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Édito : 3èmes Trophées mahorais de l’entreprise, parce que Mayotte bouge !

Dans un territoire où 70% de la valeur ajoutée provient des administrations, où 70% des salaires sont versés par des administrations et services publics, il nous est apparu opportun de valoriser les entreprises de toutes tailles, de tous secteurs.

Une douzaine de partenaires et institutions, travaillant autour, pour, avec les entreprises ont accepté de nous accompagner et font partie du jury. Il y a le conseil général et la préfecture avec leurs services économiques, les trois chambres consulaires (CCI, CMA, Capam), les syndicats d’employeurs (Medef et CGPME), les experts-comptables rassemblés dans le Centre de gestion agréé, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte, la CSSM lors de la 1ère édition, l’AFD-Oseo. Seul ce jury sélectionne les candidats, les nominés, puis vote pour les lauréats après une présentation de chacun dans les colonnes du Mayotte hebdo. Lors d’une première rencontre, des dizaines de noms sont « lancés à la volée », et après discussion et un premier vote, il n’en reste que 5 par catégorie. Ce qui permet déjà de dessiner un panorama du dynamisme économique de Mayotte cette année.

A travers les 5 catégories, l’occasion est donnée une fois par an de mettre en avant les entreprises dynamiques, par leurs investissements sur le territoire, par les emplois qu’elles créent. La Sodifram il y a deux ans avait emporté ce prix, avec ses nombreux investissements et projets, puis Moïse Issoufali et son père Paul l’an dernier pour leur projet immobilier et leur participation au lancement de la compagnie aérienne Ewa.

Dans un territoire aussi jeune que Mayotte, une autre catégorie rassemble les entreprises de moins de 3 ans d’existence. Des partenaires comme la Boutique de gestion, l’Adie et la Couveuse d’entreprises, membres du jury à part entière eux aussi, participent ainsi à nous présenter des jeunes porteurs de projets, sur lesquels nous mettons alors les spots en les présentant à travers nos pages.

Et ça tombe bien, car c’est au lancement d’une activité que l’on a besoin de se faire connaître, de communiquer pour trouver des clients, et que l’on a souvent le moins de moyen. L’an passé, Saboutia Abdourahamane, jeune agricultrice à l’origine de Jardin d’Eden, avait emporté ce prix. Elle a gagné la semaine dernière un nouveau prix au Salon de l’agriculture à Paris pour ces délicieuses confitures, à découvrir… L’année précédente, c’étaient les frères de SMQS-SQBTP qui avaient gagné ce trophée.

Partager cette image dynamique de Mayotte qui bouge est clairement inscrit dans les gènes de la Somapresse et du Mayotte Hebdo notamment. C’est ainsi que parmi les entreprises qui seront présentées ces prochaines semaines, il y a celles qui ont été nominées dans la catégorie innovante. Elles nous proposent de nouveaux produits, de nouveaux services, et on dit encore souvent qu’à Mayotte il y a beaucoup à faire. La société Serv’in avait emporté ce prix l’an passé avec son service de livraison de repas à domicile, ou sur son lieu de travail, s’approvisionnant dans de nombreux restaurants de la place.

Parmi les valeurs qui nous paraissent importantes à mettre en avant avec les entreprises, il y a la « citoyenneté ». Cela comprend des mesures prises par l’entreprise en interne, en termes de formations, de cadre de travail, de préservation de l’environnement, par son activité même, mais aussi au-delà de ses murs, par son implication dans la société : son soutien à des actions, des manifestations sportives, culturelles, environnementales. C’est ainsi que SFR il y a deux ans et la société Eco briques, qui relance cette filière d’avenir qu’est la brique en terre crue, avaient été lauréates de ce trophée.

Dans ces Trophées mahorais de l’entreprise, l’idée a été clairement, dès le départ, de valoriser des équipes, des entreprises, avec tous leurs salariés, tous ceux qui œuvrent au quotidien, à leur niveau, à la satisfaction des clients. Mais une entreprise est aussi portée par un homme, une femme qui s’engage, qui s’implique plus que les autres, qui porte la « baraque » sur ses épaules, qui se sent parfois un peu seul. Un chef d’entreprise prend des risques, essaie, espère que le produit, le service qu’il lance va plaire, va trouver ses clients. Il doit faire face à des difficultés quotidiennes, gérer les imprévus, les soucis, les absences, les retards, la trésorerie…

Il doit faire avec des hauts, et des bas, il doit relever la tête sans arrêt, malgré la fatigue, l’inquiétude. Il doit mobiliser ses « troupes », encourager, féliciter, mais aussi sévir quand il le faut. Il doit se faire respecter, par son travail, par son efficacité, sa capacité à « tenir la boutique » malgré les vents contraires parfois, malgré la concurrence, parfois déloyale, parfois virulente, parfois malgré l’absence de concurrence…

C’est pour ces raisons aussi qu’un prix concerne le manager de l’année. La société dirigée par Enzo di Girolamo il y a deux ans avait emporté ce prix. L’an passé c’est Feyçoil Mouhoussoune de la société de services informatiques Etic qui avait reçu ce prix.
Il y a enfin un prix spécial, du jury. Mohamed Hassanaly « de Gaulle », puis Aziz Sam Akbaraly l’an dernier ont reçu ce trophée, des mains d’amis, sous l’œil attentif des nombreux invités, parmi lesquels les parlementaires, les dirigeants du conseil général, de la préfecture, de nombreuses administrations, et des chefs d’entreprises. Car il s’agit bien d’une soirée festive, une occasion de se rencontrer, de discuter, devant un panorama positif de Mayotte, qui bouge !

Laurent Canavate

Corsair ne sera pas racheté

Alors qu’un communiqué daté du 15 février faisait état d’un très probable rachat de la Compagnie Corsair par le groupe vendéen Dubreuil, propriétaire de la compagnie Air Caraïbes, un nouveau communiqué des 2 groupes concernés a mis fin à cette éventualité. 

En effet, dans ce nouveau communiqué, Corsair signale que « malgré les efforts de ces dernières semaines, les parties ont conclu qu’elles ne seront pas en mesure de mener à son terme le projet de cession de la compagnie Corsair. » et que par conséquent elles mettent « fin à leurs discussions relatives au projet de transaction »
   

 

 

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Combani : règlement de compte à la machette (2)

Ce matin à Combani, aux alentours de 10h, un jeune homme a agressé violemment sa femme, son propre fils, sa belle-mère et sa belle-sœur à coups de machette.

Il n’aurait pas supporté la récente séparation avec sa femme. Un témoin l’a entendu crier juste avant l’agression : « Puisque vous ne voulez pas de moi, je vais vous éliminer ! »

Une des personnes agressées est décédée, une autre est grièvement blessée. Les deux dernières sont légèrement blessées.

La gendarmerie a mobilisé plusieurs brigades spécialisées pour arrêter le criminel. 

   

 

 

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Le tri fête son 1er anniversaire : un bilan positif !

Le tri sélectif, mis en place par la société privée à but non lucratif Eco-emballages, en partenariat avec les instances administratives de l’île, a fêté hier sa première année d’existence sur notre île. Le directeur général d’Eco-emballages, Monsieur Eric Brac de La Perrière a tenu à se déplacer en personne afin de fêter dignement cet anniversaire qui fait office de symbole fort des avancées en matière d’environnement sur l’île aux parfums.

Dans un discours dont une partie a été prononcée en shimaore, Monsieur Eric Brac de la Perrière a donc remercié ses partenaires et s’est félicité des avancées considérables qu’il a pu constater dans le domaine du tri des déchets à Mayotte en l’espace d’une seule année. Il a également rappelé les avantages qu’ont les communes à faire le tri des déchets, tant sur le plan environnemental qu’économique.

150 « tri-O » ont déjà été installés à ce jour sur notre territoire et le directeur général a annoncé l’installation de dizaines d’autres très prochainement. Le terme « tri-O » désigne les grandes bennes à ordure dont la couleur spécifique correspond à un certain type de déchet, ce qui permet ensuite de pouvoir les recycler plus aisément.

En un an les « tri-O » on recueilli 233 tonnes d’emballages : 66 tonnes d’acier et d’aluminium, 80 tonnes de bouteilles et flacons plastiques et 97 tonnes de verre.

Monsieur Bamcolo Assani Saindou, président du SIDEVAM 976, le nouveau syndicat en charge de la collecte et du traitement des déchets, a également prononcé un discours pour l’occasion. Eco-emballages et SIDEVAM 976 sont en effet partenaires dans la collecte des déchets ménagers, Eco-emballages s’occupant des déchets recyclables et SIDEVAM des déchets ultimes.

« Le tri-O constitue une véritable barrière contre la pollution sur le long terme »

Une délégation d’élus parlementaires sensibles à l’environnement était également présente. Invitée à venir visiter les sites de Mayotte sur une durée de 3 jours, elle a été sensibilisée aux graves problèmes environnementaux auxquels l’île est confrontée aujourd’hui, malgré les progrès réalisés par la récente mise en place du tri sélectif.

Afin que cet anniversaire représente aux yeux de la population un symbole véritablement fort, diverses animations culturelles ont été organisées par l’agence de communication « Bouche à oreille », en partenariat avec plusieurs associations de l’île dont les Naturalistes et les Céméa. De jeunes artistes mahorais ont ainsi slamé sur le thème des déchets et un groupe d’élèves de la commune de Dzaoudzi a joué plusieurs petites scénettes pédagogiques soulignant le rôle fondamental du tri des déchets dans la préservation de l’environnement.

N.G

Guyane : Arrêtés avec des ovules de cocaïne dans le ventre

Selon France-Guyane, Vendredi, trois adolescents âgés de 15 et 16 ans ont été interpellés avec plusieurs ovules de cocaïne dans le ventre. Les trafiquants de drogue recrutent leurs mules de plus en plus jeunes, ce qui inquiète la justice et le monde associatif.

Entre jeudi et vendredi, c’est une dizaine d’individus qui ont été interpellés dans des affaires de drogue. Et parmi les prévenus, trois mineurs de 15 et 16 ans. « C’est affligeant, c’est catastrophique, c’est inquiétant », commente, samedi en fin de journée, le procureur de permanence Bruno Amouret.

L’un des adolescents a été arrêté à l’aéroport Félix-Éboué, avec un billet d’avion pour Paris et une dizaine d’ovules de cocaïne dans le ventre. Les deux autres ont été interpellés par les douaniers sur la RN1 au niveau de Saint-Laurent du Maroni, lors du contrôle d’un taxico qui se rendait à Cayenne. Les mineurs s’étaient rendus au Surimane où ils avaient ingéré plusieurs ovules de cocaïne. C’est le billet d’avion pour Paris trouvé dans leur sac qui a mis la puce à l’oreille des douaniers.

« Tant que la situation économique et le chômage seront aussi mauvais, cette situation ne risque pas de prendre fin. Les trafiquants proposent beaucoup d’argent à des adolescents oisifs attirés par l’appât du gain, à qui les commanditaires font miroiter un avenir meilleur », explique un élu, qui n’a pas été surpris par cette constatation. « Il faut réagir car c’est la mort de notre jeunesse qui se dessine à l’horizon », indique encore un père de famille très actif dans le monde associatif.

Dans la seule journée de samedi, le procureur de permanence a notifié la prolongation de la garde à vue de six personnes pour trafic de drogue, toutes originaires et résidant à Saint-Laurent du Maroni, dont une jeune femme de 24 ans qui voulait prendre l’avion avec 2 kg de cocaïne dans sa valise. Une dizaine de prévenus seront présentés mardi devant les juges du tribunal correctionnel en comparution immédiate pour transport et détention de stupéfiants.

 

 

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Le bazari, c’est fini !

Pour Raïze Maliki, adjointe à l’environnement, la destruction du vieux bazar, « une opération concertée avec le conseil général et la police nationale », était « une nécessité ». En effet, l’insalubrité et l’insécurité que suscitaient cet espace ne collait plus avec l’image du chef lieu. « C’est pour l’image de Mamoudzou, explique l’élue avant d’ajouter qu’il s’agit de, lutter contre ces zones de non droits qui s’installent dans la commune ».

« Bien sûr, c’est triste pour les vendeurs qui avaient leurs habitudes », témoignent l’élue, mais cette dernière rappelle que « cela fait un mois qu’on avait notifié aux occupants de partir », et que « la plupart sont déjà partis s’installer ailleurs et ont évacué leur marchandises ». Pour autant « certains n’y croyaient pas ». En effet, par le passé plusieurs élus ont tenté de détruire cette verrue sur le nez du chef lieu mais ont toujours reculé face à la difficulté.

La construction du grand marché couvert en 2009 était censée régler la question, or le nouveau marché n’était pas assez grand pour accueillir tous les vendeurs du marché originel. La plupart de ceux qui sont restés dans l’ancien bazar étaient des vendeurs en sous-location qui n’ont pas fait la démarche pour régulariser leur activité. « Ils se croyaient intouchables », révèle un élu, fier de la décision municipale.

Selon Mohamed Moindjié, l’adjoint en charge de l’aménagement, le projet de la mairie est de « rendre sa place au grand marché couvert » et, parallèlement de « créer des marchés dans chaque village de la commune », pour offrir de la proximité aux gens et générer de nouveaux emplois, mais aussi « déconcentrer Mamoudzou ». L’idée de monter des marchés forains qui se tiendraient les week-ends flotte aussi dans l’air.

Les derniers vendeurs oublieux tentaient de récupérer des marchandises, tandis que certains s’activaient sur les toits en essayant de prélever quelques matériaux, qui une tôle, qui une poutre. Un homme est d’ailleurs tombé dans l’opération, sans gros bobo. Une quinzaine de policiers du commissariat étaient venue prêter main forte à la dizaine de policiers municipaux chargés de surveiller le bon déroulement des opérations. Aucun heurt n’a été signalé.

La zone dégagée servira pour l’heure d’extension au parking central, qui en a bien besoin. Dans un souci de salubrité publique, la mairie souhaite aussi interdire l’accès aux vendeurs illégaux de poissons côté amphidrome et doter la place de la République de toilettes publiques payantes. Des études vont aussi être lancées pour décider de l’utilité à accorder à cet emplacement. Une gare routière est une des pistes avancées par un élu.

« Je suis à la maison sans rien faire »

Rencontré ce matin lors de la destruction du vieux bazar, un vendeur témoigne : « J’ai emporté mes marchandises à la maison et je patiente ».  Mustapha Zitimbi est vendeur au marché de Mamoudzou depuis 1997. Hier à 6h, les services municipaux ont détruit sa case en tôle, comme les autres commerçants du marché non couvert de Mamoudzou. Il a donc mis les vêtements qu’il vend dans des sacs et les a emportés dans un camion chez lui, à Kavani Mtsapéré. Les sacs s’entassent dans l’entrée de sa maison, si bien qu’il est difficile d’accéder à la porte d’entrée. « J’attends que la mairie me trouve une place quelque part pour travailler à nouveau », témoigne-t-il.

 

Mayotte au 1er salon mondial du tourisme

Le Comité départemental du tourisme de Mayotte (CDTM) se prépare actuellement à participer à l’ITB Berlin, le plus grand salon mondial du tourisme et des voyages, qui se déroulera du 4 au 8 mars dans la capitale allemande. « L’ITB Berlin est la plateforme professionnelle la plus importante au niveau mondial, consacrée aux opérateurs du tourisme. C’est un espace où l’offre répond à la demande et Mayotte fera partie de cette plateforme de 10.147 exposants en provenance de 189 pays et des 5 continents. Avec ses 170 000 visiteurs, ce salon offre l’opportunité unique de profiter d’un laboratoire d’idées essentiel sur l’industrie globale du tourisme », estime le CDTM. Ce dernier souhaite positionner le département parmi les destinations les plus authentiques, prisée par les spécialistes de la plongée sous-marine et des activités nautiques.

Cette participation à la grand-messe du tourisme s’inscrit aussi dans le contexte d’une volonté de l’activité touristique mahoraise d’occuper le marché allemand. En témoigne l’ouverture l’année dernière de son premier bureau de représentation à la frontière franco-allemande à Kehl. Cet office a pour principale mission de développer et faire connaître la destination Mayotte auprès du grand public, de la presse et aussi des professionnels du tourisme et des voyages allemands.

Parmi ses actions en cours, le bureau du CDTM à Kehl travaille en vue de l’organisation de voyages de presse et d’éductours (circuits de promotion et d’information réalisés par les fabricants de voyages et proposés gratuitement aux agences de voyages et tour-opérateurs) sur Mayotte, ou encore de la participation à différents salons du tourisme (ITB Berlin, Boot Dusseldorf, Friedrichshafen).

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Destruction du vieux marché

On ne dira plus désormais « qu’est-ce que c’est que ce souk ? », en passant devant l’entrée voiture pour accéder à l’amphidrome. La nouvelle équipe municipale l’avait promis, c’est désormais chose faite, l’ancien bazar a été démoli ce matin par les pelleteuses sous le regard des élus municipaux au grand complet. Les gravats et décombres seront évacués entre aujourd’hui et demain. 

Pour Raïze Maliki, adjointe à l’environnement, la destruction du vieux bazar, « une opération concertée avec le conseil général et la police nationale », était « une nécessité ». En effet, l’insalubrité et l’insécurité que suscitaient cet espace ne collait plus avec l’image du chef lieu. « C’est pour l’image de Mamoudzou », explique l’élue avant d’ajouter, pour lutter contre ces zones de non droits qui s’installent dans la commune ».

Selon Mohamed Moindjié, l’adjoint en charge de l’aménagement, le projet de la mairie est de « rendre sa place au grand marché » et, parallèlement de « créer des marchés dans chaque village de la commune », pour offrir de la proximité aux gens et créer des emplois. L’idée de monter des marchés forains flotte aussi dans l’air.

La zone dégagée servira d’extension pour le parking, dans un souci de salubrité publique, la mairie souhaite aussi interdire l’accès aux vendeurs illégaux de poissons côté amphidrome et doter la place de la République de toilettes publiques payantes. Les temps changent à Mamoudzou.

 

 

 

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Un bouclier-qualité-prix pour mieux manger !

« Nous avons souhaité étudier les produits les plus consommés en prenant en compte les enjeux de santé publique », a commencé le préfet Seymour Morsy, « ce travail correspond à un engagement citoyen de la part des distributeurs ». Si ces derniers se sont montrés très silencieux, les trois principaux acteurs de la grande distribution, le groupe SODIFRAM, Bourbon Distribution Mayotte et SOMACO se sont effectivement entendus pour composer un panier de 78 produits, avec un prix arrêté à 2015 euros.

Un panier « santé » à 63 euros

Nouveauté de cette année, un panier « santé » composé de 22 produits. Il comprend des aliments « quoique plus chers que les autres produits de consommation courante, recommandés par l’Agence régionale de santé ». Plafonné à 63 euros, le panier santé serait « plus représentatif des bons produits alimentaires à privilégier à Mayotte. »

« Nous constatons  un phénomène de malnutrition important, avec un manque d’activité physique », constate Sylvain Lerasle, médecin-inspecteur de santé publique au sein de l’ARS, l’Agence régionale de santé.  « Des maladies comme le diabète ou les cancers sont directement liées aux carences nutritionnelles. Nous avions besoin d’un panier diversifié. L’homme est avant tout un être omnivore, qui a besoin de variété nutritionnelle ». Appuyée par des diététiciens, l’ARS a ainsi souligné l’importance de créer une liste « santé ».

Moins de produits qu’en 2014

Avec 78 produits pour 2015, le bouclier qualité-prix comprend 9 produits de moins que l’année dernière, pour un prix relativement proche : de 220 euros, on est passé à 215 euros. « Mais il ne faut pas oublier le phénomène d’inflation. Et surtout, nous sommes obligés à Mayotte d’importer la quasi-totalité des produits », souligne le préfet Seymour Morsy, conséquence qui fait forcément monter les prix. Dans la liste des 78 produits, seuls les yaourts, le savon et les œufs (en fonction de la production) sont locaux. « On ne peut pas, par exemple, comparer les prix avec ceux de La Réunion où 45 % des produits du bouclier sont confectionnés localement ». À Mayotte, on en est encore loin, avec seulement 6 % des produits.

25 magasins à Mayotte seront en mesure de proposer ce nouveau bouclier qualité-prix. Le dispositif ne s’applique effectivement que dans les établissements d’une surface de vente supérieure à 200  mètres carré, c’est-à-dire les magasins Hyperdiscount, Sodifram, Sodicash, Somaco, Jumbo Score, Score et Snie.

Dans chaque point de vente concerné par l’accord, le prix devra enfin être affiché. Les produits de la liste choisis par le commerçant devront être visiblement signalés pour les consommateurs. « Le fléchage va être amélioré, pour mieux repérer les produits », précise le préfet. « Mais les clients sont habitués et savent où se diriger pour trouver les produits relatifs au bouclier», confie Ersi Volonaki, présidente directrice générale du groupe Sodifram.

Cet accord de modération des prix est entériné par un arrêté préfectoral afin de lui conférer une force réglementaire.

Raphaëlle Bauduin

 


LISTE DES PRODUITS DU BOUCLIER QUALITÉ PRIX 2015

SURGELÉS
Foie de boeuf le kg
Poulet à l’eau le kg
Capa de boeuf le kg
Steak haché pur boeuf 15 % MG – paquet 1 kg
Sachet de frites 2,5 kg
Sachet de petit pois 1 kg
Sachet de légumes couscous 1 kg
Sachet de chou-fleur 1kg
Sucettes à l’eau glacée aromatisée, paquet de 12 – Production locale
Carottes surgelées rondelles 1kg
Haricots verts très fins 1kg

FRAIS
Emmental râpé – sachet de 200 gr
Beurre doux 250 gr
Yaourts natures 4×125 gr – Production locale
OEufs x18
Pommes 1kg

CÉRÉALES
Riz parfumé le kg
Maïs doux en grain – boîte ½ 340 gr
Spaghettis 1kg
Farine 1kg
Paquet de céréales petit-déjeuner 750 gr

ÉPICERIE SALÉE ET CONSERVES
Thon au naturel albacore – boîte ¼ 130 gr
Huile d’olive vierge 1L
Huile de tournesol 1L
Haricots verts fins – boîte 4/4
Haricots rouges – boîte ½
Petits pois carottes – boîte ½
Lentilles – boîte ½
Concentré de tomate – boîte 70 gr
Lait coco – boîte ½
Sel fin – sachet 1 kg
Curcuma – sachet 100 gr
Poivre noir grains 50 gr
Purée de piment 90 gr
Tomates pelées – boîte 4/4
Pois du Cap – boîte 4/4
Sardines à l’huile – boîte 125 gr

PETITE ENFANCE

Petit pot légumes variés et viande 2×200 gr
Petit pot légumes 2×80 gr
Petit pot dessert fruits 2×80 gr
Céréales infantiles blé et lait – boîte 400 gr

ÉPICERIE SUCRÉE

Lait ½ écrémé UHT 1L
Lait poudre 900 gr
Préparation instantanée boisson chocolatée 500 gr
Café moulu 250 gr
Sucre blanc poudre 1 kg
Compotes de pommes 4×100 gr
Biscuits fourrés parfum chocolat 300 gr
Biscuits Petit Beurre min 12 % beurre 200 gr
Confiture – bocal 450 gr

BOISSONS
Jus de fruit 100 % sans sucre ajouté 1L
Eau plate 1,5L – Production locale

HYGIÈNE
Tube de dentifrice 75ml
Brosse à dent à l’unité
Gel douche 500ml
Shampoing 500ml
Pack de 10 étuis de 10 mouchoirs
Paquet de 10 serviettes périodiques – flux normal
Changes bébé 1er âge conditionnement en 32 unités
Changes bébé 2ème âge conditionnement en 32 unités
Lingettes 64 unités
Papier hygiénique 1 pli – 6 rouleaux
Savon de toilette 100 gr
Mousse à raser 300ml
Paquet de 10 rasoirs jetables 1 lame

ENTRETIEN MÉNAGER
Eau de javel 5L
Savon de ménage M2x6 – Production locale
Liquide vaisselle 1L
Lessive poudre lavage main 500 gr
Lessive poudre lavage machine le kg
Nettoyant ménager liquide 2L
Éponge mousse grattante – Lot de 2
Sacs poubelle 20x50L
Papier aluminium 30m
Film étirable 50m

DIVERS
Sac de charbon 5 kg
Pack de 4 piles LR6
Pack de 10 boîtes d’allumettes

LISTE DES PRODUITS INCLUS DANS LE PANIER SANTÉ

SURGELÉS
Foie de boeuf le kg
Poulet à l’eau le kg
Sachet de légumes couscous 1 kg
Sachet de chou-fleur 1kg
Carottes surgelées rondelles 1kg
Haricots verts très fins 1kg

FRAIS
Yaourts natures 4×125 gr – Production locale
OEufs x18
Pommes 1kg

ÉPICERIE SALÉE ET CONSERVES
Thon au naturel albacore – boîte ¼ 130 gr
Huile d’olive vierge 1L
Haricots verts fins – boîte 4/4
Haricots rouges – boîte ½
Petits pois carottes – boîte ½
Lentilles – boîte ½
Concentré de tomate – boîte 70 gr
Tomates pelées – boîte 4/4
Curcuma – sachet 100 gr
Pois du Cap – boîte 4/4
Sardines à l’huile – boîte 125 gr

ÉPICERIE SUCRÉE
Lait ½ écrémé UHT 1L
Lait poudre 900 gr

 

OU EST-IL APPLIQUÉ ?

Le dispositif du bouclier-qualité-prix s’applique dans les établissements d’une surface de vente supérieure à 200 m². A Mayotte, 25 établissements sont concernés par l’accord de modération :
– Hyperdiscount – Groupe SODIFRAM (Kawéni)
– Sodifram – Groupe Sodifram (Kaweni, Haut Vallons, Place Mariage, Pamandzi, Passamainty, Dzoumogne)
– Sodicash – Groupe Sodifram (Malamani, Bandrelé, Combani, Chiconi, Kaweni, rue du Commerce, Dzoumogne, Tsingoni)
– Somaco – Groupe Somaco (Kaweni, Baobab, Cash 4-Kaweni)
– Jumbo Score – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Kaweni)
– Score – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Petite-Terre, Combani)
– Snie – Groupe Bourbon Distribution Mayotte (Kaweni, Labattoir, Bandrelé, Place du Marché)

 

Braconnage de tortues : 6 mois de prison ferme

Un homme a été appréhendé par la brigade nature jeudi alors qu’il s’adonnait au braconnage des tortues.

Il est passé en jugement vendredi dans le cadre d’une comparution immédiate.

Pour cette activité nuisible à l’environnement, à la faune aquatique et au tourisme, il a écopé de neuf mois de prison dont 3 avec sursis et d’une amende.

 

 

 

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La Supercoupe reste à M’tsapéré

 

C’est parti pour une nouvelle saison de football. Samedi à Chiconi, les champions de Mayotte et vainqueurs de la coupe de Mayotte 2014, entreprise et civil, ont disputé les deux premiers matchs officiels de l’année. Et les spectateurs chiconiens ont été gâtés puisque, sur les deux matchs, neuf buts au total ont été inscrits.

En supercoupe entreprise, la Sodifram, champion de Mayotte s’est fait accrocher par un OIDF en infériorité numérique, qui est revenu deux fois au score (2-2 à l’issue du temps réglementaire) et a arraché la séance des tirs aux buts. Une séance qui a souri aux vainqueurs de la coupe de Mayotte (4 tab à 2). C’est la première supercoupe de l’OIDF, le huitième trophée du club qui comptait avant cela 4 championnats et 3 coupes de Mayotte.

La supercoupe entreprise a été suivie de la supercoupe civil entre le FC M’tsapéré, champion de Mayotte et les Jumeaux de M’zouasia, vainqueurs de la coupe de Mayotte.

Cinq buts, cette fois, après les 90 minutes. Et une victoire au bout des Diables Rouges M’tsapérois qui avaient déjà remporté la supercoupe en 2014 et donc conservent ce trophée. Sur un raid solitaire, l’attaquant et capitaine du FCM, Mouhtar Ali Madi “Johnny” ouvre le score en début de partie (1-0). Avant d’inscrire un doublé à l’heure de jeu (2-0). Un deuxième but qui au lieu d’assommer, réveille les Jumeaux.

Sur une frappe imparable à l’entrée de la surface, Ben Djadid Dina Kamal redonne vite espoir aux Jumeaux (2-1). Les violet et blanc, pas loin de l’égalisation après une tête repoussée par la barre, mais punis dans la foulée par deux recrues m’tsapéroises : Ahmed Magnélé “Messi” à la passe, Judy à la finition.

Ce dernier profite d’une intervention manquée de Tomas Rakoto dans la surface de M’zouasia pour faire le break (3-1). En cette fin de match, l’ASJM réduira une nouvelle fois le score par Anrak (3-2), mais ne parviendra pas à égaliser.

Comme en 2014, la saison démarre avec un premier trophée pour le FCM, qui peut préparer sereinement la coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI ) aux Comores, et le championnat.

IM

Le MEDEF déplore l’absence d’intérim à Mayotte

Le Président du Medef Mayotte, Thierry Galarme, entend relancer l’Etat sur la mise en place de l’intérim à Mayotte.

Pour ce faire, il a adressé un courrier à Monique Grimaldi, la directrice de la Dieccte, et envoyé une copie à Seymour Morsy, le préfet de Mayotte. Il s’exprime en ces termes : « Malgré plusieurs demandes du Medef Mayotte, la législation de droit commun métropolitain, et en vigueur dans tous les autres départements d’Outremer autorisant le travail temporaire et les entreprises d’intérim, n’est toujours pas transposée dans les droits du travail de Mayotte.

De fait, l’installation à Mayotte de l’intérim aurait plusieurs effets bénéfiques, comme la création de nombreux emplois dans les secteurs du BTP, du tertiaire, de la restauration, des services, etc. De plus, l’intérim apporterait une plus grande flexibilité pour les entreprises, facteur de développement économique, et une possibilité plus grande d’insertion professionnelle pour les salariés. En effet les entreprises d’intérim ont généralement une politique de formation de leurs salariés plus importante que les autres entreprises : leurs salariés bénéficient d’avantages en termes de rémunération et l’intérim débouche régulièrement sur des embauches définitives dans l’entreprise. Cela serait un frein de plus au travail dissimulé et cela facilite même le travail de contrôle de vos services.
Les entreprises du Medef souhaitent vivement la mise en place rapide de cette législation à Mayotte. Aussi, je vous sollicite donc de nouveau sur ce dossier en espérant vivement qu’il puisse aboutir en cette année 2015. »

Ce dossier représente l’une des thématiques qui ont été abordées lundi lors de l’entretien organisé entre Thierry Galarme, président du Medef et Monique Grimaldi, la directrice de la Dieccte. À ce sujet, une rencontre avec Seymour Morsy, préfet de Mayotte, est prévue prochainement.

 

 

 

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7 millions de dollars pour sauver les lémuriens

Le Lemur Conservation Network (LCN) a fait savoir qu’une somme de sept millions de dollars était nécessaire pour sauver les lémuriens de Madagascar, en danger d’extinction. 94 % des cent cinq espèces de lémuriens seraient menacés de disparition imminente. Cette somme servirait à mobiliser les populations locales et les différents acteurs concernés dans la lutte contre la déforestation et la chasse qui aggravent la situation.

Jonah Ratsimbazafy, secrétaire général du Groupe d’étude et de recherche sur les primates (Gerp) à Madagascar s’est montré particulièrement alarmiste en affirmant qu’une déforestation poursuivie entraînerait la disparition totale des lémuriens d’ici 20 ans dans la Grande île alors que 20 % des primates du monde y vivent.

À Madagascar, la situation se dégrade de jour en jour. Les difficultés financières et économiques des ménages influence énormément le comportement de la population vis à vis des animaux dont les lémuriens. De nombreuses familles, résidant près des lieux d’habitation des lémuriens les abattent sauvagement pour subvenir à leurs besoins alimentaires. D’autres les capturent à des fins commerciales.

 

 

 

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Nouvel aménagement du site de la Baie des Tortues

La préfecture a lancé cette semaine un appel à projet pour l’aménagement de la baie des tortues.

Voulant mettre en avant le potentiel touristique de l’île pour son développement économique, l’Etat souhaite exploiter les capacités de la baie des tortues dans ce domaine. « De par sa situation géographique, une nature et une biodiversité particulièrement riches, un lagon exceptionnel, une culture traditionnelle authentique, des infrastructures et services de qualité, Mayotte dispose potentiellement de tous les atouts pour devenir une destination touristique privilégiée de l’océan indien », argumente le préfet.

Dans ce contexte, le conseil général et L’État ont conjointement défini un programme de développement touristique visant à accroître et à diversifier l’offre touristique mahoraise, en réalisant les aménagements et investissements nécessaires, en accompagnant et aidant les opérateurs désireux d’investir dans le secteur touristique local.

Le cahier des charges de cet appel à projet sera remis gratuitement à chaque candidat qui en fera la demande par courriel à l’adresse suivante : mamadou.sow@developpement-durable.gouv.fr

 

 

 

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Sans plomb : 10 centimes de plus par litre à la pompe

Les prix des produits pétroliers viennent d’être communiqué par la préfecture. Ces prix sont fixés en application des dispositions du décret n° 1315 du 27 décembre 2013, complété par un arrêté interministériel de méthode du 5 février 2014. Ces nouveaux tarifs sont effectifs à partir du 1er mars.

Le prix du Super sans plomb augmente brutalement de 10 centimes par litre passant de 1,32 à 1,42 €/litre. Le gazole lui augmente de 6 centimes passant de 1,10 à 1,16€/L.

Le pétrole lampant augmente aussi passant de 0,75 à 0,83€/L. Le mélange détaxé augmente lui aussi de 10 centimes passant à 0,93€/L alors que le GO marine augment lui de 6 centimes pour atteindre 0,81€/L.

Enfin, la bouteille de gaz de 12 kg augmente de 50 centimes passant à 25 euros.

 

 

 

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Agression au couteau au lycée de Kahani

Le 26 février 2015 à 06h15 le quart opérationnel de la gendarmerie de Mayotte a été informé de l’agression d’un élève scolarisé au lycée professionnel de Kahani par quatre collégiens scolarisés à Sada et Chiconi.

L’agression s’est déroulée à la gare routière de Kahani. La victime a reçu plusieurs coups de couteau (six), portés par un des agresseurs, au niveau de l’avant bras, du dos et des côtes. Elle a été transportée au dispensaire de Kahani pour y être conditionnée puis transférée vers le centre hospitalier de Mamoudzou. Elle était consciente et son pronostic vital n’a pas été engagé.

Les auteurs sont en cours d’identification. L’un d’entre eux a été identifié, interpellé et a été placé en garde à vue. L’enquête a été confiée à la la brigade de Sada, renforcée par la section de recherche de Pamandzi.

Une patrouille du DSI et la brigade de Sada ont été déployés pour sécuriser les lieux. Aucun trouble à l’ordre public n’est à déplorer. Les rentrées et sorties des classes se sont déroulés sans incident.

 

 

 

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Le rôle des parents dans l’éducation en débat

« Les enfants doivent avoir un cadre. A Mayotte, ils ont trop de libertés », juge une mère de famille dans « Etre parent aujourd’hui à Mayotte ». Le film était diffusé avant-hier au centre universitaire de Dembéni, dans le cadre d’une projection débat organisée par les Cemea (Centre d’entrainement aux méthodes d’éducation active), en partenariat avec l’association Hippocampus. L’événement réunissait toutes les instances éducatives de l’île. Objectif : établir les difficultés des parents pour éduquer leurs enfants et trouver des solutions pour y remédier.

« Grâce à leur maitrise du français, les enfants jouent aujourd’hui le rôle des parents dans la relation avec l’administration. Résultat, les parents se sentent affaiblis dans leur rôle éducatif », pointe dans le film un juge d’instruction. Archimède Saïd Ravoay, directeur des Cemea, juge quant à lui que les parents ne parlent pas assez avec leurs enfants et ne leur montrent pas assez de tendresse.  Un autre intervenant regrette que de nombreux parents mahorais n’envoient plus leurs enfants à l’école coranique, « où l’on n’apprend pas seulement le Coran mais aussi à cuisiner, à laver le linge ou à cultiver. » La présidente de l’association des parents d’élève de Chiconi déplore de son côté l’absence à Mayotte de structures d’accueil pour les enfants en échec scolaire. « On va l’envoyer à La Réunion, et en métropole, de famille en famille… »

Zaïnaba Ahmed Haroussi, animatrice des rencontres de parents au sein des Cemea, pense que les parents ne sont pas démissionnaires dans leur rôle éducatif mais ont besoin d’aide. « Pour faciliter le travail de terrain, nous avons besoin des maires, des porteurs de projet. » Le travail des Cemea semblent en tout cas porter ses fruits, à en croire le témoignage d’une mère de famille dans « Être parent aujourd’hui à Mayotte » : « J’ai appris à communiquer avec mes enfants. Avant, je ne me souciais jamais de leurs états d’âme. Lorsque mon fils a eu de mauvais résultats scolaires, j’ai parlé avec lui et j’ai alors réalisé qu’ils s’expliquaient par de mauvaises fréquentations. Nous avons pu alors régler le problème, ensemble. »

Olivier Loyens

Édito : Mineurs isolés, clandestins, comment en est-on arrivé là ?

Vous vous arrêtez, en pleine journée, au distributeur de billets, et vous vous faites agresser par des individus cagoulés sortis d’on ne sait où. Ils vous prennent votre argent, votre carte. Ailleurs ils seront sans cagoule, sans complexe, sans peur… Rue du stade de Cavani, après qu’elle ait retiré quelques billets, ils arrachent sauvagement son sac à une femme qui pourrait être notre sœur, notre femme, notre enfant. Et on fait quoi ?…

Vous descendez patiemment la « route de la Sogéa » vers la ZI de Kawéni, dans l’embouteillage quotidien. Vous avez chaud et les fenêtres légèrement entrouvertes pour éviter les vols à l’arrachée si courants. Vous avez bien sûr bloqué les portes. Mais cela n’empêchera pas un gamin de bondir, jaillir par la fente de votre fenêtre, prendre votre sac et disparaître aussi vite dans cette brousse densément peuplée en contrebas. Plus de papiers, de cartes, de permis, de téléphone, de numéros… Tout à refaire, les déclarations, les formulaires à remplir, les queues dans les bureaux pour déposer un dossier, les timbres à acheter, tout ce temps perdu ! Et il y a de nombreux cas chaque semaine semble-t-il. Et ça continue…

Pendant ce temps les voleurs vont bien, merci pour eux… Mineurs ils rentrent au commissariat et en ressortent avant que vous ayez fini votre déclaration de vol…

Et je ne parle pas des cambriolages. Les enfants chapardeurs attendaient que le silence se fasse la nuit, que les locataires soient absents, et s’enfuyaient au moindre bruit… Ils ont laissé la place à des individus plus aguerris, plus endurcis, plus expérimentés… Plus agressifs aussi. Ils ont grandi. Ils ont de moins en moins peur, d’autant que mineurs ils ne risquent que de passer quelques minutes au commissariat…

Alors le jeu en vaut la chandelle, et certains maintenant vont au contact, menacent d’une arme, agressent, violentent, violent !

Combien de cas cette semaine, ce mois-ci ? Combien de personnes agressées, violentées, dépouillées du fruit de leur travail, de leurs biens, de leurs souvenirs ? Combien de personnes ont été victimes d’un cambriolage chez elles, dans leur intimité, provoquant la peur pendant des semaines ? Combien de motos, de scooters ont été volés, servant à leur propriétaire à aller travailler ?

Combien de temps la population va-t-elle accepter de tels actes bien trop souvent impunis ? Les groupes d’auto-défense, les comités de surveillance, les comités villageois, les milices doivent-ils (re)voir le jour et faire ce travail ?

Il me semble que la justice doit être ferme, claire avec ces auteurs, avec leurs parents si nécessaire, et rapidement, faute de quoi le sentiment d’impunité qui se répand aujourd’hui l’aura emporté. Les drames alors se multiplieront et les règlements de compte, les accès de violence et les mouvements populaires incontrôlables risquent de prendre la main, avec des bavures, avec des tragédies. La confiance en la justice pour assurer notre sécurité sera alors bien érodée.

La sécurité des citoyens est pourtant une impérieuse nécessité. Elle vient avec de quoi manger, mais avant même l’éducation et la santé. Et pour les voleurs, la vie s’arrête souvent là. Pour les clandestins aussi, il faut d’abord trouver à manger, pour soi, pour la famille… Arranger le problème en aval, sanitairement, humanitairement, humainement est une option, importante, urgente, mais il faut surtout trouver une solution en amont. Ca demande du travail, de la mobilisation, dans le temps.

Mineurs isolés, clandestins, comment en est-on arrivé là ? Pourquoi a-t-on laissé pourrir la situation jusqu’à ce que des milliers de jeunes soient abandonnés à eux-mêmes et menacent de basculer dans la délinquance, dans la violence ? Comment a-t-on laissé des dizaines de milliers d’individus s’installer illégalement, au vu et au su de tous, sur les hauteurs de Mamoudzou et Koungou, à Vahibé ou Combani ?

Pourquoi le tolère-t-on encore ? Pourquoi accepte-t-on que des individus vivent dans des conditions aussi indignes aux portes de nos maisons, de nos écoles, de nos entreprises ? Qui peut, qui veut que ça change ? Qui veut que la situation perdure, continue de pourrir et ne fait rien pour l’arranger ?

A ne pas prendre le problème à bras le corps on essaye de vider le lagon à la petite cueillère… et ça ne marchera pas. On fait semblant, on fait du chiffre… Mais ça ne sert à rien, personne n’est dupe ! Il faut vider et raser ces quartiers insalubres, ces zones de non-droit rapidement et proposer des logements sociaux à ceux qui y ont droit.

Il faut vider ces abcès avant qu’une catastrophe naturelle ne s’en charge. Il faut redonner à la force publique, au droit tout son poids, toute sa place. La République y gagnera. La population et ses élus doivent y apporter leur contribution, car faute d’action le problème va grossir et les prochaines victimes cambriolées, agressées, poignardées, violées, seront toujours plus proches de nous.

L’économie et la société mahoraise ne pourront pas éluder ce problème. La santé et l’éducation sont concernés au premier plan. Résoudre ces problèmes constitue assurément un pré-requis pour assurer la suite du développement de Mayotte. Ne pas les traiter condamnera l’île.

Laurent Canavate

Forum des métiers : offrir un avenir à la jeunesse

Les quatre mots suivants étaient à l’ordre du jour : formation, orientation, insertion et information. Presque tous les domaines étaient représentés (agroalimentaire, pêche, administration, armée, association, tourisme, restauration, éducation nationale et assimilé, santé, social).

Un projet qui fait partie de l’éducation à l’orientation et qui rentre dans le cadre du parcours individuel d’information, d’orientation, et de découverte du monde économique et professionnel (PIIODMEP). Un parcours qui se met en place dès la classe de 5ème et qui permet à l’élève de se constituer un petit dossier dans lequel il contient toutes les activités professionnelles suivies durant sa scolarité au collège (visites, rencontres, etc.). Un dossier qui permettra à l’élève une fois en 3ème de bien choisir la voie qui lui convient.

« Pour que ça fonctionne, il faut que tout le monde adhère au projet. Parents, enseignants, intervenants et élèves doivent tous se mobiliser pour le bon fonctionnement du forum », indique M. Cauret, principal du collège.

De 8h à 12h, ce sont 11 classes de 3ème qui ont bénéficié des grands privilèges du forum des métiers. Regroupé par plusieurs groupes d’une quinzaine d’élèves, les 325 élèves étaient accompagnés de deux enseignants et devaient visiter obligatoirement 7 ateliers. Pour chaque atelier, ils devaient rester une demi-heure avec chaque professionnel. Un créneau horaire qui devait être respecté afin que les rotations des groupes puissent s’effectuer dans les meilleures conditions.

En l’absence de quelques d’intervenants, les élèves étaient occupés par une projection de vidéos présentant des métiers et des formations. De 11h10 à 12h, les élèves avaient la possibilité d’aller rencontrer individuellement les professionnels.

« L’intérêt d’organiser ce type d’actions c’est de créer un lien entre les élèves et les intervenants, un lien qui leur permettra de s’orienter plus facilement », souligne Mme Pau, professeur de français et responsable du forum. Le forum a pris fin par un “verre de l’amitié” qui s’est tenu sous le préau de l’établissement scolaire. La journée a été banalisée pour les autres classes (6ème, 5ème et 4ème) car le forum occupait plusieurs salles de classe.

Oirdi Anli

Une ligne directe Paris-Mayotte en mai 2016

La compagnie aérienne Air Austral a fait l’acquisition de deux avions qui dès mai 2016 assureront des vols directs Paris-Mayotte dans les deux sens. Cette ligne est actuellement assurée via La Réunion alors que la compagnie Corsair propose un direct Paris-Mayotte mais uniquement dans ce sens.

En mai 2016, la compagnie réunionnaise sera la première compagnie française à exploiter le Boeing B787. Un deuxième appareil lui sera livré au mois d’octobre suivant.

Air Austral a choisi le B787-800, la petite version de 250 sièges du long-courrier, pour assurer son développement vers l’Asie. Actuellement, elle affiche une sous-capacité pour la desserte de Bangkok avec un Boeing B737-800 de 162 sièges qui, de plus, doit faire une escale technique en Inde, à Chennai. 

Cet élargissement de la flotte d’Air Austral s’inscrit aussi dans le contexte actuel de consolidation du pavillon français. L’intégration de Corsair dans le même groupe qu’Air Caraïbes aura également des conséquences sur la desserte de l’océan Indien (Réunion, Maurice, Madagascar, Mayotte).

 

 

 

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes