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“Une situation où il faut le temps de lancer toutes les procédures”

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Sur le plateau sportif de M’tsapéré, le colonel Blaise Séguin explique le dispositif déployé par l’armée à Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte, et Anchya Bamana, la députée de la deuxième circonscription de Mayotte.

Les dégâts provoqués par le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024, continuent de marquer l’archipel mahorais, presque quatre mois après. En visite sur le territoire, ces mardi et mercredi, c’est ce qu’a pu constater Manuel Valls, le ministre de l’Outremer et d’une reconstruction qui avance peu.

Les bâches déchirées qui recouvrent sur le plateau sportif de M’tsapéré tombent une à une, ce mardi après-midi. Voilà presque quatre mois qu’elles donnent un air de château hanté à l’infrastructure sportive, lieu d’accueil habituel du BC M’tsapéré. Ces stigmates du cyclone Chido, le bataillon de la reconstruction s’attache à les enlever, ce mardi, alors que Manuel Valls commence sa visite de deux jours par cet équipement. Le ministre de l’Outremer est là pour voir comment avance les travaux d’urgence ou de reconstruction qui avancent pas à pas, voire trop lentement pour la population. Le Premier ministre dit “comprendre l’impatience, l’attente et parfois la colère des Mahorais. On est dans une situation où il faut le temps de lancer toutes les procédures, que les financements, c’est souvent une question de jours ou de quelques semaines”, tente-il pour rassurer, alors que 350 militaires sont ainsi déployés, comme le rapporte le colonel Blaise Séguin. Leur mission à Mamoudzou, ce jour-là, retirer les bâches déchirées et nettoyer le parcours de santé qui jouxte le plateau. “Les missions se font en fonction des demandes des mairies. On apporte l’aide en fonction de ce que l’on peut apporter”, explique le lieutenant Olivier, qui fait partie de l’escadre aérienne d’appui aux opérations basée à Bordeaux-Mérignac.

La grogne des prestataires

L’eau, les déchets et les barges sont pour moi des urgences”, affirme aussi le ministre, en regardant les tas de déchets accumulés sur le terre-plein de M’tsapéré, décrivant cette zone-tampon comme “un symbole” d’un archipel qui peinait déjà à traiter ses déchets habituellement. Des 6.000 tonnes de déchets supplémentaires, la préfecture de Mayotte a confié au Sidevam (le syndicat intercommunal d’élimination et de traitement des déchets de Mayotte) le soin d’en brûler la moitié à Hajangoua, “loin des habitations et pas quand il y a du vent”, précise le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Le travail de collecte étant considérable, il a fallu aussi faire appel avec des prestataires privés faute de camions suffisants. Et les factures s’accumulent, comme le rappelle Chanoor Cassam au ministre. “La tension de trésorerie est telle qu’aujourd’hui, nos fournisseurs et nos sous-traitants nous menacent de se retirer. C’est une question de jours”, alerte le directeur général des services du Sidevam. Il estime à six millions d’euros (soit 20% du budget du Sidevam) les efforts fournis par le syndicat pour traiter les déchets post-Chido et à dix millions supplémentaires ceux des communes et des intercommunalités. Le fonds de solidarité de l’Union européenne pourrait intervenir pour compenser, mais les délais inquiètent le Sidevam et la Cadema (communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou), les deux collecteurs. “Le vrai sujet, c’est la capacité à enlever les déchets. Après, il y a des problématiques de trésorerie et de finances des structures, mais on va les traiter. Il n’y a pas de problèmes”, essaye de convaincre Manuel Valls.

Autre problème soulevé par le directeur du Sidevam, l’absence d’éco-organismes pour traiter les déchets (ferraille, encombrants) qui ont fini par remplacer totalement les ordures ménagères dans la cinquantaine de zones-tampons. “On aimerait un soutien de l’État pour mettre une pression supplémentaire”, demande-t-il, mettant en exergue que le déploiement de ces éco-organismes n’est toujours pas effectif sur le territoire mahorais, quatre mois après la catastrophe.

Comores : Saïd Ahamada crée un tollé à Moroni après ses propos sur Mayotte

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Saïd Ahamada, le directeur de L’Agence d’outremer pour la mobilité (Ladom) est intervenu, ce lundi, à l’Université des Comores pour y aborder la place des Comores avec l’évolution actuelle des relations internationales.

Répondant à une invitation de l’Université des Comores, pour animer une conférence sur la place des Comores avec l’évolution actuelle des relations internationales, l’ex-député de la circonscription des Bouches-du-Rhône, Saïd Ahamada, s’est attiré les foudres dans le pays voisin. L’actuel président de Ladom (L’Agence d’outremer pour la mobilité), par ailleurs franco-comorien, a déclaré que le fait que Mayotte soit française est un avantage pour le reste des îles de l’archipel des Comores.

Épargné pendant seulement quelques bonnes heures après ses propos, l’ancien député français d’origine comorienne, Saïd Ahamada, n’échappait toujours pas à la controverse qu’il a déclenchée, lundi. L’ancien élu La République en Marche (devenue depuis Renaissance) de la septième circonscription des Bouches-du-Rhône a, en effet, crée un tollé qui agitait la toile comorienne en laissant entendre que le fait que Mayotte soit française était une opportunité pour le reste de l’archipel, alors que le territoire est toujours revendiqué par l’Union des Comores. Avant qu’il n’essaie de clarifier ses déclarations, ayant constaté le tollé né sur les réseaux sociaux, beaucoup de militants et politiciens n’ont pas tardé à le clouer au pilori. Ce 7 avril, en présence d’étudiants et d’enseignants, l’actuel directeur de l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) animait une conférence débat sur la place des Comores, avec l’évolution actuelle des relations internationales. « Ceux qui attaquent les étudiants pour n’avoir pas réagi, n’ont sûrement pas écouté mon discours encore moins le contexte, voilà pourquoi je suis là pour rétablir la vérité », s’est d’abord justifié l’ancien député dans une courte vidéo postée lundi soir pour tenter de mettre les points sur les i.

« Pas à moi de faire de la politique intérieure »

Le natif de La Réunion a poursuivi. « Je m’exprimais en mon nom personnel. Ce n’est pas à moi de faire de la politique intérieure. Je laisse ça à ceux qui sont sur place. Ce pays leur appartient. Je ne m’exprimais pas non plus en tant que Français car la France a ses représentants aux Comores. On parlait d’économie. J’ai donc expliqué que les quatre îles de l’archipel ont chacune des avantages comparatifs », a -t-il dit. C’est à ce moment-là qu’il a cité l’exemple de la Grande Comore qui détient le plus grand aéroport, Mohéli les terres agricoles fertiles au point d’être qualifiée de grenier, pendant que Mayotte se distingue pour son pouvoir d’achat, qui constitue ainsi une opportunité pour les autres îles, selon les éclaircissements de Saïd Ahamada.

S’il trouve que la polémique déclenchée est blessante à la fois envers les étudiants et les universitaires présents, accusés d’être restés silencieux, l’intervenant n’a pas fini de faire parler de lui, en dépit de sa vidéo de clarification. Les réactions de militants, politiques et juristes pleuvaient encore ce mardi. Le ministre de l’Éducation, récemment élu député, Bacar Mvulana a été le premier à réagir. « Je dénonce avec la plus grande vigueur cette position qui relève d’une vision cynique et profondément déconnectée de la réalité historique, politique et identitaire de notre nation. Mayotte est comorienne (sic). Elle l’a toujours été, et elle le restera pour l’éternité. Aucune logique économique, aucune stratégie dite « de coopération » ne saurait justifier ou légitimer l’occupation illégale de ce territoire comorien par une puissance étrangère. Il n’y a pas, et il n’y aura jamais, de prix ni de compromis possible sur la souveraineté comorienne de Mayotte », a dénoncé le parlementaire comorien alors même que les Mahorais ont plusieurs fois choisi de montrer leur attachement à la France.

L’Université se désengage des propos

Constatant que la polémique enflait, l’Université des Comores a sorti un communiqué ce mardi 8 avril pour se désengager des propos de son invité franco-comorien. « Certaines des déclarations de l’ancien parlementaire ont été perçues comme une remise en cause de l’unité nationale, en particulier sur la question de Mayotte. L’Université des Comores tient à rappeler avec force et clarté sa position constante, en parfaite harmonie avec celle de l’État comorien. L’Université regrette profondément qu’un certain discours ait pu heurter ou prêter à confusion, et tient à rassurer les autorités ainsi que l’opinion publique nationale sur sa fidélité sans faille aux principes de l’indépendance, de l’unité et de la souveraineté des Comores », lit-on dans la déclaration publiée par l’administration de l’Université.

Ce tollé apparaît alors que les relations entre Paris et Moroni étaient un peu tendues mi-mars, après l’annonce de l’ouverture d’une base navale à Mayotte. Le directeur de cabinet chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali, répète à qui veut l’entendre qu’il n’y a aucune crise entre les deux pays. Ce proche collaborateur d’Azali Assoumani rappelle aussi, ces derniers temps, que les Comores sont souveraines et libres d’autoriser l’ouverture d’une ambassade d’un pays ami faisant allusion à la venue annoncée d’une mission diplomatique russe sur le sol comorien. Une décision qui est loin de plaire à Paris.

La future Zone franche globale à Mayotte, comment ça marche ?

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L’article 23 rédigé dans le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte porte sur la création de la zone franche globale. Connaissant déjà de multiples abattements, les entreprises mahoraises pourraient profiter de meilleurs taux. Avec cependant un hic, ce ne sont que celles réalisant des bénéfices qui seront concernées.

Pourquoi une nouvelle zone franche ?

C’était une promesse du plan Mayotte debout annoncé par le Premier ministre, François Bayrou, le 30 décembre 2024, Mayotte devrait bénéficier « d’une zone franche exemptant toutes les entreprises pour une durée de cinq ans, pour relancer une économie sinistrée et passer d’une économie souterraine à une économie déclarée ». Dans le projet de loi de programmation préparé par Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, cela devrait se concrétiser par l’adoption de l’article 23, qui permettra en réalité des aménagements de ce qui existe déjà. Car Mayotte, comme la Guyane, connaît déjà une série d’abattements importants. L’impôt sur les bénéfices, par exemple, comprend un taux d’abattement de 50% dans ces deux départements. Avec la nouvelle loi, et en attendant d’éventuelles modifications par le Parlement, il est proposé de le porter à 80%. Pareil pour le taux de l’abattement de la cotisation foncière des entreprises (CFE) qui est réhaussé à 100%.

Quelles entreprises sont concernées ?

Celles qui bénéficient du dispositif actuel sont concernées. D’autres secteurs économiques vont s’y ajouter, comme les acteurs du tourisme par exemple. Mais la Fedom (fédération des entreprises d’outre-mer) voit quand même une limite dans le dispositif proposé. « Les abattements ne vont profiter qu’aux entreprises qui font des bénéfices », fait remarquer Laurent Renouf, le délégué général de la fédération. Sa structure défend ainsi de nouvelles exonérations de charges patronales ou le renforcement du CICE (crédit d’impôt, compétitivité et emploi) pour aider des entreprises en difficulté.

Pour combien de temps ?

Comme François Bayrou l’avait annoncé, ces abattements ont une durée limitée. Actifs dès cette année, ils s’étendent pour l’instant jusqu’en 2030.

Les droits de douane et l’octroi de mer sont-ils inclus ?

S’avérant parfois coûteuse pour les entreprises, l’importation de produits à Mayotte n’est pas prise en compte dans la création de la ZFG. Les droits de douanes, tout comme l’octroi de mer, ne sont pas inclus. Concernant ce dernier, si la Cour des comptes plaide pour une réforme, arguant qu’il participe à la cherté de la vie en Outremer ou qu’il manque de transparence, le sujet devrait être abordé lors d’une prochain comité interministériel prévu « au second semestre 2025 », selon Manuel Valls. Pour rappel, à Mayotte, en 2023, l’octroi de mer a contribué à hauteur de 90 millions d’euros aux recettes des 17 communes du territoire et 44 millions d’euros à celles du Département de Mayotte (soit un peu moins d’un quart des recettes de fonctionnement de la collectivité).

Un regard sociologique sur un 101ème département à l’évolution accélérée

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Sophie Blanqui, installée à Mayotte depuis 1979, étudie les processus de socialisation qui y ont cours depuis 45 ans.

Le colloque « Mayotte entre passé, présent et avenir », organisé ces mardi et mercredi par l’Université de Mayotte, réunit des chercheurs pour aborder des sujets comme les migrations, la jeunesse et l’environnement. Il invite à réfléchir sur l’évolution du territoire, son développement autonome et ses relations avec l’État et les collectivités locales.

« Je suis venue pour comprendre l’origine des maux que traverse notre île », confie Nazile Omar Hassan, travailleuse sociale, à l’occasion du quatorzième colloque organisé par l’Université de Mayotte, ce mardi. Ce colloque, qui se déroule sur deux jours, rassemble une vingtaine de chercheurs dans la salle polyvalente de l’établissement, afin d’apporter un éclairage sur la complexité du territoire à travers un regard anthropologique.

Ce colloque a été réfléchi par Georgetta Stoica, maitresse de conférences à l’Université de Mayotte, à Dembéni. Elle précise l’origine de son évènement : « Ce colloque est un événement de deux jours, avec des collègues issus des sciences sociales, présentant différents points de vue. Cela nous permet de réfléchir sur le passé, le présent et de nous interroger sur l’avenir de demain. Nous n’avons pas toujours le temps de prendre conscience des changements rapides du territoire. »

Certaines interventions ont permis de retracer l’évolution de Mayotte au cours des quatre dernières décennies. C’est le cas de Sophie Blanqui, installée sur l’île depuis 1979, qui étudie les processus de socialisation depuis 45 ans. « Les sociétés insulaires sont constamment en construction. J’ai tenté d’évoquer la circulation de la violence et la construction de liens communs. Il est erroné de penser que les communautés ont toujours existé telles qu’elles sont aujourd’hui », souligne-t-elle.

Un laboratoire sociologique

Certains chercheurs comme Anthony Goreau-Ponceaud évoquent « un piège identitaire » qui empêche les Mahorais de se projeter dans l’avenir et de construire un « après-Chido ». Ce piège profiterait à la métropole. Le chercheur explique que les multiples frontières – qu’elles soient sociales, spatiales ou symboliques – opposent les Mahorais aux autres. Il souhaite observer Mayotte comme un laboratoire sociologique. Le chercheur se demandent également quel sera le futur du territoire si son développement n’est pas pensé par ses propres habitants, mais par la métropole. Selon lui, il serait nécessaire de favoriser un développement endogène, en repensant les relations entre l’État et les collectivités locales, qui sont en mesure de porter une double culture, celle de l’île et celle de l’État français.

De nombreux thèmes sont abordés lors de ces échanges, notamment la jeunesse, les migrations, le rôle des cadis et les questions environnementales. Des sujets de réflexion qui continueront d’alimenter les débats jusqu’au lendemain, permettant une analyse approfondie des enjeux actuels et futurs du 101e département français.

Tribune libre : Un Département « qui a lui-même mis à terre la culture mahoraise »

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Le collectif des artistes de Mayotte s’est fendu d’une lettre ouverte à l’attention de Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental de Mayotte, ce mardi. Ils y font part notamment de leurs divergences avec la politique culturelle de la collectivité et de désaccords profonds avec Zouhourya Mouayad Ben, l’élue en charge de la culture.

« Monsieur le Président,

Le 15 mars dernier, soit trois mois après le cyclone Chido, le Département de Mayotte a organisé une rencontre avec les acteurs culturels locaux pour réfléchir ensemble à la mise en place d’actions concrètes pour soutenir le secteur culturel. Comme vous avez pu le constater, ces acteurs culturels, en particulier les musiciens (pourtant les plus nombreux sur ce territoire) n’ont pas massivement répondu à votre appel et cela, pour une raison simple : nous sommes convaincus que le conseil départemental de Mayotte s’est placé aujourd’hui dans l’incapacité de créer la dynamique nécessaire car c’est lui-même qui a mis à terre la culture mahoraise. Actuellement, comme il n’a aucune vision en matière culturelle, le Département se contente d’improviser des actions au coup par coup, avec des moyens énormes et qui ne profitent même pas aux artistes locaux ni à la population.

Comme l’a dit très justement l’artiste Bedja sur Mayotte La 1ère, les artistes et opérateurs culturels mahorais attendent impatiemment une vraie politique culturelle du Département, c’est ce qui manque gravement à notre territoire. Nous regrettons qu’au lieu de rassurer la population et les acteurs culturels sur ses intentions en faveur de la culture à Mayotte, au lieu d’appeler au dialogue et à l’esprit de coopération, le Département a choisi de fuir ses responsabilités, en cherchant à rejeter la faute aux les autres. C’est ce qu’a fait votre vice-présidente et présidente de l’office culturel du Département, à l’occasion de l’émission Zakwéli du 20 mars dernier. Plutôt que d’assumer les conséquences très préjudiciables de ses actes et de sa gestion sur la vie culturelle à Mayotte qu’elle a réussi à démanteler en peu de temps, elle a choisi d’accabler et d’humilier Bedja, sur qui elle rejette la faute devant tout Mayotte. Rappelons que Bedja avait été invité et a participé en tant qu’artiste à la réunion des acteurs. En aucun cas son statut d’agent exerçant au sein de la collectivité départementale de Mayotte n’était concerné.

Solidarité avec Bedja

Cette façon de faire du Département de Mayotte à l’égard de cet artiste est irresponsable, puérile et indigne d’une élue locale, surtout quand elle est chargée de la Culture et de la Jeunesse. Nous dénonçons et protestons vigoureusement contre ces méthodes et manifestons notre solidarité à l’égard de notre ami artiste comme nous, qui paye d’avoir été sincère en disant tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Nous estimons qu’un sujet aussi important que celui de la politique culturelle d’un territoire ne peut pas être réduit aux états d’âmes et à l’esprit revanchard de certains. Le fait que la présidente de l’OCD ne supporte pas la contradiction comme c’est notoirement connu, tout comme elle est bien connue pour avoir la rancune tenace, ne l’excuse en rien. Elle a, dès le début de la mandature, démontré sa toute-puissance car pour se plier aux caprices de son protégé, l’actuel directeur de l’OCD, elle n’a pas hésité à sacrifier les meilleurs techniciens son de l’office. Vous les retrouvez aujourd’hui comme agent de sécurité au port, chauffeur à la bibliothèque ou encore ouvreur de salle à l’hémicycle Younoussa Bamana, sans que cela ne dérange aucun élu de cette institution. Quel gâchis pour des jeunes qui se sont engagés depuis plus de vingt ans au service de la culture mahoraise et qui ont accumulé plusieurs années d’expériences et reçu des formations financées par la collectivité pour bien exercer leur métier ! Le pire est que l’office culturel du département de Mayotte est aujourd’hui obligé de payer très cher pour faire venir des techniciens de La Réunion pour les quelques événements du Département.

Demande de bilans

Pour nous, c’est désormais clair : en balayant d’un revers de main dédaigneux toute critique à l’encontre de la gestion de la culture ou par rapport à l’absence d’une politique culturelle départementale identifiable, le Département de Mayotte considère qu’il n’a finalement rien à se reprocher et qu’il mène des actions irréprochables en faveur de la culture. Soit, nous voulons bien le croire. C’est pourquoi, nous vous prenons aux mots et vous prions par la présente, de bien vouloir publier un bilan précis et détaillé de toutes les réalisations de l’OCD de Mayotte, au vu des importantes subventions attribuées à cet organisme tous les ans, depuis sa création ; ce bilan, nous l’espérons accessible au grand public et aux acteurs culturels.

Enfin, ayant appris l’arrivée prochaine à Mayotte de Rachida Dati (N.D.L.R. selon nos informations, la visite a été reportée à une date ultérieure), ministre de la Culture, nous allons demander à la direction des affaires culturelles, chargée de conduire la politique culturelle de l’Etat à Mayotte, de communiquer aussi son bilan. Également, nous cherchons à comprendre comment l’action de l’Etat à Mayotte contribue réellement à l’aménagement culturel du territoire, au renforcement de la vie culturelle et à la construction d’une identité territoriale positive ? Nous pensons que la déclinaison sur notre territoire, de la politique culturelle de l’Etat devrait aider à la reconnaissance de la juste valeur des expressions culturelles locales et de l’identité de notre territoire, notamment en matière de soutien aux spectacles vivants, à la création artistique ou encore aux métiers des arts et du spectacle, etc…

Or, aujourd’hui, nous constatons que cette direction des affaires culturelles mobilise beaucoup plus ses moyens financiers et l’arsenal administratif qui va avec pour façonner et imposer la culture qui doit prédominer sur le paysage culturel local : en effet, en choisissant de soutenir certains projets culturels et en éliminant les autres, cette direction décide de fait, quelle culture doit vivre et se diffuser sur notre territoire. Pour toutes ces raisons, nous envisageons de solliciter une audience avec la ministre de la Culture afin d’aborder toutes ces questions.

Nous restons également disponibles pour approfondir avec vous tous ces sujets et pour contribuer à construire un aménagement culturel équilibré et durable de notre territoire. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération. »

Le Collectif des artistes de Mayotte

Une matinée pour échanger sur la nutrition et le sport santé à Mayotte

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Ce lundi, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé, l’association Ré Diab Ylang 976 en partenariat avec le Centre communal d’action sociales de Mamoudzou, a réuni à la MJC de Mamoudzou des représentants d’associations, d’entreprises, d’institutions publiques et d’organismes engagés dans la santé, le bien-être et le social. Des échanges autour du thème « Nutrition et Sport Santé » ont eu lieu dans une ambiance riche en idées et en partage.
Cette matinée a donné lieu à des rencontres avec des acteurs locaux engagés dans la nutrition, l’activité physique et l’éducation thérapeutique, la présentation d’initiatives inspirantes en faveur de la santé et la réflexion collective sur la reprise des activités après le passage du cyclone Chido.

Estelle Youssouffa demande l’extension de l’AME à Mayotte

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Via une proposition de loi, la députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssouffa, demande que le dispositif de l’AME (aide médicale d’État) soit étendu à Mayotte. Permettant la prise en charge des soins gratuitement pour les étrangers en situation irrégulière, celui-ci n’est pas appliqué dans l’archipel mahorais. Pourtant, « l’absence de ce dispositif soulève d’importants enjeux de santé publique, aussi bien pour le public concerné que pour l’ensemble de la population de l’île », fait remarquer la parlementaire. Cela favorise un afflux vers les urgences, parfois tardivement, puisque les soins en dispensaire se font sur la base de forfaits les non-assurés sociaux. Elle voit donc dans cet extension un moyen « de libérer en partie l’hôpital de cette charge, en réorientant les patients vers la médecine de ville, mieux adaptée à la prévention et au suivi de certaines pathologies », ainsi que « d’améliorer la prévention, réduire les coûts liés aux interventions tardives et renforcer la cohésion sanitaire sur l’île ». Elle ajoute qu’elle « est d’autant plus cruciale face aux risques épidémiques actuels, afin de préserver la santé de tous et de consolider la solidarité territoriale ». Elle rappelle, chiffres de l’Agence régionale Santé à l’appui, que 93.626 patients français et 85.567 patients étrangers ont été soignés par le centre hospitalier de Mayotte en 2022.

RUP : le groupe socialiste veut plus de moyens pour la sécurité à Mayotte

Avec cette nouvelle législature, les membres de la délégation française du groupe Socialistes et démocrates sont déterminés à continuer d’agir en faveur des RUP.

L’agriculture ultramarine doit être protégée et soutenue. Compte-tenu de la sous-budgétisation chronique et des besoins réels des RUP, nous nous battons pour une augmentation du budget du POSEI pour l’après 2027, notamment pour favoriser la diversification des productions locales et de renforcement de l’autonomie alimentaire des RUP.  Les filières agricoles traditionnelles doivent aussi être défendues lors des négociations commerciales menées par la Commission européenne et pour que les produits sensibles des RUP soient exclus des accords commerciaux, comme l’ont été les sucres spéciaux dans les accords UE-Vietnam et UE-Mercosur par exemple. Lorsqu’une telle protection ne sera pas possible, nous exigerons la mise en place de clauses de sauvegarde véritablement efficaces, tout en demandant à la Commission de mieux mesurer l’impact cumulé des concessions commerciales accordées par l’UE sur les économies des RUP. Quant à la pêche ultramarine, elle est un secteur clé pour l’économie alimentaire locale et nécessite également un soutien communautaire renforcé. C’est pourquoi, dans le cadre des discussions budgétaires européennes pour l’après 2027, nous proposerons la création d’un POSEI Pêche pour apporter un soutien durable et ciblé à cette filière, notamment grâce au financement du renouvellement et de la modernisation des flottes de pêche artisanale des RUP.
Par ailleurs, l’urgence et les calamités climatiques frappent durement les RUP. En complément de ce que permettent déjà les instruments traditionnels de la politique de cohésion, notamment les récentes mesures RESTORE, il est essentiel de proposer la création d’une capacité budgétaire permanente de gestion de crise, pour apporter un soutien d’urgence après le passage d’une catastrophe naturelle. Pour reconstruire en mieux, nous proposerons que l’adaptation au changement climatique devienne une nouvelle priorité de financement des FESI post-2027. Soutenir les RUP, c’est aussi tenir compte de leur sécurité et donc leur donner les moyens de lutter contre tous les trafics qui déstabilisent les populations, aggravent les difficultés sociales et économiques de ces Régions comme la lutte contre les pillages de masse des ressources naturelles océaniques ou encore celle concernant les migrations organisées par des réseaux criminels. L’UE doit en tenir compte en adaptant le Fonds « Asile, migration et intégration » et en renforçant le soutien aux États membres concernés, face aux pressions disproportionnées que subissent certains de ces territoires comme Mayotte.

Le fonds de secours Outre-mer pour les petites entreprises accessible

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Le passage du cyclone Chido dans l’archipel de Mayotte a causé de grandes difficultés aux acteurs économiques. Le guichet du fonds de secours Outre-mer (FSOM) au profit des petites entreprises mahoraises est ouvert depuis ce lundi. Soumise à la condition du respect des obligations fiscales, cette aide s’adresse aux entreprises de moins de 20 salariés dont l’activité est réalisée à Mayotte et qui ne sont pas assurées. La demande d’indemnisation couvre les sinistres sur les biens mobiliers et immobiliers qui font partie intégrante de l’appareil productif de l’entreprise. Les demandes d’aide sont à formuler avant le 6 juin 2025 sur la plateforme des démarches simplifiées accessible sur le lien suivant : https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/fsom-chido-aide-aux-petites-entreprises

Le collectif Ré-MaA appelle à la mobilisation le 12 avril

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Le Collectif Résistance Réunion/Mayotte en Action (Ré-MaA) invite à une mobilisation ce samedi 12 avril à 10h devant la préfecture de La Réunion, afin de demander “l’alignement immédiat des droits sociaux à Mayotte”. “Le Président de la République doit donner aux Mahorais l’égalité sociale avant 2027, nous demandons donc légitimement que cela soit inscrit dans la loi programme pour Mayotte”, indique le collectif dans un communiqué. Il demande également la fin du titre de séjour territorialisé, tout en dénonçant la stigmatisation que les Mahorais subissent à La Réunion. “Nous sommes des citoyens français à part entière et devons être traités comme tels”, écrit le collectif.

Loi Mayotte : « Il y aura « karivendzé » si l’État refuse nos trois revendications »

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Devant le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, les collectifs mahorais ont fait part de leur opposition au projet de loi Mayotte tel qu’il est aujourd’hui, ce lundi.

Mécontents de la première copie du projet de loi-programme, les collectifs mahorais demandent qu’elle soit revue avant tout débat parlementaire. Ce lundi, ils insistent sur trois choses, la suppression du titre de séjour territorialisé, la construction d’une piste longue à Pamandzi et le retrait de l’article 20 qui doit faciliter l’expropriation « pour cause d’utilité publique ».

Que veulent les collectifs ?

Réunis ce lundi, devant le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte qu’ils bloquent régulièrement, les membres de plusieurs collectifs du territoire ont fait part de leur désaccord avec le projet de loi-programme pour la refondation de Mayotte, qui doit être présenté au Sénat à la mi-mai. « Ce projet va engager Mayotte, sa population, nos enfants pendant plusieurs générations. Il ne faut pas que les élus mahorais se contentent d’une copie aussi vide, sachant qu’on sort d’un ramadan difficile et de plusieurs crises comme celles de l’eau et Chido », défend Safina Soula, la présidente du collectif des citoyens de Mayotte 2018. Alors que Manuel Valls, le ministre de l’Outremer, sera présent à Mayotte, ces mardi et mercredi, les collectifs souhaitent trois modifications nécessaires à leurs yeux.
Il y a d’abord la suppression du titre de séjour territorialisé, une demande plusieurs fois répétée pour réduire la pression démographique liée à l’immigration clandestine. « Nous sommes discriminés depuis plusieurs années. Aujourd’hui, la seule façon pour l’État de se faire pardonner auprès des Mahorais est d’insérer cette suppression dans la loi », prévient la militante mahoraise. Autre revendication portée ce lundi, il y a la création d’une piste longue à Pamandzi. Ali Djaroudi, président de l’Autam (Association d’usagers des transports aériens à Mayotte), estime que l’alternative de Bouyouni est « un leurre » pour ne pas réaliser ce projet pour lequel Emmanuel Macron s’était pourtant engagé en 2019. Enfin, il y a l’article 20 qui doit faciliter les expropriations « pour cause d’utilité publique » et que les participants à la conférence de presse veulent voir retiré.

Pourquoi l’article 20 déplaît tant ?

C’est une disposition qui a été déjà mise sur la table lors de la présentation du projet de loi d’urgence pour Mayotte. Initialement, l’article 10 comprenait, en effet, « des adaptations ou dérogations aux règles relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique, notamment en matière d’identification et d’indemnisation préalable des propriétaires des emprises devant faire l’objet d’une expropriation ». En février, Manuel Valls avait préféré retirer ce texte, jugeant que l’article avait été « mal compris et que sa formulation en ordonnance n’a pas aidé à l’établissement de la confiance avec la population ». A Mayotte, plusieurs voix dont celles des collectifs, s’étaient élevées contre cet article, l’accusant de vouloir déposséder les Mahorais de leurs terres pour y faire de l’habitat provisoire.
Sauf que le gouvernement, inquiet que l’établissement public ne puisse pas disposer d’outils suffisants pour réaliser ses projets, a décidé de remettre la mesure dans le nouveau texte. Ainsi, l’article 20 est pratiquement similaire à sa version précédente. S’il n’est plus question d’ordonnance, le gouvernement confirme que la procédure d’expropriation dans le cadre de déclaration d’utilité publique (DUP) pourrait être enclenché si un accord de vente n’est pas trouvé avec des propriétaires.

Que se passera-t-il s’ils n’obtiennent pas gain de cause ?

S’ils se disent « fatigués » des blocages, notamment après le peu de résultats obtenus en 2018 ou suite aux barrages de janvier et février 2024, ils n’excluent pas d’y recourir à nouveau. « Si la suppression du titre de séjour territorialisé ne figure pas dans le texte, nous, on va bloquer », avertit Dhinouraini Boina. Se présentant comme représentant de la société civile, il va plus loin : « Il y aura « karivendzé » [« on n’en veut pas »] si l’État veut passer en force et refuse nos trois revendications ». Et cela pourrait arriver vite, puisque les collectifs veulent ces modifications rapidement. « On ne peut pas attendre les débats parlementaires pour réagir. Parce que là, ça sera trop tard », fait remarquer Ali Djaroudi.

De quoi attendre du débat parlementaire justement ?

Les participants à la conférence de presse considèrent qu’il y a pratiquement un consensus des quatre parlementaires (les députées Estelle Youssouffa et Anchya Bamana, ainsi que les sénateurs Saïd Omar Oili et Salama Ramia) sur les trois points évoqués. Ils se méfient, en revanche, des groupes politiques. « On veut envoyer un message à tous ces parlementaires qui viennent nous voir, faire semblant de nous écouter et voter contre nous », justifie Safina Soula. Moutouin Soufiyan rappelle que la droite a refusé au Sénat que la suppression du titre de séjour territorialisé soit intégrée à la nouvelle restriction du droit du sol à Mayotte. « Gérald Darmanin [N.D.L.R. ancien ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, passé depuis à la justice] avait promis que si le droit du sol était modifié, on aurait cette suppression. On n’a rien eu en contrepartie », peste le représentant du Codim (Collectif de défense des intérêts de Mayotte).
Les collectifs tiennent donc à ne pas être dupés une nouvelle fois, rappelant qu’au bout d’un mois de mouvement des Forces vives, ils avaient accepté de « tendre la main » en échange de promesses non réalisées à ce jour.

De l’attente aussi envers Emmanuel Macron

Les autres points sur lesquels les collectifs sont vigilants sont la reconstruction de Mayotte post-Chido qui peine à avancer et l’intégration de Mayotte à la commission de l’océan Indien. Concernant ce dernier, ils attendent beaucoup du président de la République qui devrait être sur le territoire mahorais avant sa participation au sommet de la COI dans deux semaines. Ils aimeraient qu’Emmanuel Macron s’engage à l’intégration de Mayotte dans la commission, quitte à remettre en cause la place de la France dans cette organisation dont elle est pourtant la principale financeuse.

“Il faut regarder la réalité en face” : 5379 enfants non-scolarisés à Mayotte

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Selon les chercheurs de l’Université Paris Nanterre, au moins 5.379 enfants ne sont pas scolarisés dans le département. Photo d’archives.

Ce lundi, une conférence sur la non-scolarisation s’est tenue au rectorat à Mamoudzou, animée par des chercheurs de l’Université Paris Nanterre. Ils ont présenté leurs travaux sur le sujet et ceux qu’il reste encore à faire.

À Mayotte, on arrive à un total de 5.379 enfants non scolarisés a minima”. C’est le chiffre que présente Tanguy Mathon Cécillon, un des chercheurs au centre de recherches Éducation et Formation (Cref) de l’Université Paris Nanterre, qui a contribué à l’étude « Non-scolarisation et déscolarisation à Mayotte : dénombrer et comprendre » parue en 2023. Avec Gilles Séraphin, professeur des universités et responsable scientifique de l’étude commandée par les associations Mlezi Maore, la Convention nationale des associations de protection de l’enfance (CNAPE), la Croix-Rouge et les Apprentis d’Auteuil, ils en ont présenté les résultats lors d’une conférence tenue au rectorat, à Mamoudzou, ce lundi matin. C’est, entre autres méthodes, en comparant le nombre de naissances d’une année donnée aux nombres d’inscrits à l’école quelques années après que les chercheurs arrivent à ce chiffre.

Le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, présent lors de la conférence, reconnaît qu’il “faut regarder la réalité en face” ajoutant qu’il est estimé que 6.000 enfants sont non scolarisés à la maternelle. “On a la prétention de croire qu’on scolarise tout le monde en CP”, ajoute-t-il. Blocages administratifs au moment de l’inscription faute de justificatifs, manque d’infrastructure, réseau de transport insuffisant… Plusieurs facteurs sont mis en avant par le rectorat et l’équipe de recherche pour expliquer les difficultés à scolariser les enfants. Mais pour les identifier et les comprendre davantage, une nouvelle étude va être menée par les chercheurs du Cref, renforcés par la présence d’une anthropologue, Alison Morano, et d’un doctorant, Jim Sermeth. “Cette fois-ci, on veut aussi un aspect qualitatif pour savoir ce que font ces enfants au quotidien, comment ils occupent leur journée, quel rapport ils ont avec les différentes institutions”, détaille Gilles Séraphin.

Des difficultés en plus avec Chido

Plusieurs associations financent cette nouvelle étude, dont Mlezi Maore et le Village d’Eva. “Il faut que la non-scolarisation soit visible et qu’on prenne le problème à bras le corps”, insiste Laëtitia Vazé, responsable administrative et financière du Village d’Eva, qui a accueilli 600 enfants non-scolarisés en 2024 dans ses quatre centres.
Cette fois-ci, l’impact du cyclone Chido va pouvoir être pris en compte. “Depuis Chido, l’hypothèse que la situation s’est dégradée et que de nouveaux enfants sont concernés n’est pas une hypothèse délirante”, affirme Gilles Séraphin. Le recteur ajoute que 2.000 élèves initialement inscrits sont en difficultés de scolarisation depuis le cyclone, s’ajoutant aux enfants non scolarisés initialement.
Toutes ces données récoltées doivent également poser les bases d’un Observatoire de la non-scolarisation à Mayotte. Pouvoirs publics, associations et chercheurs seront invités à le nourrir afin de mieux comprendre cette problématique et trouver des solutions. “Il faut qu’on puisse poser un diagnostic pour aider ces enfants à être scolarisés”, insiste Laëtitia Vazé.

A Mayotte, l’économie de la mer et du tourisme attend un salut européen

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Presque quatre mois après Chido, le port de plaisance de Mamoudzou est toujours en ruine.

Raffaele Fitto, l’un des vice-présidents de la commission européenne, était en visite à Mayotte, ce lundi. Il a notamment rencontré les acteurs de la pêche et du tourisme pour recueillir leurs attentes dans le contexte post-cyclone Chido.

A peine arrivé à Mamoudzou, ce lundi matin, Raffaele Fitto, l’un des vice-présidents de la commission européenne, a rencontré les acteurs de la pêche et du tourisme pour écouter leurs difficultés dans le contexte post-Chido. Mayotte en tant que région ultrapériphériques (Rup) de l’Union européenne bénéficie de fonds européens, c’est dans ce cadre, pour discuter des besoins et de leur distribution que le vice-président s’est rendu sur le territoire.

Tandis que les pêcheurs peuvent bénéficier d’une aide notamment financée par l’Europe pour renouveler leur flotte de pêche jusqu’à fin décembre 2025, Bibi Chanfi, vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, en charge du développement économique et de la coopération décentralisée, a plaidé pour qu’un “délai supplémentaire de cinq ans soit accordé pour que les pêcheurs achètent un bateau”. Une demande alors que la filière n’est pas encore structurée sur le territoire. Une idée partagée par Régis Masséaux, le gérant de la SARL Capt’ain Alandor, “dans la feuille de route qui doit être présentée en juin 2025, j’aimerais qu’il y ait un paragraphe spécial sur Mayotte pour tenir compte des besoins”. La demande a aussi été appuyée par Mouhamadi Abdou Chebani, le président de la Chambre d’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture (Capam), “Mayotte dispose d’une zone économique exclusive de 74.000 kilomètres-carré, pourtant la moitié de la consommation de poisson est importée, nous demandons à repousser l’échéance de 2025 à l’horizon 2030 pour permettre aux professionnels mahorais de se structurer”.

“L’économie bleue à l’arrêt total”

Michel Madi, le directeur général de l’agence d’attractivité et de développement touristique à Mayotte (AaDTM) a, pour sa part, fait remonter les difficultés du tourisme. “En 2023, Mayotte a accueilli 75.000 touristes principalement issus de la France métropolitaine et de La Réunion, cela occupe 6 % de l’activité économique de Mayotte”, a-t-il présenté. Un chiffre très bas qui peut “s’expliquer par le handicap de la desserte aérienne, le fait qu’il n’y ait pas de ligne directe avec l’Europe sauf avec Paris, que le nombre de lits ne dépasse pas 1.500 ”. L’AaDTM estime les dégâts de Chido à hauteur de 45 millions d’euros, “le plus dur est à venir”, alerte le directeur de l’agence. Il demande donc que l’Union européenne soutienne le développement du tourisme dans le département afin de “profiter de cette catastrophe pour développer un éco-tourisme raisonné”.

Antoine Tordeur, le président du cluster tourisme Mayotte a tiré la sonnette d’alarme autour du ponton détruit du port de plaisance de Mamoudzou. “A cause de cela, tous les professionnels de l’économie bleue, plongée, prestataires nautiques, pêche sont à l’arrêt total, les financements manquent. Aucune entreprise ne pourra attendre un ou deux ans, nous avons besoin que les fonds européens soient libérés dès maintenant”, a-t-il insisté.

“ Ce n’est pas la seule réunion qu’on va avoir »

L’enjeu de cette rencontre avec le vice-président de la commission est d’intégrer les besoins actuels du département aux fonds européens 2021-2027 afin de tenir compte des besoins de reconstruction. Les acteurs locaux espèrent également bénéficier des financements du fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE). “Nous allons travailler avec le secteur de la pêche à l’élaboration d’une mission. Ce n’est pas possible que ce soit les mêmes règles en Europe et dans les régions ultrapériphériques”, a affirmé Raffaele Fitto. “Aujourd’hui, ce n’est pas la seule réunion qu’on va avoir, mais c’est la première”, a-t-il adressé aux différents acteurs présents.
Pour Antoine Tordeur, cette rencontre était “rassurante car nous avons été écoutés mais c’est loin d’être suffisant. La difficulté, c’est le délai avant de pouvoir libérer les fonds européens. Combien de temps cela va-t-il prendre ? Le temps administratif et le temps du terrain sont différents.” Car selon lui l’urgence est maintenant sinon des entreprises du secteur maritime vont devoir mettre la clé sous la porte.

En attendant une école, 73 cases démolies à Dzoumogné

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Le décasage de ce lundi s’est déroulé dans un quartier de Dzoumogné, à proximité de la bibliothèque du village.

Une opération de décasage a eu lieu dans le village de Dzoumogné, commune de Bandraboua, ce lundi. Menée dans le cadre de la loi Elan, celle-ci a ciblé 73 habitations jugées insalubres et indignes, il s’agit de la première pour cette année 2025.

« D’un côté, je comprends le décasage, mais de l’autre, je suis humain… c’est dur de perdre sa maison », confie un habitant du quartier de la rue Hacomba, visiblement ému par la situation. Ce lundi, une opération de décasage a ciblé 73 logements insalubres à Dzoumogné, dans la commune de Bandraboua, la première cette année. Celle-ci s’est faire en présence des forces de l’ordre, dont 135 gendarmes.

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L’opération s’est faite en présence Soibirdine Hachime, directeur général des services de Bandraboua, François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, et le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte.

Selon François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, cette démarche s’inscrit dans une volonté de lutte contre l’habitat insalubre et l’insécurité. « On décase pour redonner à la commune un terrain nécessaire à son développement », affirme-t-il. Sur les 73 familles concernées, seulement 17 ont reçu une proposition de relogement, et parmi elles, seules six ont accepté — soit environ vingt personnes. Certaines habitations avaient été numérotées dès le mois de décembre, et quelques habitants ont pris l’initiative de démolir eux-mêmes leur logement. Les familles concernées bénéficiaient d’un délai minimum d’un mois et huit jours pour évacuer les lieux.

Enjeu éducatif et sécuritaire

L’un des objectifs affichés est également d’ordre éducatif, une école avec 26 salles de classe étant prévue à cet endroit. « Il nous faut très rapidement construire des salles. Un enfant non scolarisé, c’est une bombe à retardement dans l’espace public », admet Soibirdine Hachime, directeur général des services de Bandraboua. Un schéma directeur indique en effet qu’une centaine de nouvelles classes seront nécessaires prochainement.
Par mesure de sécurité, les opérations se sont déroulées sans la présence de la presse. D’après le directeur général des services, le quartier concerné est considéré comme un lieu de repli pour des bandes de jeunes entre Bandraboua et Dzoumogné.

« Nous avons besoin que toutes les conditions soient réunies pour une reprise à Mayotte »

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Une délégation du Medef Mayotte, menée par son président Fahardine Mohamed, a rendu visite au préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le 2 avril.

Le Medef de Mayotte a rencontré le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le 2 avril, pour évoquer tous les problèmes rencontrés par les entreprises dans un contexte post-Chido. Si certaines mesures ont déjà été prolongées (voir encadré), les discussions ont porté aussi bien sur la crise de l’eau, l’insécurité, les difficultés sur les demandes de renouvellement des titres de séjour pour les salariés ou la gestion du port.

Depuis le passage du cyclone Chido et la tempête Dikeledi, le monde économique s’est senti isolé et écarté de toute concertation pour la reconstruction du territoire. Le Medef Mayotte a, à sa demande, rencontré le 2 avril, le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, ainsi que ses collaborateurs afin de faire un point sur l’ensemble des sujets et rassurer le monde économique qui est très inquiet de leur avenir. Après que Mayotte a été dévastée et ravagée, le monde économique n’est pas épargné avec la destruction totale ou partielle des locaux et des outils de travail, voire la cessation totale ou partielle de l’activité. Les plus de 1.200 demandes du dispositif du chômage partiel avec plus de 12.000 salariés bénéficiaires illustrent bien l’impact et le désastre économique. Pour votre information, ce sont à ce jour plus de 3.650 dossiers satisfaits pour un montant global de 20,1 millions d’euros et une moyenne de 5.500 euros au bénéfice de l’entreprise.

Les chiffres montrent que beaucoup d’entreprises n’ont pas reçu cette aide exceptionnelle. Le Medef Mayotte rappelle que cette aide exceptionnelle est loin de répondre aux attentes des entreprises par mois. Cette rencontre à notre demande était plus que nécessaire pour exprimer notre inquiétude et renouer un dialogue constructif avec les services de l’Etat. A cette occasion, nous avons rappelé au préfet, garant de la liberté d’entreprendre, que notre métier est de créer de l’emploi et de la richesse. Pour cela, nous avons besoin que toutes les conditions soient réunies pour une reprise de l’économie. Plusieurs points ont été abordés comme la reconduction des aides exceptionnelles dans certains secteurs et certaines entreprises. Le président (N.D.L.R. Fahardine Mohamed) dénonce l’absence d’impact de la loi d’urgence avec le bénéfice de l’aide exceptionnelle qui ne répond pas forcément aux besoins du monde économique. Cependant, bien qu’elle ne réponde pas à notre attente, il faudrait la maintenir voir la revaloriser au moins pendant neuf mois (voir encadré).

Demande de renouvellement des titres de séjour

Le Medef Mayotte sollicite l’Etat sur la prolongation de l’activité partielle dont dépend la survie de beaucoup d’activité (voir encadré). Renouvellement des titres de séjours des salariés, apprentis et des salariés : les entreprises se trouvent confrontées à un problème de recrutement et sont en déficit de salariés pour beaucoup du fait du non-renouvellement des titres de séjour ce qui rajoute d’autres facteurs de stress. Factures impayées des collectivités : les entreprises sont mobilisées pourtant des factures antérieures ne sont pas honorées, dès lors, le Medef Mayotte alerte sur les retards de paiement des factures dans un contexte ou le manque de trésorerie est criant. Le président du Medef Mayotte alerte le préfet sur les mouvements sociaux qui se soulèvent dans différentes structures (grande, moyenne, petites ou très petites entreprises) avec comme revendication « la prime Chido ». En effet, les entreprises affaiblies par la situation de crise ne sont malheureusement pas toutes en capacité d’octroyer des primes à leurs salariés. Rappelons que beaucoup d’entreprises ont vu leur infrastructure détruite, d’autres partiellement, des salariés cadres qui quittent en masse le territoire. Il y a nécessité de faciliter l’accès à la garantie décennale qui coûte très cher et malheureusement beaucoup sont contraint d’aller à l’extérieur pour l’obtenir se mettant ainsi hors la loi.

Le problème de recrutement des cadres et leur maintien dans les entreprises privées. Il faudrait rendre le territoire plus attractif afin d’attirer et de retenir les cadres sur l’île. Pour cela, les volets éducation, eau, sécurité, santé, logement… sont à considérer. Revalorisation des aides exceptionnelles pour relancer l’apprentissage : l’aide financière aux entreprises pour l’accueil des apprentis est insuffisante. Il est opportun de la revoir à la hausse afin de donner un coup de pouce à l’apprentissage. Le montant de l’aide exceptionnelle à 5.000 euros pour un recrutement d’un apprenti n’est plus attractif et constitue aujourd’hui un frein à l’embauche des apprentis. : Le Medef Mayotte demande que la relance économique soit au cœur des débats surtout après l’évènement Chido et l’arrêt de l’activité économique qui continue toujours pour certaines entreprises ayant ont vu leurs infrastructures détruites ou lourdement touchées (exemple de la restauration).

La circulation pénalise des candidatures à l’embauche

Le Medef Mayotte demande la pérennisation du dispositif CICE, plus facile à actionner et aura une plus large couverture des entreprises avec une conservation de l’avantage jusqu’à 3.5 SMIC. Il reste aussi mobilisé et force de proposition dans le débat de la loi Mayotte. Il attire l’attention de tous à ne pas conditionner la mise en place de la zone franche à la convergence sociale. Le préfet a profité de cette rencontre pour évoquer l’insécurité. En ce qui concerne l’insécurité, le Medef Mayotte fait part d’un constat d’une amélioration de la situation du territoire même si l’insécurité demeure encore présente. Les roulements ou les tours d’eau mettent en difficulté la reprise d’activité. Il y a beaucoup d’attente sur la troisième retenue collinaire et la deuxième usine de dessalement.

Concernant la mobilité des salariés, les difficultés de circulation sont aujourd’hui telles que beaucoup d’entreprises refusent des candidatures de salariés venant du sud ou du nord de l’île. Sur l’éducation, le préfet de Mayotte très sensible à la formation souligne l’importance d’améliorer le système éducatif. Beaucoup de salariés avec enfants quittent le territoire faute de mieux pour leurs enfants. Sur la gestion du port, Le Medef Mayotte demande que les sorties de conteneurs soient fluidifiées et fortement accélérées pour soutenir le développement économique en souffrance. La lutte contre la concurrence déloyale, notamment la lutte contre le travail dissimulé et le blanchiment d’argent : le Medef Mayotte propose un accompagnement des entreprises désireuses de renforcer leurs bonnes pratiques et leur conformité à la réglementation. Le représentant de l’Etat dans sa réponse se positionne comme accompagnateur de l’économie mahoraise en créant les conditions de sorte à favoriser les actions sur le territoire. Il reconnaît les faiblesses du département mis en évidence par le cyclone Chido. En outre, il affirme leur volonté à accompagner le développement des entreprises par des investissements avec des fonds selon eux disponible.

Après un long échange de manière serein et courtois sur l’ensemble des sujets, il a été identifié quelques pistes de travail dans les mois à venir avec des conférence sociale, foncière et sur la garantie décennale. Le Medef rappelle la nécessité de renouveler les rencontres avec l’Etat et les collectivités locales, particulièrement le conseil départemental, responsable essentiel du développement économique du territoire, afin de lever tous les freins à la relance de l’économie. »

Le Medef Mayotte

L’activité partielle prolongée

Via un décret paru le jeudi 3 avril, plusieurs mesures économiques ont été reconduites pour soulager l’économie mahoraise touchée par le cyclone Chido. Une prolongation a été ainsi actée jusqu’au 30 juin 2025 pour Ia durée d’application de la majoration temporaire des taux horaires de l’allocation et de l’indemnité d’activité partielle pour les établissements situés à Mayotte, le bénéfice de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et de l’allocation des travailleurs indépendants (ATI), « ainsi que la période de référence au cours de laquelle est recherchée la durée d’affiliation à l’assurance chômage et le délai à compter de la fin d’un contrat de travail et avant l’expiration duquel doit intervenir l’inscription comme demandeur d’emploi ou le dépôt de la demande d’allocation ».

Adrachi Velou bientôt investi par Les Républicains à Chirongui

Une cérémonie d’investiture de la candidature d’Adrachi Velou aux élections municipales de Chirongui prévues en 2026 aura lieu, ce dimanche 13 avril à 15h30, à la place du distributeur de la BFC à M’ramadoudou. Le président de la section Les Républicains de la commune de Chirongui, Nafioun Kamardine, sera présent pour cet événement.

Une convention entre le Département et France Volontaires

Une cérémonie aura lieu, ce vendredi 11 avril, en l’honneur de la signature de la convention cadre entre le Département de Mayotte et France Volontaires, en présence du directeur général de France Volontaire. Cet accord qui sera concrétisé dans l’hémicycle Younoussa Bamana, à Mamoudzou, marque une étape majeure dans le déploiement du volontariat international pour les jeunes mahorais. Il vise à renforcer leur engagement à l’international tout en structurant l’action locale autour de ces dispositifs.

La direction des affaires foncières et de l’urbanisme jusqu’au 26 avril

Chargée notamment de la régularisation des terrains appartenant au Département de Mayotte, la direction des affaires foncières et de l’urbanisme (Dafu) est exceptionnellement fermée au public du lundi 7 au vendredi 26 avril inclus, en raison de la réalisation d’un inventaire interne. Cette opération a pour objectif de renforcer la gestion des dossiers, d’optimiser les ressources internes et de garantir à terme un service public plus efficace et réactif au bénéfice de l’ensemble des usagers. La réouverture au public est prévue le lundi 28 avril, selon les horaires habituels. Pendant cette période de fermeture, les usagers sont invités à anticiper leurs démarches. Pour toute demande urgente, il est possible de contacter la Dafu à l’adresse suivante : aniaty.rijaly@cg976.fr

Une douzaine de commerces sanctionnés à Mayotte pour des bouteilles d’eau trop chères

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Afin de préserver le pouvoir d’achat des Mahorais pendant le ramadan et lutter contre les trafics, le préfet de Mayotte a pris fin février un arrêté de plafonnement des prix de l’eau en bouteille. Dans ce cadre, une campagne de contrôles a été engagée pour garantir le respect de l’arrêté. Dans un souci de transparence, la première liste des commerces sanctionnés pour non-respect de l’arrêté est désormais rendue publique. Parmi les commerces sanctionnés pour défaut d’affichage des prix de l’eau et/ou non-respect de l’arrêté plafonnant les prix de l’eau, se trouvent à Cavani M’tsapéré, les doukas Mariziki Delice et  Bacha, les snacks Oissila Fetre et Le Petit coin à Mamoudzou, la boulangerie Pain N’Djema à Tsoundzou 1, Maecha Vogue à Mamoudzou, le douka Riziki Market à Mamoudzou, le Douka Be de Passamainty, le douka du snack du centre à Labattoir, l’épicerie Mounia shop à Labattoir et l’épicerie Gat à Pamandzi, la boulangerie Rehema Kavani à Mamoudzou et le douka MPPS à Vahibé.

Douze cas de chikungunya à Mayotte

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Dans son bulletin d’information daté du 4 avril, l’Agence régionale de santé (ARS) indique que douze cas de chikungunya sont recensés à Mayotte depuis l’introduction du virus sur le territoire. Parmi ces cas, dix sont importés et deux sont autochtones. A ce jour, le virus n’a entraîné aucune hospitalisation ni décès. Entre le 31 mars et le 4 avril, 1.160 domiciles ont été traités et sensibilisés, 754 gites ont été recensés dont  228 contenant des larves de moustiques et des nymphes. Pour se protéger du chikungunya, utilisez répulsif et moustiquaire et éviter la prolifération de moustiques. Les agents de lutte antivectorielle de l’ARS se rendront cette semaine à Bandrélé, M’tsamboro, Hajangoua, Pamandzi et M’ronabeja. Protégez des vous des piqûres de moustiques d’abord, éliminez l’eau stagnante et consultez un médecin dès l’apparition des symptômes.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes