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Un concept sportif mahorais s’exporte dans l’océan Indien

La société Moov’Mada s’est donnée une semaine pour promouvoir ses différentes activités dans la ville de Diégo Suarez. Cela s’est formalisé à travers une conférence de presse, une séance découverte en présence de journalistes et une journée santé-sport devant l’hôtel de Ville. Celle-ci a débuté par le dépistage d’Antsirananiens : 165 personnes précisément, et s’est conclu par un aérobic géant animé par le directeur de Sua Mayotte, à l’origine du projet, Mansour Ramia.

Ce dernier est ravi de l’inauguration de cette seconde antenne à Madagascar et rappelle que l’objectif serait de couvrir les six provinces de la Grande Île en 2015. Sur la scène à l’issue de l’aérobic, le fondateur de Sua n’a pas manqué de remercier ses principaux partenaires à Madagascar, la Jeune chambre internationale (JCI) et l’association malgache de lutte contre le diabète (Amadia), et à Mayotte, la DRJSCS, la Préfecture et l’ARS.

L’Amadia, équivalente de Rédiab’Ylang, a fait part des résultats des statistiques de la demi-journée de dépistage du diabète : il en ressort que sur l’échantillon obtenu, 20% des dépistés sont diabétiques, bien plus des 4% officiellement relevés lors d’un précédent dépistage. « Il y a urgence pour cette population qui manque cruellement d’information en termes de santé et de soins », estime Mansour Ramia.

La société Moov’Mada se développe peu à peu. Elle compte aujourd’hui une dizaine de salariés entre l’antenne de Majunga et celle, toute récente donc, de Diégo. Deux jeunes coachs originaires de la région et formés par le directeur de Sua Mayotte proposeront désormais des cours de Moov’Africa dans leur ville, ces cours de fitness animés par les musiques de l’océan Indien. David et Houmar apporteront également des conseils alimentaires et sportifs à leurs adhérents. Mansour Ramia, lui s’est envolé dimanche pour l’île Bourbon où il inaugurera et aidera à la structuration de l’association Sua Réunion.

De Diégo Suarez, I.M

Orange réclame 135 millions d’euros à SFR

Les pratiques “exotiques” des opérateurs télécoms dans les départements d’Outremer continuent à agiter les tribunaux de justice.
En juin dernier, SFR était condamné par l’Autorité de la concurrence à 45,9 millions d’euros d’amende pour ses pratiques à la Réunion et à Mayotte. En cause, avoir mis en place et maintenu (plus de 12 ans à la Réunion et plus de 3 ans à Mayotte) un écart de prix abusifs, entre les appels passés vers d’autres clients du réseau de SRR (appels on net) et ceux, tarifés plus chers, émis vers les réseaux de ses concurrents (appels off net). Conséquence, ces offres ont ainsi généré un “effet club” artificiel, faisant apparaître les concurrents comme des réseaux plus chers à appeler, rappelle ZDNet.fr.
SFR était le seul opérateur jusqu’en 2 000 à la Réunion et SRR sa filiale a conservé jusqu’à 70% de parts de marché à l’époque des faits. Aujourd’hui, Orange a décidé d’attaquer à nouveau SFR sur ce terrain.
Selon BFM Business, l’opérateur historique a porté plainte devant le tribunal de commerce de Paris et réclame 135,3 millions d’euros de dommages et intérêts, considérant cet effet club comme une pratique anti-concurrentielle.
On rappellera qu’Orange a aussi été épinglé plusieurs fois, notamment en 2009 en écopant d’une amende de 63 millions d’euros “pour avoir mis en oeuvre des pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la téléphonie mobile ou de la téléphonie fixe (vers les mobiles) dans la zone Antilles-Guyane”, infligée par l’Autorité de la concurrence.

 

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Comores : Une coordination anti-terroriste voit le jour

Le gouvernement comorien a créé la semaine dernière une coordination de la lutte anti-terroriste (Clat).
Cette coordination devra recevoir des renseignements de l’Armée nationale de développement (AND), de la police nationale, de la Direction nationale de la documentation et de la protection de l’État (Dndpe), de la direction générale des douanes, de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) et du service de renseignement financier de la Banque centrale des Comores.
L’objectif est d’analyser et de synthétiser tous les jours les informations collectées et d’en rendre compte au gouvernement et services concernés par la lutte anti-terroriste. La Clat pourra nouer des relations de coopération ou de collaboration avec des organismes internationaux. 

 

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Pamandzi, très à la pointe du projet Mayotte 2025

La commune de Pamandzi, très en pointe pour le projet Mayotte 2025, met en place une enquête publique pour contribuer à l’élaboration du document stratégique Mayotte 2025. Dans le cadre de cette enquête, elle met notamment en place des ateliers thématiques.
Sept thématiques majeures ont été retenues. Les ateliers, qui se dérouleront tous à l’AJP de Pamandzi commencent ce samedi de 16h à 19h où il sera question de l’implication des parents pour lutter contre la délinquance.
Une page facebook dédiée accessible à l’adresse facebook.com/reverpamandzi récapitule l’ensemble de ces ateliers et offre également la possibilité aux internautes de répondre à un questionnaire relatif aux attentes des citoyens de Petite-Terre et plus généralement de Mayotte quant à l’avenir du territoire à l’horizon 2025.
Une restitution des ateliers se tiendra sur la place des Congrès samedi 22 novembre à 16h et permettra à terme d’élaborer le document stratégique qui permettra de fixer un cap pour le développement de Mayotte.

 

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Les Naturalistes militent pour l’interdiction des sacs plastiques

Vendredi dernier, l’association des Naturalistes de Mayotte envoyait une lettre au préfet. L’objet de ce courrier : proposer à l’administration d’anticiper l’interdiction totale des sacs plastique, prévue en France le 1er janvier 2016.
En effet, comme le rappelle le président Michel Charpentier, Mayotte avait déjà pris un train d’avance, en 2006, en interdisant, par arrêté préfectoral, la distribution de sacs de caisse en plastique.
Restait seulement possible la distribution de sacs à usage alimentaire. C’est ceux-là que l’association voudrait d’ores et déjà éliminer.
Elle propose en effet l’interdiction de tous les sacs en plastique “dès que possible”, “en proposant des contenants de substitution” et en “imaginant une campagne de communication auprès de la population”.

 

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“Banga palace” primé au festival d’Ajaccio

Le documentaire tourné en 2013 sur notre île était présenté en compétition au 8ème festival international du film documentaire d’Ajaccio le 30 octobre dernier.
Le film de Jean Emmanuel Pagni s’est vu remettre le prix du Jury jeune.
Déjà projeté en compétition lors du festival international du film insulaire de l’île de Groix, “Banga palace” remporte donc un premier prix, accordé par un jury composé d’étudiants de l’université de Corte.
Le documentaire, coproduit par Mayotte 1re, France 3 et Mareterraniu, porte sur les réalités du territoire mahorais.
Le réalisateur Jean-Emmanuel Pagni est allé à la rencontre des jeunes, pour évoquer leur place dans la société, leur préoccupation, aspiration et résignation.

 

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La restauration scolaire prend-elle enfin son envol ?

« Dans l’Hexagone, l’objectif est de redonner l’envie d’aller à la cantine, car elles sont désertées. Ici, il n’y en a presque pas et le but est de réunir les quelques sociétés présentes dans le milieu pour améliorer les repas » indique Karine Assoumani-Saignie, diététicienne-nutritionniste à l’Ireps.

En début de matinée, les deux plus grandes sociétés de restauration collective SRS (Groupe Nel) et Panima étaient présentes comme les chefs des cantines des lycées de Mamoudzou, de Sada ou encore de Coconi.

Pour les deux types d’acteurs, la réglementation draconienne en vigueur est contraignante. « J’aimerais avoir plus de produits locaux aux conditions que l’on doit respecter, c’est-à-dire en respectant les normes d’hygiène, que l’on soit livré dans un camion réfrigéré et que les fruits et légumes soient propres. Il faut qu’on règle tous ensemble ces problèmes pour avancer » affirme Moinaecha Mze Soilihi, chef de cuisine du lycée de Mamoudzou.

Par exemple, il est impossible pour elle de cuisiner du batabata (bananes et manioc bouillis)

Le budget dont elle dispose pour nourrir les élèves est aussi limité. Alors qu’un repas coûte entre 5 à 7 e par personne à la Réunion ou dans l’Hexagone, à Mayotte les établissements scolaires doivent faire avec un budget de 2 à 3 € par élève pour les cantines et 1,46 € pour les collations !

Difficile donc d’avoir de la qualité à ce prix là. D’autant plus que pour les entreprises de restauration collective, le paiement ne se fait pas toujours en temps et en heure. « Les marges sont faibles pour nous, on travaille au centime près. Les délais de paiement ne sont pas toujours respectés surtout par les collectivités. Pour SRS ou Panima, cela implique un grand fonds de roulement, mais pour les petites entreprises, ce n’est pas possible surtout quand elles sont payées six mois après leur prestation. Lorsqu’on achète un conteneur de 40 pieds de viande, cela nous coûte 60 000 € et il faut avancer la moitié à la commande qui met 12 semaines à arriver. On a une couverture financière, mais elle ne nous est offerte que sur une période de 60 jours, c’est très contraignant » affirment de concert Cécile Tonizzi et Stéfanie Moller, respectivement responsable chez SRS et chez Panima.

Lors de cette matinée, d’autres acteurs se sont présentés parfois un peu par hasard. Ainsi un agriculteur qui a regretté que la rencontre ne soit pas plus médiatisée a pu rencontrer un restaurateur. Les deux hommes se sont échangé leurs coordonnées et envisagent de travailler ensemble. Pour cela, chacun espère qu’il sera gagnant. « Avec les gros acteurs, ce n’est pas évident. Eux ils imposent leurs prix et leurs conditions. Mais il y a moyen de sortir gagnant l’un et l’autre » affirment-ils.

Lors de cette journée, une vingtaine d’entreprises et établissements scolaires ont fait le déplacement. Deux agriculteurs étaient présents alors que tout commence par eux. « Nous n’avons pas reçu le message et personne ne nous a contactés » a déclaré l’un d’entre eux.

Toutefois, l’initiative a du bon selon Oissilati Magoma, collectrice et revendeuse de fruit set légumes. « Je suis venue voir des acheteurs potentiels et cette rencontre répond à mes attentes » a-t-elle déclaré.

Le pari est donc gagné, mais les acteurs attendent désormais que les problèmes de fonds soient débattus pour que la restauration scolaire puisse vraiment prendre son envol à Mayotte. À commencer par la participation financière de la CAF, de l’État et des collectivités, mais aussi des parents. Parce que dans une île où tout est cher et où on est obligé d’importer certains aliments, il est impossible de faire de la qualité à un prix deux fois moins élevé que dans les autres départements.

F.S.

L’eau et le bébé du SMIAM

 

Il y a eu des présidents, des directeurs, des équipes, des chantiers par centaines sur toute l’île, des architectes et des bureaux d’études, des maçons et des menuisiers, des carreleurs et des peintres, des électriciens et des charpentiers qui ont pour certains fait leurs premières armes sur des chantiers parfois modestes. Ils étaient plus conséquents à la fin quand il a fallu construire des « mini-collèges » de 15 ou 20 salles.

Ce système a bien fonctionné un temps, puis les sirènes de l’emploi de complaisance ont résonné, les dirigeants y ont placé beaucoup trop de monde. Il a fallu agrandir les locaux pour y loger jusqu’à près de 65 salariés. Et la marmite a débordé… avec l’eau du bain.

Chacun revendiquant son « protecteur », chacun étant plus chef qu’un autre, plus protégé qu’un autre, le travail n’a plus été fait, faute de foncier, faute de réel directeur, et le bateau a coulé. L’argent pour construire les écoles a servi à payer les salaires… et les écoles ne sortaient plus de terre, malgré les besoins chaque jour plus criants, malgré l’urgence 100 fois répétée !

Faute de réaction sérieuse, faute de plan courageux de remise en route de la structure, de remise à plat des salariés nécessaires et des autres, l’Etat a décidé de trancher dans le vif, de liquider l’édifice. L’intercommunalité à Mayotte, pour ces missions en particulier, a pourtant, à mon avis, toujours sa raison d’être, tout autant qu’avec la Sim, voire même la SPL 976.

Qu’aujourd’hui la fin des rotations soit devenue une priorité est une très bonne chose dont tous devraient se satisfaire (et il était temps !). Mais je trouve gênant que l’Etat s’apprête à faire disparaître du paysage un des piliers de l’intercommunalité, quand c’est la direction que l’Etat veut faire prendre aux communes… comme l’a encore rappelé le Premier ministre ce jeudi à Pau devant les présidents des départements de France.

Et surtout que ce soit l’occasion de faire avaler une pilule bien plus amère : après les collèges et les lycées en « modulaires provisoires », d’une durée de vie de 10 ans, certains maires s’apprêtent à accepter de construire des écoles en algéco. L’impact négatif pour l’emploi et tout le secteur du BTP sera dramatique, terrible.

On ne doit pas, sous prétexte d’urgence dans la fin des rotations et pour accueillir 2.600 nouveaux élèves chaque année, sacrifier l’emploi et l’économie locale. Surtout quand on connaît la situation du chômage, la faiblesse du PIB mahorais.

Pour construire le collège K3 en algéco il suffit de 3 ou 4 entreprises alors que près d’une trentaine serait nécessaire pour le construire en dur. La valeur ajoutée locale est extrêmement limitée. Il faut poser quelques plots de béton au sol et installer une charpente. Pas besoin de maçon, de carreleur, de peintre, d’électricien… Tout est déjà posé à l’arrivée, même les climatisations sont installées, mêmes les ampoules… Les délais de fabrication, le transport et l’installation sont un peu plus rapide qu’une construction en dur, mais ça coûte au final quasiment le même prix.

Sauf que dans 10 ans, les communes pour les écoles, le conseil général-régional pour les collèges et lycées devront tout démolir et reconstruire, tout en permettant aux enfants de continuer à étudier…

A n’avoir pas fait le ménage au Smiam tant qu’il était temps, et dans d’autres structures, faute de courage et de vision politique, les élus qui dirigent ces institutions, et l’Etat qui n’a pas mis les moyens suffisants pendant des années, ont généré des rotations inadmissibles. Ils ont créé des établissements où s’entassent nos enfants, où la violence trouvent un terreau fertile, où le personnel enseignant est parfois bien débordé.

Qu’à très court terme, sur les trois ou six prochains mois, soient installées des salles de classe en préfabriqué, provisoires, pourquoi pas. Mais pas au-delà ! Il faut en parallèle, de suite, lancer les chantiers pour des écoles en dur, qui donneront du travail aux entreprises locales.

L’éducation et l’emploi sont deux priorités qui doivent être menées de front. Mayotte ne peut pas sacrifier là son économie et une partie de son avenir.

Des élus courageux doivent redresser le Smiam, ou créer une autre structure, mais maintenir l’intercommunalité si bienvenue pour cette mission et travailler intelligemment avec l’Etat, et notamment l’Education nationale, pour réussir à fournir le foncier nécessaire, vite, pour ne pas jeter l’emploi avec l’eau du Smiam.

Laurent Canavate

Construction scolaire : encore du « provisoire qui dure » ?

Seymour Morsy, le préfet de Mayotte lance une opération séduction aux maires de Mayotte pour qu’ils acceptent de construire des écoles en modulaire. Sur les dix-sept communes, seule une était absente pour cette visite des collèges K2 et K3, construits tout en modulaire.

La visite d’hier après-midi avait donc pour but de dire que le modulaire n’était pas si mal qu’ils pourraient le penser. Et quel exemple que les collèges de K2 et K3 pour montrer cette prouesse architecturale et cette volonté de l’Etat de scolariser tous les enfants de Mayotte. Une opération séduction en grande pompe avec la presse, les entreprises ayant réalisé le chantier, la Deal, l’Etat et les communes.

Les raisons avancées pour faire avaler la pilule aux maires, c’est l’urgence de la situation. En effet, quand on manque près de 600 salles de classe et qu’il faille appliquer les rythmes scolaires, alors même que certaines écoles subissent les rotations et que les élèves se restaurent dans un coin d’ombrage de la cour d’école, ou alors entassés sur la terrasse quand il pleut, il est urgent de trouver une solution. « Le Smiam, faute d’efficacité c’est terminé. L’argent était mal utilisé » attaque le représentant de l’État. Les élus demandent quand même ce qui advient de leur cotisation, « pour 2015, il ne faut pas cotiser » recommande le préfet.

Exit donc le Smiam et la gabegie de l’argent public. Désormais, il faut que des salles de classe sortent très rapidement de terre. Si les choses vont dans le sens de l’État, c’est-à-dire si les maires adhèrent au projet, pour la rentrée 2015, une cinquantaine de salles pourront accueillir les élèves. Le représentant de l’Etat assure que les sanitaires seront en dur et que ces nouvelles constructions bénéficieront de cantines scolaires.

Si certains élus sont séduits et acceptent sans sourciller comme « Maradona » le maire de Ouangani qui veut juste connaitre la marche à suivre pour présenter son dossier, d’autres sont plus méfiants notamment par rapport à ce « provisoire qui dure », très connu ici. C’est toujours pour pallier l’urgence, alors on fait avec des moyens plus rapides, mais qui plus tard démontreront ses failles. Les modulaires ont une durée de vie d’une dizaine d’années et coûtent à peu près aussi chers qu’un bâtiment en dur. La seule différence, dit-on est dans la rapidité de la réalisation du chantier.

Quand il a fallu un an pour sortir le collège K3, pour une capacité d’accueil de 600 élèves, le chantier aurait duré « deux ans et demi au mieux » dit-on pour un établissement en dur. Pour Seymour Morsy en véritable VRP, ces établissements sont « faciles, beaux et pas chers. Si ça plait, on prend, sinon il va falloir attendre » prévient-il. Il a dans sa tirelire préfectorale, un peu plus de cinq millions d’euros venant du Smiam, mais il peut rajouter environ deux millions d’euros supplémentaires. Une partie de cette somme devrait être consacrée à la rénovation des salles vétustes et l’autre moitié pour les constructions. Une cinquantaine de salles devrait ainsi sortir de terre, tranchant ne manque-t-il pas de souligner avec le Smiam qui n’a sorti en 2013 qu’une seule salle de classe.

Et pour calmer les plus méfiants, le préfet annonce que les entreprises locales auront également du travail quand il faudra rassembler les kits pour en faire une salle de classe, notamment en électrification, climatisation, assemblage… . Mais pour les entreprises locales, le compte n’y est pas du tout. Quand dans le cadre d’une construction en dur, on fait appel à une vingtaine d’entreprises en sous-traitance, là il n’y en aura que quatre.

Mais qu’importe, car les élus présents ont semble-t-il été séduit pour la plupart, à l’exception de l’adjoint à la mairie de Kani-Keli Abdourahamane Ravoay qui demande à disposer de son argent et de construire son école comme il le veut.

Kalathoumi Abdil-Hadi 

Le député Claude Goasguen se dit “inquiet” Pour Mayotte

 

C’est en tant que rapporteur spécial et au nom de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire sur le que Claude Goasguen a établi un rapport sur le dispositif de l’Aide médicale d’Etat, dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins sous certaines conditions telles que: la stabilité et l’ancienneté sur le territoire ainsi que les conditions de ressources.

Le député s’attarde sur les cas particuliers des départements de Guyane et de Mayotte – les plus fortement touchés par l’immigration clandestine – et entame ainsi son chapitre sur l’île aux parfums : « La situation de Mayotte d’un point de vue sanitaire est d’une particulière gravité ». Claude Goasguen revient sur les conclusions de la cour des comptes quant aux handicaps de l’île : « une explosion démographique [… et] l’absence d’un système de santé équilibré entre soins de premiers recours et prise en charge hospitalière, dont le centre hospitalier assure la presque totalité ».

En 2013, le coût de la santé était évalué à 250 millions d’euros à Mayotte par la CNAMTS, sans distinguo entre population régulière et irrégulière. Par ailleurs, l’Aide médicale d’Etat n’est pas appliquée sur l’île, « un dispositif de soins urgents propre à Mayotte a été par ailleurs mis en place par une même ordonnance de 2004 ». Ce dispositif prévoit une participation financière des patients en situation irrégulière, en dehors des urgences, dépendamment des soins.

La rapporteur alerte donc sur la situation, tout comme l’avaient fait avant lui les médecins libéraux lors de leurs grèves en fin d’année 2013 mais aussi la Cour des comptes. « Ce territoire étant désormais un département français, l’Etat ne  pourra pas maintenir un régime dérogatoire d’exclusion au droit AME, de surcroît dans une collectivité qui se démarque par une situation d’urgence sanitaire ».

Dans une interview accordée au magazine de droite, Valeurs actuelles, intitulée « Supprimons l’AME une bonne fois pour toutes », le député-maire livre son point de vue sur le dispositif et revient sur la situation du secteur de la santé à Mayotte. « Cette situation n’est plus possible : la prise en charge de la population en situation irrégulière implique qu’il y ait un système d’état civil stabilisé, ce qui n’est absolument pas le cas dans ce département dans lequel de nombreuses identités demeurent incertaines. Toute cette situation trouve son illustration à Mayotte dans le sous-développement de ce qu’on appelle « la médecine de ville « . Je suis très inquiet. Depuis 2011, Mayotte est un département français et l’État ne pourra pas continuer à dépenser sans compter dans ce territoire. »

 

M.C.

Labattoir fait le tri

Initié peu avant les dernières vacances scolaires, le concours de création artistique sur les consignes de tri, s’est conclu ce week-end avec la délibération du jury et la remise des diplômes aux lauréats. Démarré à la fin du mois de septembre, le concours s’est poursuivi durant les vacances au centre de loisirs de la commune de Petite-Terre.
Samedi dernier a mis un terme à cette action qui aura mobilisé les énergies des enfants et de l’équipe municipale ainsi que l’éco-organisme Eco-emballages.
Le but de l’action était de sensibiliser les classes participantes au tri sélectif en faisant travailler les élèves sur des dessins illustrant ces consignes.
Au total ce sont environ 80 élèves de CM2 qui ont participé à l’action et trois lauréats ont vu leur création récompensées et les ont peintes en taille réelle sur les Tri-o situés au rond-point du Four à chaux.
Ainsi, samedi 1er novembre, Madi Idrisse de Labattoir 7, Attoumani Haïda et Ibrahim Rayahane de Labattoir 6 se sont vus remettre cahiers et crayons comme tous leurs camarades, mais aussi une attestation en qualité d’ambassadeurs environnement de la commune de Labattoir des mains du maire Saïd Omar Oili, et un diplôme Eco-emballages.
Les classes des trois lauréats devraient également faire la visite de l’ISDND (Installation de stockage des déchets non dangereux) de Dzoumogné. La matinée aura été l’occasion d’animer la commune avec des chants et danses toujours autour du thème du recyclage, ainsi que des sketchs, interprétés par les élèves.

 

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Succès pour le 1er défi du Fundi

Une course de pirogues de trois kilomètres, entre la plage et l’îlot de M’bouini, au Sud de l’île, dans la commune de Kani-Kéli. Sur la plage, les départs se sont succédé  entre le défi Jeunes, le défi Entreprises et le défi Adultes.

M’bouini et ses convives, venus des quatre coins de Mayotte ont aussi accédé à différents stands et ont pu apprécier certaines expositions : fabrication d’une pirogue traditionnelle à balancier, exposition des archives départementales sur le commerce et la navigation à Mayotte depuis le 16ème siècle, démonstration d’une pirogue à voile en navigation dans la baie, mise en place de stands d’associations en lien avec le milieu marin…

« Dans les orientations de gestion du Parc, nous nous sommes naturellement penchés sur la promotion du patrimoine culturel lié au milieu marin. Nous avions estimé qu’une course de pirogue, comme d’autres projets, entrait parfaitement dans ce cadre. Du coup, dans le plan de gestion, une finalité était consacrée à la création d’une telle course », assurait la chargée de mission à l’agence des aires marines protégées du parc marin, Karani Andaza, avant la course.

Saïndou et Abdou, deux jeunes de la commune de Bandrélé ont été les plus rapides lors du défi Fundi Jeunes. Le défi Fundi Entreprises a été gagné par l’équipe de la mairie de Bandrélé. Enfin, ce sont deux locaux, originaires de M’bouini qui ont remporté le Défi Adultes. La fête a été réussie. Elle s’est prolongée en soirée avec la prestation de plusieurs artistes sur la plage de M’bouini. Les organisateurs sont confiants pour l’organisation d’un second Défi du fundi en 2015. 

Le grand mariage, c’est désobéir à Allah ?

A cette question, dans les colonnes de la Gazette des Comores, le sociologue Mistoihi Abdillahi répond oui.
À l’occasion du nouvel an musulman célébré la semaine dernière, celui-ci avait tenu une conférence sur le thème du grand mariage et de l’islam à Chamlé au nord de la Grande Comore.
Pour lui, le grand mariage comorien ou anda na mila se base surtout sur l’ostentation. Or selon lui, la religion musulmane prône la modestie. “Faire le grand mariage, c’est en quelque sorte désobéir à Allah”, soutient le sociologue. Le anda na mila et ses variantes seraient selon lui “une école de la corruption, de la discrimination et de l’injustice”.
En effet, le grand mariage amène du gaspillage de denrées alimentaires et aussi son lot de mensonges.
Mais il dénonce surtout le fait pour les Comoriens de vénérer le anda avant même de vénérer Allah.
Mistoihi Abdillahi souligne aussi le fait que de nombreux Comoriens se mettent dans tous les états pour accomplir le grand mariage, quitte à y perdre la vie ou la santé. Certains s’endettent à vie juste pour le anda et des femmes avortent parce qu’elles n’ont pas célébré publiquement leur mariage.
Au vu du poids très important du grand mariage dans la société comorienne, il n’est pas dit que Mistoihi Abdillahi ait été bien compris. Quoi qu’il en soit, il a eu le mérite de lancer le débat, à charge pour la société comorienne de voir ou pas si elle doit adapter ses pratiques pour les mettre plus en phase avec la religion, ou si c’est à la religion de s’adapter aux us et coutumes comoriennes.

 

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Lancement du livret maternelle à M’tsangaboua

Distribué à tous les élèves de maternelle de l’académie, ce livret a pour but de renforcer le lien entre les familles et l’école. En effet grâce au livret, dans lequel les enfants pourront mettre toutes leurs productions, les parents connaîtront les activités réalisées à l’école. À l’inverse, il permettra également aux enfants de rapporter à l’école des activités faites à la maison.

L’apprentissage qui se fait dans les salles de classe peut et doit être poursuivi à la maison.
Afin de faciliter les échanges, le livret a été réalisé en 3 langues : français, shimaoré et kibushi.
Mme le vice-recteur, accompagnée de Mme Henaff, inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription de Bandraboua et du maire de la commune, a donc présenté ce nouvel outil aux parents réunis ce matin. Après en avoir expliqué le fonctionnement, Mme Henaff a encouragé les parents à participer pleinement à la vie de l’école et à la scolarité de leur enfant.

“Au-delà du livret, il paraît essentiel que les familles prennent leur place au sein même des salles de classe, pour accompagner leurs enfants dans leur apprentissage”, indique le vice-rectorat.

Le BCM remporte la Coupe des clubs champions

Le Basket Club de M’tsapéré a remporté ce dimanche la Coupe des clubs champions de l’océan Indien 2014, organisée aux Seychelles (26 oct-2 nov).
Dans un tournoi sous forme de championnats, les Diables Rouges ont vaincu tour à tour les Réunionnais de St Pierre (59-58), les Mauriciens du Réal (71-48), les Seychellois de Beauvallon (86-59) et l’autre équipe seychelloise engagée dans la compétition, les Hawks, champions des Seychelles en titre (72-59).
Une année 2014 exceptionnelle pour le BCM : en l’espace de quelques mois, le club m’tsapérois a remporté le championnat de Mayotte, la coupe de Mayotte, a été sacré champion de l’océan Indien, s’est emparé du titre honorifique de champion ultramarin, a fini vice-champion de France N3, et vient donc de remporter la CCCOI, ceci en battant dans un match décisif les Seychelles, chez eux !
Les Diables Rouges seront de retour vendredi, une réception sera organisée en leur honneur promet le président du club Daoulab Ali Charif.

 

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Nouvel accident grave à Kawéni

Après l’accident de la semaine dernière, lors duquel une scootériste de 20 ans a fini défigurée et un véhicule encastré dans la balustrade d’un bar, un nouveau drame s’est produit sur la route nationale.
Cette fois-ci, un deux-roues remonte la rue en direction de Kawéni en doublant la file de voitures prises dans les embouteillages. Au niveau de la Somaco, il heurte à pleine vitesse un véhicule qui sort du parking.
Le conducteur du scooter s’en sort avec des blessures légères, mais son véhicule a été mis hors d’état de rouler par le choc.

 

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155 médiateurs pour les écoles et quartiers

Convaincue que la tranquillité publique est un élément déterminant de la qualité de vie des Mahorais, la préfecture a présenté ce 28 octobre aux élus venus en nombre, à l’Éducation nationale, aux forces de sécurité et à M. le Procureur, le dispositif réseau de médiateurs de proximité qu’elle met en place à titre expérimental.
Ce dispositif “clés en main”, entièrement financé par l’État permettra à 155 médiateurs de se déployer efficacement aux abords des établissements scolaires et dans les quartiers afin de faire face de manière préventive aux situations tendues.
Ce dispositif porté par l’association PEPS, permettra aux médiateurs recrutés d’acquérir une expérience professionnelle significative et valorisante, ainsi que les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions par le biais de la formation de 200 heures qui leur sera dispensée.
Les premiers recrutements seront engagés dès fin novembre.

 

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Un vol très ennuyeux

Dans la nuit de mardi à mercredi, un garage de Passamaïnty a été victime d’un cambriolage.
D’après un témoin, trois individus cagoulés se sont emparés du coffre-fort.
Pour la police, ce dernier ne contenait que 150 euros en liquide, mais, plus embêtant, il renfermait les clés de voiture et les cartes grises des clients du garage automobile.
En l’absence de doubles des clés, les véhicules resteront donc immobilisés un bon bout de temps à moins que la police ne retrouve le contenu du coffre.

 

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Madagascar : Les Chinois relancent l’élevage ovin

Le ministère de l’élevage et la société chinoise Tsong Newtech viennent de signer un accord qui va permettre la structuration de l’élevage ovin dans la région de Toliara (Tuléar) au sud-ouest de la grande île.
L’abattoir de Befanamy sera remis aux normes et accueillera à ses côtés un centre de formation, une ferme et une chambre froide pour les animaux qui seront exportés. Jean Sam Yon, directeur de Tsong Newtech a assuré à l’Express de Madagascar que ce complexe répondra aux normes internationales.
Tsong Newtech affirme que ce projet permettra d’employer près de 200 personnes et que la priorité sera donnée aux habitants des environs de Toliara. L’infrastructure sera prête au courant du mois de janvier 2015. Tsong Newtech va également réaménager le marché de viande de la ville de Toliara, ainsi que l’abattoir communal de Mitsinjo.

 

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Agression au gaz lacrymo

Lundi, aux alentours de 11 heures, dans une résidence calme et isolée du quartier de La Palmeraie à Tsoundzou 2, une jeune-femme a été agressée dans son appartement.
À peine avait-elle ouvert sa fenêtre pour aérer son logement situé au 2ème niveau d’un petit immeuble de quatre étages, que deux hommes ont fait irruption dans sa cuisine. Afin de neutraliser leur victime, les deux malfrats ont fait usage de gaz lacrymogène, ce qui s’est finalement retourné contre eux.
Aveuglés et effrayés par les cris de la victime, ils sont repartis bredouilles. La femme, qui essuyait là une deuxième tentative d’intrusion à son domicile, profondément choquée, a été prise en charge par les pompiers.

Un peu plus tôt dans la matinée, ce sont deux hommes cagoulés et équipés de tenailles qui ont fait irruption dans un quartier pavillonnaire situé non loin de là. Vraisemblablement parés pour dépouiller quelques habitations, ils ont été aperçus par un enfant qui se trouvait au domicile parental et qui a eu le bon réflexe de prévenir immédiatement la police. Les malfaiteurs ont été mis en fuite par l’arrivée rapide de la voiture de la brigade anti-criminalité.

Pour l’heure, il n’est pas permis de dire s’il s’agit des mêmes personnes, mais les habitants du quartier ne peuvent que déplorer une recrudescence des vols ces dernières semaines.

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes