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Miss Mayotte : Les Femmes Leaders veulent des explications

Le collectif des femmes leaders, représentant au passage les mécontents du résultat de l’élection Miss Mayotte du 30 août dernier, a sollicité une rencontre avec les membres du comité d’organisation.

C’est encore une fois le manque « de racines » mahoraises qui est reproché à la reine de beauté et les femmes leaders comptent bien faire entendre leur point de vue aux organisateurs.
« Nous n’avons rien contre elle, mais nous en voulons à ceux qui lui ont permis de se présenter » affirme Sandati Abdou, présidente des femmes leaders. C’est dans un esprit pacifiste et afin de calmer la polémique que Franck Servel, délégué régional de la société Miss France, a accepté la rencontre.
« Comment quelqu’un qui n’a jamais vécu ici peut représenter Mayotte ? Bien que beaucoup voudraient que la première dauphine Maeva Toumbou-Dani prenne sa place, nous voulons surtout clarifier les choses pour les prochaines élections, afin que cela ne se reproduise pas » tempère Sandati Abdou.

 

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Il gifle sa femme en plein commissariat

Mardi matin, une femme se présente au poste de police de Mamoudzou, elle veut porter plainte pour des violences conjugales.

Le mari est interpellé à son domicile et conduit au poste. Sur place, il saute à la gorge de son épouse et lui administre une violente claque devant les agents médusés.

Il est rapidement maîtrisé par un adjoint de sécurité puis placé en détention. Son dossier fait état de violences répétées à l’égard de son épouse.

 

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Bientôt le retour de la presse ?

La mise en place de l’octroi de mer et en particulier de taux de 5 à 22,5 % sur les livres, journaux et ouvrages cartographiques avaient provoqué l’arrêt brutal en mai dernier de la distribution de la presse à Mayotte, en particulier la presse papier nationale.

Les élus du conseil général ont relevé la difficulté des médias. Or, le manque d’accès à ces produits culturels dans l’île au lagon est doublement pénalisant pour une population qui aspire à se cultiver et à ouvrir d’autres fenêtres sur le monde que son petit univers insulaire.
Dans les autres départements d’outre-mer, ces taux ont été pris en compte puisqu’ils varient de 0 à 2,5 %, les taux actuels étaient donc largement surévalués.

Le 19 septembre prochain, la collectivité compte donc présenter une délibération pour annuler les taux en cours et les abaisser à 0 %. La plupart des produits d’édition ont été pris en compte, du magasine au livre pour enfant en passant par le dictionnaire. Cette nouvelle pourrait augurer d’un retour de la presse nationale dans les kiosques.

 

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Un nouvel album pour Saandati

Une chanson pour raconter sa propre histoire. Une histoire comme tant de filles peuvent en vivre. Une histoire d’un coup de foudre, d’un amour envers un homme. Celui qui aurait pu être le bon, celui qui aurait demandé sa main à ses parents. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui demande : “va faire hodi chez mes parents et tu seras bien accueilli”. Bien évidemment, il ne le fera pas.
Ce titre phare, entendu en boucle actuellement, raconte cette déception amoureuse. Mais un titre déjà entendu sur internet.
En effet, cela fait deux ans que le clip est présent sur YouTube. “C’est pour préparer la sortie de l’album”, révèle l’artiste.

Aujourd’hui, le titre a été vu plus de 86 000 fois. Un succès donc. Il a fallu trois ans pour qu’il voie le jour, avec l’aide de la commune de Dembéni, du Crédit Agricole et du sénateur Thani Mohamed Soilihi, un ami, dit-elle.

Reconnaissante, elle n’oublie pas de remercier ses soutiens surtout en pensant à la difficulté de sortir un album. Elle révèle y avoir mis toutes ses économies. Après la sortie de son premier album “Mtrumama karemwa” en 2011, la chanteuse continue avec ses textes engagés.

Saandati parle d’amour dans ses chansons, mais elle traite également de la douloureuse traversée en kwassa, du sida, de la grossesse précoce, etc.
“Pour moi les autorités françaises comme comoriennes sont responsables de la mort des gens qui tentent de traverser l’océan pour rejoindre Mayotte”.

Pour l’heure, l’album reçoit un accueil plutôt chaleureux, notamment le titre éponyme “Mwana baba” qui est repris dans les mariages.

2015, Sandati sera au festival de Sauti Za Busara

Une récompense pour la chanteuse : Récemment, elle était en résidence artistique avec les violons de Zanzibar. Au mois de février 2015, ils devraient se produire ensemble à Zanzibar dans le cadre du festival de Sauti Za Busara et peut-être qu’un album sera également enregistré, elle laisse planer le mystère.

La résidence artistique s’est déroulée chez Kolo à Dapani, à l’Autre bout de l’île, avec l’aide de Del, l’organisateur du festival Milatsika.
Une rencontre rendue possible par le financement du service culturel de la préfecture. Un album est fait de duos avec Baré, Bodo ou encore d’autres talents à découvrir.

Sandati, une chanteuse engagée, touchée par le délaissement du secteur culturel dans l’île. “J’ai l’impression que l’on est en train de tuer la culture à Mayotte”, dit-elle, visiblement affectée. L’employée du conseil général qu’elle est n’hésite pas à critiquer et fustiger le département quant à la situation culturelle de l’île.
Connue pour ne pas avoir la langue dans sa poche, Saandati est pourtant d’une profonde tendresse.

Kalathoumi Abdil-Hadi

 

 

Édito : 600.000 habitants dans 20 ans !

 

Cela représente actuellement 5.000 habitants supplémentaires par an. La plupart étant des nouveau-nés, en grandissant il leur faudra des crèches, des salles de classe à l’école, puis au collège et au lycée, voire à l’université, déjà victime de son succès. Il faudra des logements pour toutes ces personnes. Il faudra de l’argent pour les nourrir, donc du travail, des zones d’activités.

Ils seront amenés à se déplacer, en voitures, en deux-roues ou en transport en commun, terrestre ou maritime. Il faudra donc continuer à densifier les logements, ce qu’a commencé la Sim et qui a été réalisé aux Hauts Vallons notamment. Il faudra élargir des routes, ou plutôt en construire de nouvelles, sur le lagon ou par les hauteurs de Mamoudzou, à l’intérieur de l’île. Cela permettra de désenclaver des terres nécessaires à toutes ces constructions, à tous ces aménagements. Les acteurs publics et les privés devront suivre le rythme, en fonction des moyens.

600.000 habitants, cela donnera 1.700 habitants par km/² ! Aujourd’hui nous occupons déjà la 11ème place mondiale (classement par pays) en termes de densité de population. Avec 1.700 hab/km², nous serions 5ème, juste derrière Monaco, Singapour, la Bande de Gaza et le Vatican. Juste devant Malte, Bahreïn et le Bangladesh.

Cet accroissement massif de la population constituera certes un élément positif pour la consommation, avec des clients potentiels, des économies d’échelle, mais génèrera assurément des soucis nouveaux à assumer. Il y aura des besoins financiers importants pour des chantiers colossaux afin de gérer ces habitants, construire des logements, proposer du travail. Il faudra assurer la sécurité, les déplacements, l’éducation et la santé.

Il faudra (re)dimensionner les infrastructures scolaires et hospitalières, les routes, le port et l’aéroport. Il faudra fortement densifier l’habitat, et créer de l’emploi. Les 4.000 bangas encore recensés en 2002 auront bien disparu !

Les enjeux sont colossaux, les ambitions doivent être à la hauteur de cette explosion démographique en cours et les moyens doivent être mobilisés en conséquence. Le territoire devra le supporter, sur le plan environnemental notamment. Quand on connait l’impact de l’homme sur son environnement, il faudra là aussi beaucoup de sensibilisation, adopter beaucoup de nouvelles pratiques, durables, pour ne pas se retrouver sur une terre saccagée.

Pour accueillir une telle population, il faudra aussi de l’énergie, gérer les déchets… A l’image de Malte par exemple qui est entrée dans l’Union européenne en 2004, il y a 10 ans, des îles parviennent à gérer de telles densités de population, une telle évolution de la société qui en découle. Des territoires, des pays comme en Europe du Sud ou de l’Est ont bénéficié des mannes de l’Europe pour leur mise à niveau. Cela ne s’est pas fait sans douleurs, sans à-coups, sans efforts bien compris, sans évolution importante et sans un travail efficace des élites et de dirigeants politiques visionnaires.

Il faut le comprendre, il faut le dire, et surtout il faut engager les chantiers pour faire face à ces défis. Car le temps passe, les enfants sont déjà là, ils grandissent et réclament de plus en plus fort des écoles, des cantines, des hôpitaux avec des médecins, des loisirs, des concerts, du transport, des barges, des journaux (?), des billets d’avion pour voyager, des plages aménagées… Pour financer tout ça on va pouvoir compter sur l’Europe, mais surtout sur le travail de chacun pour que Mayotte redevienne attractive, belle et que ses habitants y vivent heureux.

Et le magnégné n’aura plus sa place ! Certains n’ont pas encore compris les enjeux, les besoins urgents et continuent le bricolage, les petits arrangements entre amis, les voyages de complaisance, les emplois fictifs. Cela ne sert pas Mayotte, bien au contraire. La politique politicienne, les coups dans les pattes ou par derrière ont trop duré. Jalouser la réussite est ridicule, au contraire il faut s’en féliciter. Le jeu d’être élu pour se servir et manger est terminé. Il y a du boulot ! Certains l’ont compris et il faut les soutenir, les accompagner, les encourager ! Avec 600.000 habitants dans quelques jours, il convient de préparer le terrain et d’être à la hauteur de l’enjeu, pour Mayotte.

Laurent Canavate

Ebola : Madagascar classé pays à risque

L’Université d’Oxford vient de dresser une nouvelle liste de pays à risque en raison du virus Ebola. Madagascar fait partie de la liste rouge en raison notamment de la température, de sa végétation et surtout de ses chauves-souris, l’un des vecteurs principaux de la maladie en Afrique de l’Ouest.

Selon l’Express de Madagascar, les scientifiques britanniques conseillent aux pays incriminés d’accentuer leur surveillance des chauves-souris car celles-ci voyagent à travers l’océan Indien pour rejoindre le continent africain et parce que la transmission de la maladie peut se faire par contact avec les animaux infectés.
Par ailleurs, les mesures de protection sanitaires prises par les autorités malgaches semblent légères. Un navire en provenance du Liberia a pu accoster à Toamasina et les mesures en vigueur à l’aéroport d’Ivato ne comprennent que la vérification du passeport du voyageur entrant dans le pays.

 

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Une délégation de FO Paris attendue la semaine prochaine

A chaque jour suffit sa peine et le mouvement de grève d’une partie des salariés de la Sodifram semble s’essouffler peu à peu.
Certains des grévistes de la première heure ont repris le travail et si les deux premiers jours des cortèges ont sillonné les routes de Mamoudzou pour attirer l’attention sur le mouvement, les quelques dizaines de manifestants restent désormais devant l’entrée du dépôt frais à Kawéni.

Le travail de la Dieccte consiste en l’audition des différents partis, de même que des personnes étrangères au dossier, pour déterminer la légalité de la procédure de licenciement qu’a entamé la direction du groupe à l’encontre de huit salariés, cinq délégués syndicaux et trois sympathisants.
Si la direction maintient sa position et affirme qu’elle agit en toute légalité, il s’agit là pour Force ouvrière d’une atteinte au droit syndical.
Depuis Paris, la fédération générale de Force ouvrière a pris les choses en main et dirige les opérations. Pour l’heure, et ce malgré la grève, les syndicalistes font profil bas en attendant l’arrivée d’une délégation du syndicat national mercredi prochain.
El Anziz Hamidou, secrétaire départemental FO, affirme également que le syndicat allait s’attacher les services d’un avocat.
En ce qui concerne les accusations de recrutement illégal de salariés sous contrat à durée déterminée pour remplacer le personnel gréviste, la direction nie catégoriquement les faits.

“Nous avons effectué un remaniement du personnel, notamment des employés de magasin vers le dépôt, mais en aucun cas nous n’avons recruté des CDD en prévision de la grève”, affirme Darcaoui Toiliha, DRH de la Sodifram. Si pour l’heure la grève ne mobilise guère que des employés du dépôt frais, l’activité de la société est tout de même ébranlée, du propre aveu de la direction.

La Dieccte devrait rendre sa décision d’ici la fin de la semaine, suivant son verdict, des négociations devraient être entamées avec le syndicat.

M.C.

Octroi de mer : la viande moins chère ?

Durant la séance du 22 septembre prochain, les élus de la collectivité se prononceront sur la modification du taux de l’octroi de mer pour les plats préparés à base de viandes, de poissons, de crustacés ou mollusques.

Selon le rapport du CG, les entreprises de restauration collective étaient pénalisées par “un fort taux d’octroi de mer interne allant jusqu’à 41 % qui anéantit la protection” pour la production locale.
Lorsque le rapport sera voté en assemblée plénière, il faudra encore attendre la saisine de Bruxelles pour l’avaliser. Si les entreprises concernées reportent une partie des bénéfices de ce “cadeau” du CG, il y a fort à parier qu’elles trouveront le contentement du “député mabawa”, Boinali Saïd, toujours attaché à la baisse du prix de la viande…

 

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Le centre universitaire saturé

Nombreux sont les bacheliers à avoir été encouragés à rester à Mayotte après le bac et qui se retrouvent aujourd’hui sans établissement scolaire.
D’autres étudiants ont fait le choix du retour sur leur île natale après un passage dans les bancs des universités lointaines. Mais le centre universitaire n’a pas la capacité d’accueillir tous ces étudiants.
Le centre subit également la situation migratoire de Mayotte ou des nombreux étudiants ne peuvent pas partir étudier hors Mayotte faute de papier. Aujourd’hui, But Etudiants mahorais, une association étudiante jette un pavé dans la marre et se plaint que les regards ne se tournent qu’en destination des étudiants poursuivant les études en dehors de Mayotte, alors que ceux qui sont sur le territoire accusent des problèmes que l’on méconnaît complètement.

Le centre universitaire ne peut accueillir que 800 étudiants et déjà à l’heure actuelle, il enregistre 1 100 inscriptions. Ils sont environ une centaine d’étudiants par filière pour subir des formations qualifiées par l’obtention d’une licence (Droit-AES, Lettres modernes et géographie, sciences exactes, et IU FM). Des licences professionnelles en comptabilité gestion et gestion de projet devront également voir le jour. Le Cufr a récemment inauguré lors de la visite du président Hollande un amphithéâtre de 240 places.

Actuellement, le centre ne dispense pas encore de cours de Master au grand dam des étudiants en droit qui viennent d’obtenir leur licence et qui ne peuvent pas partir en Hexagone pour la poursuite des études en master droit public.

Ces étudiants déjà âgés ne sont pas boursiers et à cause de leur situation familiale, ne peuvent pas quitter le département.
Ils sont une quinzaine aujourd’hui, à avoir demandé au conseil général de financer leurs inscriptions auprès de l’université d’Aix-Marseille, afin de passer leur Master à distance et que le CUFR soit leur centre d’examen, mais face au refus du département, ils se disent floués et accusent le coup. Dans les jours à venir, la situation ne va sans doute pas s’améliorer.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Une convention de coopération avec Mohéli

Le troisième vice-président du conseil général Saïd Ahamadi “Raos” est actuellement à Mohéli.
Celui-ci est reçu par Mohamed Ali Saïd le gouverneur de Mohéli. L’objectif de ce déplacement est de préparer une convention de coopération décentralisée avec le gouvernorat de Mohéli.
“Ce sera une première pour les îles autonomes de l’Union des Comores. Le conseil général est prêt à s’investir dans des projets de développement économique, social et culturel. Une délégation de sept personnes dont le gouverneur viendra à Mayotte du 18 au 24 septembre pour signer cette convention”, a déclaré le conseiller général de Koungou.

 

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Jan Van der Hoeven n’est plus

Grand aventurier, Jan Van der Hoeven fut d’abord cinéaste, un métier qu’il a exercé avec professionnalisme, qui lui a d’ailleurs permis de remporter plusieurs prix en Europe. Il devient ensuite journaliste indépendant pour la presse internationale et se rend en Afrique pour couvrir la sanglante guerre en République Démocratique du Congo (RDC) et au Zimbabwe dirigé par le président à la réputation sulfureuse Robert Mougabé.
Aimant relever les défis, il décide avec sa compagne, la future maman de ses deux enfants Tawrai et Jan Van der Hoeven alias Papa Jan, de faire le tour d’Afrique avant de regagner l’Europe à bord de sa 2 CV.
Rongé par l’envie de “bouger”, il regagne l’Afrique en compagnie de ses deux jeunes enfants. Connaissant parfaitement le continent, Jan Van der Hoeven, décide alors de poser ses valises sur une île lointaine. C’est donc dans un bateau qui les menait aux Comores, qu’il fait la rencontre d’un passager qui lui dit connaître Mayotte, une île française car il a un excellent ami nommé… Jean-Claude Novou.

33 ans de présence à Mayotte

C’est ainsi qu’ils posent leurs valises à Mayotte au mois de juin 1981. Avec ses deux enfants, ils s’installent d’abord à M’tsapéré Balamanga, puis Mandzarsoua avant de construire leur maison à Cavani Massimoni. Militant écologique de première heure, il crée l’association EVE, (Eau, Vie, Environnement) qui milite pour la protection de l’environnement.
Il s’est battu avec acharnement pour préserver la rivière de Massimoni en empêchant aux riverains de laver leur linge.
Passionné par la protection de la nature, Jan Van der Hoeven s’est battu tout au long de son existence à protéger également la bambouseraie de Massimoni en plantant plusieurs arbres autour de la rivière.

Éreinté par l’âge, lassé par son combat solitaire, il finira par baisser les bras. Aujourd’hui, la rivière est complètement souillée. Certaines familles continuent pourtant à consommer l’eau sans que cela n’émeuve personne, avec tous les risques que cela peut engendrer.

Fidèle lecteur du journal Mayotte Hebdo, Jan Van der Hoeven n’hésitait pas à faire irruption dans les réunions de rédaction du vendredi pour pousser ses coups de gueule afin de dénoncer le peu d’intérêt que portent certaines collectivités locales sur la politique environnementale de l’île.

Jan Van der Hoeven a été inhumé hier dans l’après-midi au cimetière du Grand repos derrière la maternité de Mamoudzou en présence de ses petits enfants et de nombreux amis et anonymes venus lui rendre un dernier hommage.

Toute l’équipe de la Somapresse (société éditrice des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos) s’associe à la douleur de la famille et présente ses sincères condoléances.

Soldat

Rythmes scolaires : le Grand Cadi s’invite au débat

Le Grand cadi Nourdine Bacar a décidé d’intervenir dans le débat sur les nouveaux rythmes scolaires des enfants.
Dans un communiqué, il “s’accorde avec les parents d’élèves pour dire que le rythme scolaire tel qu’il est proposé actuellement ne milite ni à la paix sociale ni à l’amélioration du système éducatif et d’enseignement recherchée”.
Favorable à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, il “appelle à des actions constructives qui nous orientent plutôt à un temps d’accalmie au cours duquel tous les acteurs vont travailler sur des outils qui permettront l’installation du système dans les conditions les plus appréciables et adaptées”.
Il propose en revanche une période de transition – “que l’Éducation nationale s’attache plutôt à continuer l’ancien rythme” – le temps que la réflexion aboutisse et que cela “puisse aboutir pour dégager, de façon concertée, les solutions attendues et obtenir les résultats escomptés”.
Nourdine Bacar conclut son communiqué en appelant “toutes les forces vives de notre jeune département à se joindre à nous pour mener à bien cette réflexion”.

 

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Séminaire d’accueil des nouveaux profs

La vice-rectrice Mme Constantini a conduit la cérémonie, donnant successivement la parole au sénateur Thani Mohamed Soilihi, au vice-président du conseil général Jacques Martial Henry, au préfet Seymour Morsy, au colonel de gendarmerie, puis, après une courte pause, au procureur, à des médecins et autres intervenants.

Le sénateur de Mayotte a commencé la séance et a assuré une présentation de la société mahoraise particulièrement complète et appréciée. Il y a été question d’histoires, de traditions, de chiffres précis sur la population, l’économie, le développement économique et social, de l’évolution institutionnelle, de chômage et de clandestinité, du rôle des enfants qui aident leurs familles, d’une zone d’éducation prioritaire à créer sur l’ensemble du territoire… Son intervention a été très suivie et longuement applaudie, d’autant qu’il avait terminé son allocution par une citation : “La route est longue, mais la voie est libre”.

Le vice-président du conseil général Jacques Martial Henry a pour sa part mis en avant l’histoire singulière de Mayotte, de 1841 à nos jours, évoquant 1912, 1946, 1958 et 1976. “Ici vous êtes chez vous ! Vous devez contribuer au développement de ce pays”, a exhorté l’élu de Mamoudzou, rappelant aussi la prise en charge des enfants, la lutte contre l’échec scolaire ou l’illettrisme avec l’Aprosasoma, le Cmac ou l’Apredema, mais aussi le GIP Mamoudzou- Koungou dont il fut président, structures aujourd’hui disparues.

Il a aussi rappelé la jeunesse du système éducatif mahorais avec la 1ère université de la Réunion qui a ouvert ses portes en 1953, le 1er lycée en Grande Comore en 1963, quand le 1er collège ouvrait ses portes à Mayotte en 1976 et la 1ère école maternelle en 1992. Le représentant du CG a aussi évoqué ses souvenirs personnels, avec son admission au concours d’entrée en 6ème en 1986 avec 89 admis, alors qu’aujourd’hui ce sont 2 à 3 000 nouveaux élèves par an qui sont scolarisés. “À Mayotte on manquait de tout”, a-t-il mis en perspective.

“Mayotte est un territoire exceptionnel !”

“Je rêvais de participer à une rentrée scolaire où tout le monde se sent mobilisé”, a alors déclaré le préfet Seymour Morsy. Il a enchaîné, rappelant au représentant du CG que “les personnes devant vous ont choisi de venir. On est là pour servir les causes pour lesquelles on a été nommés”, mais que pour la description de la société mahoraise “il m’est difficile de dire mieux que le sénateur”.

Le préfet a ensuite expliqué aux nouveaux arrivants que Mayotte est en pleine évolution : “nous sommes dans un département qui a connu en 5 ans la départementalisation, 3 décentralisations, la régionalisation et l’exercice européen”.

Le préfet a aussi tenu à rappeler que “la priorité n°1 c’est la jeunesse, avec 60 % de la population qui a moins de 25 ans et une population qui dans 20 ans sera de 600.000 habitants. (…) Mayotte est un territoire exceptionnel !” Insistant sur l’éducation, Seymour Morsy a indiqué que l’accès à l’école pour tous est une obligation, mais que “les classes sont pleines, pleines à craquer. Ça ne peut pas durer bien longtemps !” Pour ce qui est des constructions scolaires, “c’est terriblement insuffisant. Il faut faire en sorte que, plus que nous passions à la vitesse supérieure, nous fassions des excès de vitesse”.

Le préfet a aussi évoqué l’immigration clandestine, l’obligation de scolarité, l’égalité des chances, la laïcité, avec pour objectif final, “le bout du bout, sera le développement économique”. Le préfet, lui aussi nouvellement arrivé, a conclu en rappelant le rendez-vous Mayotte 2025 : “il faut dire les 7-10 priorités, l’éducation en fait partie”, finissant en exhortant chacun : “il faut vivre avec Mayotte, avec cette jeunesse”, en gardant “cette curiosité, cet enchantement” propres aux nouveaux arrivants.

Mme Constantini a insisté pour sa part sur la force de l’action collective, sur la bienveillance à garantir à chacun “sans revenir sur l’exigence” et sur “l’École de la République à laquelle nous sommes attachés”.

La clandestine proposait des titres de séjour

Le tribunal de grande instance jugeait Nemati* et son mari Hassan*, ce mercredi. Entre 2010 et 2013, la prévenue avait organisé “quatre trajets par semaine” de kwassa-kwassa en provenance d’Anjouan sur les deux bateaux qu’elle possédait. Elle avait aussi, par ailleurs, promis à de nombreux clandestins qu’ils obtiendraient leur titre de séjour s’il la payait : 2 500 € pour un titre de séjour de 10 ans, 1 500 € pour un titre d’un an. 31 plaintes ont été déposées. Son mari, lui, est accusé de complicité.

La procureure requérait 5 ans de prison et 20 000 € d’amende pour Nemati, 2 à 3 ans de prison et 10 000 € d’amende pour son époux.
Accédant aux réquisitions de la procureure, les juges ont condamné Nemati à 5 ans de prison et à 20 000 € d’amende. Hassan, lui, est condamné à 2 ans de prison et 10 000 € d’amende et la peine de ce fonctionnaire d’État sera inscrite au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire. Par contre, les victimes ne seront pas indemnisées. Le tribunal a en effet estimé que leur demande n’était pas recevable sur le fond.

 

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200 étudiants mahorais vont manquer leur rentrée scolaire

Ils étaient 430 au début de la semaine dernière à attendre impatiemment qu’un siège se libère. Aujourd’hui ils ne sont plus que 200 grâce aux efforts de l’Agence de l’Outremer pour la mobilité (LADOM), qui finance les billets.
À l’origine du loupé, des dossiers d’étudiants rendus en retard et un manque de place à bord des vols d’Air Austral en direction de paris.
Il n’en reste pas moins que de nombreux lycées et universités auront déjà repris leurs cours, puisque la rentrée en métropole a d’ores et déjà commencé dans certaines universités.
La panique est là mais pour l’heure aucune solution n’a été trouvée. Il a été envisagé d’affréter un avion, mais aucun n’est disponible.

 

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Le conseil général vient en aide à Acoua

Jeudi matin, le président du conseil général Daniel Zaïdani s’est rendu à Acoua pour signer une convention d’aide à la commune.
En effet, la commune avait été l’une des plus endommagées après le passage de la tempête tropicale Hellen en mars dernier.
Pour aider le maire Ahmed Darouèche à reconstruire les voiries communales et acheter du mobilier pour l’école maternelle, le conseil général a débloqué une enveloppe exceptionnelle de 1,4 million d’euros.
Cette convention a été signée en présence du député de Mayotte et natif d’Acoua Boinali Saïd Toumbou, du sénateur Thani Mohamed Soilihi et du conseiller général du canton d’Acoua, 5e vice-président du conseiller général, Soiderdine Madi.

 

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Anjouan sans electricité

Depuis dimanche, les générateurs d’Électricité d’Anjouan (EDA) sont à l’arrêt. Et la colère gronde au sein de la population et des acteurs économiques.
La raison de l’arrêt de la distribution de l’électricité est simple : EDA n’arrive pas à payer ses fournisseurs en gazole et l’entreprise est en faillite.
“Nous avons des affiches publicitaires à imprimer et des autocollants. Les clients n’ont n’en que faire de nos raisons et vont même jusqu’à nous menacer de nous traduire en justice” a expliqué Abdelkader Abdallah, un employé de l’agence de communication Adinane.com à la Gazette des Comores.
Sur le plan économique, c’est le néant. Les supermarchés, les pharmacies et les poissonneries subissent des pertes chaque jour. Et les journalistes pour travailler se rendent dans les hôtels et y consomment afin de bénéficier de l’électricité et du WiFi.

 

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Miss Mayotte : « Je vis ici, donc je suis mahoraise »

Tounda : Maintenant que vous avez un peu de recul, comment avez-vous vécu votre sacre samedi soir et quel est votre quotidien de Miss ?

Ludy Langlade : J’étais très excitée par le show, j’étais impatiente de défiler et cela m’a vraiment plu. Ça a été un moment magique et je n’ai même pas ressenti de stress. Quand j’ai entendu mon nom, j’étais choquée, je ne croyais pas gagner et cela m’a beaucoup émue. Même aujourd’hui, j’ai du mal à réaliser que je suis Miss Mayotte.
Mon père avait fait le déplacement et ma mère, qui vit en métropole, a été très présente malgré la distance, leur soutien a été important pour moi.
Le lendemain de l’élection, on est parti à l’ilot de sable blanc pour faire les photos avec Miss France et Miss Réunion, j’ai pu nager avec les dauphins et les tortues, c’était magnifique. C’est vrai que j’ai été prise dans un tourbillon les heures suivant la soirée de samedi, mais depuis, j’ai eu le temps de me reposer et de profiter avec ma famille.

Tounda : Revenons sur la polémique, beaucoup de gens vous croyaient mahoraise et ont mal pris le fait que vous ne connaissiez pas la culture et au moins l’une des langues de Mayotte. Qu’avez-vous à leur répondre ?

Ludy Langlade : J’étais déjà venue en vacances l’année dernière et je voulais déjà vivre ici, mais je m’étais engagée dans mon lycée, c’était trop compliqué. Comme je suis venue faire un stage ici, je me suis présentée à l’élection et maintenant que je suis élue, je sais que je vais rester ici. Je suis inscrite au lycée de Coconi, après mon baccalauréat, je voudrais intégrer l’IFSI (NDLR l’école d’infirmière de Mamoudzou). Certains disent que je ne suis pas mahoraise, mais je n’ai pas besoin d’être d’origine mahoraise pour me sentir chez moi ici. Je vis ici donc je suis mahoraise. Mais globalement, les gens sont très gentils avec moi, ils me reconnaissent dans la rue, m’appellent par mon prénom, c’est très touchant.

Tounda : Comment allez-vous conjuguer votre vie de lycéenne et de Miss ?

Ludy Langlade : Le programme est en train de se faire, il y aura des évènements à Mayotte, mais aussi à l’extérieur, nous aviserons en temps voulu. Ce qui est sûr c’est qu’au mois de novembre, j’aurais une grosse coupure car c’est à ce moment qu’il y a le voyage de préparation avec toutes les autres candidates en République Dominicaine. D’ici là, je serais chaperonnée par Stanisla Saïd à Mayotte et lors de mes déplacements en métropole, Daniati Yves sera à mes côtés. J’ai déjà passé un accord avec le lycée concernant mes absences et il sera de ma responsabilité de me donner à fond pour rattraper les cours.

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

Améliorer les rythmes scolaires pour améliorer l’éducation

 

Il y a d’abord le fondement de la réforme. Il s’agit de permettre aux enfants, au regard des spécialistes des rythmes éducatifs et autres pédo-psychiatres, d’enseigner aux enfants aux moments les plus propices et de ne pas les surcharger en apprentissages quand leur attention baisse. Le fondement paraît a priori sain, bienvenu. Il s’agit ensuite de leur offrir des plages horaires de loisirs, de découvertes, d’activités annexes, ce qui me paraît là aussi tout à fait positif.

Il faut alors voir où le bât blesse et pourquoi y-a-t-il, ici comme dans quelques écoles en Métropole, des blocages, des réticences d’élus, de parents ou d’enseignants. Serait-ce uniquement de la politique politicienne de bas niveau, destinée à mettre des bâtons dans les roues d’une réforme voulue par un Gouvernement de gauche ? Pourquoi pas…

Il y a ensuite les enjeux financiers à ne pas négliger. Des dizaines de jeunes ont été formés aux Bafa, BAFD et autres titres permettant d’encadrer et de s’occuper d’enfants, grâce à des formations financées par l’Etat ou le conseil général notamment. Ce serait donc une belle occasion de leur proposer un travail, en cette période de lutte contre le chômage massif. Eux sont demandeurs.

Mais certaines communes, et en particulier à Mayotte, n’ont pas les moyens d’embaucher. Faut-il rappeler que 11 communes sur 17 sont en redressement, sous tutelle ? Elles pourraient alors essayer de trouver des candidats dans les agents déjà payés chaque mois et qui pour certains sont pour le moins… désoeuvrés. Il faudrait alors envisager de les former, si certains sont motivés, volontaires ou capables de suivre cette formation. Mais cette étape n’a pas été engagée. La réforme a pourtant été annoncée, lancée l’année dernière et depuis un an qu’ont fait ces élus pour leurs enfants ? Comment se sont-ils préparés ?… Mettre en place un plan de formation, trouver les candidats, les moyens de le financer aurait pu occuper les équipes. Qu’en est-il ?

Il y a aussi les parents… Au vu de la situation actuelle à Mayotte, avec les rotations, le manque de salles de classe, il est demandé aux parents de récupérer leurs enfants pendant une heure ici, puis de les ramener, de les reprendre, de les faire manger !… Certains peuvent, d’autres non. Certains travaillent, ne sont pas sur place.

Il y a donc là un préalable que les élus, les syndicats ou les parents auraient pu évoquer devant le premier d’entre nous la semaine dernière : IL FAUT CONSTRUIRE EN URGENCE DES SALLES DE CLASSES A MAYOTTE ! Le Président Hollande aurait pu entendre ce message et s’engager, promettre, lancer un plan d’urgence… Mais il n’en fut pas vraiment question. Dommage…

Les parents sont donc embêtés, les mairies aussi qui ne remplissent pas leur rôle et se mettent hors-la-loi. Les enseignants quant à eux se sont peut-être habitués à travailler à ce rythme de la journée continue qu’ils ont un temps déplorée. Certains aimeraient peut-être au préalable que les écoles soient remises en état, sécurisées, nettoyées, équipées. Il y a là du boulot !

De plus, les cantines centrales, communales ou inter-communales ne sont toujours pas en place, malgré des années pendant lesquelles ce message a été répété. Il y a 20 ans, quand les carences en lait avaient été détectées, on avait décidé d’offrir aux enfants un yaourt. Et depuis ?… Il y a eu la « collation »… Il y a assurément une nouvelle étape à franchir.

Des cantines, comme cela se fait en Métropole et Outremer, permettraient aux enfants d’avoir un repas, de couper la journée d’études, pour les plus démunis d’avoir enfin un vrai repas. Cela créerait des emplois, cela permettrait de proposer une alimentation équilibrée, saine. C’est un point important de la réforme et un enjeu supplémentaire pour Mayotte.

Parmi les enjeux, il y a aussi les activités en elles-mêmes. Elles permettraient aux enfants de jouer ensemble, de mieux se connaître, de créer plus de lien social. Cela permettrait à certains d’avoir enfin une activité extra-scolaire, à tous de découvrir des loisirs, des jeux, des sports, de découvrir leurs environnements, d’aller à la bibliothèque la plus proche… Pour ça aussi il faut le faire !

Enfin, en premier lieu, au cœur de cette réforme et il ne faut surtout pas l’oublier : il y a les enfants. Cette réforme est faite pour eux, pour qu’ils apprennent mieux, pour qu’ils ne finissent pas les derniers cours endormis sur leur table. Pour que les apprentissages soient plus efficaces. Au vu de la situation de l’éducation à Mayotte, tout ce qui peut aller dans le sens d’une amélioration doit être soutenu sans délai.

Les écoles doivent être entretenues, rénovées, 600 salles supplémentaires doivent être construites en urgence, des cantines doivent être installées, les mairies doivent engager sans délai la formation de leurs agents – les Ceméa sont là – ou embaucher pour assurer leur mission fixée par la loi. Mayotte a trop été à la traine, une exception, dans une situation provisoire, pour que les enfants de l’île ne bénéficient pas de cette réforme si elle va dans le sens d’une meilleure éducation.

 

Laurent Canavate

«Des fonctionnaires sur-rémunérés»

Il y a un mois, le Sénat publiait un rapport sur les niveaux de vie en Outremer. Le constat était clair, des fonctionnaires sur-rémunérés, une profonde disparité de revenus, et un taux de pauvreté élevé.

Ce que l’on nomme “sur-rémunérations” désigne une réalité composite. Il existe en effet une superposition de plusieurs dispositifs (majorations de traitement, indemnités diverses, congés bonifiés, primes de vie chère) et une grande hétérogénéité des règles législatives et réglementaires en vigueur.
S’élevant en moyenne à 31 650 euros, le salaire annuel des fonctionnaires domiens est supérieur de 18,6 % à celui des fonctionnaires hexagonaux.
Le rapport insiste sur le fait que cette “sur-rémunération” des fonctionnaires accentuerait les inégalités de revenus.
L’analyse de l’écart des salaires montre, en effet, que ces inégalités seraient beaucoup plus marquées que dans l’hexagone.
À Mayotte, par exemple, les revenus des personnes les plus riches sont près de dix fois supérieurs à ceux des plus pauvres. L’écart est trois fois plus important que dans l’hexagone et près de deux fois plus qu’à La Réunion.

En prenant pour référence le seuil de pauvreté national, on remarque que 38 % des ménages martiniquais disposaient, en 2006, d’un revenu inférieur à 60 % du revenu moyen national. Cette proportion atteignant 46 % en Guadeloupe, 49 % à la Réunion, et 50 % en Guyane la même année. En 2008, selon l’INSEE, la moitié des ménages calédoniens les plus fortunés se partageait 79 % des ressources, contre 69 % dans l’hexagone.
Aujourd’hui, d’après le cabinet du directeur général à l’Outremer, une personne sur trois est couverte par les minima sociaux dans les DOM, contre moins d’une sur dix dans l’hexagone.

 

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