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02/04/10 – Forum de la petite enfance ce week-end

La quatrième édition du forum de la promotion de la petite enfance et de la parentalité aura lieu vendredi 2 et samedi 3 avril à l'école maternelle de Kahani, de 8h à 15h30. Les premières années de la vie d'un enfant constituent un enjeu primordial dans son développement psychomoteur et affectif, c'est pourquoi depuis 2006, le Conseil Général via la PMI et le service éducation pour la santé, la Caf et l'Ireps (ancien Cotes) mobilisent plusieurs partenaires dans le cadre de ce forum. Cette manifestation vise à soutenir les parents en les sensibilisant sur l'importance du rôle qu'ils peuvent jouer dans le développement de leurs enfants et les aider à y parvenir à travers des stands d'information, de démonstration et d'activités d'éveil.

Durant ces deux jours un espace d'échanges et de découverte sera offert aux parents et enfants de moins de 6 ans. Ils seront accueillis dans des stands animés par plusieurs partenaires de la petite enfance, telles que les crèches de Tsingoni et Combani, l'association des bibliothèques de Mayotte, l'école de musique, la laiterie de Mayotte ou encore les élèves de l'Ifsi et du CAP petite enfance de Tsingoni. Sur chaque stand, les visiteurs pourront participer à différents ateliers et activités sur les thèmes de la psychomotricité, la vaccination et les maladies infantiles, la bientraitance, l'accueil petite enfance, l'hygiène, les accidents domestiques ou encore la nutrition. Les visites des stands seront entrecoupées de spectacles divers.

02/04/10 – Le Passeport biométrique arrive à Mayotte

Le Passeport biométrique sera officiellement mis en service à Mayotte à partir du 7 avril prochain. Le Préfet se déplacera à la mairie de Pamandzi le jeudi 8 avril afin que lui soit présentée la nouvelle procédure d'enregistrement d'une demande de passeport biométrique. Ce premier enregistrement sera réalisé par le service de l'état-civil de la mairie à partir du nouveau dispositif de recueil (bureau équipé d'un nouveau matériel d'enregistrement de données). Comme le passeport électronique, le passeport biométrique comporte un composant électronique (puce). Toutefois, ce nouveau titre d'identité présente la particularité de contenir non seulement les données déjà fournies mais aussi deux empreintes digitales du titulaire du passeport (à partir de 6 ans pour les enfants).

Ce passeport offre ainsi plus de sécurité, laprésence des empreintes garantissant le lien entre ce document et la personne qui le présente. Toutes les communes de Mayotte sont habilitées et équipées de stations d'enregistrement des données biométriques. La présence du demandeur est obligatoire pour l'enregistrement de la demande et la remise du titre. La fiscalité du passeport est fixée, lorsque la photographie est prise à l'aide du dispositif, à 89 euros pour un majeur, 45 euros pour un mineur de 15 ans et plus et 20 euros pour un mineur de moins de 15 ans. Cette fiscalité est minorée de 1 euro lorsque le demandeur fournit lui-même deux photographies d'identité conformes aux normes en vigueur, soit 88 euros pour un majeur, 44 euros pour un mineur de 15 ans et plus et 19 euros pour un mineur de moins de 15 ans. La préfecture fait savoir que les passeports actuels resteront valables jusqu'à la date d'expiration de leur validité.

02/04/10 – Nouvelle grève dans l’éducation

L'intersyndicale de l'Education Nationale, qui regroupe tous les syndicats enseignants du primaire et du secondaire, appelle les enseignants du premier et du second degré à un mouvement de grève portant sur l'indexation des salaires le jeudi 22 avril prochain. "Un mouvement de forte ampleur est en marche. Plus que jamais, il appartient à tous d'en prendre la mesure et de ne pas relâcher la pression", annonce le communiqué transmis ce jeudi, qui précise que cette revendication est "d'une indiscutable légitimité".

02/04/2010 – Tribune libre étudiante

 

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}ar une délibération de la Commission Permanente du 20 avril 2009, la Collectivité de Mayotte avait accordé une aide de 120 000 € pour la réalisation des études de mise aux normes et des réparations de la mosquée d’Acoua. Mais, cette subvention allait bientôt s’élever à 770 412 euros  conformément aux  conclusions des études d'expertises qui ont montré que «   tout le bâtiment devra être reconstruit dans les plus brefs délais car celui-ci représente un grand danger public pour la population d'Acoua ».

En effet, la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat constitue deux volets dont il faut prendre en compte dans notre affaire. D'une part, un volet libéral, exprimé dans l’article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes », et d’autre part d’un volet  « laïc à la française », exprimé à l’article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».
Il découle alors de cette séparation: la neutralité de l'Etat au regard de toutes les obédiences qui existent en France mais aussi le respect du libre exercice du culte religieux.
Alors, comment faire face à cet état du droit pour sauver la mosquée d’Acoua vieille de quelques centaines d’années et ayant fait l’objet de plusieurs extensions notamment son minaret aux frais des volontés de ses habitants, lorsque le contrôle de la légalité des actes de la collectivité, exercé par le représentant de l’Etat exige de revoir le projet ?

Certes, les subventions publiques sont interdites aux associations qui ont, exclusivement ou non, des activités cultuelles (Confirmation d’une jurisprudence du Conseil d'Etat de 1992 à propos d’une association de culte hindou). Néanmoins, la loi n’interdit pas aux collectivités publiques d'octroyer des subventions d’aide aux associations en vue de la rénovation de nos lieux de culte.

Pour que cette subvention puisse franchir la porte de la légalité, il faut non seulement user d’une petite subtilité de langage au niveau du texte qui devra être représenté à l’autorité préfectorale, dans un délai de rigueur de deux mois , remplacer le mot "reconstruction" à celui de "rénovation" mais aussi veiller à ce que l’édifice menaçant la vie et la sécurité des usagers du lieu de culte ne soit pas rasé entièrement . Or, voici que le projet de départ nous dit qu’au regard de la dangerosité que représente l’instabilité de l’édifice, une reconstruction totale est nécessaire selon ses promoteurs. Alors, rénovation ou construction ? Il faut donc ôter de ce projet le terme de reconstruction.

Du terme de "rénovation", on pourra alors justifier la nécessité d’ordre public préventif qui s’y attache, c’est-à-dire la protection de la santé et de la sécurité des personnes auxquelles cette mosquée menace ruine.
Question de subtilité juridique oblige dans un territoire à culture atypique au sein d'une République française dominée par des principes et des valeurs indiscutablement fondamentaux. Le Droit est-il alors rentré à la mosquée ?

Mayotte a ses spécificités locales dont personne aujourd’hui ne peut contester, ça n’est pas d’ailleurs la question en l’espèce que l’on nous pose ici.  Il s’agit de trouver donc un équilibre nécessaire entre le fait  et le Droit. C’est la vertu même de ce dernier ; Et en l’espèce, il n’existe dans les textes en vigueur aucune incompatibilité entre l’exigence de sauver notre patrimoine culturel séculaire et le respect de la légalité constitutionnelle propre à un état de droit qui se trouve solidement conforté par son immense diversité…

 

M. ABDOUL-ANZIZE

Etudiant en Droit Public des Affaires à Paris XII

 

 

02/04/2010 – Tennis : Tournée d’été du TC Tsingoni

 

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our les non connaisseurs, il est difficile de trouver le court de tennis de Tsingoni. Celui-ci se situe à proximité du terrain de football dans le quartier Hachenoua, mais aucun panneau n’indique le chemin qui en permet l’accès. Pourtant, à raison de deux ou trois fois par semaine, Amboudi Magoma s’occupe d’une dizaine de garçons pour qui taper dans la petite balle jaune est un véritable plaisir.

Mais à Mayotte il est difficile, compte tenu du peu d’adversaires rencontrés sur les compétitions, de faire progresser son classement. “La seule solution qui s’offre à nous, c’est de partir en tournée en Métropole. Nous avons commencé il y a deux ans et certains ont gagné 5, voire 6 classements grâce aux matches joués et gagnés contre des adversaires mieux classés”, détaille Amboudi Magoma.

Comme l’an dernier, la destination prévue cette année est la Normandie. La période choisie est le mois de juillet, pendant les vacances scolaires et le séjour devrait durer un mois. “Nous aurions pu partir à la Réunion, mais leurs vacances ne coïncident pas toujours avec les nôtres. De plus, eux aussi se déplacent dans l’Hexagone. Nous n’avons pas le choix : si on veut progresser, il faut multiplier les tournées en Métropole”, résume l’éducateur du TCT.

L’an dernier, le club tsingonien avait pu bénéficier d’une subvention exceptionnelle de 5.000 € de la DSAJ pour sa tournée normande. Mais pour 2010, le service chargé des sports de la CDM a d’ores et déjà signifié que le TCT n’aurait rien pour son projet…

 

30.000 € de budget pour une tournée d’un mois

 

Alors les Tsingoniens s’organisent autrement. Comme tous les ans, les 8 jeunes (ou plutôt leurs parents) vont mettre un peu la main à la poche (aux environs de 200 € l’an dernier). Mais le club programmera deux soirées le 9 et 10 avril. La première se tiendra au Mahaba (10 €) et la seconde à Tsingoni avec en concert Bo Houss, Anfane et des groupes de jeunes de la commune de Tsingoni (5 € en prévente, 7 € sur place).

Tout cela pourrait permettre avec le soutien de la continuité territoriale et de partenaires privés de réunir les 30.000 € nécessaires au séjour hexagonal. “Cela comprend l’hébergement dans un centre de stage de tennis dont nous avons eu l’adresse grâce à un ami moniteur de tennis de la Réunion, la nourriture, la location de voitures pour se rendre sur les lieux de la dizaine de tournois auxquels participeront les jeunes tennismen.

À partir de cette semaine, le nombre d’entraînements va passer à 4 ou 5 par semaine pour pouvoir tenir un calendrier avec de nombreux matches en juillet. Le TCT aimerait également voir le nombre de courts augmenter à Tsingoni, mais aussi partout à Mayotte, pour améliorer les conditions d’entraînements et développer la pratique du tennis.

“Ici, nous en avons un seul pour une trentaine de licenciés. Il nous faudrait au moins deux courts supplémentaires pour s’entrainer dans de bonnes conditions. A 10 sur un court, c’est trop, des enfants attendent alors qu’il faudrait maximum 4 personnes pour un court dans l’idéal. Imaginez-vous un peu, cela fait plus de vingt ans que le dernier court de tennis a été construit, alors que pour les terrains de foot, on en crée tous les ans !”, fait remarquer Amboudi Magoma. Mais pour cela, il faudra insister avec le comité territorial de tennis auprès des mairies et du Smiam en charge des constructions de telles infrastructures.

 

Faïd Souhaïli

 

Contact pour se procurer des billets ou avoir plus de renseignements : 0639 69 12 63, 0639 69 08 12, 0639.69 50 37

02/04/2010 – Education : Stage professionnel dans l’Hexagone

 

 

 

{xtypo_dropcap}“L{/xtypo_dropcap}es voyages forment la jeunesse”, affirme l’adage populaire. La direction et les enseignants du lycée de Sada l’ont bien compris. Cette année, pour la 3e fois consécutive, ils ont mis en place un programme qui permet aux élèves de première année de bac pro commerce et bac pro vente d’effectuer un stage de plusieurs semaines dans des entreprises établies dans l’Hexagone. Après Tours et Alençon, c’est la métropole lilloise (Lille-Roubaix-Tourcoing) qui a été choisie cette année.

“L’objectif est de découvrir la manière de fonctionner des entreprises en Métropole. C’est aussi une première approche pour des élèves qui pour la plupart n’y ont jamais été et qui souhaitent y poursuivre leurs études”, décrit Frédéric Pawlowski, professeur de vente au lycée de Sada. “C’est très bénéfique pour les élèves. Certains en sont revenus transformés, une ouverture culturelle s’est faite pour ceux qui n’avaient jamais mis les pieds en Métropole”, renchérit Philippe Courjault, proviseur adjoint du lycée de Sada.

Selon lui, les élèves ayant participé à cette opération les années précédentes avaient été appréciés par les professionnels hexagonaux et si le projet est reconduit cette année, c’est parce qu’il avait bien fonctionné auparavant. Les entreprises qui accueilleront les élèves sont de grandes marques : SFR, Citroën, Millet, Carrefour, Auchan, H&M, etc.

 

Le mode de transport fait plus peur que le climat

 

En tout, près de quinze entreprises accueilleront les 30 élèves qui seront logés dans une auberge de jeunesse en plein centre de Lille. Ceux-ci devront prendre le métro et le bus pour se rendre sur leur lieu de stage, en essayant de ne pas se perdre. Lundi, tous les élèves sur le départ ont eu droit à une préparation à ce sujet avec les trois enseignants qui les accompagneront, Mme Kurek, Melle Vauthier et M. Pawlowski et les questions des élèves se sont concentrées sur le transport et non le climat qui pourtant inquiète tout Mahorais débarquant pour la première fois dans l’Hexagone.

Pour que cette opération puisse se réaliser, les élèves ont mené des actions afin de lever des fonds. Le budget total est estimé à 70.000 €. La continuité territoriale de la CDM, le lycée de Sada, le vice-rectorat et l’agence Issoufali sont les principaux contributeurs financiers de ce projet. Pendant le stage, il est prévu d’effectuer des représentations de danse et de folklore mahorais.

“Nous allons prendre contact avec l’association des Mahorais de la métropole lilloise afin de nous aider à finaliser tout cela”, indique M. Pawlowski. Bien que Lille soit située tout près de la Belgique et de l’Angleterre, les élèves mahorais n’auront pas l’opportunité de s’y rendre. Le budget n’étant pas illimité, il a fallu faire des choix et c’est dans la capitale française, Paris, que les stagiaires du lycée de Sada feront des visites organisées.

 

Faïd Souhaïli

02/04/2010 – Education : Evaluations de CM2

 

 

 

{xtypo_dropcap}Ç{/xtypo_dropcap}a n'est pas une surprise, et c'est assez logique, une fois de plus Mayotte est classée bonne dernière de toutes les académies de France pour les évaluations de CM2. On peut s'attendre à un même résultat pour les évaluations de CE1 dont les résultats seront rendus publics juste avant les grandes vacances.

Les résultats des deux évaluations, en français et en mathématiques, "sont calculés sur la base d'une analyse statistique réalisée par le ministère à partir d'un échantillon représentatif. Ils garantissent la possibilité d'une comparaison avec les résultats 2009", précise le ministère sur son site.

Pour cette année 2010, on peut ainsi noter une légère amélioration du niveau en mathématiques avec 7% des élèves ayant des "acquis très solides" contre 4% l'an dernier et 16% ayant de "bons acquis" contre 10% en 2009, ce qui entraine une diminution de 10% du pourcentage d'élèves aux "acquis insuffisants".

Le niveau de français en revanche stagne d'une année sur l'autre. Dans cette matière, sur laquelle le vice-rectorat met tous ses efforts, le nombre d'élèves ayant des "acquis très solides" passe de 5 à seulement 6% et on reste à 10% d'élèves ayant de "bons acquis".

Chez nos voisins Réunionnais, ils sont 31% à avoir des "acquis très solides" en français et 22% en mathématiques. La Guyane, qui se classe avant-dernière, a des résultats quasi similaires à ceux de Mayotte en mathématiques, mais plus élevés en français avec 12% des élèves ayant des "acquis très solides", un score faible, mais qui reste le double du notre.

HF

 

 

 Education : Evaluations de CM2 - Résultats en français

Français

  • 6% des élèves ont plus de 39 bonnes réponses. Ils ont des acquis très solides. (Résultat France : 43%)
  • 10% des élèves ont entre 30 et 39 bonnes réponses. Ils ont de bons acquis qui seront développés dans les mois à venir. (Résultat France : 30%)
  • 20% des élèves ont entre 20 et 29 bonnes réponses. Leurs acquis sont encore fragiles. Ils seront à consolider dans les mois à venir. (Résultat France : 20%)
  • 64% des élèves ont moins de 20 bonnes réponses. Leurs acquis ne sont pas suffisants. Ils bénéficieront d'une aide spécifique. (Résultat France : 7%)

 

 

Education : Evaluations de CM2 - Résultats en mathématiques

Mathématiques

  • 7% des élèves ont plus de 26 bonnes réponses. Ils ont des acquis très solides. (Résultat France : 35%)
  • 16% des élèves ont entre 20 et 26 bonnes réponses. Ils ont de bons acquis qui seront développés dans les mois à venir. (Résultat France : 32%)
  • 21% des élèves ont entre 14 et 19 bonnes réponses. Leurs acquis sont encore fragiles. Ils seront à consolider dans les mois à venir. (Résultat France : 20%)
  • 56% des élèves ont moins de 14 bonnes réponses. Leurs acquis ne sont pas suffisants. Ils bénéficieront d'une aide spécifique. (Résultat France : 13%)

02/04/2010 – Fonds de coopération régionale

 

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} l'issue de cette réunion du comité de gestion du FCR, Hubert Derache, le préfet de Mayotte, a rappelé que l'Etat a "une politique très ferme en matière de lutte contre l'immigration clandestine, mais ça ne veut pas dire pour autant que nous ne sommes pas dans un environnement régional sur lequel il faut qu'on travaille, en situation d'égalité : les trois îles ont fait le choix particulier de l'indépendance en 1974, Mayotte a fait le choix de la France, la France a fait le choix de Mayotte française et ça ne nous empêche pas d'être dans cet environnement régional particulier et de travailler pour développer des relations bilatérales".

Le FRC 2010 sera en effet consacré pour l'essentiel aux Comores, avec aussi quelques actions menées en direction de Madagascar, et aussi, pour la première fois, avec les Seychelles. "On a amorcé une discussion qu'on va poursuivre avec le conseil général sur la question de la gouvernance de la coopération régionale, parce que même si le FCR est alimenté uniquement par des crédits d'Etat du ministère de l'Outremer, nous souhaitons que le conseil général soit associé à la définition des projets que l'on retient", a précisé M. Derache.

"Il a également été rappelé lors du comité interministériel de l'Outremer que le conseil général a une vocation à développer la coopération décentralisée avec les partenaires de l'environnement régional et notamment avec les Comores. Sans rentrer dans la programmation des actions du conseil général, on souhaite pourvoir définir ensemble un cadre général pour qu'il y ait de la cohérence sur l'ensemble de la coopération régionale".

 

"Des projets d'impulsion, avec souvent des structures associatives qui font un travail pluriannuel"

 

Cette année, le FRC est en baisse, puisqu'il passe de 355.000 € en 2009 à 288.000 € pour 2010, dont 253.000 € effectivement utilisés. A ce sujet, François Mengin-Lecreulx, secrétaire général aux affaires économiques et régionales de la préfecture, a déclaré qu'"il y aura certainement des compléments en cours de gestion puisque maintenant le ministère de l'Outremer garde en début d'année une part de l'enveloppe à des fins de précaution en cas d'événement particulier, mais aussi à des fins d'allocation aux différentes préfectures en fonction de l'intérêt des projets et des projets complémentaires qui pourraient être présentés".

"On aura peut-être un complément d'enveloppe, en tout cas on l'espère vivement, en cours d'année. On va aller voir de nouveau les porteurs de projets et solliciter d'autres crédits auprès du ministère de l'Outremer dans le cadre des reliquats de gestion". L'année dernière, cette enveloppe supplémentaire s'était élevée à 85.000 €. "Même si cette question n'est pas à la hauteur au niveau des montants financiers, c'est une démarche partenariale très importante", a tenu à souligner le préfet.

L'appel à projets a été lancé à la fin du mois de décembre : sur les 34 projets présentés, 12 ont été retenus par le comité de gestion, dont 7 aux Comores. "On a éliminé d'emblée les projets qui dépassaient largement le cadre d'intervention du fonds : on aurait tout mis sur ce projet et il n'y aurait plus eu de fonds. L'idée, c’est d'essaimer et d'avoir un certain nombre de projets, même si c'est encore relativement modeste, mais il y a aussi d'autres financements publics qui peuvent être mobilisés. On reste sur la vocation de projets d'impulsion, avec souvent des structures associatives qui font un travail pluriannuel", explique le préfet.

 

Des partenariats avec les CCI des Seychelles et de Madagascar

 

Les projets les plus importants concernent le domaine de la santé aux Comores : 103.000 € seront alloués au CHM pour la poursuite de la coopération sanitaire, et 70.000 € à la Croix Rouge française pour l'amélioration des conditions sanitaires dans les écoles primaires. Toujours aux Comores, cette fois-ci dans le domaine de l'éducation et de la formation professionnelle, 10.000 € seront donnés à l'Agepac pour la poursuite de la formation des handicapés de Domoni, 10.000 € à la direction des archives départementales pour la formation et les échanges de ressources culturelles, 19.000 € au CNFPT pour financer la deuxième année de formation aux métiers des bibliothèques et 24.000 € au Service d'incendie et de secours de Mayotte pour l'appui logistique à la constitution d'une unité d'intervention de sécurité civile à Moroni.

Il est également prévu une subvention de 25.000 € à la ligue mahoraise de football pour l'organisation du 3ème tournoi de la Concorde cette année, qui pourrait bien s'avérer être le dernier (voir encadré).

Au niveau de la CCI, le Forum économique des îles de l'océan Indien qui s'est tenu début octobre à Mayotte a permis d'établir des partenariats qui ont incité le comité de gestion à consacrer 2.000 € à la CCI de Nosy-Bé pour aider au renforcement de ses capacités, 2.700 € pour une assistance technique à la CCI de Majunga et 7.600 € pour une assistance technique à la CCI des Seychelles. 11.000 € seront également alloués à la commission de la jeunesse et des sports de l'océan Indien pour l'échange et la formation à l'animation en éducation à l'environnement et au développement durable.

Enfin, 8.700 € vont être versés au Ballet de Mayotte de Jeff Ridjali pour la création, l'accueil et la diffusion de la danse contemporaine au Mozambique et à Madagascar. La troupe devait également se rendre à Anjouan, mais l'ambassade de France a émis un avis défavorable pour ce projet : "l'Alliance franco-comorienne a aujourd'hui un certain nombre de difficultés internes qui font que le passage et la résidence d'une troupe sur Anjouan ne semble pas souhaitable et ne serait pas productif. C'est une appréciation transitoire et j'espère que dans 6 mois ou dans un an, on demandera à avoir la résidence de cette troupe le plus longtemps possible", précise Pierre Laye, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassadeur de France à Moroni.

 

"Il y a maintenant une volonté politique affichée par le président Sambi de relancer le GTHN"

 

Le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) – des rencontres diplomatiques entre la France et les Comores auxquelles ont été associés les élus de Mayotte, visant à faciliter la circulation des personnes et des biens au sein de l'archipel, dont le premier round a commencé le 4 juin 2008 – est aujourd'hui au point mort.

A l'époque, ces négociations avaient abouti à 4 actions concrètes de coopération : la réouverture de l'antenne consulaire d'Anjouan, la mise en place d'un CAP maçonnerie à l'ENTP d'Anjouan, la signature d'un protocole sur les évacuations sanitaires des Comores vers Mayotte, et l'amorce d'une importation de produits agricoles, notamment de tomates d'Anjouan, mais qui s'est avérée être "un fiasco", selon les mots du préfet.

"Les travaux du GTHN ont été suspendus de manière unilatérale par les autorités comoriennes par rapport à la consultation référendaire du 29 mars 2009. L'eau a coulé sous les ponts et il y a maintenant une volonté politique affichée par le président Sambi de relancer le GTHN. Nous, la France, Mayotte, sommes prêts à redémarrer dès que possible ce GTHN. On attend. C'est important parce que c'est l'élément de base qui permet d'amorcer, au-delà de la coopération régionale, un certain nombre d'actions avec les Comores", a déclaré M. Derache.

Interrogé sur une éventuelle coopération policière et judicaire avec Anjouan pour tenter de démanteler à la source les réseaux de kwassa-kwassa, le préfet a affirmé qu'il faisait son possible pour l'amorcer. M. Mengin-Lecreulx a pour sa part reconnu qu'"on est encore très loin d'une coopération entre la police française et la police comorienne concernant l'immigration irrégulière", mais a rappelé qu'il y a déjà une coopération opérationnelle, et que des policiers comoriens pourraient prochainement suivre à Mayotte des formations techniques.

 

Une conférence de coopération régionale à Mayotte avant le 15 novembre

 

Au sujet de la coopération avec les sapeurs-pompiers, le préfet a expliqué qu'après une mission exploratoire en décembre dernier, il s'est avéré que les besoins en formation étaient "énormes" : "C'est sans doute une coopération qui sera amenée à être développée, pour bien montrer que la préfecture n'est pas uniquement le "grand méchant" qui reconduit, mais qui essaie aussi de travailler en partenariat avec les autorités comoriennes, pour développer des services de sécurité civile ou policière".

Au cours de cette réunion, l'ambassadeur Leyssène a également souhaité faire un bilan de la conférence de coopération régionale qui s'est tenue à la Réunion début décembre 2009. "La prochaine se tiendra à Mayotte, très vraisemblablement avant le 15 novembre 2010", a annoncé le préfet. "Il réunira l'ensemble des ambassadeurs de la zone et le préfet de la Réunion, de manière qu'on montre que l'on est aussi dans un partenariat avec la Réunion sur toutes les thématiques de la coopération régionale."

 

Julien Perrot


Le FCR à Mayotte

Le fonds de coopération régionale (FCR) de Mayotte a été créé par la loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte. Le comité de gestion du FCR, qui en est l'instance de pilotage, a été installé en octobre 2003. L'année 2004 a donc été la première année de pleine de fonctionnement du FCR.

En 2006, le comité de gestion s'est doté d'un cadre stratégique 2006-2010 qui a retenu comme pays prioritaires de la coopération régionale l'Union des Comores, Madagascar et le Mozambique. Les domaines prioritaires de la coopération fixés par ce document de cadrage sont l'éducation et la formation professionnelle, la santé et le développement économique et social.

Le tournoi de la Concorde 2010, peut-être le dernier…

Après deux éditions en 2006 et 2008, le tournoi de football de la Concorde, qui oppose les joueurs de Mayotte à ceux des 3 autres îles de l'archipel, risque bien de voir sa dernière édition cette année. A la question problématique du règlement intérieur et notamment de la couleur du maillot, s'ajoute désormais celle du cofinancement de cette compétition.

"Jusqu'à présent, la France a financé à 100% ce tournoi de la Concorde, avec l'accord l'ambassade de France à Moroni", explique Hubert Derache, le préfet de Mayotte. Cette année, l'organisation du tournoi va coûter 150.000 €, dont 25.000 € accordés par le FCR.

"On ne veut pas décider de tuer ce tournoi de la Concorde cette année, on se donne les chances de pouvoir l'organiser, mais si on s'aperçoit qu'in fine il n'y a toujours pas de financement de la partie comorienne, il est clair qu'on va l'arrêter. Donc on essaie vraiment le dernier coup pour voir", a prévenu le préfet.

"Comme le dit l'ambassadeur Leyssène, il faut être deux pour faire de la coopération régionale. On a tendu la main souvent seul, et on va encore la tendre cette année, pour la dernière fois, en espérant que les autorités comoriennes, le gouvernorat d'Anjouan éventuellement, puisse nous dégager quelques crédits. Pour l'instant, on a mis ces crédits-là mais il est clair que lorsque le sujet reviendra à l'ordre du jour en 2012, si d'aventure il n'y a pas eu de financement en 2010 de la partie comorienne, il n'y aura plus de tournoi de la Concorde."

Les projets financés par le FCR en 2009

– Santé : programme de coopération régionale sanitaire avec les Comores ; mise en place de la prise en charge de la déficience auditive et appareillage d'enfants déficients auditifs à Anjouan. En 2009, le comité de gestion a décidé de financer en priorité des projets structurants comme le projet sanitaire que porte le CHM aux Comores à hauteur de 140.000€, soit près de 40% de l'enveloppe du FCR 2009.

– Education : analyse des métiers et création d'un système de formation et de certification à Madagascar.

– Formation professionnelle et technique : construction d'un internat – chantier école – et mise en place d'une filière de CAP maçon/installation sanitaire à Anjouan, avec la reconnaissance du diplôme à la fois comorien et français ; formation de personnes handicapées à Anjouan (projet Agepac) ; formation et échanges relatifs aux métiers de bibliothèques.

– Artistique : réalisation d'une étude en ethnomusicologie sur les musiques traditionnelles à Madagascar.

– Sport : préparation du financement du tournoi de la Concorde.

 

Un contrôle accru sur l'utilisation des fonds

Malheureusement, la corruption règne dans les pays destinataires du FCR, comme l'Union des Comores ou Madagascar, c'est pourquoi la préfecture a décidé de renforcer le contrôle sur l'utilisation des fonds. "On souhaite mettre en place un processus d'évaluation un peu plus rigoureux des actions mises en œuvre", explique François Mengin-Lecreulx, le Sgaer de la préfecture.

"Il y a deux leviers par rapport à ça : le premier, c'est de faire venir devant ce comité de gestion – et on le fera pour la prochaine réunion prévue en septembre – un certain nombre de porteurs de projets, notamment ceux qui bénéficient de crédits importants sur des actions emblématiques, pour qu'ils viennent rendre compte de leur action et de la bonne utilisation des fonds. Le deuxième levier, qu'on a déjà amorcé par exemple pour l'ENTP d'Anjouan, c'est d'aller directement sur place faire des contrôles en mobilisant les services de coopération et de l'action culturelle de l'ambassade, pour que sur place on puisse avoir un contrôle physique de la bonne réalisation des actions".

M. Mengin-Lecreulx reconnaît à ce sujet que le comité de gestion du FCR n'avait jusqu'à présent pas de retour précis des actions menées, avec des évaluations et des indicateurs. "C'est un chantier qu'on veut vraiment conduire, que la Réunion a conduit d'ailleurs depuis un ou deux ans maintenant et ça marche plutôt bien, donc il n'y a pas de raison que ça ne marche pas à Mayotte."

 

Une Agence régionale de santé pour une action de coopération concertée avec la Réunion

L'Agence de santé de l'océan Indien, en passe d'être créée et dont le préfet de Mayotte sera le vice-président, devrait permettre d'organiser l'offre de soins et de coordonner de manière plus concertée tous les projets de santé de cet espace français de l'océan Indien que constituent Mayotte et la Réunion.

"Nous nous en sommes tenus jusqu'à présent à une relation bilatérale avec les Comores, mais ces financements ont un effet levier puisqu'ils sont complétés par des financements de droit commun de la sécurité sociale : chaque fois qu'on donne 50.000 € à un hôpital, en fait, le projet fait 100.000 €", explique Danièle Mouffard, la directrice de la Dass, qui se félicite que les affaires sanitaires soient encore une fois le poste de dépenses le plus important du FCR.

"Ce qui va changer avec l'Agence de santé, c'est que nous sortirons de ce seul espace bilatéral Comores-Mayotte, pour être dans une approche océan Indien, par exemple dans le champ universitaire. Et puis, jusqu'à présent on a toujours pensé qu'en santé qu'il fallait d'abord qu'on travaille avec les établissements des Comores et on n'avait pas les moyens de s'occuper de notre propre coopération avec les autres pays de la zone. Cette approche de l'Agence de santé nous permettra d'appréhender ça de manière plus globale et surtout plus coordonnée, même pour la seule action sanitaire, parce que l'hôpital de Mayotte travaille d'ores et déjà avec des hôpitaux de la Réunion sur certaines de ses actions sanitaires", ajoute Mme Mouffard.

Cette coopération concertée avec la Réunion permettra aussi d'éviter les évacuations sanitaires inutiles de ressortissants comoriens vers le CHM, qui pourront se rendre directement à la Réunion quand l'offre de soins n'est pas suffisante à Mayotte. "On se mettra d'accord avec la Réunion pour savoir dans quelles conditions on évacue les personnes qu'on ne peut pas traiter médicalement à Mayotte. Aujourd'hui, c'est un peu au coup par coup", constate le préfet.

Le CHM devrait aussi très prochainement mettre en place un pôle d'excellence mère-enfant, grâce à l'expertise et au savoir-faire acquis en la matière, compte tenu du nombre d'accouchements très important à Mayotte. "Ce pôle a vocation à devenir une référence pour la Réunion. On peut aussi imaginer que ce pôle mère-enfant puisse travailler avec les établissements de santé des Comores", précise M. Derache, qui souhaite également que l'expertise acquise sur les grands brûlés, du fait du nombre élevé d'accidents domestiques à Mayotte, puisse également devenir une référence pour tout l'océan Indien.

750.000 € prêts à être débloqués pour des centres de soins à Anjouan

Au cours de ce comité de gestion, la Comorienne Bikarima Ali, adjointe au chef de projet du programme de codéveloppement avec l'Union des Comores, a présenté le projet de codéveloppement entre le ministère des Affaires étrangères et l'Union des Comores, à hauteur de 2 millions d'euros, sur la période 2006-2010. "Cette convention va se terminer et nous souhaitons que l'on puisse renouveler cette convention. On aura des discussions avec le ministère de l'Immigration qui est le ministère gestionnaire et financeur de ces conventions de développement", a précisé le préfet de Mayotte.

"La France a une coopération avec les Comores qui est forte, soutenue, historique, au travers de notre coopération bilatérale mais aussi au travers de la coopération avec l'Union européenne, puisque le 10ème Fonds européen de développement est constitué à 20% de contributions françaises", explique Pierre Laye, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'ambassadeur de France à Moroni. Il souhaite que les actions de coopération de la France s'appuient encore davantage sur des partenaires de Mayotte, qui permet ainsi de rapprocher les peuples.

"Il y a la problématique politique, qu'on n'oublie jamais", constate le conseiller, interrogé au sujet de la non-reconnaissance de Mayotte française par les autorités comoriennes. "Il suffit de regarder la presse : à chaque fois que M. l'ambassadeur va sur le terrain signer des conventions ou inaugurer des ouvrages, vous ne manquerez pas de relever la francophilie de tous les articles qu'il peut y avoir sur cette coopération française. Ca n'empêche pas qu'il y a un débat politique sur Mayotte et les Comores, mais on arrive quand même à faire du développement avec les partenaires institutionnels et de la société civile : ça ne nous empêche pas d'agir."

Au sujet du projet phare de cette coopération visant à ralentir l'immigration clandestine d'Anjouanaises enceintes vers Mayotte, Pierre Laye nous indique que le projet de construction d'une maternité dans le Nyumakélé est toujours à l'étude, mais qu'il a aujourd'hui évolué : "On ne parle plus de maternité mais plutôt d'un ensemble de mesures en faveur de la mère et de l'enfant, qui est centré sur Mrémani, avec un renforcement d'un bloc opératoire pour pouvoir faire des césariennes, mais surtout avec le renforcement d'une dizaine de centres de santé de proximité. Aujourd'hui, il y a une somme de 750.000 € qui est prête à être enclenchée sur cet ensemble de mesures, y compris le référencement à l'hôpital de Domoni si c'était finalement nécessaire. Le dossier poursuit sa route. C'est très compliqué, c'est vrai, avec les autorités comoriennes, mais on est sur le bon chemin."

 

Evolution de l'enveloppe budgétaire allouée au FCR de Mayotte de 2003 à 2009

Pays         Comores           Madagascar        Mozambique             Autres               Total FCR

2003

235.135 €

137.939 €

2.926 €

0 €

376.000 €

2004

217.596 €

19.600 €

35.600 €

10.000 €

282.796 €

2005

146.382 €

45.000 €

32.625 €

39.278 €

263.285 €

2006

342.786 €

59.154 €

15.000 €

5.885 €

422.825 €

2007

181.156 €

12.000 €

0 €

34.835 €

227.991 €

2008

61.739 €

225.740 €

0 €

46.000 €

333.480 €

2009

305.876 €

20.000 €

0 €

30.000 €

355.876 €

Total

1.490.671 €

519.433 €

86.151 €

165.998 €

2.262.253 €

Depuis la création du fonds de coopération régionale en 2003, plus de 2,5 M€ ont été investis pour le développement des pays de la zone, en priorité vers les Comores et Madagascar.

01/04/10 – La Chine promet 500 milliards de dollars pour le développement de Mayotte

Stupéfaction. A un an de la fin de son mandat, le président du conseil général de Mayotte a sans doute réalisé son plus beau coup politique. C'est du premier communiqué de presse officiel du conseil général depuis deux ans, tombé hier à 15h (heure locale) dans l'ensemble des rédactions européennes, qu'est venue la nouvelle. A la suite d'une rencontre au sommet et gardée secrète jusqu'alors entre le président de la collectivité départementale de Mayotte Ahamed Attoumani Douchina et le président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, ce dernier, accompagné d'une délégation de près de 100 personnes dont son ministre du budget et des finances, a promis une aide au développement de Mayotte de 500 milliards de dollars pour 3 ans. Cette convention de coopération prendra corps autour de quatre axes, précise le communiqué : la création d'un hub aéroportuaire continental édifié sur un ilot artificiel dans le prolongement de Petite Terre, d'un centre d'affaires sur le terre-plein de M'tsapéré, regroupant les plus prestigieuses enseignes de la finance internationale, d'une mine d'extraction de bauxite et de l'extension et de la réfection de l'ensemble du réseau routier de Mayotte.

Toujours selon le communiqué, M. Hu Jintao a souligné au cours de cet entretien le potentiel économique et touristique de l'île et souhaite en faire le "Taiwan de l'océan Indien". Un souhait partagé par M. Douchina qui a déclaré vouloir "tout mettre en œuvre rapidement pour que cette coopération voit le jour de manière efficiente", avant son départ pour Paris, où il doit rencontrer aujourd'hui la ministre de l'Outremer Marie-Luce Penchard. La convention de coopération prévoit par ailleurs un dispositif complet d'appui technique, financier, d'audit et de conseil en matière de gouvernance concertée. Une délégation du conseil général devrait se rendre à Pékin d'ici une quinzaine de jours afin de ratifier définitivement cette convention de partenariat, dont les derniers détails intégreront, selon certaines rumeurs, une clause de reconduction du programme assignée à la condition expresse d'afficher, au terme de ces trois années, un taux d'exécution des opérations de 100%.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Une bactérie découverte dans la « piscine de Kawéni »

Depuis mardi, les automobilistes qui tentaient encore de traverser la "piscine de Kawéni" ont remarqué que des barrières ont été érigées tout autour de cet énorme trou qui barre la route allant du rond-point SFR à HD. Au hasard d'un prélèvement anodin effectué par la police de l'eau, il s'est en effet avéré qu'une nouvelle bactérie vient d'être découverte. Une mission de chercheurs venue de Métropole s'est immédiatement rendue sur place pour procéder à des analyses complémentaires, qui ont confirmé la présence d'une espèce inconnue, qui ne répond à aucun référencement parmi la communauté scientifique. Il se murmure déjà qu'on pourrait la nommer "Botilus Douchinus", pour rendre hommage au grand homme qui a permis à ce nouvel écosystème de voir le jour.

Les barrières resteront donc en place indéfiniment pour empêcher que des visiteurs imprudents ne ramènent chez eux un spécimen d'une espèce qui peut s'avérer très dangereuse. La préfecture envisage une évacuation des entreprises proches de la zone pour éviter une possible contamination dont on ignore encore les effets.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Johnny en convalescence au Jardin Maoré

Le rockeur chouchou des Français est en ce moment à Mayotte, dans la commune de Kani- Kéli, à l'hôtel le Jardin Maoré. Johnny Hallyday est arrivé hier matin dans le plus grand secret à bord de son jet privé et, selon un employé de l'hôtel, aurait prévu de rester une semaine sur l'île aux parfums. C'est avec son épouse Laetitia et ses deux filles – ainsi qu'un impressionnant service de sécurité – que la star a pris ses quartiers sur la plage de N'gouja. Cette dernière ayant été en partie fermée au public afin de garantir une parfaite intimité à Johnny et ses proches. Remis de sa récente hospitalisation à Los Angeles en décembre dernier, qui avait ému la France entière, le chanteur aurait confié à un serveur du Jardin Maoré être particulièrement inspiré par la quiétude de l'endroit et envisagerait même d'écrire un morceau et pourquoi pas tourner un clip !

Apprenant la nouvelle, le directeur du service culturel, Alain Kamal Martial aurait tenté de joindre Johnny afin de lui proposer d'apparaître en "guest-star" lors de la grande soirée 9 semaines et 1 jour qui doit avoir lieu samedi soir au Cinéma de Mamoudzou, mais le cachet réclamé par l'agent de la star serait équivalent à 25% du budget annuel de la Dilce… Laetitia, la jeune épouse du chanteur, aurait quant à elle été aperçue faisant du shopping incognito dans les allées du marché de Mamoudzou hier en fin de journée.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/10 – Ouverture d’un Mac Donald’s à Hajangua

Annoncée depuis plusieurs années, l'installation à Mayotte du célèbre clown de la restauration rapide a été confirmée par la Chambre de commerce et d'industrie très récemment. Un restaurant Mac Donalds doit ouvrir ses portes d'ici quelques mois dans le village d'Hajangua. Un choix particulier que la chaîne explique par la présence d'un fast food à Mamoudzou et d'un autre en Petite Terre, elle a donc choisi de s'implanter en brousse, comptant sur la notoriété mondiale de la marque. Une fois la rentabilité du restaurant d'Hajangua assurée, deux autres franchises devraient ouvrir à Combani et Dzoumogné.

Comme à son habitude, Mc Do adaptera légèrement sa carte aux spécialités locales. Ainsi, il est prévu un Filet-o-Fish Mataba® et un menu Mc Brochetti®. Tous les hamburgers sont garantis halals. La chaîne de restauration rapide est déjà à la recherche de personnel pour son futur restaurant, les candidats doivent se présenter au plus tôt au Pôle Emploi pour déposer leur CV et obtenir un entretien avec le directeur de la nouvelle franchise. Les candidatures des habitants de la commune de Dembéni et des étudiants seront les premières prises en compte.

 

Flash-Intox du 1er avril 😉

01/04/2010 – Un site web pour Bled’art Music

 

 

 

{xtypo_dropcap}"Il{/xtypo_dropcap} s'agit d'offrir une visibilité au label et aux artistes qui travaillent avec nous en leur permettant d'être vus en dehors de Mayotte", explique Djay. Plusieurs rubriques sont accessibles en un clic : vidéos, sons, instrus, photos, dossier de presse, tout est fait pour présenter de manière quasi-exhaustive le travail du label.

"Si aujourd'hui nous ne produisons que Djesh, plusieurs artistes gravitent autour du studio et nous souhaitons à terme signer avec des jeunes talents de Mayotte pour produire leurs projets solos", ajoute Djay.

Si personne ne se prend au sérieux dans l'équipe qui compte 4 membres actifs, les retours sont plutôt positifs quant au rendu des travaux, à en croire le succès des deux compilations de hip hop mahorais : "Le bruit du silence"(2007) et "Le bruit continue" (2009).

Pour l'heure, toute l'équipe du label se concentre sur l'enregistrement du premier album de Djesh. En attendant, quelques morceaux sont déjà en écoute libre sur www.bledartmusic.com, histoire de donner envie aux amateurs…

 

M.C.

01/04/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}J{/xtypo_dropcap}e fis donc part à nos amis douaniers que ce colis devait, selon moi, être taxé à 15%, en leur présentant votre article du 19 février 2010, concernant les baisses des taxes de consommation sur les produits de première nécessité. En effet, en fonction de votre article, et selon mon idée, les douaniers pouvaient appliquer les nouvelles taxes. "Sûr" de mon bon droit, je leur ai demandé pourquoi cela ne se faisait pas encore alors qu'EDM venait d'annoncer à sa clientèle, suite à la délibération du conseil général, la mise en place de la taxe locale d'électricité au 1 mars.

Roulement de tambour, concertation, coup de téléphone et finalement, on me demanda de me rendre au service des douanes à l'immeuble Jacaranda.

Apres avoir été très rapidement et aimablement reçu (vrai, mieux que la charte des fonctionnaires, limite café), je vous livre ma conclusion de cette affaire.

Le conseil général peut voter tout ce qu'il veut, baisses ( poulets, riz, pâtes…) ou des hausses (cigarettes, alcool, bateaux…), tant que Monsieur le préfet n'aura rien approuvé, tamponné et signé, cela ne restera que des effets d'annonces et le consommateur continuera de payer en se disant que cela va bientôt s'arranger !

Il ne nous reste qu'à espérer que la signature de ce brave homme ne doive pas être approuvée elle aussi, par "notre" ministre et par le Père de la départementalisation, qui en ce moment, ont bien d'autres soucis à régler.

L'espoir fait vivre !!! On va donc continuer d'y croire…

Eddie

31/03/10 – Avis aux jeunes vidéastes

Le service culturel lance un concours de création de courts métrages et documentaires dans le cadre des soirées Kino qui auront lieu du 18 au 21 mai prochains dans la salle de cinéma à Mamoudzou.

Le Kino est un mouvement de cinéastes et vidéastes amateurs, lancé en 1999 à Montréal, dont la devise est : "Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant". Un appel aux vidéastes amateurs est donc lancé, il convient de réaliser un mini documentaire sur un sujet libre ou un court-métrage sur la vie urbaine, d'une durée comprise entre 15 et 30 minutes.

Un jury composé de membres du service culturel, de journalistes, de professionnels de la vidéo et d'un invité extérieur se rassemblera pour sélectionner les productions qui seront ensuite projetées au cinéma de Mamoudzou lors des soirées Kino.

Les œuvres doivent être déposées au secrétariat du cinéma avant le 30 avril 2010, pour de plus amples renseignements, contactez Mme Halima au 0269.61.98.68 ou 0639.03.28.80.

 

Retrouvez toute l'actualité culturelle chaque semaine dans Tounda. En kiosque : 1€ seulement !

31/03/10 – Comoria Crew bientôt à Mayotte

Pour ceux qui suivent l'actualité des musiciens mahorais en Métropole, le groupe Comoria Crew n'est pas inconnu. Ces derniers ont sorti un maxi (4 titres) en 2005 et avaient assuré la première partie du chanteur Daddy Mory à Mayotte.

Depuis, les 5 leaders du groupe n'ont cessé de travailler en Métropole et ont à leur actif une vingtaine de concerts entre les villes de Bordeaux, Poitiers et Tours.

Entre rap et RnB, Comoria Crew – composé de Chadmo, Mic Ziva, Lady Kaylani, Djasali et Ben MC – a intégré le label indépendant Stafoula Records et l'association Artiste Né.

C'est d'ailleurs cette association qui organise le 10 avril prochain à Tours, le concert "Hip-hop come back". Ce concert réunira certes de jeunes talents de la région de Tours, mais aussi de jeunes artistes mahorais tels que Comoria Crew, Diez et Chaf Masta.

Le rendez-vous est donc lancé pour les amateurs de hip-hop le 10 avril prochain au centre de vie Sanitas à Tours dès 19h.

Par ailleurs, le groupe envisage de sortir un second maxi collectif – Chadmo et Djasali ont déjà sorti leurs street albums – et préparent également une petite tournée sur Mayotte, histoire de renouer avec leurs racines.

 

M.C.

31/03/10 – Mayotte à la Cité de la musique

La Cité de la musique à Paris consacre deux journées aux deux îles françaises de l'océan Indien : Mayotte et la Réunion. "Une île, un monde : la Réunion et Mayotte" aura lieu les 24 et 25 avril prochains et propose de faire découvrir la richesse musicale de ces deux territoires à travers une programmation riche.

En ce qui concerne Mayotte, il reviendra à Del, musicien de Chiconi, et son gaboussi de porter haut les couleurs de la musique mahoraise. Sa prestation sera suivie des prestations d'un groupe de chigoma puis d'un déba.

Si l'on salue bien évidemment cette belle initiative, on regrette toutefois que la musique mahoraise n'ait qu'une petite place – une demie journée – aux côtés de celle de la Réunion qui elle, sera largement représentée sur une journée et demie avec une démonstration de tambours traditionnels malbar, de maloya et d'un bal séga.

L'évènement est organisé grâce au soutien du ministère de la Culture, de Mondomix, France Musique, Les Inrockuptibles et France Ô. Pour plus d'infos: www.cite-musique.fr.

 

M.C.

31/03/10 – « Amis d’en France » en tournage à Mayotte

Pour une fois qu'une chaîne métropolitaine choisi de faire un reportage sur Mayotte sans axer sur l'immigration clandestine, on ne va pas se plaindre ! En effet, l'équipe de l'émission "Amis d'en France", diffusée sur la chaîne Voyage, est en tournage jusqu'au 3 avril sur notre île.

Animée par Roxane et Renaud, cette émission a pour but de découvrir les régions de France métropolitaine et d'Outremer au travers de ces deux animateurs débordant d'énergie et d'inventivité.

Au programme de l'émission de 26 minutes qui sera consacrée à l'île aux parfums : sortie bateau pour voir les dauphins, kayak dans la mangrove, fabrication du sel à Bandrélé, les tortues à N'gouja et l'ilot M'bouzi et ses makis.

Cet épisode d'"Amis d'en France" sera diffusé le lundi 31 mai à 20h05 (horaire Métropole).

M.C.

31/03/10 – 100% Yannick et la barrière, sur Kanal Austral

Cette semaine, 100% Mayotte nous emmène sur la barrière à l’occasion des grandes marées. Sensation étrange que d’être au milieu du lagon dans seulement quelques centimètres d’eau et surtout d’être à proximité du tombant qui vous aspire dans plus de 80 mètres de profondeur. Le résultat est surprenant !

Marcher entre les coraux, les murènes, les grondins, les loches, les anémones et autres étoiles de mer, donne l’impression que les éléments d’un aquarium sont sortis de l’eau juste le temps qu’il faut pour les photographier.

Yannick fait découvrir cette magie à ses clients et ne rate pas une occasion pour rappeler une multitude de messages de prévention et de protection du lagon.

Yannick et la barrière, c’est mercredi 31 mars sur Kanal Austral.

Rediffusions : le 2 avril à 11h et le 5 avril à 06h30.

 

Retrouvez toute l'actualité culturelle chaque semaine dans Tounda. En kiosque : 1€ seulement !

31/03/10 – La mairie de Koungou a rouvert

La mairie de Koungou a rouvert mardi après près de 10 jours de fermeture. L'édifice municipal ne pouvait fonctionner puisque l'électricité et l'eau avaient été coupées en raison de facture non payées. Cela fait deux ans que la nouvelle équipe municipale dirigée par Ahmed Souffou a pris les rênes de la commune et les difficultés financières s'accumulent, notamment par une gestion incertaine. L'eau et l'électricité ont été rétablis, permettant ainsi aux administrés d'avoir accès aux services communaux, mais selon un conseiller municipal, d'autres difficultés ont à prévoir dans les semaines à venir. "Tous les fournisseurs vont venir réclamer leurs dûs, mais ceux qui auront fait appel à un huissier seront prioritaires pour se faire payer" prédit-il.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes