Accueil Blog Page 603

Un mouton au commissariat

Dans la nuit de lundi à mardi, les policiers stoppent un véhicule en train de faire un refus de priorité.
De banal contrôle, leur action se change en interpellation lorsqu’ils réalisent qu’il s’agit d’une voiture volée et que le conducteur est un ressortissant comorien en situation irrégulière.
Mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises puisque dans le coffre, ils trouvent un mouton.
De retour au commissariat, l’individu interpellé suit une procédure de reconduite à la frontière, tandis que l’animal est placé dans l’espace vert du commissariat où il se met à brouter l’herbe consciencieusement.
Si certains collègues masculins ont ironisé sur la possibilité d’en faire un méchoui, que l’on se rassure, puisque des policières ont décidé de recourir à une association pour lui trouver un nouveau foyer.
Pour l’instant, le nouveau pensionnaire n’a pas encore trouvé preneur, les associations sérieuses qui souhaitent l’accueillir peuvent toujours se présenter au commissariat.

 

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Journée Mondiale des toilettes

Ce 19 novembre, c’est la journée mondiale des toilettes. Si cela peut prêter à sourire, il s’agit pourtant d’un enjeu majeur de santé publique provoquant chaque année la mort de plus de 2 millions d’enfant.

En effet, le manque d’accès aux toilettes touche un milliard de personnes dans le monde : L’Asie est le continent le plus concerné avec l’Inde comme premier représentant. En Afrique, les pays les plus touchés sont le Nigeria, l’Ethiopie, le Soudan, le Niger et le Mozambique. S’il n’existe pas de chiffres pour Mayotte, il est clair que notre île est également concernée.

 

En 2014, 2 000 enfants de moins de 5 ans sont mort chaque jour de maladies diarrhéiques, causées par l’absence de toilettes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En Afrique subsaharienne, où 25% de la population pratique la défécation en plein air, des estimations indiquent qu’un enfant meurt toutes les deux minutes et demi après avoir bu de l’eau non potable pour cette raison ou suite à l’absence de sanitaires et d’hygiène.

 

De plus, suite à la récente crise Ebola, des appels ont été lancés au Nigéria pour que les pratiques de défécations en plein air cessent : on craint en effet que le virus ne se propage par les liquides humains.

 

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Affrontements Majicavo-Kawéni : des sanctions plutôt légères

Le délibéré a été rendu hier concernant ces quatre jeunes hommes interpellés à la marge des affrontements entre les jeunes de Majikavo et ceux de Kawéni. Le tribunal condamne les quatre mis en cause dans l’affaire, même si les faits qui leur sont reprochés ne sont pas les plus graves. Dans l’escalade des violences des maisons ont été brûlées autant du côté de Majikavo que Kawéni. Des familles ont tout perdu.

Une seule peine d’emprisonnement ferme, sans mandat de dépôt pour un des jeunes, il s’agit du jeune homme que nous avons choisi de dénommer Abdou, le seul à être français du groupe. Âgé de 23 ans, il est également le seul à avoir un casier judiciaire. En 2013, il avait été condamné pour deux faits de violence avec arme. Il lui est reproché d’avoir commis un délit d’attroupement avec arme, des violences volontaires n’ayant pas causé d’incapacité de travail et un vol avec arme. Il est donc condamné à un an de prison ferme pour les faits d’attroupement avec arme, mais il est relaxé pour les faits de violences volontaires et vol avec violences. Il lui est interdit de porter des armes pendant cinq ans.

Un autre jeune homme de 23 ans, défendu par maitre Andjilani, accusé d’avoir frappé l’arbitre écope d’une peine de 1500 euros, dont 1000, avec sursis. Il est éducateur spécialisé et entraine bénévolement des jeunes basketteurs de Kawéni.

Les deux autres sont chacun condamnés à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Ils ne peuvent pas non plus porter des armes pendant cinq ans.

Kalathoumi Abdil-Hadi

Jet de pierre et pare-brise éclaté

Trois jeunes s’ennuyaient tellement au rond-point du Baobab vendredi soir, qu’ils ont décidé de lancer des pierres sur les véhicules qui passaient. C’est ainsi que le pare-brise d’une voiture a volé en éclat.
Fort heureusement, aucun blessé n’est à déploré.
Les trois délinquants ont été arrêtés par la brigade anti-criminalité. Mineurs, ils ont été relâchés après un rappel à la loi.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

ACCDOM : Grosse délégation mahoraise à Tahiti

C’est le genre d’endroit où les élus mahorais ne se déplacent pas à moins de 50, lorsque les élus réunionnais ou guadeloupéens affichent des délégations plus modestes, une dizaine de personnes tout au plus. Les congrès annuels de l’Association des collectivités d’Outremer sont l’occasion de débattre de sujets d’importance et de croiser les expériences entre les collectivités.

Les délégations sont arrivées vendredi et samedi, la délégation mahoraise venant en grand nombre. Les billets d’avion ne sont pourtant pas donnés, 4000 euros par tête, sans compter les frais de bouche. Mais rien n’est trop beau pour nos riches collectivités. Le dimanche est consacré à des visites d’agréments. Les élus et autres agents ont droit à une visite de l’atoll de Tetiaroa et de l’hôtel Le Brando au Beachcomber puis visite du musée de la botanique à Papeari.

Les travaux débutent ce lundi à Pirae. Après les discours des officiels locaux, les invités parleront d’intercommunalité sous la présidence d’Eugène Larcher, président de la conférence des communautés d’Outremer. Un autre rendez-vous a lieu en début d’après-midi sur les finances, l’octroi de mer et la fiscalité locale.

Demain de 9h15 à 12h, l’assemblée des élus parlera développement durable et agendas 21 sur le site de Taiarapu Est. Mercredi, le thème des énergies sera développé avec une visite de l’usine Criobe et d’une usine de production de jus de fruit. Enfin jeudi, lors de la dernière journée, les élus parleront d’un sujet crucial pour Mayotte, Assainissement et eau potable.

A.T.

Un Franco-Comorien interpellé avec une ceinture explosive au Liban

Un jeune français d’origine comorienne a été interpellé par les forces de l’ordre libanaises en juin dernier annonce l’agence HZK Presse.
Il avait une ceinture explosive autour de lui et s’apprêtait à commettre un attentat suicide à Beyrouth. Les cibles étaient la communauté chiite libanaise et notamment le Hezbollah, mouvement pro-iranien et l’un des adversaires farouches de l’État islamique.
Fayez Youssef Boucheran aurait rejoint cette organisation à Raqa en Syrie en passant par l’Allemagne et la Turquie.
Originaire de Trappes dans la région parisienne, le jeune homme aurait confié à la justice militaire libanaise qu’il s’était senti obligé de venir combattre en Syrie après avoir suivi l’enseignement de deux cheikhs près de chez lui.
Fayez Youssef Boucheran a été arrêté en compagnie d’un Saoudien, d’un Syrien et de quatre Libanais. Il risque la prison à perpétuité.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Agression d’arbitres : « Plus de matchs jusqu’à nouvel ordre » !

Alors que les choses semblaient rentrer dans l’ordre, une nouvelle agression d’arbitres, hier soir au Baobab a poussé le collectif des arbitres à prendre une décision sans demi-mesure, ce matin, à quelques heures du coup d’envoi des matchs de championnat : « Suite à l’agression de notre collègue Ismaël Chabouhane, le comité restreint du collectif des arbitres appelle tous les arbitres à ne plus se présenter sur les terrains jusqu’à nouvel ordre. »
Les arbitres mahorais n’avaient pas officié lors des deux dernières journées pour protester contre l’agression d’un pair le 1er novembre en coupe de Mayotte. Ils avaient décidé de reprendre le chemin des stades ce week-end à condition qu’une police des terrains soit appliquée dans les championnats civils.
Mais c’est en championnat corporatif qu’un nouvel incident s’est déroulé. Le collectif des arbitres a décidé de ne pas faire de distinctions entre championnat civil et championnat corporatif.
Il appelle « tous » les arbitres à ne pas diriger et les convie à prendre part à une réunion de concertation mercredi soir à Combani.
La reprise du football à Mayotte ne devrait donc pas être pour tout de suite…

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Accident avec délit de fuite

Hier sur la rocade de Mtsapéré à 11h, une camionnette tente de faire demi-tour en constatant la file d’embouteillage. Ce faisant, elle percute un deux-roues qui venait en sens inverse. Sur le scooter, deux personnes.
Le conducteur s’en sort avec des blessures légères à la tête, en revanche, sa passagère a eu la jambe fracturée.
Le conducteur de la camionnette, pris de panique, s’est échappé en courant, semant les agents de police dans les rues de Mtsapéré. Il a finalement accepté de se rendre au commissariat, convaincu par le propriétaire de la camionnette.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Le comité Maoré veut l’abrogation du visa de sortie pour Mayotte

Le 12 novembre 1975, les Comores ont été admises à l’Organisation des Nations Unies. Depuis 2007, le comité Maoré manifeste à cette date anniversaire pour réclamer l’unité et l’intégrité du territoire national, c’est-à-dire le retour de Mayotte au sein de l’Union des Comores.
Mardi, le comité Maoré s’est réuni au Palais du peuple à Moroni pour dénoncer la mise en place par le gouvernement comorien du visa de sortie vers Mayotte. En gros, chaque voyageur quittant l’Union des Comores doit verser une somme plus ou moins élevée selon qu’il présente un document d’identité comorien (1 €) ou étranger (60 €).
Pour le comité Maoré, ce visa est la reconnaissance implicite par le gouvernement comorien que Mayotte n’est pas comorienne. Par conséquent, pour mettre en cohérence les discours à l’ONU et les faits, il faudrait supprimer ce visa et que les voyageurs puissent se rendre gratuitement des trois îles indépendantes vers Mayotte.
Le président du comité Maoré Ali Abdou Elaniou a pour sa part déploré le fait que les autorités comoriennes demeurent indifférentes au sort des naufragés des kwassa-kwassa qui périssent entre Anjouan et Mayotte. Il fustige aussi “les collabos de la France” et appelle la diaspora à faire pression sur le gouvernement français. Enfin le comité Maoré demande aux autorités comoriennes de refuser d’accueillir les personnes expulsées de Mayotte sur le territoire comorien.
Lors de ce rassemblement, il a été rappelé des anciennes revendications du comité Maoré : un secrétariat d’État chargé du dossier de Mayotte, la participation de Mahorais au sein des instances d’Etat ou encore la promotion du dialogue entre les habitants des quatre îles de l’archipel des Comores.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Miss France : Ludy au JT de TF1

À l’occasion de la présentation officielle des 33 candidates à l’élection Miss France, le journal télévisé de 13 heures de TF1 présenté par Jean-Pierre Pernault, accueillait les concurrentes.
Réunies autour de leur chaperon, Flora Coquerel, Miss France 2014 et de Sylvie Tellier, directrice de la société Miss France, les candidates ont donc fait leur premiers pas dans le monde des médias jeudi.
Invitées au JT de TF1, trois Miss ont été tirées au sort pour répondre à une question du célèbre présentateur, grand connaisseur de l’élection et amateur de belles femmes. Ainsi, notre jolie représentante a donc été parmi les chanceuses, à pouvoir s’exprimer pour la première fois sur la chaîne privée numéro 1 en France. Bien que l’intervention n’ait duré que quelques secondes, Ludy a tout de même su gérer son stress et répondre de manière simple et spontanée aux questions de Jean-Pierre Pernault, à savoir si elle était déjà venue dans l’hexagone et combien de candidates s’étaient présentées à l’élection Miss Mayotte.
Peu après ce passage en direct à la télévision, les jeunes femmes ont été présentées à la presse nationale et les clips officiels de présentation ont été mis en ligne sur le site de l’élection : www.tf1.fr/miss-france
Ces 33 beautés s’envoleront toutes aujourd’hui pour Punta Cana où elles tourneront les clips de présentation pour l’élection et apprendront à se connaître, tout en passant leurs premières évaluations devant le jury. L’élection de cette année sera placée sous le signe du cinéma et le jury sera présidé par Patrick Bruel.
Cliquez ici pour revoir l’intervention de Ludy

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Palmarès des collèges : Mayotte toujours dernière

Le site France-examen vient de publier un premier classement des collèges de France. Si l’académie de Rennes décroche la palme avec 67% de mentions pour 91,06% de réussite, les Outremers se retrouvent en revanche à la traîne.
La Réunion s’en sort certes le mieux, avec 47,55% de mentions pour 80,80% de réussite, mais occupe la 27ème place sur les 31 académies. Mayotte ferme la marche avec 25,71% de mentions et 64,23% de réussite.
Ce palmarès des collèges 2014 est établi à partir des résultats au diplôme national du brevet (DNB) 2013 et des données publiées par le ministère de l’Éducation nationale. Y figurent près de 6 000 établissements publics et privés ayant plus de 50 inscrits au brevet. Le site France-examen a fait le choix de privilégier le taux de mention (établi à 51% au niveau national en 2013), critère qu’il juge “plus discriminant et donc plus qualitatif” que le taux de réussite, proche de 85% au niveau national et peut révélateur.
Ce palmarès est toutefois à mettre en perspective avec d’autres éléments, comme le note France-examen : « ce que les taux de réussite et de mentions ne nous révèlent pas, c’est le poids que joue l’origine sociale des candidats dans leur succès ». Et de souligner qu’une étude de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) démontre qu’un fils de cadre a plus de chances de décrocher une mention très bien au brevet qu’un fils d’artisan. Et chez les enfants d’ouvriers, d’employés retraités ou de chômeurs, ils ne sont qu’un sur sept à obtenir une mention bien ou très bien.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Des taux d’Octroi de Mer bientôt revus à la baisse

La Commission européenne a dévoilé cette semaine sa décision relative au nouveau régime d’octroi de mer, un texte essentiel pour Mayotte et les autres départements d’Outremer.
Cette décision autorise en effet la France à appliquer des exonérations ou des réductions de l’impôt « octroi de mer » sur certains produits fabriqués localement dans les RUP dans le but de renforcer l’industrie locale et améliorer la compétitivité de ces territoires, rappellent les agences Euros/Agency et M’zé conseil dans leur lettre de veille européenne Europe Mayotte hebdo.
Cette décision intègre en annexe la liste des produits visés selon trois catégories de différentiels de taux de taxation. Cette liste a fait l’objet d’un important travail de justification des surcoûts de production de la part des autorités françaises et d’un long travail d’analyse par les services de la Commission européenne.
La plupart des produits pour lesquels un différentiel de taux avait été demandé pour Mayotte ont été repris dans la proposition de la Commission européenne. Il s’agit principalement de la production agricole, ou issue de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture. La production de divers produits manufacturés à base de bois, verre, glace ou métaux sont également inclus. En revanche la production de lait, crème, beurre et produits de boulangerie à Mayotte n’a pas été retenue, ainsi que la production d’ouvrages en aluminium.
À noter également, les producteurs locaux dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 300 000 euros seront exonérés du paiement de l’octroi de mer. Il s’agit d’un cap important pour Mayotte qui, en tant que RUP , applique désormais ce régime spécial de l’Union européenne pour les RUP . Le Parlement européen va être saisi très prochainement pour donner son avis sur le projet avant une adoption formelle par les États Membres de l’UE. La France devra alors transcrire le dispositif en droit national. Ce nouveau dispositif s’appliquera à partir du 1er juillet 2015 et jusqu’au 30 juin 2020.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Contenu indisponible

 Le contenu que vous recherchez est indisponible.

Veuillez retourner en page d’accueil

Art de rue : Les gouzous font le mur

Tounda : Vous avez peint deux fresques sur l’un des murs de la maison d’arrêt avec les détenus, qui est à l’origine du projet ?

Jace : C’est la direction des affaires culturelles de Mayotte qui m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé pour intervenir dans la nouvelle maison d’arrêt. Je crois que cela venait d’une concertation avec la directrice de l’établissement.

Tounda : Était-ce la première fois que vous travailliez dans un tel lieu ?

Jace : J’ai eu l’occasion d’intervenir à plusieurs reprises dans les trois centres de détention de la Réunion.

Tounda : Quel était le message à transmettre ?

Jace : Les fresques sont bien sur visibles des détenus puisqu’elles sont chacune dans une cour de promenade. Intervenir dans ce type d’établissement nécessite évidemment une validation du projet et on m’a orienté sur une ouverture sur le monde et sur quelque chose d’assez fun …

Tounda : Quand avez-vous fait votre premier déplacement sur l’île? Et quel a été votre premier gouzou à Mayotte ?

Jace : Je suis venu pour la première fois en 2005, je venais voir des amis qui résidaient sur place et j’ai fait mon premier gouzou sur une palissade en tôle, en haut d’une colline rouge (NDLR : à Majicavo). Cet été, j’ai fait mon troisième séjour sur l’île.

Tounda : Comment en êtes-vous venu au graff ?

Jace : J’ai commencé le graff en 1989 à la Réunion, après avoir découvert la bible de tout graffeur : « Subway art » de Martha Cooper et Henry Chalfant paru chez Thames & Hudson, un recueil de photographies des graffs faits sur des wagons de métro à New York.

Tounda : Parlez nous un peu de vos gouzous, quand sont-ils nés et que portent-ils comme message ?

Jace : Ils sont nés en 1992 avec l’envie d’apporter de la bonne humeur, mais aussi d’attirer l’attention sur ce qui nous entoure. Ils tentent de nous faire réfléchir sur les grands thèmes de société.

 

De l’ombre à la lumière en restant anonyme

 

Tounda : Désormais vous êtes considéré comme un artiste à part entière et vos œuvres sont exposées et vendues aux enchères, n’est-ce pas paradoxal pour un graffeur ?

Jace : Pas du tout ! Il est vrai qu’au début du mouvement graff en France, les puristes n’appréciaient pas trop ce genre de démarches, alors que les pionniers américains exposaient déjà dans des musées ! Depuis les années 2000, le mouvement s’est décomplexé et il est légitime pour nous, artistes de rue ayant passé un certain âge de pouvoir vivre de notre art et je ne vois pas en quoi cela est dérangeant. Le graffeur n’est pas forcé de passer toute sa vie à voler des bombes et dealer du shit pour survivre comme voulaient nous le faire croire les médias dans les années 90 !

 

Tounda : Vous êtes désormais considéré comme incontournable à La Réunion et votre notoriété dépasse les frontières de l’île, recevez-vous beaucoup de commandes ?

Jace : Oui beaucoup trop, d’ailleurs ! C’est toujours frustrant de refuser des projets et les gens ne comprennent pas toujours qu’il y a certaines choses que je ne veux pas ou ne veux plus faire, ou tout simplement que je n’ai plus le temps de faire. Aux yeux de certaines personnes, le fait d’être un personnage public sous-entend que je leur appartiens et que je dois faire ce qu’il souhaite.

Tounda : En plus de vos créations, vous menez un projet à Madagascar de peinture sur voile. Qu’en est-il exactement ?

Jace : Je suis allé pour la première fois en 2003 sur la côte sud ouest malgache, j’y ai peint une voile de pirogue vezo avec les moyens du bord. Je me suis juré d’y retourner avec plus de moyens techniques et d’autres artistes pour réaliser une exposition sur la mer. Depuis j’y suis retourné cinq fois avec toujours ce même plaisir. Lors de la dernière expédition, nous étions 15  dont 9 artistes étrangers de divers pays et avons réalisé une magnifique exposition le temps de notre séjour.

D’ailleurs un documentaire de 52 minutes sera bientôt diffusé sur la chaîne Thalassa voyage. Pour ce projet, nous avons eu la chance d’avoir un soutien d’Air Madagascar et des peintures Mauvilac.

 

Un procès à New York, des tirs de kalach au Botswana, le graff pas encore toujours bien vu

 

Tounda : Vous avez réalisé des œuvres spectaculaires : tunnel de la route du littoral, route des tamarins… qu’est-ce qui vous anime après plus de 20 ans de street art ? 

Jace : Déjà et avant tout le plaisir de peindre, c’est viscéral ! J’aime relever de nouveaux défis, que ce soit dans des endroits improbables ou sur des surfaces immenses. Je garde toujours en tête la volonté de surprendre le public avec mon travail.

Tounda : Vous laissez toujours une trace de votre passage lors de vos déplacements à l’étranger, les regards changent-ils sur le graff suivant les pays ?

Jace : Ca c’est sûr ! J’ai voyagé à travers une trentaine de pays et l’accueil y est bien sûr différent que l’on soit à Madagascar, à New York ou au Vietnam. À chaque fois, c’est un peu l’inconnu et la peur de se faire prendre à l’étranger. Des anecdotes, il y aurait de quoi remplir un livre mais je ne peux malheureusement pas tout vous raconter. Mais en vrac, j’ai essuyé un procès a New York, des tirs de kalachnikovs au Botswana, une course poursuite à Tokyo et plusieurs arrestations en France !

Tounda : Comment choisissez-vous vos lieux d’expression: murs, affiches, façades…

Jace : Cela dépend toujours du feeling et du coup de cœur.

Tounda : Quelle est pour vous votre œuvre la plus marquante ? Quels sont les artistes ou les parcours d’artistes qui vous inspirent ?

Jace : Certainement la prochaine, puis la suivante ! Notre maître à tous est Picasso je crois, quoique je pense que Dali a dû bien s’amuser aussi.

Tounda : Avez-vous d’autres projets à Mayotte ?

Jace : Je vais sûrement revenir dans le courant de l’année 2015 sur invitation de Papajan que j’ai eu l’occasion de rencontrer il y a une dizaine d’années à la Réunion et que j’ai eu le plaisir de retrouver lors de mon dernier passage sur Mayotte.

Tounda : Peu de gens connaissent votre visage, pourquoi souhaitez-vous garder l’anonymat ?

Jace : Cela permet d’envoyer mes cousins et autres potes lorsque je ne peux pas être présent à un événement… ou à un procès !

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

Salons, conférences et séminaires… Foires et concerts !

Le tourisme, d’affaires, les séminaires internationaux, les salons professionnels ou les foires régionales, à l’image de celles mémorables qu’organisait la Chambre professionnelle à l’époque, constituent des occasions d’attirer du monde à Mayotte. Et une animation, des activités, une ouverture sur la région et le monde pour Mayotte et ses habitants.

Nos voisins, nos concitoyens en Métropole, sont très souvent ravis de pouvoir venir passer quelques jours sur l’île. Et de repartir avec une image tellement plus positive que l’appréhension qu’ils avaient en arrivant.

Cela représente un apport important de richesses sur l’île – comme les croisiéristes (!)-, dépensées dans beaucoup de secteurs d’activités directement, et tant d’autres indirectement. L’hôtellerie, la restauration, les bars, les loueurs de voitures, les activités nautiques bien sûr, mais ensuite les vendeurs de salouvas ou d’épices au marché, les producteurs de fruits pour les jus, les fleuristes pour les cérémonies ou pour fabriquer des colliers de fleurs et des tampas de jasmin…

L’impact de ce tourisme d’affaires pourrait être important pour Mayotte, très important.

Dans la région, des évènements, à l’image du festival Sauti za Busara à Zanzibar, du festival Dounia à Nosy bé, des grands raids et autres marathons à la Réunion, sont aussi des évènements qui peuvent drainer une foule d’amateurs, de passionnés.

Mayotte avait des courses, des raids qui commençaient à attirer du monde… Mayotte organisait un Festival interculturel qui aurait pu grandir et faire venir du monde chaque année, des fans de musiques des îles, comme le Sakifo à la Réunion.

Pour cela, il faut des logements en quantité suffisante, des hôtels de qualité pour le tourisme d’affaires notamment, et une variété pour tous les autres publics. Il faut un billet d’avion à des prix abordables, avec une ligne directe depuis la Métropole et des vols sur la région.

Il faut aussi des organisateurs sérieux, professionnels.

Il faut enfin une salle, des salles en conséquence. Un parc des expositions, un palais des congrès, une salle de spectacles capable d’accueillir 2 à 5.000 personnes pour un concert, en saison des pluies notamment. Une salle qui puisse s’adapter à la taille des manifestations et se transformer d’un week-end à l’autre en Salon du numérique, en Salon de la maison, proposer un spectacle de danse ou de théâtre, un concert de Sean Paul ou d’une autre star du moment, dans des conditions décentes, aux normes… Avec un parking pouvant contenir près de 1.000 véhicules. Et je pense qu’il faut commencer par là.

Le gestionnaire d’un tel équipement va se bouger pour organiser des évènements, il va solliciter les professionnels de la place, les tourneurs, et remplir ses salles. La population sera heureuse de pouvoir découvrir des nouveautés, des offres promotionnelles à l’occasion d’un salon, de pouvoir assister à un concert dans de bonnes conditions. L’activité économique en sera évidemment dynamisée.

Les visiteurs extérieurs pour les foires régionales ou les séminaires vont devoir se loger et rapidement les chambres vont voir le jour, de part et d’autre de l’île. Les loueurs de voitures s’équiperont, je ne m’inquiète pas pour eux non plus, tout comme les professionnels des sorties en mer.

Je pense que plus largement le tourisme pourra enfin trouver sa place, car beaucoup y verront leur intérêt, beaucoup y gagneront. La propreté de l’île devra suivre, avec l’assainissement pour sauver le lagon, notre grande richesse. Et la pratique plus répandue de l’anglais suivra, avec un marché plus ouvert sur l’extérieur, avec un parking propre et des toilettes publiques, des plages aménagées, des routes agrandies et sans graviers intempestifs… Bon, je commence à divaguer…

Je pense que le positionnement géographique de Mayotte, le fait d’être français et européen constituent des atouts dans la région. Le fait que (trop) peu de monde nous connait en France et en Europe nous offre une clientèle potentielle gigantesque. Il ne manque plus qu’une volonté politique de soutenir les projets à leur démarrage, afin que l’île et tous ses habitants en profitent, enfin.

Laurent Canavate

Le BCM participera à la coupe d’Afrique des Clubs Champions, si…

Vendredi dernier, le BC M’tsapéré est revenu des Seychelles en vainqueur de la Coupe masculine des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI). Pour la première fois de l’histoire de cette compétition, qualifiable pour la coupe d’Afrique des clubs champions (CACC), le trophée a été remporté par un participant non affilié à la Fiba Afrique.

Il était écrit que si cela devait arriver un jour, le club en question, faute d’être affilié à une autre Fédération, ne pourrait participer à la CACC. Les Réunionnaises, plusieurs fois vainqueurs de la CCCOI chez les Dames avaient systématiquement essuyé le refus des autorités africaines du basket. A la Réunion en octobre dernier pour l’assemblée générale de la Fédération, en présence des représentants des ligues ultramarines, le président de la FFBB avait promis d’agir pour intégrer Mayotte et la Réunion à la CACC.

D’ici au début du tournoi (12-21 décembre, Tunisie), le temps semblait restreint et plus personne à Mayotte n’avait l’air d’y croire. Et pourtant, l’International Basket-Ball Fédération (Fiba) Afrique a bien dit oui, ce jeudi, à la participation du BCM à la coupe d’Afrique des clubs champions ! La plus prestigieuse compétition pour un club africain.

La Fiba Afrique a informé la FFBB que le BCM, vainqueur de la CCCOI 2014 pouvait y participer à une seule condition : que le club mahorais réunisse le budget nécessaire pour sa participation. Les Diables Rouges espèrent réunir toutes les bonnes volontés mahoraises, partenaires publics et privés, pour que Mayotte et la France soient représentés à l’illustre coupe d’Afrique des clubs champions, pour la première fois de l’histoire de la compétition.

I.M

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Violences lycéennes à Kahani

La gendarmerie a été obligée de sécuriser la sortie de l’établissement en déployant un dispositif dissuasif. Les jeunes de Kahani ont levé des barrages de fortune et caillassé les véhicules des forces de l’ordre. Le maire, Ali Ahmed Combo, était sur place pour faire la médiation. Par la suite, la journée de mardi a été plutôt calme, armistice du 11 novembre oblige.

Toutefois, mercredi matin, les habitants de Kahani avaient érigé des barrages légers bien avant l’aube et préparé le blocage de l’établissement. Un automobiliste qui circulait sur la route départementale est tombé dans le piège dressé par les villageois. Sa voiture a heurté le barrage placé en fond de virage au bout d’une ligne droite. Le conducteur s’en sort indemne, malgré les dégâts matériels.

La compagnie de transport scolaire avait reçu des consignes pour ne pas faire circuler ses bus et les responsables de l’établissement ont choisi de ne pas ouvrir les portes du lycée pour éviter les heurts. Une centaine de personnes dont une vingtaine de mères de famille bloquaient la porte à l’heure de l’ouverture.

Une réunion a été organisée à la hâte,  présidée par le maire d’Ouangani, avec la participation de la gendarmerie, d’une délégation de mères de famille, de jeunes du village, de la présence du chef de l’établissement et du conseiller principal d’éducation. Deux problèmes se posent pour les habitants de Kahani, l’insécurité causée, selon eux, par les lycéens et la circulation des bus.

Ils réclament que les bus se rangent dans la gare routière et que les élèves soient contenus dans cette zone sans pénétrer dans le village. « Une dernière revendication impossible » à satisfaire, a tenté de leur expliquer le maire, dans la mesure où « chacun est libre de ses mouvements ». L’élu a tout de même été pris à parti par les villageois, qui lui reprochent son manque d’implication Normalement, Les choses devraient toutefois reprendre leur cours normal jeudi matin, même si un nouveau mouvement d’humeur n’est pas à exclure.

Adrien Theilleux

Hommage aux Chatouilleuses : le marché rebaptisé «Zakia Madi»

Une cérémonie d’hommage aux Chatouilleuses s’est tenue ce lundi 10 novembre en fin d’après-midi, Place de la République à Mamoudzou, organisée par le conseil général en l’honneur de Zakia Madi.
Le marché territorial est désormais baptisé marché Zakia Madi.
Le 13 octobre 1969, la Chatouilleuse Zakia Madi originaire de la ville de Ouangani a reçu une grenade qui a causé sa mort à la place du marché de Mamoudzou. Âgée de 25 ans, elle a été la première victime de ces manifestations et une vingtaine de personnes a été blessée ce jour même.
Afin de lui rendre hommage, une plaque commémorative portant son nom a été dévoilée en présence de Seymour Morsy préfet de Mayotte, Bacar Ali Boto premier adjoint au maire de Mamoudzou et de Issoufi Ahamada 4ème vice-président du conseil général.
« Elle a lutté pour que Mayotte devienne française, aujourd’hui c’est le cas. Cette plaque commémorative lui est amplement méritée », souligne Bacar Ali Boto. « Tous les ans des associations bénévoles lui rendent hommage, mais aujourd’hui cette action nous revient à tous. Nous avons un devoir de mémoire collective de penser à Zakia Madi. Il était temps et c’est tout à fait normal que ce lieu assez symbolique porte son nom », se félicite Issoufi Ahamada. « J’ai une très grande joie et chance de visiter les communes et c’est un très grand honneur pour moi d’être présent ici ce soir », ajoute le préfet.
Le public présent à cet évènement a profité ensuite du spectacle de débah animé par la madrassa Daoulatiya de Mamoudzou, avant qu’un deuxième groupe prenne la relève, et que le public s’étoffe devant ce spectacle toujours très apprécié. Un rafraichissement était aussi offert au public, avec notamment des jus de fruits frais, proposé par le Café room de Combani.
La soirée s’est poursuivie par un Opéra-shenge au cinéma Alpa Joe. La scène “Mahakama ya Zakia”, tirée de la pièce “Zakia Madi, la chatouilleuse” d’Alain-Kamal Martial a été présentée. La pièce célèbre le combat des Chatouilleuses et rend un fervent hommage à la femme mahoraise.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Quelle laïcité pour Mayotte ?

La première intervention sur ce sujet a été faite par Hamidani Ambririki, docteur en philosophie. Celui-ci a essayé de définir le terme « laïcité » et a resituer le contexte historique de son apparition en France.

Lors de son exposé, le Dr Ambririki a donné quatre définitions possibles de la laïcité : étymologique, juridique, philosophique et idéologique. Sur un plan étymologique selon lui, les Mahorais connaissent la laïcité depuis des dizaines d’années. En effet, étymologiquement, la laïcité serait tout ce qui n’est pas issu des institutions religieuses.

A Mayotte, la politique a été l’un des premiers domaines qui a su rassemblé au-delà des convictions religieuses, de la couleur de peau ou de la condition sociale. « Lorsqu’il a fallu combattre pour le maintien de Mayotte au sein de la république française, des chrétiens, des musulmans, des hommes, des femmes, des Noirs, des Blancs ont su se réunir pour défendre des intérêts communs au sein de l’Union de défense des intérêts des Mahorais de Georges Nahouda. Donc la laïcité, les Mahorais connaissent depuis longtemps » a argumenté le Dr Ambririki.

Sur un plan juridique, la laïcité est l’un des principes fondamentales de la République, puisqu’il figure au sein de l’article 1er de la Constitution de la Ve République. S’il a été mis en place en France, le principe de laïcité avait pour principe de séparer l’Eglise et l’Etat, ce dernier devant garantir la liberté de culte.

Cet aspect juridique découle de l’aspect philosophique issu des penseurs du siècle des Lumières qui ont imposé le prisme de la raison et du fait scientifique sur le clergé qui bafouait les libertés individuelles.

Pour ces deux définitions, Hamidani Ambririki estime que là encore Mayotte ne contrevient pas à ces principes. D’une part, chacun a toujours été libre de pratiquer sa religion « même si certains estiment que ne pas rappeler aux uns leurs devoirs religieux est une sorte de non-assistance à personne en danger » a-t-il lancé en souriant.

D’autre part, à Mayotte, il n’y a pas eu de clergé imposant sa manière de voir, puisque le sunnisme chaféite en vigueur à Mayotte est dépourvu d’une telle organisation.

En revanche, c’est sur le plan idéologique que la question pose problème. En effet, pour lui, les partisans de la laïcité ont confondu liberté de culte et anticléricalisme ou encore athéisme. Pour le Dr Ambririki, supprimer toute référence à la religion musulmane à Mayotte pousse à la perte de repères et à l’oubli de la tolérance de l’islam pratiqué sur place.

Cet exposé à quelque peu interloqué les membres des conseils économiques, sociaux et environnementaux. Ils ont réaffirmé qu’on ne pouvait transiger avec ce principe de laïcité en France. L’un d’entre eux a également suggéré que la présentation faite par le Dr Ambririki était dangereuse et pouvait conduire aux communautarismes.

L’intervenant a donc dû s’y reprendre à plusieurs fois pour préciser son propos. « Ce n’est pas la laïcité que j’attaque, bien au contraire puisqu’elle promeut la tolérance. Ce sont plutôt ceux qui font de la laïcité un fer de lance contre l’islam. »

Cela a conduit à se poser la question suivante : que faire quand le droit commun rencontre une terre et des coutumes issues de la religion musulmane ?

Mouhoutar Salim, président de l’Institut de coopérations régionale et européenne de Mayotte a dans le second exposé ainsi rappelé que l’une des caractérisitiques principales de Mayotte, est que de nombreux aspects de la religion musulmane sont devenus des faits culturels et sociétaux.

Les grandes occasions de la vie (mariages, enterrements, naissances, circoncision, réunions politiques, etc.) se font toujours avec des prières ou des invocations.

« Pratiquant ou pas, croyant ou non, le Mahorais appartient à la communauté musulmane » a-t-il lancé.

Là aussi, cet exposé a fait tilt aux oreilles de certains membres des conseillers économiques et sociaux présents. Benoît Cailliaux venu de la Nouvelle-Calédonie s’est interrogé sur la façon dont on peut résoudre les problèmes entre le droit commun et la coutume.

Abdou Soimadou Dahalani, président du Cesem, lui a répondu que c’était très compliqué. Il a pris l’exemple du foncier dans lequel des espaces sont encore en indivision et que peut-être il aurait été plus simple de résoudre avec l’aide des cadis plutôt qu’avec des notaires.

Les aventures de Grain de sucre ce soir sur M6

À peine plus de 15 jours après la semaine de tournage, l’épisode de l’émission « Fallait le faire ! » consacré à Claire Chane Fane pour son projet Grain de sucre, sera diffusé à Mayotte ce lundi 10 novembre à 20h45 sur la chaîne M6, juste avant l’émission Capital.
Fin octobre dernier, deux membres de la société de production audiovisuelle 2P2L, à l’origine du concept de l’émission sont arrivé à Mayotte et ont proposé à Claire Chane Fane, de filmer ses aventures dans la création d’un bar à pâtisserie baptisé « Grain de sucre ».
La jeune femme a été prise dans un véritable tourbillon, « l’idée de porter un éclairage sur Mayotte nous a plu, car l’on en parle très peu dans les médias en métropole, et montrer une jeune femme entrepreneure avec un projet comme celui-là était séduisant » précisait Philippe Plunian, réalisateur.
Pour les besoins de l’émission, un local avait été mis à disposition et aménagé, une identité visuelle trouvée et tout le matériel a été acheté grâce au sponsor, la marque informatique Lenovo. La jeune femme a même bénéficié d’une formation express avec une chef pâtissière venue de La Réunion.
L’épisode qui sera diffusé ce lundi, résumera les péripéties de Claire Chane Fane en seulement 1min10s, mais un reportage de 15 minutes sera par la suite disponible sur le site consacré à l’émission (www.fallaitlefaire.fr) et sur celui du sponsor Lenovo.

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes