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09/04/2010 – Bourses d’études

 

 

 

{xtypo_dropcap}"A{/xtypo_dropcap}vant de parler des aides, il faudrait chercher à comprendre raisons de l’échec de nos étudiants en Métropole", estimait Saïd Omar Oili lors du vote du rapport lundi 29 mars. L'échec massif des étudiants mahorais, un vaste sujet qui a été quelque peu éludé pour mieux se recentrer sur l'ordre du jour : la modification du dispositif d'aides aux lycéens et étudiants mahorais en Métropole, qui vient compléter la bourse nationale.

Il y a quelques mois, la simple préconisation de la Chambre territoriale des comptes de réorganiser le système des bourses pour réduire les dépenses avait déjà provoqué un tollé chez les étudiants et chez certains élus.

"Tout en réaffirmant l'importance de l'éducation des jeunes mahorais, qui reste une de ses priorités, la Collectivité départementale s'efforce de rendre plus efficientes les aides qu'elle apporte pour leur offrir de meilleures conditions d'accès et de réussite aux études", précise donc le rapport. Autrement dit, on ne fait pas d'économie sur le dos des jeunes, on se contente d'améliorer.

Plusieurs modifications au dispositif sont toutefois à mentionner, avec d'abord un échelonnement des montants attribués selon des critères de revenus, comme le fait le Cnous pour les bourses nationales. Jusqu'ici, tout lycéen partant en Métropole et ayant droit à une bourse nationale touchait 5.400€ d'aide de la Collectivité pour l'année. Désormais, selon les revenus des parents, la bourse variera entre 2.700€ et 5.400€. De même pour les étudiants, d'un montant fixe de 2.360€, on passe à une graduation allant de 400€ pour l'échelon 0 à 2.360€ pour l'échelon 6. La prime d'installation de 500€ pour les primo partants est maintenue.

 

Favoriser les études à l'étranger

 

Autre changement, les étudiants poursuivant à l'extérieur des formations universitaires disponibles à Mayotte ne seront plus pris en charge par la Collectivité, "dans la perspective de la mise en place de l'antenne universitaire à Mayotte". Un meilleur contrôle des jeunes est également souhaité, avec la suspension des aides "au bout de 60 demi-journées consécutives d'absences injustifiées", soit tout de même plus d'un mois de cours.

D'autres mesures sont mises en place pour favoriser la réussite des jeunes mahorais, à savoir un soutien complémentaire offert aux étudiants en préparation d'entrée dans les grandes écoles, les facultés de médecine ou autres, en remplacement de la prise en charge des frais de scolarité dans le privé. On note également l'élargissement de la prise en charge des études dans les pays étrangers, "pour donner ainsi toutes les chances aux étudiants de se mesurer aux autres et de découvrir des expériences nouvelles."

L'accent est également mis sur les stages : "il est proposé de les accompagner pour effectuer leur stage dans leur lieu d'études, sachant que le dispositif Passeport mobilité permet de bénéficier d'un billet aller retour qui pourrait être utilisé éventuellement en cas de stage à Mayotte".

Lors de la séance plénière, le conseiller général de Mamoudzou 2 Zaïdou Tavanday préconisait également la mise en place de prêts d'honneur à taux 0 pour les bons élèves n'ayant pas droit à la bourse. Répondant aux critiques de ses confrères quant à l'échec massif de nos étudiants, Hadadi Andjilani, conseiller général de Ouangani et président de la commission d'octroi des bourses et des aides, estimait qu'il fallait se demander "quel est le degré de responsabilité des jeunes ? Nous prenons les nôtres, à eux de prendre les leurs !"

 

Hélène Ferkatadji

09/04/2010 – Semaine du développement durable

 

 

 

{xtypo_dropcap}"J{/xtypo_dropcap}e construis ma maison, je fais des économies, j’améliore mon confort, je respecte l’environnement", c'est le credo du guide de la maison durable qui, suite à un léger retard, devrait être disponible à compter de la semaine prochaine à EDM. Un retard qui n'a pas empêché EDM et l'Ademe (Agence régionale de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) de présenter ce document mardi soir au conseil général aux personnes intéressées.

La réalisation a été confiée à l'Arer (Agence régionale de l’énergie Réunion). "Nyumba ya maesha" a été conçu dans la continuité d'un travail démarré il y a deux ans entre l'Ademe, EDM et le conseil général, avec la rédaction en 2008 de la charte Mayénergie, qui définit les objectifs d'une construction écologiquement responsable et se traduit aujourd'hui par une vingtaine de projets en cours, que ce soit en logement locatif ou touristique.

"Nous avons souhaité adapter ces recommandations aux particuliers avec la rédaction de ce guide, donner des conseils plus simples", précise Delphine Le Page, chargée des questions environnementales à EDM, qui précise que "la consommation des particuliers représente près de 51% de la consommation totale d’électricité de l’île, et la facture moyenne d'électricité d'un particulier sur un an est de 355€, un montant qui pourrait être réduit".

Le guide prodigue des conseils sur l'implantation et l'orientation de la maison, l'isolation, la ventilation, la gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets. D'après les estimations de l'Arer, suivre ces conseils permettrait de réduire sa facture d'électricité de 50% et sa facture d'eau de 20%.

 

Ventiler naturellement

 

Cette maison durable permet aussi une meilleure hygiène de vie en luttant contre l'humidité et la prolifération des moustiques, par une bonne ventilation et une meilleure gestion des déchets ménagers. "Les maisons traditionnelles de nos grands-parents étaient bien adaptées aux conditions climatiques. Aujourd'hui, avec cette tendance du tout béton, on doit lutter contre la chaleur avec des climatiseurs", précise l'un des conférenciers.

Le guide explique ainsi comment implanter sa maison en fonction du vent et du soleil, les couleurs à choisir pour lutter contre la chaleur, et bien sûr les matériaux les plus adaptés aux conditions climatiques, à savoir le bois et la brique, avec une préférence pour cette dernière qui est produite localement.

Des conseils sont également donnés pour créer de la ventilation naturelle, aidée par des brasseurs d'air, peu consommateurs en énergie, installés au plafond. Pour les inconditionnels de la climatisation, il est recommandé de bien choisir son appareil grâce à l'étiquette énergie qui figure sur tous les appareils électroménagers pour indiquer leur niveau de consommation, et de bien la régler. "26°C, est la température idéale pour une sensation de confort."

Autres moyens de baisser sa consommation énergétique : installer un chauffe-eau solaire, équipement déjà bien répandu chez nos voisins réunionnais, et des lampes à économie d'énergie. Pour réguler la consommation en eau, le guide préconise un système de récupération des eaux de pluies, des chasses d'eau économiques à double commande et des embouts pour robinets prévus pour diminuer le débit de l’eau écoulée.

 

Composter ses déchets végétaux

 

Dernier volet d'importance, les déchets. La conférence a été l'occasion pour l'Ademe de rappeler les filières de recyclage existant à Mayotte : les ampoules et néons, à déposer dans les 20 boîtes installées dans les supermarchés de l'île, les bouteilles en plastique, collectées dans les bornes rouges de Mayco, les huiles de vidange, batteries et pneus à rapporter chez votre garagiste et les piles.

Sur le guide, on trouve des conseils pour bien gérer ses déchets de chantier, organiser son tri sélectif et composter ses déchets verts. Avec la simple installation d'un bac dans son jardin, on peut produire un engrais de qualité et réduire d’un tiers le volume des déchets. Les dernières pages du guide recensent les sites internet et lieux de documentation sur le sujet du développement durable et de l'énergie, notamment la bibliothèque ouverte à tous à la direction de l'environnement du conseil général, zone Nel.

La fin de la conférence a été l'occasion pour la Sim de présenter ses projets en accord avec la charte Mayénergie, comme des logements locatifs en accession sociale à Bandraboua et le lotissement locatif social "les tribunes de Cavani", à l'intérieur du lotissement Cavani Sud, construit en briques, avec éclairage et ventilation naturelle, ainsi que des chauffe-eau solaires.

"Il y encore une certaine réticence de la population face à la brique, on continue à croire que rien n'est mieux que le béton", constate le représentant de la Sim, qui précise que la société manque de briques pour terminer ce lotissement.

 

Hélène Ferkatadji

09/04/2010 – Concours du Grand cordon d’or

 

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}heure était à la fête mercredi soir au lycée hôtelier de Kawéni. Parés de leur tenue de chef cuisinier et de leur écharpe des disciples d'Auguste Escoffier, les enseignants en restauration rendaient hommage à leur poulain, Mohamed Abdereman, revenu quatrième du 30e concours culinaire du Grand cordon d'or, qui s'adresse aux apprentis, lycéens et élèves de BTS de France et d'Europe. A l'initiative d'un des enseignants, Claude Lamy, une sélection a été opérée parmi les élèves pour envoyer un élève du lycée à ce prestigieux concours. "Cette initiative illustre notre volonté de permettre aux jeunes de sortir de Mayotte", estimait le proviseur Philippe Bon lors du cocktail de mercredi.

Mohamed Abdereman, Abou pour les intimes, a travaillé dur avec ses professeurs pour l'épreuve qui devait départager les six candidats finalistes : 4 heures pour réaliser deux plats, un carré de veau et trois garnitures (dont une à base de pomme de terre et de ris de veau pour 4 personnes) et une crème caramel avec petits fours feuilletés, trois variétés et 24 pièces pour 8 personnes. "Parfois le carré de veau était un carré de bœuf, c'est Mayotte…", confie en souriant le lycéen.

Le 16 mars, c'était le départ pour Monaco, "un autre monde" pour le jeune homme qui a vu pour la première fois la Métropole l'année dernière, lors d'un stage dans un restaurant lyonnais.

 

Pas de podium mais un emploi

 

Le stress, la concurrence, le regard du jury, autant d'éléments auquel il a du faire face durant les quatre heures d'épreuves, au terme desquelles il emporte la quatrième place. "J'ai complètement raté la crème caramel alors que c'est ce que je réussissais le mieux", un ratage qui lui vaut le prix du dessert le plus improbable. Abou remporte également le prix de l'économie, pour son respect des quantités de matières d'œuvre.

Abou n'aura pas le privilège de monter sur le podium, mais ce voyage riche en découvertes et en enseignements lui apportera une autre récompense : un emploi. Une fois son bac en poche, le jeune homme de Kani-Kéli repartira pour la côte monégasque, travailler dans l'un des grands hôtels de l'emblématique Société des bains de mer.

Mercredi soir, au restaurant d'application du lycée, il a tenu à remercier ses professeurs, ainsi que les entreprises CMTS, SFR, Sogea, Tetrama, BFC, Colas et RFO, qui ont financé son déplacement à Monaco, permettant sa participation au concours. Il s'est également réjoui que le lycée soit d'ores et déjà sélectionné pour le concours 2011, une nouvelle occasion de réussite pour Mayotte.

HF

09/04/10 – Semaine du développement durable : La gastronomie locale à l’honneur

Mercredi, en clôture de cette Semaine du développement durable, la Daf conviait les professionnels de la restauration et de la transformation agroalimentaire à un repas gastronomique mahorais au lycée hôtelier de Kawéni.

Sur le thème "Nos produits locaux comme on ne les a jamais goûtés", ce repas avait pour but de faire découvrir des recettes inédites, uniquement à base de produits issus de l'agriculture mahoraise, imaginées par les enseignants et élèves du lycée hôtelier. Au menu de ce repas spécial : une entrée composée de papaye râpée en rémoulade, de chutney de mangue et papaye et d'une mousse d'avocat, suivie d'un pavé de vivaneau fondant à souhait à la sauce beurre et fines herbes de Mayotte, accompagné d'une purée de patates douces/mataba et de beignets de fruit à pain en purée, et, pour finir, des nems d'ananas au miel, arrosés d'une crème anglaise au coco.

Un déjeuner préparé et servi avec grand professionnalisme par les élèves de première année de bac pro hôtellerie-restauration, qui a ravi la trentaine de convives présents et, c'est à espérer, leur a donné des idées pour valoriser les produits locaux et inventer la gastronomie mahoraise de demain.

09/04/2010 – Sport : Foot corpo

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es joueurs de l’OGC Tilt OIDF ont logiquement battu la préfecture sur le terrain de Cavani, dans un match qu’ils ont dominé toute la rencontre – malgré une belle résistance – concrétisé par un score sans appel de 2 à 0. Coach André avait décidé de donner du temps de jeu aux nouveaux joueurs de l’équipe, reléguant sur le banc Henry l'impressionnant vétéran récupérateur, Mahmoud le buteur et le redoutable Sorcier.

Dès le coup d’envoi, les rouges monopolisent le ballon et montrent tout leur savoir-faire technique et collectif, sans toutefois se montrer vraiment dangereux, obligeant les joueurs de l’équipe adversaire à de vaines courses pour tenter de récupérer le ballon. Après vingt minutes, Philippe Le Van Phung, de retour dans les cages de l’OGC cette saison, dégage un ballon au pied vers Coach. Après un magnifique contrôle qui le met dans le bon sens, il déborde sur la gauche et centre en retrait pour Nicolas qui ne se prive pas de mettre, d’une frappe pleine de détermination, le ballon au fond des filets et hors de portée du gardien de la préfecture.

Le jeu se poursuit jusqu’à la pause sans que l’équipe menée ne puisse contrer le jeu léché des hommes du président Rigante. La deuxième mi-temps démarre sur le même rythme et la préfecture montre plus de conviction. Pourtant, la rentrée d’Henry se révèle une fois encore décisive.

Montrant tout sa classe technique, il réceptionne une passe de l’inusable milieu Gilbert, déborde sur la gauche, résiste à une faute grossière de son vis-à-vis, pénètre dans la surface avant de se faire descendre par un défenseur de la préfecture, vexé par tant d’audace. L’arbitre ne peut que désigner le point de penalty. Magi, qui revient en grande forme en ce début de saison malgré son (léger) embonpoint, se charge d’exécuter la sentence d'une frappe très bien placée. 2-0 à la soixantième minute, la tâche devient rude pour la préfecture qui n’y croit plus guère. La fin du match est sifflée sans évolution du score.

L’OGC Tilt OIDF confirme ainsi – avec trois victoires et un nul – son bon début de championnat. Il faudra que cette équipe garde son sérieux et de l’humilité pour pouvoir prétendre à se succéder à elle-même malgré des adversaires du calibre de la police et de la mairie de Mamoudzou qui sont, au vu des quatre premières journées, ses principaux concurrents.

09/04/2010 – Tourisme

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Raid Arbre Vert Amazones est le seul raid nature 100% féminin. Chaque édition rassemble en moyenne 200 concurrentes, réunies par équipe de 3 et qui se départagent durant 6 jours lors d'épreuves de tir à l'arc, de VTT, de course d'orientation et de kayak. Au delà de l'aspect purement sportif, cet événement doit aussi son succès à son concept inédit qui mêle les valeurs saines de l'écologie et du sport, résumé par un slogan " pas de moteur, que da la sueur".

De plus, à travers cet évènement sport & nature, Alexandre Debanne souhaite offrir aux concurrentes la possibilité de découvrir les plus beaux endroits de la planète. "Faire découvrir une destination, la culture locale et créer les conditions d'un échange avec la population autour des valeurs du sport, c'est l'identité du Raid Arbre Vert Amazones", résume le célèbre présentateur télé et sportif émérite, qui n'a d'ailleurs pas caché son enthousiasme après les premiers repérages des sites propices à recevoir l'événement et ses épreuves. "Je ne connaissais pas Mayotte, mais c'est vraiment top", a-t-il lancé.

Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes sur le site www.raidamazones.com. Ce raid n'est pas exclusivement réservé aux sportives de haut niveau : les concurrentes sont pour la plupart des aventurières débutantes, des trentenaires actives qui conjuguent leur vie familiale avec une activité professionnelle prenante, et le niveau sportif est à la portée de toutes.

Le coût d'inscription, pour les concurrentes provenant de Métropole avec le billet d'avion, l'hébergement sur place avoisine les 9.500 euros par équipe pour cette édition 2010, tout compris. Toutefois, plus de 90% des équipes sont parrainées par des entreprises ou des mécènes.

Le comité du tourisme de Mayotte et les différents partenaires locaux de l'événement pourront également présenter des dossiers de candidatures d'équipes féminines.

 

Mayotte affichée sur les bus et métros à Paris

 

Les concurrentes se regrouperont la semaine en bivouac autour d'un camp de base, et pourront visiter l'île lors de leur journée libre et les après-midi, après les épreuves sportives. Les collaborateurs de M. Debanne ont effectué cette semaine les premières reconnaissances. Les tracés définitifs des parcours seront dévoilés en mai. Toutefois, compte tenu de l'environnement marin exceptionnel à Mayotte, cette 9ème édition pourrait être gratifiée d'une nouvelle épreuve : une course d'orientation aquatique.

Outre l'événement sportif de taille et la logistique importante qu'il suppose (5 conteneurs de 40 pieds, une équipe médicale et 60 techniciens et organisateurs), le Raid Arbre Vert Amazones est aussi une opportunité inespérée pour la promotion de la destination Mayotte, tant les retombées presse et communications autour de cette aventure sont intenses.

En l'espèce, pour l'annonce de l'événement, Mayotte s'affichera durant une semaine dans le métro parisien grâce à un partenariat entre la société ZBO (Ze big organisation), organisatrice du Raid Arbre Vert Amazones et Media transport, ex-Metrobus, régie publicitaire du réseau des transports en commun parisiens.

Une couverture radio sera assurée par Virgin radio, qui prendra l'antenne de sa matinale en direct de Mayotte. RFM est également intéressée pour couvrir l'événement dans la case horaire 17h-20h, sous un format qui reste à déterminer.

Coté télé, un condensé d'images du jour préalablement montées sera proposé à toutes les chaines télévisées françaises, et TF1 ou M6 réfléchissent à l'opportunité de monter un programme court – "La minute du raid" – diffusé avant la grand messe du 20h. France 2 est également intéressée pour suivre en fil rouge durant une semaine le déroulement du raid dans l'espace magazine de son JT, et les chaines appartenant au groupe Bolloré pourraient diffuser l'actualité de l'événement, selon M. Debanne. Et bien sûr, l'ensemble de la PQR et de la presse féminine française est cordialement invitée.


 

Alexandre Debanne

Alexandre Debanne

Alexandre Debanne est un animateur français. Né à Melun le 8 avril 1960, il débuta sa carrière à 20 ans sur une radio locale (Diabolo FM à Bourges). En 1996, il eut un accident de moto qui mit un tournant à son activité. Il présente actuellement des émissions sportives sur différentes chaines câblées dont Terre de Sports sur TV5 Monde, Équidia, TV8 Mont-Blanc ou AB Moteurs.

Animateur de télévision, réalisateur de films d’aventures, globe-trotter, il aime sillonner le monde à la recherche des meilleurs spots pour le tourisme. Il co-organise ce raid avec Bruno Pomart dont les objectifs sportifs et humains rentrent dans sa philosophie de vie. Sportif émérite, il a gravi le Kilimandjaro, doublé le cap Horn en jet ski et transporté son sac à dos aux quatre coins de la planète. Il participe régulièrement à divers championnats comme le trophée Andros et la Starcup.

En 2000, Alexandre Debanne organise le premier raid exclusivement féminin : le Raid Amazones. Au programme, des courses de canoë kayak, de VTT, ainsi que diverses épreuves d'orientation et de tir à l'arc. En 2009, il présente l'émission "Face au danger" sur Virgin 17. Le 26 septembre 2009, il remporte haut la main le Grand concours des animateurs de TF1.

09/04/2010 – Ce que j’en pense

 

 

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne époque pas si lointaine où la zone industrielle de Kawéni était calme, avec très peu de circulation, mais surtout aucun bâtiment sur deux niveaux… Une île où les aérogares toujours sous-dimensionnées et les caniculaires hangars temporaires (!) laisseront la place un jour prochain à une aérogare digne de ce nom.

Mayotte bouge, Mayotte avance… Trop lentement ou trop vite, c'est selon chacun, selon l'humeur…

Regarder quelques minutes dans le rétroviseur permet de prendre conscience du chemin parcouru, ça donne toujours du courage. Regarder autour de soi permet alors de garder les pieds bien sur terre en n'oubliant pas tout ce qui reste à faire.

Les logements insalubres de la majorité des habitants de l'île, les anciens de plus en plus abandonnés par la solidarité familiale ou villageoise, la circulation trop dense qui constitue désormais un frein à l'activité économique et sociale, l'urbanisation anarchique dans les quartiers… Beaucoup reste à faire. Ca c'est le quotidien, l'actualité du travail des uns et des autres, dans le secteur privé, comme dans les services publics. Améliorer, avancer, développer…

Et il y a les ambitions, le regard qui porte plus loin, l'image que l'on aimerait avoir de Mayotte dans 10 ou 20 ans… A quoi cela pourrait-il ressembler ? Quelle place pour les jeunes, pour les vieux, pour tous les autres ?… Quels paysages, quel urbanisme, quelle société ? Quels transports, quelles activités économiques, quelles relations avec nos voisins ? C'est à ces questions parmi d'autres qu'il convient de réfléchir bien à l'avance, pour préparer les réponses.

C'est dans ce sens que la départementalisation, les relations plus étroites avec l'Europe se préparent depuis des années, et qu'à l'approche des échéances – 2011 et 2014 – les machines, les services s'emballent. Il faut être en ordre de marche, en "position de combat", il faut être propre, déjà efficace, ce qui n'est pas encore complètement le cas.

Les difficultés financières actuelles de la Collectivité et ses problèmes d'organisation, de gestion des ressources humaines doivent être résolus rapidement, l'Etat y a une responsabilité et doit apporter un soutien fort. Ce n'est qu'avec cette étroite collaboration, sincère, efficace, des services de l'Etat et de la Collectivité, que ces importants défis pourront être relevés et gagnés.

 

Laurent Canavate

08/04/10 – La gastronomie locale à l’honneur

Mercredi, en clôture de cette semaine du développement durable, la Daf conviait les professionnels de la restauration et de la transformation agroalimentaire à un repas gastronomique mahorais au lycée hôtelier de Kawéni. Sur le thème "Nos produits locaux comme on ne les a jamais goûtés", ce repas avait pour but de faire découvrir des recettes inédites, uniquement à base de produits issus de l'agriculture mahoraise, imaginées par les enseignants et élèves du lycée hôtelier. Au menu de ce repas spécial : une entrée composée de papaye râpée en rémoulade, de chutney de mangue et papaye et d'une mousse d'avocat, suivie d'un pavé de vivaneau fondant à souhait à la sauce beurre et fines herbes de Mayotte, accompagné d'une purée de patates douces/mataba et de beignets de fruit à pain en purée, et, pour finir, des nems d'ananas au miel, arrosés d'une crème anglaise au coco. Un déjeuner préparé et servi avec grand professionnalisme par les élèves de première année de bac pro hôtellerie-restauration, qui a ravi la trentaine de convives présents et, c'est à espérer, leur a donné des idées pour valoriser les produits locaux et inventer la gastronomie mahoraise.

08/04/10 – Les agents du conseil général en grève

Refusant l'intégration "au rabais et forcée qu'on nous a imposée au mépris de nos anciennetés de service et de nos droits à la retraite", la CFDT conseil général appelle les agents de la CDM à la grève ce jeudi 8 avril, jour anniversaire de la signature du protocole d'accord sur l'intégration dans la fonction publique territorial signé l'an dernier. La CFDT organise une journée de manifestation et de débat sur les thèmes suivant : bilan des intégrations dans les trois fonctions publiques ; situation des contractuels recrutés après juillet 2003 ; informations sur la retraite dans les trois fonctions publiques et dans le secteur privé ; cherté de la vie et déficit du conseil général ; respect des différents corps et droits des agents de la justice cadiale ; salaires, licenciements, aides et prestations sociales ; emploi, développement, trésorerie des entreprises, commande publique. Un rassemblement est prévu à partir de 7h30 sur le parvis du Comité du tourisme.

07/04/10 – Un Mahorais lauréat au Concours du grand cordon d’or

L'heure était à la fête mercredi soir au lycée hôtelier de Kawéni. Parés de leur tenue de chef cuisinier, les enseignants en restauration rendaient hommage au premier participant au Concours culinaire du grand cordon d'or, qui fête sa trentième année et s'adresse aux apprentis, lycéens et élèves de BTS de France et d'Europe. Mohamed Abdereman, 20 ans, originaire de Kani-Kéli et élève de Terminale bac pro hôtellerie-restauration a été sélectionné parmi ses camarades pour aller relever le défi, et n'a pas démérité puisqu'il y a décroché la quatrième place. Le jeune homme a travaillé dur avec ses professeurs pour l'épreuve qui devait départager les six candidats finalistes : 4 heures pour réaliser deux plats, un carré de veau et trois garnitures et une crème caramel avec petits fours feuilletés. Le 16 mars, accompagné de son professeur Claude Lamy, à l'origine de cette participation, il s'est envolé pour Monaco, "un autre monde" pour le jeune homme qui a vu pour la première fois la métropole l'année dernière, lors d'un stage dans un restaurant lyonnais.

A l'issue de l'épreuve "très difficile", Abou emporte la quatrième place. "J'ai complètement raté la crème caramel alors que c'est ce que je réussissais le mieux", un ratage qui lui vaut le prix du dessert le plus improbable. Abou remporte également le prix de l'économie, pour son respect des quantités de matières d'oeuvre. Mercredi soir, au restaurant d'application du lycée qui organisait un cocktail en l'honneur du jeune lauréat, celuici a tenu à remercier ses professeurs, ainsi que les entreprises CMTS, SFR, Sogea, Tetrama, BFC, Colas et RFO, qui ont financé son déplacement à Monaco, permettant sa participation au concours. Un concours qui lui a permis de faire des rencontres plus qu'intéressantes puisque le jeune homme intéresse la Société des Bains de mer, qui gère les plus grands hôtels monégasques. Une fois son bac en poche, Abou repartira à Monte Carlo, cette fois pour y travailler. Le lycée est d'ores et déjà sélectionné pour le concours 2011, la sélection du nouveau candidat est en cours.

07/04/10 – Le retour du chik

Depuis quelques semaines, l'île de la réunion doit faire face à une nouvelle vague de cas de chikungunya. Aujourd'hui, le bilan épidémiologique fait état d'une quinzaine de cas confirmés, et de trois autres cas probables. Ces cas ont été identifiés dans le secteur de Plateau-Caillou (13 cas) et de Saint-Gilles-les-Bains (2 cas).Une surveillance épidémiologique renforcée a été mise en place à Saint-Paul. Les enquêtes réalisées sur le terrain démontrent un nombre important de moustiques dans la zone. Leur prolifération ayant été favorisée par les conditions météorologiques actuelles.

07/04/10 – Premier Festifoot réussi pour les Petits Bleus

L'Ecole de Footbal du Centre "Les Petits Bleus" a organisé lundi son premier Festifoot à destination des jeunes de la catégorie U11 (enfants né en 1999, 2000 et 2001). Plus de 200 enfants ont fait le déplacement sur le terrain des Petits Bleus situé entre Chiconi et Kahani pour jouer une dizaine de matches. Parmi les invités, figuraient les Grands Comoriens du Daoud Football Club de Moroni, dirigé par Daoud Boinahery. La particularité de ce rassemblement était de privilégier le jeu au profit de l'enjeu ce qui explique l'absence de coupe à la fin de la journée. Néanmoins, un classement a été effectué et l'Ecole de Foot du Sud a terminé devant le FC M'tsapéré et le Pamandzi SC. Les Petits Bleus espèrent renouveler l'opération l'an prochain grâce au soutien de leurs nombreux partenaires et que les jeux pour enfants (chamboule-tout, jeux d'adresse, concours de jongles) attireront encore plus de monde que cette année.

07/04/10 – Accident de fin de soirée

 

Samedi soir, un grave accident impliquant deux personnes a eu lieu au rond point du baobab à Cavani. Il était aux environs de 23 heures, lorsque le conducteur d'un scooter et son passager ont été grièvement blessées. Ils présentaient tous les deux de multiples contusions au visage et aux membres ainsi que des pertes de consciences. L'accident a perturbé la circulation durant une bonne partie de la nuit. Le tronçon de route ayant été momentanément coupé, de nombreux automobilistes ont été contraint de passer par les hauteurs de Cavani pour rentrer chez eux.

Télévision

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e concept de cette émission, produite par Point du Jour, est de faire découvrir les villes et régions françaises de manière ludique grâce aux deux animateurs, Roxane et Renaud. Ces derniers ont des goûts et des envies différentes, ce qui permet de couvrir un large panel d’activités touristiques et sportives.

 

Pour l’occasion, Mayotte sera présentée à travers les mamas shingo de Bandrélé, la table d’hôtes de Mme Ramatou à Poroani, le kayak dans la mangrove ou encore la découverte de lieux historiques en Petite Terre.

 « La réussite de l’émission repose sur la qualité des relations avec les gens sur place. L’idée est d’amener nos intervenants à discuter avec les animateurs qui se positionnent en tant que touristes curieux et non en journalistes. Du coup, les gens sont beaucoup plus détendus et oublient vite la caméra, ce qui garantit une certaine spontanéité », explique Matthias, le chargé de production.
 

L’équipe est venue au complet pour tourner l’émission, soit cinq personnes : un réalisateur, un ingénieur son, un chargé de production et deux animateurs.

 
 

Un binôme dynamique et curieux

 

 

Si Roxane, Américaine d’origine, surprend par son accent anglophone chantant, elle est la plus aventurière du couple d’animateurs. Elle est curieuse et friande de découvertes inattendues. « Son unique exigence est de s’imprégner entièrement de la région qu’elle visite », peut-on lire sur le site de l’émission. Renaud, son binôme, est quant à lui plus attiré par l’art et l’histoire, il s’intéresse d’avantage à la dimension culturelle de l’endroit.

 

« Le but est que les gens se reconnaissent dans les animateurs et donc dans les activités qu’ils font, il s’agit bien évidemment de donner envie aux téléspectateurs de découvrir les destinations », ajoute Matthias.

 

Chaque épisode dure 26 minutes et l’équipe en est à sa deuxième saison, soit plus de 25 émissions. Afin d’assurer une continuité, la chaîne Voyage met en ligne le carnet d’adresses des animateurs ainsi qu’un extrait de l’émission via le site www.voyage.fr sur la page Amis d’en France.

 
 

Marion Châteauneuf

 

 

L’émission Amis d’en France sera diffusée le lundi 31 mai à 20h05 sur la chaîne Voyage.

06/04/10 – Renouvellement général du conseil général de Mayotte en 2011 et 2014

La ministre de l'outre-mer Marie Luce Penchard a annoncé le 1er avril aux élus mahorais que le conseil général de Mayotte serait renouvelé intégralement en 2011 et en 2014, avec le même nombre de conseillers qu'aujourd'hui en 2011 (19), mais un nombre augmenté en 2014. Le mode de scrutin utilisé sera inchangé en 2011 (scrutin majoritaire uninominal à deux tours) et pourra être éventuellement réformé en 2014, en fonction de l'avancée de la réforme territoriale qui s'appliquera à Mayotte comme en métropole. Mayotte, qui est une collectivité départementale, doit devenir un département après le premier renouvellement intégral de son conseil général en 2011, conformément à la volonté de la population qui s'était exprimée à 95,2% en mars 2009 pour la départementalisation, lors d'un référendum.

En revanche, le gouvernement a changé son fusil d'épaule pour le nombre d'élus par rapport à ce qui était inscrit dans le pacte sur la départementalisation soumis aux élus mahorais en décembre 2008. Celui-ci prévoyait une augmentation du nombre d'élus au conseil général dès 2011. Le pacte c'est la feuille de route, mais le pacte n'a pas force de loi, on est obligé de tenir compte d'une réforme territoriale qui va déterminer le nombre d'élus par territoire, a expliqué Mme Penchard aux journalistes. Pour le nombre (d'élus), il était de bonne gestion d'attendre d'avancer sur la réforme territoriale et nous ferons la modification du nombre d'élus et du scrutin, éventuellement, après 2011. Le prédécesseur de Mme Penchard, Yves Jégo, avait évoqué, avant de quitter ses fonctions en juin 2009, un doublement du nombre d'élus en 2011. Mme Penchard avait avancé ensuite un chiffre de 23 (+4 élus). Le gouvernement a finalement cherché dans son avant-projet de loi sur Mayotte une solution simple, qui n'obligeait pas à faire deux exercices successifs de redécoupage du territoire, a-t-elle dit.

Mhamadi Abdou (NC), qui est dans la majorité du président UMP du conseil général, Ahamed Attoumani Douchina, s'est dit déçu. On nous fait une élection générale alors qu'on nous avait promis qu'il y aurait un nombre de conseillers généraux conséquent. On a 19 élus pour 186.000 habitants, on est sous-représentés, a-t-il déclaré. M. Douchina a souligné le vœu de plusieurs élus d'un renouvellement partiel du conseil général, avant l'application de la réforme territoriale en 2014. Un peu déçu aussi, il a mis en avant le manque de temps avant 2011 pour modifier le nombre d'élus. Ibrahim Aboubacar (PS), également dans la majorité de M. Douchina, a parlé de cuisine qu'on n'a pas compris et mis l'accent sur l'absence d'éléments sur l'amélioration de la situation financière du futur département, en déficit cumulé de 40 millions d'euros, et des communes. Sarah Mouhoussoune (Nema, opposition) a fait part du mécontentement de plusieurs conseillers élus en 2008 normalement pour six ans

06/04/10 – FO transport bientôt en grève ?

Suite à l'agression d'un conducteur de car scolaire et des agents de médiation présents dans le véhicule, le 29 mars dernier à Kawéni, dans le cadre d'un contrôle de rappel aux élèves sur l'obligation d'attacher leur ceinture de sécurité, la section FO transport a décidé d'interpeller les autorités afin que des mesures d'urgences soient mises en oeuvre permettant d'endiguer ce phénomène. "Les personnels de la profession, du privé comme du public, ainsi que la section FO transports scolaires attendent des actes concrets, nous ne tolérons pas que des travailleurs continuent d'être pris pour cible", annonce le communiqué intitulé "halte au feu", qui invite les conducteurs de transport scolaire à se regrouper au dépôt de l'entreprise ce mardi 6 avril à 9h afin de préparer une manifestation de soutien au conducteur agressé. "FO transports appelle solennellement les autorités de la collectivité, le vice rectorat et la préfecture, ainsi que la direction du groupe Véolia transport, à ouvrir enfin de véritables discussions répondant aux attentes des personnels de cette profession", poursuit le communiqué qui précise qu'une "réaction solidaire" est à prévoir si rien ne se passe.

06/04/10 – Il voulait se tuer et tuer sa famille

Samedi vers 2h du matin, les habitants de Chirongui ont été alertés par une tentative de meurtre d'un jeune homme bien connu dans le village. Anis (prénom d'emprunt), un créole marié et père de famille, aurait dans un premier temps tenté de se suicider en s'ouvrant le ventre puis le cou avec un couteau, mais constatant que la lame n'était pas assez tranchante, il aurait allumé la gazinière et tenté de mettre le feu dans sa maison, avec ses deux enfants, sa femme mahoraise et un ami à l'intérieur. C'est ce dernier qui aurait empêché le pire en sortant in extremis la petite famille. Les pompiers, arrivés une demi-heure après l'incident, ont tenté d'éteindre l'incendie, mais le jeune créole s'est emparé du tuyau d'eau pour asperger les combattants du feu avant de tenter la fuite avec le camion des pompiers. Les gendarmes, eux, sur place quarante minutes après les faits, ont enfin pu maîtriser le commerçant pour pouvoir soigner ses blessures au dispensaire de M'ramadoudou. Anis est actuellement à l'hôpital de Mamoudzou et pourrait être inculpé pour tentative de meurtre.

06/04/10 – La CFE-CGC réclame le Fonds de développement promis dès 2010

Le secrétaire général de la CFE-CGC, Soulaïmana Noussoura réclame la mise en place à Mayotte dès 2010 du Fonds de développement économique et social (FDES), afin de minimiser les écarts existants entre le montant des prestations sociales perçues dans l’Hexagone et celles en vigueur aujourd’hui à Mayotte.

“Mayotte a aujourd’hui 200.000 habitants et seulement 30 à 35.000 habitants ont un emploi, soit 20% de la population, une situation intenable”, insiste M. Noussoura. Le FDES permettrait d’agir dans les domaines du transport en commun, du haut débit, de l’agriculture, l’aquaculture et la pêche, le travail des femmes, le logement social, etc… afin de ramener le taux à 50% de salariés d’ici à 5 ans, selon la CFE-CGC.

Par ailleurs, le syndicat rappelle qu’il est très attaché à l’intégration des agents de la fonction publique avant le 31 décembre 2010, la reconnaissance des acquis et de l’expérience professionnelle et l’indexation des salaires.

06/04/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a classe politique locale est à court d’imagination pour proposer un projet de société qui réponde aux attentes et aspirations des Mahorais.

Au-delà de la récession économique mondiale, ce territoire français en pleine mutation subit en son sein plusieurs formes de crises extrêmement profondes qui hypothèquent durablement son développement. Le processus institutionnel validé par son peuple il y a un an se complexifie davantage.

 

Trois formes de crises secouent le pays :

  • La première est une crise de leadership politique, incapable de porter un projet de société lisible qui dessine un avenir meilleur pour la population de Mayotte ;
  • La deuxième est la crise financière sans précédent qui atrophie la capacité d’investissement de la Collectivité, entrave les projets de développement de l’île, tarit la commande publique, plombe la croissance économique et jugule toute initiative de création d’emplois dans le secteur privé. En corollaire une grave crise sociale qui viendrait agrémenter une situation déjà pourrie.
  • La troisième est une crise de management des ressources humaines liée à la nature même de l’architecture organisationnelle du CG et de l’impact sur le mode de fonctionnement de l’institution. Un organigramme trop éclaté, pollué par des redondances de fonctions avec plusieurs paliers de prise de décisions qui, à un niveau donné, provoquent une rupture de la chaine de commandement et favorisent l’incurie administrative. Les nouvelles compétences dévolues au département/région de Mayotte ne sont pas, à ce jour, identifiées. Dans un tel contexte, la mise en œuvre des réformes institutionnelles devant se traduire par la transformation de Mayotte en département/région s’effectuera dans la douleur.

Cet inventaire non exhaustif révèle au grand jour une crise structurelle profonde qui affecte le fonctionnement normal des institutions locales, et un défaut de méthode dans la manière de se saisir des questions relatives à la gestion des affaires publiques, de les analyser froidement et d’y apporter les solutions appropriées afin de répondre correctement aux attentes de la population.

 

Une crise structurelle profonde puisque nous sommes en train de payer, au plus fort, le prix d’un passé historique plus ou moins récent :

  • Celui d’un système de gouvernance qui remonte à 168 ans où règne à Mayotte un style d’administration, fondé sur des rapports de force – souvent tendus, parfois malsains – de gouvernant/gouverné et qui n’intègre pas suffisamment la dimension humaine dans la mise en œuvre des politiques publiques locales. Ce système de gouvernance, de type colonial, a façonné profondément le mode de raisonnement et d’action du leadership politique mahorais, formaté en vassal post-colonial. Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, ayant pris en compte la perversité de ce système de gouvernance et estimant qu’il n’est plus approprié au contexte sociopolitique "des pays du champ", a décidé d’organiser les états généraux de l’Outremer en juin-juillet 2009 afin de réguler la relation entre Paris et les pays des Outremer.
  • Celui de la passivité d’il y a 35 ans quand le peuple mahorais a fait le choix de rompre le lien administratif avec les Comores, sans que la classe politique locale se soit dotée des moyens politiques et humains qu’un tel choix exige, pour la prise en main du destin commun des Mahorais. L’alternance politique n’a pas suivi jusqu’à ce jour. Pendant ce temps, le slogan "nous voulons rester Français pour être libres" a muté en "nous voulons être Français pour être égaux" (consultation du 29 mars 2009); dans un quart de siècle, le slogan aura évolué en : "nous sommes Français pour être fraternels", ainsi la devise "Liberté, Egalité, Fraternité" aura un sens pour les Mahorais.
  • Celui du gâchis d’il y a 6 ans où le représentant de l’Etat de l’époque (en 2004) a mis à mal les avancées institutionnelles de ce pays, en ne menant pas à son terme le processus de la décentralisation, et le transfert de l’exécutif, du préfet au président du CG, d’une part, et en censurant le programme de formation des cadres mahorais, d’autre part : ce gâchis laisse le goût amer d’un chantier inachevé.
  • Et enfin celui du marasme social et économique actuel qui est la conséquence des 3 impairs rappelés plus haut : le mauvais fonctionnement des institutions locales et l’affaiblissement de l’exécutif départemental face à la puissance administrante qui se soustrait de ses obligations régaliennes et financières envers la Collectivité départementale.

Ces faits ont inéluctablement des répercutions sur l’organisation et le fonctionnement des institutions politiques, administratives et sociales du pays. Ils nécessitent donc un traitement structurel, autrement dit, la mise en œuvre de changements de fond, dans les modalités d’organisation, de fonctionnement et de responsabilisation dans toutes les collectivités locales, afin de corriger ces erreurs de l’histoire.

Un défaut de méthode justifié par l’absence de concertation et d’implication sur des sujets d’intérêt commun de la part du leadership politique mahorais. La notion de concertation et de collégialité dans l’action publique est supplantée par les combinaisons internes des états-majors politiques, cherchant à se positionner durablement aux affaires; la dimension "progrès et développement humain" n’est pas au cœur de l’action publique.

 

Les effets pervers des accords de Tsingoni

Conclus au lendemain du renouvellement du conseil général en mars 2008, et motivés par la saine volonté de parachever le processus départemental pour Mayotte, les accords de Tsingoni ont fait la preuve de l’incapacité de la classe politique mahoraise à se réconcilier avec elle-même.

Hélas, ces accords ont montré leurs limites et contribué à miner l’autorité du président du CG. Le vote contrasté sur les transports scolaires en est l’illustration puisqu’il est un des éléments de l’affaiblissement de l’autorité du président qui, pour préserver sa majorité, est contraint de faire concessions et compromissions parfois illégales, avec les conséquences que l’on sait. L’institution perd un peu de sa crédibilité.

Et c’est là que se pose un véritable défi pour l’avenir. Le défi qui s’impose à la classe politique mahoraise est de réussir à conjuguer à la fois 3 valeurs fortes :

  • Un courage et une lucidité politique à un niveau élevé (capacité de remise en cause des pratiques politiques locales, connaissance des mécanismes de fonctionnement des institutions de la République);
  • Une force de propositions crédible vis-à-vis du Gouvernement français (quel modèle de société et de développement compatible avec les principes de la République, un  modèle négociable avec l’Etat) ; 
  • Une politique de ressources humaines dynamique (des hommes et des femmes compétents, porteurs d’espoir et capables d’apporter une valeur ajoutée aux missions assignées et à la construction départementale).

C’est en combinant ces trois enjeux que l’on amorcerait la sortie de crise, que la relance de l’économie reprendrait et qu’enfin les réformes sur les institutions départementales de Mayotte seraient aisées.

 

Une gestion financière à "la patate chaude"

Le déficit budgétaire de 92,37 M€ – réduit à 41 M€ au budget 2010 – imputable au CG est une responsabilité partagée avec l’Etat qui n’a pas honoré ses engagements financiers envers la Collectivité :

  • Non paiement de la dette de l’Etat évaluée à 45 M€ reconnue par le ministre  Jégo et publiée au JO du Sénat du 20 mars 2008 quand le sénateur Soibahaddine a interrogé le Gouvernement sur la dette de l’Etat envers Mayotte (Contrat de plan 2000-2006 et Convention de développement 2003-2007) ;
  • Non exécution des transferts de crédits affectés à des actions relevant des compétences de l’Etat (le reversement des frais de gestion du personnel mis à disposition : 3,5% de la masse salariale estimés à 35 M€) ;
  • Non transfert des crédits de la formation professionnelle (depuis janvier 2008), évalués à 6 M€ par an…;
  • Une politique des ressources humaines qui manque de dynamisme et d’ambition et qui se singularise par des recrutements de complaisance ou de nature endogame ;
  • Absence de stratégie financière pour le recouvrement des dettes exigibles à l’Etat.

La surenchère partisane cherche à coller la responsabilité du déficit à l’ancienne majorité en place de 2004 à 2008. Or, un audit financier réalisé par un cabinet d’expertise comptable en 2008, remis à l’actuelle majorité, semble nuancer cette thèse. Ce rapport d’audit n’a jamais été rendu public. Il faut chercher les raisons de cet imbroglio politico-financier et les motivations que sous-tendent une telle démarche. C’est une injustice que de stigmatiser Pierre pour dédouaner Paul !

En tout état de cause, les préconisations de la Chambre territoriale des comptes sont insuffisantes parce qu’elles sanctionnent uniquement la gestion financière et comptable de la Collectivité, sans prendre en compte la dimension sociale et humaine que suscite la gravité de la situation. Elles ne déclinent pas non plus les outils de régulation du système organisationnel des services pointé du doigt par la CTC comme responsable des dysfonctionnements constatés. La mise en œuvre du plan de redressement formulé par la Chambre territoriale des comptes est lourde de conséquences humaines et sociales, compte tenu des dégâts collatéraux que ce plan suscite en termes d’avancées sociales.

Car dans un territoire particulier de la République, où la solidarité nationale ne joue pas le jeu, les prestations et allocations sociales sont inexistantes, le pouvoir d’achat insignifiant, la cherté de la vie la plus élevée de France, le mouvement des entreprises en difficulté pour promouvoir les emplois, il est injuste et antiéconomique de procéder à des licenciements de personnel, sans mettre en place d’autres dispositifs alternatifs pour le traitement social du chômage.

 

La nécessité d’une remise à plat de l’organigramme du CG

Au-delà de la délicate crise financière, c’est la question de la cohérence, entre l’organigramme du CG et les missions dédiées, qui demeure désormais posée. Il y a nécessairement lieu de s’interroger pourquoi persiste l’immobilisme dans le traitement des dossiers administratifs et dans la mise en œuvre des projets de développement dont les services du CG ont la charge.

La réponse réside dans l’irrationalité de l’organigramme du CG et des dysfonctionnements notoires sous-jacents, en raison de la pluralité des instances décisionnelles (1 DGS, 7 DGSA, 55 directions techniques); la coordination d’ensemble des services en prend un coup.

Les faits suivants sont la preuve des dysfonctionnements en question qui se caractérisent par :

  • L’absence de suivi dans la mise en œuvre des actions programmées dans le Contrat de projet 2008-2014, et l’insuffisance de mobilisation, tant dans les ressources humaines que dans les ressources financières ;
  • La mise en veilleuse du Plan d’aménagement et de développement durable (Padd) validé par le Conseil d’Etat et approuvé par décret du Gouvernement le 22 juin 2009;
  • Le ponton des croisiéristes, remis aux calendes grecques et détourné de son objectif initial en le délocalisant vers une commune rurale sans en évaluer l’impact économique et sans s’assurer du nécessaire retour de l’investissement souscrit;
  • Le loupé de la DSP sur les transports scolaires : improvisations dans l’amateurisme et imbroglio d’intérêts particuliers ;
  • La gestion désastreuse du comité du tourisme !

 

Trois raisons à ces dysfonctionnements

  • 1ère raison : elle est structurelle et liée à la conception même de l’organigramme du CG qui donne l’image d’une "armée des généraux" :1 directeur pour 30 agents ! Cet organigramme déploie plusieurs niveaux de fonctions et de latitudes décisionnelles : 55 directeurs et assimilés. La multiplicité des niveaux de responsabilité et la répétition de certaines fonctions dans différentes directions ne favorisent pas une meilleure coordination des actions, ni une bonne transmission des directives, puisqu’à un niveau donné de l’organisation, il y a rupture de la chaine de commandement, d’où une perte d’efficacité. Un organigramme budgétivore.
  • 2ème raison : elle concerne la politique de gestion des ressources humaines qui manque de dynamisme. "Il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut" en mettant un terme aux nominations et promotions partisanes, voire endogames.
  • 3ème raison : elle est liée aux pesanteurs administratives et la complexification des procédures bureaucratiques à travers les méandres de ce que l’on appelle "les procédures de droit commun"… La simplification administrative devient une nécessité.

Dans tous les cas, la remise à plat de l’organisation générale du conseil général reste la condition sine qua non pour améliorer la situation financière et comptable de la Collectivité. Dans le cas contraire, l’on grefferait une jambe de bois sur un corps humain.

 

Toillal Abdourraquib, conseiller à la ville de Mamoudzou

02/04/10 – Journées spéciales de la Crec à Mamoudzou

Après Koungou, Dzaoudzi et Pamandzi, c'est au tour de la mairie de Mamoudzou d'accueillir les journées spéciales de la Crec (Commission de révision de l'état-civil) du 29 mars au 2 avril. Ces journées spéciales permettent aux personnes nées avant le 10 mars 2000 de déposer à temps leurs demandes.

Elles n'ont en effet que jusqu'au 31 juillet 2010 pour saisir la Crec, qui sera dissoute le 31 mars 2011, au moment de la création du département. Passé ce délai, le droit commun s'appliquera et les démarches seront plus longues et plus coûteuses pour saisir la justice, avec la présence obligatoire d'un avocat. La Crec a pour mission de rétablir les actes détruits ou illisibles, d'attribuer un nom et un prénom à tous les Mahorais et de fiabiliser les actes d'état-civil.

Ce lundi à la mairie de Mamoudzou, Paul Baudoin, le président de la Crec, a fait un bilan du travail cet organisme admistrativo-judiciaire dérogatoire du droit commun. Depuis sa création en 2001, la Crec a rendu 69.000 décisions, soit 150.000 à 200.000 personnes concernées. Il reste aujourd'hui environ 16.000 dossiers à traiter. "Nous sommes dans la capacité d'y arriver si nous continuons à ce rythme", a déclaré M. Baudoin.

"5.800 dossiers sont déjà complets et les 38 rapporteurs doivent élaborer les projets de décision. 9.400 autres sont encore en attente d'instruction. Beaucoup ont été ouverts depuis des années : soit la personne a fait une autre demande et nous sommes en train d'éliminer les doublons, soit ils ne répondent pas aux sollicitations. Il faut les relancer car après le 31 décembre 2010, ils ne pourront plus déposer leurs pièces et leur demande sera irrecevable".

A Mamoudzou, 9.800 dossiers ont été ouverts et ont donné lieu à 5.500 décisions. Il reste 1.100 dossiers en attente d'élaboration de projets de décision par les rapporteurs, et 3.300 toujours en attente de pièces complémentaires. Les habitants de Mamoudzou concernés doivent donc se rendre au plus vite à la mairie pour compléter ou ouvrir leur dossier. "On espère 300 nouveaux dossiers sur Mamoudzou", a annoncé Hubert Derache, le préfet de Mayotte. "Cela montre que l'on est au bout de l'exercice et que la population est bien au fait de l'existence de la Crec depuis 10 ans", s'est-il félicité.

Au sujet de l'avenir des agents de la Crec après sa dissolution, principal motif de la grève qui l'a paralysée de juillet à septembre dernier, le préfet a tenu à souligner qu'un travail a été amorcé pour identifier les postes dans les services de l'Etat, des collectivités locales et du ministère de la Justice pour offrir des emplois à ces agents qui bénéficient aujourd'hui d'un CDI de droit public.

"Dans les communes, certains ont vocation à devenir des officiers d'état-civil ; on pourra aussi leur proposer des formations", a expliqué le préfet, qui a rappelé que des réunions avaient désormais lieu tous les 3-4 mois pour s'assurer du respect des engagements issus du protocole d'accord.

 

JP

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Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes