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02/04/2010 – Education : Evaluations de CM2

 

 

 

{xtypo_dropcap}Ç{/xtypo_dropcap}a n'est pas une surprise, et c'est assez logique, une fois de plus Mayotte est classée bonne dernière de toutes les académies de France pour les évaluations de CM2. On peut s'attendre à un même résultat pour les évaluations de CE1 dont les résultats seront rendus publics juste avant les grandes vacances.

Les résultats des deux évaluations, en français et en mathématiques, "sont calculés sur la base d'une analyse statistique réalisée par le ministère à partir d'un échantillon représentatif. Ils garantissent la possibilité d'une comparaison avec les résultats 2009", précise le ministère sur son site.

Pour cette année 2010, on peut ainsi noter une légère amélioration du niveau en mathématiques avec 7% des élèves ayant des "acquis très solides" contre 4% l'an dernier et 16% ayant de "bons acquis" contre 10% en 2009, ce qui entraine une diminution de 10% du pourcentage d'élèves aux "acquis insuffisants".

Le niveau de français en revanche stagne d'une année sur l'autre. Dans cette matière, sur laquelle le vice-rectorat met tous ses efforts, le nombre d'élèves ayant des "acquis très solides" passe de 5 à seulement 6% et on reste à 10% d'élèves ayant de "bons acquis".

Chez nos voisins Réunionnais, ils sont 31% à avoir des "acquis très solides" en français et 22% en mathématiques. La Guyane, qui se classe avant-dernière, a des résultats quasi similaires à ceux de Mayotte en mathématiques, mais plus élevés en français avec 12% des élèves ayant des "acquis très solides", un score faible, mais qui reste le double du notre.

HF

 

 

 Education : Evaluations de CM2 - Résultats en français

Français

  • 6% des élèves ont plus de 39 bonnes réponses. Ils ont des acquis très solides. (Résultat France : 43%)
  • 10% des élèves ont entre 30 et 39 bonnes réponses. Ils ont de bons acquis qui seront développés dans les mois à venir. (Résultat France : 30%)
  • 20% des élèves ont entre 20 et 29 bonnes réponses. Leurs acquis sont encore fragiles. Ils seront à consolider dans les mois à venir. (Résultat France : 20%)
  • 64% des élèves ont moins de 20 bonnes réponses. Leurs acquis ne sont pas suffisants. Ils bénéficieront d'une aide spécifique. (Résultat France : 7%)

 

 

Education : Evaluations de CM2 - Résultats en mathématiques

Mathématiques

  • 7% des élèves ont plus de 26 bonnes réponses. Ils ont des acquis très solides. (Résultat France : 35%)
  • 16% des élèves ont entre 20 et 26 bonnes réponses. Ils ont de bons acquis qui seront développés dans les mois à venir. (Résultat France : 32%)
  • 21% des élèves ont entre 14 et 19 bonnes réponses. Leurs acquis sont encore fragiles. Ils seront à consolider dans les mois à venir. (Résultat France : 20%)
  • 56% des élèves ont moins de 14 bonnes réponses. Leurs acquis ne sont pas suffisants. Ils bénéficieront d'une aide spécifique. (Résultat France : 13%)

02/04/2010 – Fonds de coopération régionale

 

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} l'issue de cette réunion du comité de gestion du FCR, Hubert Derache, le préfet de Mayotte, a rappelé que l'Etat a "une politique très ferme en matière de lutte contre l'immigration clandestine, mais ça ne veut pas dire pour autant que nous ne sommes pas dans un environnement régional sur lequel il faut qu'on travaille, en situation d'égalité : les trois îles ont fait le choix particulier de l'indépendance en 1974, Mayotte a fait le choix de la France, la France a fait le choix de Mayotte française et ça ne nous empêche pas d'être dans cet environnement régional particulier et de travailler pour développer des relations bilatérales".

Le FRC 2010 sera en effet consacré pour l'essentiel aux Comores, avec aussi quelques actions menées en direction de Madagascar, et aussi, pour la première fois, avec les Seychelles. "On a amorcé une discussion qu'on va poursuivre avec le conseil général sur la question de la gouvernance de la coopération régionale, parce que même si le FCR est alimenté uniquement par des crédits d'Etat du ministère de l'Outremer, nous souhaitons que le conseil général soit associé à la définition des projets que l'on retient", a précisé M. Derache.

"Il a également été rappelé lors du comité interministériel de l'Outremer que le conseil général a une vocation à développer la coopération décentralisée avec les partenaires de l'environnement régional et notamment avec les Comores. Sans rentrer dans la programmation des actions du conseil général, on souhaite pourvoir définir ensemble un cadre général pour qu'il y ait de la cohérence sur l'ensemble de la coopération régionale".

 

"Des projets d'impulsion, avec souvent des structures associatives qui font un travail pluriannuel"

 

Cette année, le FRC est en baisse, puisqu'il passe de 355.000 € en 2009 à 288.000 € pour 2010, dont 253.000 € effectivement utilisés. A ce sujet, François Mengin-Lecreulx, secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, a déclaré qu'"il y aura certainement des compléments en cours de gestion puisque maintenant le ministère de l'Outremer garde en début d'année une part de l'enveloppe à des fins de précaution en cas d'événement particulier, mais aussi à des fins d'allocation aux différentes préfectures en fonction de l'intérêt des projets et des projets complémentaires qui pourraient être présentés".

"On aura peut-être un complément d'enveloppe, en tout cas on l'espère vivement, en cours d'année. On va aller voir de nouveau les porteurs de projets et solliciter d'autres crédits auprès du ministère de l'Outremer dans le cadre des reliquats de gestion". L'année dernière, cette enveloppe supplémentaire s'était élevée à 85.000 €. "Même si cette question n'est pas à la hauteur au niveau des montants financiers, c'est une démarche partenariale très importante", a tenu à souligner le préfet.

L'appel à projets a été lancé à la fin du mois de décembre : sur les 34 projets présentés, 12 ont été retenus par le comité de gestion, dont 7 aux Comores. "On a éliminé d'emblée les projets qui dépassaient largement le cadre d'intervention du fonds : on aurait tout mis sur ce projet et il n'y aurait plus eu de fonds. L'idée, c’est d'essaimer et d'avoir un certain nombre de projets, même si c'est encore relativement modeste, mais il y a aussi d'autres financements publics qui peuvent être mobilisés. On reste sur la vocation de projets d'impulsion, avec souvent des structures associatives qui font un travail pluriannuel", explique le préfet.

 

Des partenariats avec les CCI des Seychelles et de Madagascar

 

Les projets les plus importants concernent le domaine de la santé aux Comores : 103.000 € seront alloués au CHM pour la poursuite de la coopération sanitaire, et 70.000 € à la Croix Rouge française pour l'amélioration des conditions sanitaires dans les écoles primaires. Toujours aux Comores, cette fois-ci dans le domaine de l'éducation et de la formation professionnelle, 10.000 € seront donnés à l'Agepac pour la poursuite de la formation des handicapés de Domoni, 10.000 € à la direction des archives départementales pour la formation et les échanges de ressources culturelles, 19.000 € au CNFPT pour financer la deuxième année de formation aux métiers des bibliothèques et 24.000 € au Service d'incendie et de secours de Mayotte pour l'appui logistique à la constitution d'une unité d'intervention de sécurité civile à Moroni.

Il est également prévu une subvention de 25.000 € à la ligue mahoraise de football pour l'organisation du 3ème tournoi de la Concorde cette année, qui pourrait bien s'avérer être le dernier (voir encadré).

Au niveau de la CCI, le Forum économique des îles de l'océan Indien qui s'est tenu début octobre à Mayotte a permis d'établir des partenariats qui ont incité le comité de gestion à consacrer 2.000 € à la CCI de Nosy-Bé pour aider au renforcement de ses capacités, 2.700 € pour une assistance technique à la CCI de Majunga et 7.600 € pour une assistance technique à la CCI des Seychelles. 11.000 € seront également alloués à la commission de la jeunesse et des sports de l'océan Indien pour l'échange et la formation à l'animation en éducation à l'environnement et au développement durable.

Enfin, 8.700 € vont être versés au Ballet de Mayotte de Jeff Ridjali pour la création, l'accueil et la diffusion de la danse contemporaine au Mozambique et à Madagascar. La troupe devait également se rendre à Anjouan, mais l'ambassade de France a émis un avis défavorable pour ce projet : "l'Alliance franco-comorienne a aujourd'hui un certain nombre de difficultés internes qui font que le passage et la résidence d'une troupe sur Anjouan ne semble pas souhaitable et ne serait pas productif. C'est une appréciation transitoire et j'espère que dans 6 mois ou dans un an, on demandera à avoir la résidence de cette troupe le plus longtemps possible", précise Pierre Laye, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassadeur de France à Moroni.

 

"Il y a maintenant une volonté politique affichée par le président Sambi de relancer le GTHN"

 

Le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) – des rencontres diplomatiques entre la France et les Comores auxquelles ont été associés les élus de Mayotte, visant à faciliter la circulation des personnes et des biens au sein de l'archipel, dont le premier round a commencé le 4 juin 2008 – est aujourd'hui au point mort.

A l'époque, ces négociations avaient abouti à 4 actions concrètes de coopération : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la mise en place d'un CAP maçonnerie à l'ENTP d'Anjouan, la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte, et l'amorce d'une importation de produits agricoles, notamment de tomates d'Anjouan, mais qui s'est avérée être "un fiasco", selon les mots du préfet.

"Les travaux du GTHN ont été suspendus de manière unilatérale par les autorités comoriennes par rapport à la consultation référendaire du 29 mars 2009. L'eau a coulé sous les ponts et il y a maintenant une volonté politique affichée par le président Sambi de relancer le GTHN. Nous, la France, Mayotte, sommes prêts à redémarrer dès que possible ce GTHN. On attend. C'est important parce que c'est l'élément de base qui permet d'amorcer, au-delà de la coopération régionale, un certain nombre d'actions avec les Comores", a déclaré M. Derache.

Interrogé sur une éventuelle coopération policière et judicaire avec Anjouan pour tenter de démanteler à la source les réseaux de kwassa-kwassa, le préfet a affirmé qu'il faisait son possible pour l'amorcer. M. Mengin-Lecreulx a pour sa part reconnu qu'"on est encore très loin d'une coopération entre la police française et la police comorienne concernant l'immigration irrégulière", mais a rappelé qu'il y a déjà une coopération opérationnelle, et que des policiers comoriens pourraient prochainement suivre à Mayotte des formations techniques.

 

Une conférence de coopération régionale à Mayotte avant le 15 novembre

 

Au sujet de la coopération avec les sapeurs-pompiers, le préfet a expliqué qu'après une mission exploratoire en décembre dernier, il s'est avéré que les besoins en formation étaient "énormes" : "C'est sans doute une coopération qui sera amenée à être développée, pour bien montrer que la préfecture n'est pas uniquement le "grand méchant" qui reconduit, mais qui essaie aussi de travailler en partenariat avec les autorités comoriennes, pour développer des services de sécurité civile ou policière".

Au cours de cette réunion, l'ambassadeur Leyssène a également souhaité faire un bilan de la conférence de coopération régionale qui s'est tenue à la Réunion début décembre 2009. "La prochaine se tiendra à Mayotte, très vraisemblablement avant le 15 novembre 2010", a annoncé le préfet. "Il réunira l'ensemble des ambassadeurs de la zone et le préfet de la Réunion, de manière qu'on montre que l'on est aussi dans un partenariat avec la Réunion sur toutes les thématiques de la coopération régionale."

 

Julien Perrot


Le FCR à Mayotte

Le fonds de coopération régionale (FCR) de Mayotte a été créé par la loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte. Le comité de gestion du FCR, qui en est l'instance de pilotage, a été installé en octobre 2003. L'année 2004 a donc été la première année de pleine de fonctionnement du FCR.

En 2006, le comité de gestion s'est doté d'un cadre stratégique 2006-2010 qui a retenu comme pays prioritaires de la coopération régionale l'Union des Comores, Madagascar et le Mozambique. Les domaines prioritaires de la coopération fixés par ce document de cadrage sont l'éducation et la formation professionnelle, la santé et le développement économique et social.

Le tournoi de la Concorde 2010, peut-être le dernier…

Après deux éditions en 2006 et 2008, le tournoi de football de la Concorde, qui oppose les joueurs de Mayotte à ceux des 3 autres îles de l'archipel, risque bien de voir sa dernière édition cette année. A la question problématique du règlement intérieur et notamment de la couleur du maillot, s'ajoute désormais celle du cofinancement de cette compétition.

"Jusqu'à présent, la France a financé à 100% ce tournoi de la Concorde, avec l'accord l'ambassade de France à Moroni", explique Hubert Derache, le préfet de Mayotte. Cette année, l'organisation du tournoi va coûter 150.000 €, dont 25.000 € accordés par le FCR.

"On ne veut pas décider de tuer ce tournoi de la Concorde cette année, on se donne les chances de pouvoir l'organiser, mais si on s'aperçoit qu'in fine il n'y a toujours pas de financement de la partie comorienne, il est clair qu'on va l'arrêter. Donc on essaie vraiment le dernier coup pour voir", a prévenu le préfet.

"Comme le dit l'ambassadeur Leyssène, il faut être deux pour faire de la coopération régionale. On a tendu la main souvent seul, et on va encore la tendre cette année, pour la dernière fois, en espérant que les autorités comoriennes, le gouvernorat d'Anjouan éventuellement, puisse nous dégager quelques crédits. Pour l'instant, on a mis ces crédits-là mais il est clair que lorsque le sujet reviendra à l'ordre du jour en 2012, si d'aventure il n'y a pas eu de financement en 2010 de la partie comorienne, il n'y aura plus de tournoi de la Concorde."

Les projets financés par le FCR en 2009

– Santé : programme de coopération régionale sanitaire avec les Comores ; mise en place de la prise en charge de la déficience auditive et appareillage d'enfants déficients auditifs à Anjouan. En 2009, le comité de gestion a décidé de financer en priorité des projets structurants comme le projet sanitaire que porte le CHM aux Comores à hauteur de 140.000€, soit près de 40% de l'enveloppe du FCR 2009.

– Education : analyse des métiers et création d'un système de formation et de certification à Madagascar.

– Formation professionnelle et technique : construction d'un internat – chantier école – et mise en place d'une filière de CAP maçon/installation sanitaire à Anjouan, avec la reconnaissance du diplôme à la fois comorien et français ; formation de personnes handicapées à Anjouan (projet Agepac) ; formation et échanges relatifs aux métiers de bibliothèques.

– Artistique : réalisation d'une étude en ethnomusicologie sur les musiques traditionnelles à Madagascar.

– Sport : préparation du financement du tournoi de la Concorde.

 

Un contrôle accru sur l'utilisation des fonds

Malheureusement, la corruption règne dans les pays destinataires du FCR, comme l'Union des Comores ou Madagascar, c'est pourquoi la préfecture a décidé de renforcer le contrôle sur l'utilisation des fonds. "On souhaite mettre en place un processus d'évaluation un peu plus rigoureux des actions mises en œuvre", explique François Mengin-Lecreulx, le Sgaer de la préfecture.

"Il y a deux leviers par rapport à ça : le premier, c'est de faire venir devant ce comité de gestion – et on le fera pour la prochaine réunion prévue en septembre – un certain nombre de porteurs de projets, notamment ceux qui bénéficient de crédits importants sur des actions emblématiques, pour qu'ils viennent rendre compte de leur action et de la bonne utilisation des fonds. Le deuxième levier, qu'on a déjà amorcé par exemple pour l'ENTP d'Anjouan, c'est d'aller directement sur place faire des contrôles en mobilisant les services de coopération et de l'action culturelle de l'ambassade, pour que sur place on puisse avoir un contrôle physique de la bonne réalisation des actions".

M. Mengin-Lecreulx reconnaît à ce sujet que le comité de gestion du FCR n'avait jusqu'à présent pas de retour précis des actions menées, avec des évaluations et des indicateurs. "C'est un chantier qu'on veut vraiment conduire, que la Réunion a conduit d'ailleurs depuis un ou deux ans maintenant et ça marche plutôt bien, donc il n'y a pas de raison que ça ne marche pas à Mayotte."

 

Une Agence régionale de santé pour une action de coopération concertée avec la Réunion

L'Agence de santé de l'océan Indien, en passe d'être créée et dont le préfet de Mayotte sera le vice-président, devrait permettre d'organiser l'offre de soins et de coordonner de manière plus concertée tous les projets de santé de cet espace français de l'océan Indien que constituent Mayotte et la Réunion.

"Nous nous en sommes tenus jusqu'à présent à une relation bilatérale avec les Comores, mais ces financements ont un effet levier puisqu'ils sont complétés par des financements de droit commun de la sécurité sociale : chaque fois qu'on donne 50.000 € à un hôpital, en fait, le projet fait 100.000 €", explique Danièle Mouffard, la directrice de la Dass, qui se félicite que les affaires sanitaires soient encore une fois le poste de dépenses le plus important du FCR.

"Ce qui va changer avec l'Agence de santé, c'est que nous sortirons de ce seul espace bilatéral Comores-Mayotte, pour être dans une approche océan Indien, par exemple dans le champ universitaire. Et puis, jusqu'à présent on a toujours pensé qu'en santé qu'il fallait d'abord qu'on travaille avec les établissements des Comores et on n'avait pas les moyens de s'occuper de notre propre coopération avec les autres pays de la zone. Cette approche de l'Agence de santé nous permettra d'appréhender ça de manière plus globale et surtout plus coordonnée, même pour la seule action sanitaire, parce que l'hôpital de Mayotte travaille d'ores et déjà avec des hôpitaux de la Réunion sur certaines de ses actions sanitaires", ajoute Mme Mouffard.

Cette coopération concertée avec la Réunion permettra aussi d'éviter les évacuations sanitaires inutiles de ressortissants comoriens vers le CHM, qui pourront se rendre directement à la Réunion quand l'offre de soins n'est pas suffisante à Mayotte. "On se mettra d'accord avec la Réunion pour savoir dans quelles conditions on évacue les personnes qu'on ne peut pas traiter médicalement à Mayotte. Aujourd'hui, c'est un peu au coup par coup", constate le préfet.

Le CHM devrait aussi très prochainement mettre en place un pôle d'excellence mère-enfant, grâce à l'expertise et au savoir-faire acquis en la matière, compte tenu du nombre d'accouchements très important à Mayotte. "Ce pôle a vocation à devenir une référence pour la Réunion. On peut aussi imaginer que ce pôle mère-enfant puisse travailler avec les établissements de santé des Comores", précise M. Derache, qui souhaite également que l'expertise acquise sur les grands brûlés, du fait du nombre élevé d'accidents domestiques à Mayotte, puisse également devenir une référence pour tout l'océan Indien.

750.000 € prêts à être débloqués pour des centres de soins à Anjouan

Au cours de ce comité de gestion, la Comorienne Bikarima Ali, adjointe au chef de projet du programme de codéveloppement avec l'Union des Comores, a présenté le projet de codéveloppement entre le ministère des Affaires étrangères et l'Union des Comores, à hauteur de 2 millions d'euros, sur la période 2006-2010. "Cette convention va se terminer et nous souhaitons que l'on puisse renouveler cette convention. On aura des discussions avec le ministère de l'Immigration qui est le ministère gestionnaire et financeur de ces conventions de développement", a précisé le préfet de Mayotte.

"La France a une coopération avec les Comores qui est forte, soutenue, historique, au travers de notre coopération bilatérale mais aussi au travers de la coopération avec l'Union européenne, puisque le 10ème Fonds européen de développement est constitué à 20% de contributions françaises", explique Pierre Laye, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassadeur de France à Moroni. Il souhaite que les actions de coopération de la France s'appuient encore davantage sur des partenaires de Mayotte, qui permet ainsi de rapprocher les peuples.

"Il y a la problématique politique, qu'on n'oublie jamais", constate le conseiller, interrogé au sujet de la non-reconnaissance de Mayotte française par les autorités comoriennes. "Il suffit de regarder la presse : à chaque fois que M. l'ambassadeur va sur le terrain signer des conventions ou inaugurer des ouvrages, vous ne manquerez pas de relever la francophilie de tous les articles qu'il peut y avoir sur cette coopération française. Ca n'empêche pas qu'il y a un débat politique sur Mayotte et les Comores, mais on arrive quand même à faire du développement avec les partenaires institutionnels et de la société civile : ça ne nous empêche pas d'agir."

Au sujet du projet phare de cette coopération visant à ralentir l'immigration clandestine d'Anjouanaises enceintes vers Mayotte, Pierre Laye nous indique que le projet de construction d'une maternité dans le Nyumakélé est toujours à l'étude, mais qu'il a aujourd'hui évolué : "On ne parle plus de maternité mais plutôt d'un ensemble de mesures en faveur de la mère et de l'enfant, qui est centré sur Mrémani, avec un renforcement d'un bloc opératoire pour pouvoir faire des césariennes, mais surtout avec le renforcement d'une dizaine de centres de santé de proximité. Aujourd'hui, il y a une somme de 750.000 € qui est prête à être enclenchée sur cet ensemble de mesures, y compris le référencement à l'hôpital de Domoni si c'était finalement nécessaire. Le dossier poursuit sa route. C'est très compliqué, c'est vrai, avec les autorités comoriennes, mais on est sur le bon chemin."

 

Evolution de l'enveloppe budgétaire allouée au FCR de Mayotte de 2003 à 2009

Pays         Comores           Madagascar        Mozambique             Autres               Total FCR

2003

235.135 €

137.939 €

2.926 €

0 €

376.000 €

2004

217.596 €

19.600 €

35.600 €

10.000 €

282.796 €

2005

146.382 €

45.000 €

32.625 €

39.278 €

263.285 €

2006

342.786 €

59.154 €

15.000 €

5.885 €

422.825 €

2007

181.156 €

12.000 €

0 €

34.835 €

227.991 €

2008

61.739 €

225.740 €

0 €

46.000 €

333.480 €

2009

305.876 €

20.000 €

0 €

30.000 €

355.876 €

Total

1.490.671 €

519.433 €

86.151 €

165.998 €

2.262.253 €

Depuis la création du fonds de coopération régionale en 2003, plus de 2,5 M€ ont été investis pour le développement des pays de la zone, en priorité vers les Comores et Madagascar.

01/04/10 – La Chine promet 500 milliards de dollars pour le développement de Mayotte

Stupéfaction. A un an de la fin de son mandat, le président du conseil général de Mayotte a sans doute réalisé son plus beau coup politique. C'est du premier communiqué de presse officiel du conseil général depuis deux ans, tombé hier à 15h (heure locale) dans l'ensemble des rédactions européennes, qu'est venue la nouvelle. A la suite d'une rencontre au sommet et gardée secrète jusqu'alors entre le président de la collectivité départementale de Mayotte Ahamed Attoumani Douchina et le président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, ce dernier, accompagné d'une délégation de près de 100 personnes dont son ministre du budget et des finances, a promis une aide au développement de Mayotte de 500 milliards de dollars pour 3 ans. Cette convention de coopération prendra corps autour de quatre axes, précise le communiqué : la création d'un hub aéroportuaire continental édifié sur un ilot artificiel dans le prolongement de Petite Terre, d'un centre d'affaires sur le terre-plein de M'tsapéré, regroupant les plus prestigieuses enseignes de la finance internationale, d'une mine d'extraction de bauxite et de l'extension et de la réfection de l'ensemble du réseau routier de Mayotte.

Toujours selon le communiqué, M. Hu Jintao a souligné au cours de cet entretien le potentiel économique et touristique de l'île et souhaite en faire le "Taiwan de l'océan Indien". Un souhait partagé par M. Douchina qui a déclaré vouloir "tout mettre en œuvre rapidement pour que cette coopération voit le jour de manière efficiente", avant son départ pour Paris, où il doit rencontrer aujourd'hui la ministre de l'Outremer Marie-Luce Penchard. La convention de coopération prévoit par ailleurs un dispositif complet d'appui technique, financier, d'audit et de conseil en matière de gouvernance concertée. Une délégation du conseil général devrait se rendre à Pékin d'ici une quinzaine de jours afin de ratifier définitivement cette convention de partenariat, dont les derniers détails intégreront, selon certaines rumeurs, une clause de reconduction du programme assignée à la condition expresse d'afficher, au terme de ces trois années, un taux d'exécution des opérations de 100%.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Une bactérie découverte dans la « piscine de Kawéni »

Depuis mardi, les automobilistes qui tentaient encore de traverser la "piscine de Kawéni" ont remarqué que des barrières ont été érigées tout autour de cet énorme trou qui barre la route allant du rond-point SFR à HD. Au hasard d'un prélèvement anodin effectué par la police de l'eau, il s'est en effet avéré qu'une nouvelle bactérie vient d'être découverte. Une mission de chercheurs venue de Métropole s'est immédiatement rendue sur place pour procéder à des analyses complémentaires, qui ont confirmé la présence d'une espèce inconnue, qui ne répond à aucun référencement parmi la communauté scientifique. Il se murmure déjà qu'on pourrait la nommer "Botilus Douchinus", pour rendre hommage au grand homme qui a permis à ce nouvel écosystème de voir le jour.

Les barrières resteront donc en place indéfiniment pour empêcher que des visiteurs imprudents ne ramènent chez eux un spécimen d'une espèce qui peut s'avérer très dangereuse. La préfecture envisage une évacuation des entreprises proches de la zone pour éviter une possible contamination dont on ignore encore les effets.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Johnny en convalescence au Jardin Maoré

Le rockeur chouchou des Français est en ce moment à Mayotte, dans la commune de Kani- Kéli, à l'hôtel le Jardin Maoré. Johnny Hallyday est arrivé hier matin dans le plus grand secret à bord de son jet privé et, selon un employé de l'hôtel, aurait prévu de rester une semaine sur l'île aux parfums. C'est avec son épouse Laetitia et ses deux filles – ainsi qu'un impressionnant service de sécurité – que la star a pris ses quartiers sur la plage de N'gouja. Cette dernière ayant été en partie fermée au public afin de garantir une parfaite intimité à Johnny et ses proches. Remis de sa récente hospitalisation à Los Angeles en décembre dernier, qui avait ému la France entière, le chanteur aurait confié à un serveur du Jardin Maoré être particulièrement inspiré par la quiétude de l'endroit et envisagerait même d'écrire un morceau et pourquoi pas tourner un clip !

Apprenant la nouvelle, le directeur du service culturel, Alain Kamal Martial aurait tenté de joindre Johnny afin de lui proposer d'apparaître en "guest-star" lors de la grande soirée 9 semaines et 1 jour qui doit avoir lieu samedi soir au Cinéma de Mamoudzou, mais le cachet réclamé par l'agent de la star serait équivalent à 25% du budget annuel de la Dilce… Laetitia, la jeune épouse du chanteur, aurait quant à elle été aperçue faisant du shopping incognito dans les allées du marché de Mamoudzou hier en fin de journée.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Ouverture d’un Mac Donald’s à Hajangua

Annoncée depuis plusieurs années, l'installation à Mayotte du célèbre clown de la restauration rapide a été confirmée par la Chambre de commerce et d'industrie très récemment. Un restaurant Mac Donalds doit ouvrir ses portes d'ici quelques mois dans le village d'Hajangua. Un choix particulier que la chaîne explique par la présence d'un fast food à Mamoudzou et d'un autre en Petite Terre, elle a donc choisi de s'implanter en brousse, comptant sur la notoriété mondiale de la marque. Une fois la rentabilité du restaurant d'Hajangua assurée, deux autres franchises devraient ouvrir à Combani et Dzoumogné.

Comme à son habitude, Mc Do adaptera légèrement sa carte aux spécialités locales. Ainsi, il est prévu un Filet-o-Fish Mataba® et un menu Mc Brochetti®. Tous les hamburgers sont garantis halals. La chaîne de restauration rapide est déjà à la recherche de personnel pour son futur restaurant, les candidats doivent se présenter au plus tôt au Pôle Emploi pour déposer leur CV et obtenir un entretien avec le directeur de la nouvelle franchise. Les candidatures des habitants de la commune de Dembéni et des étudiants seront les premières prises en compte.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/2010 – Un site web pour Bled’art Music

 

 

 

{xtypo_dropcap}"Il{/xtypo_dropcap} s'agit d'offrir une visibilité au label et aux artistes qui travaillent avec nous en leur permettant d'être vus en dehors de Mayotte", explique Djay. Plusieurs rubriques sont accessibles en un clic : vidéos, sons, instrus, photos, dossier de presse, tout est fait pour présenter de manière quasi-exhaustive le travail du label.

"Si aujourd'hui nous ne produisons que Djesh, plusieurs artistes gravitent autour du studio et nous souhaitons à terme signer avec des jeunes talents de Mayotte pour produire leurs projets solos", ajoute Djay.

Si personne ne se prend au sérieux dans l'équipe qui compte 4 membres actifs, les retours sont plutôt positifs quant au rendu des travaux, à en croire le succès des deux compilations de hip hop mahorais : "Le bruit du silence"(2007) et "Le bruit continue" (2009).

Pour l'heure, toute l'équipe du label se concentre sur l'enregistrement du premier album de Djesh. En attendant, quelques morceaux sont déjà en écoute libre sur www.bledartmusic.com, histoire de donner envie aux amateurs…

 

M.C.

01/04/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}e fis donc part à nos amis douaniers que ce colis devait, selon moi, être taxé à 15%, en leur présentant votre article du 19 février 2010, concernant les baisses des taxes de consommation sur les produits de première nécessité. En effet, en fonction de votre article, et selon mon idée, les douaniers pouvaient appliquer les nouvelles taxes. "Sûr" de mon bon droit, je leur ai demandé pourquoi cela ne se faisait pas encore alors qu'EDM venait d'annoncer à sa clientèle, suite à la délibération du conseil général, la mise en place de la taxe locale d'électricité au 1 mars.

Roulement de tambour, concertation, coup de téléphone et finalement, on me demanda de me rendre au service des douanes à l'immeuble Jacaranda.

Apres avoir été très rapidement et aimablement reçu (vrai, mieux que la charte des fonctionnaires, limite café), je vous livre ma conclusion de cette affaire.

Le conseil général peut voter tout ce qu'il veut, baisses ( poulets, riz, pâtes…) ou des hausses (cigarettes, alcool, bateaux…), tant que Monsieur le préfet n'aura rien approuvé, tamponné et signé, cela ne restera que des effets d'annonces et le consommateur continuera de payer en se disant que cela va bientôt s'arranger !

Il ne nous reste qu'à espérer que la signature de ce brave homme ne doive pas être approuvée elle aussi, par "notre" ministre et par le Père de la départementalisation, qui en ce moment, ont bien d'autres soucis à régler.

L'espoir fait vivre !!! On va donc continuer d'y croire…

Eddie

31/03/10 – Avis aux jeunes vidéastes

Le service culturel lance un concours de création de courts métrages et documentaires dans le cadre des soirées Kino qui auront lieu du 18 au 21 mai prochains dans la salle de cinéma à Mamoudzou.

Le Kino est un mouvement de cinéastes et vidéastes amateurs, lancé en 1999 à Montréal, dont la devise est : "Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant". Un appel aux vidéastes amateurs est donc lancé, il convient de réaliser un mini documentaire sur un sujet libre ou un court-métrage sur la vie urbaine, d'une durée comprise entre 15 et 30 minutes.

Un jury composé de membres du service culturel, de journalistes, de professionnels de la vidéo et d'un invité extérieur se rassemblera pour sélectionner les productions qui seront ensuite projetées au cinéma de Mamoudzou lors des soirées Kino.

Les œuvres doivent être déposées au secrétariat du cinéma avant le 30 avril 2010, pour de plus amples renseignements, contactez Mme Halima au 0269.61.98.68 ou 0639.03.28.80.

 

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31/03/10 – Comoria Crew bientôt à Mayotte

Pour ceux qui suivent l'actualité des musiciens mahorais en Métropole, le groupe Comoria Crew n'est pas inconnu. Ces derniers ont sorti un maxi (4 titres) en 2005 et avaient assuré la première partie du chanteur Daddy Mory à Mayotte.

Depuis, les 5 leaders du groupe n'ont cessé de travailler en Métropole et ont à leur actif une vingtaine de concerts entre les villes de Bordeaux, Poitiers et Tours.

Entre rap et RnB, Comoria Crew – composé de Chadmo, Mic Ziva, Lady Kaylani, Djasali et Ben MC – a intégré le label indépendant Stafoula Records et l'association Artiste Né.

C'est d'ailleurs cette association qui organise le 10 avril prochain à Tours, le concert "Hip-hop come back". Ce concert réunira certes de jeunes talents de la région de Tours, mais aussi de jeunes artistes mahorais tels que Comoria Crew, Diez et Chaf Masta.

Le rendez-vous est donc lancé pour les amateurs de hip-hop le 10 avril prochain au centre de vie Sanitas à Tours dès 19h.

Par ailleurs, le groupe envisage de sortir un second maxi collectif – Chadmo et Djasali ont déjà sorti leurs street albums – et préparent également une petite tournée sur Mayotte, histoire de renouer avec leurs racines.

 

M.C.

31/03/10 – Mayotte à la Cité de la musique

La Cité de la musique à Paris consacre deux journées aux deux îles françaises de l'océan Indien : Mayotte et la Réunion. "Une île, un monde : la Réunion et Mayotte" aura lieu les 24 et 25 avril prochains et propose de faire découvrir la richesse musicale de ces deux territoires à travers une programmation riche.

En ce qui concerne Mayotte, il reviendra à Del, musicien de Chiconi, et son gaboussi de porter haut les couleurs de la musique mahoraise. Sa prestation sera suivie des prestations d'un groupe de chigoma puis d'un déba.

Si l'on salue bien évidemment cette belle initiative, on regrette toutefois que la musique mahoraise n'ait qu'une petite place – une demie journée – aux côtés de celle de la Réunion qui elle, sera largement représentée sur une journée et demie avec une démonstration de tambours traditionnels malbar, de maloya et d'un bal séga.

L'évènement est organisé grâce au soutien du ministère de la Culture, de Mondomix, France Musique, Les Inrockuptibles et France Ô. Pour plus d'infos: www.cite-musique.fr.

 

M.C.

31/03/10 – « Amis d’en France » en tournage à Mayotte

Pour une fois qu'une chaîne métropolitaine choisi de faire un reportage sur Mayotte sans axer sur l'immigration clandestine, on ne va pas se plaindre ! En effet, l'équipe de l'émission "Amis d'en France", diffusée sur la chaîne Voyage, est en tournage jusqu'au 3 avril sur notre île.

Animée par Roxane et Renaud, cette émission a pour but de découvrir les régions de France métropolitaine et d'Outremer au travers de ces deux animateurs débordant d'énergie et d'inventivité.

Au programme de l'émission de 26 minutes qui sera consacrée à l'île aux parfums : sortie bateau pour voir les dauphins, kayak dans la mangrove, fabrication du sel à Bandrélé, les tortues à N'gouja et l'ilot M'bouzi et ses makis.

Cet épisode d'"Amis d'en France" sera diffusé le lundi 31 mai à 20h05 (horaire Métropole).

M.C.

31/03/10 – 100% Yannick et la barrière, sur Kanal Austral

Cette semaine, 100% Mayotte nous emmène sur la barrière à l’occasion des grandes marées. Sensation étrange que d’être au milieu du lagon dans seulement quelques centimètres d’eau et surtout d’être à proximité du tombant qui vous aspire dans plus de 80 mètres de profondeur. Le résultat est surprenant !

Marcher entre les coraux, les murènes, les grondins, les loches, les anémones et autres étoiles de mer, donne l’impression que les éléments d’un aquarium sont sortis de l’eau juste le temps qu’il faut pour les photographier.

Yannick fait découvrir cette magie à ses clients et ne rate pas une occasion pour rappeler une multitude de messages de prévention et de protection du lagon.

Yannick et la barrière, c’est mercredi 31 mars sur Kanal Austral.

Rediffusions : le 2 avril à 11h et le 5 avril à 06h30.

 

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31/03/10 – La mairie de Koungou a rouvert

La mairie de Koungou a rouvert mardi après près de 10 jours de fermeture. L'édifice municipal ne pouvait fonctionner puisque l'électricité et l'eau avaient été coupées en raison de facture non payées. Cela fait deux ans que la nouvelle équipe municipale dirigée par Ahmed Souffou a pris les rênes de la commune et les difficultés financières s'accumulent, notamment par une gestion incertaine. L'eau et l'électricité ont été rétablis, permettant ainsi aux administrés d'avoir accès aux services communaux, mais selon un conseiller municipal, d'autres difficultés ont à prévoir dans les semaines à venir. "Tous les fournisseurs vont venir réclamer leurs dûs, mais ceux qui auront fait appel à un huissier seront prioritaires pour se faire payer" prédit-il.

31/03/10 – Transport scolaire : retour à la case départ !

Le tribunal administratif a suspendu la délibération du conseil général du 3 décembre dernier organisant le transport scolaire en lot unique. Saisis par Mirhane Ousseni, conseiller général Nouveau Centre de Bouéni et quatrième vice président du conseil général, les magistrats ont retenu comme principal considérant que "le moyen présenté par M. Ousseni tiré de la violation de l'article 37 du règlement intérieur du conseil général parait en l'état d'instruction propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de l'article II de la délibération litigieuse". La délibération est partiellement suspendue et le dossier sera donc jugé sur le fond dans les prochaines semaines. Sur la forme, le tribunal administratif pourrait alors donner raison à M. Ousseni, car en l'espèce, deux éléments jouent en faveur de sa saisine : d'abord, le rapport a été remis hors délai. Ensuite, le jour du vote, M. Douchina a proposé un amendement qui a fondamentalement changé l'esprit du texte, et les élus ont finalement adopté une délibération organisant le marché du transport scolaire autour d'une délégation de service public, confiée à un prestataire unique. Problème, cet amendement n'a pas été accolé au texte par écrit…

Enfin, l'article 37 du règlement intérieur de la collectivité précise dans quels cas le président de l'assemblée de la CDM est habilité à signer un marché, ce qui ne semble pas être présentement le cas. Rappelons que sur le fond, M. Ousseni à motivé sa décision par le fait que ce mode de marché serait trop couteux (entre 15 et 20M€) dans un contexte de restriction budgétaire et ne profiterait pas aux petits et moyens transporteurs locaux. "Les différentes missions d'observations menées par le conseil général au sujet du transport scolaire ont prouvé que des collectivités d'outremer payent ce service moins cher pour plus d'élèves transportés et moins de kilomètres parcourus" avait -il déclaré la semaine dernière. Au delà de l'aspect réglementaire, cette affaire recèle un enseignement politique important : le délitement du bureau de l'exécutif et de la majorité présidentielle à l'approche des élections de mars 2011.

31/03/2010 – Musique

 

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est à l'âge de 5 ans que Bob Mursala est tombé sous le charme du plus célèbre des reggaeman, Bob Marley : "je me rendais dans le banga de mon grand frère pour écouter Marley, c'est d'ailleurs ce qui m'a valu d'être surnommé Bob !". Destiné à une carrière musicale, Bob Mursala s'envole en 2002 pour la Réunion, où il poursuit ses études au Conservatoire à rayonnement régional de la Réunion et se destine à carrière de professeur.

Mais en arrivant sur l'île Bourbon, Bob Mursala qui jusqu'alors écrivait des poèmes et des récits, se met à écrire et composer des chansons. Ce sont ces dernières qui donneront naissance à "Partout riké ensemble", dans les bacs depuis le 3 mars dernier.

Bob Mursala est d'ailleurs l'inventeur d'un nouveau style musical, le "folklogae". "Le folklore n'est pas assez reconnu dans le monde, donc pour passer mes messages au delà des frontières, je me sers du reggae", explique le musicien actuellement en tournée sur la Réunion.

Pour ce premier album, Bob Mursala a travaillé seul jusqu'à son entrée au studio à Antananarivo où il a travaillé avec des musiciens malgaches et confié la direction artistique à son ancien professeur du Conservatoire, Eric Sidha Chetty.

 

Des concerts à Mayotte d'ici la rentrée prochaine

 

Originaire de Kani-Kéli, Bob Mursala a grandi dans la langue shiboushi, mais aussi le français et le shimaoré, ainsi dans ses textes il jongle entre ces trois langues ainsi qu'avec le créole réunionnais, l'anglais et l'espagnol, au gré de sa poésie, pour mettre en valeur ses messages.

Original et atypique, Bob Mursala devrait venir sur l'île d'ici la rentrée prochaine afin de promouvoir son album, mais comme pour tous les artistes vivant à l'extérieur, il ne lui est pas facile de garder le contact avec les organisateurs de concerts, d'autant plus qu'avec ses locks et sa philosophie rasta, il n'est pas apprécié de tous.

"En tant que musulman je dois encore me battre pour me faire accepter avec mes locks !", explique l'artiste qui pourtant ne devrait qu'être jugé sur sa musique et non sur son physique…

 

Marion Châteauneuf

 

"Partout riké ensemble" est disponible auprès de l'association Utamaduni à Cavani, contact : 0269.61.30.89.

Quelques morceaux sont en écoute libre sur le myspace de Bob Mursala : www.myspace.com/bobmursala

31/03/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}eau est essentielle à la vie sur Terre. Pour que les populations humaines et les écosystèmes puissent se développer, l’eau doit être propre, elle doit rester propre et surtout elle doit être accessible à tous. La Journée mondiale de l’eau 2010 a ainsi pour thème "De l’eau propre pour un monde sain".

Alors que nous célébrons cette journée, examinons les faits dans notre île. Avec ses 17 communes, Mayotte est alimentée en eau potable par un réseau unique interconnecté au niveau de la ressource, de l’adduction et/ou de la distribution. Le réseau d’eau potable est récent et l’ensemble de l’île est raccordé au réseau depuis moins de 10 ans. Le taux de raccordement est de 74%. L’île de Mayotte dispose de quatre types de ressources (rivières, retenues collinaires, forages, mer). Les rivières de Mayotte pérennes ont un régime hydrologique marqué par deux saisons très distinctes : la saison sèche et la saison des pluies.

L’île de Mayotte vit une période de développement important qui se traduit par une hausse de la démographie importante (+100% tous les 12 ans) et donc, une évolution rapide des besoins en eau. A Mayotte, l’accès de la population à l’eau potable est limité par deux facteurs principaux qui sont le niveau d’équipement des logements et le prix de l’eau.

En effet, à Mayotte, 26% des ménages ne disposent pas toujours de branchement particulier au réseau public, auxquels se surajoutent les clandestins. Et le tarif le plus bas, correspondant à la tranche sociale, engendre un prix de l’eau élevé au regard du niveau des revenus de certains ménages (taux de chômage élevé avec un faible revenu moyen des ménages). Par ailleurs, pour les personnes qui habitent en dehors des centres urbanisés, le branchement au réseau d’approvisionnement en eau est assez difficile, voire impossible dès lors que la construction se situe à plus de 500 mètres du réseau primaire d’approvisionnement.

Les bidonvilles sont aussi d’une insalubrité extrême. Situés sur des pentes dangereuses, avec des habitations non étanches, les points d’eau (payants) sont souvent très loin. Les gens creusent des puits et captent l’eau de pluie en saison des pluies. Une telle situation représente une terrible tragédie humaine, et un obstacle majeur pour le développement. Avec les maladies liées à l’eau et les difficultés financières supplémentaires qu’elles impliquent, les chances qu’ont les familles pauvres de donner une éducation à leurs enfants se réduisent. La génération suivante se trouve ainsi privée de la possibilité d’améliorer ses propres conditions de vie et de briser le cycle de la pauvreté et de la misère dans lequel elle se trouve enfermée.

Une eau propre et des installations sanitaires correctes pour tous sont donc la clé de tout. Pour relever le défi de l’accès de tous à de l’eau propre, il est indispensable de s’attacher à prévenir et contenir la pollution et à adopter des stratégies de remise en état. De nombreux cours d’eau, naguère sources de prospérité pour le Mahorais et d’abondance pour les espèces sauvages, sont à présent fortement polluées. En ces temps de réduction des dépenses, alors que les difficultés économiques remettent en cause l’investissement pour le développement, il faut dire clairement que les bénéfices qui découlent du développement compensent amplement les coûts occasionnés.

 

Salim Mouhoutar

30/03/10 – Cambriolages : les victimes sont appelées à se signaler

La gendarmerie appelle toute personne ayant été victime de vol dans les derniers mois à se mettre en contact avec la brigade de Sada au 0269.62.19.22 afin de pouvoir identifier des objets susceptibles de leur appartenir. La semaine dernière, de nombreux objets volés ont été retrouvé dans le cadre d'une perquisition chez un suspect. L'homme a été interpellé mardi soir dans le village de Sada. Il circulait dans un véhicule faussement immatriculé. Lors de l'interrogatoire, il a avoué être mêlé à une dizaine de cas de cambriolages commis sur tout le territoire entre novembre 2009 et mars 2010. L'individu est actuellement emprisonné à Majicavo en attendant sa comparution immédiate qui devrait avoir lieu d'ici demain. L'enquête suit son cours pour retrouver d'autres suspects.

30/03/10 – Un enfant de cinq ans meurt dans un incendie

Le drame s'est déroulé samedi 27 mars à Mliha, dans la commune de M'tsangamouji. Il est 20h30, lorsque les parents qui étaient à l'extérieur du banga en tôle, entendent les cris de leurs quatre enfants. Une lampe à pétrole qui éclairait les lieux a provoqué un violent incendie. Le plus âgé ayant réussi à sortir de la case, les parents et les voisins ont ensuite sorti deux autres enfants du banga de six pièces. Le dernier est resté coincé. Après l'enquête d'usage, son corps a été rendu à la famille dès le lendemain.

30/03/10 – Tout est bien qui fini bien

Dans l'édition de vendredi, nous vous faisions part de l'annulation au dernier moment d'une visite de collégiens de M'tsangamouji à RFO dans le cadre de la semaine de la presse à l'école. En fait, après insistance des enseignants auprès de la direction, les collégiens iront bien visiter la station de Pamandzi. La chaîne n'avait pas souhaité faire de commentaires lorsque nous avions joint un de ses représentants, mais il s'avère que des travaux sont en cours à Pamandzi. En temps normal, de telles visites sont susceptibles de modifier quelque peu le fonctionnement d'une rédaction, cela est encore plus vrai en période de travaux. Les collégiens auront donc la chance et le privilège de voir les coulisses de la petite lucarne.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes