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26/03/2010 – Semaine de la presse à l’école

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette idée originale de Mme Belarbi, la documentaliste, a été relayée par Mme Arnault, leur professeur d'arts appliqués. 8 élèves ont été sélectionnés pour travaille sur le thème du "banga presse", le reste a réalisé des affiches pour annoncer cet événement dans les couloirs de l'établissement. "Le banga fait partie de la culture : c'était une façon de se l'approprier à l'intérieur de l'espace scolaire, dans une démarche pédagogique", explique Mme Bélarbi.

"On a commencé par faire des petites maquettes à partir du 15 février, puis on a réalisé la façade du banga à partir de cartons sur lesquels on a collé des pages de journaux. On a ensuite pris des feuilles de cocotier qu'on a tressées pour faire le toit et des châles pour faire les rideaux. On amis des poufs et des journaux à l'intérieur pour que les élèves soient attirés, comme dans une exposition", raconte Chama, l'une des élèves.

"Ca nous a permis de mieux connaître la presse ici, parce qu'on reste toujours à regarder la télé, mais la presse nous explique beaucoup plus de choses", constate Ibrahim. Pour Fatima, l'avantage de la presse écrite est qu'"on peut y retourner, c'est gravé et pas diffusé juste une fois comme à la télé ou à la radio".

Yousouf, qui s'est lui aussi beaucoup investi dans ce projet pédagogique, en réalisant une affiche et les dessins pour décorer les petites maquettes, ajoute que cet espace de lecture qu'ils ont créé permet d'intéresser les autres élèves à la lecture de la presse, qui "permet de savoir ce qui se passe dans le monde et de devenir un bon citoyen, attentif à ce qui se passe autour de lui".

 

JP

26/03/2010 – Construction / BTP

 

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}e la lisibilité dans les prix des matériaux et des prestations du BTP à Mayotte, plus d'un en désespérait. C'était sans compter sur la bonne idée de Gaël Cloarec. Avec l'aide d'architectes de la place, la complicité d'artisans du BTP et la bonne volonté des enseignes de fourniture de matériaux, ce chef d'entreprise, directeur d'Urban Construction a, durant quatre mois, recensé scrupuleusement tous les prix des matériaux et le coût de leur pose. Il en tire une synthèse comparative dans un mémento. Soit un livre de 52 pages, qui sera prochainement disponible à la Maison des livres, chez Cananga, Mr Bricolage, à Combani et dans des points de vente du sud de l'île, pour 15 euros.

Le document est construit en trois parties, dont une affiche un sous-titre qui peut paraitre prétentieux : "Tous les prix à Mayotte, fourniture et pose pour le terrassement, VRD, maçonnerie, charpente, couverture, électricité, plomberie, faux plafond, cloison sèche et menuiserie." Si l'on devine la tache ardue, M. Cloarec affirme avoir relevé le challenge. Et pas seulement par altruisme : "Il y avait trop de disparités. Des choses incompréhensibles. Des plaques de placo qui coûtent 10€ pièce, certains les posent pour 11€, d'autres pour 100€. Personnes ne s'y retrouve, et c'est tout un marché qui est faussé. Ce qui nous révoltait, c'est qu'au milieu de cette anarchie, ce sont souvent les entreprises sérieuses qui sont pénalisées", déplore le chef d'entreprise.

Ce livre démontre par ailleurs combien le prix – des matériaux ou de la réalisation – n'est pas toujours le seul critère à prendre en compte. Il y a aussi d'autres ratios, comme le temps de mise en œuvre, la productivité, le niveau de formation des entrepreneurs et de ses ouvriers ou encore la qualité des matériaux. "Poser un mètre carré de carrelage en une heure, ce n'est pas vraiment la même chose que de poser un mètre carré en une heure", résume avec un soupçon de malice M. Cloarec.

L'ouvrage consacre également toute une partie aux normes en vigueur et à venir dans le secteur de la construction : "Nous avons voulus donner des éléments pratiques aux lecteurs, des conseils techniques simples, comme par exemple le temps de séchage minimum après avoir coulé une dalle de béton, ou comment réaliser un circuit électrique aux normes. Avec la départementalisation, ce sont autant de contraintes que devront respecter les foundis qui travaillent encore à l'ancienne. Ce livre est aussi fait pour eux, pour qu'ils s'adaptent plus facilement", explique M. Cloarec.

Enfin, un chapitre entier rappelle le contenu des différents dispositifs de défiscalisation immobilière applicables à Mayotte. En définitive, ce guide – qui est amené à être mis à jour périodiquement – s'avère aussi précieux pour les professionnels que pour les particuliers, qui y trouveront des repères et des comparatifs essentiels pour tous leurs projets de construction ou de rénovation.

 

FM.

26/03/2010 – Ce que j’en pense

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ontrairement à la Métropole et aux Dom qui bénéficient du dispositif d’aide à la presse et où, malgré cela, les journaux sont en difficulté, nous continuons notre activité, nous la développons, sans aucune aide publique, malgré nos demandes réitérées ici comme auprès de la Direction des médias, service dépendant directement du Premier ministre, et malgré de nombreuses promesses.

Aujourd’hui, la Somapresse emploie 21 salariés. Comptablement nous sommes chaque année à l’équilibre, au prix d’efforts et de travail acharnés de la part de toute l’équipe, persuadée de l’importance de réaliser un journal pour Mayotte. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une très grave difficulté de trésorerie, qui peut mettre le journal en péril, du seul fait des retards de paiement de nombreux clients, notamment publics : Collectivité départementale, syndicats intercommunaux et communes. Nous ne restons évidemment pas les bras croisés et mobilisons quasiment trois personnes à plein temps uniquement pour ce travail de recouvrement. Avec un chiffre d’affaires annuel de près d’un million d’euros, nous avons actuellement 600.000 euros d’impayés !

Faute de paiement dans les plus brefs délais, nous serons obligés de mettre la clé sous la porte, comme de nombreux journaux avant nous. Nous ne demandons pas l’aumône, une quelconque aide ou subvention, nous demandons seulement à ce que les factures pour services faits soient honorées.

Certain de l’intérêt que vous portez à l’existence à Mayotte d’un journal, dans son rôle pour la démocratie et le développement de cette île, je vous prie de bien vouloir faire ce qui est en votre pouvoir pour remédier à cette situation.

En vous remerciant par avance pour la suite que vous donnerez à ce courrier et en restant à votre disposition, je vous prie de recevoir, M. le président, M. le préfet, mes très sincères et respectueuses salutations.

 

Laurent Canavate

 


 

Les collectivités locales et autres administrations croient pouvoir se servir des entreprises comme de banques chez qui elles ont des découverts énormes. Elles engagent des dépenses au-delà de leurs capacités, gèrent mal, pour la plupart d'entre elles, et mettent en difficulté des gens qui essayent de vivre honnêtement de leur travail. Les entreprises supportent beaucoup trop !

Ces dettes, ces impayés qui s'accumulent dans les entreprises les mettent en difficulté. Elles-mêmes ne peuvent plus payer leurs fournisseurs et l'économie locale se bloque, se fige. Les entreprises ne peuvent plus investir, ni embaucher. Elles ne peuvent parfois même plus payer leurs salariés, alors elles ne renouvellent pas certains contrats, elles licencient. Le nombre de salariés a diminué à Mayotte ces derniers mois. C'est inadmissible !

Et la consommation se tasse, comme l'an dernier, les importations baissent, les rentrées douanières se restreignent et le conseil général est en faillite avec ses frais de fonctionnement qui ont augmenté de près de 50% en trois ans, avec 100 millions d'euros de dépenses de fonctionnement supplémentaires !…

Les services publics vivent, payent leurs salariés avec les impôts et taxes du secteur privé. Ce sont essentiellement les entreprises qui créent des emplois, des richesses réelles. Elles sont taxées, imposées, font rentrer de l'argent avec les douanes. Et en plus elles ne sont même pas payées pour le travail déjà réalisé. Et la CSSM les agresse, les harcèle par des courriers impersonnels, des huissiers payés avec leurs cotisations ! Alors que le reste de l'Outremer est dispensé de ces cotisations…

La justice devrait être beaucoup plus ferme avec ceux qui ne savent pas gérer les fonds publics, les gaspillent, ou les détournent par des emplois fictifs, des subventions douteuses ou des dépenses somptuaires. Ils mettent en danger l'économie locale alors qu'ils devraient en être les moteurs, les dynamiseurs par les infrastructures qu'ils doivent mettre en place : routes en état et circulation plus fluide, internet haut débit, marchés territoriaux, salles de conférences pour accueillir des séminaires, foires, salons et autres colloques internationaux…

La jeunesse de cette île va constituer une armée de chômeurs en colère. Il sera alors facile aux élus qui ont été incapables de gérer la situation, de préparer l'avenir, de dire que c'est la faute de l'Etat, de la France, des clandestins ou des autres…

 

Laurent Canavate

25/03/10 – « Piscine de Kawéni » : six entreprises lancent une procédure judicaire

Un groupe composé de six entreprises riveraines de "la piscine de Kawéni" a décidé de mener une action en justice pour régler le problème. Cela fait plus d'un an que la route qui part du rond point SFR et qui longe Hyper Discount est littéralement coupée en deux par un immense trou rempli d'eaux usées, transformant la chaussée en une piscine boueuse. Les canalisations mal entretenues sont totalement bouchées et les eaux pluviales se déversent directement sur la route, aggravant les crevasses et les conditions de circulation. Las de voir situation s'éterniser, les commerces de la zone ont décidé d'agir. Hier un huissier est venu constater les dégâts. Depuis plusieurs mois, ces difficultés ont vidé les magasins de leur clientèle. A part quelques actions sporadiques, personne ne veut prendre les travaux en charge. De leur côté, les grandes entreprises de la zone ont décidé de proposer un accord à la mairie de Mamoudzou afin de régler le problème au plus vite. Elles espèrent ainsi mettre en place des démarches pour rétrocéder la route à la commune. En contrepartie, elles ont décidé de financer une partie des travaux pour la remise en état du tronçon.

25/03/10 – Le député soutient les instituteurs

Dans un communiqué de presse transmis ce mercredi au sujet de la grève du Snuipp Mayotte pour l'indexation des salaires, le député de Mayotte Abdoulatifou Aly annonce qu'il reconnaît "le bien-fondé de cette action syndicale, notamment au regard de l'impérieuse nécessité de généraliser l'indexation des salaires à Mayotte par souci d'égalité entre les agents publics de l'île, d'application scrupuleuse du droit commun national et de relance de l'économie locale". Le député estime l'indemnité d'éloignement dont bénéficient les fonctionnaires venus de métropole "incontestablement discriminatoire dans la mesure où elle est réservée à certains agents de l'État" et "manifestement illégale puisque ces dispositions sont largement contraires à la loi n° 50-772 du 30 juin 1950 relative "aux conditions d'attribution des soldes et  indemnités des fonctionnaires civils et militaires relevant du ministère de la France d'outre-mer", toujours en vigueur dans notre pays."

25/03/10 – L’agence régionale de santé Réunion-Mayotte au Conseil des ministres

Au Conseil des ministres de ce mercredi 24 mars une ordonnance a été examinée. Elle porte extension et adaptation aux collectivités régies par l'article 74 de la Constitution, à la Nouvelle- Calédonie, aux Terres australes et antarctiques françaises ainsi qu'à la Réunion et à la Guadeloupe de dispositions de la loi n°2009- 879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (ministère de la santé et des sports). Cette ordonnance, prise sur le fondement de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires, a pour objet de mettre en cohérence les dispositions législatives applicables en la matière à Saint Pierre-et-Miquelon, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Réunion, Mayotte, Wallis et Futuna, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et dans les Terres australes et antarctiques françaises, avec les dispositions de cette loi.

Elle prévoit notamment la création de deux agences régionales de santé communes à plusieurs collectivités : celle de la Guadeloupe, de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin d'une part, et celle de la Réunion et de Mayotte d'autre part. En revanche les modalités d'organisation du service public de la santé restent spécifiques à Saint-Pierre et Miquelon, sous l'égide du préfet, à Wallis et Futuna, dans le cadre de l'agence de santé, dans les Terres australes et antarctiques  françaises, ainsi qu'en Polynésie française et en Nouvelle Calédonie.

25/03/10 – « Les Petits Bleus » organise le FestiFoot

L’Ecole de Football du Centre “Les Petits Bleus” organise un Festifoot (Fête de football) au profit des jeunes joueurs (filles et garçons) âgés de 9, 10 et 11 ans le lundi 5 avril 2010 à partir de 8 h 00 chez M. SOUHAILI BAHEDJA, quartier collège de Chiconi. Sont invités :

FC Labattoir, Pamandzi SC, Wana Simba, FC M’tsapéré, Ecole de Foot du Nord, Mliha Foot, UCS Sada, Bandrélé Foot, Ecole de Foot du Sud, Papillon Bleu de Bouéni, AS Sada, Jumeaux Mzouasia, US Ounagani FC Chiconi, FCO Tsingoni, AS Rosador, Daoud Football Club de Moroni (Ngazidja).

 

  • Festifoot des Petits Bleus = accueil, convivialité, échange, amitié
  • Festifoot des Petits Bleus = Rassemblement de plusieurs dirigeants, plusieurs parents, plusieurs éducateurs, public divers, plusieurs arbitres, plusieurs équipes
  • Festifoot des Petits Bleus = Ambiance de fête avc musique, danses, kermesse, tombola avec de nombreux lots à gagner, défis éducatifs et sportifs, grillades et friture : mabawa, brochettes, …
  • Festifoot des Petits Bleus = 9 terrains, 18 équipes, 9 arbitres, 9 matches qui se joueront à 5 contre 5 avec 3 remplaçants en 10 manches avec classement à chaque manche et classement final à la 10e manche.

Venez découvrir, c’est très amusant et attractif. Tout le monde joue, tout le monde gagne. Surtout encouragez-les, laissez les jouer. Ils ne sont pas venus pour la gagne, ils sont venus s’amuser et se faire plaisir.


Pour tout renseignement, contacter M. Souhaïli Bahedja au 06 39 69 24 22.

24/03/10 – Appel à candidatures pour le 4e Festival Jah Marley

Pour la quatrième édition du Festival Jah Marley, du 27 au 30 mai à Tsimkoura, l'association culturelle lance un appel à tous les chanteurs, groupes et musiciens de reggae qui souhaitent participer. La seule condition d'admission au festival hommage à Bob Marley est d'avoir au moins une chanson reggae dans son répertoire.

Les candidatures sont à déposer avant le 20 mai 2010 auprès de l'association culturelle de Tsimkoura.

Pour plus d'infos, contactez Adjaki au 0639.94.50.40 ou 0639.28.45.85 ou contactasct@yahoo.fr

24/03/10 – 100% « Roihim et le hérisson » sur Kanal Austral

L'émission 100% Mayotte, diffusée ce mercredi 24 mars, à 19 heures, sur Kanal Austral, est consacrée à Roihim, un jeune chasseur de "landra".

Roihim a 19 ans. Il vit sur les hauteurs de M'tsapéré dans des conditions difficiles. Fréquemment, il passe des nuits entières dans la brousse pour chasser le hérisson dans le seul but de se nourrir. Il ne connait pas la réglementation, mais il sait, de père en fils, qu'il ne faut pas chasser le "landra" en période de reproduction.

Avec son chien Gauche, il forme un duo de choc. Exceptionnellement, il fait partager à Patrick Millan une nuit en brousse. Cette nuit, la chasse est bonne. Deux hérissons qu'il cuisinera dès le lendemain avec l'animateur de 100% Mayotte.

 

Rediffusions : 26 mars à 11h, 28 mars à 17h et le 29 mars à 06h30.

24/03/10 – Forte mobilisation pour l’indexation

A Mayotte comme dans le reste de la France, les syndicats sont satisfaits de cette journée de grève. Suivant l'appel intersyndical à la grève nationale, le Snuipp, syndicat majoritaire dans l'enseignement primaire à Mayotte comme en métropole, appelait à la mobilisation ce mardi, principalement sur le thème de l'indexation des salaires, revendiquée depuis maintenant 4 ans. "Cette discrimination qui touche les enseignants du premier degré de Mayotte et plus généralement tous les agents publics de Mayotte n'a d'autre avenir que de disparaitre", estimait encore le secrétaire général du Snuipp Mayotte dans son préavis de grève il y a plusieurs semaines. Le bilan de cette journée d'action, qui n'a que très légèrement perturbé la circulation en début de matinée, est "au-delà de nos espérances", annonce Rivo, avec 40% de grévistes annoncés dans le premier degré, rejoints par quelques enseignants du secondaire suivant la mobilisation nationale, dont beaucoup d'enseignants du Syndicat national de l'enseignement physique. Malgré nos appels, nous n'avons pu obtenir à cette heure les chiffres du vice rectorat.

"Nous avons dépassé le nombre de grévistes atteint lors des dernières journées de mobilisation, c'est une satisfaction pour nous, la récompense du travail de mobilisation sur le terrain que nous avons mené pour cette journée", précise Rivo. Après une assemblée générale dans l'hémicycle du conseil général, une délégation de grévistes a été reçue par le vice recteur, qui a rappelé à nouveau ne pas être compétent sur le champ de l'indexation des salaires, mais "prendre acte" de leur revendication. "Nous sommes plus déterminés que jamais sur ce point, il est temps de clore ce dossier absolument", affirme le secrétaire général du Snuipp Mayotte, qui précise qu'une autre mobilisation aura lieu prochainement, cette fois sur plusieurs jours. En métropole le mouvement a aussi été mieux suivi que les journées d'action précédentes avec, dans le primaire, 28.9% de grévistes selon le ministère et 52% selon le Snuipp national et entre 22 et 40% dans le secondaire, mobilisés pour "les salaires, l'emploi, les retraites". Le mouvement de ce mardi concernait également la SNCF, la Poste, la justice et Radio France.

24/03/10 – Les prix ont baissé de 1,3% en février 2010

Selon la dernière lettre d'information de l'Insee, au mois de février 2010, l'indice des prix à diminué de 1,3%. Sur un an, il a baissé globalement de 0,4%. Les prix du poste "produits alimentaires et boissons" diminuent ce mois-ci de 1,7%, principalement en raison de la forte baisse des prix des "viandes et volailles" (-6,1%). Cette tendance est atténuée par la hausse des prix des produits frais et des produits laitiers (respectivement + 1,8% et+1,3%). L'indice des prix du poste "produits manufacturés" est également en baisse (- 1,2%). Cette diminution est essentiellement due à l'évolution des prix de "l'habillement et des chaussures" (- 2,2%) et des "véhicules" (- 1,2%).

Les prix des "produits d'hygiène et de santé" restent stables. En revanche, les prix de "l'énergie" et du "tabac" sont en augmentation. La baisse des prix des "services aux ménages" est plus prononcée qu'en janvier avec une diminution de 1,8 %. Si les prix des services liés au logement sont stables, ceux des transports et des communications enregistrent une forte baisse de 6,1 %. Cette évolution s'explique principalement par des réductions de tarifs sur certaines lignes aériennes.

24/03/10 – Les sapeurs-pompiers contre la retraite à 60 ans

Mardi matin, une quinzaine de sapeurs-pompiers ont défilé dans les rues de Mamoudzou, répondant à l'appel national du SNSPP-PATS (Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels et personnels administratifs, techniques et spécialisés), affilié à la CFTC, pour demander le retrait du projet de loi qui prévoit le passage de la retraite de 55 à 60 ans, et celui de la proposition de loi du député Ginesta sur la fin du système des gardes de 24h et son remplacement par des cycles de 8h. "Les sapeurspompiers ont un métier à risque : à 60 ans, nous serons trop fatigués pour intervenir convenablement sur le terrain", explique Chebani Allaoui, le président du SNSPP Mayotte, qui avoue n'avoir pas réussi à mobiliser davantage ses troupes des casernes de M'ramadoudou, Pamandzi, Kawéni et de l'aéroport pour venir manifester, faute de réunions préalables. Au sujet de la remise en cause des gardes de 24h, qui sont suivies d'un repos de 48h, M. Allaoui demande à ce que le système ne change pas, car "on est y habitué, et pour ceux qui habitent loin de leur lieu de travail, c'est plus pratique et moins gênant pour eux que des cycles de 8 heures".

24/03/2010 – Il se bouge !

 

 

 

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i le nom de la marque est né d'un surnom donné par ses amis, Anlim Fahimy a démarré son activité de manière artisanale. By Tsano est née alors qu'Anlim Fahimy s'est installé à Limoges, après avoir eu son baccalauréat, pour faire des études de biologie, une discipline bien éloignée du stylisme dira-t-on. "J'ai toujours aimé dessiner et j'ai appris à manier l'informatique en autodidacte. C'est en 2006 que j'ai lancé la marque et comme les gens ont accroché, l'activité a pris de l'ampleur", explique Anlim.

S'il dessine lui-même ses motifs et modèles, le jeune designer sous-traite la gestion et la trésorerie de la marque pour ne se concentrer que sur la création. La production se fait à flux tendu pour éviter les invendus étant donné le coût élevé de la production.

 

Des produits aux normes européennes

 

Le jeune homme a démarré par étape en créant un forum sur Mayotte et en insérant la marque de manière subtile. Une fois le nom connu des internautes, il a créé son site internet et s'est inscrit à différents réseaux sociaux pour communiquer directement avec sa clientèle. Celle-ci est d'ailleurs éclectique, regroupant les 14 à 30 ans, Mahorais mais surtout Métropolitains.

"J'ai voulu créer une marque identitaire pour les Mahorais, mais avec des motifs subtils. Du coup les Métropolitains accrochent bien et aiment beaucoup les accessoires !", s'étonne Anlim. La force de sa marque est d'ailleurs de proposer non seulement des vêtements basiques de type t-shirts, mais aussi des sweats, vestes et accessoires : sacoches et sacs à main.

Tous ces produits sont fabriqués en Allemagne, "et sont soumis aux normes européennes", insiste le créateur. Les vêtements sont fabriqués à partir de polyester et coton au grammage important ce qui contribue à la qualité, mais aussi la technique d'impression, à savoir la flexographie, permet une bonne résistance des produits.

By Tsano propose différentes gammes de vêtements avec des produits premiers prix pour les budgets réduits et offre la possibilité de personnaliser ses vêtements en choisissant soi-même des motifs prédéfinis et en les assemblant selon sa volonté ou carrément à partir de photographies.

 

Les artistes locaux comme mannequins

 

Anlim ne s'y est d'ailleurs pas trompé en choisissant des artistes locaux pour promouvoir sa marque: "Bo Houss est un ami d'enfance, c'est donc tout naturellement que nous avons travaillé ensemble. Il m'a même demandé de sponsoriser le concert Fikira Unity en décembre dernier. C'est là que j'ai connu Djah D One, qui à la base était un client; je lui ai proposé de travailler avec moi, c'est un échange de savoir-faire !", indique Anlim.

Par ailleurs, le site www.bytsano.com offrira sous peu un espace de vente pour les labels indépendants de Mayotte, permettant ainsi de promouvoir les jeunes pousses de la musique mahoraise.

Pour ce qui est d'un point de vente sur l'île, le jeune homme y a déjà réfléchi : "j'ai fait un test en 2009, je suis venu avec 5 t-shirts, je les ai vendus en 5 minutes ! Le temps que je me réapprovisionne, les gens s'étaient désintéressés de mes vêtements… Je pense qu'il est encore trop tôt pour ouvrir un magasin, le marché mahorais n'est pas encore mature. Pour l'instant il y a trois points de prévente où les gens peuvent voir tous les produits et commander sur place : Photo Concept à Mamoudzou, Le Kelya à Sada et Maoré Burger à Pamandzi".

L'évolution étape par étape, c'est d'ailleurs ce qui fait la force de By Tsano qui voit les choses de manière réaliste, sans se précipiter.

 

Marion Châteauneuf

 

Les vêtements sont accessibles via le site internet www.bytsano.com

26/03/2010 – Conseil général

 

 

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} la lecture du rapport de présentation du budget 2010, qui sera soumis au vote des élus ce lundi 29 mars en session plénière, difficile de trouver des motifs de réjouissance. Après une année 2009 marquée par les interventions de la Chambre territoriale des comptes et ses recommandations d'austérité budgétaire, il était vain d'en espérer plus. Un budget de crise donc, dont la section investissement poursuivra cinq objectifs : l'intégration des agents, le respect des engagements en matière d'assainissement et de rénovation de l'habitat insalubre, la réalisation des PMI et des SIDS, et la réfection des voiries.
Beaucoup d'équipement à l'échelle communale. Rien d'anormal en période de pré-électorale…
Et pour atteindre un taux de réalisation des opérations d'assainissement et de RHI satisfaisant, il faudrait d'une part que le conseil général rattrape son retard en terme d'engagement de crédit au titre du Contrat de projet 2009, et de l'autre qu'il maintienne un niveau élevé d'environ 75 M€ d'investissement pour atteindre les objectifs de programmation 2010 de ce même Contrat de plan. Une douce utopie.
Car en l'espèce, la section investissement du budget primitif 2010, déjà peu garni (75 M€), affiche d'emblée un déséquilibre de 4 M€. Les dépenses sont en effet estimées à 75 M€, et les recettes à 71 M€. Il en va de même pour la section de fonctionnement, qui affiche un déficit de 36 M€, soit 300 M€ de dépenses programmées pour 263 M€ de recettes prévues. Au final, le budget primitif soutient un déficit global de 40 M€.
A noter également que les principales ressources de la section investissent proviennent de l'emprunt et dettes assimilés (47%), soit un emprunt de 30 M€ auprès de la Banque de la Réunion qui n'a pas encore été finalisé, mais qui figure déjà bien au budget primitif. Les impôts et taxes sont espérés en augmentation (120.000.000€), comme les impôts directs (70.000.000 €). Les charges de personnel et frais se fixent à 108.000.000€, en retrait de 3 M€ par rapport à 2009, et ce malgré les vagues d'intégration des agents prévues de longue date.

Conseil général Mayotte Rien ne va plus, faites vos jeux !

 

Les Guantanamos ne désemplissent pas !

Des vagues d'intégration dont devraient bénéficier quelques "prisonniers" des Guantanamos locaux. Ne cherchez pas de point commun avec la base américaine dont le règlement échappe à la législation fédérale, vous n'en trouverez aucun. Les Guantanamos mahorais s'apparentent en réalité plus à des purgatoires administratifs de la Collectivité. Selon les agents qui y sont expédiés, l'on en dénombre trois : un à Kawéni, un autre à Coconi et le denier à Mamoudzou, près des bureaux de la Daf. Certaines sources averties s'autorisent même à y intégrer la Dilce, le "prestigieux" service culturel du conseil général, et ses 80 agents affectés !
Dans tous ces locaux de la CDM, derrière le vernis des titres administratifs pompeux ou sous l'étiquette fourretout de chargé de mission accolée aux portes de bureaux désertés, se dévoilent en réalité des hommes et des femmes abattus, démissionnaires malgré eux. Certains ont trente ans de métier. La plupart sont des cadres, fatigués d'être révoltés. Fonctionnaires, ils continuent de toucher chaque mois leur salaire et c'est pour cela qu'ils ne disent rien… Beaucoup – la majorité – ne se déplace même plus sur son lieu de travail.
"Je viens des fois le matin. Je lis la presse, regarde l'intranet et désespère de trouver des consignes. Au début, j'étais plein de bonne volonté. J'ai continué à préparer des dossiers, sans instructions particulières de mes supérieurs. Et puis au bout de quelque temps, fatalement, on se décourage tous. Nos rapports ne sont jamais étudiés ni même lus. Nos dossiers s'entassent sur les bureaux des chefs de services avant qu'une femme de ménage ou une stagiaire ne les déposent sur une étagère. On sait qu'ils seront oubliés là. C'est frustrant parce qu'on sait qu'ils contiennent, peut-être pas les solutions, mais au moins des pistes pour ouvrir des réflexions", explique Bacar*, en poste depuis près d'un an au Guantanamo de Coconi.
Placardisés. C'est le mot. Leur tort ? Avoir dévoilé leur opinion politique en public, pris part au combat syndical, osé exprimer leurs désaccords ou exposer des observations contradictoires à leurs élus. Certain sont suspectés de "proximité" avec les équipes de la présidence sortante, ou avec sa politique. D'autres ont été victimes de délation, de méthode de harcèlement, de déstabilisation, d'acharnement, de menaces de mort parfois, provenant de rivaux ambitieux.
Quelques un sont là aussi pour ne pas (plus) avoir voulu (pu) fermer les yeux sur des "petits arrangements". "Tant que vous dites oui, tout se passe bien. Mais les choses vous dépassent vite. Et vous savez que vous allez devoir bientôt faire des choix. Votre intégrité ou votre poste… La neutralité, ca n'existe pas. Tout est politisé. Soit vous êtes contre les idées de vos élus, soit vous êtres pour. Et si vous être contre, vous avez de grandes chances de finir ici", déplore Ali*, énième soldat de l'armée des chargés de missions du Guantanamo de Mamoudzou.
Ainsi, la compétence n'est plus un critère de sélection au conseil général. Seule l'appartenance politique, réelle ou supposée, oriente la destinée et les perspectives de carrière des fonctionnaires de la CDM. Si c'est véritablement cette vision manichéenne et pour trop simpliste qui dicte les choix et les politiques de management de nos édiles, comment s'étonner alors de l'excroissance de la masse salariale de la Collectivité ? Car à tous ces placardisés l'on a bien sûr trouvé des successeurs…
"A nos anciens postes clefs se voient propulser des freluquets niveau bac. Chefs de service, directeurs parfois. Fils, cousins, nièces, amis de la famille des membres du conseil général. C'est clair que ce n'est que du népotisme. Déjà c'était dur, mais depuis peu on s'aperçoit qu'ils vont couper la priorité à des cadres qui ont 30 ans de métier dans les listings pour l'intégration, pour laisser la place à tous ces nouveaux. Et ça c'est insupportable", résume tristement Mohamed*. "C'est un climat pourri. Tout le monde est au courant, personne ne l'ouvre. Big brother nous regarde", ironise même l'un des placardisés.
Sans directives de travail, ni consignes, difficile d'affirmer qu'ils sont productifs. Pourtant, la plupart n'est pas à blâmer. "Ce ne sont pas des fainéants. Ils proposent encore des fois, mais le cœur n'y est plus. Je souhaite juste qu'un jour on nous rende notre dignité dans le travail, et que ceux qui ont gardé leur intégrité seront réhabilités, "administrativement parlant"", conclut un de nos interlocuteur.

Ambitions, divisions et trahisons

Autre signe de l'affaiblissement de la gouvernance de l'assemblée exécutive, les dissensions de plus en plus prononcées entre les membres de la majorité, et pas seulement à cause de considérations dogmatiques, comme en témoigne cette affaire pour le moins surprenante. Vendredi dernier, le tribunal administratif de Mamoudzou a prononcé la mise en délibéré du recours déposé par Mirhane Ousséni (Nouveau centre), conseiller général de Bouéni et vice-président du conseil général, membre de la majorité, visant à casser la délibération prise par l'assemblée départementale le 3 décembre dernier et disposant du mode d'attribution du marché public du transport scolaire en un lot unique.
Une nouvelle qui sonne comme une déclaration de guerre entre l'UMP de Douchina et ses alliés précaires de l'ex-MDM, aujourd'hui Nouveau centre. Selon plusieurs sources, la décision de M. Ousséni est la conséquence d'une trahison fomentée par la majorité actuelle du CG, qui devait voter le 3 décembre dernier une concession de marché public en allotissements. Le consensus avait été long et douloureux à obtenir, tant les acteurs du secteur et la classe politique étaient divisés. Le jour du vote, M. Douchina a proposé un amendement qui a fondamentalement changé l'esprit du texte, et les élus ont finalement adopté une délibération organisant le marché du transport scolaire autour d'une délégation de service public, confiée à un prestataire unique.
Pour M. Ousséni, ce mode de marché serait trop couteux (entre 15 et 20 M€) dans un contexte de restriction budgétaire et ne profiterait pas aux petits et moyens transporteurs locaux : "les différentes missions d'observations menées par le conseil général au sujet du transport scolaire ont prouvé que des collectivités d'Outremer payent ce service moins cher pour plus d'élèves transportés et moins de kilomètres parcourus. De plus, personne n'a prouvé que l'allotissement – qui reste la norme, serait plus lourd financièrement pour la Collectivité qu'une délégation de service public".
"On leurre les Mahorais en leur faisant croire qu'ils n'ont pas les compétences ni les moyens pour organiser directement et efficacement un système de transport territorial. Je n'accepterai pas qu'on laisse comme seul espoir à ces chefs d'entreprises d'être uniquement des sous-traitants de grandes compagnies. Ce sont autant de faits qui ont motivé ma décision de porter l'affaire devant le tribunal administratif", a déclaré le conseiller général de Bouéni.
D'autres sources avancent que la décision de M. Ousséni serait motivée par la peur de voir des intérêts privés et électoralistes– directs et indirects – s'envoler dans le cadre d'un marché unique. En clair, l'homme fort de Bouéni, en s'associant avec des proches, aurait acheté une flottille de minibus en prévision de l'ouverture du marché des transports. Des accusations que dément formellement l'intéressé : "je n'ai aucun lien avec ce secteur économique. Ceux qui répandent de telles rumeurs donnent dans la calomnie et le mensonge. C'est de la politique de caniveau ! Je ne fais ici que ce qui me semble juste pour contribuer à la bonne gestion des deniers publics du conseil général", s'est-t-il défendu.
Le jugement devrait être rendu dans les semaines qui viennent. En attendant, on n'ose imaginer le climat de sérénité et de confiance qui doit régner lors des réunions de majorité…

Marché public : les vielles habitudes perdurent

Enfin, fâcheuse manie que d'annuler et de relancer des consultations dès lors que leur résultat n’a pas permis d’attribuer le marché à l’entreprise souhaitée. Ce fut le cas du marché relatif à l’aménagement et la commercialisation des sites inscrits au Plan d’aménagement et de développement durable de Mayotte. Alors que l’appel d’offres avait débouché sur des candidatures solides – dont celles de prestigieux cabinets de consulting internationaux associés à des prestataires locaux – l’appel d’offres a été déclaré infructueux puis relancé sur la base d’un nouveau cahier des charges qui n’était plus du tout conforme aux objectifs du marché et tels qu’ils avaient été votés par le conseil général lui-même, et donc frappé d’illégalité !
A la trappe le traitement des questions foncières, à la trappe aussi l’ensemble des contraintes qui devaient s’imposer aux investisseurs afin qu’ils réalisent des infrastructures conformes aux exigences du Padd, c’est-à-dire d’une part respectueuses de l’environnement et des paysages et d’autre part créatrices d’emplois et d’importantes retombées économiques. A la trappe enfin, le lancement d’un appel à candidatures international qui aurait garanti la sélection d’opérateurs disposant de la surface financière et de l’expérience requises…
Le cas récent de l’attribution des terrains de la zone d’activités de Longoni Vallée III est révélateur de l’amateurisme et de l’opacité totale dans lesquels la Collectivité mène son action. La zone d’activité s’étend sur une superficie de 150.000 m2, sur laquelle sont déjà implantées plusieurs entreprises. Sur les 27 parcelles aménagées, une vingtaine est déjà occupée. L’appel à projets lancé il y a quelques semaines concerne les sept dernières parcelles disponibles, représentant une surface totale de près de 20.000 m2. Ces terrains vont de 1.676 à 4.967 m2 et sont proposés à la location ou à la vente. "Nous avons reçu une dizaine de dossiers et d’autres entreprises vont envoyer leurs candidatures sous peu", annonçait dernièrement le directeur adjoint du développement économique et touristique du conseil général.
Les objectifs de cet appel à projets, tels qu’ils ressortent du dossier à remplir par les candidats sont prometteurs (voir encadré). La Collectivité se préoccupe enfin – en apparence tout du moins – de privilégier des projets susceptibles de "contribuer à l’émergence et au développement d’activités porteuses, sur lesquelles pourraient s’appuyer à l’avenir le développement économique du territoire et en particulier relevant de domaines d’activité jugés stratégiques".
Et lorsque l’on découvre les domaines d’activité jugés "stratégiques", on se laisserait même submergé par l’enthousiasme, convaincu un instant que le conseil général est subitement devenu conscient de ses responsabilités et des véritables opportunités de développement économiques.

Longoni Vallée III : quand l’amateurisme le dispute à l’opacité

En effet, les projets recherchés doivent permettre l’exploitation du "patrimoine végétal de Mayotte (recherche et valorisation par des applications en parfumerie, cosmétique, agroalimentaire, agrochimie, domaine vétérinaire…); des ressources du lagon (recherche et prestations d’ingénierie et études liées au lagon, sa faune et sa flore); du potentiel que recèle l’aquaculture, la coralliculture (recherche et solutions pour le développement et la commercialisation de nouvelles espèces et nouvelles activités.); des débouchés qu’ouvriront demain l’arrivée de l’accès internet haut débit dans le domaine des industries de la connaissance et des technologies de l’information (recherche appliquée et fourniture de solutions dans le domaine de la formation, de l’assistance, du travail collectif… à distance) ou encore les transports "propres" (recherche appliquée et fourniture de solutions dans le domaine des transports terrestres et maritimes propres)". Mais le rêve est de courte durée.
Pour une raison non motivée, l’appel à projets concerné a été relancé. Et les entreprises qui se sont portées candidates à l’acquisition de terrains dans le cadre du premier appel à projets n’en n’ont pas été informées… Certaines, venues chercher des explications auprès de la direction du développement économique, se sont vues répondre que les délais étaient maintenant dépassés pour poser une candidature dans le cadre du second appel à projets. On aurait voulu faire barrage à leur candidature que l’on ne s’y serait pas pris autrement.
Entre temps, quelqu’un à découvert que certains des terrains proposés dans le cadre du premier appel n’étaient plus disponibles car ils avaient déjà été "attribués". C’est dire le niveau de connaissance que le conseil général possède de son patrimoine foncier. On a peine à y croire.
Dans ces conditions, peut-on raisonnablement penser que ce sont les entreprises nourrissant les projets les plus porteurs qui se verront attribuer les terrains si précieux pour le devenir de notre territoire ? Où verra-t-on à nouveau les petits arrangements entre amis s’imposer face à l’intérêt général ?

* prénoms d'emprunt

FM

 


Compte administratif 2009 du CG
Le résultat consolidé du budget 2009 (intégrant le résultat du STM) affiche -21,6 M€. Le bilan fait état d'une forte dégradation de l'épargne et d'une baisse du niveau d'investissement par rapport à 2008 (74 M€ contre 109 M€ en 2008). Le budget a cependant mieux été exécuté, 86% contre 82% en 2008, soit au total 381 M€ consommés.
Le détail révèle un taux d'exécution de 95% de la section fonctionnement contre 85% en 2008 (295 M€ sur 311 M€ disponibles) et un recul du taux d'exécution des investissements à 64%, contre 70% en 2008, soit 86 M€ consommés sur 134 M€ disponibles, ce qui représente 48 M€ d'investissements non réalisés.
Les dépenses de fonctionnement explosent : 289 M€ en 2009 contre 256 M€ en 2008 et 194 M€ en 2006 : +95 M€ en 3 ans ! Selon le rapport des services de la Collectivité, cette hausse est principalement imputable aux subventions d'investissement versées aux communes, qui representent18% du budget de fonctionnement de la Collectivité, soit 48 M€ (Fip : 38 M€ et 11 M€ régularisation).
La masse salariale n'a augmenté que de 2% passant de 109 M€ à 111 M€. "Les mesures prises afin de contenir ce poste de dépense sont à encourager", précise le rapport. Toutefois, les charges de personnel représentent 39% du budget de fonctionnement. Les charges de fonctionnement courant ont baissé de 9% par rapport à 2008.



Les objectifs initiaux de l’appel à projets Longoni Vallée III

– Soutenir la création d’emplois, contribuer à l’émergence et au développement d’activités porteuses, sur lesquelles pourraient s’appuyer à l’avenir le développement économique du territoire et en particulier relevant de domaines d’activité jugés stratégiques,
– Soutenir l’apparition de solutions et savoir-faire permettant de contribuer à un développement durable, et contribuer à l’émergence et au développement d’activités apportant une réponse à une demande collective non satisfaite (notamment équipement et services contribuant à l’intérêt général).
– Renforcer les performances des entreprises en favorisant l’intégration de compétences et solutions permettant de générer une croissance de la valeur ajoutée, de la productivité du travail ou de la compétitivité : programme de R&D, études préalables à la création d’un nouveau produit, intégration d’une nouvelle technologie…
– Contribuer à l’ouverture internationale de Mayotte et améliorer le taux de couverture des importations : soutenir les projets susceptibles de développer les échanges commerciaux avec l’étranger (en particulier avec les territoires de l’océan Indien), appuyer les projets des entreprises cherchant à conquérir des marchés à l’étranger.

26/03/2010 – Semaine du développement durable

 

 

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e domaine du développement durable "a pris un relief particulier cette année", estimait mercredi le préfet Hubert Derache, lors de la présentation du programme de la SDD 2010, "avec l'approbation du Sdage (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) en décembre, la signature du décret instituant le parc marin pour lequel nous allons bientôt recruter un directeur, ou encore les travaux de la station d'épuration de Dembéni qui commenceront en avril".
L'édition 2010 de la Semaine du développement durable promet donc d'être ambitieuse et s'articule autour de trois messages qui s'illustrent chacun par des animations et conférences. Premier de ces messages : les ressources naturelles ont une valeur économique. On pourra le voir avec la visite de l'atelier agroalimentaire de Coconi le 2 avril, un parcours sur le tourisme durable à Ongoujou le 3, ou encore la démonstration de confection de savon végétal à la Savonnerie de Mayotte le 6 avril.
Deuxième message : ces ressources sont fragiles et épuisables, avec entre autres, des visites des stations de la Sogea de Pamandzi et Bouyouni, un nettoyage de Musicale plage le 3 avril initié par l'équipe radio de RFO ou des bivouacs à Sazilé, site privilégié de ponte des tortues. Enfin, le message principal et national de cette édition 2010 : les petits gestes de chacun ont des répercussions sur l'environnement, avec par exemple le 1er avril une journée consacrée à la "mahorisation" des concepts du développement durable au lycée de Chirongui, qui comportera plusieurs tables rondes et des visites de terrain.

500 scolaires conviés à cette semaine

Un relief particulier est donné cette année à l'habitat, avec la présentation du guide "Nyumba ya maesha, la maison durable", lors d'une conférence organisée par EDM, l'Ademe, l'Arer et le conseil général le 6 avril, ainsi que des animations de la DE au "village du développement durable du 7 avril", autour du chantier durable, de la ventilation et de la lutte contre la chaleur de façon naturelle.
Le programme des manifestations est complété par un programme d'actions réservées à des publics spécifiques, comme les élus, les professionnels de la restauration avec un dîner à base de produits locaux, et surtout les scolaires. 500 élèves, de la maternelle au lycée, qui ont au cours de l'année participé à un projet éducatif autour de l'environnement, se verront offrir le transport vers différentes animations et dans les deux villages du développement durable.
Deux villages au lieu d'un les années précédentes, qui se tiendront le samedi 3 au marché de Combani et le mercredi 7 sur le parvis du CDTM. Dans ce dernier, une grande maquette de présentation du centre de stockage des déchets ultimes (CSDU), en cours de construction à Dzoumogné, sera exposée, avec un point sur le tri sélectif, mentionnant les filières d'élimination et valorisation des déchets qui existent déjà à Mayotte, et celles qui vont exister, ainsi que les changements que le tri sélectif apportera à notre vie quotidienne. Un point sera également fait sur les énergies renouvelables et l'existant à Mayotte.
Sur les deux villages, le stand de la Croix-Rouge récupérera tous les objets encore fonctionnels que les gens n'utilisent plus, ainsi que tous les contenants réutilisables (bouteilles, bocaux,…) et les redistribuera aux personnes en ayant l'utilité, notamment les producteurs locaux, une manière d'œuvrer pour la solidarité et la réduction des déchets.

 

Hélène Ferkatadji

 

 


 

L'agriculture durable

La Capam participera à cette SDD 2010, notamment au village du 3 avril qui sera installé au marché de Combani (derrière la pharmacie). En partenariat avec la mairie de Tsingoni, la chambre d'agriculture a choisi de travailler avec les mamas du marché des décasés de Combani, qui, en raison de travaux sur son emplacement originel, est caché depuis plus d'un an à l'intérieur du village.
La Capam compte donc profiter de cette journée spéciale pour faire la promotion de ce marché trop souvent oublié et des mamas qui y travaillent, avec des actions de nettoyage des alentours et d'embellissement de leurs étals. Certaines de ces vendeuses étant elles-mêmes productrices, la journée devrait également permettre de travailler à la dynamisation de la production maraîchère, en mettant en valeur le côté "bio" de l'agriculture locale.


 

Valoriser les métiers de la mer

Toujours active pour faire découvrir le milieu marin, l'Agence des aires marines protégées, qui travaille à la mise en place du parc marin, a choisi cette année de cibler les étudiants en SVT de l'IFM. Au cours de la semaine, 17 étudiants de première année pourront ainsi découvrir le platier et la passe en S, découvrir l'herbier de N'gouja et y faire un baptême de plongée sous-marine, visiter Aquamay et Mayotte Aquaculture, ainsi que la station d'expérimentation de traitement des eaux usées dans la mangrove de Malamani. Le but de cette action est de faire découvrir à ces étudiants en sciences de la vie et de la terre les métiers liés au milieu de la mer existant à Mayotte. Une restitution des découvertes de cette semaine aura lieu le 9 avril à l'IFM.

23/03/10 – Mosquée d’Acoua, la préfecture demande des éléments complémentaires

L'heure est au scepticisme à la préfecture. Suite aux recommandations du service du contrôle de légalité, dans une lettre d'observation adressée le 5 mars dernier au président du conseil général, le préfet, M. Derache, met en demeure la collectivité de lui fournir, dans un délais maximum de deux mois, des éléments complémentaires et justificatifs concernant la nature et le montant des travaux de mise aux normes de la mosquée d'Acoua. Pour rappel, le 15 février dernier, en session plénière, l'ensemble des élus de la collectivité départementale de Mayotte présents et représentés ont voté en faveur de l'attribution d'une subvention de 650.000€ à destination de l'association de la Mosquée du vendredi d'Acoua pour la mise aux normes du lieu de culte. La loi prévoit que, si la collectivité ne s'est pas manifestée à échéance du délai légal, la préfecture peut exiger du conseil général d'annuler cette délibération sous un délai de deux mois. Si passé ce délai la collectivité ne réagit pas, le préfet aurait alors toute compétence pour saisir le tribunal administratif.

23/03/10 – Les instituteurs en grève ce mardi

Suivant l'appel intersyndical à la grève nationale, le Snuipp, syndicat majoritaire dans l'enseignement primaire à Mayotte comme en métropole, appel à la grève ce mardi 23 mars. "Même si cela reste encore insuffisant, nos luttes ont porté ses fruits", annonçait le syndicat dans sa lettre aux affiliés il y a quelques semaines, faisant allusion au décret de titularisation des contractuels qui serait en cours de rédaction ainsi qu'à l'augmentation du nombre d'intégrations dans le corps des professeurs des écoles. Le syndicat se réjouissait également que le problème des constructions scolaires soit "arrivé jusqu'aux oreilles du chef de l'Etat", puisqu'un de ses conseillers les a rencontrés lors de la visite présidentielle en janvier. "Il est maintenant temps d'arracher notre indexation des salaires. Cette discrimination qui touche les enseignants du premier degré de Mayotte et plus généralement tous les agents publics de Mayotte n'a d'ailleurs d'autre avenir que disparaitre", poursuivait le courrier de Rivo, le secrétaire général, qui donne rendez vous aux manifestants ce mardi à 8h sur le parking du vice rectorat. Aucun autre syndicat local n'a appelé à suivre ce mouvement.

23/03/10 – La Halde interpelle les pouvoirs publics sur l’accès aux soins

Dans sa délibération n° 2010-87 du 1er mars 2010, la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) dénonce les discriminations et les atteintes graves au droit à la santé à Mayotte, rapporte le Collectif Migrants Mayotte. Elle "conclut au bien-fondé des affirmations de discrimination dans l'accès aux soins des étrangers en situation irrégulière et de leurs enfants ainsi que des mineurs étrangers en situation irrégulière ainsi que des mineurs étrangers isolés résidant à Mayotte". Elle demande aux autorités "de mettre en place l'AME (aide médicale d'État) ou une couverture médicale équivalente à Mayotte (…) sans attendre la départementalisation" et, étant donnée "la violation manifeste des stipulations de la Convention internationale des droits de l'enfant (…) à ce que les enfants dont les parents se trouvent en situation irrégulière ainsi que les mineurs isolés bénéficient d'une affiliation directe à la sécurité sociale".

Dans l'attente de ces mesures, elle demande en urgence "une circulaire à destination du Centre hospitalier de Mayotte et de l'ensemble des structures de soins" permettant un accès effectif aux soins, en particulier pour tous les enfants mineurs et les femmes ayant besoin de soins pré et post-nataux. Les associations signataires du Collectif se félicitent de cette délibération très attendue qui répond à une saisine inter-associative du 22 février 2008, ainsi qu'à plusieurs des griefs dénoncés avec un dossier plus complet dans une autre saisine du 30 janvier 2009. Elle fait suite aussi à plusieurs réclamations individuelles concernant des enfants gravement malades. Par ailleurs, la Halde reste saisie en ce qui concerne Mayotte de cas de discriminations en particulier en matière de prestations familiales, d'aide sociale à l'enfance et d'accès à l'éducation.

22/03/10 – La marine nationale recrute

Le bureau de recrutement de la marine nationale organise une réunion collective à l'école d'apprentissage maritime de Dzaoudzi le lundi 29 mars de 8h à 10h et de 10h à 12h.

22/03/10 – La Crec fait un premier bilan de ses journées spéciales

La campagne de recueil des dossiers par les agents de la Commission de révision de l'état-civil (Crec), en vue de permettre aux personnes qui le souhaitent de faire réviser leur état-civil, s’est déroulée avec succès dans les communes de Koungou et Dzaoudzi Labattoir.

L’équipe renforcée, animée par la secrétaire générale et composée de 4 agents  de la Crec, a collecté en une semaine autant de dossiers que durant plusieurs mois de fonctionnement habituel. Dans les communes de Koungou et Dzaoudzi-Labattoir, 557 personnes ont été reçues en deux semaines, dont 141 nouveaux dossiers déposés, 438 dossiers complétés et 175 dossiers finalisés.

Les prochaines journées spéciales se dérouleront du 15 au 19 mars à la mairie de Pamandzi, du 29 mars au 2 avril à celle de Mamoudzou et du 12 au 16 avril à celle de Dembéni.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes