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Les clubs de basket rétrogradés de retour parmi l’élite

Cela devient une triste habitude, les clubs mahorais sont obligés d’aller défendre leur cause à Paris pour contester des décisions de ligues locales. Concernant le basket, trois clubs avaient été rétrogradés le 2 avril dernier par la commission sportive de la ligue régionale de basket-ball de Mayotte (LRBM).

La ligue reprochait à Jeunesse Canon, BCM et Vautour de ne pas avoir respecté l’article 3.5 du règlement sportif régional. Celui-ci oblige les équipes évoluant en Régionale 1 d’avoir des équipes de jeunes en U15, U13 et U11 et une équipe senior en division inférieure et celles-ci doivent finir le championnat.

La ligue a considéré que ces conditions n’étaient pas réunies. Pour Jeunesse Canon, l’équipe réserve n’a pas fini le championnat.
Mais les Pamandziens ont considéré que la décision de la LRBM était non valable pour des questions de forme. En effet, l’équipe réserve a été déclarée forfait après avoir reçu un seul courrier de la LRBM, alors qu’un forfait général se déclare après trois rencontres perdues par forfait, et donc trois courriers.

D’autre part, la commission sportive qui a sanctionné le club pamandzien comportait des membres du comité directeur de la LRBM, ce qui est interdit par l’article 910 des règlements généraux de la FFBB. La chambre d’appel de la FFBB a donc annulé la décision de la ligue mahoraise au grand soulagement de Jeunesse Canon, BCM et Vautour.

Les trois clubs repartiront donc en R1 l’an prochain.
Du côté de Jeunesse Canon, certains dirigeants songent à attaquer la LRBM pour le préjudice subi. Au BCM dont la section masculine dispute ce samedi et dimanche les finalités de nationale 3 à Poissy (région parisienne), les filles ne pensent qu’à reprendre le titre de championnes de Mayotte perdu cette année.

F.S.

Édito : Numéro spécial – La jeunesse de Mayotte

En effet, le mode de vie de cette jeunesse est très différent de celui de ses ainés, de ses parents. Aujourd’hui, les enfants ne vont plus passer leurs journées aux champs. Depuis les premières écoles maternelles en 1993, la scolarité occupe une part importante de leur temps… la télé aussi. L’alimentation a changé, tout comme l’occupation du temps libre, les relations aux parents, aux anciens, la place des traditions, de la culture, de la religion. Il y a du bon et du moins bon, assurément.

La musique n’est plus la même, Trace TV et NRJ sont arrivés, des dizaines de chaînes à la télévision aussi, avec des reportages, des documentaires, une fenêtre sur le monde passionnante, mais malheureusement aussi le sexe, la violence, un monde fait d’apparence. La société de consommation a suivi, immédiatement, donnant envie de produits nouveaux, bousculant le partage, l’entraide qui fondaient en partie les relations.

Les frontières du quartier, du village se sont délitées avec les réseaux sociaux, avec les voyages, les transports scolaires. L’ouverture sur le monde a ouvert les yeux, les esprits, a enrichi les réflexions, mais en même temps, pour certains exclus ou inquiets, un repli sur soi, sur des traditions s’opère, fractionnant plus encore la société. L’homogénéité a fait place à la diversité.

Pour une cohabitation sereine de chacun, il faut de la tolérance, du respect de part et d’autre, de la solidarité. Cela ne semble pas toujours évident et la frustration, l’envie sont parfois bien présentes. Il faut rappeler l’importance de la culture, des traditions, de l’histoire, du passé, mais aussi ne pas s’enfermer derrière la barrière de corail, sur une petite île du canal de Mozambique. L’ouverture au monde enrichira Mayotte des expériences des autres. Mayotte, forte de ses cultures, de ses traditions, enrichira le monde.

C’est à ces défis que la jeunesse doit faire face. Elle a des repères nouveaux, des valeurs nouvelles, des envies différentes des anciens. Elle ne peut et ne doit, à mon avis, surtout pas faire table rase du passé, mais elle ne peut pas être enfermée dans d’anciennes valeurs. Le monde bouge, Mayotte aussi. L’île ne peut pas se refermer sur-elle-même comme une huître. Elle doit trouver sa place dans la région, dans le monde et se faire respecter, y apporter sa contribution. C’est à ce prix là que la jeunesse s’épanouira. Mayotte peut (pourrait, pourra ?…) servir de modèle à la région notamment, sur la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’utilisation d’énergies renouvelables, les formations de qualité, le développement économique d’une société insulaire…

Il lui faut aussi et surtout des perspectives, des espoirs, en termes d’études, d’emplois, de qualité des soins, en termes d’attractivité de l’île, de loisirs, de plaisirs.

La jeunesse est une force, une énergie qu’il faut canaliser, orienter au profit de la société, dans la continuité de ses anciens. Il ne faut pas de rupture brutale, de cassure irrémédiable entre générations car chacune a besoin de l’autre. Il faut savoir écouter, mais aussi laisser la place, confier des responsabilités progressivement pour que Mayotte évolue.

La jeunesse saura répondre à cette complexification du monde, à ces nouvelles normes qu’amènent le département et l’Europe, au développement du numérique, aux nouvelles technologies. Elle pourra transmettre l’information aux plus âgés, leur expliquer les nouveaux enjeux.

Aujourd’hui, faute d’accompagnement efficace, d’encadrement, d’éducation, faute d’espoirs, certains basculent dans l’alcool, dans la drogue, dans la violence et la délinquance. C’est dangereux pour tout le monde. L’arrivée de « la chimique », comme le crack dans les Antilles au début des années 1990, provoque des dégâts considérables, des accès de violence, de démence qu’il faut juguler très vite.

Les adultes doivent prendre conscience de cette masse énorme, de cette explosion démographique qui est aujourd’hui dans les écoles, mais aussi déjà sur les bancs des collèges. Bien accompagnée, respectée, prise en charge, cette jeunesse peut devenir un atout de Mayotte, sa force, mais aussi un danger si des espoirs ne se dessinent pas.

Il faut en tout cas écouter cette jeunesse, lui donner la parole, c’est ce que nous avons décidé de faire dans ce numéro spécial de Mayotte Hebdo, avec une suite déjà programmée dans le prochain numéro. Nous espérons que cela vous intéressera, comme cela nous a intéressé de recueillir leurs avis, parfois durs.

Laurent Canavate

« Le handicap ne doit pas empêcher les gens de bouger »

Hier soir, le gymnase de Kavani accueillait des sportifs se déplaçant en fauteuil. Valides ou handicapés, tous avaient pour seul objectif le plaisir de se dépenser en dansant ou en tentant de mettre un gros ballon orange dans un panier.

Pour un observateur qui voit pour la première fois du sport adapté aux handicapés, cet étrange ballet de fauteuils roulants ressemble parfois à une chorégraphie savamment orchestrée.
Pour Jeff Ridjali, chorégraphe du Ballet de Mayotte, les mouvements initiés et partagés par des danseurs valides de sa compagnie sont la preuve que le handicap n’est en frein en rien pour la danse contemporaine. « La danse contemporaine est accessible à tous. Elle permet aux handicapés de s’initier à un art auquel il ne pensait pas pouvoir profiter et qu’il ne connaisse pas. »

Ainsi, les danseurs sans fauteuil prennent la main de ceux qui sont en fauteuil et les couples formés tournent sur eux-mêmes, mains tendues vers le plafond. « Il y a un travail neurologique qui se fait et qui permet de libérer le cerveau et aller au-delà de l’imagination », explique le chorégraphe qui souhaitait toucher un nouveau public.

Pour Thomas Petit, éducateur sportif handisport au sein de l’association Mayotte Handisport, cette nouvelle discipline ouvre de nouveaux horizons pour les membres de l’association. « Ce qui est plaisant, c’est que le côté artistique de la danse contemporaine fait ressortir la personnalité des pratiquants. »

Lui est plus habitué au handibasket, à l’athlétisme ou au handbike (vélo adapté pour pédaler avec les mains). Ces pratiquants aussi, puisque ceux-ci au gymnase aiment particulièrement s’exercer à la balle orange de basket. « Ce qu’il y a de bien, c’est que tout le monde se mélange.

Des personnes isolées chez elles viennent rencontrer d’autres personnes, des valides, des handicapés, des Africains, des Wazungu. En faisant un peu de sport, elles se font du bien physiquement et psychologiquement » relève Thomas Petit.

F.S.

Rénovation urbaine : le point à Mamoudzou et Kawéni

Améliorer le cadre de vie des habitants est l’un des objectifs principaux d’une municipalité. Pour la nouvelle équipe de Mohamed Majani arrivée au pouvoir en mars dernier à Mamoudzou, ce principe vaut tout autant que pour son prédécesseur Abdourahamane Soilihi « Ladjo ». C’est sous le mandat du sénateur de Mayotte que la commune de Mamoudzou avait signé une convention avec l’ANRU pour rénover le quartier de Mgombani.

Les travaux doivent se terminer au plus tard en 2017 et l’ANRU a dépêché deux des membres de son CES, le secrétaire général Fabrice Peigney et son chargé de mission Damien Kacza pour voir comment les choses ont avancé.

Sur le terrain, ils ont été accompagnés des élus de la ville (le maire Mohamed Majani, son 1er adjoint Bacar Ali Boto, le 2e adjoint chargé de l’aménagement Mohamed Moindjié et le 10e adjoint chargé de la politique de la ville et de la rénovation urbaine Nadjayedine Sidi) et de Claude Bailly de la DEAL à Kawéni et Mgombani.

À Kawéni, la ville est pressentie pour accueillir des projets financés par la deuxième génération de programme de rénovation urbaine (PRU 2). Encore plus qu’à Mgombani, Kawéni possède des poches d’insalubrité, un assainissement inadapté, des constructions anarchiques.
À long terme, tout cela doit disparaître.

À Mgombani, les choses ont bien avancé. À l’heure actuelle, 120 logements neufs sortent de terre à proximité du collège, la SIM ayant la maîtrise d’ouvrage. L’objectif est d’offrir des logements locatifs sociaux et d’accession sociale pour les habitants touchés par les démolitions, mais aussi une école (terminée), une crèche et la rénovation des espaces publics.

« Nous sommes venus voir tout un ensemble de constructions neuves et des équipements. Nous sommes venus voir quelle est leur utilisation, comment se fait l’intégration dans le programme national de l’ANRU, mais aussi dans le quartier.
Nous sommes venus voir ce que fait la mairie pour que la population participe à la mise en oeuvre de ce projet urbain » explique Fabrice Peigney.
Celui-ci a pu discuter avec des habitants de Mgombani. Ceux-ci attendent avec impatience la fin des travaux et espèrent que cette rénovation apportera une réelle amélioration. La délégation de l’ANRU a dit avoir eu affaire à des élus volontaristes.

La fin de la construction des logements en décembre 2014 et leur livraison au début de l’année 2015 sera déjà une première étape pour voir quel effet cela aura sur le quartier. Ensuite, il faudra voir si Kawéni se greffera aux projets de l’ANRU qui sont programmés pour durer jusqu’en 2024.

F.S.

Octroi de mer : Vent de fronde contre les nouveaux taux

En remplissant leurs déclarations le 13 mai dernier, les transitaires ont été surpris de constater une hausse des taux de l’octroi de mer. Rapidement, les opérateurs ont fini par découvrir que la nomenclature diffusée au Journal officiel du 30 décembre 2013 avait été modifiée conformément à une délibération du conseil général datée du 16 février. Problème, les opérateurs affirment que « ce dernier texte n’a pas été officiellement publié et personne n’était au courant de sa mise en application », affirme un responsable de la coopérative des pharmacies de Mayotte.

Outre ce « manque de communication », la comparaison des deux textes affiche des écarts importants sur les taux appliqués sur certains produits. Le fauteuil de dentiste passe de 5 à 45%, les chaussures de sécurité de 8% à 45%, la presse à 22%. Parmi les nombreuses rubriques impactées par ce tarif général, on retrouve les produits d’hygiène féminins, les couches pour bébé et le lait infantile qui passe de 15 à 25%. Plus surprenant encore, des produits touchant à la santé de la population et qui n’étaient soumis à aucune taxe, se voient imposés des taux d’octroi de mer jusqu’à 5% à l’exemple des préservatifs.
Les tests de grossesse sont passés à 15%. Des coûts qui pourraient conduire la coopérative des pharmaciens à ne plus commander ces produits et par conséquent à ne pas pouvoir approvisionner les centres de soins.

Tous les secteurs semblent concernés par cette hausse non expliquée. Les matériaux de construction comme les charpentes métalliques.

La production locale n’échappe pas non plus à cet étranglement. « J’apprends hier que nous paierons 30% sur les matières premières qui entrent dans la fabrication des savons », découvre Mohamed Hassanaly. Le directeur de la savonnerie de Mayotte a indiqué qu’il va saisir le conseil général et le préfet. Des chefs d’entreprises n’excluent pas d’exprimer leur colère auprès des instances parisiennes.

Kamal’Eddine Saindou

 

Réunion d’information sur l’octroi de mer interne
La prochaine matinale de la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte aura lieu le vendredi 13 juin prochain, à 9 heures, à la salle de réunion des chambres consulaires, sur le thème de l’octroi de mer interne.
Ce thème si attrayant et d’actualité sera développé par le directeur des douanes. Celui-ci sera assisté de deux rédacteurs, du chef du bureau de Longoni ainsi que des deux agents en charge de ce dossier. « Leur intervention s’articulera autour des sujets suivants : précisions réglementaires, modalités de gestion des déclarations et de paiement, exonérations, déductions, facturations, intrants… », intéresse la CCI. Des précisions seront faites sur l’article 2 de la loi n° 2004-639 du 2 juillet 2004 relative à l’octroi de mer.

L’ISDND de Dzoumogné prêt à démarrer le 16 juin

C’est la fin du calvaire pour les riverains de la décharge de Hamaha. La plus grande décharge à ciel ouvert de Mamoudzou sera fermée puis transformée en quai de transfert qui sera opérationnel dès le 16 juin, en même temps que celui de Malamani.

Le dispositif révélé par Hafidhou Abidi Madi lors de la dernière matinale de la CCI de vendredi dernier, prévoit un troisième quai de transfert aux Badamiers, en Petite-Terre, qui sera livré en septembre prochain. Un quatrième site classé, prévu à Kahani, va être réceptionné seulement en septembre 2015. Un système de collecte sera néanmoins mis en place provisoirement dans ces deux zones. Le choix de ce maillage en quatre zones de collecte vise à maîtriser le transport des déchets vers le site de traitement de Dzoumogné, en limitant le nombre de camions en circulation, a souligné le responsable le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets.

Confiée à Star Urahafu dans le cadre d’une délégation de service public pour une durée d’exploitation de 30 ans, l’ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux de Dzoumogné) est soumise à des règles contraignantes contrôlées par une « commission de suivi animée par le préfet », a rappelé Jean-François Le Roux, de l’unité Environnement industriel et Énergie à la DEAL. D’une capacité de stockage de 2 000 000 m3, ces deux casiers peuvent stocker et traiter un volume maximum de 100 000 tonnes de déchets par an. Elle dispose d’un bassin et d’une station de traitement des effluents liquides ainsi d’une unité de valorisation du biogaz qui devrait pouvoir produire un mégawatt d’électricité à l’horizon 2016 ou 2017, a indiqué Ludovic Barthélémy, responsable d’exploitation de l’ISDND de Dzoumogné. Une puissance qui peut alimenter 6000 à 10 000 habitants en électricité. Un portique à l’entrée du site est équipé de dispositifs de détection des contenus des camions et de contrôle du poids des déchets transportés.

Une convention lie la société d’exploitation de l’ISDND avec les producteurs de déchets (communes, entreprises…). Ces derniers sont soumis à des formalités administratives qui imposent en amont des tests de vérification de la nature des déchets qui doivent être acheminés à l’ISDND. Seuls les déchets non dangereux à savoir, les ordures ménagères, les déchets verts, les déchets encombrants et de nettoyages, les déchets industriels banals et ceux provenant des démolitions sont admis sur le site de Dzoumogné.

La nouvelle de l’ouverture de l’ISDND a été bien accueillie par les chefs des entreprises présents à la matinale de vendredi dernier. S’ils ont obtenu les réponses à leurs interrogations, ils savent aussi qu’ils ne peuvent s’affranchir des nouvelles organisations induites par l’obligation de prendre en charge la gestion des déchets provenant de leurs unités de production.

De nouvelles contraintes qui alourdissent la facture au regard des coûts des prestations (voir encadré) qui restent relativement élevés. Des coûts qui seront nécessairement répercutés
sur les contribuables à travers les taxes que vont prélever les municipalités pour assurer la propreté de leur commune. Le prix à payer pour une île propre.

Kamal’Eddine Saindou

Miradji travaillé, le Snuipp appelle au boycott

Demain c’est la fête du Miradji pour les musulmans du monde entier. Une fête en souvenir de l’ascension du prophète Mohamad.
Hasard du calendrier, jeudi prochain c’est l’ascension pour les catholiques. Jeudi sera donc un jour férié, mais pas demain mardi, en tout cas pas pour le vice-rectorat de Mayotte, contrairement aux autres services de l’État.
En 2013, déjà le problème s’était posée, mais cette année, le Snuipp syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré appelle au boycott de la journée de demain et demande aux employés du vice-rectorat de ne pas travailler ce jour-là. Les autres syndicats ne se sont pas prononcés hormis le Se-UNSA qui explique dans un communiqué que cette journée du Miradji « n’est pas inscrite comme férié dans le calendrier scolaire validé à l’unanimité en comité technique paritaire pour les années 2013-2016 ».
L’année prochaine, la situation se répètera donc. Le syndicat estime qu’il devrait y avoir un débat sur le sujet en vue d’une adaptation aux « spécificités culturelles et cultuelles de Mayotte ». Le syndicat conclut son communiqué en rappelant que c’est dans l’intérêt des élèves que cette journée n’est pas chômée. Le syndicat avance également que les élèves manquaient déjà beaucoup d’heures de cours en primaire. Le Snuipp, composé très majoritairement de Mahorais, estime que Mayotte est à 95% musulmane et qu’il faut respecter cette journée. Reste à savoir, si l’appel au boycott du syndicat sera suivi ou pas.

 


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Baisse des naissances depuis 2007

L’observatoire régional de la santé a rendu public son rapport sur la natalité à Mayotte. On y découvre notamment que le nombre de naissances est en baisse depuis le taux record de 2007, mais le taux de fécondité et les indicateurs de mortalité restent plus élevés que les moyennes nationales. L’âge des mères à l’accouchement est également en légère augmentation puisqu’il passe de 26 à 28 ans entre 2004 et 2012. L’observatoire régional de la santé pointe également le manque de médecins, notamment de spécialistes. On ne dénombre que 10 gynécologues et 11 pédiatres sur l’île contre plus de 100 pédiatres à La Réunion et 83 gynécologues.

Plus de détails dans le Flash Infos de ce vendredi. 

 


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Le diabète, l’ennemi numéro 1 des Mahorais

Joëlle Rastami, la directrice du réseau nous apprend davantage sur cette maladie qui touche de nombreux Mahorais. Grâce au partenariat que RéDiabYlang a avec la Société francophone du diabète (SFD), Mantovani Ivano et Journot Catherine, respectivement infirmier et podologue, sont venus à Mayotte pour sensibiliser et former nos professionnels de la santé sur le diabète, plus précisément sur celui de type 2, qui touche les adultes. Il était aussi question de leur expliquer comment soigner la plaie du pied diabétique. C’est la deuxième fois que des représentants de la SFD se rendent à Mayotte pour sensibiliser et former les professionnels.

Joëlle Rastami nous explique l’importance d’organiser des formations comme celles-ci, dans la mesure où 10,6% de la population mahoraise, âgée de 30 à 69 ans, est atteinte du diabète. Ces chiffres qui datent de 2008 sont issus de l’étude de Prévalence Média. Cette étude faite il y a six ans reste significative, car d’après la directrice, le diabète est la première cause d’amputation des membres à Mayotte.

La consultation tardive et le manque de spécialistes sur l’île font partie des causes d’une mauvaise prise en charge des patients. Le manque d’activité physique et d’une alimentation équilibrée peut également provoquer cette maladie, surtout au sein de familles ayant des diabétiques.

Mais grâce aux formations que RéDiabYlang livre régulièrement aux professionnels médicaux et paramédicaux, les choses s’améliorent puisque le nombre d’amputations a baissé.
Et grâce à l’intervention du réseau auprès de l’Agence régionale de la santé (ARS) on compte quatre diététiciens sur l’île. À l’avenir, le réseau espère avoir des podologues.

Durant cette journée, on a pu assister à la consultation des pieds du cadi RidjaIi Insaa, atteint du diabète, faite par le podologue Journot Catherine. La consultation de ce chef religieux n’est pas un hasard étant donné qu’il occupe une place importante dans la société mahoraise pour les musulmans de l’île. Si RéDiabYlang privilégie les échanges avec Ridjali Insaa, c’est parce que le réseau espère sensibiliser un maximum de personnes. L’association n’hésite pas à faire des recherches dans le coran pour appuyer son message de sensibilisation auprès des musulmans.

RéDiabYlang prend appui sur la culture locale pour mieux soigner la population. D’ailleurs, le réseau conseille d’exploiter au maximum les ressources de l’île pour adopter une bonne hygiène de vie. En effet, pour lutter contre le diabète, Joëlle Rastami conseille de revenir aux repas traditionnels locaux qui sont pauvres en matière grasse et composés principalement de fruits et légumes de l’île, comme les aubergines au coco, ou le « kangue ya mbuzi », qui sont des plats très populaires à Mayotte.

Une bonne alimentation et l’activité physique ne suffisent pas pour prévenir le diabète. Cependant, il faut suivre sa santé. Il ne faut pas non plus hésiter à consulter son médecin ou se rendre dans un dispensaire pour faire un test de glycémie.

Saïnda Malide

Édito : Et pendant ce temps à Mayotte…

Et pendant ce temps à Mayotte, l’octroi de mer a été mis en place du jour au lendemain la semaine dernière. Le taux sur les livres est passé de 0 à 5%, comme pour les manuels scolaires. Dans d’autres domaines, ce taux est passé de 4 à 41%, du jour au lendemain, sans prévenir personne. La presse nationale ne sera ainsi plus distribuée à Mayotte à compter de cette semaine. Cela met des entreprises en difficulté, des commandes arrivent, avec des surprises de taille parfois, mais surtout cela va être évidemment répercuté sur les prix. Les prix vont donc prochainement fortement augmenter… La vie chère sera de retour… Cet argent servira à faire fonctionner les collectivités locales et payer les salaires de milliers d’agents indexés, et formés grâce à l’action des syndicats qui se sont battus pour ça, donc des agents publics capables d’assurer les missions pour lesquelles ils seront payés plus chèrement…

Et dans la foulée, les contribuables de Mayotte auront à payer les taxes locales.

 

Nosy-Bé est sortie de la zone de vigilance orange où la France l’avait placée en raison du lynchage de deux Européens en octobre dernier. L’activité touristique va pouvoir reprendre progressivement sur cette île aux parfums voisine. La même semaine, l’Union européenne annonce qu’elle reprend sa coopération avec Madagascar, interrompue depuis 5 ans déjà. Madagascar se réveille de sa pire période de crise depuis son indépendance le 26 juin 1960. Cette Grande île de 22 millions d’habitants sera peut-être un des prochains pays à forte croissance, comme le Mozambique, si les élites politiques et économiques actuelles acceptent de voir apparaître une classe moyenne en augmentant progressivement les salaires.

Et pendant ce temps à Mayotte, les 10èmes Jeux des jeunes de l’océan indien ne viendront pas. Ils se dérouleront à Madagascar en 2016. Mayotte s’est « désistée »… On nous avait promis, juré, vendu, que le stade de Cavani serait prêt, ainsi que tant d’autres équipements territoriaux, pour tous nos jeunes, pour éviter le désœuvrement, mais aussi pour pouvoir accueillir ces jeux et beaucoup d’autres manifestations sportives ou culturelles, locales ou régionales, voire des meetings internationaux d’athlétisme qui auraient motivé nos athlètes. Mais l’ex-stade de Cavani est toujours à l’abandon, en ruine, servant notamment de toilettes publiques. Il ne peut même plus servir pour des matchs de foot, Mayotte ne peut même plus accueillir les matchs de la coupe de France… faute d’équipement aux normes.

 

Des milliers de kilomètres de routes, d’autoroutes, de voies ferrées, des ponts et des tunnels voient le jour à la Réunion, à Madagascar, au Mozambique, partout dans le monde.

Et pendant ce temps à Mayotte, dans un virage en épingle, un porte-conteneurs bloque une bonne partie de l’île pendant des heures. Des milliers d’enfants sont coincés, des gens qui ont travaillé toute la journée et à qui il tardait de rentrer se retrouvent à l’arrêt, bloqués. Et à chaque accrochage sur la route, à chaque arrêt impromptu de taxi, à chaque manifestation, même de quelques personnes, à chaque caillassage de véhicules, à chaque barrage de routes, l’île peut se retrouver bloquée. Il y a une route étroite qui fait le tour de l’île, une route nationale semble-t-il, qui traverse Mamoudzou, comme une minuscule ruelle parfois, et les décideurs ne s’en préoccupent pas. Des ruelles étroites, sans place de parking, faute d’avoir su contenir les constructions anarchiques, des routes sans bas-côtés, sans marquage au sol, creusées de trous béants encore bien trop souvent, des embouteillages parfois conséquents sur une toute petite île sont le lot quotidien de ceux qui circulent, de ceux qui travaillent.

 

Pour pouvoir payer les salaires de milliers d’agents de catégorie C, laissés sans encadrement par des dirigeants en voyage ou débordés, il faut sacrifier les investissements, au détriment de l’économie locale, et augmenter les taxes et impôts. La vie va devenir de plus en plus chère et les investissements toujours promis et longtemps attendus… L’attractivité de Mayotte ne va pas s’améliorer et ce n’est pas bon signe pour l’éducation, pour la santé, pour l’emploi, pour les jeunes et pour la paix sociale. Les fonds européens suffiront-ils à résoudre ces difficultés ?…

 

Laurent Canavate

Mayotte 1ère, leader en télé et en radio

En portant le nom de Mayotte 1ère, la chaîne de l’audiovisuel public de Mayotte doit tout faire pour mériter son nom. Et selon les derniers résultats de l’étude Médiamétrie qui a été conduite pendant le mois d’avril de cette année, Mayotte 1ère arrive en tête aussi bien en télé qu’en radio.

Pour la télé, Mayotte 1ère est largement devant avec 59,2 % d’audience cumulée (pourcentage de personnes différentes ayant regardé une chaîne de télévision ou écouté une station de radio) et 40,1 % de part d’audience (part que représente la durée d’écoute d’une chaîne ou station dans la durée totale du média télé/radio). Suivent derrière France Ô (14,6 % d’audience cumulée et 4,7 % de part d’audience et Trace TV Urban (3e en part d’audience avec 3,5 %, mais seulement 5e en audience cumulée avec 6,3 %). En audience cumulée, ce sont France 2 et France 4 qui se glissent sur le podium avec 6,6 %.

La progression de Mayotte 1ère est importante puisqu’elle double presque sa part d’audience par rapport à l’an dernier (22 %) et progresse de 8 % en audience cumulée (51,7 % en 2013). Cela se répercute sur la durée d’écoute par téléspectateur puisque celle-ci passe d’ 1 h40 à 2 h 45.

En un an, Mayotte 1ère double sa part d’audience

En radio, Mayotte 1ère est également largement en tête aussi bien en part d’audience (54,3 %) qu’en audience cumulée (47,6 %). La deuxième radio est NRJ avec 9 % de part d’audience et 12,4 % d’audience cumulée et en troisième position arrive une autre radio du même groupe RMJ qui axe sa programmation sur la musique africaine (7,7 % en audience cumulée et 5,9 % en part d’audience). Caribou FM, qui appartient au groupe NRJ complète le podium avec 4 % d’audience cumulée et 2,9 % de part d’audience.

Hier soir, Gérald Prufer, le directeur régional de Mayotte 1ère s’est félicité de ce résultat au journal télévisé. « Cela est dû à la mobilisation de nos 98 salariés. Un grand merci également au public » s’est-il félicité.

Pour rappel, cette enquête Médiamétrie ne mesure que les stations et chaînes qui y ont souscrit et dont l’audience cumulée dépasse les 2 %.

Le groupe Kwezi n’en fait pas partie et Médiamétrie n’a pas révélé les résultats du groupe audiovisuel privé. Gérald Prufer a vendu la mèche concernant la télé en dévoilant que Kwezi TV devançait de peu l’autre chaîne locale de la TNT Télémante. En ce qui concerne la radio, c’est le Journal de Mayotte qui a avancé les 11,3 % de part d’audience pour Kwezi FM contre 16% précédemment ce qui représente une perte de près d’un tiers de son audience.

L’étude a été réalisée du 31 mars au 27 avril 2014 auprès d’un échantillon de 650 personnes représentant la population mahoraise âgée de plus de 13 ans. Les personnes ont été interrogées en shimaoré ou en français par téléphone.
Médiamétrie est l’institut de référence de l’étude d’audience télévisée et radiophonique en France.

F.S.

Nouveaux travaux à l’aéroport

Une semaine après la mise en service de la nouvelle aérogare de Pamandzi, la société d’exploitation de l’aéroport de Pamandzi s’apprête à lancer les travaux d’agrandissement de la raquette, c’est à dire l’aire de retournement des avions de grande dimension.
C’est environ une dizaine d’hectares qui devraient être dégagés après la démolition de l’ancienne aérogare et des locaux adjacents, comprenant notamment l’agence Issoufali.
Ces travaux prévus pour débuter dans le courant du mois de juin prochain permettront d’élargir et redessiner l’aire de stationnement et de retournement actuelle des aéronefs.
Outre l’avantage d’accroitre la capacité d’accueil des avions qui pourrait être multipliée au moins par deux, ces aménagements participent nécessairement à rentabiliser la nouvelle aérogare qui a été dimensionnée pour gérer un plus grand nombre de passagers.
Face à une telle montée en charge de son activité, le site aéroportuaire de Pamandzi est amené à se doter de plus d’équipements, mais aussi de personnel. Les travaux d’agrandissement de la raquette pourraient coûter, selon nos sources, autour de deux millions d’euros.
 

 


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Transports scolaires : « donner les bons réflexes aux jeunes »

Pour mieux assurer la mission confiée à Matis pendant cinq ans, de 2013 à 2018, celle de transporter les élèves de l’île, le président du conseil général rappelle que le département, après avoir opté pour Matis, a mis à disposition à cette société 87 médiateurs pour assurer une certaine sécurité dans le cadre de ces transports, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bus, aux lieux de ramassage des élèves. Près de 21 000 élèves sont transportés chaque année. Une dizaine de contrôleurs a été également mise en place pour s’assurer que le marché de transport scolaire se passe dans de meilleures conditions.

Ce film pédagogique qui a d’ailleurs été présenté aux élus à la dernière séance plénière du département vient « donner les bons réflexes aux jeunes » et de « s’assurer que le transport des élèves se passe dans de meilleures conditions », présente le président du conseil général, Daniel Zaidani. Celui-ci souligne par ailleurs que le département prévoit de mettre en place, dès la prochaine rentrée, un dispositif de transport des élèves handicapés-moteurs. Cette nouvelle mission sera assurée par « quatre véhicules adaptés qui seront répartis sur le territoire ».

Pour le directeur de Matis, ce film se situe dans un ensemble d’actions que mène Matis et qui ont un trait commun : la sécurité des transports scolaires. Dans ce cadre, explique-t-il, Matis agit dans trois domaines importants. Le premier est la formation et la sensibilisation des professionnels de ladite société. Le « challenge conducteur » qui a été fait récemment reste dans ce sens un bon exemple pour Jean-Pierre Combet, car il a permis aux conducteurs de se mesurer et prendre conscience que « c’est parfois difficile de faire un parcours avec des obstacles ».

Une réglementation de plus en plus exigeante

Deuxième élément important cité, c’est la sensibilisation de tous les transporteurs locaux, qui sont 88 sur le territoire, parallèlement à la réglementation sur le transport qui évolue considérablement. Le directeur de Matis prend l’exemple des alcotests antidémarrages qui entreront en vigueur dès septembre 2015.
En effet, tous les véhicules de transport en commun devront être équipés de ce nouvel outil.

« Le terme est assez significatif » pour Jean-Pierre Combet, car s’il s’avère que le conducteur est dans un état d’ébriété ou à un niveau d’alcoolémie qui dépasse la normale, le véhicule ne pourra pas démarrer.

Le directeur de Matis précise que cette nouvelle réglementation entrera en vigueur précisément le 21 septembre 2014 pour tous les véhicules mis en circulation depuis 2010. En septembre 2015, l’ensemble des véhicules devrait être équipé.

Les autres évolutions de cette réglementation qui touche la profession de transporteur ont été rappelées ce dimanche à l’ensemble des transporteurs, à l’occasion d’une rencontre organisée à leur demande par la DEAL et le conseil général.

Le troisième domaine d’intervention est la sensibilisation des collégiens et lycéens. Et c’est dans ce cadre-là qu’entre le film qui a été présenté. Les professionnels de Matis agissent en allant au contact des collégiens et lycéens, sous trois formes. Pour la première, ils se rendent dans les établissements scolaires. Ensuite, comme cela a été fait il y a 18 mois, les professionnels de Matis partent à la rencontre des élèves dans les villages. Il est question ici de « faire réfléchir les jeunes sur le thème du respect ».
Enfin pour la troisième forme de sensibilisation des élèves, Matis avait organisé des journées « portes ouvertes » et accueilli les élèves en son sein.
À l’occasion de ces journées « portes ouvertes », raconte le directeur de Matis, un film sur les transports a été projeté. C’est à ce moment-là, avoue-t-il, que la société de transport a tout de suite remarqué l’attention particulière des élèves sur ce genre de support qui met en scène le transport des personnes avec des situations accidentogènes. « Il nous a paru intéressant de trouver un moyen pour faire un film comparable, identique, avec des situations mahoraises, locales, etc. »

Formation et sensibilisation au coeur du projet

C’est dans ce contexte que le projet de réalisation du film « Dans ton bus, adopte la bonne attitude ! » a vu le jour. Le projet est concrétisé par Nautilus et First Prod, avec la participation des lycéens du lycée polyvalent de Chirongui. Les acteurs principaux du film sont les élèves des classes de 2nde et 1ère AMAG de cet établissement du sud de l’île.

Le film qui a été présenté vendredi aux lycéens de Chirongui et dimanche aux transporteurs est en deux parties. La première présente des comportements à risque et qui peuvent créer un accident. Pour la seconde partie, la scène est rejouée avec les bons comportements. Le film « illustre le fait que les actes d’incivilités et les infractions aux consignes de sécurité dans les transports scolaires peuvent conduire à un accident grave alors que le respect des règles et la prudence permettent, en toute sécurité, un transport de qualité », présentent ses créateurs.

Réalisé à Mayotte et finalisé il y a un mois, le petit film met en scène divers comportements accidentogènes et leur conséquence. Il a « recueilli l’adhésion pleine et entière de la préfecture, du vice-rectorat, de la DEAL et du conseil général », est-il souligné dans un dossier de presse.

Pour la finalité du film pédagogique, il sera présenté dans tous les établissements scolaires de l’île, dès septembre prochain, par une équipe de 8 médiateurs mis à disposition par Matis, dans le cadre d’ateliers de « prévention, sécurité, citoyenneté dans les transports scolaires ».

L’équipe de professionnels suivra une formation dans les prochaines semaines, livrée par le Centre de métiers du Get 974. Le président du conseil général annonce que « Dans ton bus, adopte la bonne attitude ! » sera diffusé lors des séances cinématographiques du Cinéma Alpajo.

Il faut espérer que le dessein rêvé des différents acteurs socio-éducatifs qui ont réalisé et approuvé ce film pédagogique devienne une réalité, pour que l’insécurité qui règne aux abords des établissements et dans les bus scolaires ne soit plus un sujet inquiétant.

Rafik

Le Maoré Jazz est de retour

La culture mahoraise souffre du manque de considération envers ses artistes. Les financements manquent pour les maisons des jeunes dédiées à la culture, inexorablement devenus des coquilles vides. Ne parlons pas des lieux de spectacles dignes de ce nom, notamment les projets de création de centres culturels, décriés depuis des années sans jamais sortir de terre.

L’ancien directeur du service culturel, Ismaël Kordjee avait eu raison de créer le Festival interculturel de Mayotte (Fim) : pendant une semaine, une fois par an, pour essayer d’occuper le vide, animer l’île et la faire rayonner dans la région. La musique, puisqu’elle adoucit les mœurs, occupait une très grande place. Avec le Fim, le Maoré 2000 et le Maoré Jazz en 2002, l’ouverture de Mayotte était assurée. Les Mahorais ont eu la chance de découvrir des artistes de renom…

Mais force est de constater que depuis 2007, depuis le changement de direction, la relève n’est pas assurée. Le Fim a changé de nom des initiatives et idées ont été abandonnées. C’est le cas du Maoré Jazz, festival musical qui a été lancé en 2002 et était devenu « le rendez-vous incontournable des amoureux du jazz et tremplin pour les expériences innovantes en matière musicale. Il avait d’ailleurs, donné lieu à la création de Jazz Ylang, un collectif local de jazzmen et favorisé des expériences musicales innovantes, qui ont remporté un succès retentissant tant auprès du public que des artistes, où les chants traditionnels rejoignaient ceux du jazz », se souviennent encore certains. « Malheureusement, depuis 2007, cette manifestation a disparu du paysage local malgré des tentatives de relance en 2009 et 2010, par certains mélomanes », notent les plus avisés.

Une bonne nouvelle pour les amoureux du genre musical, le Maoré Jazz revient sur scène et devrait être pérennisé. Dès cette année, le festival Maoré Jazz se déroulera du 24 au 31 mai. L’évènement est organisé par le Volley club de M’tsapéré et Austral Organisation, en collaboration avec le Comité départemental du tourisme et le conseil général. Une présentation du tremplin musical sera faite mercredi 21 mai, soit trois jours avant le premier concert prévu au 5/5 à Mamoudzou samedi prochain.

 

« Confronter la musique mahoraise avec celle du jazz »

 

« Tout en restant fidèle à son esprit original, le Maoré Jazz 2014 veut concentrer toutes les énergies au service d’expériences scéniques innovantes et confronter la musique mahoraise avec celle du jazz, autour des formations musicales issues d’horizons musicaux très divers », suggèrent les organisateurs.

La programmation du Maoré Jazz est alléchante. Des artistes confirmés sont invités : le saxophoniste Raphael Dumont, le batteur et percussionniste Simon Postel, le compositeur et guitariste Marc Drouard, l’accordéoniste malgache Régis Gizavo, le guitariste-bassiste Mathias Szakacs, le pianiste Elie Adrien Touitou, le groupe de jazz réunionnais Zambavil World, le bassiste Pascal Eugénie, le chanteur mahorais M’toro Chamou, le groupe de toirab de M’tsapéré El Fahar et sans oublier les Voix de Mayotte qui viendront chanter leur île dans un projet intitulé « Nari himbiye Maore » (« Nous chantons Mayotte »). Cette chorale orchestrée par Mme Maliki est composée d’élèves du collège de M’gombani et d’écoles de ce même quartier et de Cavani. Elle sera accompagnée par M’toro Chamou, Gizavo et le trio Drouard — Dumont-Postel, le jeudi 29 mai sur la place de la République.

Le Maoré Jazz 2014 promet de belles rencontres musicales.

 

Rafik

 

Programmation

Samedi 24 mai

5 /5 Mamoudzou Concert de Régis GIZAVO

Mardi 27 mai

Chez Cousin Rond Point Baobab : Inauguration du festival. Apéro Jazz avec les artistes locaux + invités

Mercredi 28 mai

Plateau de M’balamanga : Trio Drouard- Dumont-Postel + Meskele

Jeudi 29 mai     

Place de la République : Voix de Mayotte

Vendredi 30 mai

Plateau de M’balamanga : Grand toirab avec le groupe El Fahar

Vendredi 30 mai

AJP Pamandzi : M’Toro Chamou et le Trio Drouard — Dumont-Postel + Régis Gizavo

Samedi 31 mai

Plateau Mbalamanga : M’toro Chamou  + Régis Givazo

Des pompes automatiques chez Total

Vendredi, la société Total a annoncé plusieurs changements qui allaient survenir dans ses stations. Le plus important d’entre eux est la mise en service de pompes automatiques dans les stations qui fonctionneront en dehors des heures d’ouverture.
Chaque station-service verra l’installation d’une pompe automatique permettant le paiement uniquement en carte bancaire. Pendant les heures d’ouverture des stations, elles seront activées en mode manuel, avec un pompiste. Puis après la fermeture de la station, elles seront activées en mode automatique. Cela permettra notamment aux services d’urgence de se ravitailler la nuit. Toutefois, cette installation ne concernera qu’une ou deux stations en 2014. Le reste sera équipé en 2015. Le paiement par carte bancaire sera également possible pour les particuliers et les professionnels de la mer à la station marine de Dzaoudzi.

 

 


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Les opérateurs touristiques créent un Gemtour

C’est à la suite des assises départementales qui se sont tenues à Mamoudzou en mars dernier qu’a été impulsée l’initiative de créer un organe de dialogue entre les professionnels mahorais du tourisme.

Celle-ci s’est concrétisée vendredi dernier par la mise en place d’un groupement des entreprises mahoraises du tourisme (Gemtour).

Pour l’instant, tous les acteurs de l’île n’ont pas encore rejoint la nouvelle association.
Néanmoins, les participants à la rencontre fondatrice ont procédé à l’élection du bureau ainsi du conseil d’administration du groupement.

Ils ont également formé des groupes de travail chargés de réfléchir sur les meilleures pistes de restructuration des quatre pôles qui composent le tourisme à Mayotte. À savoir, l’hôtellerie, l’hébergement diffus, terme qui englobe les autres modes d’hébergement dédiés aux touristes, l’offre de loisirs et enfin la restauration gastronomique consacrée essentiellement aux produits frais. « Nous nous retrouverons vendredi prochain pour valider les statuts et lancer la rédaction d’une charte de qualité qui doit s’appliquer aux professionnels », a indiqué Franck Ibanez, qui vient d’être élu président du Gemtour.

Fortement soutenue par la Dieccte, la structuration du tourisme à Mayotte s’inscrit pleinement dans la politique du gouvernement de faire du tourisme une priorité nationale. Avec 83 millions de visiteurs par an, la France s’affirme en effet comme la première destination touristique. Le secteur représente 7% du PIB et plus de deux millions d’emplois. L’organisation des assises nationales du tourisme, précédée par une consultation de tous les Français, visait à mobiliser les acteurs pour promouvoir ce levier du développement. Parmi les enseignements tirés des assises, il faut souligner la nécessité « d’accompagner es professionnels du secteur du tourisme, de renforcer l’efficacité de l’action des différents acteurs publics (État, régions départements, offices du tourisme) autour d’une même destination pour en développer l’attractivité ». Alors que ces dernières années les chiffres du tourisme à Mayotte étaient en baisse, une telle organisation ne pouvait mieux tomber.

Kamal’Eddine Saindou

Zaïnaba Mohamed nommée au CSA

Zaïnaba Mohamed a été nommée comme nouvelle membre du comité territorial de l’audiovisuel de La Réunion et de Mayotte par le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), pour une durée de quatre ans.
Ce comité joue un rôle dans le cadre de l’examen des dossiers lors des appels aux candidatures pour les radios et les télévisions locales, du contrôle du respect de leurs obligations par les titulaires d’autorisations, et d’une compétence décisionnelle, ainsi qu’une compétence consultative pour le CSA.
Basé à Sainte-Clothilde de La Réunion, le comité territorial accueille ainsi un membre de Mayotte.

 


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Les Femmes Leaders ne mobilisent pas

Elles étaient quinze femmes pour la manifestation contre le recrutement du directeur du CNFPT et d’un couple de Franco-Comoriens à EDM. Bien loin donc de la manifestation populaire souhaitée.
Mais elles en ont fait du bruit dans les locaux du CNFPT devant les salariés impassibles. Alain Le Garnec, le directeur qui concentre cette colère était absent des locaux. Ce qui a accentué, la colère des manifestantes.
Mais cette absence ne les a pas empêchés d’y rester et même d’interrompre une séance de formation de policiers municipaux afin d’expliquer les raisons de la manifestation.
Sandati Abdou explique qu’elles reviendront encore pour faire comprendre à Alain Le Garnec qu’elles ne veulent pas de lui à ce poste.
Les Femmes leaders motivées se sont ensuite rendues au siège d’EDM à Kawéni, pour là aussi s’exprimer contre l’embauche d’un couple de Franco-Comoriens.
À EDM, le portail d’entrée du nouveau bâtiment – pas encore ouvert au publicest resté fermé en prévention d’une éventuelle intrusion. Les femmes leaders déterminées sont restées secouer la grille. Une journaliste de Mayotte 1ère est restée bloquée plus de deux heures dans la cour de la société d’électricité parce que l’ordre était de ne pas ouvrir les portes tant que les manifestantes seront devant.
Les femmes leaders ne comptent pas en rester là et espèrent de nouveau être dans la rue demain vendredi.

 


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Tirage des coupes de football

Ce vendredi après-midi, la Ligue mahoraise de football (LMF) a procédé aux tirages au sort des huitièmes de finale de la coupe de la Ligue et des seizièmes de finale de la coupe régionale de France. La coupe régionale de France qui voit, en ce deuxième tour l’entrée en lice des clubs de DH. Pour rappel, le tenant du titre, l’AJ Kani-Kéli, et le finaliste de la dernière édition, l’Espérance Iloni, ont été sortis au premier tour.

 

 

 

 

 

 

COUPE DE LA LIGUE

Huitièmes de finale, dimanche 25 mai à 15h

Eclair du Sud Passi-Kéli – US M’tsangaboua

Chirongui FC ou US Kangani – US Kavani

Olympique Tsoundzou – Espoir M’tsapéré

AS Ongojou – Pamandzi SC

FC Dembéni – ASJ Moinatrindri

AS Papillon d’Honneur Mangajou – CJ M’ronabéja ou Etoile Hapandzo

ASDE Kawéni – Voulvavi Sports

ASCJ Alakarabu exempt.

 

COUPE DE FRANCE

Seizièmes de finale, samedi 24 mai à 15h

FC M’tsapéré (DH) – FCO Tsingoni (DH)

FJS Sohoa (DHT) – ASJ Handréma (DHT)

AS Rosador Passamaïnty (DHT) – RC Barakani (DHT)

AS Jumeaux M’zouasia (DH) – Miracle du Sud Bouéni (DH)

Racine du Nord Acoua (PHN) – UCS Sada (DH)

M’tsanga 2000 (DHT) – Diables Noirs Combani (DH)

FC Chiconi (DHT) – ACS Moinagna M’roalé (PHN)

Etoile Pamandzi (PHS) ou AS Sada (PHS) – CS M’ramadoudou (PHS)

US M’tsamoudou (PHS) – TCO Mamoudzou (DHT) ou Flamme Hajangua (DHT)

ASC Abeilles M’tzamboro (DH) – USCJ Koungou (DHT)

Foudre 2000 Dzoumogné (DH) – VSS Hagnoundrou (PHS)

Etincelles Hamjago (DHT) – FC Labattoir (PHN)

RCES Poroani (PHS) – AS Neige Malamani (DH)

Missile Rouge Acoua (PHN) – Enfants de Mayotte Bandraboua (DH)

FC Koropa (DH) – ASC Kawéni (DH)

Olympique Miréréni (PHN) – Vahibé CO (DH).

 


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Une école de la 2ème chance pour les jeunes déscolarisés

Les jeunes sortis du système scolaire ont droit à une seconde chance. C’est ce que pense Nassuf Eddine Darouèche, conseiller municipal de Mamoudzou, délégué à la sécurité, la tranquillité et à la sûreté urbaine. Le bureau du conseil municipal est également de cet avis et il a validé le projet avant de le présenter en conseil municipal ce 31 mai. « Ce projet prévoit une structure d’insertion professionnelle pour les 18-25 ans sortis du système scolaire sans qualification. Il faut les former à un métier et qu’ils acquièrent une qualification reconnue au niveau national » précise le jeune élu.

C’est l’organisme de formation professionnelle OIDF qui a porté le projet. Il devrait se charger de la formation. L’État à travers la Dieccte a été approché pour être un partenaire et le conseil général suivra probablement. « Les financements sont là, le projet devrait bénéficier de l’initiative emploi jeunes (IEJ), du fonds social européen (FSE) et des fonds de l’État » soulignent Nassuf Eddine Darouèche.

La participation communale sera la mise à disposition des locaux situés à Mamoudzou, dans l’ancienne école où se trouve actuellement l’école municipale des sports de combat. « Celle-ci ne disparaîtra pas, elle continuera à utiliser les locaux », rassure le conseiller municipal.

Les métiers qui seront mis en avant sont ceux qui figurent dans les 12 secteurs identifiés comme porteurs à l’avenir par le conseil général. Les jeunes qui seront formés ne seront pas que de la commune de Mamoudzou, mais de toute l’île.

Cette école sera soutenue par le réseau national des écoles de la deuxième chance et les encadrants seront recrutés selon une charte très exigeante.

Mais qu’est-ce qui a motivé la commune de Mamoudzou à se lancer dans un tel projet ? « Cette municipalité actuelle est composée de jeunes adultes majoritairement ou de personnes plus âgées comme Mohamed Moindjié qui ont travaillé pour la jeunesse. Je suis issu de l’association Ouvoimoja wa Momojou, nous voulons faire de la jeunesse un atout. Et on ne peut réussir que si des collectivités comme la nôtre s’engagent et sont porteurs de ce genre de choses », argumente Nassuf Eddine Darouèche.

Celui-ci s’estime confiant pour ce projet et que ses collègues conseillers municipaux l’adopteront dans deux semaines.

F.S.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes