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Voilé intégrale : La Réunion devra suivre la loi

Jusque-là, La Réunion avait bénéficié de plus de douceur dans l’application de la loi interdisant le port du voile intégral, désormais le préfet compte durcir le ton.

Dominique Sorain a reçu les rédacteurs en chef des rédactions et organes de presse de l’île à l’occasion des voeux traditionnels. À l’issue d’un tour d’horizon des différents dossiers d’actualité, il a révélé qu’il avait donné des instructions au mois de décembre dernier aux forces de l’ordre afin de faire appliquer strictement à la Réunion la loi sur l’interdiction du port du voile.

Cette loi du 11 octobre 2010, parfois appelée loi sur la burqa, interdit de “dissimuler son visage” dans l’espace public, notamment à l’aide d’un masque, d’une cagoule ou d’un voile islamiste intégral. Sont concernés la burqa – qui cache entièrement le corps, y compris les yeux derrière un tissu à mailles et qui n’existe pas à la Réunion – et le niqab – qui couvre le visage pour n’en montrer que les yeux. En revanche, le hijab, qui masque les cheveux, mais pas l’ensemble du visage n’est pas concerné par cette mesure.

Ainsi, les personnes concernées se verront demander de respecter la loi lorsqu’elles se rendent dans un lieu du service public. En cas de refus, elles entrent sous le coup de la loi et peuvent être interpellées par les forces de l’ordre. Les contrevenants encourent jusqu’à 150 euros d’amende, assortis éventuellement d’un stage de citoyenneté.

Une justice sans moyens… et sans Hommes

Marie-Laure Piazza a aussi dressé le portait d’une justice démunie et qui va continuer à faire avec les moyens du bord par défaut de personnel. Ainsi, trois des quatre présidences des greffes des services judiciaires, la cour d’appel, l’instance, le civil et le pénale, vont bientôt être vacants. Si cela participe au renouvellement naturel des fonctionnaires sur Mayotte, il semble que pour l’instant les candidats au remplacement des hauts magistrats ne se bousculent pas au portillon.

Chez les greffiers même topo : 5 postes de greffiers restent vacants à ce jour tandis que d’autres ont prévu de partir en formation. Or le rôle des greffiers, petites mains de la justice est indispensable. Ils authentifient les actes juridictionnels, rapportent tous les échanges lors des débats. Pour les magistrats, on risque dans les 6 prochains mois de manquer d’hommes. Sur 45 juges, 7 d’entre eux devraient quitter Mayotte d’ici le mois de juillet. Le fonctionnement de la justice risque donc d’en être affecté. 

Jeunesse en danger : l’inaction du conseil général est pointée du doigt par la présidente du tribunal de grande instance qui dénonce « l’abandon » de la compétence. Elle regrette de n’avoir jamais été sollicité, ni ses prédécesseurs par le président du conseil général pour faire le point sur la situation des mineurs en dangers dans le département. « Il n’y a pas de volonté politique de se saisir de la problématique des mineurs en dangers », déplore-t-elle, heureusement que nous avons des associations qui font ce que le conseil général ne fait pas », alors même que l’enfance en danger relève de sa compétence exclusive.

Par exemple, « il n’y a pas de foyer de l’enfance à Mayotte, même pas un foyer d’urgence ». Que faire, dans ces conditions d’un enfant battu, maltraité, violé dans son milieu familial ? Selon Mme Piazza, les choses régressent à nouveau depuis 2012 car les services de la justice ne sont pas saisis systématiquement et que, parfois ils sont submergés pour des « faits mineurs », comme le chapardage de fruits.

Elle regrette donc l’absence de débats avec les élus du conseil général ou des communes sur des sujets comme les travaux d’intérêt général, par exemple. Sur les 17 communes seules 7 ou 8 emploient des TIG, et pas toutes à bon escient. Elle regrette le manque de prise de conscience des élus sur ces sujets sensibles alors même que les mineurs représentent près de la moitié de 1a population.

Parmi les changement à venir en matière de justice, beaucoup reste à faire comme l’établissement d’un conseil des prud’hommes qui serait chargé de régler les problèmes de rupture de contrat de travail entre employeurs et salariés de droit privé, l’instauration d’un tribunal de commerce fonctionnel ne saurait tarder, néanmoins il n’existe pas encore de tribunal des affaires de la sécurité sociale.

Adrien Theilleux

Le site de LADOM piraté par des djihadistes

L’agence de l’outremer pour la mobilité (Ladom) a été victime d’un piratage sur sa plateforme en ligne. Les hackers se revendiquent d’un groupe islamiste tunisien.

Le site de Ladom, a été piraté par des hackers lundi dernier. Sur la page de garde, les pirates du web ont posté un message glorifiant Allah et insultant le journal Charlie Hebdo victime d’une attaque terroriste il y a tout juste une semaine. Mais depuis hier, lorsque l’internaute clique sur le lien conduisant au site, il tombe sur une page en maintenance. 

La cyber-attaque a été revendiquée par un groupe islamiste intitulé « Middle East Cyber Army » (la cyber-armée du Moyen-Orient en anglais). Ces hackers avaient déjà piraté le site de l’Instat, l’institut national de la statistique de Madagascar, rappelle nos confrères de Zinfos974.com. Mais alors, pourquoi avoir visé le site Ladom? S’agit-il d’une mauvaise blague ou d’un piratage réel par des islamistes ? Des doutes subsistent.

Ce hacking vient s’ajouter à la guerre virtuelle que se livrent les Anonymous et les djihadistes. Ces premiers ont juré de venger les victimes des tueries de la semaine dernière en piratant les sites et comptes de réseaux sociaux des islamistes, le début peut-être d’une longue série de piratages.

 

 

 

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Attentats à Charlie Hebdo : les cadis s’expriment

Position des cadis de Mayotte

« Le monde entier, toute croyance confondue et toute origine, retiendra cette date du 7 janvier 2015, en effroi, comme le jour de l’horreur et de la plus grande barbarie tant le crime perpétré contre les journalistes de Charlie Hebdo et des policiers constitue l’une des plus horribles agressions portée contre la liberté d’expression, une valeur profonde et fondatrice de l’Islam.

C’est donc une violence criminelle portée contre la République française dans ce qu’elle a de plus profond dans son âme mais c’est aussi l’Islam qui est touché de plein fouet dans son fondement : la liberté de croire, de s’exprimer, de penser et d’écrire, violentée aussi sauvagement par des criminels guidés par des sentiments de nuisance et de haine contre une société qui les a vus naitre et grandir et à laquelle ils n’ont pas su intégrer par obscurantisme.

La main criminelle qui a frappé Charlie n’est rien d’autre que celle de l’ignorance qui fanatise et pousse l’être à refuser l’autre et considérer la différence comme un rébus et non une richesse. C’est uni que nous vaincrons cet ennemi de l’homme et l’humanité.

Et c’est ensemble, c’est vrai, que nous vaincrons l’adversité et gagnerons cette guerre déclarée par le radicalisme de toute forme.

Cela signifie mobiliser, partout sur le territoire, l’ensemble des espaces humains, culturels, de croyance et autres scientifiques et technologique pour combattre et venir à bout de cette dérive humaine qui se cache derrière des mots dont ils ignorent complètement le vrai sens.

Les cadis de Mayotte condamnent fermement cette horrible horreur et demandent à l’ensemble des musulmans de faire prière pour le grand pardon mais surtout d’organiser des actions de contre-attaque bâtie sur la prévention qui enseigne et valorise surtout l’esprit de tolérance de fraternité et de paix sociale qui fondent l’Islam. Pour initier ce mouvement de lutte contre le radicalisme, les cadis iront porter cette voix en Métropole dès la semaine prochaine et la poursuivront dans les autres parties du territoire pour que plus jamais ça n’arrive. »

Le Grand cadi de Mayotte

 

Le syndicat Snes-FSU

« En plus de la nécessaire compassion envers des dessinateurs et journalistes qui nous ont accompagné pendant de très nombreuses années, nous devons montrer à tous que notre attachement à la liberté d’expression et à la laïcité ne sont pas négociables. En ce sens nous avons aussi interpellé hier le vice-rectorat afin que l’évènement soit solennisé dans nos classes lors de cette semaine de rentrée »

Un vigile de supermarché agressé

Vendredi dernier un vigile du supermarché de la SNIE à Kawéni, a été agressé par deux jeunes voleurs à la sauvette.

Alors qu’ils quittaient le magasin avec des bières sans avoir payé, les deux comparses ont été interpellés par un vigile. L’un d’entre eux n’a pas hésité à éclater une bouteille en verre sur la tête du garde. Ce dernier s’est aussitôt écroulé le crâne en sang pendant que ses agresseurs prenaient la fuite.

Un policier municipal présent au moment des faits mais qui n’a pas pu intervenir, a tout de suite alerter les secours. Les pompiers sont intervenus au bout d’un petit quart d’heure pour transporter le malheureux au CHM.

 

 

 

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Kavani, un stade à l’abandon mais toujours en vie

Des morceaux de techno assourdissants se dégagent du stade. Un groupe s’adonne à un cours d’aérobic. Imperturbables, des mères de famille continuent leur petite foulée sur la piste comme si elles couraient au rythme de la musique. Pendant ce temps, près des gradins, un groupe de jeunes hommes, le corps luisant, se consacrent à la musculation avec les moyens du bord. Barrières, tribunes, le mobilier urbain est le terrain de jeux des amateurs de gonflette.

Cet équivalent du « street work out », la musculation dans la rue, El-Farouk le pratique depuis un an et les résultats se voient déjà. « J’essaie de venir tous les jours pour garder la forme », raconte modestement le jeune mahorais de 20 ans. « J’habite Passamainty, donc je viens ici en courant depuis chez moi et j’enchaîne avec la muscu », ajoute pas peu fier ce vingtenaire qui suit une formation en informatique.

Seul ou accompagné, aujourd’hui c’est avec son ami Farid, 18 ans, qu’il s’entraîne. Ca fait déjà 6 mois que je viens ici, trois ou quatre fois par semaine », détaille ce lycéen, habitant du quartier. Pour eux, le stade, c’est un point de rendez-vous incontournable pour faire leurs séries de pompes, tractions et autres abdos. « Contrairement à une salle de sport ici, c’est gratuit » se fend le Kavanien.

« Le stade, c’est plus sûr »

A quelques encablures des futurs bodybuilders, un bakoko mzoungou semble récupérer de ses tours de terrain. Intrigué par le cours d’aérobic, il s’arrête pour observer les pratiquants qui s’activent autour de la sono. « Ca ne rigole pas, ils ne font pas semblant » dit-il en plaisantant. Ce quinquagénaire vient d’arriver à Mayotte. Venu de Chambéry pour un remplacement au CHM, il effectue son deuxième séjour dans l’île. « En métropole, je suis inscrit dans un club d’athlétisme et là je viens de rejoindre le Racing club de Mamoudzou », explique le médecin. « C’est bien de voir autant de monde dans le stade pour venir se vider l’esprit en faisant de l’exercice », constate-t-il. Domicilié à M’Tsapéré, c’est une amie de son entourage qui lui a recommandé de venir ici.

Moana et Kila, elles aussi viennent au stade régulièrement pour effectuer leur petite heure de marche rapide quotidienne. Ces cousines, mère au foyer pour l’une et aide soignante pour l’autre, avaient l’habitude de réaliser leur activité sportive au bord de la route. Mais depuis un an, elles privilégient le stade de Kavani. « On s’est rendu compte que c’était dangereux de marcher à l’extérieur avec les voitures qui passent à côté et le risque d’agression potentiel », explique pragmatique, l’une d’entre elle avant d’ajouter, « le stade, c’est plus sûr ».

Au-delà de la sécurité, ces deux Mahoraises ont été « frappées » par la mixité apparente dans le complexe sportif. « Ce mélange des populations, c’est sympa et ça apporte une certaine convivialité », raconte enthousiaste Moana.

Clandestin peut-être mais sportif comme tous les autres

Au milieu des métropolitains et des Mahorais, il n’est pas rare de croiser aussi des Comoriens, des Malgaches ou encore des Réunionnais. Ali Hassane et son petit frère Ismail sont Anjouanais. Ils viennent tous les jours de Doujani, où ils vivent actuellement, pour perfectionner leur préparation physique en vue de la prochaine saison de foot.  » On fait des étirements et de la course à pied, on vient de s’inscrire au FC M’Tsapéré », explique l’aîné. S’ils font tout ce chemin pour s’entraîner, la raison est simple : « il y a plus d’espace à Kavani que sur le plateau de Doujani, c’est pour ça qu’on vient ici », répondent-ils.

A peine l’interview des deux jeunes comoriens terminée, voilà deux joggers qui se présentent, curieux de voir un journaliste prendre des photos et interroger les passants dans un lieu somme toute banal. Ahmedlelgaper et Rachel sont respectivement Syrien et Rwandaise. Ils sont tous les deux arrivés dans l’île, il y a un mois. Difficile de communiquer à cause de la barrière de la langue mais les deux amis tentent dans un anglais approximatif d’expliquer qu’ils viennent régulièrement au stade pour oublier leurs tracas. Ahmedlelgaper a fuit la guerre dans son pays et parcouru des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à Mayotte. Et aujourd’hui, faisant fi de son passé douloureux, il vient se dépenser au stade comme tout le monde sans être jugé ou observé. Une preuve une fois de plus, que le sport brise les frontières et rassemble.

Gauthier Dupraz

Mayotte au salon de la plongée

Le Comité départemental du tourisme de Mayotte, CDTM, représente l’île au lagon à Paris, à l’occasion du salon de la plongée sous-marine qui se tient depuis aujourd’hui et jusqu’à lundi prochain au parc des expositions, porte de Versailles. Le tourisme représentant une des plus grandes potentialités économiques de l’île, ce salon est l’occasion de faire connaître les richesses méconnues des fonds marins mahorais, véritable paradis pour les amateurs de plongée.

Pour la dix-septième édition du salon de la plongée sous-marine, la présidente Hélène de Tayrac a choisi d’organiser l’évènement autour du thème fédérateur de l’exploration. Depuis 1999, le salon invite effectivement ses visiteurs à découvrir des spots de plongée à travers le globe, au-delà des sentiers battus. Mayotte a ainsi sa carte à jouer : bénéficiant de l’un des plus grands et des plus beaux lagons au monde, l’île est un lieu privilégié, et méconnu, pour observer la diversité des espèces marines.

Avec son lagon, Mayotte est le premier parc naturel marin d’Outremer. Grâce à sa double barrière de corail, ses 1 100 km2 de superficie, l’île abrite plus de 2 300 espèces marines, 760 espèces de poissons et 300 espèces de coraux. Ses 735 hectares de mangroves font de l’île un poste d’observation exceptionnel pour les baleines, les dauphins et les tortues. Ce sont bien tous ces éléments que le Comité départemental du tourisme entend valoriser. « La présence de Mayotte à ce salon a un double objectif : d’une part positionner le statut de Mayotte comme étant l’un des plus beaux sites de plongées sous-marines au monde et d’autre part, maintenir la visibilité sur l’ensemble des produits de la destination », déclare le CDTM.

Mayotte regroupe aujourd’hui onze centres de plongée sous-marine et des dizaines d’activités nautiques, répertoriés notamment dans le nouveau « guide 2015 de la plongée et des activités nautiques de Mayotte », présenté lors du salon.

Mayotte fait également partie du guide de la plongée du Petit Futé 2015, qui référence plus de cinquante destinations présentant les plus beaux spots de plongée de tous les océans. « Les plongeurs amateurs ont enfin leur guide », s’enthousiasment les professionnels du tourisme et « une bonne place » a été offerte à la destination de Mayotte.

On peut donc se réjouir de cette première action  de promotion du CDTM. Une bonne nouvelle pour 2015 et le tourisme mahorais qui ne devrait que profiter de tous ces atouts. Tous les éléments sont rassemblés pour faire de l’île un haut-lieu de la plongée sous-marine à l’échelle mondiale.

Raphaëlle Bauduin

 

 

 

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Madagascar : L’épidémie de peste n’est pas terminée

Le Premier ministre et ministre de la Santé, Roger Kolo, a présenté le bilan de l’épidémie de peste en 2014 mercredi 7 janvier à Mahazoarivo.

Dans un point-presse, celui-ci a fait une rapide déclaration : “Deux-cent quarante neuf cas suspects dont soixante-six décès ont été enregistrés du 4 août au 31 décembre 2014. Quatre-vingt seize de ces cas ont été confirmés, dont vingt-quatre décès” a-t-il révélé.

Pour Philémon Tafangy, secrétaire général du ministère de la Santé publique, il est difficile de faire mieux : “Le personnel de la santé publique ne peut pas faire de miracle. Si les gens ne veulent pas rejoindre un centre de santé pour se faire soigner, on n’y peut rien.” Roger Kolo a lancé un message à la population pour que le mal n’empire pas.

Pour éviter toute propagation de l’épidémie, il invite les gens à se faire soigner dans les centres de santé dès qu’il y a des symptômes de la peste.

 

 

 

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La communauté musulmane réunionnaise solidaire avec Charlie Hebdo

Le groupe de dialogue interreligieux et la communauté musulmane ont apporté leur soutien aux victimes de l’attentat du siège de Charlie Hebdo.

Le Conseil régional du culte musulman, à l’appel du Conseil national a publié un communiqué, dans le quel il condamne “avec la plus grande détermination l’attaque terroriste d’une exceptionnelle violence commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de presse”. “Nos premières pensées attristées vont aux victimes, poursuit le message, et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche”. Ils appellent aussi à “éviter à éviter les provocations qui ne servent qu’à jeter de l’huile sur le feu”. Il appelle à rester vigilant face aux éventuelles manipulations émanant de groupes aux visées extrémistes.

Le président du groupe de dialogue interreligieux de La Réunion, Idriss Issop Banian a lui aussi ajouté son indignation : “En s’attaquant à un journal et en exécutant froidement des journalistes, des terroristes fanatiques et barbares ont visé l’un des socles de notre démocratie : la liberté de la presse. Et au nom de Dieu ils ont lâchement supprimé des vies et endeuillé de nombreuses familles. »

 

 

 

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Naufrage : 6 corps retrouvés

Ce jeudi matin vers 4h30, 4 kwassas rentrent dans le lagon pour rejoindre la côte de Mayotte. Un d’entre eux chavire avec, d’après des témoins, 28 personnes à bord.

Les 3 embarcations vont alors déposer leurs passagers sur l’îlot M’tsamboro et reviennent sur la zone du chavirage pour récupérer des rescapés. Aucune information sur le nombre de personnes repêchées n’est connue.

Les moyens gendarmerie sont déclenchés à 05h48. L’état de la mer est très mauvais et les recherches difficiles. Le Vétiver et le CTM de la marine nationale, ainsi qu’un intercepteur de la police aux frontières sont aussi engagés pour renforcer le dispositif.

Six corps sont découverts sur les abords de la plage et le platier des pêcheurs. Il s’agit de 4 hommes adultes et de deux enfants. Les corps sont rapatriés par le Kondzo (embarcation gendarmerie) sur Petite Terre afin que puissent être réalisés les examens de corps.

Le médecin du Samu et les techniciens en investigation criminelles de la gendarmerie procèdent aux constatations avant leur transport vers la morgue de Grande Terre. Une association anjouanaise assiste la gendarmerie afin d’identifier les victimes sur photo. L’enquête est confiée à la brigade nautique de la gendarmerie de Mayotte.

 

 

 

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Redonner espoir dans la France et ses valeurs

Non ! La liberté d’expression ne peut pas être tue, ne peut pas être tuée. Ces meurtres ne peuvent que la rendre plus forte. La liberté d’expression, dans un pays comme la France, est un droit essentiel, une des bases de notre République, un des fondements de la démocratie.

La liberté d’expression, qui peut se décliner en liberté d’informer et liberté de la presse est un ingrédient indispensable de notre vivre ensemble. Elle garantit l’information des citoyens, mais aussi le respect et la tolérance.

Vouloir faire taire cette liberté est impossible dans un pays qui a connu la Révolution, les philosophes des Lumières et la Déclaration des droits de l’Homme. Et faut-il encore le rappeler, cet attentat n’a rien à voir avec les religions pratiquées librement par certains dans notre pays.

Avec cet attentat, nous avons perdu Cabu et son Grand Duduche, Wolinski et son Gros dégueulasse, les fondateurs de Charlie Hebdo… qui ont rejoint Cavanna et le professeur Choron. Nous avons perdu d’autres dessinateurs et des policiers sauvagement abattus. Nous avons perdu un peu d’impertinence et d’irrévérence, un peu de liberté…

En revanche, partant de ce massacre qu’il convient bien évidemment de condamner sans retenue, il serait bienvenu de se pencher sur les causes qui y ont conduit, pour éviter que cela se reproduise et mette à mal des pans de notre société et de nos valeurs.

Pendant des siècles, la France, de par sa position géographique, a accueilli sur son territoire des peuples venus de tous horizons. Certains y sont seulement passé, d’autres y sont restés, ont constitué ce peuple vivant, qui évolue donc en permanence.

Pendant ces dernières décennies, après les Polonais au nord, les Italiens et les Espagnols au sud, sont arrivés des Africains, d’Afrique noire ou du Maghreb. Des « cités » ont été construites aux abords des villes pour les loger, représentant un progrès social avec l’eau (froide et chaude) et l’électricité, le chauffage… Ils ont tous pu être intégrés dans la société française par deux éléments essentiels : l’école de la République offrant un espoir de vie meilleure pour leurs enfants, et un emploi pour les adultes après les guerres et pendant les Trente glorieuses. Cela a permis à la France industrielle de conserver longtemps son 5ème rang mondial.

La crise depuis les années 1970, le chômage de masse, généré par la désindustrialisation liée à la mondialisation, ont créé des zones de pauvreté, progressivement abandonnées par les pouvoirs publics.

La marche de SOS racisme, la France black-blanc-beur des années 1980 ou de 1998 n’ont apporté que de rares et trop passagères éclaircies. Le reste dut se lire dans la rubrique des faits divers, suite à des bavures ou des agressions dans ces banlieues, dans des émeutes sporadiques, dans les soubresauts convulsifs de cette partie de la société abandonnée, livrée à elle-même.

Ce terreau fertile pour les extrémismes a ainsi vu se développer le Front national et le fondamentalisme religieux. La violence, la délinquance, le grand banditisme se sont développés dans ces zones de non-droit, amenant un accès aux armes. Les timides mesures ou plans pour les banlieues n’ont jamais réellement abouti avec des moyens suffisants. Les jeunes de ces quartiers ont été stigmatisés, repoussés dans leurs zones, confinés, ne leur offrant souvent que le rap, la violence ou le sport pour modèles.

Les attaques répétées contre des pays musulmans, à la recherche d’hypothétiques armes de destructions massives, mais si visiblement pour (re)mettre la main sur des gisements de pétrole, la situation de la Palestine n’ont pas servi l’image de ces pays, leurs valeurs. Ils sont devenus, aux yeux de certains, l’ennemi : « l’Occident ».

Des prédicateurs intégristes ont donc poussé sur ce terreau fertile et ont embrigadé des bataillons entiers, leur promettant enfin une vie héroïque, de pouvoir marcher la tête haute, d’être respectés. Le passage de délinquants de droit commun dans certaines prisons de France constitue un sas pour l’endoctrinement, pour le djihad. Et ainsi des citoyens français, qui ont pu bénéficier de l’école de la République, mais faute de travail, faute d’espoir, se retrouvent en Irak, en Syrie, au grand dam de leurs parents souvent.

Accueillir des âmes abandonnées, rejetées, à qui l’on refuse un travail et même l’entrée dans les boites de nuit, a été trop facile pour des extrémistes, trop contents de pouvoir faire entrer le ver dans le fruit aussi facilement.

Il n’est surtout pas question là d’excuser cet attentat barbare, mais d’essayer de comprendre ces cheminements, ces parcours, et éviter de les voir se reproduire, car cela remettrait certainement en cause un peu de notre sécurité, de notre liberté.

Condamner cet attentat, et d’autres à venir, sera nécessaire, mais chercher – et trouver – des solutions pour que la France puisse offrir d’autres espoirs, d’autres avenirs à ses enfants que la haine et la violence, est un défi plus difficile à relever que s’arrêter à ces hommages rendus.

Ces rassemblements de solidarité, pour défendre la liberté et la fraternité font plaisir à voir, à vivre. Il ne faut pas s’arrêter, car des millions de nos concitoyens vivent sans travail, sans domicile, sans espoir pour demain. Nous devons partager, accueillir dans nos maisons, prendre de notre temps, pour arranger ces situations. A Mayotte aussi. Pas seulement pour panser des plaies, mais surtout pour soigner le mal, pour redonner à tous espoir dans la France et ses valeurs.

Laurent Canavate

Légitime défense pour le policier, prison pour le cambrioleur

L’affaire s’est produite en juin dernier à Kawéni. Ce soir-là, Monhidine tente avec deux comparses Hicham et Assani de cambrioler un entrepôt de matériaux. Ils ramassent des tuyaux en métal.

Mais les policiers, alertés par un gardien interviennent. Les jeunes hommes s’enfuient, mais l’un d’eux, Assani est attrapé par l’un des agents, il se retourne et lui assène un coup de poing au visage. Un autre agent dégaine alors son arme et tire plus haut sur le toit en direction de Monhidine et le touche au torse. Par la suite il s’avère que la balle est passée non loin du corps, traversant l’épaule avec pas moins de 4 ou 5 impacts. Le juge rieux parlera d’un « miraculé ».

 Le cas est délicat car le policier a fait l’usage de son arme de nuit, dans un entrepôt non éclairé. Selon ses dires, il aurait été heurté par une pierre à la tête et aurait riposté par un tir unique. Or, les médecins ne lui ont prescrit aucun jour d’ITT et le dossier ne relève même pas de plaie à la tête, selon l’avocate du prévenu, maître Ghaem.

Les enquêteurs de la police scientifique ne retrouveront d’ailleurs pas les galets utilisés comme projectiles décrits par les policiers. Le jeune homme a d’ailleurs porté plainte, mais l’affaire a été classée sans suite par le parquet qui a jugé le tir comme relevant de la légitime défense.

Pour autant Monhidine n’est pas un saint. Déjà « admonesté » par la justice lorsqu’il était mineur et suivi par la Protection judiciaire à la jeunesse, le jeune homme âgé de 19 ans a un parcours chaotique fait de chapardages. Retrouvé caché dans un réduit à cause du sang qui s’écoulait de sa plaie, le voleur s’enfuit de l’hôpital après son intervention chirurgicale. Il est à nouveau interpellé le 28 juillet lors d’un nouveau cambriolage et jugé en comparution immédiate. Il écope d’un an de prison ferme avec sursis.

Or, les juges ne peuvent pas tenir compte de cette condamnation car elle concerne des faits postérieurs à ceux déjà jugés. Le jeune homme devait sortir de détention en mai 2015. Finalement, il a été condamné, ainsi que son complice, à une peine de deux ans de prison assortie d’un an de sursis, soit une peine identique à celle qu’il a obtenue lors de sa mise en détention en septembre.

A.T

La préfecture limite la vente d’alcool

Dans le but de préserver la tranquillité, la salubrité et l’ordre public et de prévenir les accidents de la route, la préfecture a décidé d’édicter de nouvelles règles en matière de débit de boissons alcoolisées. Elles concernent tous les établissements ouverts au public dans lesquels sont servies des boissons à consommer sur place ou à emporter. En somme, il s’agit des épiceries, supermarchés, restaurants, bars ou encore discothèques.

La première mesure porte sur l’obligation de déclarer à la préfecture l’ouverture, la mutation, la translation ou le transfert d’une entreprise 15 jours minimum avant son lancement. De plus, le propriétaire ou gérant d’un établissement doté d’une licence 2, 3 ou 4 (les seules qui permettent la vente d’alcool) doit suivre une formation spécifique sur ses droits et obligations en tant qu’exploitant de débit de boisson. Il doit aussi suivre, au cours de sa carrière, une mise à jour de ses compétences dans ce domaine afin de prolonger la validité de sa licence.

Des dérogations individuelles pour ouvrir jusqu’à tard le soir

Concernant les horaires d’ouverture, les établissements type « boîte de nuit »  peuvent servir jusqu’à 7h du matin. Quant aux bars, restaurants et autres débits de boissons à consommer sur place, ils doivent fermer à 1h du matin du dimanche au jeudi et à 2h vendredi et samedi. Ils disposent cependant d’une exception quatre fois dans l’année en pouvant ouvrir jusqu’à 5h du matin. Il s’agit de la nuit du 21 au 22 juin pour cause de fête de la musique, du 13 au 14 juillet pour la fête nationale, le soir de Noël et du jour de l’an. De plus le préfet peut émettre des dérogations autorisant l’ouverture jusqu’à 3h du matin à l’occasion de soirées exceptionnelles ou de façon permanente certains jours de la semaine. Il est également possible de tenir un débit de boisson temporaire dans le cadre d’un événement associatif mais la demande doit être effectuée un mois avant la date de la manifestation.

Fin de la vente à emporter d’alcool le dimanche après-midi et dans les stations services le soir

Les Mahorais avaient l’habitude de pouvoir acheter de l’alcool le dimanche après-midi. C’est à présent interdit.  Les superettes, supermarchés ou encore épiceries n’ont plus le droit de fournir leur client à ce moment de la journée jusqu’au lundi, 8h du matin. À l’instar de cette mesure, les stations service se sont vues elles aussi interdire tout débit de boissons alcooliques mais de façon plus large. Elles ne peuvent plus vendre entre 18h et 8h du matin. De plus, il leur est interdit de vendre tout alcool réfrigéré et sa pub est prohibée.

Lutter contre la délinquance et l’ivresse publique

La préfecture en a profité pour rappeler la responsabilité des exploitants dans le maintien de la tranquillité du voisinage, en matière d’isolement sonore et pour limiter les bruits occasionnés par les clients à la sortie de l’établissement. Pour cela ils doivent sensibiliser leur clientèle aux moyens de tracts et autres posters.

L’Etat tenait aussi à rappeler l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs, l’accès à tout débit de boisson (hors licence 1) pour des mineurs de moins de 16 ans non accompagné. Il est aussi prohibé de servir des clients ivres. En cas d’accident, les exploitants peuvent même être poursuivis pour complicité en cas d’accident de la route.

Enfin, La préfecture, dans son arrêté, a souligné aussi l’interdiction qu’aucun débit de boisson même de 1ère catégorie (soit la vente uniquement de boissons non-alcoolisées) ne peut être établi dans un rayon de 50 mètres autour des établissements de santé, des écoles, des établissements de formation, des MJC, des équipements sportifs (hormis ceux intégrés dans les établissements touristiques classés), les prisons, les casernes  et tous bâtiments occupés par le personnel des armées. Dans le cas d’une infraction à cet arrêté tout établissement peut être fermé pour une durée n’excédant pas six mois.

L’alcoolisme est un problème majeur à Mayotte. D’après une étude Angalia menée en 2003, par le centre information jeunesse auprès de 3 852 jeunes de l’île de 12 à 26 ans, l’alcool était  impliqué dans 11% des accidents corporels et 28 % des accidents mortels. Quant au nombre de contrôles positifs au test d’alcoolémie, il était en hausse de 57% entre 2002 et 2006. De quoi faire réfléchir quant à toute envie de boire sans modération.

G.D

Du pétrole au large de Madagascar ?

La compagnie Afren PLC, détenant à 90 % le bloc 1101, entend effectuer au cours du premier trimestre 2015, des analyses plus poussées pour confirmer la nature et l’étendue des manifestations d’hydrocarbures interceptées au cours de son programme de forage sur ce bloc couvrant 14900 km² à proximité d’Ambilobe, au nord de Madagascar [Ambilobe est une ville à quelques 100 km au sud de Antsiranana-Diego Suarez].

Deux forages par carottage ayant atteint des profondeurs de 650 m et 500m ont révélé la présence d’hydrocarbures et, potentiellement, un réservoir de qualité dans plusieurs zones, a rapporté le 15 décembre 2014 le pétro-gazier, coté à Londres, qui détient des intérêts au Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire, Congo-Brazzaville, Kenya, Ethiopie, Madagascar, Seychelles, Tanzanie et Afrique du sud.

Ces manifestations d’hydrocarbures ont été décelées dans des sédimentations du Triasique, Jurassique  et Crétacé.

 

 

 

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2015 : L’Europe pour structurer l’agriculture mahoraise

Un des enjeux du FEADER est d’accompagner et de renforcer les capacités des exploitations agricoles mahoraises et des PME de zone rurale. Un premier appel à projet avait été lancé en automne dernier, portant sur la réalisation « d’actions d’information et d’activités de démonstration à destination des actifs agricoles et du monde rural ». Autrement dit, l’Europe entend soutenir les projets relatifs au développement des exploitations agricoles et/ou des PME en zone rurale, finançant des méthodes de production durables comme l’agro-écologie, la lutte contre l’érosion ou encore la maîtrise de l’impact sur l’environnement. L’Europe encourage ainsi la mise en place de Mesures agro-environnementales et climatiques, MAEC, la Politique agricole commune, PAC, le Programme de développement rural à Mayotte, PDRM ou encore l’organisation des producteurs et la structuration des filières.

3 appels à projet

Trois nouveaux appels à projet viennent d’être lancés par la préfecture de Mayotte, autorité de gestion du FEADER.

Le premier appel à projet porte sur l’innovation et le transfert agricole. Il inclut trois domaines thématiques : les systèmes de cultures et la valorisation des ressources végétales et des savoir-faire locaux ; la conduite d’élevages et la structuration des filières animales ; les systèmes durables d’exploitation. Le projet devra nécessairement associer différents partenaires tels que des organismes de recherche, des instituts techniques, des organisations professionnelles agricoles, des établissements d’enseignement agricole, des associations ou des collectivités. Il doit répondre aux objectifs du Partenariat européen pour l’innovation, PEI, c’est-à-dire à l’amélioration de la productivité et à la gestion durable des ressources. La date limite de dépôt des projets pour la période 2015-2017 est fixée au 30 janvier 2015 à 17h, heure de Mayotte.
Le deuxième appel à projet concerne les « approches collectives sur des projets de structuration de filières ». Autrement dit, il porte sur le développement de circuits courts et de marchés locaux et vise à améliorer l’approvisionnement des marchés formels en produits locaux, notamment les grandes surfaces et la restauration collective. Les bénéficiaires potentiels de cette aide sont les groupements d’exploitants comme les coopératives, les associations d’agriculteurs ou les CUMA, Coopératives d’utilisation de matériel agricole ; les organisations professionnelles agricoles comme la chambre d’agriculture ; les entreprises privées ; les partenariats entre agriculteurs, scientifiques, conseillers ; les réseaux et pôles d’excellence nouvellement créés ou commençant une nouvelle activité. La date limite de dépôt des projets pour la période 2015-2017 est fixée au 27 février 2015 à 17h, heure de Mayotte.

Le troisième appel à projet concerne les « approches collectives en faveur de projets environnementaux ». Il vise à favoriser la concertation, le travail collectif et le développement de partenariats entre acteurs variés de secteurs différents autour des problématiques environnementales, telles que la préservation, la restauration et la gestion durable des espaces naturels, la lutte contre l’érosion et la perte de fertilité des sols ou encore l’éducation à l’environnement. Ces porteurs de projet peuvent être des structures avec un statut juridique représentant au moins deux entités distinctes ou un groupe d’acteurs liés par des conventions fixant les modalités de partenariat. La date limite de dépôt des projets pour la période 2015-2017 est fixée au 27 février 2015 à 17h, heure de Mayotte.

RB

Tensions entre Sunnites et Chiites comoriens

Le conflit opposant Sunnites et Chiites est relancé après la construction d’une mosquée chiite d’un homme d’affaires comorien d’origine indienne. Malgré l’interdiction délivrée par la préfecture du centre, cet homme d’affaires, propriétaire de Comor’optic et New-Bazar, s’est fait construire un lieu de culte dans la cour de sa propriété. Non content de cela, il a voulu aussi une cérémonie inaugurale, ce qui a mis en émoi oulémas et notables.

Le Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir, professeur à l’Université des Comores, considère la construction de cet édifice de culte comme « une provocation gratuite » dans son pays qui a reconnu officiellement comme doctrine « Ahli Sounnat Waldjaan ».

Mmadi Ahmada, notable, pense que la confusion religieuse est due à l’arrivée d’un autre rite plus « dangereux que les autres », le wahhabisme. Selon lui, divers rites et même la religion catholique ont longtemps cohabité sans difficulté avec le rite chafiite jusqu’à l’arrivée des adeptes du wahhabisme pour « semer le trouble ». Le prosélytisme pratiqué ouvertement par certains comoriens du rite chiite menace la domination du rite chafiite pratiqué par la quasi-totalité des comoriens. Un conflit ouvert est donc engagé ces derniers temps contre la minorité chiite dont le rite est considéré comme une hérésie.

 

 

 

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Les vœux du président du conseil général

Mahoraises, Mahorais,

A l’aube de l’année 2015, je profite de cette occasion, tout d’abord pour souhaiter pour les personnes âgées, les personnes malades, les personnes démunies, les personnes seules que l’année 2015 soit pour eux, une année meilleure, de réjouissance, de santé et de bonheur.

Je profite également de cette occasion pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2015.

MWAHA MWEMA NA OUNONO NA BARAKA

 

A l’aune de l’année 2014, je me dois de revenir sur les faits marquants de l’année écoulée.

2014, c’est d’abord, la RUPéïsation. Cette RUPéïsation qui permet à Mayotte de s’inscrire, de marquer sa présence dans l’Europe

2014, c’est aussi la mise en place de l’octroi de mer, cet octroi de mer qui avait 3 objectifs pour le conseil général :

assurer l’emploi

maintenir la production locale

et développer le territoire

Un an plus tard, je pense que ces objectifs ont été atteints.

L’année 2014, c’est également la mise en place de cette fiscalité locale, qui est parfois difficile, mais c’est un pas supplémentaire vers le droit commun. Et c’est surtout, un levier essentiel pour nous, les élus, de demander plus de solidarité nationale pour Mayotte.

2014, c’est aussi, enfin, le redressement du conseil général. Ce redressement qui a permi pour l’année 2014 d’avoir une action beaucoup plus marquée sur le terrain, auprès des associations, auprès des entreprises locales et surtout auprès des communes.

Les communes, les associations, les entreprises locales. Voilà les actions d’un conseil général qui a enfin retrouvé toute sa capacité financière pour réaliser pleinement son devoir de développeur et son devoir social.

L’année 2014 pour Mayotte, c’est aussi la visite d’un Président de la République, pour la première fois depuis la Départementalisation, à la fin du mois d’août. La population l’a accueilli avec beaucoup de liesse et bien évidemment, il nous l’a rendu.

2014, enfin, s’est clôturée avec la validation du programme européen que nous avons bâti, le Conseil général avec les services de l’Etat, afin de construire le Mayotte de demain sur la période 2014-2020.

Aussi, je dois dire que l’année 2015 qui démarre, démarre sous de bons auspices.

2015 devra être, d’abord, une année où nous devrons poursuivre les efforts que nous avons déployés pendant l’année 2014.

2015 sera également l’année où les actions départementales seront encore plus fortes. Puisque nous avons besoin, dans ce département qui se construit, d’avoir un Conseil général qui soit proche de sa population à travers les PMI où l’action sociale petite enfance (ASE) et l’accompagnement maternel sont renforcés.

2015 c’est également des chantiers importants qui vont démarrer avec les fonds européens. Ce seront des chantiers au niveau de l’agriculture, des chantiers au niveau de la formation de la jeunesse, des chantiers au niveau de l’infrastructure. L’infrastructure mahoraise, comme vous le savez, est en devenir et doit se construire parce que nous devons rattraper le standard européen.

Mais 2015 sera également, la reprise économique, parce que le conseil général qui accompagne maintenant les associations et surtout les entreprises, devra continuer ce travail d’accompagnement afin que nos entreprises locales puissent effectuer les investissements nécessaires pour créer des emplois et sortir de la situation de précarité cette population qui s’y trouve à plus de 60% .

Et enfin, 2015 c’est, négocier avec l’Etat pour que la solidarité nationale s’étende de manière plus marquante, plus forte, plus près de la population. Parce qu’il devient de plus en plus insupportable de constater, qu’une partie de notre population, une partie de notre richesse à savoir notre jeunesse, quitte le territoire années après années.

Alors pour 2015, je ne peux souhaiter que le meilleur pour Mayotte. Mais pour que ce meilleur se réalise, il est impératif que chacun d’entre nous se batte, chacun d’entre nous défende, à son niveau, le territoire de Mayotte.

Je m’engage en ma qualité de président du conseil général, à poursuivre ce travail, ce combat pour la population de Mayotte, pour des lendemains meilleurs.

Et je le dis sans aucun doute, je suis convaincu que Mayotte atteindra tous les objectifs qu’elle se fixe, car Mayotte est peuplée d’hommes et de femmes qui savent se battre pour leur peuple; les anciennes générations nous ont montré l’exemple. Il nous appartient aujourd’hui, à nous, nouvelle génération, de poursuivre cet exemple positif qui nous a été légué par nos aïeux.

Alors, Mahoraises, Mahorais,

Chers concitoyens, je vous souhaite à tous, une bonne et heureuse année 2015

Et je vous donne rendez-vous tout au long de l’année.

 

Daniel Zaïdani

Des policiers au repos sauvent 8 personnes de la noyade

Le 28 décembre 2014, à la tombée de la nuit, deux policiers de la PAF, au repos, regagnaient la côte à bord d’un navire de plaisance.

Au sud-est de l’îlot M’Bouzi, ils constatent la présence d’un bateau de plaisance chaviré avec plusieurs personnes dans l’eau, démunis de gilets de sauvetage, qui appellent “au secours !”.

Ils leurs portent immédiatement secours en les hissant les uns après les autres dans l’embarcation. Ces 8 plaisanciers, une famille composée de 3 adultes et 5 enfants âgés de 6 à 14 ans, sains et saufs, sont rapidement pris en charge à bord d’un intercepteur de la brigade nautique, appelés par les policiers sauveteurs.

 

 

 

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Coupe d’Afrique des Clubs Champions : « Que du positif ! »

Le BCM arrive lentement mais sûrement au terme d’une belle aventure, sportive et humaine. Eliminé jeudi des quarts de finale de la coupe d’Afrique des clubs champions, le champion de Mayotte dispute ces vendredi et samedi ses deux derniers matchs du tournoi : des matchs de classement. Pour Daoulab Ali Charif, sportivement, le plus dur reste à venir.

« J’aurais préféré ne pas les jouer, confie-t-il avant de développer. Nous nous sommes mesurés aux meilleurs du continent. Ça pose une idée bien précise du niveau réel du basket chez nous. De Mayotte on ne réalise pas, mais  le décalage est énorme. Du coup, depuis le premier match où on les a regardé jouer (défaite 126-45 face au Club Africain de Tunisie, ndlr), on se bat comme des malades pour éviter de prendre des raclées. Et résultat : il y a de la casse ! »

Si le capitaine m’tsapérois Aboubacar Madi, malgré un coup de coude au nez devrait pouvoir être opérationnel ce vendredi, les deux Suisses Vladimir Buscaglia et Oliver Vogt sont très incertains pour la suite et fin de la compétition. Quant à Ahmed Chébani, blessé au genou, son tournoi est fini. Soit quatre joueurs du cinq majeur du BCM blessés ! Autant dire que les deux matchs de classement s’annoncent extrêmement compliquées.

Le BCM va bien entendu finir ce qu’il a commencé et « continuer à tout donner » pour partir de Tunisie la tête haute. Quoi qu’il en soit, le président du club m’tsapérois ne retiendra du tournoi « que du positif ».

« On a parlé de Mayotte sur tout le continent africain pendant une dizaine de jours ! »

« Fréquenter et affronter ces équipes ne pourra être qu’un plus pour nous à Mayotte. A notre arrivée ici, personne ne connaissait notre île. C’était assez bluffant. En participant à ce genre de compétition internationale, médiatisée dans toute l’Afrique, Mayotte ne peut qu’être gagnante. On a parlé de Mayotte sur tout le continent africain pendant une dizaine de jours ! Je pense que notre île est tellement inconnue à l’international qu’on doit profiter de tous les événements internationaux pour faire parler de nous. »

La coupe d’Afrique des clubs champions, la différence de niveau entre Mayotte et l’Elite du basket-ball africain a ouvert les yeux d’Ali Charif, convaincu que c’est la compétition qu’il faut au basket-ball mahorais pour évoluer.

« Quand on a commencé à affronter les Réunionnais on n’arrivait pas à les battre. Aujourd’hui, on n’y arrive régulièrement. Après, c’est un choix à faire : soit on se dit « on est les meilleurs dans la région » et on se contente de se regarder fièrement le nombril à chaque fois qu’on bat les Réunionnais, soit on n’est plus ambitieux et on travaille pour gagner la CCCOI régulièrement pour y revenir et essayer de hausser notre niveau au-delà de la région. »

Après ses deux matchs de classement vendredi et samedi, les Diables Rouges assisteront à la finale de la CACC 2014 dimanche, avant de quitter la Tunisie lundi. Ils seront de retour à Mayotte mardi et devraient être chaleureusement accueillis par les supporters du club et le conseil général.

I.M

Édito : La région c’est bien… et Mayotte ?

Les voyages dans la région de nos « représentants », de nos élus, les rencontres nombreuses, régulières, multiples, de nos dirigeants économiques, agricoles, politiques, culturels, sportifs servent à quoi ?…, sinon à dépenser l’argent public qu’il faut alors prélever sur les entreprises et tous les consommateurs de l’île pour financer ces voyages, et rendre la vie chère.

Nos jeunes sont envoyés avec l’appui du Comité régional olympique et sportif à cette mascarade de sport, si loin de l’esprit sportif, et tout va bien ? Nos jeunes deviennent les otages de la politique… Mais pourquoi ce sont eux qui devraient baisser la culotte ?

Nos jeunes pourraient aussi défiler avec nos « amis » de la Réunion, nos concitoyens, mais ceux-ci ne veulent pas constituer d’équipes communes ou perdre certaines de leurs places, alors ils préfèrent nous abandonner avec un morceau de carton où est indiqué Mayotte pour tout viatique. Elle est belle la coopération régionale !…

« L’essentiel est de participer », mais pas nu, pas rabaissé par un état voisin, alors que la France finance une fois de plus l’essentiel de cette belle manifestation. Cette honte infligée aux Français de Mayotte, aux Mahorais, n’est pas acceptable. L’Etat français devrait fixer ses conditions à son financement, à la participation de ses territoires, quitte à l’organiser à la Réunion – ou à Mayotte si nous disposions de stades et de gymnases, mais c’est une autre histoire… Et inviter nos voisins qui accepteraient les mêmes conditions pour tous. Ca ce serait l’esprit sportif.

Vouloir développer l’agriculture chez nos voisins, c’est gentil, c’est sympa… Mais comment fait-on s’ils ferment leurs portes un jour… La sécurité alimentaire est un élément important. D’éminents dirigeants français et européens en avaient fait un élément non négociable, d’où la politique agricole commune et les fonds colossaux qui y sont consacrés. Ici l’agriculture fait toujours pitié. Il y a quelques rares producteurs « modernes » laissés à l’abandon, livrés à eux-mêmes, pendant que quelques uns se partagent les fonds publics… pour aller dans la région.

Vouloir améliorer le système de santé aux Comores ou à Madagascar est aussi un objectif noble, humaniste important, notamment pour lutter contre l’immigration clandestine, mais qu’en est-il de notre système de santé ? Où sont les spécialistes, où sont les médecins, les anesthésistes, les chirurgiens ?… Ceux qui sont là sont débordés, épuisés, bien trop peu nombreux ! Où en est l’attractivité de l’île ? Qui travaille pour ça ?

Aller se promener dans la région c’est bien, c’est beau, ça change, pour les vacances, pour découvrir, pour se promener, pour se reposer, avec ses économies… Mais si c’est pour dépenser de l’argent public et ne pas être ici sur le terrain, auprès des équipes à les bouger, à faire avancer les nombreux dossiers qui dorment, c’est bien dommage pour l’île. Les besoins à Mayotte sont immenses !

Il y a des missions à mener ici dans les zones agricoles inaccessibles, dans les villages clandestins, dans les habitats insalubres, dans les entreprises prises à la gorge par les taxes, impôts et charges qui s’accumulent chaque année, dans les hôpitaux où il faut attendre des heures aux urgences, des mois pour obtenir un précieux rendez-vous… Il y a des missions humanitaires à mener sur l’île, des missions de prospection économique, des projets de développement économique à mener à Mayotte.

Alors aller se promener, en mission dans la région, si c’est pour voir 80% des écoles sans l’avis favorable de la commission d’hygiène et sécurité, si c’est pour voir des hôpitaux sans médecins, des établissements scolaires avec plus d’un millier de « contractuels », autant rester à Mayotte.

Si c’est pour vivre au rythme des coupures électriques, autant rester à Mayotte… Il y a du boulot ici.

Un ami me disait si justement : « pour donner il faut avoir… ». Donner c’est bien, aider c’est important, mais comment s’occuper de coopération régionale, alors que Mayotte mérite bien mieux qu’un marché pouilleux, des fronts de mer inexistants, des agents publics absents, des plages jonchées de détritus…

Et avoir fait ces dizaines, ces centaines de « missions », ces projets de coopération pour que nos enfants soient privés de leur nationalité, d’une partie d’eux-mêmes, je pense qu’il convient de réfléchir… et de se mettre au boulot ici.

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes