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20 tonnes de déchets enlevés à Sada

Le Sidevam 976 continue ses actions de nettoyage des stocks historiques de déchets dans les communes de Mayotte.
Après Chiconi en juillet, c’est Sada qui s’y met depuis hier.
L’opération de deux jours consiste à enlever les déchets abandonnés toujours au même endroit et qui se sont accumulés à un point où les équipes de ramassage n’ont pas la capacité de les dégager.
Hier, les hommes du Sidevam 976 et de la commune de Sada ont parcouru les villages de Mangajou et Sada pour enlever ces déchets, notamment avec l’aide d’un camion muni d’un grappin.
Le but de cette opération coup de poing est de réinstaurer de nouvelles pratiques en matière de rassemblement des déchets. Le Sidevam976 envisage de mettre en place des bacs de 660 L dans la commune afin que les habitants puissent y jeter leurs ordures.

 

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Des nouveautés pour le recouvrement de l’impôt

“Payer des impôts est un privilège.” Certains contribuables justifient ainsi le besoin de payer ses impôts pour le bien de la collectivité publique. À Mayotte, désormais les contribuables mahorais sont soumis au régime de droit commun.
Les premiers avis d’imposition sur le revenu sont arrivés dans les boîtes aux lettres et le paiement doit suivre. À cet effet, la DRFiP a tenu à communiquer sur les démarches entreprises par l’administration et celles que doivent accomplir les contribuables.

“Tout d’abord, il y a un guichet unique pour les impôts des particuliers. La déclaration comme le paiement se fait auprès de nos agents rue de l’Hôpital sur un seul site” indique Thierry Galvain.
Sa collègue Anne El Ghazzi a, elle, dévoilé le calendrier d’envoi des avis.
“Les premiers ont été envoyés au début du mois d’août pour un paiement au 15 septembre. Les autres envois seront échelonnés d’ici le début de l’année 2015. Le paiement doit intervenir avant le 15 octobre pour la taxe foncière, le 15 novembre pour le reste de l’impôt sur le revenu et la taxe d’habitation et le 15 décembre pour la cotisation foncière des entreprises. De même, la DRFiP renforcera ses effectifs pour accueillir le public aussi bien pour l’impôt sur le revenu (depuis le 25 août), les taxes foncières (1er septembre), la taxe d’habitation (1er octobre) et la cotisation foncière des entreprises (13 novembre).”

Si à la fin de l’année 2014, vous n’avez pas reçu vos avis, il faudra se manifester auprès de la DRFiP.
Un numéro de téléphone (02 69 61 81 10) et des courriels pour la taxe foncière (drfip976.pgf.revision@ dgfip.finances.gouv.fr), l’impôt sur le revenu et la taxe d’habitation (sip.mamoudzou@dgfip. finances.gouv.fr) et pour la cotisation foncière des entreprises (sie.mamoudzou@dgfip.finances. gouv.fr) sont disponibles pour répondre à toutes les questions.

Concernant les moyens de paiement, il est possible de payer en ligne (même avec son smartphone), par chèque, par virement bancaire et en liquide. Cependant, pour ce dernier moyen, la DRFiP n’accepte pas les paiements (ou les remboursements) supérieurs à 300 €.
La mensualisation ne sera disponible qu’en 2015.

Pour la campagne 2014, la DRFiP n’a pas le nombre exact de contribuables. En 2012, il y avait 65 000 foyers fiscaux. Près de 83 % d’entre eux n’étaient pas imposables (50 % déclarant même un revenu de zéro euro).
En ce qui concerne les impôts fonciers, il faut savoir que 44 % des propriétés appartiennent à l’État et aux collectivités locales. Les personnes qui procéderont à la régularisation de leurs propriétés entre le 18 septembre 2013 et 2016 auront une exonération progressive de leurs impôts fonciers durant cinq ans.

Cette année, un abattement de 40 % (plafonné à 6 700 €) sera applicable à tous les contribuables. Des abattements existent aussi sous conditions pour les taxes d’habitation et foncières.

F.S.

Recrudescence de gastroentérites

L’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS-OI) demande la vigilance la plus complète face à une épidémie de gastroentérite qui sévit dans le département.

Les autorités sanitaires sont sur le qui-vive. Alors que les chiffres de contamination par la dengue sont en baisse, c’est la gastroentérite qui fait son apparition soudaine en cette période de rentrée scolaire.
Les urgences du CHM et les médecins de ville ont constaté une hausse de consultation de jeunes enfants (moins de 6 ans) ces dernières semaines en raison de gastroentérites.

Cette maladie infecte le système digestif par l’intermédiaire d’un virus. Celui-ci survit au moins huit heures et parfois jusqu’à sept jours sur les surfaces inertes. La maladie dure de deux à cinq jours et peut être contagieuse trois jours après la guérison.
Les symptômes sont les vomissements, la diarrhée, des maux de tête, des frissons ou encore des crampes abdominales.

Pour éviter d’attraper la maladie, il est recommandé de bien se laver les mains au savon, de nettoyer les sols, les rampes d’escalier, les poignées de porte au détergent ou à l’eau javellisée et pour les personnes travaillant en collectivité ou à la préparation de repas, il faut appliquer des règles d’hygiène stricte et écarter les personnes malades.

En cas d’apparition des symptômes, il faut se réhydrater et consulter un médecin.

 

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Intensification du mouvement contre les rythmes scolaires

Les écoles sont fermées par des parents en colère, le Snuipp avance le chiffre de 14 communes touchées. Durant tout le weekend, des chaines de messages circulaient pour demander aux parents de fermer les écoles. C’est sous ces conseils que des parents d’élèves ont été achetés des chaines et de cadenas pour fermer les portails des écoles. Il n’y aura pas cours. Les enfants sont ramenés à la maison.

À Combani, les parents d’élèves ont fait le tour du village pour rameuter les autres parents. Du côté de Mamoudzou, les parents d’élèves de Mgombani, font le pied de grue devant le vice-rectorat avec les instituteurs.

Les nouveaux rythmes scolaires n’ont pas encore imposé le rythme. Du côté de Paris, la toute nouvelle ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem réitère sur TF1 : “aucune exception ne sera tolérée”, même si elle affirme qu’elle sera “à l’écoute pour que les choses se passent au mieux”. Cependant, elle exhorte les communes à respecter la loi : “la loi s’appliquera, si ce ne sont pas les maires qui l’appliquent, alors ce seront les préfets”.
Les maires même opposés à l’application de la loi dans les conditions actuelles ne prendront pas les risques d’être hors-la-loi et laissent les parents afficher leur opposition.

Demain mercredi, il devrait y avoir une rencontre entre les mairies et le vice-rectorat pour faire le point sur la rentrée de manière générale, mais il va de soi que les rythmes scolaires occuperont les débats.
L’intersyndicale enseignante composée de FO, Cgt-Ma et du Snuipp continue d’appeler les parents à la mobilisation tout en les remerciant d’avoir répondu à l’appel pour le blocage de ce lundi.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Exprimez votre opinion et dites-nous si vous êtes favorable à l’application de la réforme des nouveaux rythmes scolaires à Mayotte en répondant à notre sondage (à droite de cet article)

 

La liste des écoles fermées selon l’intersyndicale
• Les écoles des communes de Sada et Bouéni sont toutes fermées
• Dans la commune de Koungou, seules 2 écoles fonctionnent (sur 17)
• Dans Mamoudzou 17 écoles ne fonctionnent pas
• Celles de Chirongui et de Tsimkoura sont fermées
• À Kani, la principale école est fermée ainsi que celle du village voisin ;
• Dans la commune de Bandrélé, Nyambadao est bloquée par les parents
• Les écoles de Dembeni et Tsararano le sont aussi
• A Labattoir, 4 écoles bloquées
• A Ouangani, 2 écoles
• Tsingoni : 3 écoles
Il faut également noter qu’à Chiconi et Combani les grilles des écoles ont été cadenassées.

 

Un nouveau câble Internet entre Mayotte et les Comores

L’Union des Comores et Mayotte pourraient être bientôt reliées par un câble sous-marin à fibre optique.
Le quotidien Al Watwan affirme que les sociétés Comores Câbles, SFR Mayotte et Emtel (opérateur mauricien de télécoms) auraient signé un mémorandum d’entente pour mettre en place un consortium dénommé Gombessa (coelacanthe en comorien) qui relierait par câble à fibre optique Mayotte et l’Union des Comores.
Cela permettrait de compléter un chaînon manquant dans la zone en reliant les câbles Eassy et Lion 2 afin de sécuriser l’ensemble des connexions dans la région.
Concrétement, il s’agirait d’un câble d’une longueur de 350 km dont le coût est évalué à 16 millions d’euros.

 

 

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Conflit social à la Sodifram : ce n’est pas fini !

Pour rappel, en juin dernier, une partie des salariés du dépôt frais de la Sodifram cessait le travail pour protester contre le non-versement du salaire de leur délégué syndical, Taanlabi Mouhoudhoire Ali. La direction avait en effet estimé que l’homme ne se présentait plus à son poste depuis plusieurs semaines, le salarié s’occupant à temps plein de ses activités syndicales.

Le conflit s’est rapidement envenimé dès lors que les grévistes ont bloqué l’accès au dépôt frais, empêchant ainsi d’une part les non-grévistes de se rendre sur leur lieu de travail, mais aussi les camions de livraison d’aller et venir, cessant de fait l’approvisionnement des magasins.
La direction du groupe avait alors porté plainte contre cinq grévistes pour entrave à la liberté de travailler, avec en tête le même délégué syndical, Taanlabi Mouhoudhoire Ali.

La justice avait à l’époque tranché et demandé la levée immédiate du barrage, sans quoi les grévistes seraient punis de 50 € par jour de blocage et par salarié.
Malgré tout, le mouvement avait continué pour atteindre 10 jours, occasionnant ainsi d’importantes pertes financières pour le groupe.
Une fois les choses rentrées dans l’ordre et le protocole de fin de conflit signé, la direction du groupe a entamé une procédure de licenciement à l’encontre des cinq délégués syndicaux déjà traînés en justice lors de la grève et trois militants.

Pour le syndicat, c’est parce que ces personnes ont “osé exercer leur mandat syndical et défendre les salariés de leur entreprise” qu’elles sont aujourd’hui licenciées.
“Nous avons envoyé le dossier à la fédération nationale car la problématique touche à la syndicalisation et porte atteinte au droit fondamental de se syndiquer. Si la direction de la Sodifram va jusqu’au bout de ces procédures, c’est tout simplement la mort du syndicalisme au sein de l’entreprise” indique El Anziz Hamidou, secrétaire général de l’UDFO Mayotte.
Selon lui, si la fédération nationale lance aujourd’hui un préavis de grève pour le 8 septembre prochain, c’est parce qu’elle n’a pu raisonner la direction du groupe.
De leur côté, les dirigeants de la Sodifram, contactés hier soir par téléphone, jugeaient l’annonce trop prématurée pour se prononcer sur le sujet. “Nous avons appris la nouvelle il y a une demi-heure, nous allons nous réunir dans les jours à venir et nous communiquerons en temps voulu”, confiait le DRH de l’entreprise, Darcaoui Toiliha.

Le climat déjà glacial au sein du dépôt frais, devrait donc se détériorer dans les jours à venir si des négociations ne sont pas entamées entre les deux partis. La fédération nationale en appelle d’ailleurs à l’intervention des pouvoirs publics pour “prendre toutes les mesures nécessaires à l’apaisement de cette situation dans l’intérêt de tous”.
Le syndicat se veut particulièrement incisif, “partout où la liberté syndicale sera attaquée, la FGTA-FO se mobilisera. La FGTA-FO ne reculera pas devant l’intimidation et n’abandonnera pas ses camarades”, conclut le préavis de grève.

M.C.

Les premiers cadets de la République Mahorais

Sept filles et cinq garçons, c’est le nombre de jeunes mahorais titulaires de la première promotion des cadets de la République.

Cette cérémonie s’est faite en présence des responsables des forces de l’ordre, entre autres le directeur de cabinet de la préfecture, Jean-Pierre Frédéric, qui s’est fendu pour l’occasion d’un discours aux accents républicains. “Cette promotion va permettre de recruter une police à l’image de sa population”, a-t-il ainsi déclaré.

Le dispositif des cadets de la République intègre la formation à l’emploi d’adjoint de sécurité et d’une préparation à un concours spécifique de gardien de la paix.
Ils ont reçu 28 semaines de formation initiale à la police, sept semaines de stage en services opérationnels et douze semaines de formation dispensées au lycée de Dembéni.
Dès la fin de sa scolarité, le cadet peut se présenter à un concours spécifique de gardien et poursuivre son contrat en qualité d’adjoint de sécurité.

 

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Lumières sous les lampadaires

Depuis une semaine, au grand étonnement de la population, les lumières de Mamoudzou s’allument au lever du soleil. La mairie confond-elle jour et nuit ?

C’est en fait un des projets d’amélioration de l’environnement et de la lutte contre l’insécurité qui vise à améliorer les dispositifs d’éclairages de la ville.
Chaque jour, un électricien de la société EMFR, un élu, et un villageois, sillonnent Mamoudzou et ses alentours à la recherche d’ampoules grillées ou de lampadaires abîmés.
Au total, 600 ampoules devraient être changées et 37 “poteaux-nus” habillés.
En septembre, un autre projet visant à lutter contre l’insalubrité devrait voir le jour.
L’opération devrait permettre d’embaucher 48 personnes (sous conditions) pour nettoyer les quartiers de 7h à 12 h chaque jour.
Si le projet vous intéresse, il est dès à présent possible de postuler à la Mairie de Mamoudzou.

 

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Course poursuite à la brouette

La nuit du 25 août, un groupe de jeunes décide de cambrioler un conteneur de matériaux de construction situé à proximité du lycée professionnel de Kawéni.
Les policiers parviennent à s’approcher, mais l’alerte est déclenchée et c’est la débandade.
Un des jeunes, âgé de 15 ans, qui tractait une brouette chargée avec une disqueuse et d’autres équipements est tout de même interpelé par les policiers.

 

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Interpellation de pêcheurs à M’tsapéré

Mercredi après-midi, aux alentours de 15 heures, les gendarmes ont débarqué au terre-plein de M’tsapéré, précisément à la place des pêcheurs, pour un “simple contrôle”, selon un gendarme qui n’a rien voulu ajouter.
Les personnes visées étaient principalement les professionnels qui revenaient de la pêche. Quatre barques étaient pointées du doigt.
Un propriétaire de barques a été questionné sur place par les gendarmes, en entendant l’arrivée des policiers, appelés pour prendre le relais du contrôle, étant donné que ce dernier se situe sur une zone police.
Les policiers arrivés, six personnes -cinq pêcheurs et le propriétaire de barques-, ont été conduites au commissariat de Mamoudzou, escortés par les gendarmes et les policiers, alors que certains avaient leurs papiers sur place. S’agissait-il d’un simple contrôle ? Affaire à suivre.

 

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Comores : La Chine va construire un stade de 10.000 places

D’après HZK presse, l’ambassadeur de Chine à Moroni, Xiao Ming et le gouvernement comorien, représenté par le ministre des Relations extérieures (Mirex) ont signé un nouvel accord de coopération. Il comprend la construction d’un stade international de 10.000 places, à hauteur de 6 milliards de francs comoriens et un appui de 300 millions pour la “protection de la forêt”.
Ce dernier vise à permettre aux Comores de mieux gérer leur environnement et leurs ressources naturelles, et mieux relever les défis dus au changement climatique universel.
Selon le “Mirex”, El Anrif Said Hassane, le projet de stade comprendra une piste de 400m, des tribunes de 10.000 places, un parking, divers logements et plusieurs autres installations.
“Ce stade pourra, nous l’espérons, accueillir les jeux régionaux de 2019”, a déclaré le ministre comorien, tout en soulignant que “cette aide témoigne de la vivacité de notre coopération avec la Chine”.
L’ambassadeur chinois à Moroni a aussi annoncé la tenue de la 6ème conférence ministérielle du forum sur la coopérative sino-africaine l’année prochaine en Chine.
“Je suis confiant que dans ce cadre-là, les relations de coopération amicale entre nos deux pays seront renforcées et amplifiées encore davantage”, a soutenu M. Ming.

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Miss Mayotte : Derniers préparatifs avant le grand soir

La pression monte au pays des Miss. Les six candidates ont débuté leur préparation dimanche dernier en entrant au gîte les Toits de May’hôte, où elles vivent en vase clos afin de se consacrer totalement aux préparatifs de l’élection. Elles ont entre 17 et 21 ans, et se préparent à affronter pour la plupart d’entre elles, l’un des moments les plus importants de leur jeune vie.

Ludy, Maeva, Zaïna, Razina, Soifinati et Sabda auront jonglé ces derniers jours entre répétitions de chorégraphies, séances photos, interviews et sorties découverte de leur île. Daniati Yves, à peine plus âgée que les candidates, joue le rôle de chaperon pour ces dernières, afin de les guider dans cette aventure qui ne fait que commencer pour l’une d’entre elles.
Miss Mayotte 2013 prodigue des conseils et rassure les jeunes filles dans les moments de doute : « le plus important est qu’elles s’amusent pour que le public le ressente », souligne-t-elle d’une voix douce et posée. Il y a un an, c’était elle qui répétait jusqu’à épuisement les pas des chorégraphies sur talons hauts, quelques jours avant l’élection qui a chamboulé son quotidien d’étudiante parisienne en journalisme.
« Miss Mayotte m’a permis de me révéler et de découvrir mon aisance à l’oral, ce qui m’a beaucoup aidée dans mes études. Cela m’a ouvert des portes dans le secteur du tourisme, du mannequinat et même de la chanson, mais il faut garder les pieds sur terre et ne pas se laisser emballer par des projets fous ».

Une fois sa couronne transmise à la prochaine Miss, Daniati reprendra le chemin de la fac avec une soutenance en septembre et une remise de son diplôme en octobre.

Une expérience pour gagner en assurance

Les candidates, elles, angoissent à l’approche de l’élection. « J’ai peur du direct », affirme Razina, l’une des deux candidates originaires de Labattoir. Chacune des jeunes femmes a un profil bien différent, toutes étudiantes ou lycéennes mais elles ont pour point commun des jambes interminables et la volonté de ne pas se laisser emporter par le tourbillon médiatique qui entourera l’heureuse élue. « Je souhaite devenir infirmière », répond Ludy, 17 ans, représentante de la commune de Chirongui à l’accent chantant du sud-ouest.
Depuis le début de l’élection, les comités de soutien des candidates s’activent sur les réseaux sociaux pour mener campagne. Maeva, candidate de Tsingoni, peut se vanter d’avoir le soutien de toute sa commune. La jeune femme, inscrite dans une agence de mannequins à Toulouse, espère que l’élection lui ouvrira des portes pour une carrière de journaliste. Soifinati, déjà tenante du titre de Miss Chiconi 2014, appréhende le grand soir comme une expérience qui va lui faire gagner en assurance, et ce peu importe l’issue.
« Pour l’instant, je ne pense pas trop à l’élection, je vis au jour le jour les préparatifs », détaille Sabda, 21 ans, qui se présente pour la deuxième année consécutive à l’élection.

Les représentantes de la beauté mahoraise devront effectuer quatre passages : en tenue traditionnelle, tenue de ville, robe de soirée et maillot de bain, et la plus grosse difficulté consiste pour elles à rester perchées sur des talons hauts et défiler sans ciller.
« Comme on est déjà grande, on met rarement des chaussures à talons… on ne sait pas marcher avec et les pieds souffrent », explique Ludy.

L’élection, qui aura lieu samedi au parc d’animation de la zone Nel, sera diffusée en direct sur Mayotte 1ère et les votes seront ouverts dès le début de la soirée. Il suffira de donner le numéro de sa candidate favorite après avoir composé le 02.69.61.23.03.

Marion Châteauneuf

Édito : La France !…

La France centralisée, jacobine, parisienne, avec ses 36.000 communes et son mille-feuilles territorial. La France, qui a connu l’expansion, la grandeur, puis les indépendances, et depuis s’est repliée sur la Corrèze. La France qui peine dès lors à assumer son train de vie, qui n’y arrive plus, s’endette et accumule des emprunts à rembourser pour ses enfants.

La France des Lumières, ouverte au monde, intellectuelle. La France des salons, des philosophes, des auteurs et des artistes. La France de l’exception culturelle.

La France des blocages, des barrages et des embouteillages. La France des grèves et des syndicats. La France progressiste devenue conservatrice. La France sclérosée, la France abattue, dépitée, démoralisée. La France que l’on quitte, la France où l’on chôme.

La France sociale, populaire. La France populiste, la France vichyste, et la France résistante ! La France conquérante, la France des valeurs universelles, mais aussi la France sanguinaire, esclavagiste et tyrannique. La France et son histoire, son passé. La France combattante, patriote et héroïque. La France revancharde, belliqueuse, et la France révolutionnaire ! La France des idées et des coups de poings. La France des Grands hommes et de tous les inconnus de l’Histoire. La France des Compagnons et de leurs œuvres. La France et ses monuments. La France musée. La France et ses villages, ses clochers et ses paysages bucoliques. La France riche de sa biodiversité préservée.

La France moderne, innovante, chercheuse, inventive.

La France insouciante, gaie, heureuse. La France et la mode, la France et le bon goût, la France et sa gastronomie réputée.

La France solidaire, la France des Restos du coeur et des Médecins du monde, la France de l’ingérence humanitaire. La France parfois seule à la tribune, la France des sans-voix, la France des exilés.

La France des couleurs, des mélanges, des rencontres, des immigrés et des réfugiés, la France métissée, diverse, vivante, riche !

La France, encore 5ème puissance mondiale, saura-t-elle trouver sa place dans le monde de demain, avec ses voisins de l’Union européenne, avec ses amis francophones ? La France est-elle à la recherche d’un second souffle ou condamnée à descendre de son piédestal ? La France fatiguée, quittée, outragée, mais pas brisée se relèvera-t-elle, ou va-t-elle continuer à voir ses enfants sombrer dans le chômage ?

Le courage, l’intelligence, le sens du travail et la baguette sauront-ils redresser un peuple français malmené, dispersé, recroquevillé sur des acquis d’un autre temps ? La France passera-t-elle par des réformes audacieuses ou par une nouvelle révolution ?

En s’appuyant sur le passé, sur les très nombreux atouts de ce grand pays, en s’appuyant sur l’Ecole de la République, sur les hommes et les femmes de ce pays, la France saura-t-elle sortir de l’ornière dans laquelle elle est enfoncée ? Les Français ont-ils attendu d’être au pied du mur pour réagir, comme souvent, ou finiront-ils comme l’orchestre du Titanic ?

La France va-t-elle trouver les clés de son avenir, sera-t-elle capable de proposer les valeurs universelles de demain ?

Il faut parfois du courage, et recadrer fermement certains. Il faut parfois taper du poing sur la table et refixer le cap, les objectifs, les enjeux et les ambitions, mais aussi bien faire comprendre, avec honnêteté, le contexte difficile. Il s’agit de faire comprendre la situation et les sacrifices nécessaires, qui pourront être acceptés s’ils sont assortis d’espoirs et d’actions pour y parvenir. Il faut redonner confiance, par des gestes symboliques, mais aussi par des actes forts. Un nouvelle République, avec des institutions rénovées, modernisées, plus « citoyennes » pourra peut-être donner cette impulsion nécessaire à ce grand pays !

 

Laurent Canavate

Un 16ème FIM à Combani

La commune, par la voix de son adjoint chargé de la jeunesse et des sports, prétend “avoir mis le paquet” pour assurer un bon déroulement de l’événement, “cet événement d’ampleur, avec des artistes internationaux, nous permettra de véhiculer une bonne image de Mayotte, mais surtout de notre commune”, s’enthousiasmait Badirou Abdou.

L’événement devrait donc se tenir les 5 et 6 septembre prochains, sur le stade de Combani, mais c’est bien tout le village qui devrait se mobiliser pour faire de ce festival une réussite. Police municipale, agents de sécurité et bénévoles, tous seront sur le pied de guerre pour garantir la sécurité des festivaliers attendus en nombre et surtout en famille.

La programmation se veut cette année très éclectique puisque des artistes de renommée nationale et internationale seront présents tels Konshens (dancehall), Jennifer Dias (zouk), Kery James (rap) et se produiront vendredi soir. Le samedi étant réservé aux deux piliers du reggae mahorais : Baco et Mawana Slim. À ces grands noms se joindront les artistes locaux connus du public : Latheral, Zaïnouni, Baninga et Justice, au total 23 artistes ou groupes se produiront sur scène sur les deux jours.

Le budget global de la manifestation est de 230.000 €, ce qui devrait également comprendre les frais liés à la sécurité, à l’intérieur et à l’extérieur du site. De grands espoirs reposent sur les retombées de l’événement, notamment en matière de commerce de boissons et restauration rapide.
Si la commission de sécurité qui s’est rendue sur le site hier matin a émis un avis défavorable en raison de l’absence d’issue de secours sur le stade, les organisateurs ne se font guère de soucis concernant l’avis qui sera donné le jour même du démarrage du festival.

Des aménagements restent donc encore à faire, mais la commune de Tsingoni assure qu’elle sera prête à accueillir les quelque 10.000 spectateurs attendus. Grande nouveauté cette année, une conférence débat aura lieu samedi matin, sur le développement de la filière musicale à Mayotte, à laquelle tous les acteurs culturels de l’île sont conviés.

M.C.

Nouvelle vice-rectrice pour Mayotte

A l’occasion de la rentrée scolaire, nous avons rencontré la nouvelle vice-rectrice. Cette ancienne professeur d’EPS a bien voulu répondre à nos questions. 

Flash Infos : Quels sont selon vous les dossiers prioritaires pour l’éducation à Mayotte ?
Nathalie Constantini : Ce qui est prioritaire c’est de travailler équitablement pour tous les enfants. Priorité à la maternelle, parce que je pense qu’on doit donner plus de temps aux enfants pour apprendre. Priorité aux constructions scolaires pour que les conditions d’accueil soient à la hauteur des exigences des programmes et des disciplines et aussi pour que les enseignants aient des conditions de travail qui soient à la hauteur et que tout le monde ait envie de travailler ensemble. Ma priorité sera aussi le parcours d’orientation pour les jeunes de manière à engager les jeunes dans des actions de réflexions pour passer à la projection. Un autre point qui me parait important c’est de travailler à la dimension citoyenne. Je pense que le sport dans ce domaine- là va pouvoir nous y aider.

F.I : Quelles sont les difficultés de cette rentrée avec la mise en place des rythmes scolaires au premier degré ?
N.C : Il ne faut pas confondre rythmes scolaires et organisation scolaire. Ce qui est complexe, c’est de changer les habitudes et d’amener les enfants à ce qu’ils aient des temps d’apprentissage qui soient à leurs capacités attentionnelles. Et lorsque vous avez des enfants qui doivent avoir tout leur emploi du temps sur un temps massé, forcément il y a des moments où ils ne peuvent plus être attentifs, et ils ne sont plus en capacité de comprendre. Ma volonté est de pouvoir travailler avec tous les élèves et dans l’intérêt de l’enfant.

La suite dans le Flash Infos de ce mercredi 27 août 2014.

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Dure-dure la rentrée à Mamoudzou

Deux écoles n’ont pas pu ouvrir leurs portes sur 37 groupes scolaires. “Kawéni stade a été vandalisée, des carreaux ont été cassés et à Doujani 1 des travaux se poursuivent pour sécuriser les lieux, donc la rentrée pour les élèves est repoussée à demain,” annonçait hier, lors de la conférence de presse Andriamanoharisoa Lucie, l’adjointe au maire chargée du service scolaire à la mairie de Mamoudzou.
De ce fait, ces écoles sont restées fermées, mais le plus déplorable c’est que par manque de communication, les parents n’avaient pas été prévenus. À 7h, ces derniers étaient donc bien présents devant les établissements et n’ont pas manqué de lancer un coup de gueule.
L’autre souci qu’a rencontré la mairie de Mamoudzou est que le problème devrait durer un temps encore.

Après recensement, il s’avère qu’il manque à ces groupements scolaires “pas loin de 600.000 euros de mobilier pour que les écoles puissent fonctionner dans des conditions correctes”, précise Ahmada Mohamed Tostao directeur enfance jeunesse éducatif de la mairie de Mamoudzou. Et pour ce dernier, la procédure pour régler le problème risque d’être longue,” on va voir avec les responsables du marché, la procédure à suivre, les moyens que nous avons pour prendre une décision”.

Autre souci auquel fait face la mairie de Mamoudzou, il s’agit de la mise en place du rythme scolaire imposé par l’état. La mairie informe que le projet éducatif du territoire, nommé PEDT à plus ou moins reçu un avis favorable du vice-rectorat, cependant, la préfecture n’a pas encore acté le document.
Conséquence, la commune qui souffre déjà comme beaucoup d’autres municipalités de l’île du manque de financement doit avancer le budget pour mettre en place ces rythmes scolaires.
“Rien que pour le repas, il nous faudrait 1.109.567 euros. Bien sûr cet argent provient de la Caf, des familles et de la commune, mais comme l’Etat n’a pas encore signé le PEDT, la mairie doit avancer l’argent qu’elle n’a pas”, se désole l’adjoint au maire.
Et pour respecter la mise en place de ces rythmes scolaires qui concernent pour le moment dix écoles de Mamoudzou, 112 agents de la mairie ont été déployés. Il faut rappeler que dans ce nouveau système, les enfants sont reçus en cours de 8h à 11h puis de 13h30 à 15h15 entre 11h30 et 13h30 ce sont des animateurs qui prennent le relais.

À terme, la mairie de Mamoudzou souhaite embaucher 102 personnes pour assurer un système de garderie, même si la solution ultime attendue est le recrutement d’animateurs titulaires du Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs) ou autres diplômes reconnus. Et à long terme la mairie de Mamoudzou craint de faire face à un problème plus important encore, les écoles qui fonctionnent en rotation devraient elles aussi suivre ces rythmes scolaires. Comment cela va-t-il s’opérer ? Une question qui taraude déjà toutes les têtes.

D.M.H.

Saisie de 50 kg de poisson de récif

Ce dimanche 24 août, une opération conjointe des affaires maritimes et de la brigade nature a permis de relever à l’encontre d’un piroguier une infraction à la chasse sous-marine.
La chasse sous-marine, encadrée par un arrêté récemment refondu, n’est autorisée qu’à l’extérieur du lagon à des fins récréatives (pêche de loisirs uniquement), rappelle la préfecture dans un communiqué.
5 contrevenants chassaient à l’intérieur du récif dans le secteur de Bandrélé, depuis une pirogue non immatriculée. 50 kg de poissons de récif ainsi que le matériel de chasse et les équipements d’apnée ont été saisis.
Depuis le 1er janvier 2014, 18 mesures conservatoires (saisies) ont été prises au titre du code rural et de la pêche maritime par la direction de la mer, dans le cadre de procédures liées à 11 infractions à la chasse sous-marine et 5 à la pêche au filet.
L’unité Direction de la Mer Sud Océan Indien rappelle que les activités de pêche de loisirs et professionnelles sont strictement encadrées. Ses services sont à votre disposition pour tous renseignements utiles.

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COI : un sommet apaisé et solidaire

La participation de chef d’État français, François Hollande a pesé lourdement en faveur de ce succès, néanmoins il convient de saluer l’accueil chaleureux des dirigeants comoriens, le pragmatisme retrouvé des dirigeants malgaches, mauriciens et seychellois.
En effet, après des années de déstabilisation politiques, de coups d’État avortés ou pas, la zone océan Indien est redevenue depuis quelques années un espace de paix et de stabilité où les idées de coopération, de commerce, de prospérité commencent à faire leur chemin.

Bien entendu, on part de très loin pour certains pays comme les Comores ou Madagascar, mais les participants se sont efforcés de voir la marge de progrès possible plutôt que de s’apitoyer sur les difficultés. La présence d’hydrocarbures dans les sous-sols des fonds marins et au Mozambique associée à cette stabilité, laisse entrevoir la possibilité d’attirer dans la région des investisseurs internationaux.

Dans ce “défi de développement” adopté par les États de la zone, l’appel du président malgache à plus de solidarité entre les pays a été entendu avec bienveillance. “Je lance un appel solennel à tous à serrer nos rangs, à unir nos forces, à parler d’une seule voix, celle d’une Indianocéanie forte et solidaire”, a ainsi déclaré Hery Rajaonari¬mampianina.

Les grandes thématiques évoquées par les participants ont tourné autour de “l’économie bleue”, du développement durable, en particulier dans la gestion des ressources maritimes et halieutiques, du tourisme, de l’innovation, de la sécurité maritime et alimentaire. Les sujets polémiques comme la souveraineté, les espaces exclusifs marins ont soigneusement été évités.

Le soutien de la France, puissance “bienveillante”, est vécu comme une chance plutôt que comme un fardeau colonial. Le président français par son écoute, son positionnement, sa force de proposition, est apparu plus volontiers comme un confrère, un égal pour les chefs d’État de l’océan Indien, que comme un donneur de leçon paternaliste ou un “grand” au milieu des “petits”.
Cette approche française a le mérite de ne pas éveiller les susceptibilités et de permettre de se focaliser sur les enjeux à venir et les potentialités de la région. L’ensemble des pays présents a par exemple soutenu l’entrée du candidat mauricien à l’organisation internationale de la Francophonie.

Adrien Theilleux

Départ du Préfet Jacques Witkowski

”Partir c’est mourir un peu.” C’est par cette citation d’Alphonse Allais que Jacques Witkowski a démarré son dernier discours de préfet de Mayotte ce samedi 23 août au soir, à la Case Rocher, devant un parterre de décideurs politiques, économiques, administratifs, militaires et civils.
“On ne peut pas quitter Mayotte comme quand on est arrivé”, certains partent “soulagés”, d’autres “euphoriques”, mais “pas sans tristesse”.
“J’ai passé des moments de vrai bonheur”, a révélé le préfet arrivé dans l’île le 18 février 2013, “c’est une aventure exceptionnelle. Mayotte est un territoire hors normes. Ce n’est pas le far west, mais une belle aventure humaine”. Et alors que dans beaucoup de territoires de la République il est question de gestion, “à Mayotte on est dans la construction. C’est un territoire où les choses bougent”. Après quelques dernières journées particulièrement chargées, ce Chevalier de la Légion d’Honneur a tenu à rappeler que “la marche vers l’égalité sera difficile, longue, mais plus courte qu’ailleurs. Ce rythme d’avancée rapide va déstabiliser la société. (…) Tous devront oeuvrer pour la stabiliser, pour que Mayotte garde son charme, son âme, que ses habitants s’y trouvent bien”.

Mais Jacques Witkowski ne quittera pas complètement Mayotte puisqu’il va prendre les fonctions de directeur de cabinet de la ministre de l’Outremer George Pau-Langevin et continuera à faire avancer les dossiers de Mayotte.

La suite dans le Flash Infos de ce lundi 25 août.

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Hollande : plus Chirac que Mitterrand

Le style Hollande, c’est la popularité affichée, le sourire retrouvé après avoir été malmené depuis deux ans par une France métropolitaine exigeante et qui ne cache pas sa déception. L’escale mahoraise a été vécue comme une baignade revigorante dans le lagon mahorais par le président, un test pour sa popularité.

En face, les Mahorais se sont montrés accueillants, comme ils l’ont toujours fait pour un ministre ou un chef de l’État. Mais la différence d’avant la départementalisation est notable. Avant, une joie zélée rayonnait sur les visages, les drapeaux tricolores, les chants des femmes et les salouvas chatoyants apportaient toute la couleur et la saveur à cette République un peu fade. Désormais ces artifices ont été remplacés par les téléphones portables et autres tablettes des badauds, les chants spontanés par des groupes rémunérés.

On recherche le “selfie” avec le président, on prend des images et vidéos à poster sur son Facebook, histoire de dire “j’y étais”.
Le président est une star du cinéma médiatique plus qu’un morceau de la République. Or que demande-t-on à une star, sinon de continuer à faire des films pour faire rêver les gens, là où par le passé, on demandait aux hommes d’Etat de prendre des engagements sur le statut de Mayotte et sa départementalisation tant souhaitée ?

Le style Hollande, ce n’est définitivement pas celui de François Mitterrand. En effet, ce dernier lorsqu’il était venu dans l’océan Indien en 1986, s’était rendu directement à Moroni sans passer par Pamandzi. Une insulte pour les Mahorais.
Le style Hollande, c’est plutôt celui de cet autre président corrézien, Chirac, resté populaire dans le coeur des Mahorais par son approche de proximité, presque familière avec les Outremers.
C’est ce que Hollande a essayé de faire cette fois-ci, en affirmant que “Mayotte est pleinement dans la République française”, afin de regoûter à une popularité perdue sous d’autres cieux.

Ce changement de style marque aussi un tournant définitif dans la gestion socialiste du dossier mahorais. Le rapprochement politique de Mayotte avec les Comores n’est plus une option pour le Parti socialiste, car il n’est pas l’aspiration des Mahorais, qui sont aussi des électeurs.
Désormais, toute idée de rapprochement de notre confetti français avec l’Archipel voisin doit se faire sous l’angle uniquement économique et dans le cadre d’une coopération d’État à État.
La gauche de Hollande ne défend plus mordicus l’idée d’une indépendance de Mayotte dans les Comores, plus pragmatique, elle sait que la liberté réside avant tout dans la capacité à se développer et à construire une économie viable.

Adrien Theilleux

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes