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15 ans pour le meurtre de l’étudiant mahorais

En janvier 2012, à Tours, Chakirina Abdallah, un étudiant mahorais de 23 ans, avait été poignardé par son voisin qui ne supportait pas le bruit qui émanait de son appartement.
L’affaire avait ému toute la communauté mahoraise interloquée qui avait organisé une marche silencieuse.
Mercredi dernier, l’accusé a été reconnu coupable par la cour d’assises d’Indre et Loire et a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.

 

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Mayotte 2025 : les ateliers ont commencé

Les hommes politiques qui ont fait la départementalisation avaient en effet une vision politique, ils souhaitaient le département avant tout pour obtenir la sécurité pour eux-mêmes et surtout pour leurs enfants.

Maintenant que cela est acquis, les décideurs d’aujourd’hui doivent dessiner une nouvelle feuille de route. Or des problèmes nouveaux ont surgi, l’immigration de masse, la hausse de la délinquance, le chômage et l’exode de la jeunesse, le manque de compétence lié à des difficultés scolaires. Le gouvernement souhaite que ce projet soit le fruit d’une réflexion collective de la part des élus, de la société civile, des forces vives, de l’État.

L’époque où des fonctionnaires venus découvrir Mayotte pour deux ans dessinaient son avenir tous seuls assis sur un siège au fond d’un bureau est révolue. De nombreuses erreurs d’aménagement du territoire, de conception, de gestion ont été commises par le passé à Mayotte. Des incohérences et maladresses qui se perpétuent de nos jours.

L’urbanisation non maîtrisée, la concentration urbaine anarchique, le manque de vision de long terme dans la construction scolaire, l’incapacité à définir un mode de gestion fonctionnelle pour les infrastructures, l’absence de production locale et de mise en place d’un débouché marchand pour les produits, la perpétuation d’un modèle économique fondé sur l’importation de masse des produits de subsistance quotidiens qui rendent Mayotte fortement dépendante de l’extérieur restent autant de freins au développement.

Le modèle énergétique, qui s’appuie sur l’importation massive de carburant, le système de transport qui repose uniquement sur l’artisanat, tout cela mérite d’être repensé, amélioré, modifié. Beaucoup de thématiques entrent dans le champ de ces ateliers. Or il n’est pas dit que les personnes ressources mobilisées pour participer à ces ateliers, qui sont pour la plupart issues des partenaires institutionnels, puissent trouver à elles seules les clés du développement.

Il appartient aux développeurs, aux entrepreneurs non importateurs de se saisir du projet politique sous peine de le laisser à des gens moins clairvoyants.

A.T.

Revalorisation du RSA

Le montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) à Mayotte a été revalorisé par décret de ce 3 octobre 2014, publié au JORF du 5 octobre.
Il s’agit d’une révision exceptionnelle du montant forfaitaire du RSA à Mayotte et le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication, suite à la saisine pour avis du conseil général de Mayotte en date du 14 août 2014.
Le Journal officiel explique que « compte tenu de la revalorisation du montant forfaitaire du RSA applicable en Métropole et dans les départements et collectivités d’Outremer (hors Mayotte) de 2 % en septembre 2014, le montant forfaitaire du RSA applicable à Mayotte est également revalorisé de 2 % en septembre 2014 ». L’article 1 précise que « le montant forfaitaire (…) applicable à un foyer composé d’une seule personne est porté à 254,65 € à compter des allocations dues au titre du mois de septembre 2014 ».

 

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Le terroir mahorais en test à Coconi

Les exposants ont vu débarquer un grand nombre de visiteurs à Coconi samedi, une habitude pour cette période de l’année où les nouveaux arrivants viennent découvrir les productions de Mayotte.
Les badauds sont en effet venus regarder, toucher, sentir, goûter les produits du terroir mahorais.

Pour l’Association saveurs et senteurs de Mayotte, le rendez-vous revêtait une impérative exigence, trouver des volontaires pour venir goûter les confitures, achards et jus de fruits. Autant dire que le public ne s’est pas fait prier.

L’association regroupe une dizaine de producteurs mahorais tels que Aromaoré, la Coopac, le Jardin d’Éden, les Vergers de Mayotte, des acteurs de l’agriculture mahoraise qui se sont fait connaître depuis plusieurs années et qui apportent à Mayotte ses lettres de noblesse en matière de production locale.
Son objectif cette année au marché agricole de Coconi : faire découvrir les produits de ses adhérents et surtout trouver les productions qui sont susceptibles de participer au salon de la foire agricole de Paris, le grand rendez-vous des exploitants français.

Car Mayotte a un titre à défendre. En effet, l’année passée, les confitures Mangues-Papayes-Passion de Saboutia Abdourahamane, la créatrice du Jardin d’Éden, avaient remporté le premier prix dans leur catégorie au salon.
Cette année, dans le segment des jus de fruits aussi, Mayotte pourrait percer avec ses spécialités à base de corossol, de nectar de baobab, de citronnelle.

Pour les visiteurs ce samedi, il leur était proposé de goûter à huit jus différents, une dizaine de confitures et une demi-douzaine de pots d’achards et de les noter en fonction de critères tels que l’aspect général, le parfum, le goût.
Les protagonistes se sont donc prêtés au jeu avec le plus grand sérieux, « si c’est pour la science » a admis l’un des participants avant d’engloutir un plein verre de jus de corossol.
Pour Éric, certains jus ont un goût « trop prononcé », Thérèse trouve que certaines confitures n’ont « pas trop d’odeur », tandis que les achards peuvent paraître « agressif de premier abord ». Tout est pris en compte, ainsi tel le jus d’évie a un aspect trop blanchâtre, malgré un goût très satisfaisant.
Les jus de mangue ont laissé place à la déception, avec un arrière-goût fermenté qui « pique la langue », selon Tina.

Au final, les meilleurs produits seront sélectionnés pour concourir en métropole face à tous les producteurs de l’hexagone, mais aussi des autres DOM.
L’objectif de réussir un tel concours serait d’acquérir plus de notoriété pour les produits de Mayotte, et, pourquoi pas, signer des contrats d’importations avec de grands noms de la restauration ou de l’agroalimentaire français.

Adrien Theilleux

Une tribune dans « Libé »

A l’intérieur, les auteurs affirment que « l’Etat a longtemps hésité à investir et à s’investir aux côtés de ce territoire et de sa population ». Ils expliquent ainsi que la départementalisation de Mayotte ne doit pas être une fin en soi et que le statut ne doit pas constituer « une coquille vide ».
C’est en particulier la jeunesse qui retient l’attention des sénateurs. Les retards accumulés dans les domaines éducatifs et culturels sont pointés du doigt comme relevant d’une responsabilité de la France. Selon le texte, les infrastructures font encore défaut.

Enfin la question de l’immigration a retenu l’attention des auteurs de l’article. Ils évoquent ainsi « une situation immorale, hypocrite et dangereuse ». Les drames humains et les difficultés sociales et économiques ne peuvent trouver une solution que par la coopération entre la France et les Comores. Et en premier lieu « la coopération en matière policière et douanière entre la France et les Comores.

En conclusion de l’article, les sénateurs évoquent les valeurs de la société mahoraise, « la tolérance, le pacifisme, le respect » à l’intérieur d’une société qui nécessite « des actions énergiques de développement ». Sans lesquels, « l’embolie est certaine ». Pour les élus, il s’agit d’un défi à relever car il s’agit « d’une question de responsabilité »

Adrien Theilleux

Édito : Mayotte dans 20 ans…

 Une université spécialisée dans l’éducation, les langues et histoires régionales, la biologie marine, avec des chercheurs installés sur place. Certains dépendent directement de la Maison de la mer, un grand centre de recherches monté avec l’Ifremer, qui abrite aussi, en allant vers Hajangoua, le Musée de la mer et du lagon, où trônent le dugong et le cœlacanthe, et des aquariums où les enfants et les touristes découvrent les richesses de notre lagon, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 10 ans déjà. Un évènement qui a changé le regard du monde sur cette belle île que beaucoup rêvent de visiter un jour.

Un musée de la civilisation swahilie, pendant du Palais des Merveilles de Zanzibar, où à travers des objets, des films, des reconstitutions, chacun découvre un pan de l’histoire de l’Humanité. Un musée des cultures et traditions populaires, un musée de l’histoire de Mayotte adjacent, entre l’ancienne poste et la Résidence de Petite Terre, reçoivent des milliers de visiteurs, scolaires et touristes mélangés. Les paquebots accostent par dizaines chaque année, arrivant des Seychelles et repartant vers Madagascar, le Mozambique ou Zanzibar, avec des croisiéristes ravis de repartir avec de la vanille bio et de l’essence d’ylang, dont la réputation a franchi les frontières, après quelques décennies de quasi abandon.

Les milliers de tonnes de poissons de l’aquaculture mahoraise, avec son label bio, sont servies sur les grandes tables de l’Europe, chaque jour, et les perles naturelles du lagon, roses ou bleues, ornent les colliers des quartiers chics de la planète.

Un pont entre la Petite et la Grande Terre permet de rejoindre facilement l’aéroport international, avec sa piste longue, d’où décollent les avions pour Paris, Bruxelles, Johannesburg, Dubaï, mais aussi toutes les îles et grandes villes de la région. Les touristes vont et viennent, mais aussi les entrepreneurs, les commerçants, qui développent leurs affaires dans la région. Depuis que du pétrole a été découvert dans tout le Canal du Mozambique, Mayotte rayonne et devient un point de ralliement très apprécié pour sa sécurité et sa qualité de vie.

Le front de mer de Mamoudzou et sa marina avec ses centaines de bateaux font la joie des navigateurs, mais aussi de tous ceux qui s’y retrouvent tous les jours, tous les soirs pour y boire un verre de jus de fruit frais, se promener, y écouter un concert.

La pointe Mahabou est aménagée en parc public, avec ses jeux pour les enfants, ses parcours de santé, son restaurant panoramique et gastronomique qui offre, tout en haut, une vue magnifique sur Mamoudzou, la Petite Terre et quelques îlots. D’autres plages accueillent désormais aussi des hôtels, des restaurants, des bases nautiques remplies tous les week-end et même en semaine avec les scolaires, pour le bonheur de tous.

Le terre-plein de M’tsapéré, longtemps resté en friche, offre lui aussi un nouveau visage avec son grand parc des expositions, et son parc adjacent, qui accueille chaque semaine des salons, foires, concerts et autres manifestations régionales, même en saison des pluies. La belle salle de théâtre à côté permet à des troupes locales de théâtre, de danse, de se créer, de présenter leurs spectacles, de se développer et faire voyager leurs œuvres jusqu’à Avignon et New-York ! Mayotte s’exporte !

Les bus sillonnent l’île tous les quarts d’heure le jour, toutes les heures la nuit, des bus électriques, qui s’approvisionnent comme toutes les voitures de l’île, grâce aux fermes solaires et aux turbines géantes installées dans les passes du lagon. Beaucoup de responsables du monde entier viennent découvrir cette île qui fonctionne avec une énergie 100% renouvelable.

D’autres viennent s’enquérir des méthodes utilisées pour avoir su conserver un lagon aussi magnifique, de la charte pour l’approche des mammifères marins, des campagnes de sensibilisation qui ont été menées pour arrêter la culture sur brulis ou le braconnage des tortues et des techniques mises en œuvre pour « replanter » du corail après les deux épisodes d’El Nino successifs. Les constructions sous-marines commencent aussi à intéresser nos voisins et les techniques se développent ici.

Les élèves ont tous leur tablette, dans des salles climatisées, toujours grâce à cette énergie renouvelable et désormais quasi gratuite. Leurs professeurs leur apprennent le français et les maths, mais aussi l’histoire et la géographie, les sciences avec des tableaux tactiles, des écrans interactifs. Et le niveau n’a plus rien à voir avec ce que l’île a connu il y a encore vingt ans…

Des stades ont vu le jour, avec leurs terrains en gazon synthétique, avec leurs pistes d’athlétisme, avec des gradins couverts, des vestiaires évidemment et des parkings en conséquence, permettant d’accueillir une fois encore les Jeux de l’océan indien, mais surtout l’an prochain les Jeux des îles européennes. Il était temps. 20 ans après l’intégration de Mayotte dans l’Europe… Et une piscine olympique a été inaugurée l’an dernier, après les 5 piscines territoriales, faisant une fois encore la Une du journal local : Mayotte hebdo…

Dans 20 ans, en 2034, il faut espérer que les problèmes de clandestinité auront été résolus, que les bidonvilles auront disparu, tout comme l’insécurité, les logements indignes, l’urbanisme sauvage, les déchets jetés dans les rues et les collines brûlées avant chaque saison des pluies. Il faut espérer que les enfants auront des écoles en bon état, propres, et que les médecins ne fuiront pas l’île, nous laissant dans un désert médical très préjudiciable.

L’attractivité du territoire, pour ses habitants d’abord, mais aussi pour conserver ses enfants et pour attirer des compétences est un élément essentiel des prochaines années. L’éducation, la santé, la sécurité, la circulation, l’ouverture sur la région, les loisirs, le développement économique sont des éléments qui devront trouver de sérieuses améliorations. Les responsables socio-économiques, les maires, les conseillers généraux et autres élus, l’Etat, l’Europe, chacun devrait agir rapidement en ce sens, car les enfants grandissent et 20 ans passent vite…

Laurent Canavate

Les créateurs d’entreprise récompensés par la couveuse

Aurélio Lima Ferreira et Ali Papa Assoumanie sont les deux lauréats du concours “Lance ton business” qu’a organisé la Couveuse d’entreprise Oudjérébou.

Aurélio Lima Ferreira a été récompensé dans la catégorie “émergence”. Il gagne un suivi comptable d’une année ainsi que l’impression de ses cartes de visite. Le jeune réparateur et vendeur de produits électroniques se dit très surpris, mais visiblement heureux d’avoir été primé.

Ali Papa Assoumanie, est le lauréat de la catégorie développement. Il défendra les couleurs de Mayotte au mois de décembre prochain au ministère des Outremers, où il sera en concurrence avec d’autres entreprises ultramarines.

“Au conseil général et à la préfecture, il n’y a pas de place pour tout le monde”, a lancé Ali Papa Assoumanie aux étudiants présents. À la tête d’une entreprise spécialisée en entretien d’espaces verts et aménagement de jardins, il remercie la Couveuse, la Dieccte et l’Agefip pour le soutien notamment financier qu’il a reçu.

Il y a sans doute un monde entre l’idée de l’on se fait de la création d’entreprise et la réalité. La Couveuse d’entreprise se propose d’être, celle qui permet au rêve de devenir réalité, en évitant les pièges que peuvent rencontre les audacieux qui vont frapper à sa porte.

La particularité d’Oudjérébou, c’est qu’elle suit tous types de profils d’entreprises. En effet, que l’on soit psychologue libérale comme Nazzli Joma, qui a eu le prix spécial du jury ex aequo avec Hilda Mavouna, vendeuse de bijoux et de produits capillaires, la Couveuse apporte son soutien.

Les suivis sont surtout au niveau de la gestion et de la comptabilité comme l’explique Anne-Julie Brutout, coup de coeur du jury à la tête de l’école de musique “Ya utrunga”. Quand on est musicien ou psychologue, la comptabilité gestion est une notion très vague.
“Sans la couveuse, je n’aurai pas pu me mettre à mon compte”, concèdent-ils, reconnaissants.
De manière générale, les suivis durent un an, comme c’est le cas encore pour Nazzli Joma.

En plus de cet accompagnement, les couvées reçoivent conseils et soutien pour tenir en cas de baisse de motivation ou de situation difficile.

Katy Abdou, patronne de la société Déco-Event, la première couvée d’Oudjérébou est invitée à s’exprimer. Elle remercie, elle aussi du soutien très fort qu’ils lui ont manifesté et de la foi à son projet dont ils ont fait preuve.

Farah Hafidhou de Deltah Immo et Fayçoil Mouhoussoune de la société Etic ont livré leurs expériences et expliqué leurs parcours. Ouvrir son entreprise n’est pas un long chemin tranquille.
“Je ne me suis pas versé un salaire pendant six mois”, confie avec sourire Farah Hafidhou. “Je n’ai pas non plus pris de congé maternité avant et après mon accouchement” nous apprend celle qui dit aimer malgré tout être à son compte. “Il faut avoir de la rigueur et appréhender le marché”, conseille-t-elle aux futurs candidats à l’aventure de l’entrepreneuriat.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Mayotte à Bruxelles pour le 3ème forum des RUP

C’est la première fois que notre département y participe. Une forte délégation d’une quarantaine de personnes est sur place, avec entre autres Daniel Zaïdani, président du conseil général, Saïd Ahamadi, 3e vice-président du CG en charge de la coopération régionale et des affaires européennes, Abdou Dahalani, président du conseil économique et social ou encore Djoundiy Omar, président de la CMA.

Le programme consacré à ces trois jours de forum et qui se termine aujourd’hui est dense.
Lundi, la délégation a visité le Parlement européen en début d’après-midi alors que les émissaires de la direction des affaires économiques du CG Michèle Balourd et Adrachi Vélou se sont rendus dans la matinée au comité de suivi Rup au bureau de représentation des Rup.
Les représentants du conseil économique et social et du conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement ont eux participé à une réunion technique.

Hier, le forum a débuté en présence de Johannes Hahn, commissaire européen sortant chargé des affaires régionales. En début de soirée, une convention du réseau emploi des Rup a été signée.
Ce mercredi, le forum s’achève à 14h30, avec une conférence de presse auparavant.
La délégation mahoraise doit quitter Bruxelles ce jeudi à la mi-journée.
Le 3ème Forum des Rup a été ouvert ce mardi matin, à 9h00, par les discours officiels. Ce forum, qui se tient tous les deux ans, accueille les 9 Régions ultra-périphériques de l’Europe qui concernent trois pays : France, Espagne et Portugal. La Réunion est fortement présente, avec une délégation conduite par le président de la région et sénateur Didier Robert. Dans un communiqué, il se félicite d’avoir obtenu une augmentation importante des dotations européennes à l’île voisine pour la prochaine programmation européenne 2014-2020 : 2,2 milliards d’euros : « c’est une première très belle victoire pour notre région ».

Parmi les thèmes abordés lors de ce 3ème Forum des Rup : « Comment relever le défi du chômage en mettant l’accent sur l’emploi des jeunes, de l’éducation, la formation, l’apprentissage, la mobilité et l’innovation sociale, au regard des spécificités socio-économiques et des évolutions démographiques des Rup ? », ou encore : « Comment optimiser l’utilisation des ressources pour atteindre des résultats innovants porteurs de croissance et de développement durable, qui valorisent les atouts des régions ultra-périphériques dans les secteurs du tourisme, de la recherche, de l’énergie, de l’agriculture et de la pêche ? ».

Des distributeurs automatiques de carburant pour le mois d’octobre

Le groupe Total Mayotte avait annoncé en juillet dernier avoir signé un accord avec les syndicats représentatifs des salariés pour l’installation de distributeurs automatiques de carburant (DAC) dans les stations mahoraises.

Ces DAC seront installés entre le 15 et le 25 octobre dans les stations de Passamaïnty et de Majicavo Lamir dans un premier temps.

L’objectif est de pouvoir délivrer du carburant moyennant un paiement par carte bancaire en dehors des heures d’ouverture des stations (7h – 21h), notamment pour les urgences des particuliers et des véhicules prioritaires.

Les stations seront éclairées et équipées de vidéosurveillance. À terme, toutes les stations de l’île devraient être équipées de ces DAC .

Par ailleurs, un poste de lavage à haute-pression verra le jour dans la station de Kawéni.

 

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Les Comores à la tribune des Nations Unies

C’est dans son discours construit en quatre points que le président comorien a abordé le désaccord qui persiste entre la France et les Comores concernant la souveraineté de Mayotte. Étonnamment, Ikililou Dhoinine n’a jamais nommé l’île devenue 101ème département français en 2011.

« La Communauté des Nations que nous sommes, a le devoir de s’auto-saisir des sujets qui, s’ils ne sont pas résolus équitablement, feront perdre à notre Organisation, sa crédibilité. C’est le cas de mon pays, admis comme membre de l’ONU, en vertu de la résolution 33 85 du 12 novembre 1975, réaffirmant la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé de quatre îles, mais dont, le processus de décolonisation, reste encore à parachever.
Dans cette deuxième rencontre, le Haut Conseil Paritaire aura à traiter, entre autres questions, celle relative à la circulation des personnes entre les quatre îles de l’archipel, en vue de mettre un terme aux drames qui endeuillent, quotidiennement, les familles comoriennes.
Des drames qui, le plus souvent, passent inaperçus auprès de l’opinion publique internationale, mais qui heurtent profondément, la conscience collective de mon peuple. Des drames qui heurtent également ce grand pays qu’est la France, dans ses valeurs humanistes que nous avons en partage.
En effet, au-delà du contentieux territorial entre les deux pays, il est d’une extrême urgence, de mettre un terme à cette tragédie humaine, dans le cadre de ce dialogue apaisé et engagé entre les deux parties et qui doit bénéficier du concours de notre organisation. C’est pourquoi, sur ce sujet et dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ouvrant la voie à la construction d’une relation rénovée tournée vers l’avenir, j’ai récemment sollicité l’appui de la Commission de l’océan Indien, lors du Quatrième Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de cette organisation sous régionale, dont la France et les Comores sont membres. »

Par ailleurs, le président comorien a profité de son passage à la tribune pour aborder d’autres sujets d’actualité. Il a rappelé la nécessité de trouver une solution quant au conflit palestien, en affichant son soutien au peuple gazaoui ajoutant qu’une “solution équitable et urgente” devait être trouvée à ce différend qui a pratiquement “le même âge que notre organisation”.

Il est à noter qu’en fin de semaine dernière, suite à la réunion du conseil de défense convoqué en urgence après l’assassinat d’Hervé Gourdel, le gouvernement a choisi d’allonger les pays jugés à risques. La liste s’étend désormais à 40 états, dont les Comores. Les ressortissants français qui y résident ou y séjournent sont appelés “à la plus grande vigilance” sans pour autant céder à la panique.

M.C.

Il cambriole le parking du club de boxe

Mauvaise idée pour ce gamin de 10 ans vendredi soir.
Sur le parking du club de boxe au collège de Doujani, le délinquant en culottes courtes, probablement aidé par des complices, décide de s’aventurer à l’intérieur d’une voiture en stationnement pour y dérober des affaires. Sauf qu’une trentaine de boxeurs en sueurs sortent de leur entrainement à ce moment précis et attrapent le jeune voleur.
Fort heureusement pour lui, il n’a eu droit qu’à un sermon en règle de la part des boxeurs et un passage au commissariat où ses parents ont dû aller le chercher. Mais il a tout de même eu la peur de sa vie.

 

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Les associations se mobilisent pour nettoyer Mamoudzou

Pour sa 2ème édition, la Mairie de Mamoudzou a fait appel au tissu associatif, aux administrations pour ramasser les piles d’ordures qui jonchent le chef-lieu. Ce vendredi c’était au tour des administrations d’ouvrir le bal. “L’environnement doit être l’affaire de tous et pas seulement des pouvoirs publics”, tel était le message à faire passer.

Le samedi matin, les entreprises et les associations et les riverains ont enfilé leurs gants et attrapés leurs sacs-poubelle et leurs pelles pour déblayer, rue routes, trottoirs, caniveaux et mangroves de tous les encombrements possibles. Pendant plusieurs heures samedi matin les habitants, de tous âges et de toutes communautés se sont affairés à enlever, nettoyer, emballer les dépôts d’ordures sauvages. À plusieurs endroits ils ont même curé les caniveaux et tiré les carcasses rouillées.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont salué l’initiative tout en reprochant aux autorités leur manque de contrôle et de sévérité à l’égard des comportements à l’image de cet internaute qui a publié une réaction assez longue que nous vous restituons en intégralité :

“J’éprouve beaucoup d’admiration pour ces femmes et ces hommes qui au travers de leurs associations se battent pour le respect de l’environnement. En revanche, j’en veux à cette population à majorité musulmane qui s’accommode à transformer leur lieu de vie en véritable porcherie. Ce n’est pas l’image du musulman qu’on doit transmettre : on lui impose d’être propre et irréprochable sur le respect de sa dignité. Il est indigne de traiter ainsi la nature et de salir l’image collective. J’en veux à ces autorités qui profitent de ces mêmes associations, pour feindre de s’occuper de ces problèmes d’insalubrité, de pollution gangrenant notre île. Une opération symbolique par an, cela est juste bon pour les médias. Il faut une réelle politique pour changer les mauvaises habitudes”.

A.T.

Les Femmes Leaders rassurées par le comité Miss Mayotte

Il y a quelques jours, à la demande des Femmes leaders, une rencontre était organisée avec le comité Miss Mayotte afin de répondre aux interrogations des mécontents sur l’élection de Ludy Langlade. 

Le 30 août dernier, elle était élue Miss Mayotte 2014. Quelques heures seulement après son élection, elle était plongée au coeur de la polémique. La raison ? Ses origines, pas assez mahoraises au goût de certains. La jeune fille de 17 ans a admis s’être présentée alors qu’elle n’était installée à Mayotte que depuis trois mois.

Dès lors, les internautes se sont déchaînés sur les réseaux sociaux, criant au scandale et à la tromperie. Face à la tempête, le comité Miss Mayotte est resté droit dans ses bottes, hors de question de céder à la pression et destituer la jolie Ludy.

Ainsi, a fin de calmer les choses, une réunion de médiation était organisée pour mettre un terme à la polémique. « Nous avons rencontré les Femmes leaders qui nous ont exposé leurs inquiétudes quant aux capacités de Ludy de représenter Mayotte. Nous les avons rassurées et nous sommes excusés pour les paroles maladroites qu’elle a pu avoir lors de son passage au journal télévisé », rapporte Franck Servel, délégué régional Miss France. Pour l’association Wama, organisatrice de l’élection, et le comité Miss Mayotte, les critères grâce auxquels Ludy Langlade a été élue sont ceux de Miss France et ils ne peuvent être changés. « Que des jeunes filles mahoraises se présentent, nous ne demandons que ça, mais beaucoup de familles refusent malgré nos sollicitations », ajoute Franck Servel qui précise que suite à la rencontre avec les Femmes leaders, elles se sont proposées pour relayer le message dans les villages et auprès des familles lors des prochains castings.

Selon les dires de Franck Servel, Ludy Langlade semble avoir été très affectée par la polémique et surtout par les propos qui ont pu être tenus à son égard. « Elle aurait pu se décourager et laisser sa place mais elle ne l’a pas fait car elle est très volontaire », souligne le délégué régional.

Il y a quelques jours, Ludy Langlade a fait sa rentrée au lycée de Coconi, où elle a intégré sa classe de terminale. En plus de ses cours, elle consacre son temps libre à la préparation de l’élection Miss France avec son chaperon Stanisla Saïd. Elle partira en novembre sur Paris où elle sera remise entre les mains de Daniati Yves et Jane Jacquin pour être fin prête à intégrer l’aventure Miss France, dont le dénouement aura lieu le 6 décembre à Orléans.

 

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La Réunion : les manifestations de chômeurs prennent de l’ampleur

Depuis quelques semaines, des manifestations sporadiques et localisées de chômeurs agitent l’île Bourbon. Jusque-là relativement pacifiques, ces évènements ont pris une autre tournure avec l’embrasement, deux nuits consécutives du quartier du Chaudron, qui concentre une grande partie des maux sociaux de la Réunion.

Le point de vente de la société de transport en commun a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi, après des violences et des incivilités commises la nuit précédente. Des moyens de se faire entendre que ne cautionne pas la population.

En revanche, dans le quartier Patate à Sainte Clothilde, les chômeurs ont décidé de mettre en place un barrage filtrant sur le boulevard Lancastel qui dessert l’est du chef-lieu. Les protestataires ont profité de la venue d’un responsable du conseil général pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis des élus qui, selon eux, se désintéressent de la population. Ils ont ensuite décidé de bloquer l’entrée de la Direction Régionale des Routes située. Une façon pour eux de cibler la collectivité régionale.

Même situation au parc aquatique de Saint-Denis où des chômeurs se sont présentés pour bloquer le chantier, réclamant plus d’emplois pour les habitants.

Le nombre de Réunionnais inscrit à pole emploi est de 135.130 au mois d’août, soit une diminution de 0,7 % par rapport au mois précédent, en dépit de cela, le nombre de chômeurs reste stable depuis le début de l’année.

 

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Le navire océanographique l’Atalante à Mayotte

Le navire de recherche de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) l’Atalante est actuellement au mouillage au port de Longoni. Après avoir navigué aux Glorieuses pendant quelques jours, et avoir travaillé sur une meilleure cartographie de ces sites, l’équipe se prépare à une deuxième mission, qui durera 30 jours et débutera vendredi.

Ce bateau de 84 mètres de long qui peut accueillir une trentaine de navigants et une trentaine de scientifiques travaille à acquérir des données sur le canal du Mozambique. Plusieurs instituts sont d’ailleurs partenaires de cette campagne, soutenue également par le pétrolier Total, grâce à un accord-cadre avec l’entreprise.
Mais la chef de mission insiste : “il ne s’agit pas de chercher du pétrole”, mais bien de recueillir “des données fondamentales” pour la recherche.
Ainsi, les biologistes travailleront sur la description des écosystèmes profonds dans le canal du Mozambique. Quant aux géosciences, la première partie de la campagne a déjà permis d’obtenir une meilleure idée de la morphologie des fonds qui permet d’aider à cibler les plongées des caméras tractées. Des carottages profonds seront également effectués.

L’Atalante quittera son mouillage ce vendredi. Direction les Glorieuses. Puis, après avoir raccompagné à Mayotte deux chercheurs aux alentours du 1er octobre, le navire océanographique se dirigera vers les Comores où il procèdera à un dragage avant de redescendre vers la côte ouest malgache pour terminer sa course, le 27 octobre, à Maputo.

 

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Des bouénis anti cocktail molotov

Jeudi vers 16h, un groupe de mères de famille qui attendait leur progéniture repère le manège de deux enfants qui transportaient un objet douteux.

Elles leur mettent la main au collet et constatent que les deux enfants, âgés de 10 et 12 ans étaient équipés d’un cocktail Molotov. Ni une ni deux, la demi-douzaine de bouénis les conduit au collège de Kawéni 1 où des policiers sont toujours en faction, depuis les évènements du week-end dernier.

Les policiers ont procédé à l’interpellation des jeunots et les ont interrogés. Ces derniers prétendent avoir ramassé l’objet par terre.

La police salue l’intervention des citoyennes et rappelle que la loi permet aux citoyens d’intervenir pour empêcher ou prévenir un délit, voire d’interpeller un suspect, à condition qu’ils ne mettent pas leur sécurité ou celui d’un tiers en danger.

 

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13 ans de prison ferme pour avoir tenté de tuer sa copine

C’était le jeudi 15 novembre 2012, aux alentours de 7h du matin. Un jeudi comme un autre pour Larissa, qui prend le chemin vers l’arrêt de bus, à cinquante mètres de chez elle. Elle ne se doutait pas que son petit ami, avec qui elle a eu une dispute la veille, allait attenter à sa vie. Dans la salle d’audience, les bancs de la défense sont remplis par la famille de l’accusé, venus soutenir leur enfant et le voir aussi. Dans les bancs, de la partie civile c’est plus clairsemé.

Les membres de la famille du jeune homme sont émus. Son père ne peut suivre l’audience, il s’est assis par terre à l’extérieur de la salle d’audience. Le jeune Anli est entendu, il est à la barre. Vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise à rayures à manches longues, qu’il a plié et d’une converse. Il a une belle présentation. Il raconte l’histoire d’amour qui le liait à Larissa. Une histoire teintée de jalousie. “On ne peut pas dire que je suis jaloux, mais souvent je demande des explications”, corrige-t-il à la barre. Et des explications, il en demande très souvent. L’histoire se vit au rythme de séparation et de reprise, comme s’ils avaient du mal à y mettre un terme. Il faut dire qu’ils habitent dans le même quartier, dans les hauteurs de Chiconi, en direction de Sohoa.

Dans sa déposition, Larissa raconte que le jeune homme ne cessait de faire du chantage au suicide, à chaque séparation. “Vous ne pouviez pas vous passer d’elle” demande le juge Dior, “non” répond-il. La veille du drame, le soir, ils se sont retrouvés au stade de Chiconi. Larissa était accompagnée d’une amie.
“Elle m’a dit des choses irrespectueuses”, dit-il avec hésitation au juge. Cependant, il ne veut pas expliciter cette chose irrespectueuse. “Elle m’a dit qu’elle allait se prostituer pour pouvoir payer leur loyer” finit-il par lâcher. Le jeune homme n’a pas supporté cette phrase, cette idée et a giflé, celle qu’il dit aimer.

Ce soir-là, Anli, a du mal à dormir. Il part se coucher avec ses neveux, mais le sommeil ne vient pas. Tard au milieu de la nuit, Larissa lui envoie deux messages. “Je couche avec toi et c’est avec une gifle que tu me récompenses” accable-t-elle. Dans le deuxième message, elle lui annonce la fin de leur histoire. Le matin, il doit aller au champ. Il se réveille, s’habille d’une veste à capuche. Prend, un sac, qu’il remplit de chombo et couteau, mais il va d’abord attendre Larissa devant chez elle.
Quand, il la voit aller à l’arrêt de bus, il la suit. Arrivé à l’arrêt, il part lui parler. Elle lui dit que c’est fini.
“Va te faire faire foutre, lena-amboa-razana (insulte malgache, qui peut se traduire par “tous tes ancêtres ont été baisés par des chiens”) lui dit-elle.
Après cette phrase un long silence s’impose dans la salle d’audience. Le jeune homme de 23 ans pleure. Le juge lui demande de raconter les faits. “C’est difficile de raconter”, dit-il. Et pourtant, il faudra le faire. Il faudra expliquer son geste, lui que l’expert psychiatrique dit ne souffrir d’aucune pathologie, ni de carence affective.

Une audience en civil aura lieu pour l’indemnisation de la victime

Pour le psychiatre, la séparation a peut-être été une atteinte narcissique, qui a provoqué le passage à l’acte. Anli pleure et dans les bancs sa mère aussi. La vieille dame ne pouvant soutenir la scène sort du tribunal, sa soeur également.
Le juge lit le procès-verbal pour l’encourager à parler. Il lui a donc tordu la tête puis a mis la main dans le sac et a pris un couteau au hasard.
Il la retient et lui assène un coup de couteau puis un deuxième. C’est l’horreur à ce moment-là, les lycéens présents s’enfuient. Un cousin du jeune homme est présent, tente de s’interposer.
Larissa parvient à fuir son bourreau, mais il la poursuit. Le sang se repend. “Donc vous la poursuivez, vous voyez qu’elle tombe en avant par terre et vous portez d’autres coups”, lit le juge.
Larissa se défend malgré tout et reçoit d’autres coups au bras et à la cuisse. Ensuite, Anli enlève sa veste et retourne le couteau contre lui et se cause une blessure superficielle. Larissa arrive à tituber jusqu’à chez elle et alerte sa tante. Cette dernière la voyant ensanglantée, presque agonisante, hurle et alerte à son tour tout le voisinage.
Fort heureusement, des infirmières habitent à proximité et apporteront les premiers secours. Évacuée aux urgences de Mamoudzou, elle sera admise en réanimation.

Aujourd’hui, la jeune femme orne son cou de gros bijou ou d’écharpe pour cacher la cicatrice. Contre le jeune Anli le procureur a requis quatorze ans de prison, les jurés l’ont condamné à treize ans. Marjane Ghaem, avocate de la partie civile se prépare déjà pour une audience en civil, pour demander une indemnisation, mais avant cela Larissa devrait être vue par un expert pour évaluer son traumatisme. Pour maître Andjilani, l’avocat de la défense : “Anli n’est pas un criminel, mais il a été animé par une folie passagère due à la séparation”.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Édito : Mayotte, une île où il fera bon vivre…

 Des zones d’activités dans les villages, permettant aux menuisiers, aux garagistes et autres artisans de sortir des ruelles étroites où ils sont coincés, gênant leurs voisins par leurs bruits incessants. Des zones d’activités où ils pourront avoir une parcelle aménagée, un local construit par la mairie et loué à un tarif préférentiel, pour ceux qui commencent, plus cher ensuite, qui génèrera des recettes pour la commune. Un local dans lequel ils pourront envisager, enfin, de se développer, d’investir dans de nouvelles machines, où ils pourront embaucher un secrétaire, un comptable et accueillir des stagiaires, des apprentis et se consacrer à leurs métiers. Des zones artisanales, commerciales, industrielles où ils pourront un jour être propriétaires et proposer des garanties aux banques. Où des jeunes pourront espérer pouvoir se lancer dans leur activité.

Des plages aménagées, sécurisées, équipées de douches, de parkings, de surveillants de baignade, avec leur pavillons bleu, de bars et restaurants, de snacks, de bases nautiques, avec de l’emploi, varié. Des plages propres où il fera bon passer le week-end, voire même certaines fins d’après-midi…

Des terrains de sports propres, respectés, avec des vestiaires, des douches, des tribunes ou des gradins, où l’on ira en toute sécurité, avec des amis ou en famille, fiers de soutenir une équipe. Et si elle perd, ce ne sera pas la fin du monde…

Une île qui fera la fierté de ses habitants, où il fera bon vivre. Où les jeunes voudront revenir avec plaisir, travailler et vivre, où les vieux ne seront pas abandonnés. Une île où il y aura des médecins, des spécialistes en nombre suffisant, installés ici de manière pérenne, heureux d’être là, comme chacun.

Une île où les réserves forestières seront protégées, valorisées, reboisées, assurant des débits aux rivières, de la fraîcheur à tous, offrant un habitat aux drongos, aux makis et autres animaux endémiques.

Une île où de nouvelles routes auront ouvert des zones d’aménagement indispensables pour notre avenir, où une rocade par les hauteurs de Mamoudzou aura désengorgé la ruelle nationale 1 qui la traverse. Une île où des transports en commun – un tramway ? – circuleront jour et nuit, comme les barges.

Une île où les enfants des collèges sauront lire et écrire. Où ils auront un espoir pour leur avenir.

Une île où se croiseront nos voisins, heureux de venir visiter cette île si accueillante, si belle et propre. Une île où ils pourront étudier, et retourner développer leur pays s’ils le désirent.

Une île qui fera rayonner la France et la francophonie, une île qui sera un bout d’Europe dans ce canal de Mozambique si prometteur.

Une île où l’on pourra aller dans des concerts et au cinéma, dans des expositions et des musées pour découvrir des pans de notre histoire, les cultures et traditions populaires, des musées de la mer et de la civilisation swahilie. Des musées que l’on sera fier de présenter aux touristes qui viendront visiter cette belle île, avec son magnifique lagon, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité.

Une île où il fera bon vivre…

Laurent Canavate

Une société publique-privée pour gérer le front de mer

Jusque-là, c’est la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte qui avait obtenu la délégation de service public sur ces équipements, avec chaque année un avenant d’un an reconductible. Mais la gestion de ces infrastructures par la CCI, ne satisfait pas l’exécutif du département. Parallèlement, le 24 novembre 2012, le conseil général signait l’acte de naissance avec les autres collectivités actionnaires de la création de la SPL 976, une société anonyme dont le département est le principal actionnaire (82,6 %).
Cette société permet aux collectivités de réaliser des projets d’aménagement plus rapidement et éviter le déficit des collectivités. Avec ce type de société, il n’est pas nécessaire pour une collectivité membre de passer un appel d’offres, car même s’il s’agit d’une entité distincte, elle reste dans le giron des collectivités.

La SPL 976 aura donc bientôt la charge de développer des projets sur le front de mer. Une convention devrait être signée très prochainement en ce sens.
Un avant-projet pour un montant de 77 millions d’euros existe en partenariat avec l’État qui prévoit l’extension de la zone de terre-plein du marché de Mamoudzou.
D’après ce plan, plusieurs nouveaux équipements publics pourraient venir se rajouter pour faire du front de mer de Mamoudzou, la vitrine de Mayotte.
Des emplacements commerciaux supplémentaires, des parkings payants, des équipements de loisirs, sur le papier, le projet est très alléchant.

Le rapport du conseil général évoque “un projet d’envergure pour l’aménagement du front de mer de Mamoudzou avec des financements conséquents garantis”. Dans cette perspective, la commune de Mamoudzou, qui ne fait pas encore partie des actionnaires de la SPL 976, pourrait intégrer rapidement le Conseil d’administration de la société.

L’affaire des bangas à brochettis, dont la construction avait traîné sur de longs mois et dont la réalisation est loin de satisfaire les mamas comme les clients, la saleté récurrente du parking, les fréquents problèmes soulevés par les commerçants du marché ou les plaisanciers durant les dernières années, ont poussé les élus à prendre le taureau par les cornes et à confier la gestion des infrastructures à un autre partenaire dans l’idée de le développer avec des investissements conséquents.

Retrouvez plus d’informations sur la SPL 976 dans notre prochaine édition de Mayotte Hebdo à paraître le vendredi 26 septembre.

Adrien Theilleux

Fin de la grève à la Sodifram

Une commission de conciliation s’est déroulée à la DIECCTE ce mardi, de 10h à 19h, sans pause… À l’issue de cette 2ème longue séquence de négociations – il y avait eu 2 heures de négociations précédemment – les salariés concernés et les syndicats ont décidé de suspendre la grève.

Concernant les licenciements en cours, la procédure engagée continue : « on attend la décision de l’inspection du travail ». Pour les 14 journées de grève, les salariés ont demandé à être payés, ce que la présidente du groupe Mme Volonaki a refusé. Elle a toutefois accepté d’en payer deux jours, considérant qu’il s’agissait de journées de négociations, avec notamment ce mardi.

Les 60 à 100 grévistes, selon les jours, ont donc repris le chemin du travail dès ce mercredi.

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes