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Hirach’ appelle au calme

Attristé par les récentes violences ayant touché les villages de Ouangani et Barakani et de manière générale toute l’île de Mayotte, Hirachidine Saindou, récent champion du monde de kick-boxing, a tenu à s’exprimer.
Il souhaite « soulever les consciences et rappeler quel doit être notre véritable combat ». Voici ses mots :

« L’histoire a été marquée par bons nombres d’événements marquants ainsi que des récits et discours qui nous permettent aujourd’hui de ne pas oublier nos erreurs ou encore nos victoires. Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Mes frères et soeurs, l’heure n’est plus aux conflit, aux tiraillements, à la haine des races. L’époque des coups de fouets est désormais révolue. Nous sommes tous des hommes libres, conscients de cette liberté et conscients de nos actes, bonnes ou mauvaises.
Il n’y a pas de jeune, d’adulte ou de vieux quand on parle d’agressions, de vols, de viols, de meurtres. Nous devons prendre la mesure des choses et agir en conséquence. Aujourd’hui est un temps de honte et de chagrin.
Je saisi cette occasion pour vous parler de la menace insensée de la violence à Mayotte qui a souillé et souille à nouveau notre île et chacune de nos vies. AUCUNE INJUSTICE N’A JAMAIS ÉTÉ CORRIGÉ PAR DES ÉMEUTES OU DES DÉSORDRES SOCIAUX.
Un homme qui poignarde ou agresse un autre homme est un lâche et non un héros, et une foule incontrôlée et incontrôlable n’est que la voix de la folie, pas celle du peuple.
Chaque fois que nous faisons cela, c’est tout Mayotte, les îles Comores, l’Afrique noire qui est dégradée.
Certains de nos élus, de nos dirigeants, de nos forces de l’ordre qui prêchent la non violence à l’étranger oublient de la pratiquer ici chez eux. Certains qui accusent les autres de créer des émeutes ou d’y inciter, les y ont invités par leurs propres comportements ; l’inaction à favoriser le changement.
Certains cherchent des bouc émissaires, d’autres cherchent des conspirations mais une chose est claire : la violence engendre la violence, la répression entraîne les représailles et seul un assainissement de toute notre société peut extirper ce mal de notre âme.
En fin de compte, nous apprenons à considérer nos frères comme des étrangers avec lesquels nous partageons une ville mais pas une communauté, des hommes avec lesquels nous partageons une demeure mais pas un projet commun.
Il ne s’agit pas là d’opinions à débattre. Ce sont des faits à affronter. Ensemble nous pouvons changer le visage de Mayotte.
Nous avons la responsabilité de nous unir pour réaliser cet espoir auquel nous aspirons. Mahorais, comoriens, anjouanais, moheliens, malgaches, africains, n’oublions pas notre histoire, n’oublions pas les maux qu’ont connus nos ancêtres pour nous offrir cet héritage. Avançons ensemble main dans la main vers un bonheur commun. Car si nous choisissons d’être prisonniers du passé, nous n’avancerons jamais.
Ainsi je veux tout particulièrement le dire aux jeunes de toutes origines à Mayotte. VOUS, plus que quiconque, avez la possibilité de réinventer Mayotte, de refaire Mayotte. Nous partageons tous cette terre pendant un court instant. Alors à NOUS de décider si nous passons ce temps à nous concentrer sur ce qui nous sépare ou si nous nous engageons à faire un effort. Un effort soutenu pour trouver un terrain d’entente pour nous concentrer sur l’avenir que nous désirons pour nos enfants et pour respecter la dignité de tous et à chacun.
Il est plus facile de se lancer dans une guerre que de la terminer. Il est plus facile de blâmer autrui que de s’examiner soi même; il est plus facile de voir ce qui nous distingue plutôt que ce que nous avons en commun. Mais il faut choisir le bon chemin et non le plus facile. Il y a une règle essentielle au coeur de toutes les religions, de toutes les communautés : Celle de traiter les autres comme nous aimerions être traités. Et je ne pense pas que les actions entreprises à Ouangani en soient un exemple. »

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L’inhumation de nourrissons sans rite funéraire condamnée

Au début de ce mois, les habitants de l’île se sont réveillés avec stupéfaction après l’annonce dans le journal télévisé du soir, de l’enterrement de cinq nourrissons dans une fosse commune sans qu’aucune prière mortuaire ni toilette ne leur ait été prodigués.

Mais d’où viennent ces petits corps? Du CHM, répond-on, dont les congélateurs renferment encore six corps en voie de subir le même sort. Tollé général dans l’île. Mais qui sont ces familles qui abandonnent leurs nourrissons mort-nés ? Des familles, dans des situations financières difficiles et qui ne peuvent pas payer des sommes pouvant dépasser les 500 euros pour récupérer le corps d’un nouveau-né décédé.

Pour d’autres familles, il s’agit des femmes ayant subi une fausse-couche et sans doute pas au courant qu’il faille récupérer le corps. Mais la législation est, semble-t-il, précise là-dessus : à partir d’un certain mois, il faut un acte de naissance et un acte de décès. Le temps de réunir les sommes et de faire les papiers, les jours passent et la facture augmente puisqu’il faut également payer le cercueil. Les familles se retrouvent dans l’incapacité de payer et partent sans le corps des malheureux enfants. Il parait qu’actuellement 150 corps seraient congelés au centre hospitalier de Mayotte.
Hier, dans les locaux du tribunal du grand cadi, une vingtaine de savants religieux de l’île était là pour condamner ce qui s’est passé au CHM et que « plus jamais sur ce territoire ne se reproduise la même chose ». Le représentant du conseil représentatif des musulmans de Mayotte, Bacar Hamada a expliqué qu’en cas d’absence de la famille, c’est à la communauté musulmane que revient la gestion des corps.

Mais dans ce cas, comment vont-ils faire dans la mesure où il faudrait de l’argent pour récupérer chaque corps, en plus des frais pour les cercueils ? Un des cadis présents a demandé « pourquoi diable maintenant ça ne marche pas alors qu’avant si? ». C’est une question à se poser en effet. Ça ne marche plus aujourd’hui parce que la législation change en matière de traitement des morts, et pour des raisons sanitaires, l’ARS exige que les corps soient transportés par les pompes funèbres, et qu’au-delà de 48 heures, le corps soit scellé dans un cercueil. Les choses changent sans que les mentalités ne suivent, sans non plus qu’il y ait eu des explications pour que les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on en arrive à des aberrations où l’on entend que des corps d’enfants sont ensevelis dans une fosse commune et qu’une centaine d’autres pourraient subir le même traitement. Les cadis rattrapent le train en marche et essayent de reprendre le sujet en main et par la même occasion d’affirmer leur autorité religieuse déchue.

Dans une île où il n’y a pas de chambre mortuaire pour faire la toilette des morts, comment pense-t-on que la population agit ? Elle fait comme elle a toujours fait depuis la nuit des temps, « sauf qu’en face on lui dit qu’il faut que ça cesse sans rien proposer de plus », arguent certains. Aujourd’hui, à part condamner, les cadis n’ont aucun moyen d’action. Ils attendent la rédaction de la convention avec le centre hospitalier pour connaitre les champs d’action qui leur seront accordés.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Le pacte de solidarité et responsabilité Outremer dévoilé

C’est au mois de janvier dernier que le président de la République a publié ce pacte.
C’est à l’île de La Réunion, après son passage à Mayotte, que George Pau-Langevin, la ministre des Outremer, devant les membres du conseil économique, social, environnemental et régional a présenté les principales modalités pour l’application du pacte dans les DOM.

Ainsi pour les ménages, la mesure s’appliquera dans l’intégralité comme dans l’Hexagone, dans le but de relancer le pouvoir d’achat des salariés et des ménages modestes. Il devrait donc y avoir des allègements de charges salariales, réduction d’impôt sur le revenu et revalorisation des prestations et des petites retraites.

Les entreprises, elles, bénéficieront des allègements de la fiscalité prévue au niveau national avec la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés, allègement de l’impôt sur les sociétés. La mesure devrait apporter 150 millions d’euros. Les entreprises ultramarines pourront également prétendre à des allègements du coût du travail par une baisse des cotisations familiales et la suppression des charges de sécurité sociale pour le SMIC.

Le crédit d’impôt compétitivité et emploi, autrement appelé CICE, augmentera de 50%, avec un apport de 160 millions d’euros environ aux entreprises ultramarines.

Le gouvernement estime que la croissance devrait être de 7,5% en 2015 et de 9% en 2016. Dans ses calculs, c’est plus de 400 millions d’euros en faveur de la croissance dans les Outremer.

Météo-France lance un site pour Mayotte

Météo-France a lancé le 19 juin 2014 un nouveau site internet pour Mayotte : www.meteofrance.yt.
Sur ce site, chacun pourra trouver toute l’information météorologique et climatique dont il a besoin au quotidien pour anticiper les risques météorologiques, s’informer sur le temps attendu pour les jours à venir, consulter les prévisions marines et accéder aux données passées et aux observations en temps réel.
Très complets et s’appuyant sur de nombreuses cartes interactives, ces sites proposent un graphisme épuré, misant sur la clarté et la légèreté.
On pourra notamment y retrouver toutes les informations sur la vigilance météorologique ainsi qu’une rubrique « Cyclone » enrichie et également une rubrique « Marine « , donnant accès à des prévisions par zones côtières et sur les principaux ports pour les 3 prochains jours.

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Une championne du monde en ambassadrice du karaté

Le Comité départemental de karaté et des disciplines associées de Mayotte (CDKDAM) est en mission depuis plusieurs semaines : celle de promouvoir leur discipline pour son développement.

En début du mois, le comité faisait venir le cinquième Dan et diplômé d’Etat, Georges Hafizou, pour, entre autres animer des stages de combat.

Ce week-end, une nouvelle pointure du karaté ultramarin s’est présentée sur notre île, en la personne de Lucie Ignace, championne du Monde aux championnats du monde de karaté 2012 à Paris.
L’effet médiatique attendu par le CDKDAM s’est produit : la plupart des médias mahorais, habituellement réticent lorsqu’il s’agit de parler sport – et particulièrement karaté – a suivi l’événement. Une belle promotion pour la discipline.

Comme Georges Hafizou, Lucie Ignace, originaire de La Réunion a à son tour donné de sa personne et fait valoir quelques-uns de ses talents de karatéka à travers stage et tournoi.
La jeune femme de 21 ans a fini son séjour par une remise de médailles et de diplômes, dimanche soir au collège de M’gombani, à l’issue de la coupe interclubs de karaté de Mayotte.

Les trois clubs mahorais de karaté (Kahani, Tsararano et Doujani) étaient bien évidemment présents pour ce tournoi au goût spécial.
Les jeunes karatékas ont passé leur week-end entre démonstrations, combats et photos souvenirs au côté de la championne du Monde 2012 des moins de 55 kg.

Lucie Ignace repart ce lundi matin à la Reunion. Passée chez les moins de 61 kg, elle prépare les prochains championnats du monde, en novembre prochain en Allemagne.

I.M

Nuits de vandalisme à Ouangani

Dans la commune de Ouangani, les bagarres entre les jeunes des villages de Ouangani et de Barakani durent depuis près de 3 ans. Mais ce week-end, la violence est montée d’un cran.
Tout commence par le passage à tabac d’un jeune de Ouangani vendredi soir rue Bamana à l’entrée de Ouangani. Une quinzaine de jeunes s’en sont pris à lui et ont démoli sont scooter.
Le soir même, une soixantaine de jeunes mènent une expédition punitive contre des véhicules à Barakani.
Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sont cette fois des gens, adultes et mineurs de Barakani qui « attaquent » l’entrée de Ouangani. Entre minuit et 3h, c’est jets de pierre contre les véhicules et les vitres des maisons, certains pénètrent dans les habitations et brisent de la vaisselle. Les habitants sont terrorisés.
Dans la journée de dimanche une réunion de conciliation entre villageois se tenait à la mairie. Sans succès puisque dans le même temps, des voitures des habitants de Ouangani village étaient caillassées et un barrage était dressé devant l’école maternelle de Barakani. Le soir même, les villageois de Ouangani sont à nouveau descendus à Barakani, cette fois pour s’en prendre aux habitations.
Si aucun blessé n’est à déplorer sur ces trois nuits de vandalisme, les villageois pointent du doigt l’inaction de la mairie et de la gendarmerie. Pour cette dernière, l’action sur le terrain est rendue difficile car les casseurs sont des groupes très mobiles qui se livrent à un jeu de cache-cache et qu’il est difficile de les distinguer des autres villageois. Par ailleurs les méfaits ont lieu de nuit, lorsque les effectifs sont les plus réduits. Le maire ne dispose pas d’assez de policiers municipaux pour résoudre le problème.
Des renforts de gendarmerie ont été posté à l’entrée de Barakani lundi matin pour éviter de nouveaux heurts.

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La Réunion : le volcan s’est réveillé

Le Piton de la Fournaise vient d’entrer en éruption au cours de la nuit de vendredi à samedi, à 1h35 du matin, annonce l’observatoire volcanologique.
La lave a jailli à proximité du sommet, à près de 2500 mètres d’altitude, sur le flanc sud-est du volcan. Une coulée descend vers le sud-est, visible depuis le piton de Bert situé au bord de l’enclos.
Elle était visible également depuis le Grand-Brûlé, témoignent des habitants du village du Tremblet qui ont aperçu les premières lueurs quelques dizaines de minutes après la fin du match opposant la France à la Suisse.
Entre-temps, le mauvais temps semble avoir commencé à s’installer sur le sommet du volcan.

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Les chiffres de l’immigration

A l’occasion de son passage sur notre île, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve s’est rendu dans les locaux des bureaux de la réglementation et de l’immigration, pour une séance de rencontre avec les agents en plein travail.
Ce fut pour lui l’occasion de réaliser l’ampleur de la situation en 
passant devant les demandeurs de carte de séjour attendant à même le sol, au soleil, dans l’espoir que leur nom soit appelé. Ce fut également l’occasion d’évoquer les chiffres de l’immigration à Mayotte. En voici quelques-uns :

– 60 000 personnes accueillies chaque année
– 16 500 cartes de séjour délivrées
– 1200 dossiers traités par mois
– 90% des cartes de séjour délivrées sont pour une durée de un an.
– 16 000 reconduits à la frontière chaque année, autant que la France métropolitaine
– Augmentation de 20% des interceptions en mer depuis le début de l’année.

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Vol de chèvres à Tsingoni

Dans la nuit de lundi à mardi, un éleveur a constaté que des voleurs s’en étaient pris à son cheptel caprin, sur son exploitation à Tsingoni.
Les malfaiteurs ont emporté les chèvres adultes, soit une douzaine de bêtes, délaissant les juvéniles. D’après cet éleveur, d’autres vols auraient été commis durant cette nuit dans le secteur, dont un vol de bétail et un vol de voiture.
La gendarmerie invite les victimes à porter plainte.

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La chèvre de Monsieur Rivo

En marge de la visite ministérielle, les instituteurs organisaient une manifestation, parce que, semble-t-il, les mécontentements ne manquent pas dans la profession.
Cette fois-ci, le thème était « les discriminations, ça rend chèvre » pour dénoncer une différence de traitement entre les fonctionnaires locaux et ceux mutés à Mayotte.
C’est ainsi qu’une poignée de neuf instits est descendue dans la rue avec une chèvre en laisse, vêtue d’un t-shirt. Devant la mairie de Mamoudzou, ils ont voulu déployer leur banderole, mais une vingtaine de gendarmes et policiers les en dissuadent.
Les instits sont toujours en lutte pour une allocation familiale de droit commun, disent-ils. « Département=rectorat, ou encore zéro pointé pour l’école, tous coupables et tous responsables » pouvait-on lire sur les banderoles qu’ils ont finalement pu ouvrir loin des regards ministériels. Il n’y aura pas d’annonce au sujet des instituteurs, même si Rivo, le leader du Snuipp a demandé au ministre d’appuyer leur cause en cas de réunion interministérielle au sujet de leurs revendications.

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Éboulement meurtrier à La Réunion

Deux randonneurs sont décédés, victimes d’un glissement de terrain qui s’est produit ce mardi 17 juin, à proximité de la plaine des Palmistes, sur l’île de la Réunion.
Alors qu’ils effectuaient une randonnée sur le sentier d’accès à la cascade Biberon, un groupe de randonneurs d’une même famille s’est retrouvé piégé par un éboulement d’un pan de rochers les surplombant. Deux d’entre eux n’ont pas survécu, quatre autres sont blessés, dont deux sérieusement.
Plus de 60 sapeurs-pompiers, gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne et médecins ont été mobilisés. Parallèlement aux opérations de secours, la sécurisation du site est en cours.
Aucune pluie significative ou une quelconque activité sismique n’était ces derniers jours évoquée dans ce secteur, pouvant laisser présager la survenance d’un tel événement.

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2015, un meilleur accueil des demandeurs de carte de séjour

Le ponton de Mamoudzou était inaccessible à partir de 9h du matin hier.

Des policiers à toutes les intersections présagent aussi d’une circulation bientôt perturbée.
Les policiers sont au taquet, il faut dire que leurs ministres sont là et ils n’ont pas droit à l’erreur. Mais c’est d’abord à la préfecture que se rendront Bernard Cazeneuve et George Pau-Langevin, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre des Outre-mer. Le convoi ministériel – et tout le désagrément que ça représente pour les usagers de la route – s’est rendu dans les locaux des bureaux de la réglementation et de l’immigration, pour une séance de rencontre avec les agents en plein travail.

Sur une île où le nombre des heureux détenteurs du permis de conduire augmente significativement, le travail ne manque pas. Mais c’est à l’immigration que les choses sont corsées.

Exceptionnellement, en ce jour de visite ministérielle, la montée de la place mariage n’est pas noire de ces demandeurs de cartes de séjour, qui attendent des heures en plein soleil dans l’espoir d’être reçus, pour peut-être avoir son autorisation de rester sur le territoire.

Bernard Cazeneuve, à qui il a été exposé le projet du nouveau lieu d’accueil des étrangers a pu réaliser l’ampleur de la situation en passant devant les demandeurs de carte de séjour attendant à même le sol, au soleil, dans l’espoir que leur nom soit appelé. Les travaux devront commencer au début de l’année 2015 pour se terminer à la fin de la même année. Le chantier devrait coûter 3 millions d’euros. Le pôle séjour occupe le gros du personnel, a-t-on expliqué aux ministres. Mais le délai d’accueil des étrangers devrait être amélioré d’ici 2015.

Un projet de loi immigration et demande d’asile sera proposé le 16 juillet prochain pour que les cartes de séjour délivrées soient d’une durée de deux ans. « Il est attendu avec impatience » souligne le préfet Witkowski, car ça permettra « de désengorger ». Il note également que malgré les efforts, « l’appel d’air ne permet pas de réduire le stock ».

Dans son discours Bernard Cazeneuve, a annoncé « la mutualisation des moyens entre la gendarmerie et la police ». Ainsi, la gendarmerie aura en charge « l’ensemble des interceptions en mer avec le concours de la marine nationale et des douanes ». Quant à la Paf, la police aux frontières, elle aura désormais « le traitement des étrangers en situation irrégulière interceptés en mer depuis leur débarquement jusqu’à leur placement en centre de rétention administrative ».

Comme un message subliminal, à la tendance xénophobe se développant dans l’île, le ministre a rappelé que Mayotte, en devenant département accepte aussi cette idée d’une France terre d’accueil et d’intégration de ceux qui ont droit à la carte de séjour, que « ça soit ou non au titre de l’asile ». Toujours en rapport avec l’immigration clandestine, dans l’après-midi, Bernard Cazeneuve a fait une sortie en mer, au large de Dzaoudzi pour une démonstration des forces de l’État dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Les vedettes de la gendarmerie, de la Paf, de la douane, et de la marine nationale étaient donc de sortie avec le Morse et un autre bateau de la gendarmerie nationale. C’est ainsi que le ministre a pu assister à une reconstitution d’une interception de kwassa-kwassa, avec l’intervention de l’hélicoptère bien évidemment. Dans la suite logique de cette séquence, c’est au centre de rétention administrative, située non loin de là à Pamandzi, que le ministre de l’Intérieur s’est rendu. Mais pour cette séquence, la presse n’a pas été conviée.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Édito : Deux ministres à Mayotte

Sur la place de la mairie ce jeudi vers midi, si on enlève les chanteuses et danseuses de la troupe de m’biwi et les forces de l’ordre, il ne restait qu’une ou deux dizaines de badauds. Ils ont d’ailleurs été bien déçus, car les discours se sont déroulés à l’intérieur de la mairie, et un haut-parleur n’avait même pas été prévu dehors. Des passants rue du Commerce se demandaient pour certains ce qu’il se passait à la mairie, pour qu’il y ait autant de policiers et gendarmes devant.

La ferveur des grands déplacements ministériels, la chaleur de l’accueil sont des éléments en voie de disparition. C’est ainsi. Mayotte se « normalise » peut-être. La population deviendrait-elle « insensible » à ces déplacements longs, coûteux, protocolaires et porteurs de si peu de promesses, voire aucune cette fois-ci ? La population se détournerait-elle de promesses non tenues, comme la scolarisation des enfants dès 3 ans, la fin des rotations dans les écoles, la rocade de M’tsapéré à Dembéni, un musée, un établissement de l’Ifremer, la piste longue et autres rêves du siècle passé ?…

Deux ministres à Mayotte

Les partis politiques, les élus ne mobilisent plus pour accueillir ces représentants du Gouvernement. C’est étonnant, volontaire, ou un signe de leur faiblesse. D’ailleurs, qu’espéraient-ils ?

Il y a quelques années, le maintien dans la France et la départementalisation cristallisaient toutes les attentes. A chaque visite on espérait un mot, un geste, une déclaration forte. Et un mot déchainait les foules, les youyous. Une envolée lyrique et le messager de Paris avait tout le monde avec lui. Les colliers de fleurs étouffaient presque nos invités. Puis ce fut un temps l’espoir de la piste longue… oubliée depuis dans les oubliettes de la crise.

Mais cette fois, qu’attendaient les élus, qu’espéraient-ils de cette venue ? Avaient-ils transmis une liste de doléances, de demandes, de projets ? Une annonce allait-elle combler leurs attentes ? Je l’ai demandé à certains, mais j’ai eu peu de réponse… Peut-être aurait-il fallu préparer un dossier complet, argumenté, sur la situation de la scolarisation à Mayotte, sur les rotations, les rythmes scolaires, les résultats catastrophiques, l’inégalité face à l’Ecole de la République. Peut-être aurait-il fallu demander 300 salles de classe, et en espérer 150, voire 50… Au moins quelque chose…

Mais rien de tout cela. Il n’y a pas eu de demande, et donc pas d’annonce. Nos ministres sont venus, ils ont vu et sont repartis. L’Etat sera là, il remplira son rôle, de moins en moins, confiera des taches aux collectivités locales, de plus en plus, avec ou sans les moyens. C’est la crise ! Et en plus, les collectivités locales vont devoir elles-aussi « dégraisser le mammouth » ! Faire plus avec moins. Il faut s’habituer à entendre ce discours, il risque de revenir souvent à nos oreilles. Surtout que là on avait rien demandé, alors si on demande quelque chose…

Maintenant il faut s’adresser à Bruxelles, à l’Europe pour (re)mettre Mayotte à niveau. L’Etat a lui aussi tourné la tête vers ce veau d’or, pour financer les projets structurants dont Mayotte a toujours besoin. C’était peut-être ça le message. Bougez-vous si vous voulez que ça bouge ! Débrouillez-vous avec vos impôts locaux, avec l’octroi de mer, pour financer vos milliers d’agents publics… et si ça ne suffit pas… réfléchissez encore !

Deux ministres à Mayotte, sans ferveur populaire, sans espoir, sans attente, sans promesse. Deux ministres de passage, qui sont déjà repartis, en attendant le Président de la République le 27 juillet.

 

Laurent Canavate

Les sénateurs mahorais défendent la ZEE de Mayotte

La France possède d’énormes zones exclusives économiques (ZEE), un espace maritime qui en fait le deuxième plus grand au monde avec 11 millions de km² de superficie. L’Outre-mer apporte une superficie non négligeable et Mayotte y contribue à la hauteur de 74 000 km².

À Mayotte, comme ailleurs en Outre-mer, c’est sur cette zone maritime que le développement économique peut se faire. Chez nous, le secteur porteur est l’aquaculture, puisque notre île est le principal producteur ultramarin de poisson d’aquaculture (150 t annuelles contre 60 t à la Martinique ou 10 t à Tahiti), mais la pêche est également un domaine à ne pas négliger.

Abdourahamane Soilihi a dans son intervention rappelé que le parc naturel marin avait pour objectif notamment de faire cohabiter » les différentes activités maritimes dans le respect des objectifs de conservation du patrimoine naturel marin de Mayotte. » Toutefois, il s’est indigné contre l’absence de dispositifs permettant de bâtir une flotte de pêche industrielle à Mayotte.
« L’interdiction de toute aide à la construction des navires est un non-sens en outre mer où les ressources halieutiques sont abondantes, mais sous-exploitées.
Je propose donc que toutes les voies d’analyse et d’expertise en soient étudiées, pour amorcer ce tournant crucial, cher au département de Mayotte.
J’insiste sur ce point majeur qu’est le besoin de promouvoir l’activité de pêche, moyennant des équipements adéquats susceptibles d’offrir au nouveau département des perspectives d’avenir et d’évolution.
Mais encore faut-il que des offres de formation soient mises à profit, pour mieux asseoir une nouvelle politique dont la jeunesse mahoraise en serait l’épicentre » a-t-il déclaré. L’ancien maire de Mamoudzou a également demandé au gouvernement de faire en sorte de structurer la pêche ultra-marine et mahoraise, car il trouvait injuste que des bateaux immatriculés à Mayotte sillonnent la ZEE de notre île, y pêchent des poissons et les débarquent aux Seychelles.

Le sénateur Thani Mohamed Soilihi a pour sa part enjoint le gouvernement à faire part de fermeté pour faire respecter la souveraineté territoriale de la ZEE à Mayotte. En effet, les Comores ont donné des autorisations d’exploration maritime à des compagnies pétrolières dans un espace qui empiète sur la ZEE française.

« Une telle décision pourrait comporter une perte nette de richesse pour le 101ème département français. Par ailleurs, elle tend à renforcer les prétentions comoriennes sur cette île française, ou tout au moins sur son espace maritime. Cette insécurité juridique est également de nature à décourager les investisseurs d’engager des projets dans cette zone » a-t-il signalé.

Le sénateur Thani a également demandé à ce l’administration des îles Glorieuses soit transférée de la Réunion à Mayotte puisque la ZEE de Mayottes est limitrophe de celles des Glorieuses.
Enfin, il a demandé au gouvernement que Mayotte intègre de plein droit la Commission de l’océan Indien, à l’instar de la Réunion.
« Il est regrettable que Mayotte ne soit pas directement représentée au sein de la Commission de l’océan Indien (COI). Cette organisation oeuvre pour bâtir des projets régionaux de développement durable afin de préserver les ressources naturelles dont les populations des cinq pays qui la composent dépendent fortement. Il apparaît donc légitime et indispensable pour ce département de pouvoir, comme le fait la Réunion, défendre ses intérêts insulaires.

La visite de François Hollande aux Comores le 26 et à Mayotte le 27 juillet sera déterminante pour faire avancer l’ensemble de ces dossiers.
Il en va de la souveraineté de la France » a-t-il conclu.

F.S.

Légitime défense pour le policier

La semaine dernière, un agent de la brigade anti-criminalité tombait dans un piège tendu par des malfrats alors qu’il tentait de déjouer un cambriolage.
Sous les pierres de ses assaillants, il faisait usage de son arme et blessait un cambrioleur au bras, sans gravité. Plus tard, ses collègues interpellaient l’un de ses complices, tandis qu’un troisième homme restait en fuite.
Le policier a été entendu, mais aucune enquête ne sera diligentée contre lui. Selon le procureur, « il n’y a pas lieu de lancer une enquête complémentaire ».
Le policier aurait fait usage de son arme dans le cadre autorisé par la loi et dans l’exercice de son métier, « sans la moindre ambiguïté », a-t-il ajouté. Le policier a tout de même pris quelques jours de congé puis a repris le service.
Finalement les deux jeunes mis en garde à vue âgés de 19 et 20 ont été laissés libres en attendant leur comparution au mois de septembre prochain. Malgré cela, le blessé, ne croyant pas à sa liberté, s’est tout de même échappé de l’hôpital « comme un voleur ».

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La grève est levée à la Sodifram

Lundi, la Chambre d’appel a ordonné la levée des barrages des dépôts de la Sodifram puisque cela faisait près d’une semaine que les grévistes empêchaient les livraisons d’être effectuées. Dans un premier temps, ils ont été levés avec la promesse de négocier à la Dieccte. Mais, ils ont été remis en place une fois les forces de l’ordre parties. « On joue au chat et à la souris » s’agace un cadre de la Sodifram.

Hier matin, les magasins étaient ouverts et chaque partie attendait que l’autre lâche du lest pour aller négocier. Pour les grévistes, il n’était pas question de négocier en présence du DRH Darcaoui Toiliha et des directeurs Serge Dolinski et Nass Mlanao. « On n’en veut pas, on veut discuter avec la présidente Mme Volonaki. Je veux qu’Alexandre (Charalambakis, ancien directeur de la Sodifram) revienne » lancera même un salarié surnommé Chirac.

D’autres n’ont pas apprécié d’être traités de voyous par les non-grévistes. « Laissez-nous « gréver », les voleurs dehors » ont-ils répliqué.

La réunion de conciliation à la Dieccte était prévue à 10 h, mais quand les syndicalistes ont appris que Nass Mlanao et Darcaoui Toiliha faisaient partie de la délégation de la direction, ils ont refusé de se rendre sur place.

Ce n’est qu’en apprenant le départ du siège de la présidente du groupe Ersi Volonaki que les grévistes ont accepté de rejoindre la Dieccte vers midi. Et c’est seulement vers 21 h que les deux parties sont arrivées à un accord pour mettre fin à la grève.

Les solutions mises sur papiers par rapport aux revendications sont les suivantes. Concernant la situation du délégué syndical Taanlabi Mouhoudhoir Oili, celui-ci aura un rendez-vous avec la direction à la fin du mois pour discuter d’aménagements possibles pour son poste de travail.

Pour les prêts personnels, la direction s’engage à mettre à disposition du comité d’entreprise 30 000 euros pour aider ponctuellement les salariés.

Pour ce qui est relatif au dialogue social, chaque partie est prête à tout faire pour qu’il s’améliore. Enfin pour la prime froid, la direction et le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) vont faire le tour des magasins du groupe pour savoir quels sont les salariés qui pourront en bénéficier.

La direction avait indiqué qu’il fallait au moins 72 h pour que la situation revienne à la normale.
Le groupe sauve donc les meubles à quelques jours du début du mois de ramadan, période de consommation ô combien importante pour les clients et le chiffre d’affaires de la Sodifram.

F.S.

L’ISDND accueille ses premiers camions à ordures

Équipée d’une flotte de 20 véhicules dont 6 camions de collecte des ordures ménagères, l’entreprise sillonne les rues du chef-lieu au quotidien pour rendre la ville plus propre. En fonction du type d’ordures, la société dispose aussi de véhicules adaptés.

Elle a obtenu en 2013 la délégation de service public avec l’ISDND, le site du Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam).

Les quais de transfert sont maintenant en cours d’exploitation, ce qui permet de collecter et transporter les déchets sur le site pour les traiter.
Cela constitue une véritable révolution pour Mayotte, car les déchets cessent en effet d’être incinérés, ce qui constitue une diminution importante des atteintes à l’environnement.

Afin de gérer au mieux le site du Sidevam, la Star Mayotte a créé la Star Urahafu, une filiale détenue en partenariat 50/50 avec la Star Réunion. L’investissement dans cette nouvelle société s’élève à 13 millions d’euros sur les 10 prochaines années. Quatre camions ont déjà été commandés avec leurs remorques.

Cette nouvelle activité va surtout permettre la création de 25 nouveaux emplois directs et de nombreux autres emplois indirects.

Le traitement du biogaz permettra de capter les gaz qui s’échappent des ordures pour le retransformer en énergie électrique grâce à un moteur biogaz. Les installations emmagasineront 300 mètres cubes de biogaz par heure.
Ce qui devrait permettre d’alimenter jusqu’à 5.000 foyers en électricité par an en 2017, puis 10.000 d’ici 2020. Une énergie propre qui sera revendue à EDM.

Adrien Theilleux

Course de pneus : l’événement a tenu toutes ses promesses

Une grande réussite qu’a été cette 31e édition, toujours organisée par Angalia et la mairie de Mamoudzou. 900 enfants – séparés entre les filles et les garçons – ont d’abord pris part à la course, en début d’aprèsmidi. Le coup d’envoi de la course des garçons a été particulièrement spectaculaire.

Les « T-shirt blancs », entre la ligne de départ au niveau du stade de Kavani et le rond-point du Baobab, ont défilé incessamment et en masse. Sur la rocade de Mamoudzou, des centaines de spectateurs les attendaient également. Derniers soutiens, derniers encouragements pour ces jeunes garçons et ces jeunes filles, avant de franchir la ligne d’arrivée.

À 15h, les grands prenaient place au départ, à Kavani Mamoudzou, puis toutes les minutes, une équipe s’élançait. Toutes étaient soutenues par les spectateurs plaçaient un peu partout sur le parcours, façon tour de France. Pour l’anecdote, avec un temps de 6’20 », la Team RCM a remporté cette 31e course de pneus, devançant de quarante secondes l’équipe vainqueur de 2013.

La fête elle a été totale, malgré la pluie qui s’est invitée en fin de journée sur la rocade. I.M

Taxi : hausse du prix de la course

Négociée avec les organisations professionnelles des chauffeurs de taxi, la hausse du prix de la course devrait entrer en application à la fin de ce mois de juin : cette hausse sera d’un montant de 20 centimes. 
L’arrêté préfectoral officialisant cette hausse devrait être validé le 24 juin prochain, a-t-on appris mardi de source proche des représentants du syndicat des taxis à la Petite-Terre.

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Maoulida Chengué bruyant

M’tsapéré avait organisé le week-end dernier son grand maoulida shengué afin de bénir le village.
Une cérémonie religieuse tenue en plein air sur l’ancien terrain de pétanque de Cavani Stade. Les festivités ont démarré samedi soir aux environs de 22 heures pour s’achever le lendemain matin vers 10h. Une belle démonstration pour les uns, un véritable tapage nocturne pour les autres.

« Moi ça ne me dérange pas qu’il y ait des manifestations dans le village. Mais ont-ils besoin de pousser le décibel à 200 watts et empêcher toute la nuit les autres de dormir », se plaint un habitant m’zoungou des environs.
Ce dernier s’est même rendu durant la soirée de samedi à la police pour voir ce qu’il pouvait faire afin de diminuer le son, « mais il n’y avait rien à faire mis à part déposer une main courante », regrette l’homme. Plusieurs autres personnes se sont plaintes de la gêne occasionnée, « ceux qui sont de natifs musulmans préfèrent se taire les autres râlent et ça risque d’être mal compris.
Certains pourraient prendre cela comme du racisme, mais c’est juste énervant autant de bruit toute une nuit », interpelle un autre. Quelques organisateurs, notamment les mamans qui ont participé à la cuisine défendent leur cas : « Nous n’avons pas le choix. Que la mairie nous donne une salle insonorisée et ainsi nous n’empêcherons personne le soir de dormir », semblent-elles désolées. Elles ajoutent tout de même qu’elles ne voient pas un Mahorais se plaindre du bruit occasionné par un Maoulida Chengué, « C’est sans doute des Wazoungou. Nous, quand on va en France, on tolère bien les sons de leurs églises ».
Quant à la réglementation, il faut savoir que pendant le week-end, il est permis de faire du bruit de 22h jusqu’à 7h du matin informe un avocat.
Suivant cette réglementation, ici la loi n’a pas été respectée puisque la fête a duré jusqu’à 10h. Ceci dit, affirme toujours cet avocat, le son ne doit pas dépasser un certain décibel. « Encore faut-il avoir à sa disposition un appareil qui mesure ce fameux décibel ! », souligne ce dernier.

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Mayotte Hebdo n°1116

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