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22/03/10 – La Crec fait un premier bilan de ses journées spéciales

La campagne de recueil des dossiers par les agents de la Commission de révision de l'état-civil (Crec), en vue de permettre aux personnes qui le souhaitent de faire réviser leur état-civil, s’est déroulée avec succès dans les communes de Koungou et Dzaoudzi Labattoir.

L’équipe renforcée, animée par la secrétaire générale et composée de 4 agents  de la Crec, a collecté en une semaine autant de dossiers que durant plusieurs mois de fonctionnement habituel. Dans les communes de Koungou et Dzaoudzi-Labattoir, 557 personnes ont été reçues en deux semaines, dont 141 nouveaux dossiers déposés, 438 dossiers complétés et 175 dossiers finalisés.

Les prochaines journées spéciales se dérouleront du 15 au 19 mars à la mairie de Pamandzi, du 29 mars au 2 avril à celle de Mamoudzou et du 12 au 16 avril à celle de Dembéni.

22/03/10 – Semaine du développement durable

La semaine du développement durable, organisée conjointement par la direction de l'agriculture et de la forêt et le conseil général, se déroulera à Mayotte, du 1er au 7 avril. Le ministre de l'écologie et du développement durable a souhaité que la SDD de 2010 ait pour thème fédérateur la valorisation des changements de comportements observés depuis le Grenelle de l'Environnement. L'objectif est de faire prendre conscience au citoyen qu'il est un acteur essentiel du développement durable et qu'il peut aisément passer à l'acte. L'appel à projet local, a permis de mobiliser de nombreux organismes souhaitant organiser des actions se rapportant aux gestes du quotidien pour le développement durable, rapporte la préfecture. Le programme des animations qui se dérouleront sur différents sites tout au long de la semaine, sera présenté mercredi 24 mars à 9h30 à la Daf, salle Cachalot, rue Mariazé. Les organismes qui ont souhaité s'associer à cette manifestation seront présents afin de présenter leurs projets.

22/03/10 – Améliorer la politique de la ville

Dans le cadre des politiques publiques mises en oeuvre pour aider prioritairement les populations et les quartiers les plus défavorisés, dans une perspective de cohésion sociale et d'égalité des chances, des Contrats Urbains de Cohésion Sociale (Cucs) ont été signés entre des communes, le conseil général et l'Etat. Les neufs Cucs de Mayotte sont arrivés au terme de trois années de fonctionnement en 2009, un bilan sur les principales réalisations de la politique de la ville à Mayotte dans le cadre de ces contrats avait été réalisé début 2010. La préfecture a commandé une mission d'évaluation au cabinet réunionnais "Etudes Ethnosociologiques de l'Océan Indien"(ESOI), afin d'évaluer l'impact de ces contrats urbains de cohésion sociale et pour préparer l'avenir de la politique de la ville à Mayotte en améliorant l'efficacité des dispositifs mis en place. Les travaux d'évaluation commencés en juin 2009, se sont achevés le 24 février 2010. Une restitution de l'ensemble de ces travaux se déroulera le jeudi 25 mars de 9h à 11h45 à la mairie de Mamoudzou (salle des mariages).

22/03/2010 – Tribune libre : Hommage

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e monde économique perd un travailleur, un passionné, un humaniste porteur d’une ambition pour le développement économique et social de notre île. On ne retrouvera plus un Serge Castel. Pour faire ce qu’il a accompli, il était "le meilleur d’entre nous".

Je me souviens lors de sa première élection comme président du Medef il y a bientôt quinze ans, dans la salle des délibérations du conseil général, il n’avait pas été candidat pensant que je l’étais. Après la brève confusion qui suivit, Gamil Kakal l’incita à le faire, heureusement. Ce fut le bon choix ! Avec Jean-Luc Linhart nous avions été choisis tous les trois pour prendre en main la destinée du Groupement patronal de Mayotte, ancêtre du Medef.

L’aventure de bâtisseurs, amoureux de l’île aux parfums commençait. Je ne vais pas passer la brosse à reluire, mais quand même, quel bilan. Le GPM devenu Medef avec le professionnalisme de Danielle et aujourd’hui de Rachel, la création de l’Agefome FC devenue Opcalia avec Jean-Luc Linhart, Eric Taillefer, Marc Bailleul, Kadafi, le fils de notre ami Attoumane Soumaïla, l’ouverture de Medetram, médecine du travail de Mayotte avec Jean-Louis Gauthier, Edouard, Patrick, Amina, Idaroussi, sous la présidence de Christophe Limousin maintenant depuis plusieurs années, la naissance de la CACM, Caisse d’assurance chômage de Mayotte, avec Attoumani Abdallah, fils d’un de mes policiers en 1983, ancien du club de rugby de Bouéni, que j’ai eu l’honneur de présider .

Le Cnam, Conservatoire national des arts et métiers, bébé de Jean-Luc Linhart, Danielle, Djamal, dont la mise à mort est une honte quand on sait l’importance capitale de la formation pour la jeunesse mahoraise. L’abbé Grégoire doit se retourner dans sa tombe. La mise en place du paritarisme dans ces structures avec Boinali Saïd, Mohamed El Had Soumaïla, Salim Nahouda, et les autres qui oeuvrent à la CCT, commission consultative du travail, reconnue par le Président de la République qui va créer la même structure dans tout l’Outremer français, Mayotte servant d’exemple, de quoi être fiers !

 

Pourquoi cette décision de Serge ? Je pense qu’il répondra par écrit.

 

Quand il nous aura quittés, les louanges ne tariront pas comme à un autre niveau pour Mansour Kamardine qui n’est plus aux affaires. En 2OO1, j’avais conseillé à Serge de ne pas prendre la tête de la liste Mayotte Ensemble à l’élection de la chambre professionnelle, ce qu’il fit et en 2006 nous avons été élus avec Mayotte Ensemble. Il a mis en place la première chambre de commerce et d’industrie de Mayotte, dont il est le premier président, n’en déplaise à certains. Des esprits chagrins prédisaient à qui voulait bien l’entendre que Serge coulerait la Smart, licencierait le personnel de la CCI, etc.

L’histoire retiendra de son action, l’accord de l’UCCIA des Comores (Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture) qui a accepté en 2OO8 que la chambre de commerce et d’industrie de Mayotte devienne membre à part entière de l’UCCIOI (Union des chambres de commerce et d’industrie de l’océan Indien ), reconnue comme le bras armé économique de la COI (Commission de l’océan Indien regroupant Madagascar, Maurice, Seychelles, Comores, Réunion). Enfin ! La reconnaissance politique internationale de Mayotte par l’action de Serge Castel, Pascal Plante, Marday Vincatassamy et de nos amis malgaches et comoriens.

En 2OO9, ce fut le Forum des îles de l'océan Indien à Mayotte, à l’issue duquel nos chemins se sont séparés. La fraternité, depuis Caïn et Abel, s’alimente de fratricides. Mon cher Serge, j’ai respecté ce que tu m’avais demandé au Reflet des îles, mais pour une fin symbolique. Avec Jean-Luc Linhart nous sommes les seuls à en connaître la signification. N’étant pas un spécialiste du Requiem, c’est bien comme ça ! Notre histoire s’achève et je terminerai en rendant hommage à ton couscous qui est le meilleur au sud de l’Equateur. Ne te retourne pas.

 

Michel Taillefer

Président du Medef Mayotte

 

22/03/2010 – Sport : Foot corpo / Zoom sur… le champion : Tilt-Oidf

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ela faisait deux ans que l'AS Police régnait sur le foot corpo à Mayotte. Une série de deux titres de champion successifs qui aurait pu se poursuivre si les joueurs de Tilt-Oidf n'étaient pas passés par là. Avec soixante et un point contre soixante pour l'ASP, l'équipe de Cavani a été sacrée championne, la veille de l'AG de la ligue mahoraise de football du 27 février dernier, soit trois mois après la fin de la compétition !

Ce titre 2009, l'équipe Tilt-Oidf le doit au talent de ses joueurs, mais aussi en partie à l'excès de confiance de l'AS Police qui pensait avoir assez de marge – entre les matchs en retard et l'inversement de plusieurs résultats maladroitement enregistrés par la commission du football entreprise de la LMF – pour ne pas se rendre à certaines rencontres et finir tout de même leader du championnat.

Mais pour l'équipe Tilt-Oidf, les règles sont les règles, et une fois l'ultime journée jouée, plus aucun match ne pouvait avoir lieu : "Jean-Pierre (Président du club, ndlr) s'est battu pour faire respecter cette règle, et il a eu gain de cause". Pour rappel, la police souhaitait rejouer le match qui l'opposait à Tétrama pour lequel, leur semblait-il, la ligue leur avait accordé un avis favorable quant à la demande de changement d'heure.

Les joueurs de Tétrama et les arbitres s'étaient rendus ce jour-là à l'heure initiale (16h), l'ASP s'est présenté à 18h dans un stade vide. Une victoire leur aurait permis de conserver leur titre de champion 2009, mais ce duel n'aura jamais lieu… Après la décision finale de la commission du foot entreprise, l'AS Police n'a finalement pas fait appel auprès de la FFF, laissant filer un 3ème titre d'affilée.

 

L'AS Police ne fait pas appel

 

Contrairement à 2005 et 2006 où l'équipe de Cavani a à chaque fois surclassé ses adversaires, et gagné le championnat, 2007, 2008 et même 2009, malgré le sacre furent des saisons vraiment difficiles pour Tilt-Oidf. "On n'a pas été dominateurs et il a fallu se bagarrer", juge l'ancien coach Olivier David, qui met en avant "une équipe courageuse et vaillante, mais l'effectif est court. Nous avons joué beaucoup de matchs sans remplaçant en 2009, et sans entraînement".

Pour 2010, le championnat demeure la priorité du centre de formation implanté à Cavani Mamoudzou. "Nous avons désormais un créneau pour les entraînements, tous les mardis soirs, et ça fait la différence. Des "jeunes" joueurs ont aussi été recrutés", affirme Olivier David, "ils ont la trentaine. C'est jeune pour le foot corpo", précise-t-il un brin souriant.

L'épreuve 2010 commence plutôt bien pour l'équipe désormais conduite par le coach André Persée. Vendredi dernier en ouverture de la saison, les rouges se sont imposés 5-3 à Passamaïnty face au promu CHM, ceci grâce à un triplé de Nicolas Mrozek qui retrouve ainsi de suite sa place de meilleur buteur, ainsi que des réalisations du très efficace Mahamoudou Hamidou et de l'insaisissable Fabien "Kirikou" Tincres. Ca paraissait pourtant compliqué pour le champion de Mayotte qui s'est vu à trois reprises revenir au score (1-1, 2-2, 3-3), mais il a su faire la différence en milieu de seconde période.

Dans ce championnat de DH, la route sera longue pour les amateurs du Tilt-Oidf, prêts à réitérer leurs performances de 2005 et 2006 où ils furent, à cette époque-là, imbattables. Mais ce qui compte avant tout, rappelle judicieusement le président Jean-Pierre, "c'est l'esprit de convivialité et de fair-play".

 

Ichirac Mahafidhou

 


 

Le Palmarès

2009 : Champion de Mayotte

2006 : Champion de Mayotte

2005 : Champion de Mayotte

2004 : Vainqueur de la coupe de Mayotte

 

L'effectif

Nadirou Anlimane "Douglas", Laurent Canavate, Mirghane Anli "Magi", Fabien "Kirikou" Tincres, Mohamed Ibrahim "Sorcier" (cap), Gilbert Salimbeni, Nakib Ali Halidi, Nicolas Mrozek, Christophe "Gattuso" Pichoire, Hervé Durand, Djinouri Ali, Yvrick Destouches, Bruno Etchegorry, Henry Danglades, Kader Boura, Philippe Le Van Phung et Mahamoudou Hamidou.

22/03/2010 – Education : Echange

 

 

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne bonne occasion pour les élèves mahorais de travailler le français de façon ludique, mais aussi de découvrir leur île, pour mieux la raconter aux petits métropolitains. Il a d'ailleurs fallu chercher la Métropole sur un globe terrestre et expliquer aux élèves que le monde est vaste et que nous ne vivons pas tous sur la petite île de Mayotte…

Les CP de Teyssode ont envoyé à leurs correspondants des photos d'eux, accompagnées d'un appareil photo jetable, avec pour mission de faire des photos d'eux, de leur école, de leur village, de leur île, pour leur permettre de découvrir Mayotte à distance. Les petits Mahorais ont donc appris beaucoup de choses sur leur île, pour pouvoir répondre au mieux aux nombreuses questions envoyées par leurs "nouveaux amis" Métropolitains.

Certainement étonnés par la description peu flatteuse de la salle de classe de Tsoundzou, par le fait que les Mahorais n'ont pas de jouet, pas de livre, etc., les CP de Teyssode leur ont annoncé dans une lettre qu'ils souhaitent "les aider à apprendre", et qu'ils leur envoient pour cela un colis.

Surprise lors du passage du facteur, il n'y a pas un colis mais dix ! A l'intérieur, des livres par dizaines, livres d'histoires pour enfants, de jeux, de coloriages, chaque colis en est rempli, de même que d'autres trésors comme des fournitures scolaires, des feutres, etc. Un des colis contient même un deuxième appareil photo jetable et une lettre réclamant "le plus de photos de Mayotte possible".

"Nous avons fait des sorties pour prendre des photos du village, des fruits qui sont vendus au marché, plein de choses avec lesquelles le CDP doit nous faire un petit livre que nous enverrons là-bas", raconte Claire. L'institutrice va également leur envoyer un exemplaire du livre de lecture "Azad et Laura", réalisé à Mayotte avec des textes parlant de l'île, ainsi que des trésors locaux : vanille, cannelle, coco… Les cadeaux des CP de Teyssode sont si nombreux qu'ils profiteront à toute l'école de Tsoundzou 1.

HF

22/03/2010 – Education : Sensibilisation

 

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ille tortues braconnées par an sur l'île, cinq dugongs restant dans le lagon d'après les estimations… Des chiffres alarmants qui montrent la nécessité d'éduquer les plus jeunes à la préservation de ces espèces rares, qui font la richesse du patrimoine mahorais. Prétexte à la sensibilisation, un concours est organisé par l'association des Naturalistes à destination des élèves de CE1, CE2 et sixième.

Mardi après-midi, les élèves de 6e1 et 2 du collège de Kani-Kéli recevaient, pour préparer ce concours, la visite de Nicolas Régis, instituteur détaché auprès de l'association, qui a donné une conférence en images de deux heures sur le sujet. Très attentifs aux explications, les élèves maîtrisent déjà une partie du sujet, pour l'avoir travaillé au préalable en cours de SVT. Par la suite, ils travailleront en cours de français à l'écriture d'un conte ayant pour sujet le dugong et la tortue, conte qui fait l'objet du concours.

Si bon nombre d'entre eux annonce avoir déjà vu une tortue – les plages du sud reçoivent souvent leur visite – ils n'ont en revanche jamais entendu parler du dugong. Que ce soit au sujet de l'un ou l'autre animal, on sent les deux classes très attentives et très curieuses. Tout au long de son intervention, Nicolas Régis est bombardé de questions : pourquoi les tortues viennent sur les plages pour pondre, pourquoi les gens mangent de la tortue alors que c'est interdit – deux élèves reconnaîtront en avoir mangé une fois -, comment fait-on pour savoir qu'il ne reste que cinq dugongs, et ainsi jusqu'à avoir suffisamment de notes pour alimenter leur future création littéraire.

 

Le vieil homme est bouleversé à l'annonce que le dugong a pratiquement disparu

 

Pour alimenter son discours et permettre aux jeunes de voir au moins une fois des évènements dont ils sont rarement les spectateurs, comme la ponte ou l'éclosion de tortues, le conférencier leur projette un extrait du film "Mayotte et son lagon", qui concerne les tortues, ainsi que le film sur les dugongs "les dernières sirènes de Mayotte", réalisé l'an dernier par Clap pour le Festival de l'image sous-marine. Particularité de ce court documentaire : un vieux pêcheur, de Kani-Kéli justement, est interviewé et raconte comment on pêchait et mangeait le dugong autrefois. Le vieil homme est bouleversé à l'annonce que le dugong a pratiquement disparu de nos eaux et son témoignage ne laisse pas les jeunes collégiens indifférents.

En conclusion, et pour les aider dans leur participation au concours, les jeunes regardent une vidéo qui raconte la légende de l'îlot de sable blanc. Les 11 classes de sixième et les 16 classes de CE1 et CE2 candidates au concours ont droit à la même intervention. Les classes de sixième doivent réaliser un conte sur le dugong et la tortue, les primaires une affiche de sensibilisation. Les lauréats de chaque niveau gagneront le droit d'embarquer sur le bateau de la tortue de Petite Terre.

 

Hélène Ferkatadji

22/03/2010 – Politique de la ville

 

 

 

{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l est 19h30, et comme chaque soir de semaine, l'école primaire de Bandrélé se remplit peu à peu de dizaines de jeunes, cartables sur le dos, qui viennent faire leurs devoirs et réviser. D'un côté de l'établissement les jeunes inscrits à l'association qui viennent tous les soirs, de l'autre ceux qui viennent en "libre service" pour de l'aide aux devoirs avec le concours d'un surveillant du collège de la commune. En tout une centaine de jeunes, de la 6e à la terminale, qui sont là jusqu'à 21 heures, plus tard parfois pour les lycéens motivés.

Créée dans les années 80, l'AEB proposait autrefois uniquement du soutien scolaire pendant les grandes vacances, aujourd'hui elle est ouverte tous les soirs de la semaine et pendant les vacances grâce aux étudiants qui viennent aider. Elle possède des annales d'examens, des dictionnaires et un ordinateur pour gérer les inscrits. Les jeunes cotisent 10€ l'année pour être inscrits et sont tenus à l'assiduité. Les dirigeants actuels y sont venus se faire aider pour leurs devoirs, puis pour aider les plus jeunes, et supervisent maintenant le fonctionnement de cette association exemplaire, tant par sa longévité que par son organisation.

Depuis 2007, les fonds de la politique de la ville ont permis l'achat de manuels, de l'ordinateur et de rémunérer les étudiants qui font l'aide aux devoirs. "L'an dernier, il n'y a eu aucun redoublement en collège chez les jeunes de l'association, et 99% de réussite au bac", annonce fièrement le vice-président de l'AEB.

 

"L'objectif pour cette année est 100% de réussite"

 

"L'objectif pour cette année est 100% de réussite." Dans les salles l'ambiance est studieuse, on travaille par petits groupes ou seul, avec la possibilité de demander de l'aide aux étudiants en BTS ou à l'IFM qui sont présents. Un responsable par salle gère les besoins des autres, et on travaille beaucoup par entraide, "comme à l'internat", précise Dhoifir Bacar. Le chargé de projet politique de la ville pour la commune de Bandrélé a lui-même fait ses devoirs dans cette école, au sein de l'association, il y a maintenant plusieurs années.

"Le Cucs de Bandrélé finance trois associations d'accompagnement scolaire, les autres sont à Nyambadao et M'tsamoudou, mais celle-ci reste la référence. Avec la mise en place de la charte, on va encore l'améliorer et la professionnaliser." La charte, c'est une collaboration accrue entre la préfecture, le conseil général et le vice-rectorat, pour améliorer l'accompagnement scolaire dans les villages. Sous l'impulsion de Pierre Berger, délégué du préfet à la politique de la ville depuis l'an dernier, un Guide de l'accompagnement à la scolarité va bientôt être édité et distribué à toutes les associations financées par les Cucs, afin de cadrer davantage leurs actions.

"Nous avons décidé de bien cadrer notre domaine d'action, à savoir que nous ne faisons pas du soutien scolaire pour les élèves en grande difficulté, car c'est un domaine particulier. Notre champ d'action est l'aide aux devoirs, l'accompagnement scolaire", précise Pierre Berger. "Ce cahier des charges nous permet d'avoir des associations habilitées et compétentes, sans pour autant casser les initiatives."

 

Prochaine étape, la professionnalisation

 

Dans ce cadre, une formation pour les bénévoles de ces associations est prévue, de même que la mise en place de fichiers d'inscription des jeunes, ainsi que de fiches liaison entre l'établissement scolaire de l'élève et l'association, pour un meilleur suivi. Un système déjà existant à l'association de Bandrélé. L'an dernier, les membres d'association de quelques communes en Cucs ont déjà eu droit à une journée et demie de formation avec le Cefsm et le centre de ressources de la politique de la ville.

Cette formation devrait cette année être étendue à tous, sur le modèle de ce qui se fait au Cefsm et en partenariat avec le Greta. "Depuis que cette association existe, elle s'est constamment améliorée", estime Dhoifir Bacar, qui précise que l'AEB s'occupe également de Radio Est et a mis en place la première bibliothèque associative de l'île. "La prochaine étape, je l'espère, est la professionnalisation."

Un espoir partagé par Pierre Berger, qui souhaite que les jeunes qui donnent de leur temps pour l'accompagnement scolaire puissent avoir un réel contrat et valoriser ainsi cette expérience dans leur vie professionnelle.

 

Hélène Ferkatadji

22/03/2010 – Colloque international

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}et évènement de grande ampleur est organisé par le professeur Foued Laroussi, directeur du laboratoire linguistique, didactique et francophonie de l'université de Rouen, et responsable d'un groupe de chercheurs sur le plurilinguisme à Mayotte, où il vient régulièrement travailler depuis 2003.

Financé par le conseil général via le Cefsm, le vice-rectorat, l'université de Rouen et certainement la région Haute-Normandie, le colloque comportera, le mardi 18 en conclusion de la journée, une table ronde qui réunira le préfet, le président du CG, les parlementaires et le vice-recteur sur le thème "Langues et départementalisation : comment penser l'avenir de Mayotte ?".

Durant les quatre jours, les conférenciers se succèderont au cinéma, au CG et à la mairie de Mamoudzou, pour aborder les problématiques linguistiques de Mayotte, mais également d'autres territoires plurilingues et francophones comme la Nouvelle-Calédonie, la Tunisie, la Polynésie ou encore le Mali. "Le but est de ne pas faire ici les mêmes erreurs qui ont été faites ailleurs dans le domaine de la langue et de l'enseignement du français", explique le professeur Laroussi, "d'où l'intérêt de donner des exemples de ce qui s'est fait ailleurs".

Le professeur et son équipe, le Groupe de recherches sur le plurilinguisme à Mayotte, devenu au fur et à mesure un groupe international, estiment que leur travail s'inscrit dans le contexte de la départementalisation et du développement de Mayotte.

"Je ne suis pas un fervent militant du tout shimaore, mon travail vise à faire perdurer les langues locales, mais également à améliorer l'apprentissage du français. Travailler sur la maitrise du français par les jeunes ne veut pas obligatoirement dire mettre fin aux langues locales, et de même faire valoir les langues locales ne signifie pas combattre la pratique du français."

Retransmis sur RFO et, le professeur l'espère, sur la Chaîne Parlementaire, ce colloque sera le point culminant des travaux menés ici depuis plusieurs années. "Le but est de déterminer comment faire pour que le plurilinguisme devienne un atout pour l'île plutôt qu'un problème." Les conférences auront lieu toute la journée du lundi au mercredi, M. Laroussi espère y voir les responsables politiques et également les enseignants de l'île.

22/03/2010 – Tourisme

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e samedi 27 mars prochain arrivera le MSC Discovery, un bateau de croisières de plus de 500 passagers qui est attendu au port de Mamoudzou pour une escale d’une journée sur l’île au lagon. Le MSC suivra de quelques jours l’arrivée du paquebot Island Sky en provenance du Mozambique avec 90 passagers à son bord.

Selon un communiqué du comité, à l’occasion de l’escale du MSC Discovery, le CDT de Mayotte et l’ensemble des partenaires mettront en place le nouveau dispositif d’accueil des croisiéristes qui fonctionnera pour tous les bateaux de plus de 300 passagers. Cette démarche a pour enjeu de repositionner Mayotte comme escale incontournable au sein de l’océan Indien pour l’accueil des compagnies de croisières internationales. L’ensemble des partenaires de la filière s’est ainsi associé au CDTM pour garantir aux compagnies de croisières un accueil optimal des croisiéristes à l’occasion de leur escale sur l’île au lagon.

Celui-ci vise à organiser la circulation des flux des passagers, à garantir la sécurité des passagers sur les sites de visites et à améliorer et optimiser les conditions d’accueil, d’information et d’orientation des croisiéristes lors de leur escale "découverte" de Mayotte. Il se déclinera en cinq offres et services.

 

Entre 40 € et 90 € dépensés par croisiériste lors d’une escale

 

Un village d’accueil et d’exposition sera organisé en partenariat avec la chambre des métiers et de l’artisanat, la chambre d’agriculture et la Daf. Il s’articulera autour d’une exposition qui regroupera des produits agricoles, dont la vanille et l’ylang, ainsi que des produits d’artisanat d’art mahorais. Les croisiéristes seront accueillis dès leur arrivée sur un ponton décoré aux couleurs de Mayotte et animé par des chants et danses traditionnels assurés par les groupes folkloriques FTM et du Cclej de Pamandzi.

Un livret d’accueil en trois langues valorisant les sites à découvrir et de visites, édité par le comité du tourisme avec le soutien financier du conseil général, sera distribué dès le 27 mars aux passagers ainsi qu’aux transporteurs et taxis habilités à transporter les croisiéristes non excursionnistes. Côté sécurité, les sites touristiques et de visites décrits dans le livret d’accueil feront l’objet d’une surveillance particulière par les services de police de Mayotte. Les parkings du marché, du 5/5 et une partie du ponton croisiériste seront fermés au public. La circulation sera limitée au rond-point de la barge entre 8h et 9h et entre 11h30 et 12h30.

L’ensemble des composantes de ce dispositif croisière a aussi pour but de générer des retombées économiques, grâce aux achats et dépenses des croisiéristes qui sont estimés en moyenne, en matière d’artisanat et cadeaux souvenirs, entre 40 € et 90 € par croisiériste lors d’une escale. Soit plus de 20.000 € de dépenses attendues avec l’arrivée du MSC Discovery.

En ce sens, et compte tenu des enjeux pour Mayotte, le CDTM souhaite sensibiliser et associer toute la population à l’importance pour Mayotte de se mettre en scène et de se présenter sous son plus beau jour et demande son soutien et la participation de tous les Mahorais pour accueillir les croisiéristes dans les meilleures conditions qui soient.

22/03/2010 – Entretien avec le vice-consul de France à Anjouan

 

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : Pourquoi avoir réouvert le consulat de France à Anjouan ?

Frédéric de Souza : C'est une volonté politique, suite aux réunions du GTHN (Groupe de travail de haut niveau). C'est à l'occasion de ces réunions qu'il a été décidé qu'il fallait réouvrir le consulat à Anjouan, à la demande des autorités locales. Il avait auparavant fermé en urgence en mars 2008.

 

MH : L'intérêt de cette antenne consulaire est-il qu'elle permet aux Anjouanais de faire leur demande de visa sans avoir à se déplacer à Moroni ?

FS : Oui, absolument. Quand un Anjouanais voulait se rendre à Mayotte, c'était un véritable parcours du combattant. Ils ne sont pas déjà pas très riches, alors payer un voyage et un séjour jusqu'à Moroni, attendre plusieurs jours et éventuellement revenir avec un refus – ce qui était assez souvent le cas – ce n'était pas vivable. On a donc réouvert cette antenne consulaire et depuis, on délivre énormément de visas.

 

MH : Combien de visas ont été délivrés depuis la réouverture du consulat ?

FS : En janvier 2009, on a délivré environ 150 visas, deux mois plus tard, on en était à 300, et à la fin de l'année, on délivrait 400 à 500 visas par mois. En 2009, on a dû dépasser les 5.000 demandes, et on a délivré 4.000 et quelques visas. Donc, un taux de refus très faible. Ce sont des visas court séjour de trois mois.

 

"Si j'appliquais la réglementation des visas à la lettre, on délivrerait peut-être 1 ou 2% des demandes"

 

MH : Quels sont les critères pour les délivrer ?

FS : Si j'appliquais la réglementation des visas à la lettre, on délivrerait peut-être 1 ou 2% des demandes… Normalement, il faut vérifier tout un tas de critères, de solvabilité notamment. Pour faciliter la vie des Anjouanais, on a énormément simplifié la procédure, avec une attestation d'accueil, la garantie de retour de l'hébergeant, et 2 ou 3 papiers, au lieu de la vingtaine au départ. On applique aussi surtout un tarif très faible puisque le visa est à 9 €, contre 60 € normalement.

 

MH : Que se passe-t-il pour l'hébergeant lorsque la personne ne revient pas aux Comores ?

FS : Jusqu'à présent, nous avons été très larges. On a aujourd'hui un taux de non retour de 40%. On avait prévu plus, donc on est malgré tout assez satisfait de ce chiffre. On n'a pas mené une politique de répression très forte en ce qui concerne les hébergeants, mais depuis quelques temps on s'est aperçu qu'il y avait beaucoup d'abus au niveau de Mayotte, avec souvent des hébergeants qui ne connaissent même pas l'hébergé, ce qui montre qu'il y a tout un trafic qui se fait là-dessus. Alors la Paf à Mayotte commence maintenant à rendre visite aux hébergeants pour leur demander des comptes, lorsque la personne ne revient pas. Car tout visa qui est délivré fait l'objet d'un contrôle retour : on donne le visa à la personne, elle s'en va à Mayotte, et elle est censée revenir se présenter au consulat pour signaler son retour. C'est ainsi que l'on peut contrôler les retours et se retourner ensuite vers les hébergeants.

 

"Il y a 6 à 8 départs par jour de kwassa, avec la complicité de tous. C'est une industrie énorme"

 

MH : Il n'y a que des visas touristiques, pas de visas saisonniers pour travailler ?

FS : A 90%, ce sont des visas touristiques. Nous avons quand même quelques visas long séjour pour des étudiants ou des gens qui vont rejoindre leur famille. Mais là, on ne décide pas tout seul, on demande l'aval de la préfecture de Mayotte. Il n'y a pas de demandes de visas saisonniers : les personnes demandent des visas court séjour, soit disant pour aller voir leur famille, pour des soins ou pour une cérémonie, en fin de compte, la véritable raison du voyage, c'est d'aller travailler. Donc, ils vont travailler 3 mois puis ils reviennent.

 

MH : Pouvez-vous nous parler de la coopération française avec l'île autonome d'Anjouan ?

FS : La semaine dernière, notre ambassadeur est venu à Anjouan. Il a passé 3 jours entiers à parcourir l'île, pour inaugurer un marché que l'on a ouvert dans le Nyumakélé et une école pour handicapés à Domoni. Il est aussi allé dans le petit village de Brémani, dans le Nyumakélé, pour visiter le site où sera sans doute installée une nouvelle maternité. Les gens du Nyumakélé n'ont pas d'accès facile aux soins, et comme ce sont principalement eux qui sont candidats à l'immigration clandestine, notamment pour des raisons de santé et pour accoucher à Mayotte, il me semble de bon sens d'aller installer une maternité là-bas.

La coopération française est également en train de construire une route de 9 km pour relier le village isolé de Djimilimé. Il y aussi des projets de captage d'eau du côté de Sima. On s'intéresse également aux femmes entrepreneurs qui veulent lancer une ligne artisanale.

 

MH : Est-ce qu'il y a aussi une coopération policière pour essayer de démanteler les filières de kwassa-kwassa et de trafic d'êtres humains ?

FS : Il y a 6 à 8 départs par jour de kwassa, avec la complicité de tous. C'est une industrie énorme : il y a des rabatteurs, on loge, on nourrit, on répare, il y a des mécaniciens moteurs, tout un éventail de petits métiers autour de ça, et bien entendu des complicités locales. Il y a des gens qui sont censés arrêter ce trafic et qui en profitent ensemble.

A la fin du premier semestre de cette année, il va vraisemblablement y avoir une coopération policière mise en place. Nous recevons d'ailleurs actuellement pas mal d'appels de candidats et la sélection est en train de se faire pour que nous ayons un agent de la police française chargé de coopérer avec les autorités locales, qui sera sur place en permanence.

"On propose régulièrement de l'argent aux agents qui travaillent ici, ça va jusqu'à 3.000 ou 4.000 € pour avoir un visa !"

 

MH : Des ressortissants français et anjouanais portent de graves accusations contre vous, de trafic d'influences pour l'obtention d'un visa et notamment de l'assurance, par l'intermédiaire de gens qui se réclament de vos amis…

FS : Oui, il y a tout le temps ce genre d'accusations de gens mécontents. Je n'ai absolument pas de relation privilégiée ni avec les compagnies d'assurance, ni avec les compagnies de transport. On propose régulièrement de l'argent aux agents qui travaillent ici, ça va jusqu'à 3.000 ou 4.000 € pour avoir un visa ! C'est énorme, et j'avoue que je ne comprends pas pourquoi tout cet argent qu'ils sont prêts à dépenser pour des visas, ils ne l'utilisent pas sur place… En France aussi, il y a tout un réseau, surtout de la part de Grands-Comoriens.

Quand nous sommes arrivés ici pour ouvrir le consulat, on a décidé de faciliter les choses aux Anjouanais, en mettant le visa à 9 €, en leur demandant un billet aller-retour et une assurance voyage. Les compagnies maritimes avaient des tarifs assez élevés : je suis allé les voir et leur ai demandé un effort. Une compagnie, le Maria Galanta, a accepté de baisser de 50% ses billets pour les Anjouanais qui auraient un visa délivré par le consulat. Je suis ensuite allé voir les assurances avec le même discours et il n'y en a qu'une sur les 3 qui existent sur place qui a accepté de les baisser considérablement. Evidemment, les gens vont au moins cher et cette assurance a pris le marché en grande partie. Je reçois bien sûr aussi des demandes des autres assureurs.

Toutes ces rumeurs sont infondées. Je suis allé voir la compagnie maritime concurrente du Maria Galanta et elle a, elle aussi, encore baissé ses billets. Je joue là-dessus pour faire baisser encore plus le coût du voyage. C'est ma préoccupation parce que plus on baisse le coût du voyage, moins les gens seront tentés d'aller vers les kwassa-kwassa. Actuellement, le passage en kwassa-kwassa est dans les 200 €. Avec 30 personnes dedans, ça fait un passage dans les 6.000 €, c'est très intéressant, surtout quand on voit des promotions, au port, de barques à 600.000 francs comoriens (1.200 €).

 

Propos recueillis par Julien Perrot & François Macone

18/03/10 – Perquisition au CDTM

La section de recherche de la gendarmerie de Pamandzi a déployé hier un important dispositif afin de saisir les dossiers papiers et copier les données des disques durs des ordinateurs du comité du tourisme de Mayotte (CDTM). Les enquêteurs auraient ainsi collecté des informations qui retracent la vie financière du comité depuis 2004, et ce sur la base d'une "enquête préliminaire ordonnée par le parquet", selon les représentants de la section de recherche. Cette perquisition, qui s'est déroulée du matin jusqu'à tard dans la soirée d'hier, devrait déboucher sur une enquête portant sur les finances et le fonctionnement du comité. Deux domaines sur lesquels pèsent de lourds soupçons de malversation, tant les incohérences relevées par la presse depuis de nombreux mois semblent criantes.

18/03/10 – La vétusté des écoles a encore frappé

Mardi après midi, à l'école élémentaire de Tsoundzou 1, un tableau des tombé sur un instituteur, lui occasionnant 10 jours d'ITT. Le Snuipp, syndicat majoritaire de l'enseignement primaire, s'est indigné de cet accident dans une lettre adressée au vice rectorat, dans laquelle il estime que "si la responsabilité du Maire de la commune de Mamoudzou est indiscutable puisqu'il est le propriétaire de cette école", le vice rectorat a également sa part de responsabilité dans l'affaire. Le syndicat rappelle que le dernier passage dans cette école de la commission d'hygiène et de sécurité remonte à avril 2008, et qu'à l'époque, déjà, elle avait émis un avis défavorable.

"Le vice rectorat a laissé des élèves et des enseignants travailler dans une école dangereuse. Il s'agit ici d'une mise en danger de la vie des élèves et des enseignants de l'école de Tsoundzou 1. Pouvez vous à ce sujet nous indiquer les mesures que vous allez prendre pour le collègue accidenté ?', s'interroge le secrétaire général du Snuipp Mayotte, qui précise que cet accident met en lumière le problème plus général de la vétusté des écoles de l'île, problème maintes fois évoqué par les instituteurs. "Nous souhaiterions que dans les plus brefs délais, le vice rectorat prennent des mesures coercitives à l'endroit des communes pour qu'elles mettent aux normes les écoles qui demeurent dangereuses", conclue le courrier. Si l'entretien et la rénovation des écoles est à la charge des communes, le vice rectorat a en effet devoir d'alerter ces dernières lorsque les conditions d'hygiène ou de sécurité ne sont pas acceptables.

17/03/10 – Démission du président de la CGPME Mayotte

Faysoil Zoubert, à l'origine de la création et premier président de la section locale de la confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), a annoncé officiellement sa démission. Elu depuis janvier 2009, M. Zoubert, par ailleurs directeur du cabinet d'étude OTOI, il avait grandement contribué à la création et au lancement de la structure, notamment en organisant la venue du président de la CGPME nationale Jean François Roubaud en décembre 2009. M. Zoubert a déclaré être fatigué "des querelles, des critiques et de la politisation à outrance de la CGPME", mais veut continuer d'espérer que cette organisation patronale "trouvera sa place dans le Mayotte économique de demain". Comme il est prévu dans le règlement intérieur de la CGPME, le vice-président M. Simba devrait assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président d'ici la fin de l'année 2010.

17/03/10 – Douchina à Paris et à Bruxelles

Le président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina participera à partir de lundi et durant deux jours au Forum des PTOM à Bruxelles, où les relations, notamment financières, entre l'Union européenne et les territoires d'Outremer seront à l'honneur. Les élus mahorais devraient par ailleurs profiter de l'occasion pour présenter et discuter les derniers détails des documents opérationnels des actions du 10éme Fonds européen de développement (Fed) régional et territorial, que plusieurs sources disent "déjà bouclés". Selon ces mêmes sources, le financement de la mise en place de dispositif de transport terrestre et maritime, ainsi qu'une participation importante à la construction de l'aéroport, devraient se tailler la part du lion dans les documents de programmation. M. Douchina doit également traiter plusieurs dossiers à Paris et ce dès aujourd'hui, dont celui du nouveau mode d'organisation et de gestion de l'antenne universitaire, annoncée par Nicolas Sarkozy lors de sa venue.

17/03/10 – Mise en place de la taxe locale d’électricité

Suite à la délibération du Conseil Général, Electricité de Mayotte informe sa clientèle de la mise en place de la taxe locale d'électricité. Son taux est fixé à 8% appliqué à 80% du montant total hors taxes de la facture d'électricité (abonnement et consommation) pour les clients ayant une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA; 30% du montant total hors taxes de la facture d'électricité (abonnement et consommation) pour les clients ayant une puissance souscrite supérieure à 36 kVAet inférieure ou égale à 250 kVA. Ce dispositif est en vigueur depuis longtemps sur l'ensemble des départements français, avec des taux pouvant aller jusqu'à 12%. Collecté par EDM et reversé au conseil général, le produit de cette taxe est intégralement destiné au financement des investissements sur les réseaux électriques et à favoriser ainsi l'aménagement et le développement du territoire.

16/03/10 – La Crec fait un premier bilan de ses journées spéciales

La campagne de recueil des dossiers par les agents de la Commission de révision de l'étatcivil (Crec), en vue de permettre aux personnes qui le souhaitent de faire réviser leur état-civil, s'est déroulée avec succès dans les communes de Koungou et Dzaoudzi Labattoir. L'équipe renforcée, animée par la secrétaire générale et composée de 4 agents de la Crec, a collecté en une semaine autant de dossiers que durant plusieurs mois de fonctionnement habituel. Dans les communes de Koungou et Dzaoudzi- Labattoir, 557 personnes ont été reçues en deux semaines, dont 141 nouveaux dossiers déposés, 438 dossiers complétés et 175 dossiers finalisés. Les prochaines journées spéciales se déroulent du 15 au 19 mars à la mairie de Pamandzi, du 29 mars au 2 avril à celle de Mamoudzou et du 12 au 16 avril à celle de Dembéni.

16/03/10 – Un Thalassa sur Mayotte le 7 mai

Une équipe du magazine Thalassa a passé 5 jours à Anjouan et 7 jours à Mayotte. Juliette Lambot, la journaliste de l'équipe, explique : "Nous allons monter une émission spéciale Comores, avec plusieurs points phare : la Grande-Comore, les Iles Eparses, le Parc marin de Mohéli et le portrait de Mayotte et d'Anjouan". Le gros morceau du reportage est, ce n'ets pas une nouveauté, l'immigration clandestine : "nous avons rencontré beaucoup de passagers, clandestins ou non à bord du "princesse Caroline" [qui relie Mayotte à Anjouan], ce sont autant d'expériences humaines que l'on intégrera au reportage. Nous allons également établir un parallèle entre l'interview du préfet de Mayotte et celui du président de l'union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui n'ont pas vraiment la même vision de l'avenir…" L'équipe a enquêté également sur la départementalisation "sans interviewer de politiques, mais en allant au devant des habitants, comme une pêcheuse traditionnelle, une infirmière…" L'émission sera diffusée le 7 mai.

16/03/2010 – Evènement culturel

 

 

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ous deux lauréats 2009 de l'opération "Visas pour la création", Kareyce Fotso et Bholoja ce sont deux pays qui s'exposent communément à Mayotte. Ce sont des artistes hors norme, ayant en commun une voix exceptionnelle et originale, la musique teintée de blues et l’appropriation personnelle de la tradition.

Native du Cameroun en pays Bamiléké et élevée chez les Béti, Kareyce Fotso pouvait vivre pleinement sa passion, le chant, après des études réussies en biochimie et BTS audiovisuel. Le parcours musical de Kareyce débute dans les cabarets de Yaoundé. En tant que choriste, elle se fera très vite remarquer au sein du groupe Korongo Jam d’Erik Aliana par sa présence scénique et sa voix exceptionnelle.

"En France, dans le cadre de sa résidence "Visa pour le création", Kareyce travaillait sous la direction artistique de François Kokelaere, qui, entre autres, dirigeait l’Ensemble national des percussions de Guinée et a permis au groupe guinéen Wofa de se produire dans le monde entier. De cette rencontre naît un spectacle en solo où Kareyce Fotso, accompagnée par sa guitare, nous offre de jolies mélodies, blues ou plus rythmées, qui soulignent toute l’ampleur de sa voix. Une voix puissante, originale, teintée d’un voile légèrement éraillé issu du blues et de la tradition africaine. Tradition qu’elle n’oublie pas, s’accompagnant d’une sanza, d’un tambour de bois ou de sonnailles. Les chansons sont parfois graves, parfois teintées d’humour, mais toujours empreintes d’émotions."

En septembre 2009, Kareyce Fotso représentait son pays, le Cameroun, aux Jeux de la Francophonie à Beyrouth, à l'issue desquels la chanteuse a reçu la médaille d'argent. La camerounaise sera, deux mois après, finaliste du Prix Découvertes de RFI à Lomé (Togo).

Originaire de Swaziland, Bholoja est aussi lauréat 2009 de l'opération "Visas pour la création" et finaliste du Prix Découvertes de RFI 2009. "La musique de Bholoja est une intrigante combinaison d’afro-pop, de musique traditionnelle et d’afro-blues, matinée par sa passion pour son pays, le Swaziland. Il crée un style unique, la Swazi Soul.

En plus de la singularité de sa musique, son registre vocal étonnamment riche et le thème de ses chansons en ont fait en quelque mois l’une des étoiles montantes en Afrique Australe. Sa musique parle de la société, va au cœur de la conscience de ceux qui l’écoutent. Avec son énergique charisme, sa voix et cette étonnante présence scénique, il aborde les sujets les plus sensibles avec un humour cathartique et touche le plus profond de chacun, lui permettant d’entendre que le changement est possible…"

 

Rafik

 

Kareyce Fotso et Bholoja en concert ce mercredi 17 mars, à 20h, à la salle de cinéma Alpa Joe. Entrée 5€. Rens. : 0269 61 11 36 (Dilce)

15/03/10 – Un enfant de 3 ans meurt noyé

Alors que des enfants, profitant de la marée haute, s'amusaient dans l'eau tout le long de la rocade de M'tsapéré et dans la rivière Gouloué à Passamainti ce dimanche après-midi, dernier jour de vacances, un drame est survenu en fin d'aprèsmidi. Vers 17h30, des enfants s'aperçoivent qu'un petit parmi eux ne respire plus. Les secours immédiatement appelés se rendent sur place – pompiers et police – mais rien n'y fera. L'enfant âgé de 3 ans et demi, originaire de Passamainti, ne pourra pas être ramené à la vie.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes