Le 15 septembre dernier, le secrétaire général du Snuipp Mayotte, Rivomalala Rakotondravelo, s’est rendu à Paris au ministère de l’Education nationale pour rencontrer le conseiller technique du Ministre chargé des affaires financières, budgétaires et de l’Outremer, en compagnie de Sébastien Sihr et de Philippe Dupont, respectivement secrétaire général et secrétaire national du Snuipp. S’agissant du dossier des contractuels que le syndicat mène depuis 2007, le représentant du Ministre a annoncé que les projets de décret sur la titularisation des instituteurs contractuels ont beaucoup avancé et qu’ils seront probablement publiés avant la fin de l’année et mis en œuvre en 2011. Il a aussi précisé que la titularisation concernera l’ensemble des contractuels recrutés après juillet 2003.
Education, les contractuels bientôt titularisés
Le CSA intervient auprès de M6 à cause d’un reportage sur Mayotte
Lors de son assemblée plénière du 29 juin 2010, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé d’intervenir auprès de M6 après avoir constaté, dans l’émission Enquête exclusive diffusée le 11 octobre 2009, un reportage intitulé « Mayotte : les aventuriers de la France perdue », « dans lequel ont été insérées des images d’archives sans qu’aucune incrustation n’apparaisse à l’écran pour en informer les téléspectateurs, ce qui est en contradiction avec l’article 22 de la convention de la chaîne qui lui prescrit de faire preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information et de veiller à l’adéquation entre le contexte dans lequel les images ont été recueillies et le sujet qu’elles viennent illustrer ». Dans ce reportage, les images des émeutes du 27 mars 2008 occupaient une bonne partie du reportage et avaient été insérées de telle façon qu’elles semblaient illustrer le quotidien de la vie à Mayotte.
La marine nationale recrute
Internet Haut débit : lancement des travaux de Lion II
Jeudi prochain devrait se dérouler la signature du contrat de construction et de maintenance par le président du consortium du câble sous-marin Lion II, marquant le lancement d’une première tranche de travaux de pose du câble en fibre optique entre la Réunion, le nord de Madagascar et Mayotte.
Selon nos informations, ce consortium serait actuellement composé par des représentants d’Orange France Télécom et de la Société réunionnaise de radiophonie, filiale de SFR. Toutefois, suite au résultat de l’appel à manifestation d’intérêt lancé il y a quelques mois, l’association des opérateurs Outremer Télécom et STOI au consortium est encore en discussion.
En suspens également le niveau de défiscalisation que pourrait accorder Bercy à l’investissement du consortium, le montant de la subvention à la réalisation de cette équipement que devrait fournir le ministère de l’Outremer et les conclusions de l’Arcep concernant l’encadrement et la portée des modalités de facturation des services par les opérateurs.
Si cette signature apparaît comme la volonté des opérateurs actuellement associés « de matérialiser des avancées concrètes et significatives et matière d’accès aux technologies de la communication en faveur des Mahorais », comme l’indique une source proche du dossier, « elle ne représente qu’une étape du projet. En effet, des réflexions à venir doivent déterminer dans quelles mesures la connexion internet à Mayotte peut être sécurisée ». Ainsi, une deuxième tranche du projet devrait selon toutes vraisemblances raccorder Lion II aux câbles optiques Seacom, Teams et Eassy à hauteur de Mombasa, au Kenya.
Toujours selon nos informations, le nouveau réseau devrait offrir lors de sa mise en service un débit de 20 gigabits/s, pour une capacité totale du câble de 1,3 terabits/s. A titre de comparaison, le câble Safe, qui relie aujourd’hui l’Afrique du Sud, la Réunion, Maurice, l’Inde et la Malaisie, à une capacité de 220 gigabits/s. Lion II devrait être opérationnel d’ici fin 2011.
FM
Une nouvelle pharmacie à M’tsapéré
Une délégation de Mayotte à Top résa
Les exposants ultramarins devraient également recevoir la visite et les encouragements de la ministre Marie-Luce Penchard. « L’édition 2010 du salon IFTM-Top Resa va s’ouvrir dans un climat plus optimiste que l’an dernier. Les exposants ont davantage le moral car tous les indicateurs sont en croissance. Mais il ne faut pas se leurrer, nous sommes encore dans la crise », avait déclaré Vincent Lhoste, directeur du salon, à Relaxnews, le 23 août dernier.
“Consommons les produits mahorais”
Installation du conseil de surveillance de l’ARS-OI
L’installation du conseil de surveillance s’est faite conformément au décret du 7 juillet 2010. Ce décret adapte, dans le contexte de l’océan indien, le décret du 31 mars 2010 qui institue les instances de gouvernance des ARS. Cette première réunion a permis de doter le conseil de surveillance d’un deuxième vice-président en la personne de Philippe Doki-Thonon, président du conseil d’administration de la caisse générale de la sécurité sociale de la Réunion.
Le conseil de surveillance est une instance de l’ARS-OI composée de 27 membres désignés par arrêté ministériel : des représentants de l’Etat, de l’assurance maladie, des collectivités territoriales, des associations d’usagers et des personnalités qualifiées.
Cette instance aura pour mission d’émettre un avis sur le plan stratégique régional de santé, sur le prochain Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) de l’Agence. Le CPOM est un contrat signé entre le ministère du travail, de la solidarité et de la fonction publique, le ministère de la santé et des sports et l’Agence de santé océan indien. Il formalise les engagements de l’ARS-OI pour la population de la Réunion et de Mayotte, pour la période 2010 à 2013.
Nouveaux professeurs à Lov’dance
En danses de salons, il y a Michèle, présente depuis le mois de mars dernier. Lov’dance envisage l’ouverture d’un deuxième cours pour les plus confirmés, tout en conservant les cours de base pour les débutants. Chaque semaine au programme, il y a quatre types de madison, la valse, le rock, le chacha, la biguine, le mambo… et prochainement la country, le 2/2/1 de Tahiti et le tango de salon seront abordés. Les cours se déroulent à Koropa. Pour tout renseignement : mopwillaume@stoinet.com.
Justice – De l’utilité de porter plainte
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}algré mon petit salaire, j’essaye de faire plaisir de temps en temps à mes enfants. Dernièrement, j’ai acheté un jeu vidéo à mon garçon. Malheureusement, celui-ci a été volé voilà 3 semaines. Le voleur est connu. J’ai alors porté plainte, comme tout le monde me l’a conseillé. Mais il ne s’est rien passé. Le voleur a été relâché par la police parce qu’il était mineur. Il n’a donc reçu aucune sanction. Il continue à errer dans les quartiers du village en toute impunité et avec fierté. Et moi, je ne reverrai plus jamais le jeu vidéo de mon gamin. J’ai levé les deux mains au ciel, en murmurant « Alhamdulilah ».
Moi je suis Jean-Pierre. Métropolitain, 45 ans, professeur de mathématiques au collège de M’gombani. Je viens d’arriver à Mayotte. Cela fait à peine 1 mois que je suis là. Ma famille doit me rejoindre dans les prochains jours. Je suis arrivé à Mayotte avec quasiment rien. Juste le nécessaire, dont un ordinateur portable qui me sert de compagnon, en attendant impatiemment que mes proches soient à mes côtés. Depuis que je suis arrivé, j’apprécie énormément cette île. L’accueil chaleureux des habitants, leur sourire et leur gentillesse. La beauté du paysage, la chaleur.
Dimanche dernier, en revenant de la plage de Sakouli, j’ai eu la désagréable surprise de retrouver ma fenêtre cassée. Je me suis douté qu’il manquerait certaines affaires dans la maison. Effectivement, mon ordinateur ne faisait plus partie des objets remplissant la maison. J’ai alerté la police, comme le veut la procédure. Après enquête, un de mes voisins des « cent villas » a décrit aux policiers des individus « louches » qui traînaient dans le coin dimanche dans l’après-midi.
Cela ne fut pas très dur pour les forces de l’ordre de les reconnaître. Ils étaient trois, et apparemment très connus des services de la police. Ils ont été emmenés au commissariat, puis relâchés. Aucun d’entre eux n’avait 18 ans. Tous des mineurs. Mon ordinateur ne reverra plus jamais mon domicile. Et mes trois « copains » sont repartis dormir chez eux, en toute liberté. Mon voisin m’a dit qu’ici, dans ce genre de cas, il faut s’en remettre au bon Dieu. Mais je ne suis pas très croyant.
Moi c’est Habib, neveu d’Ibrahim. Je viens de me faire voler une grande partie de mes habits par le même gamin que celui qui est passé chez mon tonton. Quand je l’ai attrapé, il m’a dit texto : « C’est moi qui ai volé tes habits et tu peux me faire ce que tu veux. Je n’ai peur ni de toi, ni de la police. De toute façon si tu m’emmènes à la police, ils vont me relâcher car ils ne peuvent rien faire contre moi. Je suis mineur ».
Excédé par son arrogance, et sachant qu’il avait raison vu ce qui s’était passé avec mon oncle, j’ai décidé de me faire justice moi-même. Le bon Dieu m’excusera de ne pas avoir pensé à lui cette fois-ci. Je l’ai tabassé dans les règles de l’art avec 3 de mes collègues. Deux jours plus tard, la police est venue me chercher chez moi, ainsi que mes trois collègues. Le gamin a porté plainte et nous nous sommes retrouvés poursuivis pour « violences aggravées en réunion sur mineurs » ou quelque chose comme ça.
Nous sommes passés en comparution immédiate après 2 jours de garde à vue. On a écopé chacun de 6 mois de prison avec sursis et 2.000 € à verser à la « victime » pour « dommage et intérêts ». Pendant l’audience, le voleur n’a même pas été jugé. Il est reparti libre, comme le jour où il a volé chez tonton Ibrahim. Mais ce coup-ci, voler lui aura rapporté 2.000 €. Une belle récompense. Et moi qui me suis fais voler, j’ai perdu mes habits, 2.000 € et ma virginité aux yeux de la loi.
Moi c’est Mireille, originaire de Vendôme, Mahoraise d’adoption. Je vis à Mayotte depuis 20 ans, mariée à un Mahorais. On ne m’a rien volé. Ne vous étonnez pas, cela existe encore des familles qui n’ont subi aucun vol. Mais j’entends, vois et décris. Entends ces familles qui se plaignent, de plus en plus, de s’être fait voler par des mineurs face auxquels la machine judiciaire à Mayotte reste impuissante. Vois ces bandes de jeunes qui se forment dans les divers villages de l’île. Volent régulièrement. De la radio aux habits, en passant par les bicyclettes.
Ils ne vont plus à l’école. Errent à longueur de journée dans les quartiers. Ils ne comprennent certainement rien à la justice. Mais ils savent une chose : en tant que mineur, s’ils n’ont fait « que » voler, la police ne leur fera rien. Je ne sais pas si c’est la loi française qui dit ça. Mais c’est comme cela que ça se passe à Mayotte. Ces gamins connaissent tous les policiers. Et ils apparaissent dans tous les documents de la police nationale.
Les scènes sont régulières. Ils volent, ils se font attraper, on porte plainte, ils sont relâchés car mineurs. Le voleur est libre et le plaignant ne retrouvera jamais ses objets volés. Et la justice est passée par là. Les lois ont été appliquées. Finalement, certains s’emportent et se font justice eux-mêmes. On est à 95% musulmans, mais on ne s’en remet pas à Dieu pour tout.
Mais le souci, c’est que la loi française interdit formellement de se faire justice soi-même. Les familles volées se retrouvent avec des poursuites judiciaires, des peines de sursis, du ferme et des amendes à payer. Le voleur ne sera pas touché. C’est un mineur. Et un mineur dans la justice française à Mayotte, c’est un enfant. On ne touche pas à un enfant, même s’il est capable de pénétrer dans une maison et d’y voler un téléphone portable, de l’argent, des bijoux, une télé, un jeu vidéo, un vélo, des habits, un ordinateur, une radio et tout autre objet qui l’intéresse.
Là-bas, au tribunal, on vous dira que quand on se fait voler, la seule réparation possible est de porter plainte. Mais après avoir porté plainte, on retrouvera l’auteur des faits dans les rues comme si de rien était. Il n’aura eu qu’à sortir une pièce d’identité pour se faire relâcher. Et celui qui s’est fait voler n’aura que ses yeux pour pleurer, ses deux bras et un ciel pour s’en remettre au bon Dieu qui ne répare pas grand-chose en général. Elle est là l’utilité de porter plainte à Mayotte quand on s’est fait voler par un mineur.
Propos recueillis par un citoyen mahorais inquiet
Foncier – La zone des cinquante pas géométriques dans les autres Dom
{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}existence de cette zone permet concrètement de compenser la limitation du domaine public maritime (DPM), qui dans les Dom n’est matérialisée que par une bande de terrain très étroite en bord de mer, en raison de la faible amplitude des marées. Face à la pression foncière liée au développement de l’offre touristique, la « loi littoral » du 3 janvier 1986 a intégré la zone des cinquante pas géométriques au DPM (inaliénable et imprescriptible), permettant ainsi la sauvegarde de la bande littorale et son affectation à un usage public.
Toutefois, le décret d’application du 13 octobre 1989 relatif à la zone des 50 pas a permis à l’Etat de céder aux particuliers certains terrains occupés avant 1986, à condition qu’ils soient situés dans des terres déjà urbanisées et équipées. En effet, subsistaient encore sur ces terrains de nombreuses familles sans titre et dont l’occupation était pourtant légitime.
En Martinique et en Guadeloupe, pour mettre un terme aux problèmes liés à l’occupation sans titre de la zone des cinquante pas géométriques, la loi du 30 décembre 1996 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur de la zone des cinquante pas géométriques a mis en place de nouveaux mécanismes de cession des terrains de cette zone relevant du DPM, mécanismes qu’elle assujettit à plusieurs opérations préalables :
• délimitation des espaces urbains, occupés par une urbanisation diffuse, et espaces naturels au sein de cette zone. Les terrains que le préfet délimite en espaces urbains au sein de cette zone peuvent être cédés aux communes ou aux occupants privatifs en vue de régulariser des occupations de fait (une commission de validation statue sur la réalité des titres anciens et des droits existants). Ils peuvent, désormais, aussi être cédés à des organismes ayant pour objet la réalisation d’opérations d’habitat social;•
• création de deux établissements publics d’aménagement : les agences pour la mise en valeur des espaces urbains de la zone des cinquante pas géométriques de la Martinique et de la Guadeloupe chargées de conduire cette évolution (décret n°98-1081 du 30 novembre 1998 et circulaire UHC/IUH 3/21 no 2002-49 du 25 juillet 2002).
L’Association des maires de Mayotte note avec regret le sort discriminatoire réservé à la population mahoraise qui ne cesse d’être traitée comme une population entièrement à part dans la société française.
Le président de l’Association des maires de Mayotte
Boinahéry Ibrahim
Football : Sélection de Mayotte
{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}ne sélection complémentaire et équilibrée
C’est donc une délégation de vingt-cinq personnes qui va s’envoler ce dimanche 19 septembre pour la région parisienne. En ce qui concerne les joueurs retenus, on constate que douze clubs de l’île sont représentés. L’AS Rosador de Passamainty et le FC Labattoir sont les deux seules équipes qui comptent trois éléments dans cette sélection.
De plus, les coachs, dans un souci de complémentarité et d’équilibre, n’ont pas hésité à faire appel à des joueurs qui ne sont pas issus de la division DH. Ainsi, quatre éléments évoluent en DHT, et deux milieux retenus dans la liste jouent dans des clubs de PH Nord. Pour déterminer cette sélection les coachs ont du faire face à des choix cornéliens. Ils ne peuvent pas compter pour cette compétition sur HASSANI El-Anrif de Rosador, victime d’un claquage pendant la préparation, ni sur MLANAO El-Kabir de FCM qui est parti en métropole pour poursuivre ses études.
Le staff tient à remercier tous les joueurs qui sont passés dans le groupe pendant la préparation et a une pensée pour les quatre derniers joueurs non retenus pour cette compétition. Ces derniers, qui se sont montrés très dignes lors de l’annonce de la sélection, sont les attaquants MASSOUNDI Ambdillahi « Anelka » de l’AS Jumeaux, SAID AZALI Hazali de l’AJ Kani-Kéli et HALIDI Laboudhoi des Enfants de Mayotte de Bandraboua. Enfin, le dernier joueur non retenu est MOUHAMADI Ben Housman de Foudre 2000.
La vitrine du football de Mayotte
Les heureux sélectionnés, qui ont le privilège de participer à ce déplacement, doivent donc faire en sorte de donner le meilleur d’eux-même. La sélection séniors est la vitrine de la ligue mahoraise de football, et cette seconde participation à la Coupe de l’Outremer est une formidable exposition puisque les matchs seront retransmis sur plusieurs médias (RFO, Tempo et Eurosport). Mais cela s’annonce difficile et la sélection se déplace avec modestie et humilité.
En 2008, Mayotte avait fini sixième sur les sept participants de la compétition. Pour préparer au mieux l’édition 2010 le staff a organisé plusieurs rassemblements et regroupements de joueurs. Des stages ont également eu lieu pendant cette période, notamment à M’liha et à Majunga.
Les joueurs ont participé à plusieurs matchs de préparation. Ils ont débuté par un match nul, quatre buts partout, contre l’Association sportive et culturelle des Malgaches de Mayotte. Par la suite ils ont enchaîné deux victoires contre l’AS Rosador (3 à 1), et le FCO Tsingoni (3 à 0). Enfin, au cours de leur stage à Majunga au mois d’août, ils ont obtenu un encourageant 0 à 0 contre la sélection de Madagascar.
Calendrier des rencontres de la Coupe de l’Outremer 2010 (groupe A)
Mercredi 22 septembre à 18h30 : GUYANE/MAYOTTE (stade Michel HIDALGO ; Saint-Gratien)
Samedi 25 septembre à 15h00 : MAYOTTE/ LA REUNION (Parc des sports Louis BOURY ; Gennevilliers)
Mardi 28 septembre à 20h00 : MAYOTTE/ ST PIERRE ET MIQUELON (stade Jean ROLLAND ; Franconville)
Le groupe B est constitué de la Martinique, la Guadeloupe, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie.
A l’issue des matchs des deux groupes, les deuxièmes joueront la finale pour la troisième place le vendredi 1er octobre. La finale de la Coupe de l’Outremer 2010 aura lieu le samedi 2 octobre à 17h00 au stade DUVAUCHELLE à Créteil. Elle opposera le premier du groupe A au premier du groupe B.
Gardiens de buts
1 ISSA Naoumane (FC Labattoir ; DH)
2 Moussa Mouayadi « Sausse » (AS Rosador Passamainty ; DH)
Défenseurs
3 BAMANA Moussa « Mnandé » (AS Neige Malamani ; DH)
4 MOHAMED Khaled (AS Jumeaux M’zouazia ; DHT)
5 ABDALLAH Di-Donna (AS Rosador ; DH)
6 YOUSSOUF Ibrahim-Ithzak « Cissé » (FC Labattoir ; DH)
7 BACARI Madi « Gigi » (AS Jumeaux ; DH)
Milieux
8 BAMANA Abdoul-Karim (AS Sada ; DH)
9 HOUMADI Ahamadi « Bato » (Vahibé CO ; PH Nord)
10 BOURAHIME Darouèche « Giga » (Etincelles Hamjago ; DHT)
11 MASSON Christophe (Diables Noirs Combani ; PH Nord)
12 HADHRAMI Zainou « Zidane » (UCS Sada ; DH)
13 FILOMAR Sébastien (AS Rosador ; DH)
14 SOUDJAY Ali (Foudre 2000 Dzoumogné ; DH)
Attaquants
15 RAMIA Mansour (FC M’tsapéré ; DH)
16 N’DAKA El-Habib « Doug » (AJ Kani-Kéli ; DHT)
17 ATTOUMANI Kaouirdjane (FC Labattoir ; DH)
18 ANTOISSI Abdou Lihariti « Mara » (Foudre 2000 ; DH)
Sélectionneurs
MASSOUNDI Abidi
SUFLAJ Frédéric
Intendant
DJAHA Ali
Kinésithérapeute
PANOUILLERES Nicolas
Arbitre
SAID Omar (Fédéral 5)
Chef de délégation
MLAMALI SCYACKA Michel
Président
MAHAMOUDOU Enly
Le conseil général prive les élèves d’UNSS
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es professeurs d’EPS sont déterminés à lutter, mais se sentent de plus en plus désemparés. Après la natation, c’est l’UNSS, les cours et rencontres sportives de l’après-midi, qui est mise en péril faute de la participation de la Collectivité. « Depuis 2007, la subvention du conseil général baisse chaque année, cette année elle est descendue à zéro », déplore la porte-parole du Snep, le Syndicat national de l’enseignement physique, qui regroupe la quasi-totalité des enseignants en EPS.
Pourtant, à Mayotte encore plus qu’ailleurs, l’UNSS fait des adeptes. De 2.000 élèves licenciés en 2004, on arrive à 5.066 l’an dernier. « Le conseil général a un budget du ministère de la Jeunesse et des sports pour prendre en charge la licence des élèves, qui est obligatoire, ainsi que le transport pour les rencontres et le matériel », poursuit l’enseignante du Snep. « En 2007, il payait 100€ par élève, en 2008 le montant est passé à 48€ par élève, puis à 33€ en 2009. Au mois de juin, ils ont annoncé qu’ils ne donneraient rien pour 2010… »
Si on exclut les rencontres inter-établissements, qui nécessitent du transport, l’UNSS pourrait fonctionner intra-muros, seulement tous les établissements ne sont pas équipés pour les sports les plus demandés : le football et le basket, ainsi que le kayak dans certains collèges. A M’gombani, Kawéni… il n’y a pas de stade au collège, il faut donc se déplacer. Et même cette solution ne serait pas suffisante puisqu’il faudrait faire payer la licence aux élèves, soit 18€ au lieu des 2€ symboliques qui leur étaient réclamés jusque là.
Un possible sauvetage de l’UNSS national
La semaine dernière, le responsable académique de l’UNSS, Lionel Marin, a informé les 150 professeurs d’EPS concernés que le conseil général ne verserait pas de subvention, provoquant la colère de ces derniers. Sans interlocuteur privilégié, ils ont frappé à de nombreuses portes, et n’ont jamais réussi à obtenir une discussion avec Hassani Ali, pourtant conseiller général de Mamoudzou 1, responsable de la jeunesse et des sports. « Il nous a simplement fait dire que le CG n’a pas d’argent. »
En désespoir de cause, le Snep a contacté Jean Fayemendy, secrétaire national du Snep et administrateur de l’UNSS, qui leur avait rendu visite sur l’île au mois de février dernier. M. Fayemendy a suggéré au bureau national de l’UNSS de ne pas prélever immédiatement le montant des licences des élèves, leur permettant de démarrer les activités sans la subvention. Le bureau national n’a pas encore rendu sa décision, on peut comprendre sa crainte de ne jamais toucher l’argent qu’il accepterait d’avancer.
En attendant une réponse, les enseignants et les élèves sont dans l’incertitude, de même que pour la natation, sujet dont ils devaient parler ce jeudi soir avec le vice-recteur pour connaître l’avancée des discussions avec le conseil général.
HF
Journées du Patrimoine 2010
{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}eux jours pour découvrir ou redécouvrir l’histoire de Mayotte. Avec plus de 30 manifestations sur l’île, les Journées du patrimoine sont axées, cette année, sur le passé colonial et la culture traditionnelle notamment la musique. Deux raisons expliquent le choix de ces thèmes. Tout d’abord la départementalisation de Mayotte dans les mois qui viennent est, en effet, l’occasion de revenir sur le passé de l’île. Un passé marqué par un patrimoine oral basé sur les chants, les contes et les récits. Mais la mémoire de Mayotte s’inscrit aussi dans l’histoire de l’esclavage et le passé colonial, deux sujets auxquels une exposition sera consacrée. D’autre part, ces manifestations viennent comme une ?répétition? de l’évènement national ?2011, année des Outremer français?.
Revenir sur le patrimoine mémoriel de Mayotte
Trois expositions ont pour thème l’Histoire de Mayotte. Les archives départementales ouvrent ainsi leurs dossiers sur l’esclavage et les témoignages oraux. La direction des langues régionales revient quant à elle à la version arabe et ses traduction du traité de cession de Mayotte à la France du 25 avril 1841. Toutes ces expositions seront visibles dans les jardins de la Résidence, sur Petite Terre.
Mais l’histoire de Mayotte se retrouve aussi dans la pierre. L’exposition ?Construire en terre mahoraise? en Petite Terre, dans les locaux de l’ancienne Alliance française, raconte l’histoire de la brique de terre, son évolution et l’adaptation de cette technique de construction traditionnelle avec l’architecture moderne. L’objectif est de réfléchir sur la place des matériaux végétaux et écologiques dans les constructions d’aujourd’hui. Les collèges et lycées de Doujani, M’tzamboro, Tsimkoura et Pamandzi ouvriront pour cette occasion leurs portes samedi 18 septembre pour découvrir l’architecture scolaire.
Sauvegarder et valoriser les musiques, danses et instruments traditionnels
Deuxième thème de ces Journées du patrimoine : la musique. Les Journées du patrimoine sont en effet l’occasion de présenter les résultats d’une étude de trois ans menée par l’ethnomusicologue Victor Randrianary, sur un état des lieux des musiques et danses mahoraises, dont certaines sont en voie de disparition. Le but est de sauvegarder les traditions musicales peu connues comme l’upatzu ou la flute firimbi. Les travaux de cette étude seront présentés au faré de la Case Rocher le 18 septembre à 17h45.
Le patrimoine oral est aussi mis à l’honneur avec des spectacles autour du conte mahorais. Pour écouter l’histoire de ?La princesse et son papa djinn? en shimaoré, kibushi et français ou ?La liane Lahi Rengo?, il vous faudra vous rendre dans les jardins de la Résidence le dimanche matin.
Vous pourrez ensuite enchaîner dans l’après-midi avec un spectacle de danses traditionnelles ?Ouzouri wa m’troumche? (?La beauté de la femme?) et la pièce de théâtre jouée par les Enfants de Mabawa : ?Liberté?, une pièce d’Alain Kamal Martial autour de la lutte contre l’esclavage menée par les femmes africaines. A voir sur la grande scène de Dzaoudzi.
Malika Ziane
Amélioration de l’offre de soins
{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}annonce au personnel de la maternité de Koungou il y a deux semaines a surpris et mécontenté certains. Prévue pour le 20 octobre, l’ouverture de la maternité de Dzoumogné devait entrainer la fermeture des maternités dites « rurales » de Bandraboua et M’tzamboro, mais pas celle de Koungou.
« On nous avait annoncé que nous ne fermerions que lorsque l’extension de la maternité de Mamoudzou serait faite, car sur les 500 accouchements par an qui ont lieu à Koungou, une partie sera déplacée à Dzoumogné, mais les femmes qui habitent Koungou et Majicavo préféreront aller à Mamoudzou qui est plus proche, mais qui n’a pas la capacité d’accueillir ce surplus », affirmait une des sages-femmes de Koungou.
A l’Agence régionale de santé de l’océan indien (ex-Dass), on répond que cette décision prise sur le tard répond à une politique de sécurité sanitaire et tend vers le modèle métropolitain. « Ça a commencé dans la Meuse à l’époque où j’y travaillais », se souvient la directrice Danielle Mouffard. « Sur les quatre maternités, trois ont été fermées pour devenir des centres de consultations où les patientes effectuaient leurs consultation lors de la grossesse, à l’exception de celle du 9e mois qui se fait sur le lieu de l’accouchement. Après l’accouchement, ces centres s’occupaient du suivi de grossesse. Mais les accouchements sont centralisés sur une grosse maternité. »
A Mayotte pour l’instant, le schéma d’organisation sanitaire élaboré au début des années 2000 prévoyait simplement la fermeture progressive des petites maternités rurales – une quinzaine autrefois – au profit de cinq maternités intercommunales plus modernes et plus sécurisées qui sont celles de Kahani, Dzaoudzi, M’ramadoudou, Dzoumogné et Mamoudzou, cette dernière accueillant tous les accouchements à risques de l’île.
8 M€ pour agrandir Mamoudzou
« Les fermetures de Bandraboua, M’tzamboro et Koungou sont prévues depuis longtemps par ce schéma. Koungou aurait du attendre l’extension de Mamoudzou, mais c’est devenu inutile car nous avons augmenté notre nombre de lits en chirurgie, donc les patientes en chirurgie gynécologique iront occuper ces nouveaux lits, libérant ainsi de la place en maternité, ce qui permettra d’accueillir les femmes de Koungou », rassure Alain Daniel, le directeur du CHM.
Dans l’idéal, les autorités sanitaires préféreraient voir toutes les femmes de Koungou ne présentant pas de grossesse à risque se diriger vers Dzoumogné, mais ont bien conscience qu’une partie de la population refusera un tel déplacement, pour des raisons financières ou par peur des contrôles de police. C’est pourquoi, sur le modèle métropolitain, la maternité de Koungou deviendra à partir d’octobre un centre de consultations.
« Si les femmes ne viennent pas aux consultations parce que Dzoumogné est trop loin, les sages-femmes se retrouveront confrontées à de nombreuses grossesses non suivies, donc risquées », explique Mme Zabibo, la cadre sage-femme. « Une sage-femme sera donc présente dans les locaux de Koungou, qui ont été rénovés cet été, pour faire des consultations, du lundi au vendredi de 7h à 14h, avec un jour par semaine un médecin qui pratiquera les examens. »
Un système pour l’instant unique à Koungou, dont le CHM fera le bilan au bout de quelques mois pour déterminer ou non sa réussite et donc sa poursuite. Avec l’ouverture – attendue – de Dzoumogné, le réseau des maternités est conforme au schéma élaboré il y a plusieurs années, et sera conforté par les travaux de Mamoudzou l’an prochain.
« L’ARS nous octroie une enveloppe de 8 M€ pour rénover notre bâtiment mère-enfant qui est vieux de 10 ans », se réjouit Alain Daniel. « Les travaux démarreront début 2011 pour 18 mois et permettront de passer de 45 à 72 lits en maternité et de 4 à 7 salles d’accouchement, ainsi que de renforcer nos moyens humains. » En attendant un lointain futur où la natalité aura suffisamment baissé pour centraliser les accouchements sur Mamoudzou et faire des autres maternités des centres de consultations…
Hélène Ferkatadji
Pas d’ambulance privée pour l’instant
La réorganisation de la répartition des centres hospitaliers pose la question du transport sanitaire, et de la possibilité de faire du transport privé, comme en métropole. « Nous essayons de faire venir ici le décret portant sur le transport sanitaire privé. Il y a quelques aspects à voir comme la définition des zones tarifaires, mais il est vrai que cela devient une urgence », explique Mme Mouffard.
Pour le directeur du CHM, il n’y a pas tant d’urgence car l’hôpital prend le relai. « Chaque centre dispose de 4 ambulances de jour et 3 de nuit, avec deux ou trois ambulanciers à disposition. Il peut arriver qu’il y ait des problèmes dus à des appels simultanés sur le même secteur, mais c’est maintenant réglé par la présence des pompiers qui sont en permanence à M’ramadoudou, à Chirongui et à Acoua. » On compte environ 500 accouchements par an qui ont lieu à domicile faute de temps et ensuite pris en charge par les pompiers ou les ambulanciers.
Le CHM paye pour les PMI
Nous l’avions annoncé en fin d’année dernier, depuis début 2010 le conseil général a considérablement réduit le budget des PMI, estimant qu’il n’avait pas à payer pour les soins aux sans papiers. « Le conseil général est légitime à ne plus payer ce qu’il prescrit, à savoir les vaccins, les examens de grossesse et la contraception », reconnait Mme Mouffard. Le coup de ces prestations est assuré en métropole par la CMU pour les assurés sociaux et l’AME pour les sans papiers.
Ces dispositifs, réclamés par le conseil général, n’existant pas à Mayotte, c’est le CHM qui tente de compenser avec une enveloppe de l’Etat pour payer contraception, vaccins et examens aux patientes de PMI non assurées sociales, en passant les commandes qu’il fournit aux PMI. Si l’instauration de l’Aide médicale d’Etat n’est pas prévue avant au moins 4 ans, il se pourrait qu’un dispositif similaire réservé aux soins de grossesses soit mis en place avant cela.
Stim contre Matis : fin du conflit
Après 4 jours de grève, les 90 adhérents du syndicat de transport interurbain de Mayotte (Stim) obtiennent satisfaction sur l’essentiel : le paiement d’une avance correspondant aux heures effectuées depuis le 25 août. Amine Mooland, le patron de Matis, concessionnaire du marché de transports scolaires, sauve également l’honneur : en échange du paiement, les sous traitants ont tous signé le contrat de prestations de services objet du conflit. « Nous sommes satisfaits de l’accord. Personne n’a gagné, personne n’a perdu. Le bons sens l’a emporté », se réjouit-il, indiquant qu’il restait encore sur le territoire le temps de réceptionner les factures des transporteurs et de payer la note. La manifestation des élèves qui ont bloqué l’île dans la matinée de jeudi a sans doute contribué au dénouement de la grève. De même que l’implication du directeur du travail, médiateur désigné par le préfet pour trouver une solution négociée à la crise.
Les conditions de travail étant maintenant sécurisées, sur une base légale, Amine Mooland dit pouvoir assurer le service à 100% dès ce vendredi matin. Il devra cependant engager une autre bataille juridique pour convaincre les membres du Stim d’accepter la proposition de création d’une société coopérative permettant, entre autres objectifs, de gérer préventivement les litiges qui pourraient opposer à l’avenir le concessionnaire et les contractants. Si tout le monde se satisfait de la reprise du travail, en revanche les élus subissent les critiques sarcastiques : « Une fois de plus, le conseil général a été incapable de gérer un conflit qui relève de sa compétence », ironisait un dirigeant syndical après la réunion à la préfecture.
Une ligne de bus interurbain
{xtypo_dropcap} »O{/xtypo_dropcap}n ne peut pas attendre plus longtemps… Il faut régler le problème des embouteillages à Mamoudzou », a lancé d’emblée M. Cloix, du cabinet Cloix et Mendes-Gil. Son bureau a été choisi pour la mise en place de la ligne de bus. En 2006, le Cete Méditerranée (Centre d’études du ministère de l’Equipement) avait prédit que Mayotte serait saturée en 2017. « Il semble que cela soit déjà atteint. Chaque année 1.500 nouvelles voitures s’ajoutent sur les routes de l’île », a-t-il renchéri.
Le cabinet Cloix et Mendes-Gil a dix huit-mois pour la mise en place de ce nouveau mode de transport. Durant cette période, quatre phases de travail ont été déterminées. D’ici le mois de décembre, « on va regarder les besoins en service. Une analyse socio-économique a déjà été faite en 2007 pour identifier les flux et les besoins en gares… ». Ensuite, s’en suivront des questions sur les infrastructures, ainsi que la mise en concurrence de ce nouveau marché.
Zaïnadine Idaroussi, chargé de mission au comité du tourisme, a rappelé que « les premiers concernés par ces bus étaient les passagers. Il faut que le tarif soit abordable ». Un positionnement qui a été partagé par tous. Madi Baco de la fédération des taximen a quant à lui rappelé l’importance « d’organiser des transports dans l’île », mais « il ne faut pas oublier les taximen ». A M. Cloix de rassurer : « le but n’est pas de casser les taxis qui font vivre beaucoup de familles. On veut faire quelque chose de pérenne. »
Madi Baco a été aussi rassuré par le représentant du groupe Matis qui a pris l’exemple de l’île Bourbon : « à la Réunion, les taxis ont été intégrés au réseau interurbain, donc il ne faut pas qu’ils aient des inquiétudes ». Les bus ne desserviront pas l’intérieur de Mamoudzou. Les taxis garderont leur clientèle. Pendant une heure et demie, différents points ont été abordés, notamment un service de transport autre que terrestre. « Pour solutionner le problème des bouchons, pourquoi ne pas faire des liaisons maritimes directes au départ de Pamandzi ou Mamoudzou vers différents endroits de l’île », a proposé Zaïnadine Idaroussi. Jérôme Brasseur, consultant au cabinet Cloix et Mendes-Gil répond que « c’est une des solutions que l’on étudie ».
Ces bus tant attendus règleront partiellement le problème des embouteillages dans Mamoudzou en attendant la mise en place de la ligne urbaine.
Kalathoumi Abdil-Hadi
Grève des transports scolaires
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es morceaux de bois et rochers au milieu de la route, les files d’attente qui s’allongeaient toujours plus au fil des minutes, les parents et jeunes prêts à se jeter sur le moindre automobiliste qui oserait les contrecarrer, les enfants tout sourire, ravis de déranger sans même savoir pourquoi ils sont là…
L’ambiance de cette « grève » improvisée rappelait étrangement la grève des instituteurs de 2007 qui s’était soldée par un triste affrontement entre les forces de l’ordre et les grévistes. A l’est de Mayotte ce jeudi matin, c’est au carrefour de Tsararano que le mouvement a débuté, dès 5h du matin. Une heure plus tard, les villageois décidaient d’ériger un second barrage dans le village de Dembéni, juste à hauteur de la mairie. Les grèves commencent à se banaliser à Mayotte, après Total qui privait d’essence les habitants le mois dernier, le STM qui punissait les usagers de la barge la semaine dernière et les transports scolaires avec leurs opérations escargot en ce début de semaine.
Mais les habitants, premiers pénalisés, ont du mal – à juste titre – à s’y faire. « Mardi matin, le dos d’âne de Passamaïnty m’a fait perdre un rendez-vous très important à la banque. J’ai eu la chance d’avoir pu le remettre à ce (jeudi) matin. J’avais tout mis en œuvre pour être à l’heure, et voilà, je tombe encore dans un embouteillage », désespère un sudiste qui poursuit, « on est jamais à l’abri de ce genre de bêtises sur cette île, et le pire c’est que si tu ouvres ta bouche, tu deviens le souffre-douleur de ces gens ».
De la bombe lacrymogène face aux grévistes
Pour seul exemple, au même moment à Kawéni, une employée d’un centre de formation s’est fait poursuivre par des grévistes, furieux qu’elle ait osée forcer le barrage avec son scooter, selon une de ses collègues. Jusqu’à 10h du matin au départ de la mairie de Dembéni, la file d’attente atteignait le dispensaire du village d’Iloni. Une longue ligne droite… seulement. Les automobilistes préférant souvent rebrousser chemin au bout d’un moment d’attente.
« Vous pouvez rentrer chez vous, on restera là toute la journée ! », renforçaient les grévistes. Toute la journée, pas tout à fait. Les forces de l’ordre, présentes sur place depuis le début pour assurer un minimum de sécurité, sont passées à l’action peu avant 11h. Le barrage de Tsararano a d’abord été forcé, à l’aide de bombes lacrymogènes. Puis, les habitants de Dembéni n’ont pas fait grande opposition face à la nouvelle vague de gendarmes. En fin de matinée donc, les routes étaient débloquées, les automobilistes ont enfin pu filer direction Mamoudzou, sous le regard des parents dépassés par la puissance des gardiens de la paix.
Aucune interpellation – du moins à Dembéni et Tsararano – ne s’est déroulée. Les gendarmes sont restés sur place une heure supplémentaire, le temps que les esprits refroidissent du côté des grévistes, qui s’éparpillaient au fur et à mesure, jusqu’à disparaître.
« Ceux qui morflent sont toujours ceux qui ne demandent rien à personne, et on en a marre ! », s’insurge une passagère d’un taxi brousse, en se rendant à son travail, bien trop tard évidemment.
I.M
La marine nationale recrute
Internet Haut débit : lancement des travaux de Lion II
Jeudi prochain devrait se dérouler la signature du contrat de construction et de maintenance par le président du consortium du câble sous-marin Lion II, marquant le lancement d’une première tranche de travaux de pose du câble en fibre optique entre la Réunion, le nord de Madagascar et Mayotte.
Selon nos informations, ce consortium serait actuellement composé par des représentants d’Orange France Télécom et de la Société réunionnaise de radiophonie, filiale de SFR. Toutefois, suite au résultat de l’appel à manifestation d’intérêt lancé il y a quelques mois, l’association des opérateurs Outremer Télécom et STOI au consortium est encore en discussion.
En suspens également le niveau de défiscalisation que pourrait accorder Bercy à l’investissement du consortium, le montant de la subvention à la réalisation de cette équipement que devrait fournir le ministère de l’Outremer et les conclusions de l’Arcep concernant l’encadrement et la portée des modalités de facturation des services par les opérateurs.
Si cette signature apparaît comme la volonté des opérateurs actuellement associés « de matérialiser des avancées concrètes et significatives et matière d’accès aux technologies de la communication en faveur des Mahorais », comme l’indique une source proche du dossier, « elle ne représente qu’une étape du projet. En effet, des réflexions à venir doivent déterminer dans quelles mesures la connexion internet à Mayotte peut être sécurisée ». Ainsi, une deuxième tranche du projet devrait selon toutes vraisemblances raccorder Lion II aux câbles optiques Seacom, Teams et Eassy à hauteur de Mombasa, au Kenya.
Toujours selon nos informations, le nouveau réseau devrait offrir lors de sa mise en service un débit de 20 gigabits/s, pour une capacité totale du câble de 1,3 terabits/s. A titre de comparaison, le câble Safe, qui relie aujourd’hui l’Afrique du Sud, la Réunion, Maurice, l’Inde et la Malaisie, à une capacité de 220 gigabits/s. Lion II devrait être opérationnel d’ici fin 2011.
FM