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30/04/10 – Mayotte fête l’Europe le dimanche 9 mai

Le conseil général organise, en partenariat avec la préfecture de Mayotte, la première "Fête de l'Europe" le dimanche 9 mai sur le parvis du comité du tourisme de 8h30 à 12h. Des activités ludiques sont prévues de 14h à 16h30 un peu partout dans l'île. Un cycle de conférences sur les politiques européennes sera mis en place à partir du mardi 11 mai dans l'hémicycle Younoussa Bamana. Le président du CG et le préfet convient tous les élus et toute la population de Mayotte à venir prendre part aux différentes activités. Pour plus d'information, contacter la direction des affaires européennes au 0269 64 70 06.

30/04/10 – Le Cirad récompensé pour un film sur les baobabs

Le film "Baobabs entre ciel et terre. Quand les satellites observent Adansonia grandidieri", produit par le Cirad sous la direction scientifique de Cyrille Cornu et Pascal Danthu, réalisé par Stéphane Corduant, vient de recevoir le Trophée d'argent au festival CinéScience de la Réunion qui se déroulait du 14 au 20 avril 2010. Le film documentaire sur ces "géants de Madagascar" montre comment l’utilisation d’images satellite permet de localiser les baobabs et de mieux les connaitre, aux fins de mieux les protéger.

Les baobabs malgaches constituent en effet un patrimoine biologique unique au monde. Sur les huit espèces connues au monde, sept sont présentes sur l’île et six y sont endémiques. Par leur taille impressionnante et leurs formes originales, les baobabs sont des arbres exceptionnels. Véritables symboles de la forêt tropicale sèche, ils inspirent le respect et font l’objet de nombreux rites traditionnels. Comme le cocotier, quasiment toutes ses parties sont utilisées, des feuilles aux fruits, des racines aux feuilles. Ils sont toutefois menacés par la déforestation et les changements climatiques. Pour les scientifiques chargés d’en assurer la conservation et la gestion durable, mieux connaître les espaces où ils vivent et leur environnement est devenu une priorité.

Actuellement les satellites d’observation proposent des images à très haute résolution spatiale; ces photographies prises du ciel ont une précision inférieure au mètre. Les chercheurs du Cirad ont alors constaté qu’il était possible de repérer des baobabs sur ce type d’images et ont émis l’hypothèse que "les baobabs de grandes tailles sont identifiables sur des images à très haute résolution spatiale".

Pour le vérifier, une expédition est organisée en mai 2009, dans le sud-ouest de Madagascar. Le film présente la démarche d’expérimentation des scientifiques sur le terrain en intégrant une dimension graphique de l’information scientifique. Il relate également l’expédition et les découvertes réalisées pendant la mission, entre autres : la localisation précise de populations, pour certaines inconnues, d'Adansonia grandidieri (baobabs de 30 mètres de hauteur et dont la couronne peut mesurer jusqu’à 20 mètres de diamètre), une meilleure connaissance des espaces occupés par l’espèce, de son habitat et des menaces qui pèsent sur elle, sans oublier la découverte du plus gros baobab de Madagascar avec un tronc de 23,90 mètres de circonférence !

A noter que le film sera diffusé sur www.universcience.tv le 5 mai à 16h30 avec une interview en direct de Madagascar de Pascal Danthu. Une projection se déroulera également le vendredi 21 mai, à Montpellier, en présence de Cyrille Cornu, à l’occasion de la Fête de la Biodiversité.

30/04/10 – Le haut débit arrive à Mayotte en 2011

Le navire câblier de France Télécom Marine, au nom du célèbre philosophe, est parti mercredi de Tamatave pour poser le câble Lion II dans la partie nord de la Grande Ile, entre Tamatave et Diego Suarez, avant de poursuivre vers Mayotte et Mombassa, au Kenya, où il sera connecté aux câbles optiques Seacom, Teams et Eassy. Ce dernier connectera l'Afrique du Sud, l'Ethiopie, Madagascar, les Seychelles, les Comores, le Botswana, le Mozambique, la Tanzanie, le Soudan, le Kenya, Maurice, Djibouti et l'Érythrée. Le nouveau réseau offrira initialement un débit de 20 Gigabits/s, et doit atteindre à terme 1,3 Terabits/s. A titre de comparaison, le câble Safe, qui relie aujourd'hui l'Afrique du Sud, la Réunion, Maurice, l'Inde et la Malaisie, a une capacité de 220 Gigabits/s. Orange annonce que Lion II sera opérationnel d'ici 2011.

30/04/2010 – Tribune libre

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}ans un paragraphe relatif à la construction d’un sentier pédagogique dans la vasière des Badamiers, il est fait mention et amalgame avec une convention passée avec l’association Oulanga na nyamba.

Nous tenons à préciser qu’il n’y a aucun lien entre ces 2 projets. Cette association a manifesté son inquiétude lorsque des engins de chantier sont intervenus pour la mise en oeuvre d’un sentier en béton dans cet espace sensible dont la perspective est le classement en zone protégée Ramsar (Unesco).

Pour que le public puisse apprécier la problématique, nous souhaitons publier par l’intermédiaire de Mayotte Hebdo plusieurs photographies qui se passent de commentaires. Outre l’impact paysager discutable, le choix de l’utilisation du béton par le Conservatoire du littoral (organisme chargé de protéger le bord de mer) est lourd en matière de symbole.

Côté réglementaire, il a été délibérément choisi de n’entreprendre aucune démarche concertée pour obtenir les autorisations nécessaires (nous rappelons que nous sommes sur une zone sensible) :

– pas d’étude d’impact (une seule notice sommaire) alors que des animaux protégés et des plantes remarquables vivent sur ce site

– pas de déclaration ni d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

– pas de permis d’aménager ni de permis de construire, pas d’enquête publique

– aucune précaution ou contrôle environnemental pendant le déroulement des travaux (d’importantes quantités de terre ayant été emportées pendant les grandes marées)

– aucune cohérence par rapport au Plan d’aménagement et de développement durable (Padd)

– aucune cohérence par rapport au récent Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage)

– aucune garantie de suivi et d’entretien quotidien pour un lieu appelé à se dégrader très rapidement, y compris en matière de déchets (canettes, papiers, etc.)

Le sentier tel que construit ne correspond pas au projet initial sur pilotis et des conséquences négatives sur le milieu sont à craindre. En accès libre, il risque d’être vandalisé rapidement et de favoriser de nouveaux points de dépôts de déchets dans la mangrove. Comment le Conservatoire du littoral, noble et remarquable institution, peut-il faire une chose pareille ?

La facture est de 530.000 euros. C’est un gaspillage d’argent public inacceptable, alors que des aménagements urgents sont nécessaires sur ce site pour limiter la dispersion des déchets dans la vasière et dans le lagon. Nous avons proposé des solutions techniques, sans suite.

La durabilité effective du matériel muséographique prévu, écrans tactiles et haut-parleurs "submersibles" est très discutable. Pourquoi installer ce matériel dans un tel endroit (non surveillé), sachant que cela revient à jeter la somme de 113.000 euros à la poubelle ? D’autres endroits plus adaptés existent, esplanade du comité du tourisme, aérogare ou gare maritime…

L’association Adel précise qu’elle est fermement opposée à cette manière de procéder, vouloir faire passer des projets en force, sans la moindre concertation. D’accord pour la mise en valeur de ce site, mais par des projets et avec des matériaux qui s’intègrent dans le paysage. Or, ce projet altère complètement ce site, contribuant au bétonnage du bord de mer.

Aujourd’hui, quand tout le monde (citoyens, associations, institutions) dénonce l’artificialisation de certaines côtes métropolitaines, lorsqu’on parle à tout bout de champ de développement durable, de Grenelle de l’environnement, de Grenelle de la mer, les autorités laissent faire un tel projet, c’est ahurissant !… Ce dossier est un condensé de toutes les erreurs qui peuvent être commises. Où va-t-on à Mayotte, futur département français ?

On aurait pu faire de grandes choses avec un tel budget : lutter contre les importantes quantités de déchets de toutes natures et les eaux usées de l’agglomération de Labattoir qui gagnent la vasière et stagnent à proximité des habitations, source de nombreuses maladies.

Au lieu de monter de tels projets délirants, nous demandons au Conservatoire du littoral de nous aider pour lutter contre l’insalubrité, car outre l’aspect environnemental, c’est la santé des habitants riverains qui est en jeu.

Monsieur Christian Garnier, vice-président de la Fédération France nature environnement de passage à Mayotte nous a apporté son soutien. A l’invitation d’Oulanga na nyamba, il s’est rendu sur le site. A plusieurs reprises pendant son séjour, lors d’une conférence et lors d’entrevue avec des responsables administratifs et en particulier avec le secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques et régionales (Sgaer), celui-ci a pris clairement position contre ce projet en précisant que cet aménagement est incompatible avec la protection d’un tel site.

Nous demandons qu’une table ronde soit organisée sans attendre afin de trouver une solution concertée de réaménagement intelligent de ce site.

 

Les associations

Oulanga na nyamba,

Adel de Labattoir,

Fédération mahoraise des associations environnementales (FMAE)

30/04/2010 – Sport / Volley-ball : Championnat R1 masculin

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}u terme du match, dans un plateau en fête, Maoulida, capitaine de VCM, a spontanément eu une pensée pour le regretté Anassi : "Pour lui on a envie de faire le doublé. On a envie de gagner la coupe de Mayotte en hommage à Ahamada Anassi, notre cher coéquipier qui nous a quitté l’année dernière et qui jouait avec nous". Bel hommage, à l’image d’une équipe de M’tsapéré solidaire qui a montré beaucoup de volonté pour remporter le championnat 2010.

 

VCM impose son rythme

 

Malgré la pression palpable due à l’enjeu, les joueurs de VCM réalisent le début de match rêvé en menant 8 à 1 au premier temps mort technique du premier set. Les Rouges affichent clairement leur motivation en gagnant les échanges serrés autour d’un collectif plus soudé. Précis en attaque, par l’intermédiaire de Maoulida et Ahamada, et présents au contre, les joueurs d’El Anrif gardent une avance confortable tout au long de ce premier set qu’ils remportent 25-17.

Le deuxième set est plus accroché, et les attaquants de Zamfi, Ferdinand et le capitaine Nahi, montrent les ressources dont ils disposent. Les champions en titre profitent de la baisse de régime de leurs adversaires, notamment dans le domaine de la réception, pour prendre les commandes au score et mener 12 à 16 au second temps mort technique.

Mais cette pause est bénéfique aux joueurs de VCM qui recollent au score grâce à une réception stabilisée qui permet à nouveau au passeur Keisler de servir ses attaquants dans de bonnes conditions. En fin de set, Zamfi mène de nouveau 23 à 21, mais les coéquipiers de Maoulida empochent quatre points de suite pour s’imposer finalement 25-23 dans ce second set.

 

Zamfi réagit

 

Le troisième set atteint une intensité qui ravit le nombreux public. Les deux équipes se rendent coup pour coup en assénant des attaques rageuses ou en bloquant les tentatives des adversaires. Aucune des deux formations n’arrive à creuser l’écart : Ferdinand, Nahi et Donatien pour Zamfi répondent efficacement à Labibou, Ahamada et Maoulida pour VCM. Ces derniers pensent avoir fait le plus dur à 23-21, mais ils ne concluent pas. Et M’tzamboro ne se prive pas pour emporter ce troisième set 26 à 24. Le match est relancé, et les cris de joie des joueurs et des supporters de Zamfi résonnent sur le plateau.

VCM accuse le coup et se montre fébrile en réception. Donatien au contre permet à son équipe de mener 3 à 0 au début du quatrième set. Maoulida remet ses équipiers dans la bonne voie et VCM revient à 7 partout, puis s’envole à 11 à 7 grâce à un contre efficace. La tension monte et les deux camps contestent tour à tour les décisions arbitrales.

Mohamed pour VCM s’illustre de nouveau au block pour amener le score à 23-19. Mais de nouveau la fébrilité gagne les rangs des rouges au moment de conclure, en ratant notamment une attaque sur une balle de match à 24-22. Un dernier temps mort d’El Anrif s’avère décisif puisque sur le point suivant ses joueurs s’imposent.

Les joueurs et le public peuvent laisser éclater leur joie. VCM a fait plier Zamfi et s’offre de bien belle manière le titre de champion.

 

Olivier Beloeil

 


 

Fiche technique

 

VCM/Zamfi : 3-1 (25-17 ; 25-23 ; 24-26 ; 25-22)

 

VCM :

Six de départ : 2 Ahamada Bakari  3 Mohamed M Soilihi  4 Omar Issihaka  9 Keisler Daniel  10 Maoulida Mouhamadi (cap)  11 Mourdi Labibou

Remplaçants : 5 Anziz Ali  6 Amine Youssouf  7 Ahamada Anli  8 Ibrahim Kassim  13 Mkadara Youssouf

Entraîneur : Soilihi El Anrif

Entraîneur adjoint : Omar El Mahaboubi

 

ZAMFI :

Six de départ : 2 Mouzi Sesenio Sidonic  5 Rambinison Jean Marc  8 Abdillah Aydine 

9 Mkadara Nahi (cap)  11 Herilala Donatien  14 Ferdinand Saindou

Remplaçants : 1 Boinariziki Soifa  3 Abdillahi Ibrahim (libéro)  7 Soulaimana Hair Eddine  10 Boinali Badrani  15 Abdillahi Souffiani

Entraîneur : Assani Daniel

Entraîneur adjoint : Ben Said Laithidine

 

Réactions :

Mkadara Nahi, capitaine de Zamfi : "Pas trop déçu, parce que par rapport au début du match on a pu montrer du jeu. Maintenant on va se concentrer sur la demi-finale (de coupe) pour montrer combien on peut aller de l’avant, comme aujourd’hui."

Ahamada Haribou, président de VCM : "Je suis un président très heureux. On avait préparé la saison pour gagner le championnat, donc je suis satisfait. Depuis 2007 on court après ce titre, j’espère maintenant que ça va durer. La saison n’est pas terminée, il reste la coupe. On va essayer de faire le doublé."

30/04/2010 – Education : Politique de la ville

 

 

{xtypo_dropcap}"L'{/xtypo_dropcap}accompagnement à la scolarité ne se substitue pas aux obligations de l'Etat en matière scolaire, mais peut jouer un rôle de complément et de partenaire de l'école. Pour cela, il doit se développer dans le respect des compétences et des responsabilités de chacun et doit être adapté aux besoins de chaque enfant." La Charte dont est extrait ce texte propose donc de donner, avec le Guide de l'accompagnement scolaire dans lequel elle est intégrée, un cadre de référence pour offrir aux élèves un soutien scolaire de qualité.

Signée le jeudi 22 avril, la charte engage les signataires, le préfet, le vice-recteur et le président du conseil général, à participer au développement des actions d'accompagnement qui contribuent à la réussite scolaire, à renforcer l'exigence de qualité dans les projets mis en œuvre, à utiliser et diffuser largement les outils de l'accompagnement à la scolarité et à évaluer régulièrement l'efficacité de leur action.

L'outil principal c'est ce Guide, un manuel élaboré conjointement par les services du vice-rectorat, du Greta, du Cefsm, de la politique de la ville et l'association de soutien scolaire Wahachilizy de Dzoumogné, qui fait figure d'exemple dans le domaine. Ce guide vise à uniformiser les pratiques d'accompagnement à la scolarité organisé par les associations financées dans le cadre des Cucs (politique de la ville).

"Au départ, les actions de soutien scolaire financés par les Cucs se faisaient de manière non harmonisée. Nous avons voulu, avec ce guide, donner un cadre à ces pratiques, et un outil de travail pour les associations et les accompagnateurs", expliquait, lors de la signature, Pierre Bonnet-Dupeyron, délégué du préfet à la politique de la ville qui a coordonné ces travaux.

 

Associer les parents à l'éducation

 

Largement inspiré du guide national déjà existant, tout comme la Charte s'inspire de celle signée le 7 juin 2001 au niveau national, le Guide de Mayotte comprend plusieurs fiches pratiques adressées aux associations, aux accompagnateurs et, c'est une spécificité locale, aux parents "qui peuvent accompagner leurs enfants même s'ils ne parlent pas français et ne comprennent pas vraiment le système scolaire", affirme M. Bonnet-Dupeyron.

Le président du conseil général a d'ailleurs souligné l'importance d'intéresser les parents à l'éducation et espéré que ce guide recadrerait les rôles de chacun. "Être parent est un métier difficile, d'autant plus ici avec la barrière de la langue", a confirmé le préfet.

Le Guide comprend également, à la fin, un cahier des charges pour les actions d'accompagnement à la scolarité. Désormais, pour pouvoir bénéficier d'une subvention au titre de la politique de la ville, les associations devront respecter ce cadre qui exige par exemple une utilisation de locaux sécurisés, des créneaux horaires adaptés, une participation financière adaptée aux moyens des familles, plutôt symbolique, mais également un travail en lien avec les établissements scolaires pour un meilleur suivi, des accompagnateurs niveau bac minimum, qui tiennent un cahier de suivi de leur activité, établissent un lien avec les parents et, si possible, assistent aux conseils de classes des élèves qu'ils suivent.

 

Une demande croissante

 

La signature a été l'occasion de partager des expériences, comme celle de l'association de parents d'élèves Wahachilizy de Dzoumogné, existante depuis 2004, qui suit plus de 300 élèves tous les soirs de 18 à 20/21h et souhaiterai pouvoir étendre son action aux autres villages de la commune de Bandraboua. Adrien Michon, chef de projet du Cucs de Pamandzi, fait le même constat : les associations sont submergées par les demandes et ont besoin de cadrer davantage leurs intervenants en les professionnalisant.

Distribué à tous les chefs d'établissements, les chefs de projets des Cucs, les 27 associations qui travaillent dans les Cucs, le guide est également disponible au CDP, dans les Pij et les bibliothèques. Il sera imprimé à la demande, doit s'enrichir au fil des ans et du travail mené en partenariat par tous les acteurs. Le guide servira également de base pour des formations à destination des bénévoles des associations, qui seront mises en places avec le Cesfm et le Greta.

 

Hélène Ferkatadji

30/04/2010 – Vie des entreprises : Artisanat local

 

 

{xtypo_dropcap}"L{/xtypo_dropcap}a Mahoraise était cachée, on voulait la montrer au public. En plus, ça faisait un jeu de mot rigolo." Le sourire aux lèvres, Hassani Soulaïmana a un enthousiasme très communicatif. Depuis un mois de demi, son projet d'ouvrir une boutique dédiée à l'artisanat local, située dans un endroit très stratégique à la jetée de Mamoudzou devant le 5/5, voit enfin le jour. Pour cela, ce producteur et fils de producteur d'essence d'ylang-ylang s'est associé à deux autres jeunes tout aussi motivés : Soulaïmana Ali, également fils de distillateur, et Thomas Danflous, qui de son côté travaillait justement sur la valorisation des produits locaux.

Depuis la crise de juillet 2009 qui a fait chuter les exportations d'essence d'ylang-ylang, Hassani cherchait un local pour vendre de l'artisanat "car il n'est pas assez mis en valeur ici", tout en continuant son activité agricole. Il a finalement remarqué en janvier que le point information à la sortie de la barge allait fermer et que le CDTM, propriétaire du bâtiment, avait justement un projet de valoriser la production locale.

 

"Une dynamique positive pour les artisans"

 

"Notre projet a tout de suite plu au CDTM, car en tant que privés nous pouvions vendre la production et avancer les frais", explique Hassani. "C'est aussi un projet très touristique qui participe à une dynamique positive pour les artisans qui ont un lieu pour montrer leurs productions, et nous faisons aussi le lien entre les clients et les prestataires touristiques qui peuvent eux aussi présenter leurs activités", ajoute Thomas.

Les trois associés ont créé leur SARL au mois de mars, avec l'appui de la Boutique de gestion et de la CCI pour constituer leur dossier, et ont signé une convention provisoire avec le CDTM à titre gracieux, avant de négocier prochainement une AOT plus longue sur ce terrain appartenant à l'Etat.

Pour mettre en confiance les artisans, ils ont dû acheter au début sur leurs fonds propres les productions pour constituer leur stock, avec un fonds de commerce de 8.000 €, et 2.000 € en dépôt-vente, en rencontrant un à un une vingtaine d'artisans aux quatre coins de l'île, grâce à une liste fournie par le CDTM.

 

"Inciter les producteurs à faire des produits uniques pour se différencier de Madagascar"

 

Et le succès semble au rendez-vous : aujourd'hui, 32 artisans exposent leurs œuvres, et le dépôt-vente a gagné du terrain. "On demande une remise de 30% pour vendre quasiment au même prix que les artisans". D'autres partenariats sont en cours, et la DDET (direction du développement économique et touristique) du conseil général leur a donné un accord de principe pour les soutenir financièrement, afin de mieux mettre en scène les produits, avec des luminaires, des étagères, des présentoirs, etc.

La boutique offre déjà des gammes de produits très variées : cosmétiques, huiles essentielles, savons, confitures, sirop, jus de fruits, vanille, travail du bois, vannerie, broderie, objets décoratifs, cartes postales, livres, jeux traditionnels, etc. "Notre seule condition, c'est que ça doit être fait à Mayotte", souligne Hassani, qui regrette que certaines personnes aient essayé de lui vendre des articles fabriqués à Madagascar.

"Nous voulons inciter les producteurs à faire des produits uniques pour se différencier de Madagascar par la qualité et l'originalité." Une initiative bienvenue, à l'heure où le développement touristique de l'île est sur toutes les lèvres…

 

Julien Perrot

 

La boutique, située à la jetée de Mamoudzou, devant le 5/5, est ouverte tous les jours de la semaine, de 9h à 18h.

30/04/2010 – Au Conseil des ministres

 

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e Gouvernement s’est fixé comme objectifs de doter l’État d’un parc immobilier plus resserré, mieux adapté à ses missions, plus économe des deniers publics, de meilleure qualité et mieux entretenu. Cette ambition est indispensable pour accompagner les réformes de structure menées par le Gouvernement, en particulier celle de l’administration territoriale de l’État.

Dans cette perspective, des schémas pluriannuels de stratégie immobilière (SPSI), examinés par le Conseil de l’immobilier de l’État qui rassemble des parlementaires et des professionnels dans une fonction de conseil du Gouvernement pour la conduite de la politique immobilière, ont été mis en place dans les administrations centrales et sont en cours d’achèvement, par les préfets de région, dans les administrations déconcentrées.

L’objectif principal est de réduire le coût de l’immobilier pour l’État, en matière de loyer, de maintenance et d’entretien. La réduction des surfaces occupées, engagée pour la première fois en 2007, s’est poursuivie depuis, représentant une diminution de 184.000 m² en trois ans. Ce mouvement se poursuivra dans les années à venir. La réforme de l’administration territoriale de l’État devrait en particulier permettre de libérer 750 sites et de réduire de 500.000 m² la surface de bureaux occupée. A terme, l’objectif est d’atteindre un ratio moyen d’occupation de 12 m²/agent.

Le bilan des cessions immobilières est également positif. La réduction de ses surfaces a amené l’Etat à réaliser plus de 3 milliards d’euros de ventes depuis 2005, tout en se gardant de brader son patrimoine en période de crise.

Un programme pluriannuel prévisionnel des opérations de cessions de l’Etat va être prochainement présenté. Il concerne 1.700 biens immobiliers dans toute la France, très divers en importance, en valeur et en nature. Ces ventes sont la conséquence des importantes réformes administratives réalisées par le Gouvernement, comme les restructurations militaires, la nouvelle carte judiciaire ou la création de la direction générale des finances publiques. Elles contribuent à l’accroissement de l’offre de logements.Le Gouvernement met également en place une politique d’entretien des bâtiments de l’Etat, dans le respect des engagements du Grenelle de l’environnement, grâce à un effort budgétaire important et à la création d’équipes régionales. Les audits des bâtiments, réalisés en 2010, permettront de préparer une programmation des travaux, plus préventive en 2011, et de la mettre en oeuvre, localement, à partir de 2012.

La même démarche de rationalisation et de valorisation est engagée pour le parc immobilier des opérateurs de l’État qui occupent 40 millions de m² d’immeubles bâtis et 7 millions d’hectares de terrains non bâtis, représentant une valeur estimée à 42 milliards d’euros.

30/04/2010 – ITW : Mahamoud Azihary, directeur général de la Sim

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}ire encore, plusieurs familles nombreuses sont obligées de vivre dans des taudis à côté de leur maison neuve, pourtant achevée depuis plusieurs mois. La Sim s'est saisie du dossier afin de débloquer la situation. Jeudi dernier, après une rencontre avec les différents partenaires du projet, ses responsables ont réuni les familles pour tenter d'expliquer la situation et calmer une colère légitime qui gronde, face au règne de la bureaucratie.

 

 

Vous avez consacré la journée du 22 avril au logement en accession sociale. Quelle en était la motivation ?

Initialement, nous avions prévu de tenir une réunion seulement avec les quelques 200 familles dont les logements ont été mis en chantier par la Sim. Il s’agissait surtout pour nous de faire un point de la situation avec ces familles, notamment l’impasse dans laquelle nous nous trouvons tous par rapport à la livraison de ceux de ces logements qui sont terminés, parfois depuis plus d’un an maintenant.

Face au désarroi créé par cette situation, la moindre des choses pour nous était de nous présenter devant ces familles par respect pour elles, les informer et recueillir leurs points de vue, même si je savais que certains exprimeraient ces points de vue avec une certaine violence due à l’impatience ou au désespoir. Ensuite, nous avons décidé d’inscrire cette journée dans la continuité des journées "May Dev" d’échanges et d’information avec les collectivités que nous tenons tous les ans à cette période. L’idée était de faire un point sur les situations de blocage que nous connaissons et trouver des solutions par la concertation.

La réalité du terrain est que pendant que le Président de la République est venu réaffirmer avec force les objectifs du Padd de construction de 500 logements sociaux par an, il n’y a pratiquement plus de projets d’aménagement foncier dans les communes susceptibles de recevoir du logement et les attributions de l’aide de l’Etat vont en s’amenuisant.

Par exemple, sur toute l’année 2009, seulement 47 candidatures ont été agréées pour bénéficier de la subvention de l’Etat pour accéder au LATS, et cette année démarre difficilement. C’est pour cela que le matin nous avions convié les maires, leurs adjoints et leurs services techniques chargés du logement, les services de l’Etat, la direction des affaires foncières et la direction de la solidarité et du développement social du conseil général, et la Caf pour analyser les blocages sur chaque point du processus et rechercher des solutions.

C’est après cette riche rencontre que nous avons reçu les familles l’après-midi, dans une salle de cinéma pleine.

 

 

"Si chaque acteur s’implique correctement, alors l’ensemble sera efficace. C’est une question d’organisation et de coordination avant tout"

 

 

De quoi avez-vous parlé et quel bilan faites-vous de cette réunion du matin ?

Aujourd’hui, l’unanimité est faite autour de l’idée selon laquelle la condition clé de la réussite de la politique de l’habitat est l’implication forte des maires et de leurs communes. Le nouveau préfet l’a réaffirmé, mais dans la pratique les communes ne voient pas encore comment cela peut devenir une réalité.

Nous avons alors déroulé le processus qui part de la naissance du projet à la livraison du logement. Nous avons identifié les points de blocage et discuté des solutions à apporter à chacun de ces blocages, qui se situent au niveau de l’état civil, du foncier et de l’accès à l’emprunt bancaire. J’ai personnellement apprécié le déroulement de cette matinée, car nous avons travaillé dans une ambiance sereine et constructive. On voit clairement que si chaque acteur s’implique correctement, alors l’ensemble sera efficace. C’est une question d’organisation et de coordination avant tout.

Dans la pratique, il va falloir aussi sortir des cadres rigides et adopter une attitude de flexibilité et d’ouverture d’esprit dans le mode "thinking out of the box". Si, sous prétexte du sacro-saint droit commun, nous voulons à tout prix et tout de suite faire entrer dans un cadre donné des éléments qui par nature se situent en dehors de ce cadre, nous n’aurons que des échecs. Il faut savoir être flexible et imaginatif et faire les choses de manière progressive et adaptée, comme dirait l’autre.

Par exemple, il faut beaucoup de pédagogie et de patience pour que la vieille femme du bout de l’île, qui a voté pour la départementalisation, comprenne qu’elle doit passer par le notaire et payer pour que sa fille puisse construire sur le terrain qu’elle lui avait réservé depuis sa naissance pour son mariage. D’ailleurs, avant que la vieille femme comprenne, il faudrait déjà que son maire comprenne qu’avant d’attribuer des parcelles dans les lotissements, il faut que la commune devienne propriétaire du terrain initialement mis à disposition par la CDM.

Au niveau du foncier situé sur la zone des 50 pas géométriques, c’est le même imbroglio qui règne. Il y a du chemin à faire à tous les niveaux, mais le niveau de référence reste la commune, d’où l’idée d’inciter chaque commune à se doter d’un référant habitat qui accompagne les familles, notamment sur les questions liées à l’état civil et au foncier.

 

 

Il semble que certains des problèmes soulevés relevaient plutôt du Conseil de l’habitat dans lequel on n’entend pas beaucoup les élus ?

L’absence de débats sérieux au Conseil de l’habitat vient du fait que les élus eux-mêmes n’ont pas de politique affirmée de l’habitat. Certains d’entre eux, en particulier des conseillers généraux, disent que le logement est l’affaire de l’Etat et que l’Etat n’a qu’à se débrouiller. Ensuite, quand certains fonctionnaires de l’Etat disent que les Mahorais n’ont qu’à habiter tous dans du locatif social, ces mêmes élus expriment timidement leur désaccord, puis passent en mode silence et en mode invisible le reste de l’année. Et l’Etat, habitué à Mayotte à un niveau élevé de tutelle, parce qu’il fonctionne dans le mode "c’est celui qui paie qui décide", ignore souvent les quelques points de vue qui osent s’exprimer, surtout quand les propositions risquent de heurter le budget serré qu’ils ont en gestion.

En principe, la responsabilité de l’Etat est de créer les conditions juridiques, financières et éventuellement opérationnelles pour la construction massive de logements répondant aux besoins identifiés de la population. Mais l’habitat, ce n’est pas seulement le logement. C’est aussi la qualité de l’aménagement, la mixité sociale et fonctionnelle, le développement durable et le mode de vie dans sa dimension culturelle, le tout dans une stratégie de développement urbain. C’est pour ça qu’ailleurs, le Plan local de l’habitat (PLH) et le Plan local d’urbanisme (PLU) sont intimement liés.

 

 

"Le Président de la République a réaffirmé l’objectif du Padd de construire 500 logements sociaux par an. Cela implique au moins 120 millions d’euros par an injectés dans l’économie"

 

 

On dit souvent que les élus de Mayotte n’osent pas "l’ouvrir", comme on l’a entendu à cette réunion du matin. Comment expliquez-vous leur réticence à dire ce qu'ils pensent à l'Etat ?

C’est une question d’émancipation mentale, financière et professionnelle. Parmi les élus, il y en a qui sont courageux et sérieux comme le maire de Bandraboua, il y en a qui ont peur pour leurs carrières ou leurs projets, il y en a qui sont simplement calculateurs et opportunistes. C’est une caractéristique de l’être humain et c’est la même chose au niveau des cadres. A Mayotte, ces défauts sont accentués par notre passé colonial avec ses vestiges encore vivaces, notre manque d’ouverture au monde et le manque de préparation des élus avant leur élection.

Parfois je me mets à leur place et j’essaie de comprendre. Mais ce que je ne comprends pas, c’est quand la voie est tracée et que nous traînons derrière malgré tout. Un exemple : le Président de la République a réaffirmé l’objectif du Padd de construire 500 logements sociaux par an. Cela implique au moins 120 millions d’euros par an injectés dans l’économie, entre l’aménagement foncier et la construction des logements et des équipements publics. Il faut voir les 203 millions d’euros du Contrat de projet pour l’aménagement et le logement avec un effet multiplicateur, autour de 4 ou 5, expliqué par l’apport des prêts bancaires, des ressources défiscalisées et des financements de projets privés autres que le logement.

Ca devrait être une raison suffisante pour que les élus, et même les syndicalistes, s’intéressent de près à ces questions, ne serait-ce que parce qu’une bonne part profite aux artisans locaux, sans compter les familles qui bénéficieront d’un logement, en grande partie payé par l’allocation logement, autre ressource qui ne viendra qu’avec la construction de nouveaux logements.

 

 

L’après-midi, vous avez reçu les familles. Quel bilan en tirez-vous ? Certaines personnes étaient en colère…

Quand j’ai vu les gens arriver en masse, j’ai demandé si quelqu’un avait un gilet pare-balles pour moi (rires). Plus sérieusement, j’avais déjà participé à certaines des réunions que nous avions tenues en août 2009 dans les 17 communes, et je connaissais les réactions. Il fallait vraiment que je leur explique ce qui se passe, l’impasse dans laquelle on se trouve et les efforts qui sont faits pour trouver des solutions.

Je crois qu’après cette réunion, ce sera plus facile de travailler avec chacune des familles pour avancer, d’autant plus que nous avons l’assurance que la direction des affaires foncières du conseil général va nous aider, en traitant en priorité leurs dossiers de régularisation foncière. Cela facilitera l’accès aux prêts bancaires, surtout quand l’interface financière sera en place, ce qu’on attend depuis plus de deux ans.

 

 

Peut-on conclure que toutes les conditions sont réunies maintenant pour que l’objectif donné par le Président de la République soit atteint entre 2010 et 2017 ?

Beaucoup de choses sont encore à mettre en place. D’abord, les questions liées à la mobilisation foncière, à l’aménagement et aux titres de propriété doivent trouver rapidement des réponses. Ensuite, il faut que les banques puissent intervenir pour consentir des prêts, autant pour la construction du logement locatif social que pour la construction du logement en accession sociale à la propriété. Enfin, il faut que l’allocation logement permette aux familles mahoraises d’être solvables, en locatif ou en accession.

Et en amont de tout cela, il faut trouver des solutions aux blocages parfois stupides liés à l’état civil ou à la possibilité de prouver qu’on est pauvre. Pour y arriver, tous les niveaux politiques sont concernés : les parlementaires, les élus du conseil général et les maires. Il leur suffirait de se réunir pour décider de lancer les actions. Ils ont été capables de le faire pour la départementalisation, ils sont capables de le faire pour le développement de l’île, dont l’aménagement est la base et le logement une des composantes essentielles, aux côtés de l’éducation et de la santé. Peut-être que ce qui leur manque ce sont les feux des projecteurs, car quand on fait de la politique, il paraît plus important de faire savoir que de savoir faire. Mais ça c’est le job des journalistes qui pourraient s’intéresser à autre chose qu’à la départementalisation et à la faillite du conseil général.

 

 

"Si je n’étais pas Mahorais, cela fait longtemps que je serais allé voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte"

 

 

Avec toutes ces difficultés, comment voyez-vous l’avenir ? Les choses iront-elles en s’améliorant ?

D’abord, je suis étonné moi-même d’avoir tenu jusqu’ici à la tête de la Sim, ayant passé des années et des mois difficiles, avec un directeur de l’équipement qui se comportait avec moi comme s’il combattait Al Qaeda, un SGAER qui expliquait qu’il faut construire massivement des logements locatifs sociaux sans aménagement et un préfet pour qui j’étais et je continue d’être responsable de tous les maux, y compris de la crise financière internationale – je plaisante à peine.

André Dorso, l’ex-DGS du conseil général, que j’avais invité à dîner la veille de son départ et qui avait aussi des relations difficiles avec ces personnes, m’avait dit : "Tu vas te retrouver tout seul, et je me demande comment tu vas pouvoir résister". En effet, j’ai traversé ces mois dans une grande solitude, même si je sais bien que beaucoup de partenaires et d’actionnaires de la Sim me font confiance. Si je n’étais pas Mahorais, cela fait longtemps que je serais allé voir ailleurs, là où l’herbe est plus verte, d’autant que j’ai appris à apprécier la vie dans un environnement cosmopolite où la valeur ne dépend pas de l’origine ethnique, de la religion ou de la couleur de la peau, et où la performance et la qualité sont préférées à la docilité servile.

Quant à l’avenir de la Sim, je suis persuadé que cette entreprise est sur la bonne voie pour devenir l’entreprise la plus performante et la plus admirée de l’île, ce qu’elle prouvera dès qu’elle sera installée dans un nouveau siège. Mais il faut aussi que les conditions soient créées pour une relance de l’activité, avec une mobilisation de tous les acteurs concernés.

Nous avons un nouveau préfet qui fait moins dans l’incantation et qui a un certain sens de l’écoute, un nouveau SGAER volontaire et bosseur, et un nouveau directeur de l’équipement dont on me dit beaucoup de bien. Au conseil général, nous avons une direction des affaires foncières très active et qui travaille bien avec un directeur des services fiscaux accessible et respectueux des Mahorais.

Cet environnement qui, somme toute, est ordinaire ailleurs, paraît exceptionnel ici, où les relations de dominants à dominés, avec leur lot d’arrogance et de mépris, cèdent difficilement le pas à des relations simples faites de respect, d’intelligence et de recherche commune de l’efficacité. Il faut qu’on en profite pour avancer de façon sûre, rapide, efficace et sereine. La conjonction d’une Sim performante, d’une multiplication des projets dans les collectivités locales et d’une implication concertée de l’Etat jouera un rôle majeur dans le développement de Mayotte, au delà du logement.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridini

30/04/2010 – Santé publique : Dengue

 

 

{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}eux nouveaux cas de dengue confirmés et un nouveau cas probable selon le dernier bulletin épidémiologique, soit un total de 20 cas confirmés, dont 5 autochtones, et 8 probables. Une situation qui ne permet pas pour l'instant de parler d'épidémie, cependant "la menace est réelle", prévient le Dr André Cabié. Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de Fort de France à la Martinique, un territoire qui a connu de nombreuses épidémies de dengue, est arrivé à Mayotte mercredi après un passage à la Réunion qui connait une recrudescence de cas de chikungunya.

Sa mission doit permettre aux autorités sanitaires et aux praticiens d'être mieux armés en cas d'épidémie. Le Dr Cabié a ainsi visité jeudi les services du CHM concernés pour travailler avec les responsables, et animé le soir une conférence technique avec l'ensemble des professionnels de santé afin d'échanger sur les pratiques de chacun.

"La dengue existe depuis très longtemps dans la zone intertropicale. Aux Antilles, les épidémies sont de plus en plus fréquentes et amples et, depuis 1997, nous assistons à de nouvelles formes plus graves et à des décès. L'hôpital a d'abord été surpris par ces cas, a connu des problèmes d'organisation, mais depuis plusieurs choses ont été mises en place et ce sont ces dispositifs que je viens partager avec les hôpitaux de Mayotte et de la Réunion", explique le Dr Cabié.

Parmi ces conseils, ne pas opter pour l'hospitalisation systématique, comme cela a pu se faire pour le chik à la Réunion en 2006, ou récemment pour la grippe en Métropole. Les cas "normaux" de dengue se traitent avec des anti-inflammatoires et du repos, il vaut donc mieux garder les lits libres pour le cas ou des cas graves apparaîtraient.

 

Lutter contre les moustiques

 

Le spécialiste partage l'avis des responsables de la surveillance épidémiologique de Mayotte, comme quoi il n'y a pas encore d'épidémie. Bien que l'augmentation des cas autochtones soit inquiétante, les 5 relevés sont pour l'instant disséminés sur le territoire. On ne peut parler d'épidémie que lorsque des foyers apparaissent, que les cas se regroupent dans l'espace et dans le temps. Bien qu'un vaccin soit actuellement en phase de test, notamment en Thaïlande, et pourrait prochainement être efficace, le seul moyen de lutte contre la dengue pour l'heure est la lutte contre les moustiques Aedes, par la destruction des gîtes larvaires et la protection des personnes.

"Aujourd'hui nous sommes mieux préparés que lors de l'épidémie de chikungunya en 2006, nous avons la lutte anti-vectorielle, une surveillance renforcée qui permet une détection précoce des cas", estime Dominique Polycarpe, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire pour l'Asoi.

"Cependant j'ai l'impression que la population, à la Réunion et ici, reste passive, que la lutte contre les moustiques reste pour les gens un domaine des pouvoirs publics sans une réelle participation de leur part." Pour chaque cas de dengue détecté, la lutte anti-vectorielle passe dans le quartier concerné et en profite pour faire de l'éducation sanitaire.

A la Réunion, un foyer épidémique de chik a été détecté, l'île est également en état de vigilance renforcée. Grâce au réseau de surveillance épidémiologique régional mis en place en 2008 et financé par l'AFD, on sait que l'île Maurice ne présente aucun cas de chik ou de dengue actuellement et que l'épidémie de chik déclenchée en début d'année à Madagascar est en train de se terminer.

Aux Comores, où il est plus difficile d'obtenir des informations précises en raison des faibles moyens sanitaires, l'épidémie de dengue se poursuit. Il semble que le nombre de cas soit en baisse ces dernières semaines.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

La dengue

La dengue est une maladie infectieuse virale qui est transmise, comme le chikungunya, par le moustique Aedes. Elle se caractérise par des fièvres, maux de tête, mal aux yeux, à la nuque, aux muscles et aux articulations, à la différence avec le chik qu'elles ne gonflent pas. Ces symptômes durent environ 4 ou 5 jours, pendant lesquels on peut avoir des éruptions cutanés, et laissent ensuite la place à une fatigue importante qui reste pendant quelques semaines. C'est ce qui se passe pour 90% des cas.

Pour les 10% restants, une évolution plus sévère survient au 3e ou 4e jour, avec un mauvais fonctionnement des vaisseaux sanguins qui peut entrainer des chutes de tension, des malaises, voire un état de choc ou même des hémorragies, d'où le nom de "dengue hémorragique" bien que ce symptôme soit rare. Cette évolution peut entrainer le décès, mais elle peut être prévenue avec une hydratation précoce.

Il existe 4 types de dengues, appelés sérotypes. Celui qui apparait ici est le sérotype 3. Une personne qui contracte la dengue ne peut l'avoir qu'une seule fois, en revanche elle peut contracter les autres sérotypes de la maladie.

29/04/10 – Les amis de l’Afrique commémorent l’abolition de l’esclavage

L’Amicale des Africains propose différents moments forts, tout au long de la semaine, pour fêter la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Des rencontres, des visites et une exposition sur l’esclavage à la BDP de Cavani sont au programme. Jusqu’au 2 mai, de nombreuses émissions de radio aborderont la thématique de l’esclavage, sur Kwézi FM lors de la matinale, et sur RFO vendredi 30 avril de 12h à 14h, notamment.

Au 5/5, les jeudi 29 avril et samedi 1er mai, projection et conférence sur "Les racines africaines et la civilisation européenne" et sur les langues shimaore et africaines, seront aussi abordées les humanités classiques africaines, en collaboration avec l’association Shime. Par ailleurs, le 1er mai à partir de 9 heures est prévue une rencontre avec les instituteurs mahorais au cours de laquelle seront abordés l'esclavage et les humanités classiques africaines.

Le vendredi 30 avril à 16 heures, se déroulera une rencontre avec les associations malgaches, réunionnaises, comoriennes suivie d'un séminaire au Sieam. Enfin, un voulé est organisé avec tous les participants le dimanche 2 mai à Sohoa.

Pour plus de renseignements sur le programme vous pouvez contacter le 0639.19.96.00.

29/04/10 – 100% pêche au djarifa sur Kanal Austral

100% Mayotte consacre cette semaine et lors de diffusions les semaines d’après, un dossier sur la pêche au djarifa. Technique particulière de pêche locale, cette pratique exclusivement féminine est aujourd’hui surtout un prétexte pour se retrouver, parler, chanter… L’émission sera présenté par Patrick Millan qui, à Chiconi, est allé à la rencontre de Mama Bouda.

La pêche au djarifa est à suivre ce mercredi 28 avril, à 19 heures, sur Kanal Austral. Elle sera rediffusée le 30 avril à 11h, le 2 mai à 17h et le 3 mai à 6h30.

29/04/10 – Désiré et Elhadi, Nouveaux talents SFR

La finale du concours des Nouveaux talents SFR, organisée le samedi 24 avril dernier au 5/5, a eu un vif succès. Retransmise en direct sur Télé Mayotte et sur écran géant à l'extérieur du site, la soirée fut exceptionnelle.

Les six candidats – Nasma, Tchobo et Désiré dans la catégorie "musik" et Salim, Elhad et Nawer-S dans la catégorie "text" – se sont succédés sur scène pour interpréter leurs œuvres. Le jury était composé du chanteur Baco, parrain de cette opération musicale, de Rémy Exelmans, directeur de SFR Mayotte, de Cécile Pélourdeau directrice de l'école de musique, de Fatima Abassi animatrice radio et artiste peintre, du jeune chanteur Bo Houss et de Moncef Mouhoudhoire, président de l'association Nariké M'sada.

Les deux "Nouveaux talents" désignés à la fin de la soirée sont Désiré pour la catégorie "musik" et Elhadi Dahalani pour la catégorie "text".

Originaire de Chiconi, Désiré El Anzizi Swavélou, 20 ans, est à la fois chanteur et guitariste. En remportant le prix musique des "Nouveaux talents", il va pouvoir enregistrer son album et exporter sa musique au-delà de Mayotte.

Artiste connu à Mayotte, Elhadi Dahalani, 31 ans et originaire de Bandraboua, est un adepte de la poésie et du slam depuis plus de trois ans. Il a manifesté le souhait de faire connaître ses projets artistiques par la publication d'un ouvrage cette année 2010.

A l'issue de la finale, le chanteur Baco s'est livré à un show-case exceptionnel pour le plaisir du public. Ce fut l'occasion pour lui d'interpréter quelques chansons de son dernier album déjà très apprécié "Kinky station".

29/04/10 – Loi sur la burqa : Abdoulatifou Aly reçu par François Fillon

Abdoulatifou Aly, député de Mayotte, sera reçu ce vendredi matin par le Premier ministre François Fillon. Il accompagnera François Bayrou, au titre du Mouvement Démocrate, dans le cadre des consultations des partis politiques sur le projet de loi annoncé concernant l'interdiction du port du voile intégral en France.

29/04/2010 – Musique : Interview exclusive

 

 

 

{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}our Baco, il est impossible d'évoluer musicalement en restant à Mayotte, en cause le manque d'implication et de soutien des instances locales. S'il fait carrière en Métropole, il n'en reste pas moins impliqué auprès des jeunes mahorais, à qui il donne un coup de main et tente d'orienter.

 

Tounda Mag : Vous êtes à Mayotte en tant que président du jury et parrain du concours des Nouveaux talents SFR, pourquoi avoir accepté cette proposition ?

Baco : SFR m'a contacté alors que j'étais en train de finir mon album et si j'ai accepté, c'est tout simplement parce que j'apprécie la démarche, je trouve que c'est tout à leur honneur, car les sociétés privées n'ont aucune obligation de faire ce genre d'action. J'essaie moi-même d'encadrer les jeunes qui veulent se lancer dans le monde de la musique, et ce concours correspond à la mission que je me suis fixée. Je trouve extrêmement positif que l'on donne leur chance à de jeunes artistes. Ce que je regrette c'est qu'il n'y ait toujours pas d'entreprise culturelle qui prenne en main cette jeunesse…

 

TM : Votre passage à Mayotte est également l'occasion de lancer votre nouvel album "Kinky Station", pouvez-vous nous en parler ?

Baco : Le lancement officiel aura lieu le 2 mai, dans l'espace SFR de Kawéni, et il devrait être disponible dans les boutiques du groupe. C'est une exclusivité car il sera en vente à partir du 19 mai en Métropole.

C'est un album réalisé avec Hiriz Band, un groupe que j'ai monté à Paris avec des amis en 1988. De temps en temps on se retrouve pour faire des bœufs et "Kinky station" a été l'occasion de fixer ces morceaux. Il s'agit d'un voyage dans le ventre de Paris, contrairement à ce qui a été dit, il ne s'agit pas de reggae and goma, c'est du pur reggae, du "reggae parisien"! Le RnG sera pour une autre correspondance, probablement lors d'un prochain voyage.

 

TM : Vous résidez à Paris et vous vous faites très rare à Mayotte, les amateurs auront-ils l'occasion de vous voir sur scène à l'exception du show-case en marge du concours des Nouveaux talents ?

Baco : Je suis venu à l'invitation de SFR, de plus je ne suis accompagné que de 5 musiciens alors que nous sommes 12 sur scène ! Je ne suis pas venu pour faire des concerts, car je prépare une grande tournée pour l'été prochain. J'espère pouvoir venir à Mayotte à cette occasion, mais ce n'est pas gagné car je voudrais venir avec tout le monde : musiciens, choristes, ingénieurs sons et lumière…

 

"Je déplore le manque d'initiative des instances qui prennent la culture à la légère"

 

TM : Comme vous l'avez dit plus tôt, vous vous engagez beaucoup auprès de la jeunesse mahoraise en Métropole, en quoi est-ce important pour vous ?

Baco : Lorsque j'ai débuté dans la musique, personne ne m'a tendu la main, et c'est un monde particulièrement dur. Du coup, je veux aider les jeunes qui s'intéressent à ce milieu et les aiguiller, car en Métropole seuls les plus forts s'en sortent. Je possède un studio dans le 11ème arrondissement à Paris et j'y accueille souvent des stagiaires et des étudiants. J'ai monté le label Hiriz il y a trois ans. Pour l'heure je n'ai pas les reins assez solides, mais j'espère bien pouvoir faire d'avantage d'aller-retour entre la Métropole et Mayotte pour aider les jeunes sur place.

 

TM : Après presque 20 ans passés à Paris, vous voyez-vous revenir vous installer à Mayotte ?

Baco : Ce que j'aime à Paris, c'est la mixité culturelle et ethnique, c'est une ville universelle, on y trouve toutes les origines et nationalités. Pour l'instant, je ne me vois pas vivre à Mayotte. Je ne refoule pas mes racines, ni ma culture, mais il n'y a rien pour la musique ici. Je déplore le manque d'initiative des instances qui prennent la culture à la légère. Il y a trop de jalousie et de vanité. Bizarrement, lorsque je viens à Mayotte je suis plus stressé qu'à Paris ! Je me sens beaucoup plus utile là-bas, car j'essaie de faire bouger les choses à mon échelle.

 

TM : On dit souvent que pour percer, les artistes mahorais doivent s'installer à l'extérieur, vous vivez de votre musique ?

Baco : Bien sûr ! Je ne me vois pas faire les choses à moitié, en choisissant la musique, je ne pouvais pas faire autre chose à côté pour gagner ma vie. C'est là aussi un grave problème à Mayotte, les artistes doivent se débrouiller seuls, il n'y a pas d'entreprise culturelle. De manière générale, il n'y a pas de vision, on ne pense pas à l'intérêt général. L'industrie musicale, si elle était représentée ici, pourrait booster la culture.

 

TM : Vous pensez que les autorités locales ne soutiennent pas assez les artistes ?

Baco : Ici, on n'est pas conscient de l'importance des réseaux. J'ai participé à la création du Festival interculturel de Mayotte (Fim) il y a dix ans. A l'époque j'étais très optimiste, je trouvais que c'était une formidable chance de mettre en valeur Mayotte. Je suis vraiment déçu que les organisateurs n'aient pas su faire de cet évènement quelque chose d'incontournable.

Beaucoup de jeunes sur l'île font du hip-hop, si les choses avaient été faites à l'époque, on pourrait les orienter aujourd'hui… Au lieu de ça, ils doivent se débrouiller seuls. A Paris, je travaille beaucoup avec Nassim, de la Garde Impériale, au moins, lui, je vais l'aider à intégrer des réseaux qui le feront progresser.

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

 

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28/04/10 – Manifestation pacifique contre la violence

C'est une population excédée qui a défilé ce mardi matin dans les rues de Chembenyumba, afin de protester contre le climat de violence qui a envahi la commune. Ce petit village de la commune de M'tsangamouji est en effet en proie à une série d'agressions perpétrées par les jeunes du village voisin de M'tsangamouji. Selon Nadhuifa Moilim, ces affrontements entre bandes rivales ont toujours existé, mais depuis maintenant sept mois, tous les habitants de Chembenyumba en sont devenus les victimes impuissantes.

"À la base, c'est une histoire entre jeunes, mais maintenant, que tu sois jeune, vieux, ou enfant, on t'agresse, il suffit juste que tu sois de Chembenyumba. Dernièrement, une manifestation de jeunes a dégénéré en affrontement entre les deux bandes rivales, un veilleur de nuit de la bibliothèque municipale a été agressé. Aujourd'hui, il est hospitalisé dans un état grave." En dépit des plaintes à la gendarmerie, rien n'a pu être fait pour lutter contre ces violences. "Les personnes qui ont porté plainte se son vu expliquer que ces jeunes là étaient encore mineurs et qu'on ne pouvait rien faire contre eux", explique Mme Nadhuifa. La manifestation s'est terminée en fin de matinée par un débat avec la mairie et un conseiller municipal de M'tsangamouji.

28/04/10 – Une pétition pour le fonds de développement économique et social

Le président de la CFE-CGC, Soulaïmana Noussoura a lancé une pétition à destination de tous les élus, salariés, chefs d'entreprise et citoyens de l'île afin de permettre la mise en place du fonds de développement économique et social dès 2010. Celui-ci avait été prévu dans le Pacte pour la départementalisation de Mayotte pour doper l'emploi et compenser l'absence ou le montant inférieur des minima sociaux à Mayotte. "Ce fonds serait la différence entre les prestations sociales octroyées en Métropole (100%) et celles qui seront mises en place à Mayotte en 2011 voire 2012 (25%). Calcul fait, pour 2010, cette enveloppe dépasserait le double du budget de la CDM" explique Soulaïmana Noussoura dans sa pétition. Ainsi, le leader de la CFE-CGC invite tout le monde à s'approprier ce dossier, "à le mettre à vos couleurs et à le soutenir par tous les moyens" en le déposant au siège de la CFE-CGC au 97 rue de la Pompe à Boboka (Mamoudzou) ou par courriel à mayotte.cfe-cgc@orange.fr.

28/04/10 – 7ème Salon des artistes peintres et sculpteurs, du 21 au 29 mai

Le 7ème Salon des artistes peintres et sculpteurs de Mayotte se tiendra du vendredi 21 au samedi 29 mai à la galerie L’Arabesque à M'tsapéré. Un vernissage d’inauguration ouvert à tous les amateurs d’art de Mayotte sera organisé le 21 mai à partir de 18h.

Quelques places sont encore disponibles sur les cimaises pour les amateurs souhaitant exposer leur travail, récent ou ancien, et ils peuvent s’inscrire en téléphonant au 0639.23.12.44.

 

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28/04/10 – Francojeune 2010 : les grands gagnants

Ills ont relevé le défi  avec talents ! Les gagnants du concours Francojeunes 2010 ont été révélés par le jury qui s’est rassemblé le 26 mars au Centre de documentation pédagogique de Mayotte pour délibérer. Sur le thème "Dis-moi dix mots dans tous les sens", les apprentis poètes et nouvellistes lauréats sont les suivants par catégorie.

Collège : Djadi Fadhulat du collège de Koungou  avec "Promesse", Ruchon Marine du collège de Chirongui avec "La lettre à Elise",

Lycée : Muhirwa Nsenga Robert du lycée de Mamoudzou avec "Ils ne sont plus là", Mortier Marilou du lycée de Mamoudzou avec "Retrouvailles", Malide Sandia du LPO de Dzoumogné avec "Petite anthologie de jeux poétiques" et Chanfiou Mohamed Ibr du LPO de Dzoumogné avec "Recueil mahorais".

Les lauréats s’envoleront jeudi pour Madagascar, dans la ville de Tuléar, pour deux semaines. Sur place, ils liront tous les soirs devant un public leurs œuvres à l’Alliance française de la ville. Cette rencontre francophone entre lauréats mahorais, malgaches et comoriens sera aussi l’occasion pour eux de participer à des ateliers artistiques et des visites culturelles, notamment à Madiorano et Ifaty.

28/04/10 – Expoduo, actuellement à la MJC de M’tsapéré

Le peintre malgache Michel Randria et l’artiste mahorais Papajan présentent durant trois jours leur travail commun à la MJC de M’tsapéré. Fruit d’un travail de deux semaines dans les jardins de l’association Utamaduni, Expoduo est une rencontre artistique inédite qui mélange couleurs et diversité. Le vernissage de l’exposition s'est déroulé hier en fin de journée. Le public a jusqu'à ce jeudi 29 avril pour découvrir les œuvres exposées.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes