Accueil Blog Page 596

Le site de Saziley en piteux état

L’association des Naturalistes s’inquiète pour le site du sud de l’île. Les membres de la structure ont découvert ces derniers jours la zone dans un état d’abandon avec du mobilier urbain dégradé et des détritus qui jonchent le sol.

« Le site de Saziley est-il encore protégé ? C’est ce qu’indiquent les panneaux sur le site, mais la réalité est différente », s’indignait hier, l’association de protection de l’environnement.

Dans cette zone considérée comme un réservoir de biodiversité pour sa forêt sèche, des terrains ont été illégalement défrichés et plantés de bananiers ou de manioc. Dans la « maison des gardes » de Saziley plus aucun vigile n’y travaille depuis maintenant deux ans. Les quelques équipements pour l’accueil du public (farés, bancs, tables) sont fortement dégradés. La « maison des gardes » pourtant sécurisée par des portes métalliques est vandalisée et parfois squattée pendant plusieurs jours. Le suivi nocturne des tortues n’est plus assuré sur ces plages de ponte très fréquentées ; du coup, les braconniers et chiens errants ont le champ libre.

Les naturalistes continuent néanmoins à assurer une fréquentation régulière du site (plus de

500 personnes en randonnées et bivouacs en 2014). Mais l’association déplore que ce site, « d’un incontestable intérêt écologique et touristique », soit laissé à l’abandon et livré à des pratiques illégales.

 

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Accident et conduite sans permis : 6 mois de prison avec sursis

Le problème est récurrent à Mayotte, de nombreux immigrés roulent sans permis à Mayotte, du moins sans permis valable sur le territoire français. Faute d’argent et/ou de temps ces derniers ne peuvent pas se mettre en règle et prenne le risque de conduire. C’était le cas de quelques affaires hier au tribunal correctionnel, notamment celui d’un Comorien multirécidiviste en la matière, sauf que cette fois-ci, il a causé un accident grave.

Les faits remontent à l’année dernière quand le père de famille de six enfants décide d’emprunter le camion d’un ami pour se rendre en forêts et récupérer des fagots de bois. Sur la route, au moment de croiser un scooter, la roue de secours se détache accidentellement du camion avant de percuter  le motocycliste. Ce dernier finira au sol, la jambe brisée et 60 jours d’incapacité totale de travailler (ITT). Le chauffeur du camion jure s’être arrêté pour porter secours à la victime qui elle, l’accuse d’avoir voulu le convaincre de ne pas prévenir les gendarmes en échange d’une somme d’argent.

Le procureur qui soulignait la triste banalité des faits à Mayotte, a voulu attirer l’attention du juge sur le casier judiciaire de l’appelé. Ses déboires ont commencé en 2010 avec une première interpellation pour conduite sans permis puis de nouveau en 2013, à trois reprises.

« Vous allez rendre quelqu’un tétraplégique »

Agacé le président du TC en profite pour rappeler que le prévenu est le père d’un enfant handicapé. « En continuant à conduire sans permis, vous allez finir par causer un accident encore plus grave et rendre quelqu’un tétraplégique », explique le juge. Sous ses critiques, le prévenu a réitéré ses excuses auxquelles le tribunal s’est empressé de répondre que ce n’est pas suffisant.

L’avocat de la victime a quant à lui voulu faire remarquer à l’audience, le fait que son client a aperçu il y a quelques semaines, l’auteur de son accident au volant d’un camion. « Vous n’avez pas de frères jumeau à ce que je sache ? », demande le magistrat. Ce à quoi le prévenu répond par la négative tout en niant avoir repris la route depuis l’accident. « Mon client ment, dois-je en conclure », argumente ironiquement l’avocat.

S’en suit un regard envoyé par le prévenu à la victime qui n’a pas échappé à l’œil du président du TC. Ce dernier a rapidement mis en garde l’individu contre toute intimidation. Dans son plaidoyer, le procureur s’interrogeait sur les intentions du prévenu par la suite. « Au vu de son casier, que faut-il faire pour qu’il arrête ce comportement irresponsable et qui ne prend pas compte des précédentes condamnations », avant de conclure, « j’espère que vous allez prendre du plomb dans la tête et que vous comprenez que la prochaine fois ce sera une garde à vue et incarcération à Majicavo ».

G.D

Vague d’agressions à Mamoudzou

Alors qu’ils se promenaient dans ce quartier de Kavani Sud très fréquenté, hier entre 15h et 16h, une femme enceinte et son mari ont été blessés à coups de couteaux par une bande de jeunes qui voulaient leur arracher leur sac-banane.

Face à la résistance bien compréhensible du mari, qui voulait protéger sa jeune épouse, les quatre malfaiteurs se sont jetés sur l’homme et lui ont assené plusieurs coups de couteau avant de s’attaquer à la jeune femme enceinte. « Tu nous donne le sac ou on tue votre mari », aurait lancé un des gamins. Pris de panique la future maman leur a lancés son sac-banane, prenant malgré tout un coup de couteau au bras dans le geste.

Le gardien du lotissement témoin de la scène a essayé de s’interposer mais n’a rien pu faire devant la détermination des voyous. Les agresseurs ont pris la fuite avec leur butin, juste quelques billets et deux téléphones. Les secours et la police sont intervenus dans la foulée. Les victimes ont été prises en charge sur place, puis transportées au Centre hospitalier de Mayotte pour des soins plus approfondis.

« On ne peut que déplorer cette nouvelle agression à coups de couteau en pleine journée », dénonce un voisin. « Avec des actes de barbarie de cette ampleur, je ne risque pas de renouveler mon contrat », a-t-il ainsi martelé.

Cette attaque dans le quartier de Kavani intervient alors qu’il ne se passe pas une journée sans qu’un vol, vol avec violence, agression gratuite ne se produisent sur Mtsapéré, Kavani, Mgombani et Mamoudzou. La veille au soir par exemple, un homme qui revenait à pieds d’un bar à Kawéni a été projeté par derrière dans la mangrove par trois individus qui l’ont ensuite roué de coups, en particulier au visage, puis l’ont dépouillé sans ménagement.

Arrivé aux urgences, les yeux complètement pochés et tuméfiés, l’homme a constaté qu’il n’était pas le seul dans sa situation et que 5 autres victimes d’agression se trouvaient dans la salle d’attente des urgences affichant, pour certaines des blessures plus graves que les siennes.

Cette vague d’agressions et de vols qui frappe le grand Mamoudzou et Mayotte en général, qui fait suite à des affaires de bagarres violentes entre bandes rivales à Vahibé, Passamaïnty, Kavani et Mgombani en janvier, et une vague de vols avec violence à la convalescence entre septembre et décembre. Malgré tout, elle ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités.

Peut-être les nouveaux magistrats qui doivent être installés à la cour d’instance ce matin-même seront-ils sensibles à cette recrudescence de faits divers ? La réponse judiciaire peine en réalité à riposter efficacement pour endiguer la délinquance dans les rues du chef-lieu, en particulier lorsque les agresseurs/cambrioleurs sont mineurs et sans-papiers.

Adrien Theilleux

Boinali Saïd veut mettre un terme à “l’agonie” du secteur agricole

Le projet «Tobe» initié par le député Boinali Saïd à l’issue de la restitution de la synthèse des ateliers pour le document stratégique «Mayotte d’ici 2025″ est né d’un constat accablant, à savoir celui de l’agonie de l’agriculture mahoraise. C’est donc pour impulser la renaissance de l’agriculture de l’île que le député a lancé le projet dit «Tobe» qui sera porté par des Gal (groupes d’action locale) au sein des intercommunalités futures du département-région de Mayotte. Le but de la démarche est de faire de l’agriculture durable d’une part (en installant les jeunes agriculteurs au plus près de leurs exploitations, avec un véritable cadre de vie), en mettant en place une formation d’excellence autant pour les exploitants que pour les ouvriers agricoles et en faisant du tourisme rural (par la création de maisons d’hôtes pour pouvoir recevoir les éco-touristes potentiels et ainsi valoriser le patrimoine agricole local) d’autre part.

A cette occasion, il a été décidé de la mise en place d’un comité de pilotage qui aura pour mission de suivre et accompagner les préfigurations des futurs Gal, et de la mobilisation des différents acteurs de terrain (le département, les municipalités, les sociétés d’aménagement et les professionnels agricoles) pour que ce projet « Tobe » réussisse.  Le premier acte sera donc de délimiter les zones d’aménagement du foncier à vocation agricole.

Un couple agressé à l’arme blanche en plein jour à Kavani

Alors qu’ils se promenaient dans ce quartier fréquenté sur les hauteurs de Kavani entre 15h et 16h, une femme enceinte et son mari ont été blessés à coups de couteaux par une bande de jeunes de Kavani sud qui voulaient leur arracher leur sac-banane.

Face à la résistance bien compréhensible du mari, qui voulait protéger son épouse, les jeunes ont sauvagement poignardé leurs victimes.

Les agresseurs ont pris la fuite avec leur butin. Les secours et la police sont intervenus rapidement prodiguant les premiers soins. Les victimes ont été transportées au CHM.

Plus d’informations à venir dans notre édition de demain de Flash infos.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Journée internationale des langues maternelles : promouvoir le Shimaore et le Shibushi

La journée internationale des langues maternelles a été créée par l’Unesco (organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture) en 1999. Elle est célébrée chaque année depuis février 2000 afin de promouvoir la diversité linguistique et culturelle ainsi que le multilinguisme. La date du 21 février a été choisie en hommage aux étudiants tués par la police au Bangladesh alors qu’ils manifestaient pour que leur langue maternelle, le bengali, soit déclarée deuxième langue nationale du Pakistan de l’époque.

A Mayotte, où la question du multilinguisme et de la reconnaissance des langues locales sont des problématiques très fortes, cette journée revêt une importance toute particulière. En effet, les langues maternelles des élèves, le Shimaore ou le Shibushi, restent encore aujourd’hui totalement absentes des établissements scolaires où le français reste la seule et unique langue d’enseignement. Cette quasi-négation de leur langue maternelle provoque d’inquiétants phénomènes d’échec scolaire chez les élèves mahorais.

L’association Shime, qui se bat depuis des années pour la reconnaissance du Shimaore et du Shibushi, organise ce week-end un ensemble de cérémonies et d’échanges autour des langues maternelles de Mayotte. Plusieurs partenaires ont participé à l’élaboration de cet évènement : Mayotte 1ère, le Conseil général, la préfecture, la mairie de Mamoudzou ainsi que EDM.

Tables rondes, échanges, débats, cours de langues, ateliers d’écriture en langues locales, ce week-end sera riche intellectuellement et particulièrement intéressant pour qui souhaite découvrir ou approfondir ses connaissances sur les langues de Mayotte. La culture mahoraise sera également à l’honneur avec de nombreux spectacles de danses locales telles le debah ou le shigoma.

La journée internationale des langues maternelles sera donc dignement fêtée sur notre île ce week-end. Les festivités s’ouvriront dès aujourd’hui vendredi à 15h sur la place de la République par une représentation de shigoma et s’achèveront dimanche soir par une remise de prix et un discours de clôture.

Nora Godeau

Édito : 126 candidats…

Il y a ceux qui sont en place et qui aimeraient y rester. La place doit être chaude et bonne. Les attributs du pouvoir semblent parfois hypnotiser ceux qui y accèdent, décupler leurs forces, leur capacité à voyager, à sillonner la région et parfois même le monde pour l’intérêt de Mayotte. Ou alors est-ce le travail accompli, les projets aboutis et ceux à continuer de faire avancer qui motivent ces prétendants et les renforcent dans cette volonté de solliciter à nouveau les électeurs ? Peut-être pensent-ils pouvoir donner encore de leur temps, de leur énergie à Mayotte, à son développement et ses habitants ?

Il y a aussi les nouveaux venus, avec les dents longues qui rayent le gravier de nos routes. Certains sont novices en politique, dans l’engagement au profit des autres. D’autres sont rompus à la vie associative, aux responsabilités, au travail bénévole au profit de la communauté et veulent poursuivre leur action au niveau du territoire. Ils se sont engagés dans la sport, dans la culture, et veulent élargir leur champ d’action.

Certains candidats sont des anciens de retour. Peut-être pour un baroud d’honneur, peut-être ont-ils tant mangé qu’ils n’ont plus trop faim et se contenteront de penser à Mayotte et ses habitants. Peut-être chercheront-ils à mettre en route les institutions, les administrations qui sont sous leur coupe et travailleront plus activement pour l’intérêt général. Peut-être ont-ils des idées, des projets, des ambitions qu’ils n’avaient pas eu le temps de mettre en œuvre ?

Et il y a 63 femmes… La seule présente dans l’hémicycle, Sarah Mouhoussoune, ne se représente pas. Et pourtant 13 se retrouveront sur un ticket gagnant. Certaines sont connues, déjà engagées en politique, d’autres surprennent. Parfois même sont-elles surprises de se retrouver là, sous le feu des projecteurs, sous le flot de questions de journalistes avides de découvrir leur personnalité, leurs motivations, leurs ambitions pour ce territoire.

Ces femmes constitueront assurément une nouveauté dans l’hémicycle particulièrement masculin depuis sa mise en place en 1977. Peut-être apporteront-elles une vision différente des priorités, de l’action à mener ? Peut-être feront-elles émerger des idées, des ambitions nouvelles pour le territoire ? Peut-être suivront-elles aveuglément leur colistier, ou pas, peut-être seront-elles plus pragmatiques ?

126 candidats, et autant de suppléants, issus de quasiment tous les villages de l’île. La campagne officielle est lancée, les meetings, les réunions publiques se déroulent dans toutes les salles possibles, toutes les places et placettes, le week-end pour les grands rassemblements sensés impressionner les adversaires, mais aussi en semaine. Il faut faire feu de tout bois, sillonner les ruelles des quartiers. Il y a parfois une débauche d’énergie, de colliers de fleurs. Le jasmin embaume les alentours. Et les promesses vont bon train.

Certains candidats sont au fait de leurs éventuelles responsabilités, de leurs missions à venir, de leurs champs d’actions, d’autres promettent tout et rien, sans même savoir… si ça peut faire gagner quelques voix… Certains ont une certaine connaissance du monde, des enjeux, des possibilités, d’autres moins.

Ce sera une fois de plus aux électeurs à choisir. On n’aura de toute façon que les élus que nous méritons. Mais Mayotte mérite de pouvoir avancer. Les problèmes, les retards se sont longtemps accumulés sur l’île aux parfums. Les chantiers sont nombreux, difficiles, sur un territoire en pleine évolution.

Il nous reste tout au plus un mois pour être convaincu par l’un ou l’autre, l’une ou l’autre, par ses convictions, ses expériences, ses ambitions, son parcours, son efficacité avérée ou promise, ses compétences, sa compréhension des enjeux et des moyens, des marges de manœuvre.

A vous, messieurs dames les candidats, de nous convaincre, sérieusement. Il en va des six prochaines années de Mayotte en cette période charnière de l’histoire de l’île.

Laurent Canavate

Enlévements d’enfants albinos

Les enlèvements d’enfants albinos se multiplient en Tanzanie où le corps d’un bébé enlevé samedi vient d’être retrouvé mutilé dans le nord du pays. Des hommes armés l’ont arraché à sa mère après avoir frappé celle-ci à coups de machette. En décembre, dernier c’était l’enlèvement d’une petite fille de 4 ans, kidnappée dans une région voisine, qui n’a toujours pas été retrouvée. Selon une experte de l’ONU ces attaques contre les albinos sont plus fréquentes à l’approche des élections où des candidats recourent à la sorcellerie pour remporter les scrutins.

Il est de notoriété publique en Tanzanie, mais dans d’autres pays également (Côte d’Ivoire, Mali, Burundi, Kenya… ), qu’à l’approche des élections, des candidats se tournent volontiers vers la sorcellerie pour accroître leurs chances de l’emporter.

Or, les prochaines élections générales tanzaniennes se tiendront en octobre 2015. Pour les plus superstitieux et les moins scrupuleux, la tentation peut être forte de recourir à des sacrifices humains.

Selon l’ONU, au moins 74 albinos ont été tués en Tanzanie depuis 2000. Les criminels qui enlèvent ces enfants les démembrent et en revendent la tête, les membres, les organes génitaux pour des centaines de dollars chacun. Un corps entier peut se monnayer jusqu’à 75 000 dollars [5 000 euros].

Les albinos sont particulièrement visés, car on attribue dans certaines régions, des pouvoirs magiques à leurs organes. Les sorciers les utilisent ainsi pour préparer des potions vendues à prix d’or puisqu’elles sont censées apporter bonheur et réussite.

L’albinisme, dû à des facteurs génétiques, se caractérise par une absence totale de pigmentation de la peau, du système pileux et de l’iris des yeux. En Occident, seule une personne sur 20 000 est concernée, en Afrique une sur 4 000 et en Tanzanie, une sur 1 400. Ils seraient plus de 100 000 dans ce pays d’Afrique orientale.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

L’Eglise condamne l’amendement supprimant des jours fériés catholiques

Pour avoir proposé que dans les territoires d’Outremer, on puisse remplacer certains jours fériés du calendrier chrétien par des fêtes issues d’autres confessions religieuses, la députée s’est attirée les foudres de l’Eglise catholique de France.

Ainsi, Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole des évêques de France, « considère qu’il s’agit là d' »une attaque forte contre la religion catholique ». « Nous n’avons pas intérêt à ouvrir cette ligne de front qui pourrait être une boîte de Pandore, accuse-t-il dans une adresse à l’Agence France presse avant de reprendre : il est illusoire en effet de penser que cela resterait cantonné à l’Outremer ».

« C’est une mauvaise interprétation de la laïcité » a-t-il affirmé, disant n’avoir « entendu ni le Consistoire ni le conseil français du culte musulman demander quoi que ce soit ». Il a évoqué « une France marquée par le christianisme » et « une histoire qui se vit paisiblement ». Il a aussi fait valoir que « Noël et Pâques ne sont pas fêtés que par les chrétiens : veut-on supprimer un socle commun à la société française ?

« On cherche par des biais divers à réduire la place des religieux, sans concertation », a-t-il déploré. Il y voit une « preuve de plus que nous n’arrivons pas en France à parler avec sérénité de laïcité ». Dans un premier temps la conférence des évêques de France. La réaction apparait disproportionnée car il s’agit de certaine fêtes secondaires, telles que l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption. Pâques et Noël, fêtes chrétiennes d’inspiration païenne ne sont en aucun cas concernées par la réforme.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

L’élève tente de frapper son prof avec une chaise

Au cours de la semaine dernière au collège de Kawéni, un élève s’est disputé avec son professeur d’art plastique. Le ton est monté et l’élève a même saisi une chaise avec l’intention d’asséner un coup sur son professeur. Mais ce dernier s’est défendu, ce qui a donné lieu à un accrochage.

Le professeur a tout de même porté plainte pour agression sur un fonctionnaire détenteur de l’autorité publique.

Une plainte enregistré par le procureur, par conséquent le jeune homme sera traduit devant un juge aux affaires familiales.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Air Caraïbes et Corsair : mariage imminent

Dans un communiqué commun, les groupes TUI et Dubreuil, propriétaires des compagnies Corsair et Air Caraïbes annoncent que les négociations sur la vente de Corsair  « ont progressé ». Jeudi 19 février, un comité d’entreprise extraordinaire de Corsair se déroulera pour présenter le projet.

Depuis le comité d’entreprise de Corsair le 28 janvier dernier, les deux compagnies observaient un silence radio absolu. Le projet de vente de Corsair par son propriétaire, le groupe TUI s’est poursuivi en coulisses, avec un interlocuteur unique : le groupe vendéen Dubreuil, propriétaire de la compagnie Air Caraïbes. Les négociations se sont manifestement poursuivies avec succès, puisque dimanche 15 février dans la soirée, un communiqué de presse commun TUI/Groupe Dubreuil annonce qu’un comité d’entreprise extraordinaire est convoqué jeudi 19 février concernant « le projet de rachat de la compagnie Corsaire par le groupe Dubreuil ».

Les responsables du groupe seront présents pour présenter leur projet aux partenaires sociaux de Corsair.

Le lendemain, vendredi 20 février, une conférence de presse réunira Jean-Paul Dubreuil, président du conseil de surveillance  du groupe éponyme, Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes, et Pascal de Izaguirre, directeur général de Corsair et patron de TUI France.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Marche blanche contre la violence

Suite à l’agression à l’arme blanche d’un chauffeur de bus scolaire par un lycéen à Acoua le 16 février dernier, le collectif des habitants d’Acoua organise une marche blanche.

Afin de répéter leur ras-le-bol face à la violence et en soutien à la victime, le collectif des habitants d’Acoua, en collaboration avec la mairie et l’association Maecha espoir, invitent l’ensemble de la population de Mayotte à une marche blanche ce dimanche à 8h.

Le but est de sensibiliser la population notamment les parents d’élèves à ce phénomène de violence et par la suite travailler avec les autorités locales et établissements scolaires pour endiguer le problème.

Pour rappel, la victime après avoir effectué un contrôle de titre de transport, a voulu sortir du bus un lycéen récalcitrant. S’en est suivi une altercation avant que le jeune homme ne se munisse d’un couteau de cuisine et blesse le conducteur au mollet. Une agression qui a conduit à trois jours d’ITT (incapacité totale de travail) pour le chauffeur.

Le jeune homme est passé en comparution immédiate hier au tribunal. Il sera suivi par des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

Le départ de la marche de ce dimanche, aura lieu au carrefour Chamanadobé. Sont invités : les chefs des établissements et les professeurs de la cité du Nord, du collège de M’tzamboro, de Dzoumogné et de M’tsangamouji ainsi que les maires de ces communes sans oublier le transporteur Matis. En espérant que l’événement marque durablement les esprits.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Au salon de l’agriculture, Mayotte mise sur l’Ylang

L’île aux parfums ne déroge pas à la règle, elle sera une fois de plus bien présente à la grand-messe de l’agriculture française au parc des expositions de la porte de Versailles. La chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) sera donc présente pendant toute la durée du salon dans le pavillon des Dom-Tom pour promouvoir les produits agricoles, agroalimentaires et cosmétiques de l’île et valoriser le savoir-faire mahorais.

En partenariat avec le conseil général de Mayotte, le comité du tourisme de Mayotte et l’association saveurs et senteurs de Mayotte, la Capam disposera d’un espace de 50 m² consacré à l’information institutionnelle et touristique des visiteurs. Il sera financé à hauteur de 100 000 €.

Pour ce salon 2015, la Capam a choisi de mettre en avant les différentes productions agricoles et l’ylang-ylang, la « fleur des fleurs » qui a fait le renom de Mayotte à l’international et dont l’huile essentielle est la base des plus grands parfums. Son odeur suave et envoutante, mêlée à celles des épices, a valu à Mayotte l’appellation « île aux parfums » et continue d’enchanter les sens de ses habitants.

Afin de faire découvrir cette fleur exotique et ses multiples vertus aux métropolitains, une large gamme de produits cosmétiques à base d’ylang-ylang est proposée à la vente par les transformateurs de l’association «saveurs et senteurs de Mayotte» : huiles essentielles, laits hydratants, huiles de massage, bougies de massage, savons, etc. Les visiteurs peuvent bénéficier de conseils avisés sur les modes d’utilisation et échanger avec les producteurs sur la fabrication de ces produits.

Pour sensibiliser le grand public à la culture de l’ylang-ylang et aux défis que doit relever la filière ylang à Mayotte pour que les agriculteurs et les distillateurs puissent continuer à vivre de leur métier, un livret sera distribué aux acheteurs de produits cosmétiques à base d’ylang.

Des nouveautés sur le stand de Mayotte

Pour la première fois, Mayotte occupe un espace de 50m² au SIA et accueille 8 agriculteurs de l’association saveurs et senteurs de Mayotte.

Les producteurs de l’association saveurs et senteurs de Mayotte proposeront tout au long de la manifestation, des dégustations de fruits frais, de délicieux produits transformés aux visiteurs, et seront à leur disposition pour répondre à leurs questions.

De multiples produits mettront en valeur la diversité des productions mahoraises, aussi bien fruitières que légumières. Epices, vanille, jus de fruits exotiques, confitures, achards, pâtes de piments, huiles essentielles d’ylang-ylang, produits cosmétiques naturels, fruits et légumes tropicaux et bien d’autres produits en provenance de Mayotte seront disponibles à la vente.

 


Les animations du stand mahorais

Pendant toute la durée du Salon les visiteurs pourront apprécier les dégustations, danses, chants, diffusion de reportages et autres animations proposés par la Capam et ses partenaires.

Dates

Animations

Samedi 21 février

Journée de l’ylang : exposition et vente des huiles essentielles d’ylang

Dimanche 22 février

Journée de l’ylang : exposition et vente de produits cosmétiques à base d’ylang et de coco

Lundi 23 février

Journée de Mayotte :

A partir de 12h00 : inauguration du stand, cocktail déjeunatoire à base de produits locaux élaboré par M. Andjizi Darouche, « meilleur entrepreneur », catégorie « cuisine moderne » aux trophées de l’académie de l’art culinaire du monde créole.

Animation : chants et danses traditionnels

Mardi 24 février

Journée des fruits tropicaux

14h00- 16h00 : présentation d’une palette de nos produits (citron vert, fruits de la passion, ananas, etc.)

Mercredi 25 février

Journée choux coco

14h00-16h00 : dégustation de ce met mahorais confectionné avec le cœur d’un jeune cocotier

Jeudi 26 février

Journée des produits transformés

14h00 – 16h00 : dégustations de confitures, achards

Animation : Msindzano (masque de beauté traditionnel)

Vendredi 27 février

Animations culturelles

14h00- 16h00

Danses et chants traditionnels, Msindzano (masque de beauté traditionnel)

Samedi 28 février

Journée des épices

14h00-16h00 : reconnaissance par la vue et l’odorat des épices (cannelle, combava, curcuma, vanille, girofle, etc.)

Dimanche 01 mars

Animations culturelles

14h00- 16h00

Danses et chants traditionnels, Msindzano (masque de beauté traditionnel)

<


 

 

 

Élections départementales : 126 candidats au 1er tour

L’arrêté préfectoral fixant les investitures de ces prochaines élections départementales a été publié. La campagne électorale va pouvoir enfin commencer !

126 candidats sont inscrits. Le nouveau découpage électoral comprend désormais 13 cantons contre 19 auparavant. Nouvelle règle de la parité oblige, ce sont donc 13 binômes qu’il faudra élire et qui siégeront au conseil général fin mars.

Le premier tour de ces élections se tiendra le 22 mars prochain.

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Bandraboua*

Mme Mariatti Binti EL-ANZIZE

M. Rahania MADI BC-SOC

Mme Echati Moussa MROIVILI

M. Alain M’Hamadi-Abdou SARMENT             BC-DVD

Mme Halima Mdallah BAMOUDOU

M. Issoufi HADJ MHOKO    BC-DVD

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Bouéni*

Mme Ynaya ASSINANI

M. Thanlabi SOUFFOU        BC-DIV

Mme Echati MAANRIFA

M. Ali RASTAMI    BC-DVD

M. Dzoudzou ABAINE

Mme Zayihati ATTOUMANI               BC-DIV

Mme Bibi-Fatima BOINA

M. Zaïnadini DAROUSSI      BC-DVD

M. Salime Ali MDERE

Mme Assidjadi MOHAMED               BC-DIV

Mme Samawia AHMED

M. Ousséni MIRHANE         BC-DVG

M. Ahamed ATTOUMANI DOUCHINA

Mme Afidati MKADARA     BC-UDI

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Dembéni*

Mme Saandati ABDOU HADJI

M. Camille ABDULLAHI       BC-DVD

Mme Sophie MADI RAMA

M. Madi Moussa VELOU     BC-DIV

M. Issa ISSA ABDOU

Mme Bichara Bouhari PAYET            BC-DVD

Mme Rahadati ABDULLAH

M. Yssouf BOINAYOU          BC-DVD

Mme Irène Corine AVICE

M. Toiliha Colo DARCAOUI                BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Dzaoudzi*

M. Ousseni INDEX

Mme Claris RAMIANDRASON           BC-DVG

Mme Fatima SOUFFOU

M. Issa SOULAIMANA MHIDI             BC-DVG

Mme Soyarta MOHAMED

M. Ibrahim SALIM               BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Koungou*

M. Saïd AHAMADI

Mme Zenabou ALI              BC-DVG

M. Saïd AHAMADI SALIM BASTIHA

Mme Lamianti BACAR        BC-DIV

M. Bourouhane ALLAOUI

Mme Raïssa ANDHUM        BC-UMP

Mme Nafissa Gerardine BOURAHIME

M. Amidou Dzanga HAMIDOU SALIM             BC-DVD

Mme Marie-Zalie ABDOU M’HADJI

M. Habibi NASSUF               BC-DIV

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 1*

M. Bacar ANLIMOUDINE

Mme Mariam SAID              BC-DVG

Mme Armamie ABDOUL WASSION

M. Mohamed SIDI               BC-UMP

M. Said Kathan IDAROUSSI

Mme Rahamatou SAID       BC-DIV

M. El-Anrif HASSANI

Mme Amina SARMAN        BC-DIV

Mme Haïrati HAÏRATI DAROUSSI MARAFOU

M. Enly MAHAMOUDOU MZE           BC-UDI

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 2*

M. Ben Youssouf CHIHABOUDDINE

Mme Zaihati MADI-MARI   BC-DVG

Mme Nouriati BOURA ABDALLAH

M. Zaïdou TAVANDAY         BC-UMP

M. Amine MAOUDJOUDI

Mme Anliati MVOULANA   BC-DVD

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mamoudzou 3*

Mme Saoudat ABDOU

M. El-Had MASCATI             BC-DIV

M. Lougou Johnny MOHAMED

Mme Dhoirfia SAINDOU     BC-DVG

M. Carim ALI ABDOU

Mme Asnati HALIDI             BC-DVD

M. Parfait DAKA

Mme Nadia HOUMADI       BC-DVG

M. Assani ALI

Mme Youmna MOHAMED ABDOU  BC-DIV

M. Nidhoimi FILA

Mme Soifiya MADI              BC-DVD

M. Stéphane DAKA

Mme Kazouini SOILIHE       BC-DVG

M. Ali Debré COMBO

Mme Mariame SAID           BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Mtsamboro*

M. Inzoudine EL-MANROUF

Mme Maïda MOUSTOIFA   BC-DVG

Mme Naïlati BOURA

M. Onzaïrou MISTOIHI        BC-FN

Mme Toyfriya ANASSI

M. Aynoudine SALIME       BC-UDI

M. Chifain ABDOU

Mme Zouhourya Binti MOUAYAD BEN           BC-UMP

M. Soiderdine MADI-TCHAMA

Mme Kalathoumi MCHANGAMA      BC-DVD

M. Ali Alfred BACAR

Mme Nema SAID BC-UDI

Mme Fatima CHAKA

M. Abdou MADANI             BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Ouangani*

Mme Fourahati ABDOU

M. Mikidache DANIEL         BC-DVD

M. Allaoui BACAR

Mme Binti MADI ASSANI    BC-DIV

Mme Zarianti ABDALLAH

M. Abdou RASTAMI            BC-MDM

M. Soibahadine IBRAHIM RAMADANI

Mme Moinécha SOUMAILA              BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Pamandzi*

Mme Dhoianffati KARANI

M. Ousseni MAANDHUI     BC-DVD

Mme Soihirat EL HADAD

M. Daniel ZAÏDANI              BC-DVD

M. Mohamed ALI

Mme Ramlati ALI BC-DVG

M. Ibrahim AMADA NAWIR

Mme Marie-Laure VANIER                BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Sada*

Mme Insya DAOUDOU

M. Nomani OUSSENI           BC-DVD

M. Ali MADI

Mme Moina Echat SABILI   BC-UMP

M. Mohamed BACAR

Mme Mariame MADI BOINA             BC-UMP

M. Ali DJINOURI

Mme Aïda HOULAME         BC-DVG

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

Candidatures 1er tour pour le canton de Tsingoni*

Mme Assimini MADI-MARI

M. Charif SAID ADINANI     BC-DIV

M. Issoufi HAMADA

Mme Roukia MAHAMOUDOU          BC-SOC

M. Ibrahim Amedi BOINAHERY

Mme Mdzadze Moilim MROIVILI      BC-UDI

M. Soilihi Ahamada MADI RACHIDI

Mme Abouchirou MADI SOULTOINI               BC-DVG

M. Ben Issa OUSSENI

Mme Fatimatie Bintie Darouchi RAZAFINATOANDRO BC-UMP

* Sous réserve des recours éventuels

 

 

SOC

Socialistes

DVD

Divers gauche

 

 

DIV

Divers centre

 

 

DVG

Divers gauche

 

 

UDI

Union des démocrates Indépendants

 

 

UMP

Union pour un mouvement populaire

 

 

FN

Front national

 

 

MDM

Mouvement pour le développement de Mayotte

  

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

L’emploi en hausse… le chômage aussi !

Chaque année, l’INSEE se doit de donner des indicateurs en termes de consommation, d’emploi, etc. À ce titre, l’institut national de la statistique et des études économiques vient de publier le résultat de son enquête emploi 2014. Par rapport à 2013, la population en âge de travailler se porte beaucoup plus sur le marché du travail, avec un taux d’emploi en hausse de 1,7 point. C’est d’ailleurs le cas des femmes, dont le taux d’activité progresse fortement avec + 3,6 points, alors qu’il avait stagné en 2013. Une femme sur trois est désormais active à Mayotte. Ces chiffres restent toutefois éloignés de ceux de la métropole où deux femmes sur trois sont actives.

Si les hommes sont beaucoup plus présents sur le marché du travail, leur taux d’activité progresse nettement moins vite avec +1,3 point par rapport à 2013. « Ce taux reste aussi très faible par rapport à celui des métropolitains », souligne Jamel Mekkaoui, le chef du service régional INSEE de Mayotte.

Dans le même temps, le chômage au sens du BIT [voir encadré] est en hausse, avec 1 100 chômeurs supplémentaires et la barre symbolique des 10 000 personnes dépassée. 19,6% de la population active en 2014 est au chômage, avec un taux très élevé pour les jeunes Mahorais : de plus en plus en difficulté, le taux de chômage des 15-29 ans est en forte hausse, s’élevant à 46,5%.

Hausse de l’activité, hausse du chômage

La hausse de l’activité s’accompagne à la fois d’une hausse de l’emploi et du chômage. En un an, 3 000 personnes supplémentaires se déclarent en emploi sur l’île. Le nombre d’emplois avait déjà augmenté de 8 500 entre 2009 et 2013. Malgré cet essor, Mayotte demeure le département française où le taux d’emploi est le plus faible : 35,5%.

La hausse de l’emploi bénéficie surtout aux personnes les plus âgés et aux femmes. Le taux d’emploi des Mahorais âgés de 50 à 64 ans augmente effectivement de + 3,8 points. Ce taux avait également fortement augmenté entre 2009 et 2013 avec + 9,9 points. Véritable spécificité de Mayotte, les Mahorais les plus âgés sont autant en emploi en 2014 que les personnes âgées de 30 à 49 ans, alors qu’en métropole le taux d’emploi chute nettement à partir de 50 ans. Bien qu’ils ne représentent que 14% de la population en âge de travailler, les 50-64 ans  occupent 20% des emplois à Mayotte.

Le taux d’emploi des femmes progresse quant à lui (+1,7 point), mais il progresse moins rapidement que leur taux d’activité. Il en résulte une hausse importante du chômage des femmes. L’écart entre les hommes et les femmes se creuse avec des taux de chômage respectifs de 12,5% et de 28,8%. En 2014, une femme à Mayotte a ainsi 2,3 fois plus de risque d’être au chômage qu’un homme. C’est le contraire en France métropolitaine où le taux de chômage des femmes, 9,4%, est légèrement plus faible que celui des hommes (9,9%).

Des jeunes de plus en plus en difficulté

À Mayotte, la durée du chômage est particulièrement longue avec une durée moyenne de 39 mois, contre à peine 28 mois en 2009. Les femmes restent encore plus longtemps au chômage, en moyenne 43 mois.

Les jeunes restent cependant les plus touchés, avec un taux de chômage en forte augmentation pour les moins de trente ans avec +4,9 points, soit 41,4 % de cette tranche d’âge. Les jeunes femmes sont particulièrement touchées avec un taux de chômage de 46,5% contre 36,5% pour les jeunes hommes. Sur les 1 100 chômeurs supplémentaires en 2014, 900 ont moins de trente ans. Depuis 2009, de plus en plus de jeunes sont au chômage et de moins en moins ont un emploi. Leur taux de chômage augmente de 15,2 points sur la période quand leur taux d’emploi baisse de 3,3 points.

Halo autour du chômage

Aux 10 500 chômeurs s’ajoutent 28 100 personnes qui souhaiteraient également travailler mais ne sont pas considérées comme chômeurs car elles sont inactives selon la définition du BIT [voir encadré]. Ces inactifs qui souhaiteraient travailler, que l’on appelle aussi « halo autour du chômage » sont toutefois moins nombreux qu’en 2013. Ils représentaient 25,3% de la population en âge de travailler en 2013, contre 23,4 % aujourd’hui.

En additionnant le chômage et le halo autour du chômage, 38 600 Mahorais souhaitent travailler mais n’ont pas d’emploi, ce qui représente un tiers de la population mahoraise en âge de travailler. « Nous sommes sur un système 1/3, 1/3, 1/3 », commente Jamel Mekkaoui, « 1/3 ont un emploi, 1/3 aimerait en avoir un, 1/3 sont inactifs ».

À Mayotte, le « halo autour du chômage » est trois fois supérieur au chômage, ce qui en fait une véritable spécificité du territoire. Toutefois, le rapport entre le halo et le chômage diminue nettement sur les cinq dernières années, en raison de la hausse de l’activité des Mahorais : de 3,8 en 2009, il diminue à 3,2 en 2013 puis à 2,6 en 2014.

En 2014, 30 % des femmes en âge de travailler sont dans le halo autour du chômage contre 16 % des hommes. Elles en constituent ainsi les deux tiers. La part des jeunes dans le halo diminue, passant de 29 % en 2009 à 21 % en 2014. Cette baisse s’explique par l’augmentation du taux de scolarisation, 49 % des moins de trente ans étant scolarisés en 2014 contre 40 % en 2009.

Raphaëlle Bauduin

 


Qu’est-ce qu’un chômeur au sens du BIT, le Bureau international du travail ?

C’est une personne qui déclare :

– Ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, pendant la semaine de référence

– Etre disponible dans les quinze jours pour occuper un emploi

– Avoir effectué des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent l’enquête ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de 3 mois.


 

Un kwassa chargé de bangué

Vendredi, la gendarmerie intercepte une barque avec à son bord deux passeurs et deux passagers en train de jeter subrepticement un sac à l’eau.

A l’intérieur des fétus de bangués, bien emballés pour un poids total d’un peu plus de 10 kilos. Soit une valeur marchande d’environ 150.000 euros. L’hélico de la gendarmerie permettra de repêcher le sac de drogue.

Un second sac, contenant 1,1 kilo de stupéfiants, celui-là est récupéré et déposé à la gendarmerie par un plaisancier.

Trois des trafiquants ont été placés en garde à vue, puis envoyés au Centre de rétention administratif pour être reconduits à la frontière. Le 4ème, identifié comme le « cerveau » du groupe a été placé au centre de détention de Mayotte. A l’issue de sa comparution immédiate ce lundi, il a été condamné à trois mois de prison ferme.  

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

A 14 ans, le voleur agresse sexuellement sa victime

Un adolescent de 14 ans a été interpellé, identifié sur son signalement en fin de semaine dernière. Il a reconnu être l’auteur d’un cambriolage avec violence commis jeudi après-midi au quartier des 16 villas à Mamoudzou.

Il avait séquestré une femme de 39 ans chez elle, la tenant en respect avec une barre de fer, tout en volant divers objets. Puis il a bandé les yeux de sa victime et a tenté d’abuser d’elle. Mais cette dernière ne s’est pas laissé faire et le jeune homme s’est enfui.

La jeune femme a alors pu prévenir la Police qui, recueillant une description détaillée de l’agresseur, a rapidement pu interpeller le fugitif.

Il a été déféré devant le juge pour enfant qui a décidé son placement chez des membres de sa propre famille, résidant hors de Mamoudzou.  

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

“Patrimoines de Mayotte” : le nouveau livre de Thierry Mesas

Thierry Mesas réside depuis 5 ans à Mayotte. Enseignant de formation, il a été directeur de l’école primaire de Cavani Sud jusqu’au mois de juillet 2014 et est encore actuellement président de la MGEN. Passionné par la culture sous toutes ses formes, il a organisé de nombreux festivals culturels en métropole ainsi qu’en Afrique où il a résidé 15 ans.

Arrivé à Mayotte en 2010, sa curiosité intellectuel et son amour des rapports humains l’ont conduit à s’intéresser non seulement aux richesses naturelles de l’île, mais aussi et surtout à la manière dont sa culture s’est construite au fil des siècles et à l’identité profonde de ses habitants. Membre de l’association « Les lumières de la francophonie », il a créé avec elle les éditions « Couleurs métisses ». Celles-ci ont pour but de développer la lecture publique à Mayotte en publiant de beaux ouvrages culturels à des prix accessibles. Tous les bénéfices des ventes sont d’ailleurs réinvestis dans la publication d’autres ouvrages.

Thierry Mesas a déjà publié plusieurs livres sur Mayotte dans cette édition et son efficacité à faire vivre la culture de notre île a amené l’ancien préfet Jacques Witkowski à le nommer officier de l’ordre des arts et des lettres en 2012.

« Cet ouvrage a pour but de montrer aux gens comment Mayotte s’est construite. »

La sortie de « Patrimoines de Mayotte », son nouveau livre, est prévue pour ce vendredi 20 février. Thierry Mesas a mis deux ans pour le réaliser et ce avec la contribution de nombreux experts dans chacun des domaines abordés dans l’ouvrage. Les archives départementales de Mayotte se sont notamment chargées de la partie historique et le parc marin de la partie richesses naturelles. Michel Charpentier, président de l’association des naturalistes de Mayotte, y a également apporté sa contribution en réalisant les cartes marines contenues dans le livre.

Le but de Thierry Mesas, en réalisant cet ouvrage, était de rassembler les informations éparses que chaque spécialiste possédait sur Mayotte chacun de leur côté, afin d’avoir une vue d’ensemble de l’identité de l’île et de son évolution au fil du temps. Certes, d’autres livres déjà sortis avaient peu ou prou la même ambition, mais l’originalité de celui-ci est d’être accessible au plus grand nombre tant par son prix peu élevé que par la fluidité de son écriture et ses magnifiques illustrations qui ne manquent pas d’attirer le regard même des personnes les plus réfractaires à la lecture.

« Je souhaite que ce livre aide les gens à mieux comprendre l’identité de Mayotte et son évolution. »

Si Thierry Mesas met l’accent dans son ouvrage sur l’histoire de Mayotte, il a néanmoins choisi de s’arrêter aux années 50 et de ne pas aborder l’histoire contemporaine par souci d’objectivité : « Je pense qu’on manque de recul pour analyser l’histoire contemporaine qui est toujours prompte à soulever des passions qui nuisent à sa compréhension profonde. »

Ne pouvant toutefois pas totalement faire l’impasse sur le passé récent et la situation actuelle de l’île, Thierry Mesas en fait une brève présentation au début de l’ouvrage en se basant sur le rapport de l’IEDOM (Institut d’Emission des Départements d’Outre-mer) de 2012. Cet institut, lié à la Banque de France, établit chaque année un rapport économique et social sur chaque département d’outre-mer.

L’ouvrage de Thierry Mesas se divise en deux grandes parties : le patrimoine historique et le patrimoine vivant. Il explore ainsi des domaines aussi variés que l’archéologie, la géographie, la flore et la faune, mais également les langues ainsi que les musiques et danses locales.

Ces divers domaines n’ont pu, bien sûr, n’être explorés que superficiellement, mais l’ouvrage de Thierry Mesas a justement pour vocation de rester généraliste et de n’être qu’un prélude à une étude plus poussée de Mayotte pour ceux qui le souhaiteraient : « Je n’ai pas la prétention d’être exhaustif dans cet ouvrage. J’espère seulement donner envie aux gens d’aller plus loin dans leur découverte de l’histoire et de la culture de cette île étonnante. »

Nora Godeau

Fonds Européens : Mayotte a enfin son Programme de Développement Rural

Il s’agit du premier PDR adopté pour la France en tant qu’État membre. Une présentation officielle s’est tenue samedi au conseil général, en présence de Philippe Laycuras, Secrétaire général aux affaires régionales, des services en charge du pilotage du programme et des équipes du conseil général.

L’objectif principal du PDR, auquel la moitié des ressources financières sera consacrée, est de développer la production agricole locale afin d’améliorer la sécurité alimentaire de l’île. Le programme soutiendra des projets de modernisation et de développement pour environ 10% des exploitations, 40 projets d’installation de jeunes agriculteurs afin de garantir le renouvellement générationnel, et des actions de formation destinées à plus de 2 000 producteurs. Environ 18% des ressources du programme seront utilisées pour améliorer les services de base dans les zones rurales avec l’objectif d’atteindre 75% de la population bénéficiant de services et infrastructures améliorés. Le programme soutiendra

18 projets d’études et investissements liés à l’entretien, à la restauration et à la réhabilitation du patrimoine naturel ainsi que 200 projets d’investissements non productifs liés à la réalisation d’objectifs agro-environnementaux.

Développement rural

Le développement rural est le deuxième pilier de la Politique agricole commune (PAC ), mettant à disposition des États membres une enveloppe financière européenne pour gérer des programmes cofinancés, au niveau national ou régional, dans le cadre d’une programmation pluriannuelle.

Au total, 118 programmes sont prévus dans les 28 États membres. Le nouveau règlement de développement rural pour la période 2014-2020 identifie six priorités économiques, environnementales et sociales, parmi lesquelles les programmes établissent leurs objectifs stratégiques, les mesures mises en oeuvre pour les atteindre et les résultats escomptés. En outre, afin de mieux coordonner les actions et de maximiser les synergies entre les différents fonds européens structurels et d’investissement (FESI), un Accord de Partenariat a été convenu avec chaque État membre pour développer la stratégie pour les investissements financés par l’UE.

Pour plus d’information, un document est à votre disposition sur le site internet de la Commission Européenne.

RB

Une baigneuse décède après une attaque de requin

Agée de 20 ans, la jeune femme a été attaquée vers 18h45 à l’Etang-Salé, dans une zone interdite à la baignade. Mordue à la jambe par un requin bouledogue, la jeune femme est décédée après sa prise en charge par le Samu, à l’hôpital Saint-Pierre. Une précédente attaque de requin avait eu lieu sur ce même lieu en octobre 2013.

Le préfet a activé le dispositif de gestion du « risque requin ». Il prévoit la réalisation d’opérations de pêche ciblées aux alentours immédiats du lieu de l’attaque. Le comité régional des pêches, en charge de sa mise en œuvre, a d’ores et déjà mobilisé trois navires de pêche professionnelle, afin de mettre en place des dispositifs de capture, puis se relayer sur le secteur.

Cet accident intervient dans un contexte où de nombreuses mesures de prévention et de gestion du risque requin sont appliquées, en collaboration entre les services de l’État, le conseil régional, les communes, les professionnels des activités nautiques, les associations, les comités sportifs ainsi que les professionnels de la pêche.

 

 

Recevez toute l’actualité de Mayotte, au format PDF, chaque matin dans votre boite mail. 180€ / 1 an

www.flash-infos.somapresse.com

 

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes