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Violences : lourdes sanctions pour les clubs de Koropa et Kawéni

Suite aux incidents de samedi, qui se sont produits autour du match de DH Koropa-Kawéni, la ligue mahoraise de football (LMF) et sa commission régionale de discipline ont tranché : les deux équipes écopent de lourdes sanctions.

Le club visiteur, l’ASC Kawéni, ne pourra plus accueillir sur son terrain en ce qui concerne les U18 et les seniors, et a vu cinq de ses licenciés être suspendus à titre provisoire.

Pour le club hôte en revanche, les sanctions sont plus pesantes : Outre la suspension de dirigeants, d’éducateurs et du capitaine de la DH, le FC Koropa ne pourra plus accueillir le moindre match à Majicavo, des plus grands (U18, senior), aux plus petits (U13, U11, U9…). Chaque week-end et jusqu’à nouvel ordre, chaque équipe du club devra se déplacer pour jouer leurs matchs ou participer aux plateaux. De plus, le FCK est disqualifié de la coupe régionale de France, alors qu’il s’était hissé en demi-finale (celle-ci est prévue la semaine prochaine, le 4 octobre) et pouvait avoir le privilège de représenter Mayotte en coupe de France en métropole.

Même s’ils précisent que sur le terrain personne n’a été menacé, les dirigeants du FCK disent pouvoir comprendre la suspension du terrain pour les seniors et les U18, et celle des cinq membres du club en attendant les éléments qui prouvent réellement leur culpabilité. En revanche, ils condamnent la disqualification de la CRF, « c’est une compétition qui n’a rien à voir avec le championnat et le match autour duquel se sont produits les événements » disent-ils.

Ils sont également « choqués » par la suspension du terrain pour les jeunes du club, en particulier pour les plus petits. « Qu’y a-t-il de dangereux à faire jouer nos enfants à Majicavo ? Cela n’a vraiment aucun sens (…) Ce serait pour nous une nouvelle organisation, un nouveau budget. Ça pourrait signer notre arrêt de mort. En tout cas cette décision nous laisse croire que c’est là, précisément, que la ligue veut en venir ». Les tentatives de joindre les membres de la commission régionale de discipline de la LMF sont restés vaines si bien qu’il ne nous a pas été permis de recueillir leurs arguments.

Et vous, que pensez-vous de ces sanctions ? Répondez également au sondage sur notre site Internet (colonne de droite)

 

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Violences : le ras le bol de Hirachidine Saindou

Bien que de retour en métropole après une long séjour sur l’île, notre champion du monde de kickboxing suit toujours de près l’actualité mahoraise. Suite aux derniers événements violents ayant touché les communes de Kawéni et Majicavo, il a tenu a réagir en adressant un message fort à toute la jeunesse mahoraise sur les thématiques de l’éducation et de l’orgueil notamment.
Un message à diffuser au plus grand nombre !

RAS LE BOL
La fierté d’appartenance : on ne peut renier d’où l’on vient et ce malgré les atrocités qui s’y exercent. Mahorais un jour, Mahorais toujours, n’est ce pas ?

C’est inscrit dans nos gènes, dans notre culture, dans notre façon d’être ; une identité indéniable. Cependant, on peut et on se doit de crier RAS LE BOL quand la limite de l’acceptable est franchie. Un devoir civique, un devoir naturellement humain.

On est le 101e département de France, avec la plus grosse natalité française, avec le plus gros pourcentage de jeunes ; 75% et malheureusement cette jeunesse, au lieu d’être une force pour la renommée de notre île, elle devient le bourreau, celle qui insuffle la d’échéance, le chaos et la désespérance.

Les jeunes sont en manque de repères, c’est une évidence mais le problème vient de l’éducation et ça, c’est une réalité. Prenons le problème à la source et appliquons les mesures nécessaires.

L’éducation commence avec les parents. Faire des enfants pour juste en faire et ne pas s’en occuper, quel est le message véhiculé ? Le chaos dans lequel nous nous trouvons est la résultante de notre engeance, de ces êtres innocents qui ont été bercé par le manque. Car en définitive, aujourd’hui, l’enfant devient un moyen au lieu d’être un être désiré et chéri. Triste réalité où les parents ont abandonné leurs devoirs d’éducation et de transmission pour se résumer au rôle de simples géniteurs.

 Une génération d’enfants maudits dès le 1er jour de leur naissance, aux ambitions se limitant à la survie: « vol, viol, violence » L’ÉDUCATION : elle n’est pas seulement scolaire, elle est avant tout humaine et sociale. Le RESPECT sous toutes ses formes. Éduquer la jeunesse, oui. Mais impérativement nous devons avant tout sensibiliser et responsabiliser les parents et les futurs parents. Aucun parent n’accepterait de voir son enfant se faire violer, se faire agresser ou pire encore se faire tuer. NUL NE L’ACCEPTERAIT.

La haine appelle la haine, c’est « la loi du talion ». Évitons d’en arriver là. Une guerre civile pointe le bout de son nez et nous le savons tous. Raison de plus pour s’en détourner tant que nous en avons encore la possibilité. Hier c’était Ouhangani/Barakani et aujourd’hui Kaweni/Majicavo.

Que voulons nous vraiment ? Je vous le demande. Que le conflit se propage dans tout Mayotte et que nous nous rabaissions au stade d’animal, dépourvu de sens moral et que nous finissions par tous périr ou pleurer la perte d’être chers ?

Nous ne pouvons gagner à ce jeu, nous ne pouvons que perdre Mahorais !

L’ORGUEIL : c’est décidément, et à mon sens, la plus grosse bêtise humaine. Pourquoi une bagarre après ce match de football entre Kaweni et Majicavo ? Quel que soit le tord commis, est-ce que régler ses comptes avec un Chombo est la solution ? La mort d’innocents, le sang d’innocents, est-ce là la solution ?

On nourri la bêtise humaine, on nourri la connerie des hommes de part nos agissements. Même quand une situation est déplorable comme c’est le cas actuellement, nous Mahorais, nous nous détournons du vrai problème.

La presse annonce et dénonce ce qui doit sonner l’alarme et soulever les consciences face à cette tragédie et au devenir de Mayotte et pourtant dans les échanges sur le réseau social Facebook, les gens occultent le vrai problème et se focalisent sur la description d’un des jeunes au visage peint façon Rambo !

L’heure n’est pas à la plaisanterie, mes frères et soeurs ! Personnellement, cela ne me fait pas rire, ça me révolte. Ce “Rambo” peut être un frère, un fils, un neveu, ou un ami et par sa connerie à vouloir se prendre pour un « Warrior », il tuera peut être ou se fera tuer ; un cercle vicieux au goût amer et sans fin. Et on le pleurera égoïstement alors que la vérité, VOUS le savez, c’est qu’on aurait pu l’arrêter.

Il n’y a pas de formule magique pour changer Mayotte, mais nous en sommes tous les acteurs. Et si solution il doit y voir, et je vous assure il en existe, elle ne peut venir que de nous tous, d’une volonté commune. Prenons nos responsabilités et arrêtons de faire les autruches.

Une société responsable, c’est une société où chacun assume ses actes, bons ou mauvais. Prisons, maisons de redressement, zones d’insertion, une politique d’immigration adaptée, etc. Les possibilités sont infinies quand on raisonne pour le bien de tous et quand on pose des vrais choix. On ne nait pas prisonnier mais on peut le devenir par nos choix.

Le sport se veut fair-play, partage, plaisir et par essence le football se veut social et populaire. Tout manquement à ces valeurs mérite d’être sanctionné.

Ne voyons pas l’ennemi en la justice ni dans les forces de l’ordre. Notre plus grand ennemi, Mahorais, c’est NOUS ! Et le risque de déclencher une réaction en chaîne est réel et nul n’est à l’abris. Car Jeunesse Mahoraise, quand le RAS LE BOL général retentira, c’est tous les Mahorais, et chacun dans son coin, qui rendra sa propre justice. Et malheureusement, elle sera plus tranchante que celle de la République. Elle sera impitoyable et silencieuse .

Epargnons nous cette voie de haine et de non retour, car en définitive comme je vous le disais plus haut, nous serions tous perdants.

 

Hirachidine Saindou

 

Crédit photo : Mayan’Art

 

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Violences urbaines : une paix fragile

Une réunion de médiation a été organisée hier sur place publique de Majicavo- Lamir puis à la mairie de Koungou.
Il y avait autour de la table des représentants religieux comme le cadi Inssa Ridjali, mais aussi des jeunes de Majicavo et de Kawéni. Ces derniers sont les initiateurs de la médiation.

Les choses sont allées trop loin. “Notre île est trop secouée” expose El-Mamouni dignitaire religieux.
Patrick Abdou, habitant de Majicavo Bandrajou, qui a vu sa voiture partir en flammes explique qu’il faut que ce soit les gens de Kawéni qui punissent un jeune du village qui ira fauter à Majicavo et vice-versa.

C’est un message “d’autoéducation, autoformation et autosurveillance” qui va être véhiculé. Un protocole d’accord été rédigé et signé par tous les intervenants ainsi que les maires de Koungou et de Mamoudzou.

Il y est stipulé l’arrêt immédiat des affrontements, la sécurisation des abords des établissements scolaires, la nécessité de trouver des solutions pour les victimes collatérales et des solutions viables vont être cherchées pour résoudre la montée de la violence. Le maire de Koungou, contrairement au maire de Mamoudzou, a déjà prévenu qu’il comptait porter plainte. Pour l’heure, l’enquête pour déterminer les coupables des débordements est en cours.
Actuellement, les forces de la gendarmerie et de la police nationale travaillent de concert pour les identifier. Dans la nuit de lundi, un jeune a été arrêté par des gendarmes avec un coupe-coupe, il a été interpellé et fera l’objet d’un rappel à la loi.

« On avait prévu de faire exploser Kawéni avec des gaz »

Mais la violence aurait pu monter un cran ce lundi soir entre Kawéni et Majicavo. En effet, du côté de Majicavo, les jeunes qui n’ont pas dormi de la nuit s’apprêtaient à aller exploser des bonbonnes de gaz à Kawéni.
Des explosions pour répondre aux pertes qu’ils ont enregistré à Majicavo Bandrajou.

C’est un spectacle de désolation que l’on observe dans ce quartier situé dans les hauteurs de Majicavo-Dubaï. Ici, il n’y a pas de lampadaire, les sentiers en terre battue et cabossés promettent un vrai chemin de croix en période de pluie. La plupart des maisons sont en tôles ondulées, les fameuses doubles-tôles comme on les appelle ici. Les habitants des lieux se plaignent des médias qui n’ont parlé que des préjudices subis par Kawéni alors qu’eux aussi ont touchés.
Les victimes des affrontements, ceux qui ont perdu leurs maisons, mais aussi leurs maigres biens et surtout leurs papiers d’identité – si difficilement acquis – ceux-là sont partis et ne sont pas prêts de revenir. Ils ont quitté les lieux depuis le drame.
Dans les décombres, on voit ici et là des carcasses de réfrigérateur, de gazinière, de matelas, des vêtements d’enfants, etc.

Les délinquants n’ont pas fait de quartier et ont décidé d’en découdre. Un jeune Kawénien explique cet excès de violence par “pur esprit de vengeance”. Même si ceux qu’ils attaquent n’ont rien à voir avec les violences qui ont eu lieu dans le stade et même si c’est juste des familles qui vivent déjà très difficilement.
Cependant, lui aussi veut la paix parce qu’il s’est rendu compte que c’est allé trop loin. À 18 ans, il a arrêté l’école en 6ème, actuellement il suit des cours de remise à niveau avec la mission locale. La plupart des jeunes sont dans des situations scolaires aussi difficiles.

D’autres plus jeunes, mineurs, scolarisés au collège de K1, souvent illettrés, tous semblent inconscients de la portée de leurs actes.
Majicavo et Kawéni pourraient être un même village pour quelqu’un qui ignore la géographie des lieux et pourtant, le combat pour le territoire anime ces bandes. Un protocole d’accord a été signé pour apaiser les esprits et permettre à la population de retrouver un semblant de vie normale, mais jusque quand ?

Kalathoumi Abdil-Hadi

Réaction du sénateur Thani Mohamed-Soilihi
Durant ces trois derniers jours, Mayotte a été le théâtre d’affrontements opposant supporters du FC Majicavo Koropa et de l’ASC Kawéni, à l’issue d’un match de football dont l’arbitrage était contesté par les jeunes gens de ces deux villages voisins.
Le sénateur de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi, salue le travail effectué en coordination avec le préfet de Mayotte, Monsieur Seymour Morsy, et les maires de Koungou et de Mamoudzou, Messieurs Assani Saindou Bamcolo et Mohamed Majani, pour tenter de ramener le calme.
Le parlementaire se félicite que des renforts venus de la Réunion soient dépêchés pour soutenir, en tant que de besoin, l’action des forces de l’ordre sur place, et pour assurer notamment la sécurité autour des établissements scolaires comme il le préconisait.
Thani Mohamed Soilihi rappelle cependant que ces renforts sécuritaires ne doivent pas occulter une augmentation inquiétante de la violence au sein d’une jeunesse désoeuvrée et désespérée.
Aussi, demande-t-il la mise en place, sous l’impulsion du conseil général, de véritables mesures en faveur de la jeunesse à travers des actions de prévention, d’éducation populaire, d’animation et de formation professionnelle.
Pour ce faire, l’ensemble des autorités administratives compétentes pourra compter sur le soutien de l’État, de l’Europe et des acteurs associatifs.

Réaction de la préfecture
Après les affrontements entre bandes de jeunes qui ont pris place ce week-end et lundi, l’État condamne fermement les actes de violence.
À ce jour, l’action coordonnée de la gendarmerie et de la police ainsi que l’implication de tous les acteurs de proximité ont permis les conditions d’un retour au calme. Afin de rassurer les élèves, les parents d’élèves et les enseignants, les moyens seront renforcés aux abords des établissements scolaires.
Le préfet de Mayotte salue l’action des forces de l’ordre et des services de secours et d’incendie du conseil général qui ont fait face à des conditions difficiles.
Les maires de Mamoudzou et de Koungou se sont fortement impliqués sur le terrain, aux côtés des médiateurs. Les autorités religieuses, par leur appel au calme, ont contribué à l’apaisement de la situation. Le président du conseil général, les députés et sénateurs ont apporté leur soutien au processus de retour au calme.
Ce processus de concertation et d’action engagé en période de troubles, doit se poursuivre aujourd’hui pour construire, avec les jeunes de tous les villages de Mayotte, une l’ambition collective pour la jeunesse à Mayotte.

Le Président malgache satisfait de son séjour à Paris

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina est sorti satisfait de sa visite officielle à Paris en fin de semaine dernière.

Reçu par le président français François Hollande, il avait appelé les entreprises françaises à venir investir dans la grande île. A l’issue de son séjour, l’Agence française de développement (AFD) a annoncé qu’elle allait accorder une aide de 40 millions d’euros pour les années 2014 et 2015.

François Hollande pour sa part a annoncé qu’il soutiendrait Madagascar pour qu’elle organise le sommet de la francophonie en 2016. Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) a également mis la main à la poche pour soutenir la relance économique avec une enveloppe de 65 millions d’euros.

 

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Embrasement de Kawéni et Majicavo

“On s’est réveillés au milieu de la nuit et il y avait le feu”, confie une habitante de Majicavo, visiblement affectée par les évènements de la veille. Des mères de famille qui ont dû se lever au milieu de la nuit et fuir avec les enfants, parce qu’il y avait les flammes et les gaz lacrymogènes. “Les bruits de l’hélicoptère et de lancement de gaz m’ont réveillée” raconte une automobiliste, choquée.

Hier matin, Kawéni s’est réveillé avec la gueule de bois. Des débris de verre le long de la chaussée, des poubelles brûlées, des déchets le long des routes et une ambiance lourde rappelaient les évènements de 2011. Majicavo-Dubaï est dans le même état.

C’est que la nuit a été très active. Et la matinée promettait les mêmes excès de violence. Il n’y a aucun élève au lycée de Kawéni, accueillant des élèves originaires de toute l’île, tout comme au collège de K2 – qui ne reçoit que des élèves de Majicavo (sic). Matis, la société en charge de transporter les élèves n’a pas affrété de bus pour l’arrêt Majicavo-Dubaï, le plus grand de Mayotte.

À 10h50, le collège K1 a évacué ses élèves face à la pression des parents venus récupérer leurs enfants.
Mais déjà l’ambiance dans Kawéni pousse les automobilistes à déplacer leurs véhicules loin du village. Du côté du rond-point Méga, les passants ont peur. Les magasins et les restaurants ferment un à un.
Des enfants sont sur la route nationale. Ils sont jeunes, très jeunes et armés de upanga, de barre de fer, de bâton, et tout objet qui peut servir d’arme – même un râteau. Ils ont décidé d’ériger un barrage au niveau du magasin Fazal Karim, en face du Havana café, personne ne bronche. “Il faut partir d’ici”, se murmure-t-on en empruntant la ruelle qui mène vers Hyper-Discount.
Les gamins déroutent les voitures, les automobilistes obéissent en suppliant d’être épargnés.
Le tronçon de route allant du rond-point SFR au rond-point Méga est bloqué. Les voitures sont déviées.

Plus loin, au niveau du tribunal, les forces de l’ordre sont là : deux escadrons de gendarmes mobiles et des policiers attendent. Des enfants et des parents sont là également. La tension est palpable. Dans les hauteurs de Kawéni, des jeunes de Majicavo guettent, puis mettent le feu. Ils ont une vue imprenable sur le tribunal et les environs. Il est très difficile pour les pompiers d’accéder aux feux. Les gendarmes et les policiers observent, ils font face aux hommes et aux adolescents armés et qui menacent de “laver le sang par le sang”. Les mots sont durs et presque incompréhensibles.

Appel au calme et à la raison

Comment les choses ont-elles pu dégénérer autant ? Il a suffi d’un rien et tout s’embrase avec un sentiment d’impunité de la part des jeunes et d’insécurité (réelle) pour la population.
Une mère de famille, accoudée, berce ses deux enfants. Elle raconte sa terrible nuit. “Les maisons étaient en feu. On “est enfuis et depuis je ne suis pas retournée chez moi. J’ai peur, je vais déménager.”
Un voisin, dit avoir hébergé une trentaine de personnes chez lui, essentiellement des enfants et leurs mères. Les gens déménagent, quittent leur lieu d’habitation, vont vers des lieux qu’ils jugent plus sécurisés. Des familles portent leur matelas sur la tête et sortent des hauteurs du quartier Disma à Kawéni. D’autres sont sur la route avec leurs maigres biens dans une poussette.
Les visages sont tendus, ils partent vers des lieux plus accueillants. La nuit promet d’être agitée. Des centaines de gamins et d’adultes ont déjà préparé leurs cocktails Molotov et n’ont pas pu s’en servir dans la journée, il est fort à parier que cette nuit, ils voudront les user. Dans certains services, il est demandé aux employés de ne pas passer par Kawéni ni Majicavo.

Jean-Pierre Frédéric, le directeur de cabinet de la préfecture, salue dit-il “la forte implication des maires des deux communes et des religieux afin d’apaiser les esprits”. La préfecture de Mayotte a mis en place un centre opérationnel pour coordonner les actions. Et pour cette nuit, un dispositif d’ordre est en place avec des gendarmes et des policiers prêts à intervenir.
La préfecture de Mayotte au même titre que plusieurs responsables lance un appel à “la raison et au calme”.

Le directeur de cabinet de la préfecture demande également à la population de ne pas céder aux rumeurs et que l’économie de l’île continue de tourner. Une réponse donnée pour calmer les nombreux entrepreneurs qui le contactent afin exprimer leurs désarrois. Aujourd’hui, les établissements scolaires de Kawéni devraient tous ouvrir leurs portes.

Ainsi ce sont près de 7 000 enfants et adolescents qui vont se retrouver dans la zone du rond-point Méga. La préfecture a contacté la société Matis pour qu’elle transporte les élèves comme à la normale, même si la situation est un peu compliquée.
Les forces de l’ordre sont mobilisées depuis samedi pour faire face à la situation et Jean-Pierre Frédéric, ancien commissaire de police n’exclut pas de faire appel à des renforts de gendarmes mobiles. La nuit tombe sur Mamoudzou, amenant avec elle l’obscurité, propice à tous les vices…

Kalathoumi Abdil-Hadi

Visite du président malgache à Paris : “Madagascar est un chantier au niveau économique”

“Nous avons beaucoup souffert de cette période qui s’est écoulée entre 2009 et 2014 où Madagascar vivait une forme de contestation permanente. Nous sommes heureux du Président élu à partir d’élections démocratiques”, a déclaré ce vendredi François Hollande, lors d’un point de presse tenu conjointement entre les deux chefs d’État.

Ce bonheur de la France se traduit par la prochaine multiplication des investisseurs français à Madagascar. “Le président Hery recevra bientôt des entreprises françaises intéressées par de nouveaux investissements à Madagascar”, a fait savoir le président français.

“Madagascar est un chantier au niveau économique. Madagascar est un pays d’opportunités aujourd’hui” a appuyé Rajaonarimampianina, accompagné d’une délégation comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et le ministre des Transports. Il a précisé que son déplacement à Paris avait pour but de “sensibiliser” les autorités françaises et la communauté économique sur le sujet.

Dans la soirée de vendredi, un repas a d’ailleurs rassemblé des membres du Medef et des chefs d’entreprises malgaches, parmi lesquels Sylvia Pagès, présidente de la plateforme Entreprendre au féminin océan Indien (EFOI) et Noro Andriamamonjiarison, présidente du Groupement des entreprises de Madagascar.

Ces futurs nouveaux investisseurs vont garnir le rang des mille entreprises françaises et des 25 000 résidents français à Madagascar. “Une nouvelle qui devrait ravir certains Malgaches et faire grincer les dents d’autres”, rapporte Lova Emmanuel dans l’Express de Madagascar.

Le destin des deux pays semble désormais plus que jamais lié. Les deux Chefs de l’État l’ont d’ailleurs admis. “L’intérêt de Madagascar, c’est aussi l’intérêt de la France”, s’est permis d’indiquer Hollande. Rajaonarimampianina lui répond : “Merci pour le soutien que vous nous avez accordé et merci pour le soutien dans l’avenir”.

Pour marquer ce nouveau pas, François Hollande n’a pas été avare en éloges à l’endroit de son homologue malgache : “Grâce au courage du président malgache, il y a mobilisation de la communauté internationale, du FMI et de l’Europe… La France est aux côtés de Madagascar pour sa réussite, pour l’établissement d’un état de droit, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance”.

À 16h, Hery Rajaonarimampianina avait rencontré le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone à l’Hôtel de Lassay avant de s’entretenir avec différentes personnalités françaises à la Résidence de Madagascar à Paris.

Dans la journée du samedi, le président malgache et sa délégation sont partis à Toulouse où ils ont rencontré les responsables des compagnies Airbus et ATR . En fin d’après-midi, ils se sont déplacés au Jardin d’Agronomie tropicale de Vincennes pour y déposer une gerbe au “Mémorial aux soldats de Madagascar”.

Après Paris, le président malgache et sa délégation participeront au Sommet de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 22 au 25 septembre à New York et il devrait rejoindre Tokyo et Canberra pour d’autres visites officielles.

2 000 euros d’amende pour la déléguée syndicale de Jumbo Score

Au mois d’avril dernier, les salariés de Bourbon distribution travaillant au centre commercial Lukida (Jumbo Score) étaient en grève pendant quinze jours parce que l’un d’entre eux avait essuyé des sanctions. Et pour cause, il avait mis la main aux fesses d’une des leurs collègues. Mais paradoxalement, il avait le soutien des salariés grévistes.

L’affaire a été jugée au tribunal correctionnel et le salarié en question a été condamné. Toujours en marge de cette affaire, une déléguée syndicale s’était exprimée au journal télévisé et a porté des propos jugés diffamatoires par la direction qui a choisi de déposer une plainte pour diffamation.

Le délibéré de l’affaire a été rendu hier. La déléguée syndicale Cgt-Ma a été reconnue coupable et condamnée à payer 2 000 euros d’amende dont 1 500 avec sursis.

 

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Les moustiquaires détaxées

Le conseil général s’apprête à voter une modification de la taxe d’octroi de mer sur les éléments de bonneterie, à savoir principalement sur les moustiquaires imprégnées.

On importe aujourd’hui à Mayotte pour 223 000 € de ce type de produits, taxé à 40 %. Si le CG adopte la délibération demain en session plénière, le taux retombera à 0 %, ce qui constitue un manque à gagner pour la collectivité de 78 050 €.

Un chiffre relativement dérisoire en comparaison des bienfaits de l’importation de ce type de produits qui contribue à lutter contre les maladies vectorielles liées aux piqûres de moustiques.

 

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Polémique sur un t-shirt : “Pardon” jugé raciste

Après l’affaire de la “Marianne mahoraise”, cette affiche publicitaire qui montrait une femme seins nus avec un balai dans la main rappelant la célèbre allégorie peinte par Eugène Delacroix, “la liberté guidant le peuple”, une affiche qui en avait choqué quelques-uns, la marque fait une nouvelle fois polémique sur les réseaux sociaux.

Cette fois il s’agit d’un tee-shirt où l’on peut lire des raccourcis à connotation prétendument racistes tels que Zarab + Malbar = Zamal ; Kaf + Malbar = kafar ou encore Malgache + Chinois = Gachi. Si le message envoyé par le tee-shirt ne dépasse par réellement le seuil de la bêtise, il heurte certains en particulier sur les réseaux sociaux, car certains juge qu’il attaque le consensus réunionnais sur les communautés ethniques.

Le créateur de la marque, Peter Mertès s’est fendu d’un mot d’excuse “auprès de toute personne qui a pu être blessée ou choquée”. Selon lui, les tee-shirts ont été retirés de la vente et détruits.

Il reste que ce n’est pas la première fois que la marque s’en prend à des symboles du vivre ensemble pour créer un buzz médiatique et vendre ses produits. Raison pour laquelle, une page Facebook intitulée “Pour que les Réunionnais boycottent la marque Pardon”.

L’étiquette même présente à l’intérieur des tee-shirts est incriminée par les internautes. On peut y voir le personnage emblématique de la marque avec son chapeau plat dans une chaise à porteurs, portée par des femmes nues africaines, une image jugée sexiste et raciste par plusieurs personnes.

 

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Le pain se fait rare à Anjouan

En plus des coupures d’électricité et des pénuries d’eau, les Anjouanais connaissent ces derniers jours de nouvelles difficultés.

En effet, de longues files d’attente se forment tous les jours devant les boulangeries. Et pour cause, le pain manque. Les boulangers sont dans une situation difficile puisque les stocks de farine de blé sont épuisés.

En effet, celle-ci arrive par bateau et les navires qui devaient arriver il y a une dizaine de jours n’ont toujours pas accosté au port de Mutsamudu. Les clients grognent et accusent les boulangers d’être de mauvais gestionnaires.
Pour satisfaire tout le monde, les boulangers limitent le nombre de pains vendus à un client. “On ne vend pas plus de six pains à un client, c’est-à-dire qu’on n’excède pas les 500 KMF par tête” a indiqué à HZK Presse un patron boulanger de Mutsamudu.
Le calvaire des amateurs de pain devrait prendre fin prochainement selon des sources portuaires.

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Un 3ème salon sur le thème de l’hébergement

“Venez dormir chez moi”, l’invitation est lancée par le CDTM à tous ceux qui feront le déplacement sur la place de la République début octobre. Le choix de la date n’est pas anodin, puisqu’il s’agit du dernier week-end précédent les vacances scolaires, de quoi donner envie aux visiteurs de profiter des offres disponibles localement en matière de tourisme durant cette période de repos. L’accent est donc mis sur l’hébergement, et les stands des exposants seront d’ailleurs disposés autour d’une chambre témoin. “Beaucoup de gens n’ont encore jamais mis les pieds dans un hôtel ou une chambre d’hôtes, le salon peut-être une première expérience” expliquait Michel Ahmed, directeur du CDTM.

Mais au-delà de la valorisation et de la promotion de l’existant, la question du manque de chambres sera également posée lors d’un débat public – puisque Mayotte n’en compte que 1.000 – où seront présents le conseil général, la Dieccte, le Sgaer de la préfecture, le Gemtour et des représentants des professionnels.

Pour cette troisième édition, le comité du tourisme a choisi de déléguer l’organisation à une société de communication événementielle privée, Bouche-à-oreille, afin de répondre aux ambitions de professionnalisation du salon. Une cinquantaine d’exposants sont attendus, c’est peu par rapport à l’année dernière mais Michel Ahmed explique cela par davantage de qualité, mais aussi l’absence de plusieurs opérateurs du lagon, occupés le week-end. Les offices du tourisme de Nosy- Be, Diégo-Suarez et Majunga seront présentes pour représenter la région, mais aussi parce qu’il existe des conventions entre le département et les régions de Nosy-Bé et Diégo. “Pour l’heure le développement du tourisme régional nécessite la levée de plusieurs barrières pour lesquelles un travail de fond est nécessaire”, soulignait le directeur du CDTM. La possibilité de mettre en place des offres de voyages combinés comme cela se fait avec La Réunion depuis 2012, est en discussion avec les trois destinations malgaches, “mais la complémentarité n’est pas si évidente que ça, car ces destinations sont assez similaires avec Mayotte”.

Pour davantage de visibilité, les exposants seront répartis en univers : gastronomie, artisanat, grand tourisme, loisirs, institutionnel et tourisme régional. Ce à quoi viennent se greffer les animations diverses et variées comme les ateliers maquillage, cuisine et dégustation, balade en poneys, mini-golf et initiation au kayak polo.
Pour couronner le tout, plusieurs lots seront à gagner lors de la tombola dont des billets d’avion offerts par la compagnie Ewa.

Les chiffres du tourisme repartent à la hausse, Mayotte a accueilli 52.000 touristes en 2013 soit +18 % par rapport à l’année précédente ; le directeur du CDTM affirme que les indicateurs pour 2014 sont d’ores et déjà à la hausse.

M.C.

Édito : Une vision de demain

 

La France a accumulé du patrimoine, des richesses, durant des siècles. Quelques guerres l’ont pour le moins calmé, ont asséché sa population et ses comptes, mais après la dernière grande guerre en 1945, et avec le Plan Marshall notamment, un cycle s’était mis en place : les 30 Glorieuses. 30 ans de croissance des revenus, 30 ans de quasi plein emploi, de jeunesse dynamique, d’industrie florissante, de grands groupes internationaux conquérants…

En période faste, il est facile, agréable, bienvenu, de faire preuve de largesses, de libéralités. Il est sain, dans le cadre d’un pacte national compris par tous, de partager les fruits de cette croissance, de venir en aide aux plus démunis, aux blessés, aux malades, aux plus âgés. C’était tout à l’honneur du pays des Droits de l’homme. La sécurité sociale a ainsi été enviée par nombre de nos voisins. L’école et l’université gratuites, la santé prise en charge, les retraites payées par tous… Ces « avancées sociales » ont pu être financées, et tant mieux.

Ces dernières décennies, nous avons alors assisté à une contraction progressive de la croissance, après les chocs pétroliers, avec la concurrence de nombreux pays n’étant pas soumis aux mêmes règles sociales, environnementales, humaines, avec le travail des enfants, que nous. Nous avons délocalisé des pans entiers de nos activités, pour pouvoir acheter moins cher… et perdu des emplois, dans l’industrie, dans les services maintenant, en commençant par les activités les plus polluantes au départ. Ceux qui achetaient des produits de grande consommation moins cher pleuraient en même temps de perdre leurs emplois. Les citoyens devant financer ces mécanismes de sécurité sociale sont devenus de moins en moins nombreux. La forte demande de soins, le vieillissement ont mis en péril les équilibres budgétaires.

Il a fallu s’endetter et, pour payer tout cela, pour maintenir ce niveau de vie, il a fallu augmenter les impôts, les taxes. Le travail devenant de plus en plus cher, la pression fiscale étant de plus en plus forte, les départs se sont accrus, les délocalisations ont explosé. Et le déficit et la dette se sont accrus. Nous sommes dans cette spirale négative et à la moindre tentative d’évolution, de réforme, chacun s’arc-boute sur ses « acquis », défend son pré carré. Nous n’avons pourtant plus les moyens d’assurer le financement du pacte national qui liait jusque là les Français. A Mayotte, cette période de faste s’est traduite par des milliers d’embauches dans les administrations. Faute d’action, de formations, ces embauches vont plomber les comptes pour les prochaines décennies.

Il est temps de dire la vérité, honnêtement, sincèrement, clairement. Il convient de reconnaître le diagnostic de la situation, déjà largement connu, il faut du courage politique pour cela et engager des réformes fortes, nécessaires, vitales, sérieuses, rapidement. Il faut arrêter avec les « dérapages budgétaires » incessants. Une famille, une entreprise ne pourraient pas se comporter ainsi en s’endettant bien au-delà du raisonnable, en arrêtant d’investir.

Il ne faut pas nous « distraire » avec des faits divers bassinés à longueur de journaux télévisés, des interventions armées (nécessaires ou pas) engageant « l’honneur de la France » et sa place dans le monde. Il faut arrêter l’actualité « people », les petites phrases politiciennes ridicules, les polémiques stériles et inutiles qui durent quelques jours avant de passer à la suivante.

Il faut construire un nouveau pacte national, avec des projets communs, des objectifs, des efforts à consentir en échange d’une vision claire et porteuse d’espoirs pour demain, un pacte auquel chacun sera content, fier d’adhérer. C’est par des projets en commun que la France recréera du lien social.

Pour vivre ensemble, au niveau national, sur un territoire comme Mayotte, dans une entreprise, voire dans un couple, il convient d’avoir des projets en commun, des grands projets et d’autres à courts termes. C’est indispensable. Il faut des raisons de vivre ensemble, de se retrouver, de s’épauler, de faire les efforts nécessaires, pour que tous avancent. Il faut aussi régulièrement du plaisir, de la joie, de la reconnaissance, du respect. Il faut que les efforts de chacun soient compris et librement consentis.

Il faut que chacun à son niveau puisse comprendre la situation, cerner les enjeux, les possibles, les limites. Et ensuite agir, se mettre au travail. C’est possible quand on connaît l’objectif à atteindre. Il faut ces espoirs clairement distinguables, sinon chacun défendra son steak et la Marseillaise sera sifflée. Sinon il y aura des manifestants dans la rue à chaque projet de réforme, des grévistes à chaque évolution, et la situation ne s’arrangera pas, les liens sociaux se délitant inexorablement.

Le Premier ministre à l’Assemblée a insisté sur “le courage de gouverner, le courage de réformer”. François Hollande dans son intervention ce jeudi soir a rappelé son « pacte de responsabilité, de solidarité : c’est un cadre pour que dans les trois ans qui viennent, chacun sache ce qu’il a à faire, ce sur quoi il peut compter, de manière à ce que les engagements soient pris et tenus ». Ce sont des pistes, des espoirs. Il convient aussi à Mayotte, après la quête de la départementalisation, de dessiner de grandes lignes pour demain, en réussissant à rassembler autour d’un projet auquel chacun ait envie d’adhérer, une vision de demain.

Laurent Canavate

Procès de la tête de cochon : prison ferme et forte amende

Tout le monde s’en souvient. L’entrée dans l’année 2014 ne s’était pas passée sans heurts, tout de suite entachée par un scandale : une tête de cochon déposée dans la mosquée du vendredi de Dzaoudzi Labattoir la nuit du réveillon. Les jours passent, la population peine à comprendre que l’enquête piétine. Des marches sont organisées. Elles rassemblent dans le calme des milliers de croyants.

Au bout d’une semaine, on apprend enfin que ce sont des réveillonneurs avinés qui, après avoir passé la soirée auprès de tout un groupe de légionnaires et de gendarmes, en ont fait le pari.
Après avoir cuisiné “à la tahitienne”, deux porcelets commandés chez Jumbo Score, Malika, chez qui se tenait la soirée, plaisante à l’idée de jeter l’un des membres d’un cochon par-dessus sa clôture, pour embêter les jeunes qui l’ennuient souvent de l’autre côté. Sarah relève alors la proposition et se met à évoquer les répercussions qu’aurait une tête de cochon placée dans une mosquée. “Chiche”, embraye Malika.
Plusieurs heures plus tard, et surtout de nombreux verres après – elle parle que 10 verres de rosé, de 5 à 8 verres de punch, de 3 à 4 nouveaux verres de rosé, de 4 verres de vin rouge, de 2 bouteilles de champagne et de 4 ou 5 verres de Get27 -, alors qu’il est temps pour les amis de se séparer, Sarah et Sébastien, son mari gendarme, repartent avec la tête sous le bras. C’est Sébastien qui conduit. Il stoppe son véhicule aux abords de la mosquée. Là, son épouse descend et dépose la tête “entre les colonnes”. “Il est possible qu’elle soit tombée dans le patio”, ajoutera Sarah.
Ils ont été repérés par un témoin. Là, les événements ne sont pas clairs. Le témoin a-t-il sonné l’alerte ? La prière s’est-elle tenue avec la tête de cochon à l’intérieur du bâtiment pour n’être découverte qu’à la sortie des fidèles ? Difficile de le dire.

Une véritable omerta

L’absence des prévenus est déplorée par tous.
“Cela fait partie de la sanction que de se présenter devant les juges”, affirme le procureur Joël Garrigue.
“L’audience aurait du clôturer l’événement. Elle va produire l’effet inverse en laissant un gout d’inachevé”, regrette maitre Larifou qui évoque une certaine “lâcheté”.
Tous les trois ont produit des certificats médicaux mettant en avant l’état psychologique dans lequel ils se trouvent. Leurs avocats expliquent que tous sont en instance de séparation.
“Cette audience est l’acronyme d’une bêtise insondable”, lance le président Jean-Pierre Rieux. Il parle de “l’omerta” initiée par le Numéro 2 du DLEM qui a préféré faire le secret sur l’histoire avant de s’assurer qu’aucun de ses hommes n’y était trop impliqué et de dénoncer alors lui-même les auteurs à la gendarmerie. “Cet ordre de se taire a participé à l’ampleur qu’ont pris les choses”, selon Jean-Pierre Rieux. Après avoir relaté les faits, il pose à la défense une question qui fera sourire certains des spectateurs : “Vos clients, on a testé leur QI ?”. Le plus sérieusement du monde, Maitre Pinelli, conseil de Malika, de répondre : “pas dans le cadre de la procédure”.
Cet argument de la stupidité reviendra régulièrement battre la mesure, “imbécile” étant certainement le terme qui aura été utilisé le plus grand nombre de fois.

Depuis, Sébastien a reçu un blâme ministériel et a été muté à Toulon. Il serait en instance de divorce d’avec Sarah qui, elle, ne travaille toujours pas et vivrait des subsides de la CAF . Tout comme Malika, elle aussi en voie de séparation et bénéficiaire du RSA . “Il nous faudrait des preuves de tout ça, ou au moins des mouchoirs, pour que l’on puisse pleurer”, s’exclame Maitre Ahamada.

Avant les plaidoiries, le président Rieux propose de requalifier les faits, qui étaient jusque-là qualifiés de provocation à la discrimination en raison de la religion en violence psychologique.

Un profil Facebook brandi en plaidoirie

Maitre Cooper met en avant les “mensonges constants” dans cette affaire. Elle fait surtout impression en lisant certains articles partagés sur la page Facebook de Sarah. Des articles nationalistes et à forte connotation raciste envers les musulmans. Pour maitre Ahamada, “on juge des racistes et des souilleurs.” Il a regretté : “une fois encore à Mayotte, on est face à des fonctionnaires censés protéger le territoire et qui s’illustrent mal.” Il termine sa plaidoirie en demandant une condamnation aux juges : “on le doit aux Français”, a-t-il ajouté. Enfin, maitre Larifou s’est dit fier de “participer à l’oeuvre de justice”. Il a écarté la thèse de l’acte spontané : “Tout a été prémédité. Il y avait une volonté d’agresser les musulmans de Mayotte, mais aussi du monde entier. Ils sont tous attentifs à la réponse que vous allez apporter”.

Les trois avocats qui représentaient l’association gérant le lieu de culte ont demandé 50 000 € de dommages et intérêts pour le préjudice subi.
Maitre Chakrina pour sa part, représente les intérêts de la commune de Dzaoudzi. Il regrette le laxisme de la France en matière d’infraction à caractère raciste. Il évoque également une “atteinte à l’intégrité du territoire national”. Il explique alors : ces gens veulent que Mayotte se détache de la République. Ils veulent démontrer que nous n’y avons pas notre place. Ils avaient la volonté de créer une émeute. Ça aurait pu marcher, mais les Mahorais ont agi avec intelligence.”

Il demande 150 000 € de dommages et intérêts pour la commune.
Besançon, Blois, Narbonne, Ambérieu… Autant de villes citées par le procureur Joël Garrigue.
D’autres villes où des actes similaires ont été enregistrés, les auteurs n’étant jamais retrouvés. “C’est notre seule fierté dans cette affaire”.
Il a maintenu la qualification de provocation issue de la loi de 1881 expliquant que la tête de cochon pouvait faire figure de l’emblème requis par le texte de loi, étant alors le symbole du rejet de l’islam. Il n’a pour autant pas rejeté la qualification de violence en raison du choc psychologique. Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis, 3 000 € d’amende et la publication de la décision dans la commune de Dzaoudzi ainsi qu’au Journal officiel.

3 mois ferme pour Malika et Sarah

Maitre Chauvin a commencé sa plaidoirie par rappeler les excuses de ses clients pour cet “acte isolé de racisme”. Il a tenté d’expliquer les agissements de sa cliente par son parcours : “ses parents se sont entretués quand elle avait 3 ans. Elle a été placée à la Dass. À 18 ans, elle a été séquestrée et violée… Sa fragilité psychologique, sa construction mentale peuvent peut-être expliquer qu’elle ait réagi comme elle l’a fait lorsque le pari a été lancé.”

Tout en reconnaissant les fautes commises, il a plaidé la relaxe. Il a d’abord rejeté la qualification de violence, ne trouvant pas de victime identifiée. Quant à la provocation, il l’a également écartée. Selon lui, la tête de cochon n’est pas, en soi, un emblème de l’islamophobie, la mosquée pas non plus un lieu public. “La contravention d’injure non publique aurait pu s’appliquer”, indique-t-il.

Maitre Pinelli défend enfin Malika. Sur les faits, il reconnait que sa cliente a donné l’idée en premier et mis son amie au défi. Pourtant, il souhaite préciser que sa cliente croyait que son amie allait jeter la tête de cochon à la poubelle lorsqu’elle l’a vu partir avec.
Reprenant les mêmes arguments que son confrère, il regrette que le cadre législatif n’ait pas évolué avec le contexte et qu’aucun délit ne soit approprié à ce type de faits. “La seule qualification appropriée est celle du droit canon : c’est un blasphème”, assure-t-il. Il s’est étonné que “trois fondements juridiques” aient été proposés au fil des audiences, démontrant par la même les doutes quant à leur applicabilité. Pour lui, seul le droit civil aurait pu permettre de réparer les préjudices subis.

Mais le débat juridique n’aura pas convaincu les juges. Les magistrats outrepassent même les réquisitions. Retenant la qualification de violences, ils octroient 6 mois de sursis et 3 000 € d’amende à Sébastien, 9 mois de prison dont 6 avec sursis et 3 000 € d’amende pour Malika et Sarah. Les prévenus devront aussi s’acquitter de 7 000 € de dommages et intérêts auprès de leurs victimes.

JD

Les îles éparses revendiquées par Madagascar

On a l’habitude d’entendre les revendications de l’Union des Comores sur Mayotte. Mais dans notre région, les Comoriens ne sont pas les seuls à considérer que la France occupe un territoire qui n’est pas le sien.

Le parti nationaliste Otrikafo de Rajaonah Andrianjaka a manifesté samedi devant le siège du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) pour interpeller l’ONU de restituer les îles Éparses à Madagascar.
Ce sujet figure en effet à l’ordre du jour de l’assemblée générale des Nations unies qui a débuté hier à New York.
Une résolution prise en 1979 a ordonné la restitution par la France des îles Éparses à Madagascar. Mais rien n’a bougé depuis.

Les îles Éparses pourraient abriter du pétrole et du gaz selon le parti Otrifako. Mais ce qu’il lui déplaît le plus, c’est l’attitude plus que timide des autorités malgaches à vouloir défendre ce sujet auprès de la communauté internationale.

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Des subventions pour les entreprises

Deux secteurs d’activité ont été privilégiés par la collectivité pour recevoir près de 1,9 million d’euros de subventions.

Tout d’abord le secteur des transporteurs dont beaucoup travaillent déjà indirectement pour la collectivité en effectuant les transports scolaires et dont beaucoup d’autres seront amenés à être conventionnés dans le cadre des transports collectifs urbains et départementaux.
Il s’agit donc pour le CG de commencer à sélectionner les acteurs de demain dans le secteur du transport en leur permettant de réaliser dès maintenant leurs investissements.

24 entreprises de transport ont été sélectionnées sur dossier de demande de subvention.
Elles recevront en tout une aide de 1,6 million d’euros. Ces entreprises ce sont tout de même engagées à créer 72 nouveaux emplois en contrepartie de cette aide de la collectivité.

Le montant de l’aide est plafonné à 200 000 euros pour les entreprises et à 40 % du projet total d’investissement présenté par les entreprises. Les montants attribués évoluent entre 145.000 euros, pour Romli Mistoihi ou 135 000 € pour les entreprises Elamine transport et Maya transport et 13 800 € pour l’entreprise de Laydine Ahamadi, par exemple.

Dans le secteur du tourisme, une enveloppe de 236 370 € a été réservée pour neuf opérateurs, restaurants, bars et boîtes de nuit, lieux de concert, centres de soins corporels.
Les bénéficiaires de cette manne financière auront la charge de recruter 27 emplois au total. Il n’est pas précisé si ces emplois seront des postes en contrat à durée indéterminée.

À titre d’exemple, le Café Room de Combani va percevoir une subvention de 60 000 euros de la part du conseil général pour réaliser un plan d’investissement de 200 000 € comprenant “d’importants travaux d’aménagement et l’acquisition de matériel”. Le restaurant organise déjà régulièrement des concerts, des séminaires et des soirées. Il est devenu par exemple un lieu de réception pour les séminaires du Centre national de la fonction publique territoriale.

Il s’agit pour le conseil général de “redevenir la locomotive du développement de l’économie locale malgré un contexte social et économique difficile”. L’objectif initial est de créer des emplois dans le secteur privé. Toutefois pour mener à bien cette mission, un suivi des dossiers d’attribution devra être réalisé, afin de vérifier que les entreprises aidées ont bien réalisé ces embauches.

En effet, par le passé, la collectivité a déjà réalisé ce genre d’opérations avec des entrepreneurs peu scrupuleux. Plusieurs entreprises avaient même disparu une fois les subventions absorbées, oubliant les promesses d’embauches.

Adrien Theilleux

Younous Omarjee se positionne pour la Palestine

L’eurodéputé Younous Omarjee était il y a quelques jours en mission en Israël et en Palestine.
Il s’est notamment rendu à Gaza pour soutenir la population sur place dont les habitations ont été bombardées par l’armée israélienne. Celle-ci avait décidé de mener ces attaques en riposte à l’enlèvement de trois Israéliens dans la bande de Gaza et au lancement de roquettes sur les villes israéliennes par le Hamas.

De retour à Bruxelles, Younous Omarjee a rencontré Leïla Shahid, l’ambassadrice de Palestine auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg.
Ils ont évoqué les actions à mener auprès de l’UE pour la reconnaissance des droits des Palestiniens et l’application du droit international.
Younous Omarjee a également parlé de dialogue interreligieux avec l’ambassadrice Shahid et l’a invitée à se rendre à La Réunion d’ici la fin de l’année 2014.

 

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Une syndicaliste parisienne au chevet de la Sodifram

Les salariés grévistes de la Sodifram entament leur deuxième semaine de grève.
Mécontents du sort réservé à huit employés de la société de grande distribution, dont 5 délégués syndicaux, les grévistes réclament l’arrêt de la procédure de licenciement et la réintégration des personnels à leur poste.
La direction ne souhaitant pas faire de commentaire sur cette affaire, c’est donc la Dieccte qui, depuis la semaine dernière, enquête sur la procédure afin de déterminer si elle est illégale comme le prétend FO.

Le syndicat FO, qui mène le mouvement, a transmis le dossier à Paris qui a ainsi envoyé un émissaire en la personne de Carole Desiano, secrétaire fédérale en charge de la grande distribution.
Arrivée ce week-end, la syndicaliste s’est rendue lundi à la préfecture de Mamoudzou pour y rencontrer la sous-préfète Sylvie Espécier afin de la sensibiliser au conflit.
“Ce n’est pas une affaire négligeable, elle concerne la plus importante société de distribution de l’île et en cas de problème cela pourrait déstabiliser l’île, il en est de la responsabilité du Préfet également” expliquait hier matin le secrétaire départemental de FO, El-Anziz Hamidou.

Tous de rouge vêtus, les grévistes étaient rassemblés devant le dépôt frais de la Sodifram à Kawéni et c’est en coeur et en chansons qu’ils ont formé un cortège vers la Préfecture à Mamoudzou.
Là-bas, Carole Desiano a souhaité exposer les raisons de sa venue, et alerter la préfecture sur ce conflit qui perdure, si elle a trouvé une oreille attentive, la préfecture a tenu à rappeler qu’elle n’avait pas “à interférer dans ce dossier”.
Mme Desiano s’est aussi manifestée auprès de la direction de la Sodifram afin de rencontrer Ersi Volonakis, présidente du groupe, dans les meilleurs délais.
Le syndicat FO s’est par ailleurs attaché les services d’un avocat de la place, Me Yanis Souhaïli, “pour nous orienter, nous défendre et protéger nos intérêts légitimes” soulignait le secrétaire départemental.
Pour ce dernier la manoeuvre de la direction est claire, par le licenciement de ces cinq délégués syndicaux et trois militants FO, “elle souhaite écarter le syndicat de la société juste avant les élections syndicales qui auront lieu en décembre”, pour la FGTA-FO, il s’agit plus généralement d’une atteinte à la liberté syndicale.
Depuis le début du conflit les responsables du groupe de grande distribution ont choisi de ne pas commenter l’affaire.

Hier, les grévistes étaient une cinquantaine à défiler dans les rues du chef-lieu, entre 150 et 200 selon les responsables de Force ouvrière.

M.C.

Boinali débloque 125 000 Euros pour Acoua

Le député de la 1ère circonscription de Mayotte, Boinali Saïd, indique à travers un communiqué qu’il mobilise sa réserve parlementaire à hauteur de 125 000 € en faveur des sinistrés du cyclone Hellen.
Il précise que cette aide est destinée “aux associations et organismes implantés dans la commune d’Acoua”. Il déclare également “par ailleurs j’ai participé localement à l’élaboration des dossiers sur le cyclone Hellen que j’ai ensuite remis au préfet et à la ministre des Outremers. Donc je me suis fortement mobilisé en faveur de ce dossier sensible qui me préoccupe particulièrement”.

La « réserve parlementaire » est une dotation financière utilisable par les députés, issue du budget de l’Assemblée nationale, qui sert à financer des associations et des collectivités de leur circonscription. Son montant est de 130 000 €

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Violence et faits divers

Difficile interpellation à Kavani
Vendredi vers 11h30, les policiers de la Brigade de sûreté urbaine sont à la recherche d’un jeune homme soupçonné d’un vol avec agression, commis la veille, au quartier de Kavani.
Ils trouvent le malfaiteur en question, mais il est accompagné d’un camarade plutôt hostile, alors qu’ils procèdent à l’interpellation du premier, le second leur lance une bouteille en verre, puis sa sacoche-banane pour tenter de faire libérer son comparse. Or, le second objet est immédiatement identifié par les agents, comme l’objet d’un second vol avec agression, lui aussi commis la veille.
Les policiers interpellent alors le second délinquant, un mineur multirécidiviste dans le vol.

Entre temps, un attroupement s’est formé composé de gens du quartier, de badauds et de lycéens qui rentrent des cours, parmi eux, la mère du second voyou qui hurle alors et entre dans une crise d’hystérie pour exiger la libération de son fils.
Rapidement la situation dégénère et des cailloux volent en direction des policiers qui filent au véhicule où se trouvent déjà les deux suspects.
Mais, comble du malheur pour eux, leur véhicule tombe en panne dans le rond-point et la pluie de galets reprend de plus belle.
Finalement, les agents ont été obligés de tirer des grenades lacrymogènes pour dégager le rond-point et attendre des renforts.
Les officiers de police venus en renfort ont réussi à obtenir le retour au calme et l’extraction des deux malfaiteurs.

De l’affaire des vols, il ressort que trois auteurs ont été interpellés en tout, mineurs, ils ont été écroués et placés en détention provisoire jusqu’à leur comparution devant un juge des libertés ce mercredi.

Altercation rond-point Baobab : deux policiers blessés
Samedi soir, une patrouille de la brigade anti-criminalité intervient au rond-point du Baobab à Mamoudzou pour aider un conducteur à dégager un véhicule en panne.
Ils aperçoivent alors un début de bagarre entre deux jeunes qu’ils tentent de séparer.
Mais soudainement, ils sont pris à partie par une dizaine de jeunes très énervés qui font pleuvoir sur eux une pluie de projectiles.
Les deux fonctionnaires sont blessés dans l’assaut. Leur véhicule a les vitres brisées et une portière enfoncée. Ils sont parvenus à se dégager et un des jeunes agresseurs a été retrouvé et appréhendé par la suite par leurs collègues.
Il ferait partie de la même bande qui a agressé les policiers vendredi au carrefour circulaire de Kavani.

11 ans et déjà voleurs
Les policiers de Mamoudzou ont appréhendé à deux reprises des voleurs âgés de 11 ans seulement ce samedi.
Le premier faisait partie d’une bande qui s’en est pris à un magasin de sport à Kawéni vers 9h30, dérobant un vélo.
Le second a été interpellé dans un magasin de pièces détachées automobiles à Kawéni qu’il tentait de cambrioler vers 12h20.

Un enfant meurt dans un incendie
Vendredi vers 14h, un père s’absente pour faire des courses à Tsoundzou 2.
Il laisse seuls dans le banga ses deux fils de 8 et 3 ans.
Soudainement l’habitation prend feu, le plus grand parvient à s’enfuir tandis que le benjamin, endormi, succombe aux vapeurs toxiques.
Mis à part la négligence des parents, on ne connait pas les raisons exactes de l’incendie.

Des centrales solaires indiennes pour les Comores ?

Le développement de l’énergie solaire aux Comores pourrait être une alternative à la production d’électricité faite grâce aux énergies fossiles. C’est en tout cas ce que croit l’homme d’affaires comorien Omar Mouhssine. Celui-ci a fait venir des ingénieurs indiens au pays pour qu’ils viennent étudier la faisabilité d’un projet de centrale solaire. Les ingénieurs ont visité les installations de la Ma-Mwe en compagnie du directeur technique de l’entreprise d’état. Le projet d’Omar Mouhssine prévoit l’installation de sept centrales de production d’énergie avec quatre panneaux solaires. Ces centres de production solaire devraient produire 55 megawatt au total, mais le projet se fera étape par étape si tout se passe bien. Deux centres sont prévus pour être opérationnels en février 2015. Ils produiraient 9 mégawatt et coûteraient près de 600 millions de francs comoriens (1,2 millions d’euros).

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes