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13/04/10 – En grève contre la violence

Les conducteurs de bus scolaire sont en grève ce mardi. Leur rassemblement débute dès 5 h du matin sur le terre-plein de la rocade de M'tsapéré. Selon Anzilane Boinahery, responsable d'exploitation adjoint de la CMTS, aucun blocage ni opération escargot n'étaient prévus lorsque nous l'avons joint lundi en fin d'après-midi. Le mouvement de grève sera suivi par les chauffeurs de bus de la CMTS, les transporteurs sous-traitant de la compagnie et les médiateurs de la CDM, annonce l'UTFO Transports scolaires, service et logistique de Mayotte. Cette grève est organisée en réponse à une agression à l'arme blanche d'un chauffeur et d'un médiateur le 29 mars dernier à Kawéni par un élève. Le préavis de l'UTFO précise que la grève enclenchée est illimitée et qu'elle souhaite ouvrir des négociations avec le Conseil général, la préfecture et le vice-rectorat pour obtenir la radiation à vie des transports scolaires des auteurs d'agression, des agents de médiation reconnus, assermentés et mieux assurés, la pénibilité des métiers du transport.

"Nous attendons à l'issue de cette réunion des engagements forts allant dans le sens de ces revendications par les donneurs d'ordre que sont les élus locaux" expliquent les grévistes au sein de leur préavis de grève. Conséquence de cette grève : aucun élève ne sera transporté par les chauffeurs vers les collèges et lycées de l'île. Interrogé lundi sur le sujet, le vice recteur a dit ne pas avoir connaissance de cette agression, qui n'a pas été signalée au chef d'établissement via la compagnie de transport, comme cela se fait d'habitude pour chaque cas d'agression dans un car scolaire, afin d'enclencher une réaction immédiate de la part de l'équipe de l'établissement.

13/04/10 – La fin des instituteurs de la CDM

"C'est un gros dossier qui se boucle", estimait ce lundi le vice recteur, au sujet de l'intégration des instituteurs de la Collectivité dans le corps des instituteurs d'Etat recrutés à Mayotte. Démarrée en 2005, suite à deux textes de loi de 2001 et 2003, l'intégration des 1.860 instituteurs de la CDM, "une opération très complexe, au sujet de laquelle il y a eu plusieurs grosses manifestations", s'est achevée le 25 mars dernier, avec la validation de l'intégration des 170 dernier sur la liste. Sur les 1.860 instituteurs ayant droit à l'intégration, seuls 200 ont choisi d'anticiper le processus en passant le concours interne. "L'Etat a tenu parole", estimait fièrement le vice recteur, qui précise que la date butoir était le 31 décembre 2010, date avant laquelle tous les personnels non enseignants seront également intégrés dans la fonction publique d'Etat.

13/04/10 – Deux kwassa et une Evasan sauvage

Deux kwassa ont été interceptés dans la nuit du samedi au dimanche. Le premier a été appréhendé vers 23h. A son bord, se trouvaient 33 personnes dont une femme enceinte de neuf mois. Le second a été découvert une heure après avec 27 passagers parmi lesquels se trouvait un homme blessé à la jambe. Selon nos informations, il souffrait d'une fracture et avait été perfusé depuis Anjouan. Ce cas illustre bien le système de l'Evasan sauvage, où le manque de soins d'urgence incite les blessés à prendre le kwassa pour venir se faire soigner à Mayotte.

12/04/10 – Les établissements scolaires de Mtsangamouji se mobilisent

Durant toute la semaine écoulée, les établissements scolaires de la commune de Mtsangamouji ont entrepris des actions de sensibilisation pour leurs élèves, mais aussi le personnel enseignant quant au respect de l'environnement et au développement durable. Ainsi jeudi, le collège et les classes de primaires (voir photo avec présence du principal M. Le Drezen et du maire Issouf Madi Moula) des trois villages de la commune (Mtsangamouji, Chembenyoumba et Mliha) se sont partagés les plages pour les nettoyer, ont planté des arbres sur des sentiers (notamment le sentier Ampriana)et se sont occupés du nettoyage de leur propre établissement. Le but de ces activités est d'impliquer les élèves dans leur rôle de futur éco-citoyen percevant les interactions entre activités humaines, gestion des déchets et des sols. Dimanche, c'est la mairie qui a pris le relais, toujours sur la plage et avec les enfants pour valoriser le lagon et le littoral, d'autant plus que la commune possède quelques plages les plus prisées de Mayotte avec Ambato, Tanaraki, Mtsoumbatsou et Mliha.

12/04/10 – Le PEL avance à Sada

Le Projet éducatif local (PEL) est entré dans sa phase de diagnostic à Sada. Une réunion a rassemblé vendredi soir des représentants de la commune, de la DJS, du collège de Sada et des associations de la commune pour affiner les questionnaires qui permettront de réaliser un diagnostic sur les besoins de la commune. Le PEL doit favoriser la complémentarité des différents temps de vie des jeunes (famille, loisirs, scolaire) et permettre de faire travailler un ensemble d'acteurs; éducateurs sportifs, animateurs, parents, bénévoles associatifs, éducateurs de prévention, enseignants, animateurs,… dans le cadre d'un projet global partagé. Il vise également une meilleure cohérence entre les différents dispositifs proposés par l'Etat et les  organismes d'actions sociales (Contrat enfance jeunesse, Contrat local d'accompagnement à la scolarité, etc…). Les questionnaires devraient être prêts et distribués dans quelques semaines.

09/04/10 – Les 11 km de Bouéni pour ce dimanche

Shama Puedza organise sa traditionnelle course “les 11 km de Bouéni” ce dimanche. Les inscriptions sont encore ouvertes pour cette course à pied qui vous propose de faire le tour de la pointe de Bouéni dans le sud de l’île. Une centaine de participants est attendue.

09/04/10 – Kata et perfectionnement pour les judokas

Ce week-end, le comité de judo organise deux rassemblements. Le premier concerne les ceintures marron et ceintures noires 1er dan et se tiendra le samedi 10 avril à 14h au collège de Bandrélé pour du kata. Le second aura lieu dimanche pour une formation d’encadrants pour les jeunes dans un lieu restant à déterminer.

09/04/10 – Réunion publique pour le PLU de Koungou

La mairie de Koungou fait savoir qu’une réunion publique concernant son Plan local d’urbanisme (PLU) se tiendra dans la salle de réunion de la bibliothèque de Koungou le jeudi 15 avril à partir de 15 heures. L’ordre du jour portera sur la présentation de l'évolution des zonages, la synthèse des réunions publiques, les orientations d’aménagement et la portée du règlement. La direction de l’aménagement et de l’urbanisme de la mairie est prête à donner des renseignements supplémentaires et les avis de tous les habitants de la commune (et même d’ailleurs) sont les bienvenus.

09/04/10 – Un Falcon 50 en renfort pour lutter contre la piraterie

Un Falcon 50 de Lann-Bihoué est actuellement déployé, pour deux semaines, dans l'océan Indien au profit des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien (Fazsoi), nous signale le ministère de la Défense. Sa présence va renforcer les moyens mis en œuvre dans les domaines de la surveillance maritime, de la lutte contre la piraterie, de la surveillance des pêches et de la lutte contre l'immigration clandestine.

Il sera basé à Mayotte et travaillera de concert avec les bâtiments de la marine nationale, la Grandière, l'Albatros, la Rieuse et la Boudeuse, actuellement en mer pour des missions de surveillance de l'espace maritime. Son caractère polyvalent lui permettra, en cas de besoin, de soutenir la gendarmerie maritime et le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage dans les missions de sécurité et d'assistance à la mer.

09/04/10 – Phrase : « Bordeaux, une ville qui réussit bien aux Mahorais »

C'est le thème de la conférence qui réunira des Mahorais de la région bordelaise ce samedi 17 avril. La conférence se tiendra au sein de l’Athénée municipal de la ville de Bordeaux en présence de nombreuses personnalités, dont Alain Juppé, le maire de la ville. L’association "Mayotte Gironde" veut ainsi promouvoir cette région dans laquelle de nombreuses familles mahoraises ont élu domicile. La ville est aussi très appréciée par les étudiants mahorais, le sénateur Ibrahim Ramadani Soibahaddine, qui sera présent pour la conférence y a lui aussi fait ses études. Mayotte hebdo ainsi que la mairie de Bordeaux sont partenaires de l’évènement.

09/04/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}oilà maintenant une année qu’un nouveau président a pris les rênes de cet organisme déjà très affaibli par les affaires qui ont émaillé cette maison. Trop naïf, le président continue à faire confiance à des membres de l’ancienne équipe dirigeante que je qualifierai de "douteux" de par leurs agissements. Ainsi les magouilles sportives perdurent et je dirai même qu’elles sont légion.

Par ailleurs la bonne santé d’une ligue se vérifie par le dynamisme de ses différentes commissions qui la compose. Or, pour la ligue régionale de basket-ball (LRBB), ces commissions sont quasi inexistantes ou lorsqu’elles existent, seul un ou deux membres y siègent et exercent une dictature ce qui est anormal.

Ces messieurs n’ont pas conscience de leurs bêtises, ils font la pluie et le beau temps des clubs, je pense notamment à la rétrogradation abusive de l’ABS Sada et Fuzellipse de Kavani il y a quelques temps. Avec de tels agissements, que voulez-vous que les jeunes pensent de notre sport ?

La fin de saison approche et beaucoup de joueurs n’ont toujours pas leurs licences et que dire de l’absence de calendrier, tout ça pour pouvoir magouiller sereinement en coulisse… Mais que fait la LRBB ?

Elle est aux abonnés absents, laissant les magouilleurs à la tête de commissions fantômes agir en toute impunité. En parlant de commission, parlons de la commission d’arbitrage en particulier.

Dites-moi comment vouloir une neutralité et une transparence totale de ces gens alors qu’ils sont en même temps :

– Membre du bureau de la ligue.

– Membre du comité directeur de la ligue.

– Joueur dans le championnat.

– Arbitre dans le championnat.

Comprenez donc que tout au long de la saison, les arrangements sont le maître mot. Voilà ce qu’on peut entendre ici et là :

– "Fais perdre telle équipe et moi je te fais gagner ton match que j’arbitre"

– "Disqualifie tel joueur afin qu’il ne puisse pas jouer contre moi"

– "Laisse-moi aller arbitrer telle équipe car j’ai une dent contre tel joueur"

C’est un corps qui est très solidaire, ils passent leurs temps à se critiquer mutuellement et à se faire des sales coups. Le pire, c’est que les erreurs d’arbitrage s’accumulent chaque week-end sur tous les terrains de l’île et il n’y a aucune réaction de la part de la ligue, garante du bon fonctionnement de son championnat.

Bien souvent, ces messieurs sont dépassés par les changements règlementaires car ils ne vont jamais aux recyclages ainsi qu’aux formations organisées. Les messieurs en gris oublient souvent aussi leurs rôles ou les outrepassent, ce sont plus des acteurs qu’autre chose car leurs credo c’est de se faire remarquer quelle que soit la manière. Voilà un corps qui tue le basket mahorais, un corps intouchable.

A l’approche de la fin de saison, quelle a été la surprise pour certains clubs de découvrir que certaines rencontres sont à rejouer. Ce sont encore une fois des décisions arbitraires et sans fondement dont les clubs font les frais. Mais cela ne devrait pas vous surprendre, car je l’ai dit plus haut, ce n’est que le résultat d’arrangements divers en vue de favoriser ou de tuer telle équipe.

La LRBB a perdu des licenciés au profit d’autres sports car la jeunesse et les amoureux de ce sport sont tout simplement excédés par ces manœuvres grotesques et "douteuses". La ligue cautionne en protégeant ces tricheurs connus de tous ! Y a-t-il un commandant dans le bateau LRBB de Mayotte ?

En sport, la seule vérité c’est celle du terrain, mais malheureusement au basket cela ne suffit pas car le championnat se joue en coulisse.

Ainsi s’achève les chroniques du palais LRBB de Mayotte…

 

Un président de club

09/04/2010 – Tribune libre

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ertes, la tendance dans les quatre îles pousse à une certaine lecture subjective, déformée et orientée des faits historiques, débouchant ainsi, comme autant de fleuves, sur un océan de contrevérités, et autres galéjades; mais, il est temps d’avoir le courage de voir plus loin. Pour tout ce qui relève de l’histoire scientifique, je conseillerai aux uns et aux autres de consulter Faurec, Flobert et Martin, qui, à mon humble avis, restent jusqu’aujourd’hui les seuls qui ont réussi à dépoussiérer l’histoire de l’archipel, et à l’en débarrasser des oripeaux des fantasmes et des légendes véhiculés dans l’unique but d’inoculer le virus de la haine de l’autre.

La logique incohérente qui prévaut dans nos îles a toujours été de mettre l’accent sur ce qui nous différencie, au lieu de chercher à valoriser ce qui nous unit et pourrait nous rendre plus forts. Il est vrai que le constat est clair : il est question de vérités sociologiques et non de fatalismes insulaires. Il est également question de réalités économiques et non de prédispositions insulo-génétiques.

Il n’est pas besoin d’être prophète pour savoir que des pesanteurs sociales, nocives – héritage nauséabond du féodalisme ancestral – ont fait qu’il existe une propension, à la limite ontologique, dans nos îles, et surtout très accentuée dans les îles indépendantes, à une certaine "atomisation sociétale". Une sorte de micro, voire ultra-micro-identité clanique, fondée sur une hiérarchie fantasmée, à commencer par les familles jusqu’aux villages.

L’avènement de la République aurait pu corriger ces archaïsmes, au lieu de les perpétuer, malheureusement ceux qui avaient eu en charge la destinée de cette jeune République des Comores ont perverti les valeurs républicaines. Aujourd’hui, cette République est moribonde et les politiques véreux de la RFIC hier, et de l’Union des Comores aujourd’hui, ont provoqué cette faillite, en s’enrichissant abusivement au détriment de la population.

Aujourd’hui, un ancien ministre a été reconnu coupable par la justice comorienne d’un détournement d’environ 2 milliards fc (4 millions d’euros); or, pour la petite comparaison, la construction d’un hôpital standard s’élèverait autour d’un million d’euros, celle d’une école de six classes, moins de 100.000 euros… et ils sont nombreux ces ministres et grands patrons de sociétés d’Etat, qui sont en vérité les premiers responsables de ces départs forcés en kwassa-kwassa et de l’appauvrissement généralisé de la population.

En Grande Comore (Ngazidja), 37% de la population vivent au-dessous du seuil de la pauvreté, tandis qu’à Anjouan (Ndzouani) il culmine autour de 60%. Le Nyumakélé, à Anjouan, est l’une des régions les plus pauvres, les plus dépourvues et les plus oubliées du pays. J’aurais vécu dans cette région, j’aurais peut-être fait partie des candidats à la traversée en kwassa…

Cela étant, et pour ma part, j’estime qu’il est certes intéressant de regarder de temps en temps dans le rétroviseur de l’histoire pour, d’une part savoir ce qui s’est réellement passé, et d’une autre permettre de reconnaître, avec lucidité, les erreurs commises, afin de mieux s’armer pour la suite. Toutefois, il ne sert plus à rien de ressasser et de continuer à ruminer sur le passé, pendant que la maison, pour reprendre l’autre, est menacée d’incendie.

Nous faisons partie d’une génération qui n’a pas connu la période coloniale. Quand on a "ouvert les yeux", Mayotte était de facto politiquement et juridiquement déjà détachée des autres îles de l’archipel, réunies au sein d’une République souveraine. Il ne me sert plus à grand-chose aujourd’hui de savoir ce qui s’est passé, il y a cinquante ans, or il m’importe au plus haut degré de savoir ce qui va se passer dans les cinquante prochaines années dans notre archipel.

Que nous le voulions ou non, nous partageons le même espace, nous sommes confrontés autant aux mêmes risques climatiques, qu’aux mêmes enjeux économiques régionaux, voire internationaux. Nous vivons sous les mêmes menaces : tsunami, piraterie, déversement de déchets toxiques, les espèces menacées, l’énergie, la crise alimentaire, l’eau… Notre archipel se trouve au milieu de puissances émergeantes qui vont conditionner le nouvel ordre international : Chine, Inde, Afrique du Sud. Notre objectif serait de réfléchir ensemble à des stratégies communes visant à faire face à tout cela; notre premier souci devrait être notre positionnement stratégique au sein de la COI.

Nous avons le pouvoir de créer un nouvel environnement propice à la redéfinition d’un meilleur vivre ensemble dans cet archipel. J’invite les intellectuels, les cadres et éventuellement les élus de chacune de nos îles à avoir l’audace d’imaginer une nouvelle plateforme de vie commune, si tant est que la nécessité et la volonté de vivre ensemble a été bien comprise. Le courage pour un avenir gagnant, et la volonté pour un développement intelligent.

Au risque de choquer certains esprits rétrogrades, tenants d’une idéologie insulariste aveugle, il nous faut aujourd’hui déplacer les lignes, jeter les bases d’un vrai débat, visant à décomplexer les rapports entre nos îles, dans le respect de la légitimité du choix de chacune d’entre elles. Je pense à une sorte de Grenelle, pour reprendre l’autre, de l’archipel, en vue de réfléchir à un avenir durable des îles.

En faisant abstraction des deux Etats qui se disputent la souveraineté de l’île, les leaders d’opinion et autres responsables respectifs clairement désignés de Mayotte, d’Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore, devraient se retrouver autour d’une table en vue d’élaborer un livre blanc portant sur le renforcement des échanges commerciaux, économiques, culturels et scientifiques entre les quatre îles, ainsi que sur leur développement. Il y va du bien-être des populations de nos régions.

 

Sast,

écrivain

09/04/2010 – Collège de Dzoumogné

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a journaliste Sufati Toumbou-Dani a fait un discours sur les études qu’elle a suivies; l’adjudant-chef Simon a expliqué sa place au GSMA de Combani puis a donné des informations sur ce lieu de formation. Zakia, elle, a évoqué son parcours personnel et fait passer un message de travail et d’ambition, indispensables à la réussite, tout comme Mme Boina-Hamissi, enseignante mahoraise du collège.

Il y avait cinq classes de 3ème et une classe de 4ème. Chaque classe portait une couleur particulière et avait travaillé avec des enseignants pour préparer cette action pédagogique et civique. Mme Harouna, enseignante au collège, était responsable de la présentation et de l’animation de ce spectacle. Elle appelait les élèves lorsque c’était leur tour de passage et commentait ou posait des questions au public.

Mme Frayssinous, la principale adjointe, a filmé la célébration et de nombreux professeurs ont pris des photos. En introduction, des filles de 3e3 ont dansé et chanté un debbah. La classe de 3e1 a ensuite chanté, dansé et lu un historique de la place de la femme dans la société. La classe de 3e4 a fait du slam.

Quatre élèves de 3e5, Sarah, Warda, Naïma et Raïma, ont interprété à leur manière le poème "A une passante" de Charles Baudelaire. La classe de 3e9 a récité un discours de Rigoberta Menchu et mis en scène un petit sketch comique sur le sexisme. Les élèves avaient aussi conçu des panneaux sur la femme dans la littérature. La surprise était l’arrivée du chanteur mahorais Bo Houss, venu interpréter "Muzurita" que toute l’assemblée a repris en chœur.

Le message qui est passé est qu’il faut respecter les femmes et aussi que les jeunes filles ne doivent pas avoir peur d’être ambitieuses pour leur carrière professionnelle. "Ce jour-là a été magnifique", confirme une élève de 3e9, enchantée par cette célébration.

Vendredi 26 mars, c’est l’avocate Maître Fatima Ousseni qui est venue au collège. Elle a expliqué les différentes lois faites en faveur des femmes (le vote, l’ouverture d’un compte bancaire…), puis a répondu aux nombreuses questions des élèves, questions personnelles ou professionnelles. "J’ai été honorée par votre invitation et enchantée de venir vous parler de mon métier en tant que femme", a déclaré l’avocate qui n’avait pas pu assister à la célébration du 19 mars en raison de sa convocation au tribunal.

Le principal du collège, Dominique Meny, a félicité toutes les personnes, élèves et professeurs, qui se sont investis dans cette manifestation et remercié chaleureusement tous les invités.

 

Article rédigé par des élèves de 3e9 et corrigé par leur professeur de français

09/04/2010 – Bourses d’études

 

 

 

{xtypo_dropcap}"A{/xtypo_dropcap}vant de parler des aides, il faudrait chercher à comprendre raisons de l’échec de nos étudiants en Métropole", estimait Saïd Omar Oili lors du vote du rapport lundi 29 mars. L'échec massif des étudiants mahorais, un vaste sujet qui a été quelque peu éludé pour mieux se recentrer sur l'ordre du jour : la modification du dispositif d'aides aux lycéens et étudiants mahorais en Métropole, qui vient compléter la bourse nationale.

Il y a quelques mois, la simple préconisation de la Chambre territoriale des comptes de réorganiser le système des bourses pour réduire les dépenses avait déjà provoqué un tollé chez les étudiants et chez certains élus.

"Tout en réaffirmant l'importance de l'éducation des jeunes mahorais, qui reste une de ses priorités, la Collectivité départementale s'efforce de rendre plus efficientes les aides qu'elle apporte pour leur offrir de meilleures conditions d'accès et de réussite aux études", précise donc le rapport. Autrement dit, on ne fait pas d'économie sur le dos des jeunes, on se contente d'améliorer.

Plusieurs modifications au dispositif sont toutefois à mentionner, avec d'abord un échelonnement des montants attribués selon des critères de revenus, comme le fait le Cnous pour les bourses nationales. Jusqu'ici, tout lycéen partant en Métropole et ayant droit à une bourse nationale touchait 5.400€ d'aide de la Collectivité pour l'année. Désormais, selon les revenus des parents, la bourse variera entre 2.700€ et 5.400€. De même pour les étudiants, d'un montant fixe de 2.360€, on passe à une graduation allant de 400€ pour l'échelon 0 à 2.360€ pour l'échelon 6. La prime d'installation de 500€ pour les primo partants est maintenue.

 

Favoriser les études à l'étranger

 

Autre changement, les étudiants poursuivant à l'extérieur des formations universitaires disponibles à Mayotte ne seront plus pris en charge par la Collectivité, "dans la perspective de la mise en place de l'antenne universitaire à Mayotte". Un meilleur contrôle des jeunes est également souhaité, avec la suspension des aides "au bout de 60 demi-journées consécutives d'absences injustifiées", soit tout de même plus d'un mois de cours.

D'autres mesures sont mises en place pour favoriser la réussite des jeunes mahorais, à savoir un soutien complémentaire offert aux étudiants en préparation d'entrée dans les grandes écoles, les facultés de médecine ou autres, en remplacement de la prise en charge des frais de scolarité dans le privé. On note également l'élargissement de la prise en charge des études dans les pays étrangers, "pour donner ainsi toutes les chances aux étudiants de se mesurer aux autres et de découvrir des expériences nouvelles."

L'accent est également mis sur les stages : "il est proposé de les accompagner pour effectuer leur stage dans leur lieu d'études, sachant que le dispositif Passeport mobilité permet de bénéficier d'un billet aller retour qui pourrait être utilisé éventuellement en cas de stage à Mayotte".

Lors de la séance plénière, le conseiller général de Mamoudzou 2 Zaïdou Tavanday préconisait également la mise en place de prêts d'honneur à taux 0 pour les bons élèves n'ayant pas droit à la bourse. Répondant aux critiques de ses confrères quant à l'échec massif de nos étudiants, Hadadi Andjilani, conseiller général de Ouangani et président de la commission d'octroi des bourses et des aides, estimait qu'il fallait se demander "quel est le degré de responsabilité des jeunes ? Nous prenons les nôtres, à eux de prendre les leurs !"

 

Hélène Ferkatadji

09/04/2010 – Semaine du développement durable

 

 

 

{xtypo_dropcap}"J{/xtypo_dropcap}e construis ma maison, je fais des économies, j’améliore mon confort, je respecte l’environnement", c'est le credo du guide de la maison durable qui, suite à un léger retard, devrait être disponible à compter de la semaine prochaine à EDM. Un retard qui n'a pas empêché EDM et l'Ademe (Agence régionale de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) de présenter ce document mardi soir au conseil général aux personnes intéressées.

La réalisation a été confiée à l'Arer (Agence régionale de l’énergie Réunion). "Nyumba ya maesha" a été conçu dans la continuité d'un travail démarré il y a deux ans entre l'Ademe, EDM et le conseil général, avec la rédaction en 2008 de la charte Mayénergie, qui définit les objectifs d'une construction écologiquement responsable et se traduit aujourd'hui par une vingtaine de projets en cours, que ce soit en logement locatif ou touristique.

"Nous avons souhaité adapter ces recommandations aux particuliers avec la rédaction de ce guide, donner des conseils plus simples", précise Delphine Le Page, chargée des questions environnementales à EDM, qui précise que "la consommation des particuliers représente près de 51% de la consommation totale d’électricité de l’île, et la facture moyenne d'électricité d'un particulier sur un an est de 355€, un montant qui pourrait être réduit".

Le guide prodigue des conseils sur l'implantation et l'orientation de la maison, l'isolation, la ventilation, la gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets. D'après les estimations de l'Arer, suivre ces conseils permettrait de réduire sa facture d'électricité de 50% et sa facture d'eau de 20%.

 

Ventiler naturellement

 

Cette maison durable permet aussi une meilleure hygiène de vie en luttant contre l'humidité et la prolifération des moustiques, par une bonne ventilation et une meilleure gestion des déchets ménagers. "Les maisons traditionnelles de nos grands-parents étaient bien adaptées aux conditions climatiques. Aujourd'hui, avec cette tendance du tout béton, on doit lutter contre la chaleur avec des climatiseurs", précise l'un des conférenciers.

Le guide explique ainsi comment implanter sa maison en fonction du vent et du soleil, les couleurs à choisir pour lutter contre la chaleur, et bien sûr les matériaux les plus adaptés aux conditions climatiques, à savoir le bois et la brique, avec une préférence pour cette dernière qui est produite localement.

Des conseils sont également donnés pour créer de la ventilation naturelle, aidée par des brasseurs d'air, peu consommateurs en énergie, installés au plafond. Pour les inconditionnels de la climatisation, il est recommandé de bien choisir son appareil grâce à l'étiquette énergie qui figure sur tous les appareils électroménagers pour indiquer leur niveau de consommation, et de bien la régler. "26°C, est la température idéale pour une sensation de confort."

Autres moyens de baisser sa consommation énergétique : installer un chauffe-eau solaire, équipement déjà bien répandu chez nos voisins réunionnais, et des lampes à économie d'énergie. Pour réguler la consommation en eau, le guide préconise un système de récupération des eaux de pluies, des chasses d'eau économiques à double commande et des embouts pour robinets prévus pour diminuer le débit de l’eau écoulée.

 

Composter ses déchets végétaux

 

Dernier volet d'importance, les déchets. La conférence a été l'occasion pour l'Ademe de rappeler les filières de recyclage existant à Mayotte : les ampoules et néons, à déposer dans les 20 boîtes installées dans les supermarchés de l'île, les bouteilles en plastique, collectées dans les bornes rouges de Mayco, les huiles de vidange, batteries et pneus à rapporter chez votre garagiste et les piles.

Sur le guide, on trouve des conseils pour bien gérer ses déchets de chantier, organiser son tri sélectif et composter ses déchets verts. Avec la simple installation d'un bac dans son jardin, on peut produire un engrais de qualité et réduire d’un tiers le volume des déchets. Les dernières pages du guide recensent les sites internet et lieux de documentation sur le sujet du développement durable et de l'énergie, notamment la bibliothèque ouverte à tous à la direction de l'environnement du conseil général, zone Nel.

La fin de la conférence a été l'occasion pour la Sim de présenter ses projets en accord avec la charte Mayénergie, comme des logements locatifs en accession sociale à Bandraboua et le lotissement locatif social "les tribunes de Cavani", à l'intérieur du lotissement Cavani Sud, construit en briques, avec éclairage et ventilation naturelle, ainsi que des chauffe-eau solaires.

"Il y encore une certaine réticence de la population face à la brique, on continue à croire que rien n'est mieux que le béton", constate le représentant de la Sim, qui précise que la société manque de briques pour terminer ce lotissement.

 

Hélène Ferkatadji

09/04/2010 – Concours du Grand cordon d’or

 

 

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}heure était à la fête mercredi soir au lycée hôtelier de Kawéni. Parés de leur tenue de chef cuisinier et de leur écharpe des disciples d'Auguste Escoffier, les enseignants en restauration rendaient hommage à leur poulain, Mohamed Abdereman, revenu quatrième du 30e concours culinaire du Grand cordon d'or, qui s'adresse aux apprentis, lycéens et élèves de BTS de France et d'Europe. A l'initiative d'un des enseignants, Claude Lamy, une sélection a été opérée parmi les élèves pour envoyer un élève du lycée à ce prestigieux concours. "Cette initiative illustre notre volonté de permettre aux jeunes de sortir de Mayotte", estimait le proviseur Philippe Bon lors du cocktail de mercredi.

Mohamed Abdereman, Abou pour les intimes, a travaillé dur avec ses professeurs pour l'épreuve qui devait départager les six candidats finalistes : 4 heures pour réaliser deux plats, un carré de veau et trois garnitures (dont une à base de pomme de terre et de ris de veau pour 4 personnes) et une crème caramel avec petits fours feuilletés, trois variétés et 24 pièces pour 8 personnes. "Parfois le carré de veau était un carré de bœuf, c'est Mayotte…", confie en souriant le lycéen.

Le 16 mars, c'était le départ pour Monaco, "un autre monde" pour le jeune homme qui a vu pour la première fois la Métropole l'année dernière, lors d'un stage dans un restaurant lyonnais.

 

Pas de podium mais un emploi

 

Le stress, la concurrence, le regard du jury, autant d'éléments auquel il a du faire face durant les quatre heures d'épreuves, au terme desquelles il emporte la quatrième place. "J'ai complètement raté la crème caramel alors que c'est ce que je réussissais le mieux", un ratage qui lui vaut le prix du dessert le plus improbable. Abou remporte également le prix de l'économie, pour son respect des quantités de matières d'œuvre.

Abou n'aura pas le privilège de monter sur le podium, mais ce voyage riche en découvertes et en enseignements lui apportera une autre récompense : un emploi. Une fois son bac en poche, le jeune homme de Kani-Kéli repartira pour la côte monégasque, travailler dans l'un des grands hôtels de l'emblématique Société des bains de mer.

Mercredi soir, au restaurant d'application du lycée, il a tenu à remercier ses professeurs, ainsi que les entreprises CMTS, SFR, Sogea, Tetrama, BFC, Colas et RFO, qui ont financé son déplacement à Monaco, permettant sa participation au concours. Il s'est également réjoui que le lycée soit d'ores et déjà sélectionné pour le concours 2011, une nouvelle occasion de réussite pour Mayotte.

HF

09/04/10 – Semaine du développement durable : La gastronomie locale à l’honneur

Mercredi, en clôture de cette Semaine du développement durable, la Daf conviait les professionnels de la restauration et de la transformation agroalimentaire à un repas gastronomique mahorais au lycée hôtelier de Kawéni.

Sur le thème "Nos produits locaux comme on ne les a jamais goûtés", ce repas avait pour but de faire découvrir des recettes inédites, uniquement à base de produits issus de l'agriculture mahoraise, imaginées par les enseignants et élèves du lycée hôtelier. Au menu de ce repas spécial : une entrée composée de papaye râpée en rémoulade, de chutney de mangue et papaye et d'une mousse d'avocat, suivie d'un pavé de vivaneau fondant à souhait à la sauce beurre et fines herbes de Mayotte, accompagné d'une purée de patates douces/mataba et de beignets de fruit à pain en purée, et, pour finir, des nems d'ananas au miel, arrosés d'une crème anglaise au coco.

Un déjeuner préparé et servi avec grand professionnalisme par les élèves de première année de bac pro hôtellerie-restauration, qui a ravi la trentaine de convives présents et, c'est à espérer, leur a donné des idées pour valoriser les produits locaux et inventer la gastronomie mahoraise de demain.

09/04/2010 – Sport : Foot corpo

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es joueurs de l’OGC Tilt OIDF ont logiquement battu la préfecture sur le terrain de Cavani, dans un match qu’ils ont dominé toute la rencontre – malgré une belle résistance – concrétisé par un score sans appel de 2 à 0. Coach André avait décidé de donner du temps de jeu aux nouveaux joueurs de l’équipe, reléguant sur le banc Henry l'impressionnant vétéran récupérateur, Mahmoud le buteur et le redoutable Sorcier.

Dès le coup d’envoi, les rouges monopolisent le ballon et montrent tout leur savoir-faire technique et collectif, sans toutefois se montrer vraiment dangereux, obligeant les joueurs de l’équipe adversaire à de vaines courses pour tenter de récupérer le ballon. Après vingt minutes, Philippe Le Van Phung, de retour dans les cages de l’OGC cette saison, dégage un ballon au pied vers Coach. Après un magnifique contrôle qui le met dans le bon sens, il déborde sur la gauche et centre en retrait pour Nicolas qui ne se prive pas de mettre, d’une frappe pleine de détermination, le ballon au fond des filets et hors de portée du gardien de la préfecture.

Le jeu se poursuit jusqu’à la pause sans que l’équipe menée ne puisse contrer le jeu léché des hommes du président Rigante. La deuxième mi-temps démarre sur le même rythme et la préfecture montre plus de conviction. Pourtant, la rentrée d’Henry se révèle une fois encore décisive.

Montrant tout sa classe technique, il réceptionne une passe de l’inusable milieu Gilbert, déborde sur la gauche, résiste à une faute grossière de son vis-à-vis, pénètre dans la surface avant de se faire descendre par un défenseur de la préfecture, vexé par tant d’audace. L’arbitre ne peut que désigner le point de penalty. Magi, qui revient en grande forme en ce début de saison malgré son (léger) embonpoint, se charge d’exécuter la sentence d'une frappe très bien placée. 2-0 à la soixantième minute, la tâche devient rude pour la préfecture qui n’y croit plus guère. La fin du match est sifflée sans évolution du score.

L’OGC Tilt OIDF confirme ainsi – avec trois victoires et un nul – son bon début de championnat. Il faudra que cette équipe garde son sérieux et de l’humilité pour pouvoir prétendre à se succéder à elle-même malgré des adversaires du calibre de la police et de la mairie de Mamoudzou qui sont, au vu des quatre premières journées, ses principaux concurrents.

09/04/2010 – Tourisme

 

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Raid Arbre Vert Amazones est le seul raid nature 100% féminin. Chaque édition rassemble en moyenne 200 concurrentes, réunies par équipe de 3 et qui se départagent durant 6 jours lors d'épreuves de tir à l'arc, de VTT, de course d'orientation et de kayak. Au delà de l'aspect purement sportif, cet événement doit aussi son succès à son concept inédit qui mêle les valeurs saines de l'écologie et du sport, résumé par un slogan " pas de moteur, que da la sueur".

De plus, à travers cet évènement sport & nature, Alexandre Debanne souhaite offrir aux concurrentes la possibilité de découvrir les plus beaux endroits de la planète. "Faire découvrir une destination, la culture locale et créer les conditions d'un échange avec la population autour des valeurs du sport, c'est l'identité du Raid Arbre Vert Amazones", résume le célèbre présentateur télé et sportif émérite, qui n'a d'ailleurs pas caché son enthousiasme après les premiers repérages des sites propices à recevoir l'événement et ses épreuves. "Je ne connaissais pas Mayotte, mais c'est vraiment top", a-t-il lancé.

Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes sur le site www.raidamazones.com. Ce raid n'est pas exclusivement réservé aux sportives de haut niveau : les concurrentes sont pour la plupart des aventurières débutantes, des trentenaires actives qui conjuguent leur vie familiale avec une activité professionnelle prenante, et le niveau sportif est à la portée de toutes.

Le coût d'inscription, pour les concurrentes provenant de Métropole avec le billet d'avion, l'hébergement sur place avoisine les 9.500 euros par équipe pour cette édition 2010, tout compris. Toutefois, plus de 90% des équipes sont parrainées par des entreprises ou des mécènes.

Le comité du tourisme de Mayotte et les différents partenaires locaux de l'événement pourront également présenter des dossiers de candidatures d'équipes féminines.

 

Mayotte affichée sur les bus et métros à Paris

 

Les concurrentes se regrouperont la semaine en bivouac autour d'un camp de base, et pourront visiter l'île lors de leur journée libre et les après-midi, après les épreuves sportives. Les collaborateurs de M. Debanne ont effectué cette semaine les premières reconnaissances. Les tracés définitifs des parcours seront dévoilés en mai. Toutefois, compte tenu de l'environnement marin exceptionnel à Mayotte, cette 9ème édition pourrait être gratifiée d'une nouvelle épreuve : une course d'orientation aquatique.

Outre l'événement sportif de taille et la logistique importante qu'il suppose (5 conteneurs de 40 pieds, une équipe médicale et 60 techniciens et organisateurs), le Raid Arbre Vert Amazones est aussi une opportunité inespérée pour la promotion de la destination Mayotte, tant les retombées presse et communications autour de cette aventure sont intenses.

En l'espèce, pour l'annonce de l'événement, Mayotte s'affichera durant une semaine dans le métro parisien grâce à un partenariat entre la société ZBO (Ze big organisation), organisatrice du Raid Arbre Vert Amazones et Media transport, ex-Metrobus, régie publicitaire du réseau des transports en commun parisiens.

Une couverture radio sera assurée par Virgin radio, qui prendra l'antenne de sa matinale en direct de Mayotte. RFM est également intéressée pour couvrir l'événement dans la case horaire 17h-20h, sous un format qui reste à déterminer.

Coté télé, un condensé d'images du jour préalablement montées sera proposé à toutes les chaines télévisées françaises, et TF1 ou M6 réfléchissent à l'opportunité de monter un programme court – "La minute du raid" – diffusé avant la grand messe du 20h. France 2 est également intéressée pour suivre en fil rouge durant une semaine le déroulement du raid dans l'espace magazine de son JT, et les chaines appartenant au groupe Bolloré pourraient diffuser l'actualité de l'événement, selon M. Debanne. Et bien sûr, l'ensemble de la PQR et de la presse féminine française est cordialement invitée.


 

Alexandre Debanne

Alexandre Debanne

Alexandre Debanne est un animateur français. Né à Melun le 8 avril 1960, il débuta sa carrière à 20 ans sur une radio locale (Diabolo FM à Bourges). En 1996, il eut un accident de moto qui mit un tournant à son activité. Il présente actuellement des émissions sportives sur différentes chaines câblées dont Terre de Sports sur TV5 Monde, Équidia, TV8 Mont-Blanc ou AB Moteurs.

Animateur de télévision, réalisateur de films d’aventures, globe-trotter, il aime sillonner le monde à la recherche des meilleurs spots pour le tourisme. Il co-organise ce raid avec Bruno Pomart dont les objectifs sportifs et humains rentrent dans sa philosophie de vie. Sportif émérite, il a gravi le Kilimandjaro, doublé le cap Horn en jet ski et transporté son sac à dos aux quatre coins de la planète. Il participe régulièrement à divers championnats comme le trophée Andros et la Starcup.

En 2000, Alexandre Debanne organise le premier raid exclusivement féminin : le Raid Amazones. Au programme, des courses de canoë kayak, de VTT, ainsi que diverses épreuves d'orientation et de tir à l'arc. En 2009, il présente l'émission "Face au danger" sur Virgin 17. Le 26 septembre 2009, il remporte haut la main le Grand concours des animateurs de TF1.

09/04/2010 – Ce que j’en pense

 

 

 

{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne époque pas si lointaine où la zone industrielle de Kawéni était calme, avec très peu de circulation, mais surtout aucun bâtiment sur deux niveaux… Une île où les aérogares toujours sous-dimensionnées et les caniculaires hangars temporaires (!) laisseront la place un jour prochain à une aérogare digne de ce nom.

Mayotte bouge, Mayotte avance… Trop lentement ou trop vite, c'est selon chacun, selon l'humeur…

Regarder quelques minutes dans le rétroviseur permet de prendre conscience du chemin parcouru, ça donne toujours du courage. Regarder autour de soi permet alors de garder les pieds bien sur terre en n'oubliant pas tout ce qui reste à faire.

Les logements insalubres de la majorité des habitants de l'île, les anciens de plus en plus abandonnés par la solidarité familiale ou villageoise, la circulation trop dense qui constitue désormais un frein à l'activité économique et sociale, l'urbanisation anarchique dans les quartiers… Beaucoup reste à faire. Ca c'est le quotidien, l'actualité du travail des uns et des autres, dans le secteur privé, comme dans les services publics. Améliorer, avancer, développer…

Et il y a les ambitions, le regard qui porte plus loin, l'image que l'on aimerait avoir de Mayotte dans 10 ou 20 ans… A quoi cela pourrait-il ressembler ? Quelle place pour les jeunes, pour les vieux, pour tous les autres ?… Quels paysages, quel urbanisme, quelle société ? Quels transports, quelles activités économiques, quelles relations avec nos voisins ? C'est à ces questions parmi d'autres qu'il convient de réfléchir bien à l'avance, pour préparer les réponses.

C'est dans ce sens que la départementalisation, les relations plus étroites avec l'Europe se préparent depuis des années, et qu'à l'approche des échéances – 2011 et 2014 – les machines, les services s'emballent. Il faut être en ordre de marche, en "position de combat", il faut être propre, déjà efficace, ce qui n'est pas encore complètement le cas.

Les difficultés financières actuelles de la Collectivité et ses problèmes d'organisation, de gestion des ressources humaines doivent être résolus rapidement, l'Etat y a une responsabilité et doit apporter un soutien fort. Ce n'est qu'avec cette étroite collaboration, sincère, efficace, des services de l'Etat et de la Collectivité, que ces importants défis pourront être relevés et gagnés.

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes