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Politique agricole : le conseil général se justifie

L’agriculture reste le principal secteur productif de l’ile au lagon. Or le conseil général a été pointé du doigt dans les médias pour ne pas s’être suffisamment intéressé à la problématique agricole. Par conséquent lors de la dernière session plénière extraordinaire de ce vendredi, le président a remis les choses à plat.

Son conflit avec le syndicat des jeunes agriculteurs repose sur une demande de leur part de libérer du foncier pour exercer leur activité. Par exemple, une demande a été effectuée sur une parcelle de Dzoumogné. Or cette parcelle est déjà cultivée et occupée par des habitants coutumiers. Il s’agit d’anciens métayers de la société Bambao, qui s’occupaient de la terre lorsque cette dernière a cédé ses parcelles à la collectivité, dans les années 70-80. Pour certains, ils disposent de documents officiels qui attestent leur achat partiel ou location-vente de la terre.

Daniel Zaïdani a ainsi expliqué qu’une large majorité du foncier du conseil général est occupée et que des procédures de régularisation foncières sont en cours. En réalité, cela fait 15 ans que la collectivité fait de la régularisation foncière. Il dénonce par conséquent « une désinformation sans précédent », sur ce dossier.

« Nous attribuons régulièrement des aides à des agriculteurs » a-t-il ainsi expliqué. Par ailleurs il a fait le bilan des quatre dernières années de l’action du CG en matière d’agriculture. En 2011, c’est 2,2 millions d’euros qui ont été consacrés à ce secteur (soit presque autant que pour les déplacements hors de Mayotte) dont 691.000 euros en subventions pour les syndicats et structures agricoles comme la Capam (900.000€ en 2011).

En 2012, même chose, 900.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les coopératives comme la Coopadem et 2,4 millions d’euros pour la réfection des pistes agricoles qui ont grand besoin d’entretien. En 2013, le budget total consacré à l’agriculture était de 5 millions d’euros, dont 3 pour la voirie agricole. En 2014, l’enveloppe est cependant en nette réduction, 578.000€ pour la Capam et 300.000€ pour les autres coopératives, plus des études commandées sur les nouvelles pistes rurales.

Daniel Zaïdani explique ainsi que les jeunes agriculteurs souhaitent des aides pour certains de leurs membres qui ne sont pas en mesure de justifier ce qu’ils ont fait des précédentes qui leur avaient été attribuées. « A un moment donné, on a été confronté à des personnes qui achetaient des véhicules non-utilisés à des fins agricoles » a surenchéri Ahmed Attoumani Douchina, l’ancien président du CG.L’utilisation des subventions n’est que rarement contrôlée se plaint d’ailleurs l’opposition qui souhaite des contrôles plus réguliers.

Adrien Theilleux

Quelques centimes de plus pour les mahorais

L’allocation de solidarité spécifique (ASS) a été augmentée de 7 centimes le 1er janvier dernier selon un décret publié au Journal officiel. Le montant journalier de l’ASS a été fixé à 8,12 euros. C’est donc une augmentation de 0,8% par rapport à la précédente solde. La dernière revalorisation datait du 1er juillet 2014.

Cette aide de l’Etat est attribuée par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi qui n’ont plus droit aux allocations de chômage. Elle peut monter jusqu’à 251,72 euros par mois (31 jours) ou 243,6 euros par mois (30 jours) à Mayotte.

Dans le reste de la France, son montant a été relevé de 16,11 euros en 2014 à 16,25 euros par jour en 2015 ce qui correspond à une hausse de 14 centimes, soit le double de l’île aux parfums. L’ASS versée en métropole s’élève à 503,75 euros par mois (31 jours) ou 487,50 euros (30 jours). Une différence de traitement due aux spécificités de l’île.

 

 

 

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Sportif de l’année 2014 : Basket, hand, volley et kick-boxing à l’honneur !

Une année civile exceptionnelle pour le basket-ball m’tsapérois et mahorais est passée. Elle vient d’être saluée par les Mahorais, qui ont sacré le Basket Club de M’tsapéré partout où ils le pouvaient lors du Sportif de l’année 2014.

Le Sportif de l’année : un événement de la société mahoraise de presse (Somapresse), unique à Mayotte, qui récompense depuis 2009 les meilleurs sportifs mahorais, mais également les meilleurs entraîneurs, dirigeants ou encore les meilleures équipes sur une année civile. En 2014, un club est sorti du lot.

Première équipe ultramarine à battre une Nationale 3 en phase finale du championnat de France, première équipe européenne à participer à la coupe d’Afrique des clubs champions, le BCM a écrit la plus belle page de l’histoire du basket mahorais. Il était de ce fait nominé dans quatre catégories pour l’élection du Sportif de l’année 2014 : meilleur dirigeant, meilleur équipe masculine, meilleur entraîneur et meilleur joueur.

Et a tout raflé ! Pour les trophées individuels, Daoulab Ali Charif, le président du club a été élu meilleur dirigeant mahorais, Anrchimed Maturaf, meilleur entraîneur et Mouhamadi El-Yazid Maoulida, meilleur sportif mahorais 2014. En collectif, le BCM a été sacré équipe masculine de l’année.

Cérémonie en direct sur Mayotte 1ère radio

Le trophée de la meilleure équipe féminine est revenu au Combani Handball Club pour son triplé championnat de Mayotte-coupe de Mayotte-trophée des champions. Celui de la meilleure sportive a été décerné à la volleyeuse du VC M’tsapéré, Annick Rapenomanana. Enfin, le champion du monde de kick boxing en moins de 67 kg, Hirachidine Saïndou est, en 2014, le meilleur sportif mahorais évoluant hors de Mayotte, ou « Mahopolitain ».

Tous ont été récompensés ce vendredi à l’hémicycle Younoussa Bamana du conseil général, où avait lieu la cérémonie officielle pour la remise des trophées, diffusée en direct sur Mayotte 1ère radio. Les nominés étaient pour la plupart présents ou représentés par des proches, partenaires ou dirigeants. De nombreux invités, ex nominés, ex lauréats du trophée ou encore personnalités politiques et/ou sportives mahoraises ont fait honneur de leur présence.

Parmi lesquels Blaise Henry, qui a remis le prix spécial « Mayotte Hebdo Sports » – le troisième du nom – à Naoilou Yahaya. L’ex secrétaire générale du comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte, émue au moment de recevoir son trophée car considérant le premier président de l’histoire du Cros Mayotte comme son mentor.

La cérémonie du Sportif de l’année 2014 s’est achevée dans la cour du conseil général, avec un buffet  autour duquel les nominés et les lauréats ont reçu la visite et les félicitations du président du conseil général Daniel Zaïdani.

I.M

 


Le sportif de l’année

Lauréat : Mouhamadi El-Yazid Maoulida
Basket Club M’tsapéré, Football Club M’tsapéré, Volley Club M’tsapéré puis Zamfi M’tzamboro

2ème : Ibn-El-Hadj-Ben Daniel

3ème : Ouildane Idrissa

4ème : Rafid Saïndou

5ème : Oliver Vogt


La sportive de l’année

Lauréat : Annick Rapenomanana
Volley Club M’tsapéré

2ème : Hamidati Ahamada Abdillahi

3ème : Kouraïchia Ali M’changama

4ème : Saenmoune Mohamed

5ème : Nadjima Abdou


L’entraîneur de l’année

Lauréat : Anrchimed Maturaf
Basket Club M’tsapéré

2ème : Balki Lihadji

3ème : Lhabibou Ahamadi

4ème : Fidélice Eugène

5ème : Marc Theuriot


L’équipe masculine de l’année

Lauréat : Basket Club M’tsapéré

2ème : Association des Jeunes Handballeurs de Tsimkoura

3ème : Association Sportive et Culturelle de Tsingoni (handball)

4ème : Despérados Rugby Club M’tsapéré

5ème : Zamfi M’tzamboro (volley-ball)


L’équipe féminine de l’année

Lauréat : Combani Handball Club

2ème : Volley Club M’tsapéré

3ème : Volley Club Kani-Bé

4ème : Chicago Club M’gombani (basket-ball)

5ème : Tchanga Sporting Club (football)


Le dirigeant de l’année

Lauréat : Daoulab Ali Charif
Président du Basket Club M’tsapéré

2ème : Haïroudine Anzizi

3ème : Eric Landmann

4ème : Ambdil Farkour Ibrahim

5ème : Alix Mazaka


Le mahopolitain de l’année

Lauréat : Hirachidine Saïndou
Tarbes Boxe Française et Sports de Combat

2ème : Kadri Moendadzé

3ème : Myriam M’lazahahé

4ème : Nasrane Bacar

5ème : Siaka Saïd Agossou

 

Une pelouse synthétique pour le stade de Moroni

Mahamoudou Ali Mohamed, Patron de la société CBE (concassage, bétonnage, enrobage) aux Comores a remis les clés du stade Baumer de Moroni à leurs bénéficiaires après 2 mois et demi de travaux.

Le projet consistait à mettre en place un gazon synthétique de dernière génération.

Après 2 mois de travaux de débroussaillage, terrassement et nivellement du terrain naturel, pour assurer une bonne assise et surtout un bon drainage, 3 couches successives ont été déposées :  une couche de gros gravier  de granulométrie 15/40, un couche de gravier 4/8 puis, pour terminer, une fine couche de sable concassé.

Reconnue internationalement, la société néerlandaise partenaire; Edel Grass, a effectué la pose du gazon synthétique.

Ce travail  ravit tous les amateurs de football et rend ce stade de Moroni d’autant plus « mythique » qu’il permettra le déroulement de matchs en nocturne.

 

 

 

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Agence culturelle cherche artiste mahorais à exporter !

« Apporter un réseau » : voici ce que l’Agence de promotion et de diffusion des cultures de l’Outremer (APDCOM) propose aux artistes ultramarins, talentueux mais méconnus. Avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication et du Ministère des Outre-mer, l’agence veut, à terme, réduire voire faire disparaître le déficit de visibilité entre les artistes professionnels résidant dans l’Outremer et leurs homologues métropolitains.

A terme, car l’APDCOM est un projet naissant. « Nous construisons l’outil pour pouvoir ensuite travailler », rappelle le directeur de l’agence Daniel Carcel. Initié en 2002 par Greg Germain, géant de la culture artistique française, l’idée a été validée en 2009 seulement, lors des Etats généraux de l’Outremer. Ce n’est que depuis 2013 que Greg Germain et Daniel Carcel ont entamé une tournée des territoires français d’Outremer, à la recherche d’artistes professionnels susceptibles d’exporter leurs œuvres.

« Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractif »

« Nous souhaitons donner une place dans les réseaux de distribution à ceux qui sont dignes d’être montrés au reste du monde. », explique le président d’Avignon festival et compagnies. De l’univers de la musique à celui du théâtre, de la planète cinéma à la planète audiovisuelle, du monde artisanal au monde littéraire. L’APDCOM sera polyvalente. Aux consultés de présenter leurs meilleurs atouts, leurs meilleurs artistes.

Pour cela, l’agence, lors de ses déplacements, s’appuie sur l’Etat et ses services implantés dans chaque département, dans chaque territoire. A Mayotte, c’est la direction des affaires culturelles de l’Etat et celle de la collectivité qui accompagnent les deux représentants de l’agence. « Ils sont les mieux placés pour nous guider. », affirme Greg Germain. Des artistes mahorais ont été présentés à l’APDCOM et d’autres le seront prochainement. Après quoi, l’agence prendra contact avec les meilleurs d’entre eux pour entamer un travail commun.

« Le bilan est le même dans chaque territoire : il y a un besoin de promotion et de diffusion. La discontinuité territoriale ne doit cependant pas pour conséquence l’exclusion des artistes français d’Outremer (…). Nous avons les moyens de les présenter à tout l’Outremer, à toute la France et au reste du monde de façon attractive. Nous avons les moyens de leur apporter un réseau, de leur faire rencontrer les bonnes personnes. Nous sommes ici pour que l’on nous dise ce qui se fait de mieux. C’est la première étape de ce projet. »

I.M

XL Airways ouvre Lyon et arrête Mayotte

Après Marseille et Roissy, XL Airways ouvrira le 3 juin prochain une liaison hebdomadaire

Lyon-Saint-Denis en Airbus A330 200, et arrête la desserte de Mayotte.

La compagnie souffle cette année la deuxième bougie de sa présence à la Réunion et a transporté au total 115 000 passagers. À l’occasion des fêtes de fin d’année, XL Airways a proposé cinq rotations directes Paris – La Réunion. Plus de 4 000 sièges supplémentaires ont ainsi été proposés.

À partir du début juin, XL Airways assurera donc trois vols par semaine en A330-200 à destination de notre île (La Réunion NDLR). Tous partiront de Roissy et effectueront une escale à Marseille ou à Lyon en fonction du jour d’opération dans le sens métropole – Réunion. La liaison hebdomadaire Marseille – Dzaoudzi sera interrompue à compter de février. “Malgré un succès commercial incontestable, les contraintes opérationnelles (piste courte, fermetures fréquentes et difficulté de réacheminement des passagers en cas d’impossibilité d’accès à l’aéroport) ne permettent pas d’assurer une desserte pérenne tant sur le plan économique qu’opérationnel”, explique XL Airways dans son communiqué.

clicanoo.re

 

 

 

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Sécurité renforcée au conseil général

Suite à l’action des Jeunes Agriculteurs à l’encontre du président Daniel Zaidani qui lui avait déversé des excréments de zébu jeudi dernier dans l’hémicycle Younoussa Bamana, le conseil général a décidé de réglementer l’accès au siège de l’assemblée départementale. Fini le temps où on pouvait déambuler en toute quiétude comme dans un marché.

Désormais tout visiteur devra déposer sa pièce d’identité à l’accueil et se verra attribuer un badge visiteur, qui lui permettra de circuler dans les locaux. Une mesure qui a été expérimentée il y a quelques années, mais vite passée aux oubliettes. Sur une île où tout le monde connait tout le monde, pas si sûr que cette mesure puisse éviter des agressions.

Seule la formation de la kyrielle d’agents de sécurité pourra peut-être éviter ce genre d’incidents.

Autre nouveauté, pour l’élection du nouveau président du conseil général au mois de mars prochain, seuls deux journalistes par groupe de presse seront autorisés à pénétrer dans l’hémicycle couvrir l’événement. Un point presse sera d’ailleurs organisé dans les prochains jours sur ce sujet.

 

 

 

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La mairie de Mamoudzou va numériser ses actes d’état civil

Afin de sécuriser les actes de naissance dont certains registres sont en piteux état, la mairie de Mamoudzou vient de lancer un avis d’appel d’offres pour la mise en place de la numérisation et de l’indexation des actes d’État civil de la commune. Le projet vise à numériser les actes de naissance (de 1901 à 2000), les actes de décès (1980 à 2007), les mariages (1940 à 2007), les reconnaissances et dations de nom (1997 à 2006).

50 340 actes doivent ainsi être numérisés sous forme de registres. Des fichiers devront être créés avant d’être indexés à l’aide du logiciel “mélodie et image”. Cette numérisation permettra de faciliter la délivrance des actes de naissance et permettra aux agents de gagner du temps dans la recherche des documents. La date limite de réception des offres ou de demande de participation est fixée au 20 février 2015 à 11h.

 

 

 

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Une aide à l’investissement et à l’initiative des femmes

Le conseil général a réuni les femmes entrepreneures lundi afin de signer la convention qui leur permet d’obtenir des aides directes à l’investissement. Ces subventions avaient été décidées lors des assemblées délibérantes de 2014 et du 19 janvier dernier.

Le conseil général entend promouvoir les initiatives des femmes “encore insuffisamment représentées dans l’économie locale”, a déclaré son président. “Les femmes ont toujours joué un rôle majeur dans la société mahoraise. Elles ont été les piliers de la politique locale et recherchent aujourd’hui leur place dans l’économie. Leur dynamisme se traduit par la création de nombreuses entreprises ces dernières années […]. L’association “Entreprendre au féminin” est le témoin de cet engouement. Les dossiers conduits par les femmes représentent 27% de l’enveloppe totale attribuée depuis l’an dernier jusqu’à ce jour”, a ajouté le conseil général.

Afin de relancer l’activité économique, le département a injecté dans l’économie 10 millions d’euros en 2014 et 2015 sous la forme d’aides directes à l’investissement et d’Aides à l’initiative des femmes (AIF). “Les subventions d’investissement permettent de favoriser la création d’activités et le développement d’entreprises locales génératrices d’emplois. Encore peu connues par le public, ces aides représentent un véritable souffle qui renforce le tissu économique local”, communique le conseil général.

 

 

 

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Pamandzi attend son plateau sportif

Débuté il y a 4 ans, le chantier du futur équipement sportif de Pamandzi est en phase de reprise. Après un an d’interruption, la fin des travaux est prévue pour mai 2015.

Le gros oeuvre a officiellement repris le mardi 20 janvier. Après plusieurs coups d’arrêt dus notamment à des pénuries de ciment, le chantier avait subi une énième interruption bien plus longue. Deux des entreprises en charge du gros oeuvre, de la charpente et de la couverture, ont été jugées défaillantes.

Pourtant finalisé à 80%, le gros oeuvre doit être en partie détruit à cause de malfaçons.

C’est maintenant l’entreprise Colas qui se charge de ce dernier, tandis que la charpente et la couverture sont effectuées par BM structure. Près de la moitié du travail déjà réalisé fait l’objet d’une reconstruction intégrale. Selon le cabinet CET, maître d’oeuvre du projet, la livraison devrait tout de même avoir lieu en mai.

Ce plateau sportif, sorte de gymnase sans les mêmes options, sera entièrement fermé et polyvalent.

D’une surface avoisinant les 2 300 m2, hors aménagements extérieurs, il accueillera du handball, du basket-ball, du volley-ball et dans une moindre mesure du tennis. Il comprendra des vestiaires, des sanitaires et des gradins pour les spectateurs. 70 places de parking sont aussi prévues pour les visiteurs.

L’ensemble du projet a été financé par la collectivité et par l’État dans le cadre du plan de relance de l’économie mahoraise datant de 2011. 4 millions d’euros ont été nécessaires à la réalisation des travaux. Il s’agira du troisième gymnase à voir le jour sur l’île et du second en Petite-Terre, après celui de Dzaoudzi- Labattoir.

 

 

 

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Édito : De l’urgente nécessité de (re)créer le pacte social mahorais

A l’examen de fin de CM2, en math et en français, les enfants de Mayotte sont très, très loin derrière les derniers Français. En collèges, ils ne redoublent pas car il n’y a pas de place. On a ainsi désormais le plus grand collège de France à Doujani, le plus tassé, et les autres sont juste derrière. On leur donne des numéros pour faire illusion, mais la violence gagne les cours de récréation.

Au lycée ils sont stockés en attendant leurs 16 ans. Pour ceux qui passent le bac, et l’obtiennent, la majorité s’échoue sur les bancs des universités. Des milliers d’entre eux ont été exclus du système scolaire et sont livrés à eux-mêmes dans la rue, sans espoir, livrés à l’alcool et à la « chimique » qui fait des ravages tous les jours et génère une violence incroyable.

Les milliers d’enfants, nés de mère en situation irrégulière depuis près de 20 ans, grandissent dans des conditions indignes de la République, sans eau et sans électricité, sur les hauteurs de nos quartiers, dans la forêt… Ils seront Français à leur majorité. Ils n’ont jamais vécu ailleurs qu’ici. Que feront-ils ? Quel regard auront-ils sur la société mahoraise qui les a ainsi si longtemps exclus, rejetés ?

Des centaines, des milliers d’entre ces jeunes basculent dans la délinquance, de plus en plus violente, de plus en plus organisée, armée, faute de travail et d’argent pour leurs parents, faute d’activités dans les communes, faute de prise en charge par les adultes.

Les collectivités locales ont embauché pendant des années des milliers d’agents sans qualification, sans concours, et sont aujourd’hui submergées, asphyxiées par des agents intégrés, indexés et incapables de remplir les missions qu’attendent les citoyens. Pour les payer, il faut des taxes locales, des impôts très élevés : la vie chère… Et en contrepartie les projets n’aboutissent pas, faute de cadres suffisants. La moyenne d’âge de ces agents est de 35 ans. Ils sont là pour 20 à 25 ans au moins.

L’attractivité du territoire est au plus bas. Les médecins, les enseignants ne se battent pas pour venir à Mayotte. Il y a plus de 1.000 contractuels dans l’enseignement, et des stagiaires à l’hôpital. Ils font de leur mieux…

Avec ces importantes charges sur les salaires, sur les importations, avec les nouvelles normes à appliquer, l’absence de mesures efficaces, de dossiers qui avancent vraiment, de chantiers importants, les entreprises peinent, et limitent fortement les embauches. Et le cercle vicieux est largement engagé : chômage, délinquance, baisse de l’attractivité du territoire, renchérissement de la vie…

Quasiment tous les feux sont au rouge. Mayotte brûle !

Je pense qu’il conviendrait rapidement de (re)créer un pacte social mahorais. Il pourrait s’agir de partir de la base : l’Ecole. Une Ecole de qualité, dans de bonnes conditions, avec des enseignants motivés, impliqués, des parents responsables, et des enfants sensibilisés. En parallèle, les communes pourraient orienter une partie de leurs agents à l’encadrement de la jeunesse, sur le plan sportif, culturel, avec des animations, des jeux, des cours de soutien scolaire… La jeunesse serait ainsi remise sur les rails et les parents reprendraient espoir.

Il faudrait pour cela un ambitieux plan de construction des écoles, collèges et lycées, en dur. Et avec 60.000 enfants du primaire qui vont arriver dans les collèges avant 5 ans, il serait temps de s’y mettre et surtout d’y mettre les moyens. Cela créerait des milliers d’emplois directs, et indirects dans l’économie locale. Les exclus du système scolaire pourrait être formés à ces métiers du bâtiment et trouver dans ce secteur un premier emploi. La délinquance baisserait dans la foulée. Toute l’économie repartirait de l’avant.

Les agents des collectivités locales pourraient aussi être orientés vers la propreté, le nettoyage de nos quartiers, la sécurité aux abords des établissements scolaires, la médiation sociale avec les plus en difficultés, plutôt que d’être payés chaque mois et de ne rien faire… quitte à former ceux qui peuvent pour cela.

La mise en place d’une Zone franche globale, sur l’ensemble de l’île, constituerait un geste fort de la part de l’Etat, et participerait immédiatement à l’attractivité de l’île. Les contreparties viendront vite.

Dans le cadre de ce pacte social, il convient d’intégrer toutes les composantes de l’île, que chacun y trouve son compte, toutes les communautés. C’est essentiel pour pouvoir imaginer une suite ensemble.

De l’emploi et une Ecole de qualité, pour permettre de faire vivre sa famille dignement et avec l’espoir apporté pour l’avenir de ses enfants. Une île propre, où il fait mieux vivre, que chacun respecte et dont chacun soit fier !

Un système de santé minimum, au moins, voire bien plus pour pouvoir même rayonner dans notre région. De la formation, des études supérieures de qualité, pour là aussi rayonner, faire rayonner la francophonie dans la région, nouer des liens avec les futures élites, provoquer des contacts, créer des relations durables, saines, constructives. Que Mayotte soit respectée et trouve toute sa place dans sa région. Tout cela servira évidemment à nous, à nos enfants.

Les commerces, les services, le tourisme bénéficieront tous de cette population régionale qui viendra profiter de Mayotte, de la France et de l’Europe. Les compagnies aériennes reviendront. Les loisirs pourront se développer, pour le mieux-vivre de chacun, pour un cadre de vie plus serein, bien plus agréable.

C’est dans cette direction qu’il me semble temps d’aller. Il faut amorcer la machine. Ca coûte cher… Il faut des efforts, des concessions de parts et d’autres. Mais il faut surtout s’y engager, et vite !… 

Laurent Canavate

L’Établissement de Placement Éducatif : une solution pour les délinquants ?

Ces derniers jours, l’actualité de Mayotte a été émaillée de faits divers impliquant des bandes rivales de mineurs violents, un phénomène qui semble s’intensifier. Pendant ce temps, les services de la protection judiciaire à la jeunesse (PJJ) en partenariat avec l’association Tama ouvrent les portes d’un nouvel établissement de placement éducatif à Tsoundzou 2.

Prévu pour 12 places contre 7 seulement dans le précédent qui était situé à Dembéni, le centre accueillera en priorité des jeunes dangereux pour la société et qui sont en perte complète de repères. Il s’agit d’adolescents qui ont déjà un parcours de vie dramatique, fait de violences, d’abandon parental, de vols et parfois ils ont été témoins, complices ou victimes de crimes.

Pour les prendre en charge, une équipe d’éducateurs spécialisés, de psychologues encadrera le dispositif. L’habilitation a été délivrée le 26 novembre dernier. Les adolescents, placés par l’autorité judiciaire à l’EPE auront ainsi le droit à une seconde chance de devenir des adultes équilibrés et de reprendre en main leur destin. « Un mineur délinquant est avant tout un enfant en danger », a ainsi poursuivi le sénateur.

L’association Tama est affiliée depuis quelques années au groupe SOS, une fédération d’associations et d’entreprises qui œuvre dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Au total, les structures affiliées à SOS représentent 12.000 salariés en Europe. Plusieurs responsables du groupe avait même fait le déplacement, signe d’une reconnaissance pour le travail de Tama.

Mais les propos du sénateur n’ont pas été que miel et remerciements. Le conseil général s’est attiré les foudres du parlementaire. Ce dernier a notamment crié « le dénigrement de nos actions par certains responsables politiques », évoquant par là les propos de Jacques Martial Henry, président de la commission Santé et action sociale du département et qui n’a pas manqué de jalouser les moyens octroyés par l’Etat à l’association pour s’occuper des mineurs en danger. Une compétence qui relève normalement du conseil général. Or l’institution se montre incapable d’assumer sa compétence à la hauteur des enjeux du département.

Thani Mohamed Soilihi a aussi égratigné les municipalités de Tsingoni et Dembéni, dans lesquels, « nous (en parlant de l’association Tama) avons été déclarés indésirables ». Il fait ainsi référence à la fermeture de la « maison pour tous » à Miréréni, une expérience pourtant louable et satisfaisante qui commençait à porter ses fruits et qui a brusquement été interrompue par la municipalité pour des raisons politiques.

La mairie de Mamoudzou en revanche a accueilli à bras ouverts Tama. Confrontée aux problèmes des bandes rivales, les élus du chef-lieu sont heureux de trouver là des éléments de réponse au fléau de la délinquance. Nadjaydine Sidi, l’adjoint en charge de la politique de la ville et de la cohésion sociale était fier et ému d’assister à l’ouverture de l’EPE. Responsable associatif auprès des jeunes de Kawéni depuis des années, il connaît parfaitement le problème de la montée de la délinquance, « nous sommes confrontés aux guerres de bandes entre les villages, qui remettent en cause notre désir de vivre ensemble », a-t-il énoncé. C’est pourquoi « la commune de Mamoudzou embrasse solidement cette démarche », qui vise à prendre en charge le délinquant, mineur exclu, pour le réintégrer dans la société. 

Adrien Theilleux

Un lieutenant louvetier pour lutter contre les chiens errants

La préfecture a procédé, par arrêté, à la nomination d’un nouveau lieutenant de louveterie. Le but est de combattre notamment la prolifération des chiens errants.

Vacant depuis le 28 février 2012, et constatant le besoin de recourir aux services d’un lieutenant de louveterie pour la gestion des « chiens errants », le Préfet de Mayotte a saisit la Deal afin qu’elle procède à un appel à candidature.

Le lieutenant de louveterie, nommé par le préfet, concourt sons son autorité à la régulation des animaux nuisibles susceptibles d’occasionner des dégâts ou de ceux dont la destruction apparaît nécessaire dans l’intérêt public au sens de la réglementation chasse/protection de la nature.

Le contrôle des populations de chiens errants relevant de l’autorité vétérinaire (Daaf), elle y affecte depuis 3 ans, 2 agents et un budget de 200 000 euros par an.

Le lieutenant de louveterie, pourra être ordonné par le préfet de procéder à des tirs et apporter de fait, un soutien à la Daaf dans la lutte contre les chiens errants.

Il sera le conseiller technique pour la gestion de la faune sauvage de l’administration.

Thierry Pelourdeau est nommé en qualité de lieutenant de louveterie sur le département de Mayotte pour une période de 5 ans à compter de la date de signature son arrêté.

Pour exercer ses attributions en matière de police de la chasse, Thierry Pelourdeau prêtera serment devant le tribunal de première instance de Mamoudzou.

 

 

 

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Sondage Mayotte Hebdo

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L’Europe et Erasmus +, une chance pour le sport mahorais

Dans l’appel à propositions du programme Erasmus + pour l’année 2015, lancé à la fin de l’année dernière, une enveloppe a ainsi été réservée aux projets dans le domaine du sport. Si le budget annuel alloué au sport est relativement limité : 16,8 millions d’euros contre 171,7 millions pour la jeunesse et 1,5 milliard pour l’éducation et la formation, les actions visées par l’appel à propositions sont très larges, puisqu’il s’agit de projets de collaboration dans le domaine du sport comme de manifestations sportives européennes à but non lucratif.

Plus précisément, les projets qui seront retenus se répartissent en deux catégories : ceux ayant trait à la Semaine européenne du sport, qui aura lieu du 7 au 13 septembre 2015 (les candidatures ont été clôturées jeudi dernier) ; et les autres projets de collaboration et les manifestations sans lien avec la Semaine européenne du sport, dont les porteurs de projets ont jusqu’au 14 mai 2015 pour candidater. 

Quels types d’actions financées ?

Les domaines d’intervention sont assez larges puisqu’ils concernent toutes les actions de mise en réseau, de partage de bonnes pratiques, l’élaboration d’outils et de pratiques innovantes, les activités visant à améliorer les compétences et les savoir-être dans le domaine du sport, notamment la promotion des comportements éthiques et des codes de bonne conduite auprès des sportifs et, enfin, les conférences, séminaires, réunions, évènements et actions de sensibilisation.

Les projets de collaboration sont ouverts à tous les types d’établissement public ou organisations sans but lucratif actives dans le domaine du sport et de l’activité physique, aux professionnels comme aux volontaires dans le domaine du sport et aux collectivités locales qui souhaitent collaborer sur l’organisation d’une manifestation sportive européenne.

Participer à un projet ERASMUS + implique un partenariat avec d’autres acteurs établis dans d’autres pays de l’Union européenne ou dans un pays tiers. Les Comores, Madagascar, ou bien encore l’Afrique du Sud peuvent être des partenaires.

Les candidatures doivent être soumises à l’agence exécutive « Éducation, audiovisuel et culture », située à Bruxelles, et sont accessibles sur leur site internet.

RB

La gendarmerie livre un suspect à la foule

Le 25 janvier, un individu, incriminé pour meurtre, était sous la protection de quelques éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie de Manajary.

Prêts à en découdre avec la gendarmerie, des villageois ont réclamé que le suspect leur soit remis. Ils étaient conduits par les maires des communes rurales de Morafangy et de Mahavoky, accompagnés de leurs délégués communaux et de leurs chefs fokontany.

L’individu suspecté d’avoir froidement tué un homme a dû être livré à la foule en furie qui l’a lynché à mort.

 

 

 

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Un nouveau bâtiment pour le collège de Doujani

Construit en 1993, le collège de Doujani accueille actuellement 1932 élèves (élèves de segpa y compris). A la rentrée, 250 élèves se sont ajoutés à l’effectif qui était de 1600 l’année dernière. Un besoin de classes s’est alors vite ressenti et le collège était dans la nécessité de trouver de nouvelles salles. « Nous étions dans l’urgence de trouver de nouvelles salles de classe pour pouvoir accueillir l’ensemble des élèves dans de meilleures conditions », indique le principal du collège.

Des travaux ont alors débuté le 24 avril et se sont achevés le 14 mai 2014. En 4 semaines tout a été monté. Tout a été fait dans les délais pour que l’établissement puisse être prêt à la rentrée 2014. Un bâtiment très particulier et construit en bois. 9 salles dont 2 dédiées aux cours de musique et 2 autres pour les cours d’arts plastiques. Une salle de réserve pour stocker les matériels sépare chacune des deux salles. Une nouvelle enceinte sportive a aussi été livrée en début d’année.

« Le souci que nous avons rencontré était le délai car il était vraiment très court. Il fallait construire vite et bien. On a alors décidé d’utiliser le bois, qui est un matériel naturel et durable. C’est un véritable matériel d’avenir. Ce bâtiment a été construit dans les normes ; il respecte l’environnement et permet de moins consommer d’énergie. Il faudrait vraiment privilégier cette solution en construisant en bois. », souligne Nicolas Peyrebonne, architecte de la société Co-architectes basée à La Réunion.

Le projet du bâtiment a été sélectionné et se trouve dans les lauréats du prix « off de l’environnement ». C’est donc un projet de qualité qui a été repéré. « Parmi tous les rectorats, je suis la seule à avoir dans mon portefeuille la gestion de constructions de bâtiments scolaires. La cellule construction du vice-rectorat a maintenant acquis une grande compétence dans ce domaine. À Mayotte, chaque année, on dépense 48 millions d’euros pour la construction de bâtiments scolaires. Nous avons pour le moment dépensé 28 millions pour le collège de Kwalé et 26 millions pour le collège de Majicavo. Ce sont de vrais investissements. Nous voulons donner les meilleures conditions de travail pour la réussite des enfants », dit Nathalie Costantini, vice-recteur lors de son discours.

Quelques délégués de classe étaient aussi présents. Ils ont assisté à l’inauguration et ont montré leur fierté d’avoir une nouvelle enceinte sportive et un bâtiment tout neuf. « On se sent bien à l’intérieur, on a moins chaud, c’est tout beau et très confortable », déclare un des élèves. L’association des parents d’élèves était également présente à l’évènement.

« Construire un établissement scolaire, c’est compliqué. Pour cet établissement, ce sont les matériaux d’avenir comme le bois qui ont été mis en avant pour résister à l’épreuve du temps. L’éducation des enfants est notre mission et nous devons œuvrer pour qu’ils se sentent en sécurité. Nous devons tout simplement faire que les élèves prennent l’école comme leur deuxième maison », ajoute madame le vice-recteur en clôture de l’inauguration.

Oirdi Anli

Poignardé par un cambrioleur présumé

Âgé d’une quarantaine d’années et ayant fait les beaux jours de l’AS Sada, le pronostic vital d’Oundhoumane ne serait pas engagé. La maire de Sada s’est rendue à son chevet ce dimanche après-midi. Il est toujours en réanimation, mais il parle.

Passablement remonté face à la vague incessante de cambriolages dans la zone de Sada et du centre de l’île, le footballeur et plusieurs de ses amis auraient mené leur enquête et retrouvé plusieurs cambrioleurs il y a quelques jours déjà. Ils les auraient interpellés dans le quartier Doujani à Sada, remis à la gendarmerie et, en situation irrégulière sur le territoire, ils auraient été expulsés vers Anjouan.

De retour dans l’île, les voleurs auraient à nouveau sévi. Le groupe d’amis, 6 à 8 personnes selon les témoignages, serait retourné samedi en début de soirée à Kahani, là où résident les voleurs. Ceux-ci ont alors appelé leurs « amis » et face à une vingtaine d’hommes armés, les Sadois ont tenté de fuir.

C’est là qu’Oundhoumane aurait été poignardé à deux reprises. Un coup de couteau serait passé très près du poumon et du cœur. Le jeune homme est immédiatement conduit à l’hôpital de Kahani tout proche, puis transféré au CHM à Mamoudzou, dans le service de réanimation.

Dès l’annonce de la nouvelle, des habitants se sont réunis à Sada. Ils ont décidé d’une marche ce dimanche matin dans les rues de la ville, pour exprimer leur ras-le-bol face à ces cambriolages incessants et cette insécurité. Une pétition a été ouverte qui a déjà recueilli près de 500 signatures.

La maire de Sada, présente sur place, demande à ce que « l’Etat mette un peu plus de moyen pour endiguer l’immigration clandestine ». « Il ne faut pas que le phénomène soit minimisé », déclare la première magistrate Anchya Bamana, « il y a des cambriolages quasiment tous les soirs. Il faut plus de moyens de gendarmerie de proximité, plus tard le soir ».

La maire de Sada, qui s’est fait voler son sac vendredi à Mamoudzou, reconnait : « On ne sent plus en sécurité à Mayotte, même l’élue que je suis a peur ». Elle a toutefois passé toute sa journée de dimanche à tenter de calmer la tension, pour éviter que des jeunes de Sada fassent des bêtises : « Il n’est pas question de surajouter un drame… ».

 


La police municipale de Sada compte 8 agents, pour 8.200 habitants

La caserne de gendarmerie du centre, installée à Sada, compte 18 gendarmes seulement pour les 4 communes du centre : Sada, Chiconi, Tsingoni et Ouangani, soit pour 37.000. cela représente 0,5 gendarme pour 1 000 habitants, contre 1 pour 1000 habitants en Métropole.


 

Affaire Zaïdani : Les jeunes agriculteurs s’expriment

Dans une lettre adressée à la presse, le Syndicat des Jeunes Agriculteurs de Mayotte revient sur “l’attentat à la bouse de vache” dont a été victime Daniel Zaïdani jeudi dernier. Voici leur courrier retranscrit en intégralité :

Le Syndicat des jeunes agriculteurs de Mayotte souhaiterait attirer votre attention sur l’acte désespéré qui s’est déroulé hier (jeudi NDLR) au Conseil Général.

Nous demandons aux acteurs du monde agricole de rester dans nos revendications, à savoir nous donner l’accès au foncier pour travailler et désenclaver nos exploitations.

Cela doit être la règle dans nos revendications.

N’oublions pas que dans 7 ans l’Europe demandera des comptes pour Mayotte avec des indicateurs de résultats bien précis. On doit savoir ce qu’on veut et répondre à la question suivante : « doit-on développer l’agriculture mahoraise ? Si oui, alors chacun doit prendre sa part de responsabilité.

Nous demandons au conseil général de mettre en acte sa parole au lieu de toujours vouloir mobiliser l’arme de la communication pour ridiculiser l’agriculture mahoraise et pour justifier son investissement à l’abattoir bovin de Madagascar.

Chacun à sa place. Le Conseil Général peut signer des accords de coopération mais ne doit pas investir dans ces pays. Il doit laisser ses investissements aux entreprises mahoraises qui souhaitent développer leur activité dans la région. Il doit se concentrer au développement de l’économie locale pour régler le problème de chômage de masse dans l’île, sachant que l’agriculture est pourvoyeur d’emploi.

Secrétaire Général du Syndicat des Jeunes Agriculteurs de Mayotte

 

 

 

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Des romans qui parlent de Mayotte : Laurence Lavrand, écrivain-jeunesse

Tounda : Quand avez-vous commencé à écrire ?

Laurence Lavrand : J’ai commencé (comme beaucoup) par écrire de la poésie, inspirée par mes professeurs de  français puis par mes études de Lettres. J’ai ,à ce jour, publié trois recueils de poèmes. Ensuite, j’ai commencé à écrire des romans, des histoires destinées à la jeunesse .J’ai eu la chance de voir certains de ces romans publiés en breton ( dans une petite maison d’édition du Finistère), et d’autres acceptés par les éditions L’Harmattan (Paris). Ça fait environ 15 ans que je suis régulièrement publiée, ce qui fait à peu près une vingtaine de parutions.

T : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur Mayotte ? Qu’est-ce qui vous a particulièrement marqué au sein de la vie mahoraise ?

L.L : J’ai découvert à Mayotte un univers que je ne connaissais absolument pas. Certes, j’ai pas mal voyagé (Amérique du Sud, Asie, Europe, Etats-Unis), mais je n’avais jamais vécu aussi longtemps loin de chez moi, au sein d’un autre peuple, d’une autre culture. Le problème de la misère et de la clandestinité est parmi ceux qui m’ont le plus fait réfléchir. J’ai réalisé qu’il est très difficile de dire qu’on est pour la régulation de l’immigration lorsqu’on a croisé tant de personnes qui, comme à Mayotte, n’ont qu’un espoir : vivre mieux. On est confronté aux limites de nos systèmes politiques et ça crée d’énormes cas de conscience. On se sent à la fois hypocrites et impuissants. J’ai croisé dans le cadre de mon travail d’enseignante de nombreux élèves dont les histoires m’ont touchée et j’ai estimé qu’à travers un roman, on peut parfois faire passer autant d’idées qu’à travers un article de journal.

T : Quels sont les grands thèmes que vous abordez dans vos romans ?

L.L : J’ai essayé de mettre en trame de fond de mes histoires un certain nombre de thèmes qui me paraissent importants. Ainsi ,dans Nadjati, il est question d’une jeune fille que son beau-père maltraite et qui s’enfuit en France, où elle espère retrouver une jeune M’Zoungou qui était son amie. Dans Meurtre au lycée, il est question de mariage forcé, de polygamie, de clandestinité. Dans Triste Noël à Tsingoni , le personnage principal, un ado de 13 ans, soupçonne son beau-père d’attouchements sur ses petites soeurs. Faïdati et les contrebandiers de Soulou raconte la vie quotidienne d’une jeune fille, maltraitée par son frère, pendant la grève de 2011. Le dernier paru, La revanche de Mounissa, traite lui aussi du désespoir d’une lycéenne sans papiers, sans d’autres perspectives que d’épouser un homme en situation régulière, ou d’avoir un enfant qui lui permettrait de ne pas être expulsée.

T : Le thème de l’adolescence me semble être omniprésent dans vos œuvres. Quelles sont pour vous les spécificités de l’adolescence mahoraise?

L.L : L’enthousiasme. J’ai toujours trouvé chez les élèves mahorais une sorte d’énergie vitale qui amuse et fait sourire. D’un autre côté, je les ai parfois trouvés déboussolés, faute de perspectives, d’avenir. Ils savent que, très souvent, il leur faudra quitter leur île et ils n’imaginent pas très bien à quel point la France est différente, plus froide, moins humaine.  Il y a, dans la jeunesse de Mayotte, une gentillesse et une grande serviabilité. J’aurais voulu faire beaucoup plus pour tous ceux que je voyais venir dans mon CDI, les aider, les écouter. Le problème du niveau scolaire est un point à ne pas négliger : si on veut que les élèves de Mayotte aient toutes leurs chances, il faut plus d’écoles, plus d’enseignants, plus de temps pour apprendre le français.

T : Ecrivez-vous uniquement des romans pour la jeunesse ou vous êtes-vous essayée à d’autres genres?

L.L : Je suis restée dans ce créneau, peut-être par facilité, peut-être parce que je voulais montrer à la jeunesse de Mayotte que des livres pouvaient parler d’eux. Dans les CDI, rares sont en effet les livres proposant une histoire locale, avec des lieux, des noms qu’ils reconnaissent et des événements qui font partie de leur vie. Avoir douze ou quinze ans à Mayotte n’a rien à voir avec ce qu’on vit en métropole. J’ai écrit d’autres textes, quelques histoires animalières pour les plus jeunes et collaboré à une collection d’albums autour du patrimoine. Le 1er titre paru s’intitule Sous le regard de Gradlon et amène les jeunes lecteurs à la découverte de la construction des cathédrales et de la vie des ouvriers au Moyen Age.Je collabore également à quelques revues en breton (dans le prochain numero de Brud Nevez, qui va paraître en février, il y aura d’ailleurs un article sur Mayotte) et un recueil de poèmes bilingues (français-breton) est programmé pour la fin du mois. Et je viens de me décider récemment à franchir le pas: je prépare un recueil de nouvelles destiné aux adultes. Il n’en est qu’à son début.

T : Comptez-vous revenir un jour travailler à Mayotte ou dans d’autres DOM?

L.L : J’aurais bien aimé, mais j’ai rendu mon tablier à l’Education Nationale (Mayotte aura été mon dernier poste!), aussi, si j’y reviens, ce sera pour revoir des amis et retrouver ces lieux qui m’ont marquée durant 6 ans.

Interview réalisée par Nora Godeau

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes