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Coup de shombo au visage

Mardi soir à 20h, un couple retire du liquide au guichet du crédit agricole au Quartier de Kavani Mamoudzou.

Soudain, ils sont surpris par trois hommes cagoulés dont l’un exhibe un shombo et un autre ce qui semble être une arme de poings, type pistolet.

Face à la résistance de l’homme, l’un des agresseurs lui assène un coup de shombo au visage. Ce qui lui occasionne une plaie de 15cm. Après avoir dérobé téléphones portables et argent liquide, les trois hommes s’enfuient en direction du quartier Mandzarisoa.

Les victimes ont refusé la prise en charge par les pompiers et se sont rendues d’elle-même à l’hôpital.

 

 

 

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Décharge à ciel ouvert à Moroni

Des ordures jalonnent la bordure de la route du petit marché de Moroni (Grande-Comore). Une odeur pestilentielle s’en dégage. Les passants en empruntant cette importante artère de la ville sont obligés de se boucher le nez. Quelques chanceux ont un cache-nez. Pour le reste, c’est la main qui empêche de respirer la mauvaise odeur ou alors pour les femmes, un coin du lesso. 

Cela fait 8 jours que les ordures n’ont pas été enlevées et cela ne semble pas émouvoir les autorités.

La pluie de ces derniers jours n’a rien arrangé. Une eau stagnante jouxte le tas d’immondices créant une atmosphère étouffante.

 

 

 

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Des cadis à Limoges pour lutter contre le radicalisme

La délégation de cadis poursuit son tour de l’Hexagone à la rencontre de la communauté mahoraise. Cette tournée est organisée à la demande des familles mahoraises de Métropole, inquiètes des risques de tentations islamistes chez leurs enfants.

Après Marseille et Mazamet dans le Tarn, c’est à Limoges que les cinq cadis et leur porte-parole ont été accueillis. A Limoges, le nombre de familles et d’étudiants mahorais a sensiblement augmenté ces dix dernières années. Il y a entre 500 et 1000 Mahorais installés dans cette ville située au cœur de la France. Dimanche dans une salle municipale de la ville, une cinquantaine de Mahorais ont assisté à la réunion-débat organisée avec les cadis. Les cadis ont parlé avec le public de l’éducation et de la jeunesse.

Plusieurs jeunes ont participé aux débats entre les religieux et la communauté mahoraise installée à Limoges. Cet échange a été apprécié par les jeunes musulmans qui se disent choqués par les attentats parisiens. Toutefois certains comme Mickaël considère que la une de Charlie hebdo et plus généralement les caricatures du magazine sont une insulte à leur religion.

Les cadis vont poursuivre leur visite dans l’hexagone. Ils seront reçus cette semaine à la grande mosquée de Paris.

Tiziana Marone,

Outremer 1ère

 

 

 

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La Réunion : Entente illicite sur le pétrole

Quatre compagnies aériennes ont été condamnées à verser 41 millions d’euros à l’Etat pour des ententes illicites sur les prix dans le marché de la distribution d’essence de La Réunion. La Cour de Cassation a confirmé la sanction de 41,1 millions d’euros infligée en 2008 par l’Autorité de la Concurrence aux compagnies pétrolières Chevron, Total, Esso et Shell pour entente illicite lors d’un appel d’offres pour l’approvisionnement des avions d’Air France à La Réunion, a appris l’AFP ce mercredi.

Dans son arrêt rendu mardi, et dont l’AFP s’est procuré une copie, la Cour de cassation a confirmé que l’Américain Chevron devra payer 10 millions d’euros, le Français Total 9,9 millions, Esso (filiale de l’Américain ExxonMobil) 10,7 millions d’euros et le Britannique Royal Dutch Shell 10,5 millions d’euros.

L’entente avait entraîné une augmentation de 30% en 2002 et 2003 du coût d’approvisionnement en carburant pour Air France sur l’escale de la Réunion, avait indiqué en 2008 l’Autorité de la Concurrence.

Les quatre compagnies pétrolières s’étaient en effet concertées en 2002 pour obtenir une répartition du marché lancé par Air France et garantir leur part de marché respective, expliquait l’Autorité, se fondant sur des documents saisis lors des perquisitions à Paris, à La Réunion et à Londres.

 

 

 

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Le rachat de SFR par Numéricable menace Only

Il y a peu, Numéricable, déjà propriétaire de la société Outremer Télécom (Only)  faisait une opération publique d’achat sur la société SFR.

L’offre de Bouygues Télécom, moins généreuse, n’avait pas réussi à obtenir le feu vert de l’autorité de la concurrence. Et Numéricable se payait SFR pour 13,5 milliards d’euros. Mais un nouveau coup de théâtre pourrait se produire qui concerne directement Mayotte.

En effet, le gendarme de la concurrence annonce ce jeudi l’ouverture d’une procédure sur le respect des engagements pris par le câblo-opérateur, plus précisément celui de la cession des activités mobiles d’Outremer Telecom, à la Réunion et à Mayotte, où le nouveau numéro deux français des télécoms serait en situation de quasi monopole (66% de part de marché à la Réunion, 90% à Mayotte).

La société Numéricable a lancé une procédure de cession pour la société Outremer Télécom pour les agences implantées à la Réunion et à Mayotte. Pour les nouveaux acquéreurs, on parle par exemple de Free notamment, du FAI réunionais Zeop de la famille Goulamaly, de Digicel et de fonds d’investissement, mais rien n’est arrêté. L’augmentation des tarifs chez Only Télécom au 1er janvier fait craindre que Numéricable veuille hâter le départ des abonnés de la société qu’il s’apprête à vendre. Le tout afin de renforcer l’emprise de SFR à Mayotte et à La Réunion avant de vendre Only à la concurrence.

L’autorité de la concurrence a donc lancé une procédure à l’encontre de Numéricable pour cette manœuvre cavalière et a rappelé qu’en cas de « manquement à des engagements pris à l’occasion d’une fusion », elle encourt une sanction financière qui pourrait se chiffrer à plusieurs centaines de millions d’euros, et même une annulation de la fusion en cours. A Mayotte, les salariés ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés et la tension est perceptible tant dans les boutiques SFR que chez Only

 

 

 

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Les lycéens à la rencontre d’un auteur de BD

À l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale et dans le cadre du projet pédagogique « la grande guerre au miroir de la bande dessinée », les élèves de première du lycée Younoussa Bamana ont rencontré l’auteur de bandes dessinées Apollo pour un échange autour de son œuvre : La Grippe Coloniale. Le support de la BD et l’évolution du traitement de cette guerre permettent aux élèves de mieux comprendre la spécificité de cette guerre mondiale dite « totale » et ses grands enjeux.

Appollo, de son vrai nom Olivier Appollodorus, a grandi en Tunisie. Après des études à Paris, il est devenu professeur de lettres. À La Réunion, il a fondé en 1986 le journal de la bande dessinée « Le cri du margouillat ». Au lycée Saint-Denis de la Réunion, il a scénarisé trois tomes des « Aventures de Ferdinand Qincampoix », dessinées par Mad, chez Vents d’Ouest, avec qui il participe aussi au collectif « 7 histoires de Pirates ». Il a écrit aux éditions Centre du Monde « Cases en Tôles » et « Dans les Hauts », déjà accompagné par le dessinateur Serge Huo-Chao-Si. Il a reçu le prix Jacques Lob pour l’ensemble de son œuvre en novembre 2012 et participe depuis 2013 à la revue Kanyar.

« Ce type de rencontre permet aux élèves d’avoir une ouverture sur l’extérieur et de savoir comment on conçoit une BD, une bande dessinée. Et il faut savoir qu’on a vraiment très peu d’occasions comme celle-ci pour que les élèves puissent rencontrer des auteurs ou des artistes et échanger avec eux. C’est assez dommage. », souligne Claude Hamel, professeur documentaliste au lycée Younoussa Bamana.

La bande dessinée « La Grippe Coloniale », récompensée par le grand prix de la critique, a été sélectionnée dans le cadre du projet inter-établissements « la grande guerre au miroir de la bande dessinée ». La Grippe Coloniale raconte comment les conscrits réunionnais de la guerre de 1914-1918 sont rentrés au pays atteints de la tristement célèbre grippe espagnole. L’ouvrage a reçu le prix de la critique (ACBD) en 2004.

Une BD particulièrement intéressante par les thèmes qu’elle choisit d’aborder. En premier lieu, elle évoque les traumatismes physiques et psychologiques qui rendent difficile le retour à un temps de paix pour les soldats. Ensuite le choix de représenter des soldats coloniaux de La Réunion permet aux élèves de se rendre compte de la mobilisation de l’empire (guerre mondiale). Et en dehors des objectifs purement disciplinaires, les élèves acquièrent une ouverture culturelle et artistique, une lecture fixe, mais surtout une expérience d’échanges et de partage autour d’une rencontre avec un auteur. « Cette guerre est dans le programme enseignée en classe de 1ère et la bande dessinée permet d’avoir une autre vision des choses », souligne Appollo.

Après avoir été reçu ce mardi par les lycéens de Petite-Terre, il s’est donc rendu ce mercredi matin au lycée Younoussa Bamana. Jeudi matin, ce seront les lycéens de Kahani (7h-9h) puis ceux de Sada (11h-12h30) qui auront le plaisir d’échanger avec le dessinateur. Vendredi (9h-11h15), ce sera la dernière étape pour Appollo qui se rendra au lycée du Nord.

Oirdi Anli

Un collège bioclimatique pour Ouangani

Cet établissement tant attendu  va bel et bien voir le jour. Face à la scolarisation de centaines d’élèves supplémentaires chaque année, ce collège résonne comme une délivrance. Tout est désormais acté. La société d’architecte Terreneuve, mandataire du projet, va désormais passer la main à son homologue et associé, JVO3, pour la réalisation du chantier. 12 lots sur 13 ont déjà été attribués. Seule manque l’entreprise paysagère. 

Financé par le vice-rectorat de Mayotte à hauteur de 18 millions d’euros, ce nouvel établissement tirera le meilleur parti des conditions du site et de son environnement. D’une surface d’environ 8300 m2, il pourra accueillir entre 900 et 1200 élèves, suivant les extensions prévues. Les bâtiments oscilleront entre 2 et 4 niveaux. Deux cours de récréation se prolongeront vers les équipements sportifs.

Elèves et enseignants jouiront ainsi d’un plateau polyvalent, d’une halle sportive et d’une plaine de jeu avec une piste circulaire. Une salle polyvalente pourra accueillir des manifestations culturelles. Un parcours d’orientation embellira la structure. Il sera doté d’un jardin paysagé et composé des espèces endémiques de l‘île.

Le Centre de Documentation et d’Information aura son propre patio privé. Les Sections d’Enseignements Générales et Professionnelles Adaptées (SEGPA) bénéficieront d’ateliers aménagés. A terme, un réfectoire de restauration verra le jour. Tout semble avoir été pensé pour offrir aux futurs occupants des conditions d’enseignement optimales. Ce  projet riche, moderne et bioclimatique donnerait presque envie de retourner au collège. 

Pierre Bellusci

Madagascar : lourd bilan après le passage de Chedza

Le bilan provisoire au 19 janvier 2015, 18 heures après le passage de la forte tempête tropicale « Chedza », fait état de 15 décès, 104 887 sinistrés, 40 021 déplacés, 2 421 cases détruites, 1.323 cases inondées, 199 écoles endommagées, 2 écoles inondées, 7 centres de santé détruits, 18 bâtiments publics détruits. Le secteur agricole est fortement impacté à cause des inondations. Pour le moment, on parle de 1500 Ha touchés.

Les régions de Vatovavy Fitovinany, d’Analamanga et de Menabe sont les plus touchées. Ce bilan sera évidemment revu une fois que tous les rapports de dégâts provenant des districts situés sur la trajectoire de la tempête seront parvenus au BNGRC.

La zone de convergence intertropicale (ZCIT) s’est bien installée sur Madagascar et la saison cyclonique est loin d’être terminée. Le service météorologique annonce déjà que le prochain cyclone sera plus violent ! Le gouvernement, à travers le BNGRC [Bureau national de gestion des risques et des catastrophes] et avec l’appui de partenaires, avait anticipé en organisant les secours depuis le 9 janvier mais il doit faire face maintenant à l’acheminement et la distribution de vivres (sacs de riz, légumes secs, sel fin).

L’État malgache a débloqué deux milliards ariary [650 850 euros] pour le BNGRC mais il est amené, devant l’ampleur des difficultés, à lancer un appel auprès de « généreux donateurs ».

 

 

 

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L’essor du commerce de la viande malgache

Il faut « favoriser les relations commerciales avec ce grand pays voisin. Il est prévu, entre autre, de mettre en place une opération d’importation de viande  », a déclaré hier le conseil général. Ce dernier compte effectivement soutenir le projet d’une société malgache, BOVIMA (la Bonne viande malgache), dont l’objectif est de créer une activité d’élevage bovin, ovin et caprin dans le sud de Madagascar et ainsi d’alimenter le marché mahorais. Il s’agit d’un projet intégré, englobant toutes les étapes de la filière, de l’élevage à l’abattage. Le conseil général de Mayotte, qui soutient donc ce projet, a réuni l’ensemble des acteurs autour d’un séminaire le 25 novembre dernier, afin de débattre des enjeux et des conditions nécessaires à  l’élaboration du projet. Le compte-rendu a été rendu officiel hier. Une trentaine de personnes étaient présentes, dont le conseiller spécial du Président de la République malgache Harison Randriarimanana, le conseiller du Premier ministre malgache Jonasy Joelson et les représentants du groupe SMTP, conglomérat de 17 entreprises malgaches travaillant pour le développement rural à Madagascar. « C’est un projet de production de viandes destinées à l’exportation et répondant aux normes internationales en vigueur », a expliqué Rodolfo Graziani, porteur du projet BOVIMA et directeur du développement du groupe SMTP.

11,5 millions de dollars

Le projet est chiffré à 5,5 millions de dollars américains d’investissements et 6 millions en fonds de roulement. Deux entreprises devraient être créées ; la première serait chargée des achats et de l’engraissement du bétail bovin et caprin ; la seconde serait un abattoir, qui devrait être opérationnel début 2016. Le site de Fort Dauphin, dans la région Anosy a été retenu.

Des dispositions sanitaires sont toutefois nécessaires à Madagascar et des contrôles de qualité sanitaire du cheptel et de la viande à la sortie de l’abattoir sont obligatoires. Le produit importé à Mayotte doit effectivement répondre aux exigences de la réglementation européenne en matière d’élevage, d’abattage et de transport de produits périssables. « Ce qui a été martelé et repris ensuite tout au long du séminaire, c’est la nécessaire et obligatoire intervention des services vétérinaires malgaches à tous les stades du processus, avec le rappel qu’il est possible de donner mandat à des tiers », communique le conseil général. Le gouvernement malgache a d’ailleurs demandé au conseil général un appui financier pour le renforcement des capacités de leurs services vétérinaires et la création de deux laboratoires avancés, et pour le financement de la chaîne caprine et ovine.

« Le gouvernement malgache a montré son désir de mettre en place un partenariat fructueux avec Mayotte qui a été confirmé lors des interventions et des échanges directs qui ont suivi le séminaire, entre le président du conseil général de Mayotte et le Premier ministre malgache », conclut le communiqué du conseil général. Le directeur de la DAAF, la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Mayotte, Daniel Laborde, a quant à lui proposé l’organisation d’une mission officielle d’ici peu à Madagascar. On devrait donc en connaître davantage dans les prochaines semaines. Affaire à suivre. 

Raphaëlle Bauduin

Opération de nettoyage à Bandrélé

L’association Messo s’est mobilisée ce week-end pour le nettoyage des plages de la commune de Bandrélé.

Pour le nettoyage de plages de la commune de Bandrélé – Musical et Bambo – l’association Messo et une trentaine d’enfants du village se sont mobilisés pour que les plages retrouvent leur beauté. Afin de mener à bien cette action, le maire a mis à disposition un camion, des sacs poubelles, ainsi que des gants pour que le ramassage des déchets se déroule dans de bonnes conditions.

Sur les 31 jeunes qui ont participé à cette opération, 13 étaient samedi à Musical et les 18 autres étaient ce dimanche à la plage de Bambo, particulièrement sale. Une opération menée malgré le mauvais temps qu’il a fait ce week-end.

En effet, avec les pluies le camion de la commune avait des difficultés à évacuer les déchets car le chemin d’accès était boueux. Le camion a été pris au piège dans la boue. L’association a mis à disposition un 4×4 qui a pu extraire le camion à plusieurs reprises de la boue, et collecté les déchets inaccessibles du camion. N’ayant pas d’agent technique disponible, c’est un cadre de la mairie qui est venu assurer l’évacuation des déchets.

À noter aussi que des tee-shirts « Je suis Charlie » ont été donnés gracieusement à l’association Messo. Des tee-shirts qui ont été par la suite offerts aux jeunes du village qui ont tenu à les porter pendant toute l’opération, heureux de pouvoir s’exprimer sur le sujet.

L’association tient à remercier la Sodifram pour les sacs-poubelles, le restaurant Mahjou pour les repas du samedi, Andjibou Bouhana et sa fille pour les repas du dimanche, le restaurant le Zamzam pour l’assistance technique et Moussa.

Cette première mission de nettoyage prendra fin le week-end prochain.

 

 

 

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Cross-country : Bon résultat pour les jeunes Pamandziens

Les jeunes minimes garçons du collège de Pamandzi ont terminé 13ème au classement final des championnats de France Unss cross 2015.

Les jeunes minimes garçons du collège de Pamandzi qui représentaient Mayotte sur les championnats de France Unss cross 2015 qui se sont tenus ce dimanche 18 janvier aux Mureaux dans les Yvelines (Académie de Versailles) ont terminé 13ème au classement final.

Dans des conditions climatiques très difficiles (5°C) et sur un parcours très gras, ils ont réalisé une performance très honorable en décrochant la 13ème place sur les 44 équipes qualifiées (sachant que ces 44 équipes sont les meilleures équipes de chaque académie). Une présence mahoraise largement remarquée et suivie.

Avec au total de 257 coureurs partants, le classement individuel est le suivant: 32, 70, 87, 130, 154, 185. À noter que le premier coureur a fait la course dans le groupe de tête et était encore 7ème  à 200m de l’arrivée.

Après avoir remporté le championnat de Mayotte le 5 novembre 2014, puis avoir remporté le championnat de La Réunion le 5 décembre 2014, nos 6 athlètes terminent donc la saison sportive cross par cette belle 13ème place au championnat de France. Une participation régionale puis nationale rendue possible grâce à la convergence des moyens de l’UNSS Mayotte, du vice rectorat, de la jeunesse et sport et du conseil général.

Prochain rendez-vous « national » pour nos sportifs mahorais, la participation de l’équipe junior (2 garçons + 2 filles) du lycée de Kawéni aux championnats de France de raid nature qui se tiendront du 23 au 27 mars 2015 en Guyane.

 

 

 

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Écoles, tourisme, économie : Le préfet donne ses orientations

« Nous rentrons dans le droit commun et ce n’est pas tout rose. Nous risquons un « tout ça pour ça ». C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de visibilité pour comprendre. Le droit commun permet le développement économique. S’il n’y a pas de département, il n’y a pas de plan Etat-région, pas de fonds européens. C’est un véritable enjeu », prévient Seymour Morsy en guise d’introduction. « Nous devons travailler ensemble. Nous avons des élus, des chefs d’entreprise, des syndicats, des associations. Je suis infiniment touché par la présence de tous ces acteurs, par rapport à ces 5 mois écoulés », souligne ce dernier.

« En ce qui concerne l’année 2014, 5 black-out ont été enregistrés. EDM doit intervenir. Pour les suites du cyclone Hélène, une réponse sera présentée dans les prochains jours », précise-t-il.

« En ce qui concerne l’avenir, nous devons penser à Mayotte en 2025. Plus on fera du Mayotte 2025 avant 2025, plus on pourra faire de choses. Nous devons dépasser le rétroviseur et passer en plein fard », a imagé le préfet. 

Ecole

Les écoles représentent la priorité n°1 de l’Etat. « On ne peut pas gaspiller notre jeunesse. Repères, ambition, envie, c’est ce que l’on doit donner aux enfants. »

14 millions d’euros ont été mobilisés en 4 mois. Un travail a été fait sur 200 classes, 60% en rénovation, 40% en construction ; et 15 cantines ont vu le jour. En 2015, 10 millions d’euros supplémentaires seront mobilisés. « Nous travaillons avec le foncier acquis dans les communes. Nous réglons pour l’instant ce qui est réglable. 60% du foncier à Mayotte appartient au Conseil général ; il va falloir en discuter », précise le préfet.

« Quels métiers sont en tension ? » s’interroge ce dernier, « l’éducation et la formation doivent amener vers l’emploi ; les moyens donnés aux enfants ne sont pas suffisants. Nous devons aussi valoriser l’internat. Et renforcer le lycée agricole. Ce n’est pas normal que 310 enfants seulement suivent le cursus agricole. L’agriculture reste un des enjeux de Mayotte. J’ai d’ailleurs inauguré une nouvelle piste à ce sujet-là, d’autres doivent suivre. Elles sont financées à 80% par l’Etat et 20% par le Conseil général ».

Intercommunalité

« Nous devons remonter les compétences », ajoute Seymour Morsy, « il faut trouver une économie d’échelle. L’intercommunalité me semble la bonne. Mais il faut en discuter et trouver un équilibre, notamment entre les communes qui ont beaucoup de moyens et celles qui en ont moins. La question de la représentativité de chaque commune est importante. C’est un chantier passionnant. Nous devons avoir un cadre avec des métiers et des compétences placées aux postes-clés ».

« Pour le budget 2013-2014, il me manque des papiers. Je dois dans le même temps travailler sur le budget 2015 », souligne-t-il. Entre le contrat de plan Etat-région et les fonds européens, Mayotte dispose de 600 millions d’euros à dépenser dans les 5 ans à venir. Pour la période 2020-2025, un autre contrat plan sera établi.

Développement touristique et sécurité

Le tourisme reste une des potentialités majeure de l’île au lagon. « Nous allons rater une échéance importante si nous ne travaillons pas sur le développement touristique », explique notre interlocuteur, « progressivement, nous devons monter en puissance et installer des infrastructures touristiques. Si nous voulons maîtriser le développement du tourisme, c’est à nous de fixer les règles en amont ».

« La sécurité représente également une de mes priorités. Mais je ne peux pas travailler tout seul, tout le monde, tous les acteurs du territoire, nous devons inventer ensemble un système qui fonctionne », souligne Seymour Morsy.

Bouclier qualité-prix

Au-delà des 80 et quelques produits du bouclier qualité-prix, le préfet souhaite établir deux sous-boucliers : le premier avec les 15 produits les plus utilisés par les Mahorais, le second avec les produits les plus utiles, notamment en matière de santé publique. « Des discussions sont en cours. Nous devons tomber d’accord sur le prix de ces sous-listes », précise-t-il.

Le développement économique représente l’un des enjeux principaux de l’île et l’une des priorités de l’Etat. « La CCI doit travailler avec l’Etat. Qu’attendent les industriels de notre département ? », questionne le préfet. « Nous devons travailler sur la formation, l’aide à la création et l’accompagnement des entreprises. ce sont trois domaines que l’on ne peut pas éviter, bien sûr », rappelle-t-il.

« Après 5 mois à vos côtés, je salue cette générosité infinie qui existe. Il y a un désir contagieux, des besoins et des talents à tous les coins de rue. Nous devons construire ensemble notre avenir. Je vous souhaite de la réussite, du bonheur et surtout ne changez pas car c’est ce qui me donne l’envie de rester à vos côtés », conclut Seymour Morsy, avant d’être accueilli par de vifs applaudissements.

Raphaëlle Bauduin

Les Archives départementales de Mayotte écrivent l’histoire

Les Archives départementales de Mayotte viennent de publier leur 6ème dossier pédagogique intitulé « Droit(s) et justice à Mayotte à l’époque coloniale (1841-1946) ».

Les dossiers pédagogiques des Archives départementales sont élaborés par leur service éducatif et un professeur d’histoire détaché du vice-rectorat. Ils sont réalisés avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et le vice-rectorat.

Ils sont avant tout destinés aux enseignants et aux élèves et ont donc vocation à être étudiés en cours, mais pas uniquement. En effet, ils sont une véritable mine d’informations sur l’histoire de notre île et peuvent à ce titre intéresser une grande variété de publics différents.

Synthèse inédite et documentée sur l’histoire du système judiciaire à Mayotte, ce 6ème livret pédagogique rassemble l’ensemble des connaissances que nous livrent les archives sur le sujet  à travers plusieurs thèmes : Les spécificités du droit et de la justice en situation coloniale, les travailleurs engagés et la justice, les premiers magistrats de Mayotte, le régime de l’indigénat, le droit musulman et le statut personnel, la police et le maintien de l’ordre, les prisons au 19ème et 20ème siècle ainsi que l’évolution de la justice après la période coloniale.

Cet éclairage sur le passé peut permettre une meilleure compréhension et donner un éclairage très utile sur les enjeux de la justice aujourd’hui à Mayotte où la justice de droit commun doit faire face aux spécificités de la société mahoraise.

L’ouvrage est actuellement en vente aux Archives départementales et dans les librairies. Il est distribué gratuitement dans les établissements scolaires et les bibliothèques de l’île.

La Mahabari n°14, bulletin trimestriel des Archives départementales est également sorti et disponible  sur: http:/www.cg976.fr/archives-departementales.html

 

 

 

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Charlie créé le débat : l’union fait la force !

 

Le père Vincent Ngoie Mitenga et l’imam Mmadi Youssouf se sont unis pour l’occasion, afin de délivrer un message clair : la religion, c’est avant tout la paix. Christophe Vénien, le délégué de Caritas France/Secours catholique à Mayotte, voulait faire de ce débat une action dans la continuité du rassemblement historique de dimanche. Autour de lui, les jeunes dont le centre s’occupe, sont âgés de 16 à 25 ans. Une cinquantaine de personnes sont présentes. Tous ne savent pas exactement pourquoi ils sont là.

Le directeur de Caritas France à Mayotte prend la parole le premier. Il brandit une étiquette arborant le slogan “je suis Charlie” puis demande ce que cela signifie et pourquoi ce slogan. Le silence s’installe. Une jeune femme le brise finalement en ces termes : “c’est parce qu’ils ont tué des journalistes !”

Beaucoup de jeunes n’ont pas suivi les événements qui ont fait 17 victimes en 3 jours. Christophe Vénien récapitule les faits et ce qu’est Charlie Hebdo. Devant certaines Unes, beaucoup frémissent. L’intérêt est palpable, le débat lancé. Le délégué leur demande s’ils trouvent ces actes justifiés. Quelques timides non l’emportent sur un oui inconnu.

Un jeune prend alors la parole : “On ne doit pas, on ne peut pas tuer des gens au nom de Dieu.” Une jeune femme lui répond en shimaore. Maria, une animatrice du centre, s’occupe de faire la traduction : “Des gens étaient en colère, car Charlie Hebdo a représenté le prophète, mais aussi Dieu. On ne peut pas représenter Dieu.”

Les bénévoles décident alors de revenir sur les concepts de liberté, d’égalité, de fraternité ou encore de laïcité. Les élèves sont invités à s’exprimer en shimaroe. Le débat est plus vif, les jeunes s’interpellent. Ici, une adolescente tente d’analyser l’état d’esprit des terroristes, là, un autre explique qu’il aurait sûrement agi de la même manière face à ces caricatures. Un autre se lève “On ne peut pas juger à la place de Dieu. Il est le seul à pouvoir le faire, aujourd’hui, demain ou une fois ton heure venue. Il faut pardonner, dire pardon au nom des musulmans, car l’islam ce n’est pas ça”.

Le curé de la paroisse de Mamoudzou, Vincent Ngoie Mitenga explique que la notion de pardon s’associe à une notion de culpabilité. Pour lui, l’islam n’est pas responsable de ces actes. Ce sont les terroristes qui le sont. Une journaliste de Kwezy TV intervient à son tour. Elle souhaite crever l’abcès, passer à autre chose pour ne pas attiser la haine. Elle soupçonne certains mahorais de penser que les victimes de Charlie Hebdo ont bien mérité leur sort. L

’imam Mmadi Youssouf arrive peu après. Accompagné d’un ami musulman, ils expriment ensemble, leur vision de l’islam : “Le mot Islam signifie paix. Le coran interdit le suicide et par conséquent le meurtre. Tuer une personne, cela revient à tuer l’humanité toute entière. Ces terroristes tuent avant tout les musulmans qui ne pensent pas comme eux. Ils n’ont rien à voir avec notre religion. On ne peut pas se considérer comme musulman juste parce que l’on fait la prière, le ramadan ou parce que l’on est né sur un territoire musulman. C’est un travail au quotidien qui doit être entretenu par la pensée. Car le plus grand ennemi de l’islam c’est l’ignorance.” Un discours positif, soutenu par les représentants catholiques avec deux mots d’ordre pour l’avenir : respect et solidarité.

Pierre Bellusci

Édito : La tête et les jambes…

Cette institution a un rôle de conseil avisé pour le conseil général, sur l’ensemble des rapports passant au vote, et elle peut aussi s’auto-saisir de dossiers, de sujets intéressant le territoire. Il ne tient qu’à l’équipe dirigeante de fixer les objectifs, les ambitions, les projets, et à l’ensemble des élus d’y consacrer du temps, de l’énergie… C’est pour cela qu’ils se sont battus pour être élus. 

Le Conseil économique et social pourrait ainsi être le creuset de débats de société, d’orientations fortes, de rapports passionnants. Il ne tient qu’à chacun d’y consacrer le temps nécessaire et d’y apporter ses regards, ses compétences, ses ambitions.

Au Medef aussi, la tête va changer vraisemblablement ce vendredi. Une liste et un nouveau président devraient se présenter devant les électeurs. Cette institution a pour vocation de défendre les intérêts de ses adhérents, et plus largement de favoriser le développement des entreprises et de l’économie locale.
Avec près de 60% de chômage à Mayotte, avec la jeunesse qui devient adulte et sombre de plus en plus dans la délinquance violente, avec une économie assurant à peine 30% de la valeur ajoutée du territoire (contre 60% à l’administration), le défi est énorme.
Une équipe de femmes et d’hommes va donc essayer de relever le défi d’accompagner les entreprises adhérentes. Les chantiers sont nombreux, les problématiques complexes, les enjeux essentiels pour l’avenir de Mayotte. Il faudra fixer des priorités, des objectifs, mais surtout, il faudra y consacrer du temps d’abord, de l’énergie, des compétences aussi, comme au CES, pour espérer faire avancer certains dossiers.
A la CCI, autre institution économique importante de l’île, une nouvelle équipe prend place pour gérer le quotidien, en attendant de nouvelles élections consulaires.

Les élections départementales, elles, s’approchent aussi, les 22 et 29 mars prochains. Dans chaque canton, des binômes voient le jour, des candidats se dévoilent, des partis s’organisent, négocient… Des citoyens se mettent sur le devant de la scène et pensent pouvoir faire mieux que leurs prédécesseurs, mieux que leurs concurrents. Ils pensent avoir des idées, des ambitions, des atouts pour assurer le développement de ce territoire.
Des 26 élus, un sortira du lot et sera porté à la présidence, avec une équipe, pour 6 ans. Ils pourront s’appuyer sur une institution avec près de 3.000 salariés ! Et tant de missions à assurer, tant de chantiers à mener, tant d’attentes auxquelles répondre. Dans un territoire en plein développement, où l’on a parfois le sentiment de vivre en accéléré (avant d’aller se reposer sur une plage…), les urgences se multiplient. La jeunesse frappe aux portes !
Il faut redonner toute son attractivité à l’île, créer des emplois, du lien social, améliorer le niveau de l’éducation et de la santé, gérer les fonds européens et le Contrat de plan à venir… Il faudra des gens sérieux, motivés, ambitieux, qui y consacreront leurs jours et leurs nuits vu les enjeux, pas des beaux parleurs.

Pour chacun de ces élus, il faudra faire face à des urgences, à des sollicitations, à des attaques. Il faudra essayer de faire passer ses idées, ses priorités, sa façon de faire. Il faudra surtout essayer de mobiliser ses troupes, ses équipes autour de projets, d’ambitions, pour que ça avance, concrètement. Avec l’impérieuse nécessité de fédérer autour de soi, de convaincre, de mener et gagner des combats importants, pour l’institution, mais aussi pour Mayotte.
A l’image de la France, la tête change, mais les équipes restent, sur le terrain, et le corps doit suivre. Il faut réussir à le mobiliser, à lui faire comprendre la direction envisagée. Pour cela, il faut du lien social, une unité, qu’une force se dégage de l’ensemble ainsi constitué. Et alors le mouvement pourra être engagé.
Les « réformes » doivent être expliquées, elles pourront ainsi être comprises, et donc acceptées, d’où l’importance de la liberté d’expression, de la presse pour ces échanges d’idées, ces débats.

La France a montré ce dimanche 11 janvier, une unité, une solidarité, une force. C’est dommage qu’il faille une tragédie pour provoquer ce rassemblement historique. A la tête de la nation, nos dirigeants devraient pouvoir nous rassembler sur des projets de société, des combats à mener contre le chômage, la misère, et le corps de la nation, éclairé, informé, pourrait suivre.
Il faut pour cela, à mon avis, faire tomber les a priori, les préjugés, les hypocrisies. Il faut mieux se connaître, pour se respecter, pour respecter nos différences, et apporter ce que l’on peut à ces projets communs.
Les élus seuls ne peuvent pas grand-chose, sinon profiter de leur pouvoir et laisser la place aux suivants. Pour avancer ils ont besoin de l’énergie de chacun. Cinq millions de chômeurs, c’est un grand gaspillage. Des milliers d’exclus, de SDF, c’est une tragédie.
Un être vivant a besoin de tous ses organes, de tous ses membres pour fonctionner de manière optimum. Un territoire a besoin de tous ses habitants de la même façon. C’est le message, la leçon que je retiendrai de ces derniers jours.
Laurent Canavate

Les petits agriculteurs se regroupent

Ali Ambody, agriculteur bien connu à Ouangani pour ses cocoteraies, est le président de cette nouvelle organisation. parmi les adhérents, on trouve les agriculteurs des syndicats locaux de Vahibé, de Mtsapéré, de Combani, d’Ouangani. ils espèrent fédérer d’ici un mois une quinzaine de syndicats d’agriculteurs locaux. Le caractère familial et rural du modef les a séduit.

Dès la création, ils ont rencontré la plupart des acteurs locaux de l’agriculture à Mayotte, préfecture, direction de l’agriculture et des ressources terrestres et maritimes du conseil général, mais aussi le cnasea, le lycée agricole. seul acteur qui refuse de les recevoir malgré les sollicitations : les services Europe et élevages de la direction à l’alimentation, à l’agriculture et à la forêt (daaf).

Pourtant la concertation est cruciale pour cette organisation qui siège déjà à la Chambre de l’Agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (deux élus). “Nous avons rencontré le préfet et cela s’est très bien passé, explique le président, mais la DAAF refuse de nous rencontrer”. or il y a urgence, car la directrice de l’odeadom, office chargé de répartir les fonds du posei (programme de subventionnement agricole dans les îles éloignées), notamment pour l’élevage.

Donc un rendez-vous crucial pour la filière agricole à Mayotte. Un rappel qui est venu lors de leur dernière assemblée mardi matin, après la minute de silence consacrée aux victimes de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo. La raison d’être du modef à Mayotte : les petits agriculteurs ont constaté que les autres formations syndicales restaient en sommeil à l’heure des fonds européens et que Mayotte risque de passer à la trappe.

Par ailleurs le département a presque complètement délaissé l’agriculture depuis 4 ans. Elle reste pourtant le principal secteur productif de l’île et un vivier d’emplois trop longtemps ignoré. Les agriculteurs du modef souhaitent engager des réflexions sur des sujets comme la planification de la production, la croissance du végétal, l’agroécologie.

Adrien Theilleux

Un collectif veut abolir le “visa Balladur”

Voici leur appel dans son intégralité : 

« Le 18 janvier 1995, le gouvernement Balladur décidait d’entraver la circulation des personnes dans l’archipel des Comores en imposant un visa d’entrée à Mayotte aux habitantes des trois autres îles comoriennes (Mohéli, Anjouan, Grande Comore). Ainsi se concrétisait l’isolement de l’île de Mayotte détachée vingt ans plus tôt de l’État indépendant de l’Union des Comores à la suite d’une décision unilatérale française contestée par les Nations unies.

Depuis des siècles, des petites embarcations dénommées « kwassas » allaient d’une île à l’autre tissant ainsi entre leurs populations d’importants liens sociaux, familiaux et professionnels : aucune frontière ne peut effacer de tels liens. Or, avec le « visa Balladur » ces voisins comoriens sont devenus des « étrangers » potentiellement « clandestins » s’ils/elles persistent à circuler dans leur archipel commun.

Depuis, par une véritable militarisation du contrôle des frontières – navires armés, radars, hélicoptères, etc. -, Mayotte est érigée en forteresse hostile à la plupart des personnes cherchant à la rejoindre : comoriennes mais aussi malgaches ou exilées originaires des pays de l’Afrique des grands lacs. Ce dispositif n’a pas stoppé les déplacements ou les retours consécutifs à une expulsion vers Mayotte, mais a eu pour conséquence directe la mort en mer de milliers de personnes.

Que ce soit dans l’archipel des Comores ou dans l’espace méditerranéen, la politique menée par la France et l’Union européenne poursuit le même objectif : rendre les frontières toujours plus infranchissables en livrant une véritable guerre aux personnes déclarées indésirables au mépris des droits fondamentaux. Les instruments et les effets de cette politique à Mayotte sont moins connus mais largement comparables à ceux observés en Méditerranée :

– des moyens policiers et militaires exceptionnels sont déployés.

· empêchées de pénétrer sur le sol mahorais légalement, les personnes migrantes sont contraintes d’emprunter des routes toujours plus longues et dangereuses.

· poursuivies sur terre ou au large de Mayotte, ces personnes sont victimes d’une politique de harcèlement, d’enfermement et d’expulsion massive.

· une coopération franco-comorienne déjà amorcée, vise officiellement à « mettre un terme aux drames en mer dans l’archipel » mais en fait à déléguer et externaliser le contrôle des frontières à l’État comorien. Un accord de « circulation », semblable à la dizaine d’accords migratoires signés avec des États dits d’origine et de transit, est en cours de négociation entre l’État français et l’État comorien. Si l’Etat comorien le signe, cela aura pour conséquences de renforcer l’assignation à résidence d’une très large partie de la population comorienne jugée indésirable à Mayotte.

Vingt ans après l’instauration du « visa Balladur», les organisations signataires ont décidé d’unir leurs forces au cours de l’année 2015 pour que nul n’ignore les conséquences des politiques anti-migratoires menées par la France et l’Union européenne dans l’océan Indien : cette tentative de transformer Mayotte en forteresse coupée de son environnement économique et culturel est la cause d’une véritable hécatombe silencieuse. Abolissons le « visa Balladur » ! »

LES SIGNATAIRES :

Réseaux associatifs : Migreurop (réseau européen et africain), MOM (Migrants Outre Mer), Sortir du colonialisme.

Associations : Afaspa (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), l’Amicale Panafricaine, ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CCM (Conseil des Migrants au Maroc), Cdiscom (Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores), Comité Maoré, CSP 75 (Coordination des Sans Papiers 75), Emmaüs International, Fasti (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Femmes en Luth citoyennes à part entière, FNC (Front Nouveau Citoyen) Mali, Gac (Guilde des Artistes Comoriens), Gisti (Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés), GRITAC (Groupe de Réflexion pour l’Intégrité Territoriale de l’Archipel des Comores), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Mémoires vives/Memoria Viva , Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Respaix Conscience Musulmane, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Village d’Eva.

Syndicat : Union syndicale Solidaires.

Partis politiques : Djawabu Ya Komori (parti politique comorien), Ensemble (mouvement politique français), Front Démocratique des Comores, MDA (Mouvement Démocratique pour l’Avenir des Comores), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), Shuma (parti politique comorien).

Une bière cause la mort d’au moins 69 personnes au Mozambique

Soixante-neuf personnes sont mortes le week-end dernier à Chitima, dans l’ouest du Mozambique, après avoir bu une bière de fabrication artisanale vraisemblablement empoisonnée. Les autorités craignaient ce lundi de nouvelles victimes parmi les trente-cinq personnes sous surveillance médicale.

De retour d’un enterrement, les personnes intoxiquées auraient consommé ce qu’on appelle localement la « phombe », une boisson alcoolisée préparée à partir de son de mil et de sucre. 

La directrice de la santé, Carla Mosse, a fait savoir dans une annonce à la radio que la cause de l’intoxication n’était cependant pas formellement identifiée,et que des échantillons de sang, d’urine et de liquides gastriques avaient été prélevés et envoyés à Maputo ainsi qu’en Afrique du Sud pour être analysés. Des échantillons de la boisson incriminée vont évidemment être également analysés.

Parmi les premières victimes, la femme qui a brassé les 210 litres de bière artisanale, conservée dans un tonneau, et plusieurs membres de sa famille. Les hypothèses fleurissent et divergent quant à l’origine de cette intoxication de masse. Parmi elles, un acte délibéré visant à nuire à la brasseuse ou une possibilité d’empoisonnement avec de la bile, hautement vénéneuse et difficilement détectable, de crocodile. Les crocodiles sont nombreux dans le fleuve Zambèze et il n’est pas très difficile d’extraire de la bile de leurs déjections. Il a été aussi question de plantes utilisées en sorcellerie dans la région.

 

 

 

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Journalistes de Mayotte 1ère agressés : une interpellation

À la suite d’une agression de deux journalistes de Mayotte 1re, la chaîne d’actualité publique locale, un homme a été interpellé et entendu. Il sera convoqué en audience correctionnelle en juin.

Pour rappeler les faits, les journalistes étaient chargés de la réalisation d’un reportage portant sur les festivités sur les plages de Mayotte à l’occasion du jour de l’an à Bandrélé.

Ils sont alors pris à partie physiquement par un individu qui leur reproche de filmer. Celui-ci s’empare de la perche du micro avec laquelle il frappe un premier journaliste, détériorant le matériel et occasionnant une plaie au cuir chevelu de la victime. Il porte un coup de poing au niveau de l’épaule droite du second journaliste.

Pris de panique, les deux journalistes prennent la fuite abandonnant leur matériel sur place. L’auteur saisit le pied de la caméra et avec ce matériel tente de nouveau de porter des coups. Les journalistes quittent les lieux et se rendent à l’hôpital de Mramadoudou. La victime souffrait d’une plaie au niveau du crâne.

 

 

 

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Le voleur manque de se noyer dans la mangrove

Dans la nuit de dimanche à lundi, la police effectue des contrôles de police au rond point de Doujani lorsqu’un véhicule BMW se présente. Mais le conducteur éteint les phares et part en marche arrière en quatrième vitesse jusqu’à la mangrove de Tsoundzou.

Là, affublé d’un ensemble rouge scintillant et d’une sacoche il s’enfuit à travers les palétuviers. Les policiers se lancent à ses trousses malgré les échardes et les heurts contre les troncs.

Finalement, l’homme se jette à l’eau, mais hurle qu’il ne sait pas nager. Les policiers iront jusqu’à le repêcher au péril de leur chemise, mais se trouvent alors dans l’incapacité de le ramener vers la route tant la jungle est inextricable. Il est un peu plus de minuit lorsqu’une première embarcation de la brigade nautique se rapproche pour les faire monter à bord. Mais impossible d’approcher à cause des fonds, alors une seconde vedette est dépêchée sur les lieux, mais elle tombe en panne.

Finalement, il ne faudra pas moins d’une heure supplémentaire pour extraire le malheureux fuyard, couvert de bosses et de plaies.

Il s’avère que ce ressortissant malgache trentenaire est récidiviste dans le vol de voiture, que la BMW est un véhicule signalé volé et qu’il roulait sans permis de conduire. On retiendra toutefois que les policiers n’ont pas hésité à se mouiller et se blesser pour sauver la vie du délinquant.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes