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Croisière : des américains débarquent à Mayotte

Jeudi à 7h30 du matin, une centaine de touristes majoritairement américains, ont débarqué à Mamoudzou.
Il ne s’agit pas d’une reconstitution du D-day mais bien d’une escale de croisiéristes en provenance de Mahe (Seychelles). Les passagers ont été accueillis sur le ponton des croisiéristes de Mamoudzou. Au programme de leur séjour, randonnées, visites, baignades et sorties en mer.
Cette croisière, la première de la saison 2014/2015, en annonce d’autres. Le comité départemental du tourisme (CDT ) a prévu d’en recevoir une le 26 décembre avec environ 400 passagers cette fois-ci, ainsi qu’une troisième en mars prochain.
Selon le CDT , le nombre de croisières en partance pour l’île aux parfums est en augmentation depuis plusieurs années. « Nous enregistrons entre 4 et 6 croisières par an sachant que la saison s’étend approximativement de décembre à avril », explique Mouniati Ahamed, chargée de communication à l’office de tourisme.
Selon la CDT , la capacité d’accueil du ponton peut aller jusqu’à 900 passagers voire plus. Un projet de construction de quai pour les croisiéristes au port de Longoni est dans les cartons. Il permettrait ainsi d’élargir les possibilités d’accueil de Mayotte en termes de tourisme maritime.

 

 

 

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Les Comores classées sur la liste des 88 pays les moins avancés

Les Comores se trouvent sur la liste des 34 pays de l’Afrique classés par l’Organisation des Nations Unies sous la dénomination de “pays les moins avancés” (PMA).
Un classement qui permettra au pays d’accéder à diverses aides parmi lesquelles un accès préférentiel au marché et une assistance technique spéciale.
Saïd Abdou Salim, coordinateur en CIR et conseiller en politique et intégration commerciale, estime que ce classement certes draine des aides pour le codéveloppement, mais qu’il est à double tranchant, l’économie d’un pays ne pouvant reposer que sur elles.
Riad Meddeb, conseiller économique principal pour le Programme des Nations-Unies pour le développement, partage ce point de vue. À l’en croire, l’aide au développement ne peut pas changer la vie d’un pays, il faudra de la valeur ajoutée.
La liste des PAMA dressée à partir d’un rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, organisme basé en Suisse) est réexaminée tous les trois ans par le conseil économique et social d’après les recommandations du comité des politiques de développement. Trois critères sont pris en compte par ce comité : le revenu par habitant, le critère du capital humain et le critère de la vulnérabilité économique.

 

 

 

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151 000 Euros pour la formation agricole

Le département a décidé d’octroyer 93 000 et 58 000 € d’aides financières respectivement pour l’association pour la formation initiale et continue agricole de Mayotte (Aficam) et le lycée agricole de Coconi.
La subvention pour l’Aficam vise à soutenir les projets d’ateliers agroalimentaires, la pépinière d’entreprises agricoles et l’enseignement des jeunes. Quant à celle pour le lycée agricole, elle permettra de soutenir les projets de développement de son exploitation agricole, dont le programme de régénération de la cocoteraie et le centre expérimental.

 

 

 

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Mamoudzou s’engorge… tranquillement

« Malgré cette croissance très forte, les Mahorais demeurent faiblement motorisés comparativement aux ménages métropolitains ou réunionnais : moins de 20% d’entre eux déclaraient disposer d’au moins un véhicule en 2002, contre respectivement environ 60% des ménages réunionnais et 80% des ménages métropolitains », remarquait le Plan d’aménagement et de développement durable, le PADD en 2004. La marge de manœuvre était grande, et on pouvait raisonnablement penser que nous allions suivre cette voie, pour plein de bonnes et mauvaises raisons.

Avec 800 véhicules par heure et par sens sur la RN1 à Kawéni, et 17 minutes pour effectuer le trajet port de Longoni-Kawéni, en 2002 « les signes d’un rapprochement du seuil de saturation de la capacité de l’infrastructure apparaissent dès aujourd’hui ». 12 ans après, la croissance du parc automobile continue fortement, mais le réseau routier ne s’est pas étoffé. Du tout.

Il y a plus de 2.000 véhicules neufs importés par an à Mayotte, 5 nouvelles voitures par jour sur les routes, sans compter toutes les voitures d’occasion !

En 2004, lors de la rédaction du PADD, il avait été sobrement indiqué que la construction de nouvelles routes constituerait « un appel d’air » pour l’équipement des ménages en automobiles : « Pour lutter efficacement contre la hausse de la demande en déplacements automobiles, il convient de ne pas accroître l’offre routière. En effet, toute modification du réseau qui augmenterait l’offre de manière significative aurait pour effet à moyen terme d’alimenter la hausse du parc automobile et le nombre de déplacements en voiture particulière ».

Peut-être certains ont-ils imaginé les Mahorais marchant à pied au bord de la route avec un régime de bananes sur la tête; cela devait leur paraître pittoresque… Noble ambition de bureaux d’études qui ne sont pas installés dans l’île !… Pitoyable acceptation par des élus, qui par ailleurs n’ont pas su mettre en place les préconisations indiquées dans ce document essentiel pour les 10 années passées, notamment sur la mise en place de transports en commun.

Et pour demain ?…

En 10 ans, le parc automobile a continué d’exploser. De très nombreuses auto-écoles sont apparues. Il suffit de croiser leurs voitures qui sillonnent en permanence le réseau routier, signe avant-coureur de ces nouveaux conducteurs que l’on retrouvera prochainement sur les routes.

C’est le signe surtout de la forte demande liée à la jeunesse de la population… à la faiblesse des transports en commun, à l’omnipotence de Mamoudzou en termes d’administrations, d’emplois. A part les établissements scolaires et les mairies, il y a proportionnellement très peu d’activités hors de Mamoudzou. La voiture constitue aussi, évidemment, comme partout ailleurs, un signe de réussite sociale. Elle apporte une liberté et surtout rend tant de services pour transporter des personnes et des biens.

Le réseau routier se compose aujourd’hui de 90 km de routes nationales et 140 km de routes départementales. Et alors qu’en « brousse » la situation est encore « correcte », Mamoudzou s’engorge chaque jour d’avantage, sans parking. Les projets de déviation par les hauts sont toujours des projets. Dans 5 ou 10 ans, quand le réseau sera complètement engorgé, avec l’impossibilité de mettre en place des transports en commun sur voies propres, donc avec des bus pris dans les embouteillages, il sera trop tard.

Et avec une seule petite route « nationale » qui traverse Mamoudzou, le moindre accrochage génère des bouchons supplémentaires. La moindre manifestation bloque toute activité. L’acheminement des secours devient même problématique.

Et ce sera chaque jour plus difficile, plus long, plus engorgé !

Alors, ne pas prévoir de nouvelles routes pour ne pas créer un appel d’air envers les automobilistes n’a pas fonctionné. Le tramway, qui aurait pu être imaginé à une époque, récente, où les bords des routes non construits en dur le permettait, doit maintenant être oublié. Un 3ème ou 4ème voie pour la route nationale aussi, même la rocade de M’tsapéré a été « interrompue » avec ce raccordement impromptu au rond-point de Doujani, qui devait être… provisoire, alors qu’elle devait continuer jusqu’à Dembéni.

Il n’y aura pas de possibilité de créer de voies dédiées aux taxis ou bus. Et la solution empruntée par certains, celle du deux-roues, devient hasardeuse, avec ces voies étroites, encore rétrécies à Kawéni par des trottoirs et d’incongrues constructions en milieu de chaussée.

Ces engorgements, ces embouteillages qui s’étalent désormais de 6 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, font perdre beaucoup d’argent à Mayotte, beaucoup de temps. Ils génèrent du stress, de l’énervement, mais aussi des accidents.

Les livraisons depuis le port, beaucoup plus lentes, renchérissent les prix de toutes les marchandises. Le temps rallongé pour se rendre à son travail, les déplacements pour des rendez-vous, le transport de milliers d’enfants… Ce sont des milliers d’heures de travail ou de sommeil qui sont perdues chaque jour, sans compter les frais que cela engendre.

Mamoudzou a besoin d’une rocade, et Mayotte de transports en commun, d’un plan de « désengorgement » de sa capitale, de décentralisation.

L’éducation et la santé constituent des priorités, l’assainissement aussi. Ce sont des bases. Le déplacement fluide des biens et des personnes est une nécessité pour le développement économique et social. On ne va pas attendre 10 ans de plus…

Laurent Canavate

Du progrès pour les élèves non-voyants

Ouvert en octobre 2014 en partenariat avec l’ADSM, ce pôle propose notamment la transcription en braille de ressources pédagogiques.
Ce nouveau dispositif est une machine appelée “embosseuse” qui est, en fait, une imprimante qui transcrit le texte d’un fichier informatique en caractères braille sur papier et qui est destinée aux personnes non voyantes. Cela permet aux élèves déficients visuels de pouvoir imprimer leurs cours, leurs exercices et leurs devoirs à rendre en braille.
Pour ce faire, il suffit d’envoyer les documents numériques à la personne qui se charge d’utiliser cette machine pour qu’il les imprime en braille. Les élèves peuvent également rapporter eux-mêmes leurs documents.

Il s’agit d’un progrès énorme pour les élèves déficients visuels, car cela leur facilite le travail à l’école. Bien entendu, cette machine n’est pas réservée qu’aux élèves du lycée de Mamoudzou. Tous ceux qui ont une déficience visuelle peuvent en bénéficier.

Sadam Saidali, élève non-voyant en terminale L au lycée de Mamoudzou, est très heureux de la mise en place de ce nouveau dispositif. Pour lui, ce sera moins laborieux qu’autrefois de réviser ses cours et faire ses devoirs. “Avant, j’avais tous mes cours écrits sur papier, mais là il suffit simplement de les envoyer par mail et on pourra me les imprimer en braille”. De plus, il pourra passer son baccalauréat comme tous les autres élèves. En dehors de cette nouvelle imprimante, le lycée de Mamoudzou a mis à disposition un appareil qui permet à Sadam de pouvoir prendre des notes en cours.
“Cet appareil est un Esys braille. Avec cet appareil, je peux écrire mes cours, prendre des notes. Je peux enregistrer mes notes grâce à une carte mémoire qui se trouve dans l’appareil. Ensuite, je peux mettre le fichier sur un ordinateur et l’imprimer en braille. Je peux même faire des mathématiques sur cet appareil grâce à une calculatrice”. Pour Sadam, c’est un énorme pas en avant, car cela lui facilite le travail en cours. Le seul inconvénient, c’est que l’appareil doit rester dans le lycée. “Si toutes mes notes sont dans cet appareil et que je dois réviser pendant les vacances, par exemple, ça risque d’être compliqué, mais c’est un détail ; je pense que le souci sera rapidement réglé.”

Balika Mohamed

France Mayotte Matin condamné pour diffamation

Lors de la séance devant le tribunal de grande instance ce mercredi, les juges devaient rendre le délibéré sur une attaque en diffamation à l’encontre du groupe de presse Kwézi et en particulier de son quotidien papier, France Mayotte Matin.
Patrick Millan, le directeur de publication et Samuel Boscher, rédacteur en chef de France Mayotte Matin ont été condamnés pour des articles publiés le 6 mars 2013.
Dans un article, rédigé dans un style au parfum de scandale, fait coutumier dans ce groupe de presse qui possède France Mayotte matin, Kwézi FM et Kwézi TV, Samuel Boscher et Patrick Millan promettaient à leurs lecteurs de révéler « les grands contours de ce qu’il est permis de qualifier de scandale aux odeurs de détournement » (sic!). Les journalistes s’en prenaient à Brigitte Renaudin, une fonctionnaire de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Secrétaire générale de la Deal, elle était soupçonnée d’avoir profité d’avantages indus, de primes et de billets d’avion.
Depuis, une enquête a été diligentée par le procureur ainsi qu’une enquête administrative et la secrétaire générale a été mutée à la Réunion.
Si les articles des journalistes comportaient une certaine part de vérité, comme nous l’avions nous-mêmes écrit à l’époque dans le Flash Infos, il semble, cette fois, qu’ils soient allés trop loin et qu’ils aient tenu des assertions sans aucune preuve, dans le but d’alourdir les allégations à l’encontre de la fonctionnaire.
En conséquence, l’avocat de la victime a demandé 12.000 euros de dommages et intérêts au groupe de presse.
Après délibération, les deux « bricoleurs de l’information », comme ils ont été qualifiés, ont donc été condamnés chacun à 1.250 euros d’amende, dont 750 avec sursis. Le groupe de presse n’en est pas à sa première accusation en diffamation, déjà à l’époque de l’affaire Roukia, le patron du groupe avait été attaqué pour des propos diffamatoires tenus à l’antenne à l’encontre du Groupe d’intervention de la gendarmerie.

 

 

 

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La sécu de Mayotte bénéficiaire de 61 millions d’euros !

En métropole, la caisse d’assurance vieillesse est largement déficitaire, avec -1,5 milliards d’euros, un chiffre en amélioration par rapport à 2012 qui affichait un déficit de 4,7 milliards. Cela s’explique par le vieillissement de la population, la génération du papy boom s’annonce par une arrivée massive de départs à la retraite. Cette donnée combinée avec l’allongement de la durée de vie a des effets terribles sur l’équilibre financiers de la caisse de retraite.

A Mayotte ce n’est pas le cas puisque la population est jeune et le nombre d’actifs est largement supérieur à celui du nombre de retraités. Par ailleurs, l’espérance de vie est beaucoup moins élevée et donc le maintien en situation des retraites est plus court. En outre beaucoup de séniors mahorais n’ont jamais cotisé, les femmes en particulier, par conséquent ils ne bénéficient que de très peu d’allocations vieillesse.

La CSSM est donc largement bénéficiaire. Cependant, le mode de gouvernance de l’institution ne permet pas au Conseil d’administration qui s’est réuni hier en début d’après-midi, de toucher au résultat d’exploitation, ni à certaines décisions. Ainsi, un terrain situé à Mtsangabeach entre les communes de Sada et Chirongui appartenant à la CCSM pourrait être cédé à l’association Tama dans le cadre de ses activités, là aussi, le conseil d’administration n’aura pas son mot à dire.

 Le président, Salim Nahouda et son vice-président, Saïd Bastoi ont tout de même formulé une proposition à l’intention de la direction nationale. Ils souhaitent que 10% du montant soit 6 millions d’euros, soit reversé au service de l’action sociale du département. Ils nourrissent toutefois peu d’espoir sur cette possibilité. Par ailleurs ils plaident fortement en faveur d’un changement de mode de gouvernance de la CCSM.

C’est là le paradoxe de Mayotte, alors que nos anciens ne touchent que de très faibles prestations et tandis que leurs enfants cotisent à plein régime, la caisse de Mayotte va reverser 61 millions d’euros d’excédents à la caisse nationale. Une situation qui parait scandaleuse aux yeux de certains, étant donné le retard économique de l’ile au lagon en matière de PIB par habitant. Le niveau des prestations retraites, surtout contraint nombres de personnes âgées à vivre dans une situation de mendicité auprès de leur famille.

Adrien Theilleux

Drame de l’immigration : son bébé mort dans les bras

Dimanche matin, un kwassa-kwassa débarque ses passagers sur une plage du côté de Majicavo Lamir.
À l’intérieur, les forces de l’ordre trouvent une femme avec son bébé de 5 mois décédé dans les bras. Il n’aura vraisemblablement pas supporté le trajet.
Une autopsie est en cours pour déterminer les causes de la mort.

 

 

 

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Le taxi clandestin l’assomme à la barre de fer

Samedi en début d’après-midi, une drôle de scène se déroule sur le parking face au grand marché de Mamoudzou.
Une cliente s’emporte contre un chauffeur de taxi clandestin. Voyant cela, un homme va tenter de calmer les esprits. Mal lui en a pris, car il est agressé violemment par le taximan illégal avec une barre de fer.
Finalement, l’homme s’en sort sans conséquences graves, tandis que le taximan a été conduit au poste, prié pour une fois de s’asseoir sur le siège arrière.

 

 

 

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L’air et le feu au rendez-vous du Barakili

L’air était représenté par un spectacle des artistes féminines du collectif Atomix qui ont donné une représentation d’acrobaties sur tissus aériens. Un grand drapé bleu était suspendu à l’aide d’une petite grue sur le parking du Barakili, débarrassé de ses voitures pour l’occasion.

Le spectacle a commencé par un solo d’Aurélie Hoffmann, suivi d’un spectacle de quatre autres jeunes femmes. Les deux numéros étaient réalisés au son de plusieurs musiques différentes, tantôt calmes et envoûtantes, tantôt endiablées, conférant à ces « péripéties en suspension » une diversité de tons et de styles qui ont charmé les spectateurs, fort nombreux ce soir-là.

La représentation, très chorégraphiée, était un mélange subtil de danse et d’arts du cirque. Les cinq jeunes femmes ont mêlé la grâce de leurs mouvements à la dextérité technique de leurs acrobaties dans les airs pour nous livrer un spectacle pour le moins impressionnant.

Ces danses aériennes ont été suivies par un spectacle « volcanique » de la compagnie Baob’art. Celle-ci, spécialisée dans les arts du feu, s’est surpassée ce vendredi soir en nous livrant un spectacle étonnant où bâtons, bolas, diabolos et éventails étaient lancés dans les airs en un féérique tourbillon de flammes pour être ensuite rattrapés avec une habileté peu commune.

Ces jeunes hommes et femmes, plus téméraires les uns que les autres, ont démontré ce soir-là leur impressionnante maîtrise des arts du feu, n’hésitant pas à jouer avec leurs diabolos et autres quilles enflammés comme s’il s’agissait de simples balles de mousse. Un cracheur de feu est entré peu après dans la danse, renforçant encore davantage le caractère impressionnant du spectacle.

Le Barakili nous a donc offert ce vendredi la possibilité assez rare à Mayotte de nous immerger dans l’univers magique des arts du cirque. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé, au vue de la foule qui se pressait ce soir-là dans ce petit bar de Kawéni à la programmation toujours intéressante et parfois inattendue. 

N.G

Drame de Tsoundzou : la cause du décès reste floue

A ce stade, rien ne permet de définir les causes exactes de la mort d’un homme retrouvé flottant sous le pont de la Kwalé vendredi midi. D’après les premiers éléments il appert qu’une patrouille de police effectuait un contrôle de véhicule dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 vers 5h au niveau du pont de Tsoundzou I.

Un scooter surgit, son conducteur s’arrête en apercevant les policiers et s’enfuit en courant, abandonnant le véhicule, volé de surcroit. Les policiers n’ont pas réussi à l’attraper et ont procédé à l’enlèvement du deux-roues vers le commissariat puis sont revenus entre 5h30 et 6h afin de retrouver le fuyard.

Là arrivent trois frères, ressortissants comoriens en situation irrégulière, dont l’un porte un vêtement ressemblant à la description du scootériste. Ils courent, croyant fuir la Police aux frontières et sont pris en chasse par deux policiers, deux frères parviennent à s’évanouir dans les champs, tandis que le 3ème se dirige vers la mangrove avec deux agents à ses trousses.

Un des policiers fait une chute et abandonne la poursuite tandis que son collègue s’entête. Finalement, ce dernier dira qu’il a entendu des pas dans l’eau puis s’est découragé et est revenu sur ses pas. Les policiers sont restés encore entre un quart d’heure et vingt minutes sur les lieux avant de rentrer au poste sans succès.

Le corps sans vie de l’homme poursuivi est ainsi retrouvé 6 heures plus tard sous le pont. Un décès qui avait déclenché un début de révolte chez certains jeunes du village et la colère de la famille qui entendait enterrer son frère rapidement, malgré l’obstacle médico-légal.

L’autopsie du corps de ce trentenaire sans histoire, bien qu’en situation irrégulière, n’a rien dévoilé de concluant pour éclairer les causes de la mort. Les blessures et coupures au visage aperçues par ceux qui ont repêché le malheureux pourraient être la conséquence de pinces de crabes.

Une trace au niveau du crâne semble indiquer que l’homme a reçu un coup, sans gravité mortelle. La noyade ne semble pas être la cause de la mort, les enquêteurs envisagent un malaise cardiaque. Ils comptent procéder à un examen cytopathologique (suite à un prélèvement des tissus corporels) pour pousser l’analyse.

La conviction du procureur est qu’il ne s’agissait pas de l’utilisateur du scooter volé. M. Garrigue a précisé que les frais d’autopsie et de prise en charge à l’hôpital relevaient du Parquet. Le corps a été rendu à la famille afin de procéder à l’inhumation

Adrien Theilleux

Un bureau de poste de dernière génération pour Mtsapéré

Désormais on peut déposer de l’argent ou même éditer un RIB : plus besoin de se rendre au guichet.  L’ouverture au public s’est effectuée ce jeudi 27 à 8h.

Le réaménagement du bureau de M’tsapéré s’inscrit dans un programme global de modernisation des bureaux de poste qui a débuté en 2009 et pour lesquels plus de 1660 bureaux de poste ont déjà été transformés au niveau national, dont 5 pour le département de Mayotte, en bureaux de poste dits de dernière génération.

Le bureau de poste de M’tsapéré a été créé pour offrir à ses clients un espace entièrement ouvert et de nouveaux services. La ligne du guichet bancaire a disparu au profit d’un automate de dépôts et de retraits d’argent et les îlots installés dans l’espace de vente sont 100% polyvalents. Le bureau de M’tsapéré est l’un des 400 premiers bureaux de poste au niveau national à bénéficier d’un réaménagement dans le cadre du concept « espace service Client intégral ». Ce nouveau concept répond aux attentes des clients en matière d’accessibilité, de simplicité et d’efficacité du service, de qualité du conseil et de sécurité.

Un budget de 300 000 euros  a été investi dans le réaménagement du bureau de M’tsapéré. Ce réaménagement a été décidé en CDPPT (commission départementale de présence postale territoriale) et est financé dans le cadre du fonds de péréquation départemental.

Le bureau est donc équipé d’un nouveau type d’automate bancaire qui permet d’effectuer des retraits et dépôts d’argent rapidement et en toute autonomie. Le client utilise sa carte bancaire et s’il n’en dispose pas, il se voit remettre une carte à usage unique (créditée ou débitée du montant souhaité) lui permettant de retirer ou déposer de l’argent à l’automate en toute sécurité et simplicité. Ce nouveau service bancaire est un vrai plus pour les clients.

Le bureau de M’tsapéré fait partie de la nouvelle génération de bureaux de poste mieux agencés, plus ouverts, plus sécurisés offrant un parcours aux clients plus simple et plus rapide. Les clients du bureau bénéficient d’un accueil et de conseils personnalisés tout en profitant de services modernes et ergonomiques qui leur permettent de gagner du temps pour des opérations simples et récurrentes.

Accueillis dès l’entrée dans l’espace commercial, les clients peuvent s’orienter, s’ils le souhaitent, en toute autonomie. La signalétique a en effet entièrement été repensée pour les guider aisément vers les différents univers, 2 îlots implantés dans l’espace commercial.  Ces îlots tous polyvalents permettent, sans distinction, aux clients de réaliser l’opération de leur choix  (retrait/dépôt de colis et lettres recommandées, encaissement rapide des achats réalisés en libre-service, envoi/réception de mandats ou toute autre opération financière). Les professionnels disposent d’un accueil prioritaire sur l’ensemble des îlots.

« L’un de nos objectifs principaux c’est surtout de diminuer la foule qui se trouve tous les jours à la poste de Mamoudzou. Même l’ouverture d’un compte ici n’est pas encore possible, les nouveautés qu’on propose sont très intéressantes aux yeux de nos clients. C’est une rénovation totale. Là on attend des automates pour affranchir et dépôt de chèque « , dit         avec fierté Saoudat Abdou chargé de la communication.

En 2014 au niveau national, ce sont 400 bureaux de poste qui seront transformés ou réaménagés selon ce concept « espace service client Intégral ».

Oirdi Anli

Interpellation des cambrioleurs de la station Total de Pamandzi

La station Total à Pamandzi a fait l’objet d’un vol par effraction le lundi 3 novembre, dans la nuit. Le contenu du coffre, soit plus de 30.000 euros, est dérobé ainsi que des cartes téléphoniques pré-payées et plusieurs cartouches de cigarettes.
Les constatations et les investigations menées par les militaires de la brigade et de la section de recherches de Pamandzi permettent rapidement d’identifier quatre auteurs présumés. Le mardi 18 novembre, une opération de police judiciaire est déclenchée et trois auteurs présumés interpellés puis placés en garde à vue.
Présentés devant le magistrat le 21 novembre ils sont laissés libres et placés sous contrôle judiciaire avec obligation de se présenter à l’audience du 3 décembre 2014.

 

 

 

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C’est parti pour l’élection du sportif de l’année

Mayotte Hebdo a dévoilé vendredi dernier les noms des cinq sportifs mahorais retenus pour l’élection du Sportif de l’année 2014, organisé par la Somapresse. Le handballeur de l’AJH Tsimkoura Ibn-El-Hadj Ben Daniel, le rugbyman du Despérados Rafid Saïndou, le trailer Ouildane Idrissa, le basketteur du BC M’tsapéré Oliver Vogt et le volleyeur-footballeur-basketteur m’tsapérois Mohamadi Maoulida tenteront de succéder à l’attaquant du FC M’tsapéré Jackson Kasongo, élu Sportif de l’année 2013.
En 2014, ces cinq athlètes se sont illustrés dans leur discipline, à Mayotte, dans la région ou en métropole.
Leurs différentes performances ont incité la rédaction de Mayotte Hebdo et le jury du Trophée – composé de personnalités sportives, fins connaisseurs du sport mahorais et partenaires de l’évènement – à les sélectionner pour la sixième édition du Sportif de l’année.
Le lauréat du sportif de l’année 2014 sera connu le 30 janvier 2015. Le vote du public est d’ores et déjà ouvert sur www.mayottehebdo.com.
Vous avez deux mois pour vous rendre sur le site et voter pour votre sportif préféré.
Le Sportif de l’année, c’est aussi l’élection des meilleures sportives, des meilleurs entraîneurs, des meilleures équipes masculines et féminines, des meilleurs dirigeants ou encore des meilleurs mahopolitains – les Mahorais oeuvrant pour la promotion du sport mahorais, ou les sportifs mahorais évoluant en dehors de Mayotte. Sur le site, la Somapresse présente les 35 nommés (5 nommés par catégorie, pour 7 catégories). Bon vote et que le meilleur gagne !

 

 

 

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Des subventions pour l’aquaculture mahoraise

Le conseil général a attribué une aide financière de fonctionnement de 130 000 € à l’association Aquamay le 17 novembre dernier, lors de sa commission permanente.
Le but pour le conseil général est de développer l’élevage industriel et artisanal de poissons à Mayotte et de faire de l’île “une référence mondiale” dans ce domaine, selon les termes employés par la collectivité territoriale.
Représentant les professionnels de l’aquaculture, Aquamay va pouvoir utiliser cette subvention pour financer les activités d’expérimentation, de production de poissons juvéniles et l’appui au développement de la production aquacole de Mayotte.
Cette structure a pour mission en plus de défendre les intérêts des producteurs, de leur apporter un appui technique, de renforcer les connaissances sur l’ombrine et son exploitation.
Elle doit aussi veiller à un élevage maîtrisé d’alevins. Elle est en charge également de la pépinière d’entreprise aquacole à Dembéni qui accueille les jeunes aquaculteurs.
Enfin, elle doit assurer la commande d’aliments pour les petits producteurs en l’absence de promoteurs privés sur le territoire.
L’association espère d’ici la fin de l’année, obtenir d’autres subventions d’un montant supérieur à 500 000 € de la part de l’Odeadom (office de développement de l´économie agricole des départements d’outre-mer), la Coperam (commission régionale des pêches maritimes et de l’aquaculture marine) ou encore la DPMA (direction des pêches maritimes et de l’aquaculture). Déjà principal producteur de poissons marins d’Outremer selon le CG, Mayotte dispose d’un potentiel considérable. Reste à l’exploiter entièrement et de manière raisonnée.

 

 

 

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Insulte sur les réseaux sociaux

Une habitante de Saint-Denis de la Réunion d’une trentaine d’années a été condamnée mardi à 20 000 euros d’amendes, rapporte le journal de l’île, pour ses multiples propos diffamants et insultants lancés sur sa page Facebook à l’encontre de plusieurs membres de sa propre famille sous les yeux de ses 4 000 “amis”.
Les parties civiles réclamaient initialement la somme astronomique de 400 000 euros de réparations. La prévenue a finalement été condamnée à verser 20 000 euros de dommages et intérêts.
Venu tout droit de Paris, Me Triomphe, l’avocat des victimes, a expliqué que le différend remontait à plus de huit ans, après une importante transaction réalisée au sein même de cette famille de commerçants installés à Saint-Benoît.
La prévenue estime avoir été dupée et déverse sa rage sur les réseaux sociaux. Me Norman Omarjee, son avocat, a annoncé qu’il ferait appel de la décision.
Une décision de justice qui prouve en tout cas qu’on ne peut pas tout se permettre « caché » derrière son écran d’ordinateur !

 

 

 

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Un médecin mis en examen pour le viol d’une patiente à Mayotte

Le parquet de Saint-Denis a ouvert ce mercredi 26 novembre une information judiciaire pour viol et atteintes sexuelles par personne abusant de l’autorité conférée par sa fonction.
Celle-ci vise un médecin exerçant dans l’ouest de l’île, pour des faits présumés de viol d’une patiente, du temps où il exerçait sur l’île de Mayotte, et d’atteintes sexuelles sur une autre patiente à la Réunion.
Une jeune femme de 23 ans déposait plainte à Mamoudzou en octobre 2012 contre ce praticien hospitalier, l’accusant de lui avoir imposé des relations sexuelles courant juillet de cette même année, alors qu’elle était sa patiente.
Le médecin ayant depuis quitté Mayotte pour la Réunion, l’affaire a été transférée à Saint-Denis, et confiée aux soins de la brigade criminelle de la sûreté départementale. Convoqué mardi au commissariat et placé en garde à vue, le médecin a également dû s’expliquer sur d’autres accusations plus récentes d’une patiente à la Réunion cette fois-ci. Celle-ci a dénoncé des gestes déplacés au cours d’un examen médical.
Le mis en cause conteste l’intégralité des faits reprochés. Concernant l’affaire de Mayotte, il parle d’un coup de foudre et de relations consenties avec la jeune femme. Quant à ceux de la Réunion, il nie toute action à connotation sexuelle, et invoque des gestes médicaux.
Le parquet a finalement décidé d’ouvrir une information judiciaire pour faire la lumière sur ces dossiers, désormais entre les mains d’un juge d’instruction. Présenté ce mercredi soir au palais de justice et mis en examen par le magistrat instructeur, le médecin a été remis en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer jusqu’à nouvel ordre.
S. G., clicanoo.re

 

 

 

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68 400 euros pour aller en Afrique du Sud

Les élus du département ont accordé dernièrement à la chambre consulaire de l’industrie et du commerce de Mayotte (CCIM) une subvention de 34 200 euros afin de réaliser une mission de prospection dans le Kwazulu Natal, une province située au Nord de l’Afrique du Sud au Sud du Swaziland.
La Chambre d’agriculture de la pêche, de l’aquaculture (CAPAM) sera aussi du voyage puisqu’un subside du même montant lui sera aussi octroyé pour la même mission.
Selon la délibération adoptée lundi en commission permanente, une première mission de prospection a déjà eu lieu entre les 3 et 11 septembre, période durant laquelle deux conseillers généraux se sont déplacés dans la province sud-africaine. Cette fois, il s’agit de payer le déplacement d’acteurs du monde économique et agricole afin d’“apporter plus d’expertise à la mission initiale”.

 

 

 

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Édito : Mayotte a besoin de sérénité

Ces dernières années ont permis de stabiliser l’île. Les avancées institutionnelles ont jeté les bases d’une nouvelle ère. L’inscription de Mayotte dans la Constitution, puis le statut de département, et aujourd’hui le statut de région ultra-périphérique de l’Europe ont rassuré les habitants, les investisseurs, les administrations.

Beaucoup de retard a malheureusement été pris, sur le plan de l’éducation, de l’aménagement du territoire, dans la construction d’infrastructures indispensables. Beaucoup de choses ont été tolérées. Chacun a laissé faire, y trouvant son compte, sa paix sociale, son poste, et les années ont passé.

Il y a des points sur lequel il sera difficile de revenir en arrière. Je pense à ces « générations sacrifiées » que l’on a pourtant si souvent évoquées dans le Mayotte Hebdo. Je pense à ces milliers d’enfants qui fouillent les poubelles pour manger un morceau, ces enfants qui sont nés par milliers, pendant des années, dans la « plus grande maternité de France », de mère en situation irrégulière, et qui aujourd’hui vivent et grandissent à Mayotte, dans des conditions parfois très difficiles.

Je pense que sur le plan des infrastructures, il y aurait eu moyen de prévoir de grands axes de circulation. Il y a quelques années, il y aurait eu moyen de construire un tramway, avec l’appui de la Caisse des dépôts qui l’avait signalé. Je pense que Mayotte pourrait aujourd’hui compter plusieurs hôtels, avec des centaines d’emplois directs et indirects. Que l’île pourrait être connue pour de belles raisons, pour ses beautés, ses traditions, ses richesses culturelles et naturelles.

Faute d’appui et de suivi sérieux de la part des autorités en charge de l’île, de compétences dans les services, d’incertitude dans l’avenir, ces projets n’ont pas vu le jour. Il y aura moyen de rattraper certaines choses, mais pas toutes…

En revanche, je pense qu’il est temps de s’y mettre sérieusement, avec ce projet Mayotte 2025 en ligne de mire, avec les fonds européens qui sont proposés et doivent être utilisés dès que possible, avec le Contrat de plan qui se prépare.

Les élections départementales les 22 et 29 mars prochains vont apporter 26 conseillers aux manettes de notre département-région. Il y aura la moitié de femmes. Et ils seront élus et en place pour 6 ans. Cela offrira à la majorité qui se dégagera une vraie latitude pour apporter cette stabilité si nécessaire.

Il y aura moyen de planifier les projets, les investissements, les objectifs. Il faudra de la fermeté dans la prise en main des équipes, de la rigueur dans la gestion, et beaucoup de compétences, d’ambitions pour mener tous les chantiers qui étaient en attente.

Mayotte avait besoin de sérénité. Je pense qu’elle pourrait arriver enfin, après quelques semaines encore de frénésie pré-électorale. Il sera alors temps de regarder toutes les études, tous les projets, tous les rapports et autres schémas qui ont été réalisés ces dernières années, trop souvent sans qu’il leur soit donné une suite.

Il sera alors temps de proposer une vision à moyen ou long terme pour notre île, une direction, des pistes pour les jeunes et pour les moins jeunes, des perspectives. Il sera temps que chacun fasse sérieusement son travail, dans cet objectif clairement défini.

Des communes ont réalisé des plans stratégiques de développement. Ils permettent d’imaginer la ville dans 10 ou 20 ans, avec les besoins en logements à assurer, les espaces à y consacrer, les quartier à développer, les routes à ouvrir, les zones d’activités et commerciales à créer, les stations d’épuration à positionner…

Mayotte a besoin de sérénité. Il y a des problèmes, parfois graves à régler. Il y a des difficultés, mais il n’y a besoin que de concertations, de travail pour les résoudre, surtout pas de tout monter en épingle, de grossir les faits, de jeter de l’huile sur les étincelles… Au contraire. Chacun doit le comprendre.

Mayotte a besoin de trouver sa place, dans la communauté nationale et européenne, en renvoyant une belle image. L’image d’une île magnifique où il fait bon vivre, en plein développement, raisonné et maitrisé, où ses enfants apprennent, s’amusent. Une île qui trouve sa place dans la région, une place respectée et respectable. Une île qui apporte au monde toutes les richesses de sa culture, de sa nature, de ses habitants. Mayotte a besoin de sérénité pour avancer.

 

Laurent Canavate

Hanika Kordjee : une jeune mahoraise diplômée aux USA

Hanika Kordjee est une jeune mahoraise au parcours brillant. En cela, elle a suivi l’exemple de ses parents qui, chacun à leur façon, ont contribué à la vie politique et économique de l’île. Son père, originaire de M’tsapéré, a longtemps travaillé dans le secteur culturel et est actuellement directeur des affaires foncières du conseil général de Mayotte. Quant à sa mère, elle a eu un parcours professionnel riche et atypique qui lui a permis d’occuper divers postes à responsabilités. Elle vient de quitter la direction du port de Longoni et travaille depuis peu comme responsable de l’antenne du conservatoire du littoral à Mayotte. Hanika est consciente que ses deux parents, qui l’ont toujours soutenue dans ses choix de vie, sont pour beaucoup dans la réussite de ses études et l’excellence de son parcours : « Mes parents sont tous les deux des fonctionnaires que je qualifierais de dévoués et épris d’un sens aigu de l’intérêt général. Je pense qu’ils ont effectivement influencé mes aspirations et j’ai longtemps voulu embrasser la carrière de l’un, puis de l’autre, mais ils m’ont surtout appris à être ambitieuse. » L’ambition est en effet l’un des traits de caractère principal de la jeune femme et c’est ceci qui, allié à son esprit curieux et profondément ouvert sur le monde, l’a poussée à effectuer des études à l’étranger pour compléter son Master français.

Hanika a toujours rêvé de travailler à l’étranger.

De par son parcours personnel, Hanika a bénéficié très tôt d’influences culturelles multiples qui lui ont permis d’enrichir son esprit et d’ouvrir sa pensée. De parents mahorais, elle est néanmoins née en Métropole, dans la ville de Tours. Elle y est restée jusqu’à l’âge de 9 ans avant que ses parents ne décident de retourner à Mayotte. C’est donc sur son île d’origine qu’elle a poursuivi son cursus scolaire jusqu’à l’obtention de son BAC ES en 2006 avec la mention « Très bien », au lycée de Mamoudzou. Hanika a toujours souhaité travailler dans le monde des affaires et ce choix de filière lui est apparu comme le plus adapté à la poursuite de ses projets. Elle a ensuite intégré l’École de management de Strasbourg où elle a validé un master 2 spécialisation marketing stratégique et opérationnel. Mais le rêve de Hanika a toujours été de travailler à l’étranger et, au cours de l’année 2009-2010, elle a profité d’un échange entre l’université de Strasbourg et celle de Tokyo pour partir au Japon, pays pour lequel elle voue une véritable passion et où elle aimerait travailler plus tard. Cette expérience s’est avérée être encore plus riche et passionnante qu’elle ne l’avait espéré : « C’était sans aucun doute la meilleure année de ma vie jusqu’ici ! Je m’y suis fait des amis extraordinaires avec lesquels je suis encore en contact aujourd’hui. J’ai appris à parler le japonais, mais je me suis surtout familiarisée avec la culture du pays. Les débuts ont été assez durs, je n’avais jamais vécu à l’étranger avant cela et je ne parlais pas un mot de japonais en arrivant ! Heureusement, les Japonais apprécient le moindre effort que l’on fait pour s’adapter, ce n’était donc pas difficile de s’y sentir bien. Le Japon est un pays magnifique et Tokyo est ma ville préférée. J’ai vraiment hâte d’y retourner ! » C’est suite à cette première expérience réussie à l’étranger qu’elle a décidé de partir aux États-Unis pour y obtenir un master américain susceptible de lui ouvrir les portes du monde des affaires internationales.

Ses études à Los Angeles ont constitué pour Hanika une expérience unique.

La jeune femme a donc choisi la prestigieuse université Pepperdine de Los Angeles pour passer son MBA, diplôme plus facilement reconnu à l’étranger qu’un master français. Bien que son année au campus de Malibu se soit bien passée, les débuts n’en n’ont pas moins été difficiles : « Étrangement, le choc culturel a été plus grand que lors de mon année au Japon. Les mentalités sont très différentes et je me suis souvent retrouvée hors de ma zone de confort. L’arrivée et le temps d’adaptation à l’isolement sur le campus de Malibu ont été les moments les plus durs, mais, en me concentrant sur mon objectif, j’ai pu tenir le coup et ne pas craquer en route. » Cependant, le caractère à la fois adaptable et combatif d’Hanika lui a rapidement permis de triompher des difficultés du départ et elle a fini par se sentir bien à Los Angeles en compagnie des Américains : « C’était une expérience unique. Les Américains, du moins les Californiens, sont très ouverts et aimables. Bien sûr, comme pour chaque pays, il y a des facettes plus sombres, mais c’était globalement une très bonne expérience. » Bien que Hanika soit une jeune femme ambitieuse qui souhaite réussir dans le monde des affaires, elle n’en est pas moins extrêmement généreuse et sensible à la souffrance des personnes plus démunies qu’elle. Aux États-Unis, elle a fait beaucoup de bénévolat dans les quartiers défavorisés de Los Angeles et elle continue à en faire depuis qu’elle est revenue à Strasbourg. Elle affirme que ce temps passé à aider les autres fait partie des meilleurs moments qu’elle a vécu aux États-Unis. 

Les efforts d’adaptation et d’ouverture de la jeune femme ont été payants puisqu’elle a finalement obtenu son MBA avec brio. La cérémonie de remise du diplôme a eu lieu au mois d’août dernier en présence de sa mère et de son frère qui sont venus de Mayotte tout spécialement pour l’occasion. La cérémonie, qui a rassemblé tous les lauréats, a été particulièrement émouvante pour Hanika : « la cérémonie était très solennelle, émouvante et surtout impressionnante. J’étais très heureuse d’être entourée de mon frère et de ma mère pour ce moment mémorable et je regrette simplement que mon père n’ait pas pu se joindre à nous. Mais il y aura d’autres occasions de le célébrer… »

 

Hanika aimerait, à terme, revenir à Mayotte pour participer au dynamisme de l’île.

 

Dans 10 ans, Hanika se voit entrepreneur à l’étranger. Le Japon et les États-Unis font partie des pays où elle aimerait monter une entreprise, mais elle est également tentée par certains pays d’Afrique comme le Nigéria par exemple : « J’ai énormément de projets en tête, de choix à faire. J’ai quelques idées d’entreprises, je n’ai plus désormais qu’à me lancer. Je suis également tentée par le consulting en stratégie et marketing car je pense que c’est ce qui correspond le mieux à ma personnalité. »Mais Hanika n’en oublie pas pour autant ses origines et, une fois qu’elle aura acquis assez d’expérience à l’étranger, elle souhaite revenir à Mayotte pour participer activement au développement de l’île : « Je reviendrai certainement à Mayotte une fois que j’aurai acquis assez d’expérience et j’apporterai dans mes bagages un projet qui me permettra de participer au dynamisme de l’île. »

Ses expériences à l’étranger ont permis à Hanika d’explorer d’autres horizons dont elle est revenue profondément transformée et enrichie. Elle conseille à tous les jeunes mahorais qui souhaitent embrasser une carrière dans le monde des affaires de suivre son exemple et de profiter de la moindre opportunité de partir à l’étranger afin de découvrir une autre façon de penser et de voir le monde : « je conseille aux jeunes mahorais de suivre leurs ambitions quelle qu’elles soient et d’oser aussi explorer d’autres horizons d’où ils ne pourront revenir qu’enrichis. Il y a un grand réseau d’étudiants mahorais aux profils très divers, il faut donc en profiter car c’est une force. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à avoir effectué mes études aux États-Unis et beaucoup seraient ravis de conseiller ceux qui le désirent. »

Hanika Kordjee correspond donc au profil type de la jeune femme d’affaires en herbe, à la fois brillante, généreuse et pleine d’espoir pour l’avenir de Mayotte. C’est grâce à des jeunes gens comme elle que notre île pourra un jour se développer pleinement.

 

N.G

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes