier contre 544 un jour auparavant, soit un taux d'absentéisme qui est passé de 3,3 à 3,2%.

04/09/09 – 31 cas de grippe H1N1 à Mayotte

Comme prévu, l'épidémie de grippe A(H1N1) continue de se propager à Mayotte, avec 31 cas comptabilisés dans le troisième point épidémiologique la cellule inter-régionale d'épidémiologie (Cire) Réunion-Mayotte daté du 1er septembre. "La surveillance virologique est destinée à identifier les virus circulants, et ne constitue pas un décompte exhaustif du nombre d'infections par les virus grippaux à Mayotte" souligne le rapport. La semaine dernière, "sur 120 prélèvements réalisés, 26 (22%) sont positifs pour un virus de grippe dont 18 pour le virus A(H1N1)2009 et 8 pour un autre virus A, en cours de sous-typage. Le nombre de prélèvements effectués a quadruplé par rapport aux semaines précédentes. La part du virus A (H1N1)2009 par rapport aux autres virus A (saisonniers) est en augmentation. Au total, 238 prélèvements ont été réalisés depuis le début de la surveillance, dont 57 (24%) résultats positifs pour grippe A, 31 cas de virus A(H1N1)2009 et 26 cas de grippe A saisonnière".

Pour l'instant, aucun patient n'a été hospitalisé pour grippe à Mayotte et aucun certificat de décès reçu à la Dass n'a mentionné les mots "grippe" ou "syndrome grippal". Selon le Dr Tinne Lernout, qui coordonne la surveillance de la grippe à Mayotte, "le virus se diffuse de plus en plus mais le nombre de cas ne dit pas tout car il y a eu une augmentation des prélèvements et du nombre de patients qui consultent pour des symptômes grippaux par apport à la semaine dernière". Les cas comptabilisés ont été identifiés principalement dans les dispensaires du Nord et en Petite-Terre mais "le virus circule sur tout le territoire", tient à préciser le Dr Lernout. "Beaucoup de personnes qui ont des signes de grippe ne l'ont pas : ils peuvent avoir une rhinopharyngite ou un rhume. Il faut éviter les vents de panique. Si un patient a de la fièvre, il faut qu'il reste à la maison pour éviter de contaminer les autres et ne se rendre à l'hôpital que si la maladie devient grave", prévient l'épidémiologiste.

En cas d'épidémie à grande échelle, comme c'est le cas en Nouvelle-Calédonie ou à la Réunion, 5 centres de consultation dédiés à la grippe sont prévus, au Nord, à jacaranda, au Centre, au Sud et en Petite-Terre dès que les dispensaires seront débordés. Ils permettront de trier les patients dès leur arrivée, avec un circuit séparé. Mais selon le Dr Lernout, "ce n'est pas encore nécessaire pour l'instant". Les personnes qui ont un risque plus élevé de faire des complications sont les nourrissons de moins d'un an, les femmes enceintes, les personnes qui ont des maladies chroniques comme l'asthme, des problèmes cardiaques ou du diabète et les personnes obèses. Au sujet de l'épidémiologiste supplémentaire promis par la ministre de la santé Roselyne Bachelot lors de son déplacement à la Réunion la semaine dernière, le Dr Lernout signale que le recrutement est en cours et qu'elle "espère qu'il va arriver le plus vite possible pour donner un appui pour la surveillance de la grippe, le suivi des prélèvements et des personnes hospitalisées".

04/09/09 – L’Union africaine plaidera la question de Mayotte à l’ONU

Pour la première fois depuis trois décennies, l'Union africaine plaidera aux Nations Unies ce mois-ci, en faveur de la souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte, en marge des travaux de l'Assemblée générale. Dans le cadre de la session spéciale de la conférence de l'Union Africaine sur l'examen et le règlement des conflits en Afrique, qui s'est tenu avant-hier à Tripoli, en Libye, à laquelle vient de participer le Président des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le sommet de l'Union Africaine a examiné et adopté un Plan d'Action, dans lequel il est stipulé au chapitre 16 consacré à la question de Mayotte que l'organisation panafricaine a décidé de : "Réaffirmer l'unité et l'intégrité territoriale des Comores, conformément aux décisions pertinentes de l'OUA/UA sur l'ile comorienne de Mayotte, et appeler à la relance du Comité des Sept sur Mayotte qui devra se réunir en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. De manière générale, la session spéciale réaffirme que l'intégrité territoriale de l'Afrique ne peut être juridiquement affectée par des référendums organisés par des puissances étrangères sur le territoire africain", peut-on lire sur ce document inédit.

04/09/09 – Revalorisation de la prestation d’aide à la restauration scolaire

La prestation d'aide à la restauration scolaire (Pars) a été revalorisée de 20% dans les départements d'outremer à l'occasion de la rentrée scolaire, a annoncé mercredi le ministère des Finances. Le ministre du Budget, Eric Woerth, et les secrétaires d'Etat à l'Outremer Marie-Luce Penchard et à la Famille Nadine Morano, ont signé un arrêté prévoyant la revalorisation de 20% de cette prestation attribuée par les Caisses d'allocations familiales aux établissements scolaires des Dom. En contrepartie, les établissements scolaires s'engagent à offrir aux élèves plus de 50% des produits issus de l'agriculture locale et à réduire les tarifs pour les familles. Selon le ministère, l'Etat met ainsi "en œuvre dans les départements d'Outremer unengagement pris au titre des protocoles d'accord de sortie de crise" de mars. Le montant de la dotation affectée au financement de ce dispositif pour 2009 s'élève à 61,2 millions d'euros, ajoute le ministère, soit une augmentation de près de 5 millions d'euros par rapport à 2008.

04/09/2009 – Course à pied : 3ème Cross caporal

 

 

{xtypo_dropcap}"O{/xtypo_dropcap}n sent l’évolution", se réjouit Toulaïbi Mouhamadi "Kolo", à la tête du projet. "C’est surtout le côté hommage qui sensibilise les gens", poursuit-il, "Mouhamadi était un jeune mahorais, il s’est battu pour la patrie et a trouvé la mort en Côte d’Ivoire au cours d’une mission pour son pays. Il ne méritait pas d’être oublié". A un peu moins d’un mois de la course, les appels téléphoniques auprès de l’organisateur ne manquent pas, les habitants ainsi que les touristes se renseignent, veulent participer au 3ème Cross caporal. Un bon point pour l’événement.

Les manières de participer à cette commémoration sont nombreuses. Il y a d’abord ceux qui veulent, qui peuvent mettre du leur en termes d’organisation, à travers le bénévolat qui a bien marché en 2008. Des personnes, des associations, des clubs peuvent se proposer, proposer leur soutien : "cette année, nous avons vraiment besoin de bénévoles", signale l’enfant de Dapani qui remercie au passage les jeunes de Vahibé pour leur aide sur et autour de la piste. Au même titre que les femmes du village mobilisées en masse ce jour-là, et même avant.

"On peut en voir quelques-unes s’entraîner sur le parcours à l’approche de la course", en sourit Kolo. Outre l’organisation, il y a les compétiteurs, présents pour l’hommage bien sur, mais aussi pour la gagne. Ils sont nombreux. Subsistent également les touristes qui, eux, viennent découvrir Mayotte, sa population, ses pistes et se paysages… Le Cross caporal, c’est une palette de choix, pour une mémoire.

 

Un hommage réalisable sous différents angles

 

Une journée sportive, honorifique, émotionnelle, nostalgique. Pour tout ça, les sponsors aussi répondent une nouvelle fois favorablement : la jeunesse et sport de la Collectivité, la Dilce, Mayco, la Laiterie de Mayotte, Angalia, SFR, Mayotte Hebdo pour la communication. "Même si certains n’ont pas encore confirmé leur soutien cette année, je tiens à les remercier pour ce qu’ils ont pu nous apporter."

Avec les onze kilomètres de Bouéni jusque là organisés par Shama Puedza – le président de l’association Laurent Godonaise s’en est allé récemment -, le Cross caporal reste l’une des dernières grandes course à pied de l’île. Les disparitions successives du Mahoraid (2007) et de la Course de l’Ylang (2008) représentent deux tristes pertes pour Mayotte, "île de sport" selon Kolo.

"Quand je vois ces événements disparaître, je trouve ça vraiment dommage. Des dizaines de jeunes attendaient ces courses, mais surtout des dizaines de touristes venaient déjà uniquement pour la course. Ils séjournaient à Mayotte des jours, voire des semaines. Ces personnes faisaient marcher l’économie locale." Le créateur de Mayauthentique espère promptement bénéficier des services de la mairie. A quelques jours près, toujours lié au ramadan, la date de la course n’a pu être fixée à la date du décès de Mouhamadi (le 25 septembre), lui qui aurait eu vingt-neuf ans. Ce sera pour 2010 et la 4ème édition, certainement.

Entre le Kosovo, l’Afghanistan ou encore la Côte-d’Ivoire, Kolo aura partagé cinq années dans l’armée française au côté de celui qui sera devenu son frère, à jamais. C'est pour lui qu'il organise le Cross caporal.

 

Ichirac Mahafidhou

03/09/2009 – Jeux des îles de l’océan Indien

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} un peu moins de deux ans des prochains Jeux des îles qui se dérouleront aux Seychelles, les choses commencent à se mettre en place. Le week-end dernier, Madi Vita, président du Comité régional olympique et sportif (Cros), a assisté à Mahé à l’assemblée générale du CIJ. Les membres se sont réunis pour modifier et adopter la charte des Jeux, qui fait office de statuts des Jeux des îles de l’océan Indien.

"La charte, c’est ce qui détermine tout. En ce qui concerne Mayotte, rien n’a changé. Nous participons toujours en tant que membre associé, via une adhésion spéciale. Cela signifie que nous n’avons pas de droit de vote et que le drapeau et l’hymne français ne peuvent être utilisés. On s’y attendait car ce n’est pas le CIJ qui règle cette question, mais la Commission jeunesse et sport de l’océan Indien, dans laquelle participe les représentants des ministres des pays membres. C’est une question qui dépasse le cadre du sport, c’est diplomatique", explique Madi Vita.

En revanche, les membres du CIJ ont pu s’accorder sur un nombre de disciplines défini pour les prochains Jeux qui se dérouleront aux Seychelles. Il y en aura dix et pas une de plus. Quant au nombre de personnes total par délégation, il a été arrêté à 325. "Au vu des conditions économiques actuelles, nous nous sommes entendus pour limiter le nombre de participants total à 1.700 personnes. De plus, les disciplines qui ont été admises ne demandent pas de constructions nouvelles. A ce titre, il a été décidé de baisser le nombre de personnes en athlétisme de 89 à 69 pour permettre l’inclusion du judo et du cyclisme", dévoile le président du Cros.

 

Des Jeux soucieux du développement durable

 

En 2011, il n’y aura pas de sport de démonstration, essentiellement pour des raisons logistiques. En effet, ceux-ci ne rentrent pas dans le budget du pays organisateur, mais en revanche c’est bien à ce pays de mettre en place les logements et transports des athlètes qui y participent. Lors de cette AG, Madi Vita a pu visiter le futur village où seront logés les athlètes. "J’ai été épaté. Ce sont des lotissements avec logements individuels, mais aussi des logements pour 2 ou 3 personnes, non loin de la plage, le tout respectueux de l’environnement et du développement durable. Il faut penser à faire de même à Mayotte si on a l’ambition d’organiser ce genre de compétition, car c’est notre principal frein."

Lors de cette assemblée générale, le CIJ a décidé de mettre en place des commissions pour faciliter le déroulement des Jeux. "Avant, on faisait beaucoup de réunions, cela demandait une énergie folle et beaucoup de temps. Là, les choses seront cadrées, le travail se fera en amont. Mais n’étant pas membre à part entière, Mayotte ne fait pas partie du bureau de ces commissions. En octobre 2009, la commission statut et règlements se réunira à Mayotte pour définir les règlements généraux. C’est très important, car tout se décide dans ces commissions et il faut que Mayotte soit impliquée", rappelle le président du Cros.

Le train est donc en marche et Madi Vita tient à ce que toutes les disciplines sélectionnées se préparent pour cette échéance avec sérieux. "Certes l’objectif premier de ces Jeux est de faire rencontrer les jeunes de l’océan Indien, mais on y va aussi pour ramener des médailles, les deux vont de pair !"

 

Faïd Souhaïli


 

Disciplines retenues pour les Jeux des îles en 2011

Les Jeux des îles de l’océan Indien ont été organisés pour la première fois il y a 30 ans. Aujourd’hui, les pays participants sont les Comores, Madagascar, les Maldives, Maurice, Mayotte, la Réunion et les Seychelles. Chaque délégation peut emmener 325 personnes au maximum. Mais certains pays ne s’engageront pas dans toutes les disciplines.

 

Disciplines

Nombre d’athlètes

Entraîneurs et dirigeants

Juges

Arbitres

Total

Hommes

Dames

Athlétisme

30

30

8

1

 

69

Badminton

6

6

2

1

 

15

Basket-ball

12

12

6

 

2

32

Boxe

11

 

3

 

2

16

Football

20

 

3

 

3

26

Haltérophilie

8

7

3

1

 

19

Natation

15

15

4

1

 

35

Tennis de table

6

6

2

1

 

15

Volley-ball

12

12

6

 

2

32

Voile

9

3

2

1

 

15

Athlétisme Handisport

8

8

6

 

 

22

Natation Handisport

2

2

2

 

 

6

Judo

6

6

2

1

 

15

Cyclisme

5

 

2

1

 

8

04/09/2009 – 31 cas de grippe H1N1 à Mayotte

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}a surveillance virologique est destinée à identifier les virus circulants et ne constitue pas un décompte exhaustif du nombre d’infections par les virus grippaux à Mayotte", souligne le rapport. La semaine dernière, "sur 120 prélèvements réalisés, 26 (22%) sont positifs pour un virus de grippe A, dont 18 pour le virus A/H1N1 2009 et 8 pour un autre virus A, en cours de sous-typage".

"Le nombre de prélèvements effectués a quadruplé par rapport aux semaines précédentes. La part du virus A/H1N1 2009 par rapport aux autres virus A (saisonniers) est en augmentation. Au total, 238 prélèvements ont été réalisés depuis le début de la surveillance, dont 57 (24%) résultats positifs pour grippe A, 31 cas de virus A/H1N1 2009 et 26 cas de grippe A saisonnière".

Pour l'instant, aucun patient n’a été hospitalisé pour grippe à Mayotte et aucun certificat de décès reçu à la Dass n’a mentionné les mots "grippe" ou "syndrome grippal". Selon le Dr Tinne Lernout, qui coordonne la surveillance de la grippe à Mayotte, "le virus se diffuse de plus en plus, mais le nombre de cas ne dit pas tout car il y a eu une augmentation des prélèvements et du nombre de patients qui consultent pour des symptômes grippaux par apport à la semaine dernière". Les cas comptabilisés ont été identifiés principalement dans les dispensaires du Nord et en Petite Terre mais "le virus circule sur tout le territoire", tient à préciser le Dr Lernout.

"Beaucoup de personnes qui ont des signes de grippe ne l'ont pas : ils peuvent avoir une rhinopharyngite ou un rhume. Il faut éviter les vents de panique. Si un patient a de la fièvre, il faut qu'il reste à la maison pour éviter de contaminer les autres et ne se rendre à l'hôpital que si la maladie devient grave", prévient l'épidémiologiste.

En cas d'épidémie à grande échelle, comme c'est le cas en Nouvelle-Calédonie ou à la Réunion, 5 centres de consultation dédiés à la grippe sont prévus, au Nord, à Jacaranda, au Centre, au Sud et en Petite Terre, dès que les dispensaires seront débordés. Ils permettront de trier les patients dès leur arrivée, avec un circuit séparé. Mais selon le Dr Lernout, "ce n'est pas encore nécessaire pour l'instant".

La grippe A est en effet un virus extrêmement contagieux : "Il faut se laver les mains au savon régulièrement et nettoyer les surfaces touchées par le malade. Celui-ci doit éternuer et tousser dans un mouchoir, le jeter à la poubelle, se laver les mains et éviter de cracher par terre. Il doit aussi porter un masque pour protéger son entourage. Une vingtaine de masques seront distribués à chaque patient, qui doit le mettre à chaque fois que quelqu'un entre dans la pièce", précise le Dr Lernout.

Les personnes qui ont un risque plus élevé de faire des complications sont les nourrissons de moins d'un an, les femmes enceintes, les personnes qui ont des maladies chroniques comme l'asthme, des problèmes cardiaques ou du diabète et les personnes obèses.

Au sujet de l'épidémiologiste supplémentaire promis par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot lors de son déplacement à la Réunion la semaine dernière, le Dr Lernout signale que le recrutement est en cours et qu'elle "espère qu'il va arriver le plus vite possible pour donner un appui pour la surveillance de la grippe, le suivi des prélèvements et des personnes hospitalisées".

 

JP

04/09/2009 – Brique de terre compressée

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uasiment abandonnée depuis le début des années 2000 au profit du parpaing et du béton banché, la BTC cumule pourtant tous les avantages économiques, écologiques et esthétiques sur ces deux matériaux de construction (voir dossier MH n°391). Son abandon vient essentiellement de l'absence d'une norme définitive, qui permettrait aux contrôleurs des bâtiments d'assurer la mise en œuvre des constructions. "On est à deux doigts de réaliser la normalisation", a déclaré Vincent Liétar, secrétaire de l'association et directeur de projets à la Sim, en ouverture de cette réunion.

"CraTerre (le centre scientifique spécialisé dans la construction en terre basé à Grenoble, ndlr) a donné son accord pour relancer le projet. Nous devons faire valider les devis de la première phase de faisabilité en septembre, ce qui permettra d'aboutir au développement effectif de la démarche de normalisation dès les premiers mois de 2010", s'est-il félicité. La première phase est financée par la DE à hauteur de 20.000 €, la deuxième à 50% par la DE et 50% par le conseil général pour un montant global estimé à 130.000 €.

Grâce au Grenelle de l'environnement qui qualifie la BTC de "matériau innovant", il ne sera plus nécessaire d'aboutir aux DTU (Documents techniques unifiés) : un simple avis technique du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) suffira pour obtenir la garantie décennale. "Le contexte politique du Grenelle de l'environnement est favorable à la BTC", a constaté Dominique Tessier, vice-président de l'association et président du conseil régional des architectes d'Ile-de-France. "Le CSTB est très sensible à notre démarche pour trouver la bonne voie pour achever la normalisation. On sait faire ici, mais on a besoin d'un agrément qui corresponde à une réalité qu'on maîtrise".

 

"Construisons en BTC partout où c'est possible et en béton que là où c'est indispensable"

 

L'association va très prochainement ouvrir une bibliothèque électronique pour rassembler tous les documents et les études relatifs à la BTC, produite par millions pendant une vingtaine d'année à Mayotte. Alors qu'il y avait 17 briqueteries et 20 sites d'extraction pendant "l'âge d'or" de la BTC, il ne reste aujourd'hui que 4 briqueteries en état de "veille".

"Elles doivent devenir les "pilotes" du projet", a estimé M. Liétar. "Pour pouvoir convaincre les maîtres d'ouvrages, les architectes et les bureaux de contrôle, la production doit être "pro" dans les briqueteries. Depuis 2002, la filière est très malmenée, avec seulement 2.000 briques produites par an. Il faut en prévoir des dizaines de milliers dans les années à venir".

"On a du mal à avoir une brique formatée aux bonnes dimensions et qui ne s'effrite pas", a déploré M. Tessier, qui en train d'achever deux chantiers qui utilisent la BTC pour le compte du Smiam (voir encadré). "Il faut aussi que les entreprises de maçonnerie s'investissent davantage dans la mise en œuvre et les finitions", a-t-il ajouté. Rappelant qu'il fait frais à l'intérieur de ces constructions sans qu'il y ait besoin de climatisation, il a déclaré qu'il n'avait pas eu besoin de béton armé, "qui coûte plus cher et ne crée pas autant d'emploi". "Construisons en BTC partout où c'est possible et en béton que là où c'est indispensable", a-t-il résumé.

 

"Il faut donner un type d'architecture locale à ce pays"

 

"L'ensemble des donneurs d'ordres devrait parler d'une seule voix", a déclaré M. Mari, qui recommande que les maîtres d'ouvrages suivent l'exemple du Smiam, ajoutant que "même le vieillissement des bâtiments en BTC ne pose aucun souci". Pour relancer la filière, il propose "de mettre même 5% en maçonnerie", dans les appels d'offres.

Abdullah Hariti, un entrepreneur "passionné" par la BTC qui a participé aux travaux des Etats généraux de l'Outremer (Egom) dans l'atelier sur la production locale, a déploré qu'il y ait de plus en plus d'appels d'offres qui ne proposent pas d'alternative au béton banché, alors que les Egom recommandent 25 à 35% de matériaux locaux dans les constructions publiques. "Il faut donner un type d'architecture locale à ce pays", a-t-il conclu.

Un représentant d'un bureau de contrôle a cependant tempéré l'enthousiasme de chacun, en affirmant que la BTC ne pourrait être utilisée qu'en remplissage pour des bâtiments d'un étage maximum car "sismiquement, c'est un matériau friable : on ne sait pas comment la BTC réagit aux secousses, contrairement au parpaing".

Une analyse qui a fait bondir Christophe Limousin, promoteur immobilier et secrétaire de l'association, qui a rappelé que des essais sismiques ont déjà été effectués sur la BTC à Marseille : "Le tremblement de terre de 1993 était de 5,6 sur l'échelle de Richter, et à l'époque on avait des briques de 14 cm; contre 22 aujourd'hui. J'ai fait des constructions mixtes avec de la BTC en structure porteuse, en la montant à l'italienne. S'il y a un problème de solidité, mettre de l'enduit sur la brique est aussi facile que sur du parpaing".

 

Une expo à Paris et une délégation de Nouvelle-Calédonie

 

"Aujourd'hui, il faut réactiver la filière avec les professionnels qui ont perdu leur savoir-faire", a ajouté M. Limousin, "mais nous avons une vraie expérience de 30 ans ici : sur mes chantiers, les artisans retrouvent leurs automatismes en trois jours ! C'est une architecture ambitieuse, avec des arcades et des voûtes". Mais "tant que l'outil de production n'a pas une certaine quantité assurée, il ne pourra pas se développer", a-t-il prévenu, préconisant des subventions du conseil général pour promouvoir ce matériau et un système avec moins d'apport personnel pour les nouveaux accédants privés.

Après la réussite d'un projet hôtelier écotouristique en BTC à Majunga réalisé l'année dernière par Jean-Pierre Escoffier, un entrepreneur mahorais qui y est parti avec ses presses et son savoir-faire, l'association veut cette année monter une exposition sur la brique mahoraise dans la Maison de l'architecture du couvent des Récollets, l'un des trois sites parisiens de référence pour les expositions concernant l'architecture.

"Cette expo pourrait aller ensuite dans les écoles d'architecture en Métropole et à la Réunion, et bien sûr à Mayotte", a prévu M. Liétar, qui a par ailleurs annoncé qu'une délégation d'une quinzaine de personnes venue de Nouvelle-Calédonie devrait se rendre au mois de novembre à Mayotte pour observer la production de BTC sur l'île, car ils possèdent également de la terre latéritique au nord de leur île.

Une preuve s'il en est que le savoir-faire de Mayotte, même s'il est de moins en moins visible, continue d'être reconnu dans le monde entier…

 

Julien Perrot

 


 

 

Après le Smiam et l'Etat, la Sim veut montrer l'exemple

Le cabinet d'architectes de Dominique Tessier, qui a ouvert un bureau secondaire à Mayotte en 2001, vient de livrer l'extension du lycée agricole de Coconi pour le compte de l'Etat. Cet important projet, qui utilise de la BTC, est le premier depuis de nombreuses années. Le collège de M'tsangadoua, conçu par Bruno Hennion et réalisé en 1994, avait marqué la fin d'une génération de bâtiments publics qui avaient exploité les savoir-faire locaux.

Outre l'Etat, qui soutient par ailleurs activement le projet de normalisation de la BTC par l'intermédiaire de la DE, le Smiam est également un acteur de la relance de la filière, en retenant les projets d'écoles utilisant la BTC en remplissage ou en murs porteurs. Un T11 à Tsoundzou 2 et un T4 à Nyambadao conçus par le cabinet de M. Tessier, ainsi qu'une école maternelle à Tsoundzou 2 du cabinet d'architectes Tandem, sont actuellement en construction.

Forte d'une expérience de plus de 20 ans en la matière, la Sim (Société immobilière de Mayotte) se remet elle aussi à la BTC : ce mois-ci, deux chantiers de 16 logements locatifs sociaux seront engagés, les premiers d'un programme prévu pour une production de 200 logements par an à court terme. Ce programme de locatif social décidé par le Conseil de l'habitat l'année dernière, est encadré par des conventions Mayénergie et construits en BTC dans la mesure du possible.

Avec ce programme et celui des logements locatifs intermédiaires qui complèteront la production pour une moyenne de 70 logements annuels, le marché de la BTC, constitué à 75% par les projets de la Sim, atteindraient progressivement 1.000.000 de blocs par an. "Cette grande ambition de la Sim permettra de (re)passer de l'artisanat au stade semi-industriel", explique Vincent Liétar, directeur de projets à la Sim.

Une exemplarité qui vise à inciter les Mahorais à construire eux aussi leur maison en BTC, un matériau encore trop souvent assimilé à un manque de modernité. Depuis plusieurs années, quelques chantiers privés ont utilisé la BTC, comme un R+4 érigé récemment à Majicavo. Ces logements individuels ou petits collectifs peuvent s'appuyer sur l'expérience de 10.000 logements construits en BTC à Mayotte depuis 1981, mais aussi sur de nombreux bâtiments publics tels que les collèges de Dzoumogné et de Chiconi, ou la préfecture de Mamoudzou.

04/09/2009 – Association étudiante

 

 

{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l y a en Métropole une multitude d'associations d'étudiants mahorais, mais avec le temps elles ont centré leur activité sur la promotion culturelle uniquement." C'est parti de ce constat qu'Abdoul-Anzize Mikidadi, étudiant en master 2 de droit public à l'université de Poitiers, où sont scolarisés beaucoup de Mahorais, a décidé de créer une association étudiante qui s'occupe réellement de la vie étudiante. Baptisée Ngema pour la Nouvelle génération des étudiants mahorais, montrant ainsi sa volonté de changer les pratiques et les mentalités, cette association créée cette année a vocation à repérer et aider les étudiants mahorais dans leurs études.

"L'étudiant mahorais a souvent des problèmes d'intégration, que ce soit dans l'université ou dans la vie métropolitaine. Les médiateurs mis en place par la Dasu doivent les aider à s'intégrer et à s'adapter à leur nouvelle vie, mais pour l'instant ils ne sont pas partout, par exemple il n'y en a pas à Poitiers", explique Abdoul-Anzize, qui a récupéré auprès de la Dasu la liste des étudiants mahorais de son université, et compte les contacter dès son retour là-bas en fin de semaine et organiser un grand pot d'accueil.

 

"L'étudiant mahorais a tendance à beaucoup se plaindre"

 

Cette réunion de rentrée lui permettra de mettre en place un réseau de parrainage entre étudiants anciens et nouveaux, avec des cours sur l'organisation du travail en fac et des séances de méthodologie par discipline. L'association compte déjà 38 membres actifs, étudiants en dernière année de licence et en master, qui seront les premiers parrains. A terme, le président de Ngema envisage d'ouvrir l'association aux non mahorais, tant pour être parrains que parrainés.

"Nous allons d'abord commencer entre nous pour essayer de créer une dynamique dans notre communauté. Le pot d'accueil permettra de dire aux jeunes étudiants qu'ils ne sont pas seuls et qu'il est possible de réussir, puisque certains d'entre nous y sont arrivés." La réussite des étudiants mahorais, c'est ce que l'association Ngema entend provoquer par ses actions.

"L'étudiant mahorais a tendance à beaucoup se plaindre. Il attend tout de la Dasu et la rend responsable de tout. Il ne faut pas oublier que la Dasula Collectivité, de leur famille et de Mayotte tout simplement." dépense 20 M€ par an pour nous, alors que beaucoup d'étudiants métropolitains ne reçoivent pas un sou et travaillent pendant leurs études pour payer leur loyer. Les Mahorais ont une obligation de réussite vis-à-vis de

Avant tout, les futurs étudiants doivent se renseigner d'eux-mêmes sur les études qu'ils envisagent, estime Abdoul-Anzize. En fin de lycée, ils doivent aller dans les CIO pour choisir la bonne filière, se renseigner sur les formalités et aussi sur la vie en Métropole.

 

"Les étudiants mahorais doivent avoir une culture de responsabilité et d'autonomie"

 

"Cette histoire classique de l'étudiant mahorais qui débarque au mois de septembre et est surpris par le froid doit cesser. A l'époque de nos parents d'accord, mais aujourd'hui il y a la télé, internet, on a les moyens d'être préparés. Les étudiants mahorais doivent avoir une culture de responsabilité et d'autonomie."

Dans une optique plus large, Abdoul-Anzize a discuté cet été avec la Dasu de la possibilité d'évaluer les besoins futurs de Mayotte en médecins, ingénieurs, enseignants, etc., comme cela s'est fait dans de nombreux pays, afin de mieux travailler sur l'orientation et l'aide aux étudiants.

A terme, le président de Ngema veut aussi créer une antenne de l'association dans chaque ville étudiante qui regroupe des Mahorais. Des contacts ont déjà été pris avec de nombreuses associations mahoraises de Métropole, dans l'idée d'établir des actions communes et coordonnées favorisant l'émergence d'une nouvelle action positive dans l'accompagnement et dans le suivi des étudiants mahorais. "J'ai pris contact avec la Fédération des associations mahoraises de Métropole (Famm) pour leur demander une subvention, et cette année je vais multiplier les démarches auprès des associations des autres universités."

C'est justement afin de réunir un maximum d'étudiants et de lycéens mahorais de Métropole, ainsi que des associations, que Ngema organise le 17 octobre prochain une conférence sur la départementalisation de Mayotte (voir encadré), à destination des étudiants et lycéens, au cours de laquelle interviendront les sénateurs Adrien Giraud et Soibahadine Ibrahim.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Conférence des étudiants et lycéens mahorais de Métropole

 

  • Le 17 octobre au Salon de Blossac à Poitiers

 

9h : Petit-déjeuner offert aux invités

9h30 : Conférence-débat : "La départementalisation de Mayotte, un combat de toute une génération", par Adrien Giraud

10h30 : Exposé de Mohamed Zoubert (directeur des affaires juridiques et de l’activité foncière du conseil général) sur les aspects constitutionnels et institutionnels de la départementalisation

11h : Conférence-débat : "La départementalisation de Mayotte, quelles perspectives d’avenir pour la jeunesse mahoraise ?" par Soibahadine Ibrahim

12h30 : Déjeuner offert aux invités

13h30 : Déba avec les Madrassati Hairia & Madrassati Kouraichia de Poitiers

15h : Mbiwis avec Crimador, Mayotte Culture.

19h : Pot d’honneur et séance de dégustation des spécialités culinaires mahoraises.

20h : Dîner de gala

Pour contacter l'association : 06.59.74.31.84 ou 06.98.54.58.18 ou ngema@live.fr

Pour tout information complémentaire : http:/fr-fr.facebook.com/mayotte.departement

04/09/2009 – Ce que j’en pense

 

 

{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uoi qu'il en soit, un article du Monde de la semaine dernière faisait état du retour naturel des saumons dans la Seine (une étude est lancée pour voir maintenant s'ils s'y reproduisent…) et d'une trentaine d'espèces de poissons. Bientôt Chirac pourra s'y baigner.

Cette semaine c'est un reportage sur le miel de Paris qui éveille en moi des espoirs. Les abeilles, vitales pour la vie sur terre par leur action dans la pollinisation des plantes, mourraient, tuées par les pesticides déversés par citernes entières sur les champs de nos campagnes, tuées par les haies qui disparaissent au profit d'immenses étendues arides, artificiellement enrichies par des engrais qui finissent dans les nappes phréatiques et les rivières. Et puis voilà cet article qui redonne du courage. Au cœur des villes, au-dessus des embouteillages, des hommes produisent du miel, par tonnes, avec un rendement supérieur à la campagne !

L'article en question présentait cet homme, qui avait transformé son rêve d'enfant en réalité. Ayant participé à un "club abeilles" au collège, il s'était pris de passion pour cet insecte, l'avait étudié, et était devenu apiculteur chevronné. Il est aujourd'hui responsable des ruches de l'Opéra de Paris. Le miel le plus cher du monde, vendu dans les boutiques chics de la capitale…

Et je me suis dit que ça ne tenait parfois pas à grand chose. Que nos actes, nos paroles, nos engagements pouvaient porter leurs fruits, même longtemps après que la graine ait été plantée. Et j'ai imaginé le conseil général, poussé par une force inconnue, qui embauchait (enfin !) un apiculteur, faisait fabriquer des ruches et les mettait à disposition des établissements scolaires et des enseignants intéressés par cette idée simple et dans l'air du temps. L'apiculteur assurerait une formation aux enseignants qui le voudraient, et le conseil général mettrait à disposition gratuitement les ruches.

On pourrait ainsi imaginer, d'ici quelques années, pouvoir manger, déguster, se régaler, de miel de Mayotte, et même le vendre aux visiteurs de passage. Du miel de manguier, de papayer, de cannelier… "Made in Mayotte". Ca pourrait même créer quelques emplois et diffuser une belle image de Mayotte à l'extérieur. Et je me suis dit que la lecture des journaux avait vraiment du bon. Dommage que ce ne soit pas assez répandu comme pratique, car ça pourrait aider à faire circuler quelques bonnes idées et à les répandre, à la volée.

 

Laurent Canavate

UNE Mayotte Hebdo N°441 – Vendredi 04 septembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°441 – Vendredi 04 septembre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°441 - Vendredi 04 septembre 2009 Environnement

Mayotte à l'heure du recyclage

 Dossier 5 pages

> Vie des communes : Alerte rouge pour Koungou – Un PLU pour Dembeni
> Education : Nouvelle génération d'étudiants
> Santé : 31 cas de grippe AH1N1
> Mayotte ECO : GTA en liquidation – Le retour de la brique
> Tounda : Expos artistiques

 

03/09/09 – « Je ne veux pas cautionner ça »

M'roivili Mhamadi, conseiller municipal et délégué au SMIAM de la commune de Koungou a réagi suite à l'article que nous avons publié dans l'édition d'hier concernant la situation financière de la commune de Koungou. "Je ne veux pas cautionner ça, ce qui est dans ce courrier est la triste vérité et c'est pour cette raison que je l'ai transmis à la presse. J'estime que le maire et le DGS coulent la commune. Si le DGS n'a pas le niveau, s'il est incapable, qu'il le dise et que l'on prenne quelqu'un de compétent à sa place" fustige Mroivili Mhamadi. Pourtant, celui-ci a été l'un des artisans principaux de l'élection d'Ahmed Souffou. Aujourd'hui, il reconnaît que si la commune est dans une situation difficile, lui-même, mais aussi la population de Koungou a sa part de responsabilité.

"Nous avons fait une erreur en élisant un maire incompétent. Mais ce n'est pas à lui seul de conduire la commune, mais au conseil municipal dans son ensemble, en tenant compte y compris des élus de l'opposition" admet-il. L'élu s'était déjà inquiété en juillet dernier sur la situation financière de sa commune, mais aujourd'hui, trop c'est trop. "Le recrutement des agents se fait de façon affinitaire, les conventions pour le ramassage des poubelles nous coûtent cher alors que nos ordures restent des semaines et des semaines dans la rue. Et personne ne dit rien à cause des pressions familiales. Mais les choses vont mal et il ne faut pas rester les bras croisés" s'insurge-t-il. Mroivili Mhamadi affirme que la majorité ayant chassé Raos du pouvoir n'est plus unie et que le dialogue passe difficilement.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes