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75 % des Mahorais en difficulté de lecture

Une note d’information publiée sur le site de l’Éducation nationale indique que 9.6 % des Français de plus de 17 ans présentent des difficultés de lecture. À Mayotte, ils sont 75%. Les lycéens étaient évalués lors de la Journée défense et citoyenneté.
Mayotte obtient le pire résultat, suivi de très loin par les autres Dom, Guyane en tête avec 45 % de lecteurs en difficulté. Cette évaluation a lieu chaque année. L’an dernier, les résultats étaient très semblables puisque le nombre de jeunes Mahorais en difficulté de lecture avait été établi à 74.9 %.

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Débat d’orientation budgétaire : toujours aucune transparence

La transparence et la clarté annoncées par le président Zaïdani en matière de priorité budgétaire ne sont pas encore de mise.

Ce sont les conclusions qui sont ressorties de l’assemblée du Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem) hier, en préparation de la session plénière d’aujourd’hui.

En effet, dans le compte de gestion, seules les grandes lignes apparaissent encore.
Les champs d’intervention du CG, tels que le social, la santé, l’économie, la formation professionnelle ne sont pas spécifiés. Par conséquent, l’orientation politique du département reste floue. Par ailleurs certains domaines entrent dans le champ des compétences régionales, il y aurait lieu, dans ce cadre-là de demander des compensations pour charges indues, si le travail était réalisé.

L’autre grande interrogation réside dans la date choisie pour discuter du débat d’orientation budgétaire. Dans la plupart des collectivités de France, il a lieu vers la fin du mois de décembre ou au cours du mois de janvier. Concrètement cela signifie que l’on va débattre des dépenses que l’on va faire en 2014 alors que cinq mois se sont déjà écoulés, on est donc très en retard.

Bien entendu, ces critiques sont à pondérer, selon le Cesem, car le fonctionnement du budget du conseil général a connu une amélioration sans précédent avec les deux mandats précédents.

On est passé en quelque sorte du Moyen-âge administratif à l’Époque moderne, même si la période contemporaine est encore loin.
Pour preuve, les dépenses ont été contenues et les recettes grandement améliorées. L’excédent budgétaire cumulé atteindrait ainsi 45,7 millions d’euros. Les élus ont donc réussi leur pari de rétablir les finances du département, même si l’on tient compte des 18 millions d’euros de factures en instance et les mandats qui n’entrent pas dans la comptabilité d’engagement, l’excédent budgétaire est incontestable et remarquable.

Ce qui soulève les interrogations du Cesem, ce sont les orientations budgétaires et notamment le choix d’augmenter les dépenses en matière de masse salariale et des charges de gestion courantes. Des choix qui s’expliquent par la mise en place de l’indexation, le recrutement de personnel qualifié dans le secteur social (assistantes sociales, éducateurs…) et par la nécessité de doter certains services en matériel pour pouvoir fonctionner normalement.

Si les intentions apparaissent charitables, le choix de privilégier le social et le fonctionnement des services sur les volets économiques apparaît aux yeux du Cesem comme une hérésie.
En particulier les 10 millions d’euros réservés aux besoins sociaux pour les gens n’ayant pas accès au RSA et aux autres dispositifs existants.
De l’argent qui aurait pu aller à l’aide à la création d’entreprises par exemple.

Adrien Theilleux

Hommage parisien à Zaïna Méresse

C’est lors d’une cérémonie mémorable et émouvante à l’Hôtel de Ville de Paris, le 25 avril, que la mémoire de la défunte grande dame – décorée Chevalier de la Légion d’honneur et promue au grade d’Officier de la Légion d’honneur – fut honorée. Le moment était propice au souvenir du long chemin parcouru, ce long combat mené de front par ces femmes pour que Mayotte reste française. « Nous voulons rester français pour être libres », scandait cette figure emblématique du mouvement des sorodas.
Les Mahorais présents dans la salle ont pu visionner en ouverture un court métrage sur le combat de ces femmes. Ensuite, des personnalités politiques de Mayotte, le président du conseil général, les sénateurs, mais aussi les représentants de la délégation de Mayotte à Paris et de la Fédération des associations mahoraises de métropole (FAMM), prirent la parole pour rendre un dernier hommage à Zaïna.

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Le CHM dévoile ses projets

C’est le premier hôpital de Mayotte et de la Réunion a avoir mis sur papier son nouveau contrat d’objectifs et de moyens. Un document qui fixe, pour 2013/2017 et en accord avec le programme régional de santé, les orientations stratégiques du l’établissement. L’occasion donc pour Etienne Morel, directeur du CHM et Chantal de Singly, directrice de l’ARS OI de détailler les principaux objectifs.

Parmi les priorités affichées, figure notamment la réalisation de l’hôpital de Petite-terre, « un établissement que tout le monde attend maintenant », pour Chantal de Singly. En majorité financé par les fonds européens et le ministère, il comprendra un service de soins de suite et de réadaptation (SSR), un service de médecine générale, une unité d’auto dialyse. « C’est un beau défi à relever », a ajouté Etienne Morel qui a donné une échéance à « 4 ou 5 ans ».

Les urgences ont fait « des progrès notables » et le directeur du CHM a affirmé qu’un dossier de Samu centre 15, labellisation d’un centre de régulation, avait été déposé. La cancérologie a aussi été évoquée : « Cela se structure petit à petit mais on a encore des progrès à faire. Nous allons notamment mettre en marche le dépistage du cancer du sein ».

Concernant l’activité du CHM , l’objectif est de renforcer la présence d’activités et de soins « insuffisamment installées ». Sur les 160 postes de praticiens ouverts, 65 seulement sont occupés par des titulaires, la centaine restante est assurée par des contractuels, des vacataires en mission. Et les titulaires des services d’ORL seraient sur le départ. Le CHM espère néanmoins pouvoir les remplacer et a récemment recruté un gastroentérologue et un pneumologue. Le prochain spécialiste pourrait être un cardiologue, « peut-être un neurologue, on peut rêver », souffle Etienne Morel.

Un partenariat avec le CHU de la réunion a été acté. « Les débuts sont fort satisfaisants », selon Etienne Morel. Il permet notamment à des assistants régionaux partagés de passer du temps dans les deux établissements. C’est déjà le cas avec les urgences et ce système devrait s’élargir à la gynéco obstétrique, la chirurgie…

Le directeur du CHM a affirmé « l’urgence absolue » d’augmenter le nombre de lits, 10 actuellement, dévolus aux urgences psychiatriques. Il a même dévoilé un projet de construction d’un hôpital psychiatrique dans les années à venir.

Autre annonce : pour obtenir une meilleure connaissance de l’état de santé de la population, deux personnes du service études et statistiques seront installées à Mayotte.

Dernier volet du contrat, les moyens. « La partie la plus aléatoire », selon le directeur du CHM qui a souhaité annoncé que le budget 2013 était à l’équilibre. Il atteint environ 160 millions d’euros et a « explosé en 10 ans ». Entre 2011 et 2013, il avait déjà gonflé de 18 millions d’euros.

Juliette Dussaut

Le voleur trébuche avec la caisse

Dans la nuit de mardi à mercredi, la brigade anticriminalité est appelée pour une tentative de cambriolage au restaurant Le Maki gourmand à Mamoudzou, rue Mariazé.
Deux équipes s’engagent, dont l’une à pied dans le quartier Boboka. Arrivée sur place, l’autre équipe surprend un homme avec dans les mains une caisse enregistreuse. Il est pris en chasse, mais s’engage vers le quartier Boboka en courant.
Il tombe alors nez à nez avec la première équipe de policiers et s’étale par terre dans la surprise. En se relevant, il brandit un shombo, mais les policiers lui font rapidement comprendre qu’ils n’ont pas envie de plaisanter avec lui. Il se rend donc et les enquêteurs découvrent que la caisse enregistreuse provenait d’un autre restaurant, braqué quelques minutes plus tôt.

L’enquête se poursuit pour déterminer s’il avait agi seul ou avec des complices.

 

 

Frappé à mort par un déséquilibré

Hier en fin de soirée, un fidèle sort de la mosquée quartier Madiana à Mtzamboro après une lecture du Coran, lorsqu’il est frappé violemment à la tête par un homme ayant surgi derrière lui avec un bâton.
L’agresseur est un de ses anciens beaux-frères, qui connait des troubles psychologiques. Il lâche le bâton et s’empare d’un parpaing, mais il est stoppé par des habitants du village qui le maîtrisent.
Sauf que pour la victime, il est déjà trop tard, ce dernier décède de ses blessures. A l’arrivée de la gendarmerie, le déséquilibré est remis aux forces de l’ordre.
Ces derniers souhaitent aussi relever le corps pour procéder à son autopsie, mais face au refus ferme de la famille et aux nombre importants de témoins de l’agression, ils lui remettent le corps. Il a été enterré vendredi matin. Quand à l’agresseur, il a été jugé inapte à être traduit devant la justice et interné d’office en service psychiatrie.

 

 

Présentation du drapeau sur la place de la République

Difficile de ne pas s’arrêter un instant ce jeudi, en traversant la place de la République.

Voir des dizaines d’hommes en uniforme militaire, certains portant leurs armes, prendre leur quartier près d’un marché public n’est effectivement pas familier.

Les passants qui s’approchaient à reculons sur l’esplanade de la place de la République ont été cependant vite rassurés. « C’est une présentation du drapeau. On le fait régulièrement dans différentes localités. C’est aujourd’hui le tour de Mamoudzou », explique un officier avec pédagogie.

Tout ce qu’il y a de solennel en présence du lieutenant-colonel Guillaume Barry et du commandant des troupes, le capitaine Petit.

La cérémonie marquait la fin du cycle de formation des jeunes par le BSMA. Ce jeudi, ce sont 20 jeunes qui recevaient leur Capi. Ce Certificat d’aptitude personnelle à l’insertion valide l’acquisition des savoirs être favorables à l’intégration du citoyen, de compétences professionnelles et de connaissances générales les 10 mois de leur contrat au sein du groupement du service militaire adapté.

Une manière aussi de susciter des vocations. Il est de notoriété publique que le BSMA joue un rôle considérable sinon de premier plan dans la formation professionnelle à Mayotte avec un taux d’insertion qui atteint les 80%. En dix mois, le stagiaire est initié aux techniques de recherche d’emploi, passe son permis, apprend les règles de base de la vie de soldat, prépare une attestation de formation citoyenne, passe des épreuves de sauvetage et de sécurité du travail tout en apprenant un vrai métier. Le BSMA s’engageant à insérer professionnellement leurs volontaires au moins durant un mois.

KES

Édito : Retour sur les élections avec un parfum d’amertume

Ils aiment tester de nouveaux produits, ils aiment zapper et ont soif de nouveautés, de changements. Très peu d’anciennes équipes municipales ont été reconduites. Et lorsqu’elles l’ont été, elles ont réussi à l’arraché, dans la contestation, et trainent des recours devant les tribunaux administratifs. C’est le cas à Dembéni où Soihibou Hamada l’emporte de 7 petites voix, à Chirongui où Roukia Lahadji ne devance son adversaire que de 43 voix et encore à Ouangani où Ali Ahmed Combo alias « Maradona » a semé son poursuivant de quelques dizaines de voix. A Pamandzi, l’équipe sortante s’en sort un peu mieux et à Koungou, le tout jeune maire, Assani Saïndou Bamcolo, poussé en avant en janvier 2012 pour sortir de l’impasse la commune, a réussi son pari. Mais dans les deux cas il s’agissait de triangulaires (une fausse quadrangulaire dans le cas de Koungou, puisqu’un des quatre candidats avait refusé d’imprimer ses bulletins et soutenait officieusement une de ses adversaires).

 

Le changement de têtes s’explique en partie par la jeunesse de la population, parmi les électeurs de 2014, nombreux sont ceux qui n’avaient pas voté en 2008 car ils étaient trop jeunes pour le faire. Or les jeunes, dans toutes les sociétés, et Mayotte n’y déroge pas, ont moins de conscience politique que les plus âgés. Ils votent moins et quand ils le font, ce sont pour des considérations triviales, le look du candidat, le choix familial, une certaine crédulité face aux promesses électorales, la joie d’avoir pu partager un voulé arrosé au frais de la princesse.

 

Les choix électoraux se sont aussi réalisés en fonction de considérations plus terre à terre. Beaucoup de Mahorais ont voté pour soutenir un membre de leur famille en pensant que cela lui donnait une chance d’obtenir de la reconnaissance sociale, une indemnité d’élu, de peser dans les décisions foncières, attribution de permis de construire, régularisation de terrain. D’autres ont vu la possibilité de gravir la tête des syndicats intercommunaux en devenant délégué pour accéder à une vice-présidence et toucher, là encore, des indemnités. Les élections à la tête du syndicat d’investissement le vendredi 2 mai prochain (date annoncée pour l’instant) donneront un premier aperçu de ces séquelles des municipales.

 

Les choix électoraux se sont beaucoup portés sur la personnalité des candidats, leurs traits de caractère plus que leur formation, leur parcours, leurs compétences, leurs réalisations. Ainsi, certains maires sortants, unanimement reconnus par les partenaires institutionnels, les entrepreneurs, comme de bons gestionnaires ont été déboulonnés à la grande surprise de ce petit monde de décideurs. C’est le cas de Fahardine Ahamada à Bandraboua, d’Ibrahim Boinahéry à Tsingoni.

 

De responsabilité, de mise en place de la fiscalité locale, de gestion saine des finances communales, de projets d’investissements structurants pour le territoire, il n’en a pas été beaucoup question lors de ce vote. Ce qui ressort des élections et des programmes électoraux, c’est l’absence de vision politique à moyen et long terme, le vide sidérale de la force de proposition. La donne politique a ainsi beaucoup changé. Le Mouvement pour le développement de Mayotte a perdu encore du terrain et seuls deux maires portant cette étiquette historique se sont fait élire (à Bandrélé et Mtzamboro). Changer le mot « Département » en « Développement » ne fait pas un projet politique. Il faudrait d’abord définir ce qu’est le développement pour vouloir y concourir. Le Parti socialiste a connu le même sort face à son impossibilité à se structurer, à se développer, en raison de son organisation interne, complètement inerte. Un seul candidat avec cette étiquette est passé, Ahmed Darouèche à Acoua et la tâche qui lui incombe rappelle pour beaucoup le cinquième des 12 travaux d’Hercule lorsqu’on lui confia la mission de nettoyer les Ecurie d’Augias. Surtout que la tempête Hellen n’a rien arrangé.Seule l’UMP est arrivée à tirer son épingle du jeu, malgré les nombreuses dissidences en décrochant six mairies. Cela est dû à une réflexion sur le choix des candidats, à une stratégie de conquête électorale plus qu’à une offre politique et à un véritable projet de société.

 

Les trois formations politiques (UMP, PS, MDM) sont traversées par des dissensions en interne, des querelles de personnes qui paraissent insurmontables. On a ainsi vu durant les élections des personnalités appeler à voter contre leurs « amis politiques ». De fait les partis n’ont jamais été aussi faibles et la classe politique mahoraise aussi divisée, morcelée. Et ce, au moment même où l’Europe commence à exiger des projets d’ensemble, des programmes d’investissement pluriannuel, des dossiers précis et détaillés, défendus par tous les élus mains dans la main. Sans prise de conscience rapide des enjeux, le réveil sera douloureux…

 

Adrien Theilleux

Grève au port : un accord d’entreprise en gestation

Derrière la grille fermée du port de Longoni, où flottent les drapeaux de la CGT-Ma et de FO, les deux syndicats qui ont appelé à la grève illimitée des manutentionnaires, l’activité tourne au ralenti. Un bateau à quai a pu être déchargé mardi, mais en revanche, aucun containeur n’a quitté le port.

« Pas d’entrave au travail », se félicite Vincent Lietard, directeur de développement et infrastructures de Mayotte Channel Gateway, la société qui gère et exploite le port de Longoni depuis novembre dernier.

Si l’ambiance sur le site était plutôt bon enfant ce mercredi, le bras de fer entre le personnel et la direction de la SA MCG demeure tendu. En cause, la convention collective proposée par le concessionnaire et que dénonce le personnel pour non-conformité au contrat de délégation de service public. Celui-ci donnait en effet à Ida Nel, la gestion et l’exploitation du port. Or, la SA Mayotte Channel Gateway, considère qu’elle est « une entreprise de gestion et de manutention », cette dernière selon le code APE, constituant son activité principale et la principale source de son chiffre d’affaires. Or, c’est justement l’intégration de cette activité de manutention que contestent les deux syndicats qui ont appelé à la grève.

Pour les syndicats, la SA MCG chercherait à contourner le contrat spécial de délégation et à « échapper à l’applicabilité de la Convention nationale unifiée ». Pour la direction de la société privée, qui a jusqu’au 1er mai prochain pour remettre une convention collective au conseil général, elle dit « être attachée à la CNU ». Seulement, souligne-t-elle, cette convention n’est pas totalement applicable à Mayotte. D’où la proposition d’un accord d’entreprise sur les domaines applicable, explique Vincent Lietard.

Si le directeur du développement et infrastructure de la SA MCG dit comprendre les inquiétudes du personnel, il affirme aussi que la direction s’est engagée « à assurer tous les avantages acquis » aux 63 agents qui étaient sous le régime de la CCI.

Devant la méfiance des organisations socioprofessionnelles, les parties ont donc convenu de travailler sur cet accord d’entreprise au coeur des discussions qui ont débuté hier et qui devraient se poursuivre ce jeudi matin dans les locaux de la DTE FP (Direction du travail de l’emploi et de la formation professionnelle). Des discussions qui s’annoncent difficiles, mais dont l’enjeu est de parvenir à un nouveau contrat avant le 1er mai.

KES

Mayotte prospecte au Mozambique

La semaine dernière, du 12 au 18 avril, une délégation de CET Mayotte a effectué une visite de prospection au Mozambique.
C’est la première visite prospective officielle d’une entreprise mahoraise. Cette escapade mozambicaine a été possible grâce au concours d’Ubifrance qui s’est occupé du calage de l’agenda et des prises de rendez-vous.

L’entreprise mahoraise était représentée par son directeur général Naoioui Mhohamed, qui est aussi vice-président du Medef et président de la FMBTP, et de Soizic Duret-Motard, directrice des opérations internationales, architecte et présidente du Club Export Mayotte.
Les deux professionnels mahorais sont revenus samedi à Mayotte enthousiasmés. Le bilan de leur déplacement est positif et prometteur.

L’objectif de ce déplacement au Mozambique, explique Soizic Duret-Motard, était de « découvrir et prendre des contacts » avec les entreprises mozambicaines. Le mercredi 16 avril, les deux professionnels de CET Mayotte ont été reçus à l’Ambassade de France, à Maputo. Ils étaient accueillis par l’ambassadeur de France au Mozambique, M. Sugura, le chef du service économique, M. Fouet, et la chargée de mission économique et commerciale, Mme Dick.

À en croire de Soizic Duret-Motard, « CET Mayotte s’intéresse de très près au Mozambique pour ne pas rester en marge d’un développement fulgurant où chacun peut trouver sa place ». En effet, le Mozambique connait une croissance rapide et impressionnante. De nombreux pays y sont présents. Le pays africain ne cesse d’intéresser les investisseurs. Notre interlocutrice peut citer la Belgique, la Suisse, le Japon, l’Amérique, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, etc., qui sont représentés par des entreprises.

« À peine une trentaine d’entreprises françaises sont au Mozambique », avance-t- elle. Si ce chiffre peut paraître important pour Mayotte, il faut savoir qu’il est moindre au Mozambique. Elle précise que ces sociétés françaises « viennent pour un coup, mais elles ne restent pas ».

Le pas franchi par les professionnels de CET Mayotte a énormément plus aux services diplomatique et économique qui les ont accueillis.

Il est important de souligner que très peu d’entreprises françaises en général et mahoraises en particulier sont sur place, alors même que le dossier déposé par CET au titre du Fonds de coopération régionale (FCR) n’a pas été retenu et ni soutenu à Mayotte.

Outre le rendez-vous « enrichissant » tenu à l’ambassade de France au Mozambique, la délégation mahoraise a pu rencontrer des bailleurs de fonds qui agissent localement, comme l’United States Agency for International Developpment (USAID), la Banque Africaine de Développement (BAD), l’Agence française de développement (AFD), le Japan International Cooperation Agency (JICA), l’Union européenne, des investisseurs internationaux, des promoteurs nationaux, des partenaires architectes et bureaux d’études privés, des entreprises de BTP locales, etc.

Cette visite aura permis à CET Mayotte de nouer des contacts très prometteurs pour des partenariats sur des projets de construction dans le nord du Mozambique en faisant valoir ce nouvel atout d’une liaison aérienne directe d’une heure et demie de temps entre Mayotte et Pemba grâce à la compagnie mahoraise Ewa Air alors que Maputo semble bien éloignée, à presque 3 heures de vol de Pemba, peut manifester Soizic Duret-Motard.

La présidente du Club Export Mayotte imagine que la compagnie mahoraise « pourrait être intéressée par un partenariat avec le Club Export Mayotte qui pourra être un appui réel pour faire vivre cette ligne de façon régulière en incitant les entreprises mahoraises à oser tenter leur chance au Mozambique. Il semble évident et nécessaire que les entreprises mahoraises soient partie prenante dès le début de cette grande aventure et opportunité à la fois pour elles et pour la compagnie aérienne ».

La visite prospective de CET Mayotte est « avant-gardiste et très prometteuse pour celles qui suivront ». En effet, l’ouverture et le rayonnement de Mayotte dans la région passeront obligatoirement par là.

Rafik

Rohff en garde à vue

Le rappeur d’origine comorienne Rohff a été placé en garde à vue dans la nuit de lundi à mardi vers 4h30 alors qu’il s’était présenté de lui-même au commissariat.
Il serait impliqué dans une rixe advenue quartier du Châtelet-Les Halles à Paris, lundi vers 18h15 au local du magasin de Streetwear d’un de ses concurrents, le rappeur Booba. Lors de la bagarre, un jeune vendeur de 19 ans a été lynché violemment.
D’après les premiers témoignages le rappeur serait l’un de ses agresseurs. Le jeune homme a été conduit à l’hôpital dans un état grave, son pronostic vital était encore engagé mardi matin.
L’agression, qui ressemble fort à une expédition punitive, intervient quelques heures après des messages d’insultes que les deux rappeurs rivaux se seraient envoyés sur les réseaux sociaux.
Après l’annulation du concert prévu à Mayotte en février dernier, le chanteur Rohff poursuit donc sa descente aux enfers. Le rappeur aux 1,4 millions d’albums écoulés pourrait en effet être inculpé dans le meilleur des cas d’homicide involontaire, si sa victime venait à décéder.

 

 

Hishima 2014 : Les artistes aux abonnés absents

Cette année, les arts de l’image avaient été mis à l’honneur, mais les Hishima ont pour ambition de récompenser les artistes s’étant illustrés l’année précédente.

Présentée par Johnny et Stanisla Saïd, Miss Mayotte 2012, la soirée a débuté avec un discours du conseiller général d’Acoua, Soiderdine Madi, représentant le président Zaïdani parti fêter l’anniversaire de la départementalisation à La Réunion.

Les remises de prix étaient ponctuées de prestations artistiques dont on notera une fois de plus l’originalité et la beauté des chanteuses de Fleurs d’ylang, dont la charismatique leader, Zily, a livré une performance toute en émotions.

Quant au groupe Klan Demba de Chiconi, il a su réveiller un public somnolant en fin de soirée avec ses percussions rythmées.

La soirée voulait rendre hommage à trois chanteurs des années 60 à 80, « trois géants de la musique mahoraise » comme les a qualifiés le directeur de la DILCE, Alain Kamal Martial.

Baninga, Justice et Patrick Prat se sont donc succédé sur scène pour reprendre des classiques.

Kamar, qui faisait ses premiers pas sur scène en tant qu’humoriste, malgré quelques imitations bien maîtrisées, a rapidement sombré dans la facilité et la vulgarité. Dommage, car en matière de stand-up, il y a réellement un créneau à prendre et les sources d’inspiration ne manquent pas.

Le premier prix de la soirée a été remis à Kham’s dans la catégorie image, pour ses sketchs satiriques diffusés sur Mayotte 1ère. Résidant en métropole, le comique était représenté par deux amis. Ce fut ensuite le tour de Jamili, lauréat du prix du meilleur comédien, lui aussi absent, et ce fut ainsi pour l’ensemble des récompenses dans les catégories concert, où Wubani Spirit a été récompensé, clip où Chaf Masta s’est illustré et troupe de danse traditionnelle qui a salué Ouvoimoja de Mtsahara, pas un seul artiste lauréat n’était présent dans la salle, de quoi laisser planer quelques interrogations.

Malgré les quelques couacs habituels, certainement dus à un manque de préparation, le directeur de la DILCE semblait ravi du palmarès 2014. Il a par ailleurs, tenu à souligner son intérêt pour deux artistes qui se sont vus offrir des prix spéciaux, Nayl Ah et Ridjali, respectivement photographe et réalisateur. « La photographie et le cinéma sont des domaines vierges à Mayotte et je prends personnellement l’engagement ici de vous soutenir dans vos projets futurs ».

M.C.

La CFE-CGC discute à Paris

Soulaïmana Noussoura a l’habitude de se rendre à Paris pour tenter de faire avancer les sujets qui préoccupent les salariés mahorais.
Lundi, il a été reçu au palais de l’Elysée par Mme Reinauld, chargée de mission Outremer auprès de Marc Vizy, le conseiller Outremer de François Hollande. Comme d’habitude, il est revenu la nécessité de réviser l’accord cadre de la fonction publique signé en 2009 et de faire le bilan de la grève de 2011. Sur le premier sujet, des contacts vont être pris avec la ministre de la fonction publique Marylise Lebranchu.

Reçu le lendemain au ministère des Outre-mer par Nathalie Infante et Sophie Onado, conseillères de la nouvelle ministre des Outre-mer George Pau- Langevin, il a évoqué le document stratégique Mayotte 2025.

La consultation des parlementaires mahorais a débuté, comme celle du président du conseil général.

Soulaïmana Noussoura a également profité de ces rencontres pour que le sujet des retraites soit mis sur la table et qu’un rattrapage s’effectue aussi rapidement que possible (2017 maximum).

F.S.

Édito : Mayotte Hebdo passe au numérique

 L’industrie musicale il y a 20 ans, puis les films, la télévision, l’édition littéraire ont été très fortement ébranlés par l’arrivée du numérique, puis le développement d’internet. Les modèles économiques valsent et il faut s’adapter sous peine de disparaître très vite. Le presseur de CD, le fabricant et le projectionniste de bobines disparaissent très vite, comme en son temps le maréchal-ferrant, l’opératrice téléphonique ou le poinçonneur des Lilas.

La vente de disques, puis de CD, a longtemps assuré aux artistes des revenus réguliers, en fonction de leurs sorties, de leurs succès. Puis est arrivée la numérisation, le MP3, les radios numériques par dizaines de milliers, le partage de fichiers des uns aux autres, sur clé USB, puis démultiplié par des sites pirates sur internet. Des acteurs ont disparu, d’autres sont nés, certains ont su évoluer. Aujourd’hui il y a des bases de données accessibles par abonnement et les artistes gagnent leur vie surtout par les concerts, qui auparavant servaient surtout à promouvoir une sortie d’album. Ils se sont adaptés et vendent leurs morceaux sur internet. La musique continue, autrement, heureusement.

Le cinéma, la littérature suivent le même chemin. Il faut revoir le financement, le circuit de distribution, savoir qui paye pour quel service, à quel prix. L’information est sur la même voie, avant un nouveau secteur qui suit de près : l’éducation et la formation.

Pour l’information, les média étaient jusque là circonscrits à la presse écrite, radiophonique et télévisuelle. Chacun avait progressivement trouvé son rythme, son public, son prix de vente, son équilibre financier. Certains s’étaient même endormis dans des formats dépassés, avec des formules qui disparaissaient avec leurs lecteurs, comme une partie de la presse quotidienne régionale. Les aides publiques ne suffisaient plus à combler les pertes, aggravées par la concurrence progressive de nouveaux supports de publicités qui apparaissaient un peu partout, sous toutes formes, avec des panneaux de 4 mètres par 3 défigurant les abords des villes, puis des dizaines de télés gratuites sur la TNT ou sur des bouquets payants et aussi internet.

La presse papier a ainsi vu sa diffusion s’effriter petit à petit, inexorablement. Les Etats généraux de la presse en 2008 ont opté pour une disparition annoncée des aides publiques de fonctionnement, mais avec un soutien à la modernisation et la numérisation des rédactions, des processus de récolte, vérification et diffusion de l’information.

Il a fallu trouver les modèles économiques. Il y a eu un temps consacré à la course aux internautes, avec une porte où l’info était payante, sur papier, et à côté une porte où la même information était gratuite, sur internet. Quasiment tous sont revenus ou reviennent de ce mirage. Pourquoi payer alors que l’info était disponible gratuitement ? Nous avons pris le temps de voir ce qui se faisait, ce qui marchait, ce qui correspondait à vos besoins, à nos possibilités.

L’information, sérieuse, vérifiée, a en effet un coût. Il faut des journalistes, professionnels, titulaires de la carte de presse, pour réaliser un travail, qui mérite évidemment un salaire décent. Le support importe finalement peu, mais l’info compte et l’Homme en aura toujours besoin. Savoir ce qui s’est passé, ce qui se passe, ce qui se prépare, sur un territoire donné. Savoir qui fait quoi, avec qui, pourquoi, comment ?… L’information, socle de la démocratie, du bien vivre-ensemble, doit exister et se développer pour assurer son rôle d’informer bien sûr, mais aussi de lien social, de valorisation des Hommes et des territoires. L’information sert à diffuser la connaissance, à vulgariser les sciences, à (faire) découvrir son territoire et le monde, sa culture et les autres. Le journal doit servir aussi à se distraire, à s’amuser, sortir…

L’information, l’échange de données est vital pour l’Homme. A partir du moment où il y a eu plus de deux personnes, depuis l’époque où l’Homme s’est organisé en groupes, il fallait prévenir d’un danger, d’une source d’eau ou de nourriture. Le langage s’est ainsi développé pour transmettre ces informations vitales.

La pierre gravée, le papyrus, le papier ensuite, puis les ondes ont servi de support à cette diffusion. Aujourd’hui, avec des milliards d’individus connectés à internet, le passage de l’information en numérique et sa diffusion par internet sont des évidences. Internet permet de toucher directement, distinctement, quasiment n’importe qui, n’importe où sur la planète.

Les émissions télé sont désormais disponibles sur internet, en direct ou en différé, les écrans sont connectés, les uns et les autres s’expriment, réagissent en direct aux évènements, les diffusent. La presse écrite a pris ce pas depuis quelques années maintenant, avec des retours d’expérience disponibles, des échecs retentissants, des disparitions de titres, de groupes, mais aussi des succès, des exemples.

Certains journaux américains, après deux ou trois décennies de crise, regagnent des lecteurs, retrouvent leur public, par un travail de qualité, une réponse pertinente aux attentes de leurs lecteurs. En France aussi la plupart des journaux proposent désormais des formules avec un abonnement numérique, un accès à un site internet intéressant, utile.

C’est, à notre niveau, ce que nous avons mis en place à la Somapresse, avec Mayotte Hebdo. Depuis cette semaine vous pouvez acheter un exemplaire et/ou vous abonner au journal à partir de notre site mayottehebdo.com. Vous pourrez ainsi avoir accès à votre journal chaque semaine, où que vous soyez, quand vous voulez, moins cher qu’en version papier, et le lire sur votre ordinateur, mais aussi sur une tablette ou votre téléphone intelligent. Il suffit de télécharger gratuitement les applications Mayotte Hebdo. Et l’impact est positif pour la planète…

Alors n’hésitez plus, bonne lecture papier… et numérique !

 

Laurent Canavate

Le vice-rectorat rencontre les maires

Contrairement aux années passées, le vice-rectorat ne cherche plus depuis peu à dissimuler les problèmes sous le tapis.

Les nouveaux maires ont donc eu le droit à un tableau de bord « sans fard à paupières » de l’éducation à Mayotte. L’île reste un front de scolarisation et constitue une exception notable par rapport au contexte national. Les élèves sont en constante augmentation et la gestion des flux impacte fortement sur la qualité de l’enseignement dispensé et forcément sur le résultat en aval.

Le niveau moyen des élèves reste assez largement inférieur à ceux des autres académies de France (moins de 70% de taux de réussites aux examens, tous baccalauréats confondus). Beaucoup de jeunes décrochent des études avant la fin du second degré. Et ceux qui poursuivent des études dans l’enseignement supérieur sont mal armés pour faire front et décrocher des diplômes.

Sur le manque de professeurs, le nombre d’arrivées de nouveaux enseignants stagne depuis 5 ans, alors que la population scolaire a poursuivi son ascension dans le même temps, ce qui crée un décalage en termes de ressources humaines.
Conséquence : le nombre de contractuels est en forte progression, plus de 1000 personnes, dont environ 600 dans le second degré.

Dans le primaire, tous les élèves ne sont pas scolarisés, surtout dans le premier cycle, la maternelle. Et lorsqu’ils sont scolarisés, le temps scolaire est mal adapté, si bien que « le système fait perdre 40% du temps scolaire aux élèves », selon François Coux, le Vice-recteur. Il a fait de la lutte contre les rotations et pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires une de ses trois priorités. Or, le temps scolaire est une compétence municipale, de même que la construction des écoles, unique moyen de lutter contre la rotation.

Face à ce sombre tableau, les élus ont répliqué en mettant en cause le statut de l’éducation à Mayotte et les moyens mis à disposition. Pour Abdourahamane Ravoay, adjoint à Kani-Kéli, Mayotte devrait être une académie et avoir un rectorat à part entière. Un argument que le Vice-recteur balaie d’un revers de main « l’évolution vers un rectorat de changera rien », en effet, Mayotte est « directement rattachée au ministère de l’Éducation », comme n’importe quel territoire.

Mouslim Abdourahamane, maire de Bouéni, est sceptique, car les moyens dont dispose sa commune ne sont pas suffisants. Soihibou Hamada, maire de Dembéni, pense que c’est le manque de moyens qui constitue un frein à l’action des communes en matière de réussite éducative. Ce à quoi le M. Coux répond par une nécessité pour les maires : « Dans l’urgence, se recentrer sur les priorités ». Il préconise ainsi de se fixer deux ou trois priorités absolues, parmi lesquelles assurer une nouvelle gouvernance pour la construction des établissements scolaires et en finir avec les rotations et le temps scolaire uniquement le matin.

Adrien Theilleux

Un nouvel élan pour la jeunesse et la culture

Anne-Marie Bourrouilh, directrice de la Fédération française des maisons des jeunes et de la culture (FFMJC) est à Mayotte depuis dimanche. Son déplacement a pour premier objectif d’officialiser la prise de fonction d’un jeune mahorais en tant que représentant de la Fédération à Mayotte. Il s’agit de Dahnil Mondorha, 33 ans, détenteur de nombreuses qualifications dans le domaine de l’encadrement sportif, social et culturel.
Le Tsingonien a été engagé par la FFMJC afin d’aider la Fédération mahoraise de l’éducation populaire (Fedmaep) à se restructurer.

Actuellement à Mayotte, 23 MJC et associations oeuvrant pour la jeunesse sont affiliées à la Fedmaep. Et certaines de ses structures sont très peu actives au cours de l’année. Or, elles sont des lieux de vie « au quotidien et pour toutes les générations » selon Anne-Marie Bourrouilh.

« Nous avons un projet d’éducation populaire dans toute la France, mais à des niveaux différents selon les régions. À Mayotte, la priorité sera de former les citoyens et de mettre en place des actions sociales, éducatives et culturelles ».

Pour cela, la FFMJC et la Fedmaep commenceront par rencontrer les maires et effectuer un diagnostic général pour se faire une idée du travail qui les attend et savoir sur qui ils pourront s’appuyer.

« On se donne quelques mois, jusqu’à l’été pour nous fixer une ligne de route. D’ici là, nous devrions avoir échangé avec les élus municipaux et ceux du conseil général pour mieux connaître leur politique vis-à-vis de la jeunesse, nous devrions aussi avoir rencontré les directeurs de MJC et les associations pour mieux connaître leurs forces et leurs faiblesses. Le travail de structuration ou de restructuration passera aussi par là ».

La Fédération française des MJC, qui a 70 ans d’existence et compte plus de 500 structures adhérentes, a le soutien du Ministère de la Jeunesse et des Sports, du ministère de la Culture et du ministère de l’Outre-Mer pour ses projets de développement des MJC dans les Dom- Tom, et donc à Mayotte. Avec le recrutement de Dahnil Mondorha, la FFMJC confirme sa volonté d’agir sur l’île avec des jeunes du territoire disposant des compétences nécessaires.

« C’est la construction d’un meilleur avenir pour les Mahorais, et par les Mahorais, que nous souhaitions relancer et qui est en marche ».

I.M

Les Diablesses Rouges disqualifiées

Championnes de Mayotte indétrônables depuis quatorze ans, les M’tsapéroises du BCM viennent d’être disqualifiées de la Régionale Féminine par la Ligue régionale de basket-ball de Mayotte. Selon le procès verbal publié ce jour par la commission sportive, le BCM n’aurait pas respecté l’article 3.6 du règlement sportif de la ligue stipulant que « les groupements sportifs évoluant en RF1 devront obligatoirement présenter deux équipes de jeunes de catégories différentes (U15, U13, U11) participant au championnat dans lequel elles sont engagées. » C’est un énorme coup de tonnerre dans le basket-ball mahorais féminin qui pourrait voir sa meilleure équipe depuis plus d’une décennie abandonner son titre et descendre en deuxième division. Le club m’tsapérois a d’ores et déjà annoncé qu’il fera appel de cette décision auprès des instances fédérales du basket-ball français.

  

 

 

  

 

 

Bug au commissariat

 

Depuis vendredi, le commissariat de Mamoudzou reçoit des appels de personnes qui appellent depuis la Réunion ou encore de la région parisienne et d’autres zones de métropole.

La plupart de ces personnes ont pourtant simplement composé le 17, qui est le numéro d’urgence pour la Police nationale. Il semble que le problème soit lié à un bug du réseau informatique.

Les agents redirigent pour l’instant les plaignants vers les commissariats de leur résidence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Pass « îles vanille » : Un outil de dévellopement du tourisme

Un nouvel outil devant contribuer au développement touristique dans la région vient d’être lancé : le Pass « Iles Vanille ».
Il est signé par la compagnie aérienne Air Austral. Cet outil vient faciliter, vers et depuis son hub de la Réunion, les déplacements entre les îles de l’océan Indien : l’Ile Maurice, les Seychelles, Madagascar, les Comores et Mayotte.
Ce produit est destiné aux passagers déjà en possession d’un billet Paris – Saint-Denis et permet, à partir de 90 euros l’aller-retour, de rejoindre les autres destinations de l’océan Indien. Air Austral et Air Seychelles font partie des quatorze compagnies qui ont signé un accord pour une meilleure accessibilité des îles Vanille dans le sud-ouest de l’océan Indien, aux côtés d’Air France, Air Madagascar, British Airways, Comair, Condor, Corsair International, Edelweiss, Emirates Airlines, Meridiana Fly, South African Airways et Transaero.

Plus de détails dans le Flash Infos du 15 avril 2014

 

 

Mayotte absente au conseil des ministres de la COI

Un conseil des ministres de la COI organisé à Moroni, c’était l’occasion rêvée pour le gouvernement français d’inviter les élus mahorais à la table des discussions diplomatiques entre la France et les Comores.

Mais, cette opportunité n’a pas été saisie. Ahamed Attoumani Douchina, ancien président du conseil général et qui a participé aux réunions de feu le groupe de travail de haut niveau entre la France et les Comores en 2008, n’a pas été intégré à la délégation française la semaine dernière.

Présent à Moroni, il avait selon lui été désigné par le CG pour représenter Mayotte suite à un courrier du ministère des Affaires étrangères transmis à la préfecture de Mayotte. Mais ces consignes n’ont pas été apparemment transmises à Claudine Ledoux, l’ambassadrice déléguée à la coopération régionale de la zone océan Indien. Du moins, c’est ce qu’elle a fait comprendre à Ahamed Attoumani Douchina.

« Je pense qu’elle a eu peur et qu’elle a paniqué. Certains journaux comoriens ont fait état de ma présence ici et c’est peut-être ce qui lui a fait peur. J’ai préféré partir, car je ne voulais pas subir l’humiliation qu’elle me demande de sortir de la salle lors des réunions. Je m’attendais à un soutien de sa part, puisque c’est elle qui avait toute la latitude pour composer la délégation française » explique Ahamed Attoumani Douchina.

Pour lui, sa non-participation à ce conseil des ministres est une affaire strictement franco-française.

« Je n’ai vu aucune pancarte, aucune banderole hostile à ma présence. Ce n’est pas une opposition des Comoriens ni des Malgaches, Seychellois, Réunionnais ou Mauriciens » insiste l’ancien président du CG. Celui-ci envisage de demander à Daniel Zaïdani d’écrire au gouvernement pour protester contre cette mise à l’écart.

En temps habituel, c’est le préfet de la Réunion qui invite en tant que représentant du gouvernement les représentants du conseil général de Mayotte et de la Réunion (la présidente Nassimah Dindar et l’ancien député Wilfrid Bertile ont représenté le département réunionnais).

Parfois, le ministère des Affaires étrangères invite directement des personnalités des collectivités dans sa délégation. Quoi qu’il en soit, il y a eu un gros loupé avec M. Douchina et c’est quelque chose qu’il faudrait régler pour les échéances à venir, puisque la COI ne peut faire semblant de nier l’existence des Mahorais dans son espace géographique.

Hier, le chargé de mission UMP Hadadi Andjilani a réagi suite à cette mise à l’écart. « La fédération UMP de Mayotte s’indigne contre ce mépris, de surcroît perpétré par un haut fonctionnaire de la République pour humilier les responsables politiques locaux. Mayotte c’est la France, son représentant a le devoir de défendre les intérêts et la place de Mayotte au sein de toutes les instances internationales de l’océan indien.

Par conséquent, le parti demande la démission de madame Claudine Ledoux qui est indigne de représenter notre pays dans l’océan Indien » a-t-il écrit dans un communiqué.

L’UMP demande également une position claire du gouvernement socialiste sur les relations qu’il entend mener avec l’Union des Comores.

Cette position sera peut-être réaffirmée en juillet prochain lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la COI pour lequel François Hollande a confirmé sa participation.

Le conseil des ministres de la COI n’a pas évoqué la question de Mayotte. De nombreuses questions ont été à l’ordre du jour, notamment la surveillance côtière, la stabilité politique régionale ou encore le budget de l’organisation. Pour les projets, il sera doté de 23 millions d’euros, versés en grande partie (70 %) par l’Union européenne.
Pour le fonctionnement, le budget sera de 600 000 euros, soit une hausse de 15 % et qui est à la charge des États membres.

Enfin, il a été discuté de l’éventuelle adhésion du Sri Lanka et du changement d’appellation en Commission des États de l’océan Indien.

F.S.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes