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Des vols directs exceptionnels pour Sainte-Marie

La compagnie aérienne Ewa vient d’annoncer qu’elle effectuera en juillet 2 rotations exceptionnelles entre Dzaoudzi et l’île de Sainte-Marie (Madagascar): départ le lundi 13 juillet de Dzaoudzi pour un retour le lundi 20 juillet et départ le lundi 20 juillet de Dzaoudzi pour un retour le 27 juillet.

Les ventes sont d’ores et déjà ouvertes avec un tarif de 450€ TTC (offre hors frais de service, soumise à conditions, sous réserve de disponibilités).

Ewa se déclare dans un communiqué « heureuse […] de permettre aux habitants de Mayotte de découvrir les charmes de cette destination connue et reconnue pour son caractère authentique et préservé et […] confirme une fois encore sa volonté de participer aux échanges économiques, touristiques et culturels entre Mayotte et sa région. »

OL

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Concert d’Abda au CUFR

Né à Mohéli, dans l’une des plus petites îles de l’océan Indien, Abda a grandi avec les chants et les rythmes traditionnels de chez lui : les Comores. Ses parents ayant trouvé du travail à Grande Comore, c’est à Moroni qu’il passe la plus grande partie de son adolescence, au milieu de beaucoup d’autres jeunes passionnés de musique. Il faut dire que le jeune homme avait déjà un terrain génétique propice au développement de ce talent, puisqu’il est le neveu de la grande chanteuse comorienne Nawal.

Il débute véritablement en 1998, alors qu’il n’était âgé que de 20 ans, en tant que musicien accompagnateur du groupe Mlezi dont il était le percussionniste. C’est aux côtés de ce groupe, originaire de Moroni, qu’il fait ses premières scènes à l’Alliance Française des Comores. Il poursuit ensuite avec d’autres groupes locaux, jusqu’à ce qu’il se fasse repérer par le chanteur Maalesh qui le prend alors sous son aile et le fait entrer au sein de son groupe : « Nous répétions, avec d’autres jeunes musiciens, sur les escaliers de la maison de Maalesh, à Moroni. Celle-ci a été ma première véritable école de musique et Maalesh, mon premier professeur », se souvient le chanteur avec émotion.

Abda a ensuite effectué de nombreuses tournées en Europe et au Canada avec le groupe de Maalesh, avant de s’accorder une pause de deux ans à Montpellier, qu’il a mise à profit pour perfectionner sa maîtrise des percussions au sein d’une école de musique. Là-bas, il a élargi ses connaissances dans le domaine en s’essayant à plusieurs types de percussions afro-orientales différentes telles que le djembé, les congas ou encore le bongo.

 

Le style de musique d’Abda peut être qualifié de « rock africain »

 

Après cette pause métropolitaine, Eliasse, un autre ancien musicien du groupe de Maalesh, a proposé à Abda de venir développer l’univers musical mahorais en se produisant en concert avec lui aux quatre coins de l’île au lagon. Abda y a rencontré de nombreux artistes locaux, dont le chanteur Baco, qui l’a beaucoup influencé musicalement.

Eliasse étant reparti de Mayotte depuis, Abda a décidé de poursuivre seul l’aventure, voyant dans cette solitude nouvelle l’occasion de développer sa propre créativité musicale. Fort de son expérience dans le domaine musical, il a alors commencé à composer et à écrire ses propres chansons, dans le but de réaliser une carrière solo dans laquelle il pourrait réellement exprimer ses idées.

Le texte a en effet une grande importance pour le chanteur comorien qui s’attache, dans ses chansons, à dénoncer la corruption politique malheureusement trop présente dans l’archipel. Mais Abda a écrit également écrit quelques chansons d’amour, afin de ne pas lasser son public en demeurant constamment dans des thématiques sombres.

Samedi soir, au centre universitaire, Abda se produira accompagné de l’ensemble de ses musiciens : Boubou au clavier et aux chœurs, Michel Durant à la batterie et Emmanuel Fleury à la basse. Abda assurera quant à lui la partie guitare/chant, véritable socle du concert. Sa musique, dynamique et rythmée, s’inspire de différents styles tels que le reggae, le funk ou le m’godro. Musique métissée s’il en est, elle se situe à la croisée des rythmes traditionnels comoriens et des musiques occidentales actuelles comme le rock dont elle possède le même caractère « pêchu ». Abda et ses musiciens en ont ainsi conclu que leur style de musique pouvait être qualifié de « rock africain ».

Outre le centre universitaire, le groupe d’Abda se produit souvent dans des bars de l’île, malheureusement seuls endroits où les musiciens peuvent exprimer leur talent pour le moment, en attendant la construction de véritables salles de concert à Mayotte…

 

Nora Godeau

Les syndicats de la fonction publique en grève

Après une première grève le 9 avril dernier et face au mutisme du gouvernement, 400 personnes se sont réunis place de la République à Mamoudzou. Un chiffre plus faible que prévu en raison du blocage qui se déroulait en même temps à Longoni.

En effet, les salariés de la société Smart (Société Mahoraised’Acconage, de Représentation et de Transit) ont bloqué le rond-point de la commune, pour défendre leurs emplois. Ils redoutent que la société Mayotte Channel Gateway (MCG), à l’origine chargée de l’exploitation et de la gestion du port de Longoni, ne vienne concurrencer leur secteur de la manutention portuaire. Le barrage pourrait être reconduit ce jeudi et un second blocage au rond-point de Doujani est également envisagé.

Malgré cet évènement parallèle, les représentants des différents syndicats ont été reçus par la préfecture. Un début de déblocage semble prendre forme puisque les ministres de la Fonction publique et de l’Outremer ont annoncé par un communiqué de presse que la clause de revoyure serait discutée. Seul bémol, mais non des moindres, la date a été fixée au 29 septembre prochain, à Paris.

Les syndicats attendent maintenant de véritables négociations à travers la mise en place de groupes de travail sur le taux d’indexation, le dispositif indemnitaire, le reclassement et le respect des engagements de l’État. Ils ont ainsi demandé la création de ce dispositif dès le mois prochain.

A l’heure actuelle, les différents mouvements sociaux en cours à Mayotte  sont installés sur divers ronds-points depuis ce matin entraînant des bouchons interminables. 

Affaire à suivre.

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Management toxique, harcèlement, port d’arme et vidéo porno

Cette affaire est emblématique de certaines pratiques que l’on retrouve heureusement rarement dans certaines entreprises et administrations de Mayotte. Celle d’un directeur venu de métropole avec un mandat qu’il pense qu’il lui confère tout pouvoir sur les salariés de son groupe, et qui ne perd pas une occasion pour s’affirmer en petit despote local, en manager toxique, dénigrant et méprisant ses ressources humaines.

À la barre ce matin, trois personnes s’avancent.

Un homme et deux femmes, une mahoraise, une métropolitaine et un français d’origine grande comorienne. Les trois sont employés dans une société de téléphonie. En 2012, les salariés ont fourni une attestation à leur direction nationale qui expliquait les conditions de harcèlement moral, “le management directif et brutal”, dans lesquels l’ancien gérant de la société à Mayotte les employait.

Ces dénonciations sont jugées calomnieuses par l’intéressé, absent au procès, et c’est ce que son avocat, maître Abla va tenter de démontrer. Il faut préciser que le gérant en question a été licencié en juin 2012 par sa société, suite aux plaintes formulées par ses subalternes auprès de la direction nationale, et qui évoquaient, “une personnalité tyrannique, un manipulateur”.

Les salariés ont été appelés à la barre à tour de rôle au cours d’une séance interminable. Le premier a expliqué que son salaire à lui était devenu, dans la bouche de son supérieur, un sujet obsessionnel, exposé au su de tous. Il se plaint aussi d’une avalanche de mails envoyés sur leur boite, en copie à tout le monde, de dénigrement permanent de ses résultats commerciaux, pourtant excellents.

La 2nde salariée est plus remontée. Elle évoque des propos racistes tenus à l’encontre des Mahorais.

“Les Mahorais ont des petits cerveaux”, se souvient-elle avoir entendu dans la bouche de son supérieur, propos auxquels il s’empressait d’ajouter, “Vous, bien sûr, vous êtes différentes, vous êtes intelligentes”.

Elle se remémore aussi les textos racistes qui circulaient lors des manifestations contre la vie chère. Une période lors de laquelle les salariés ont été contraints de venir travailler coûte que coûte, malgré la destruction du siège de la société par les manifestants.

Et puis il y a l’épisode du port d’arme. Le gérant exhibe au bureau une arme à feu et son passé d’ancien mercenaire devant la salariée. “J’ai été mercenaire, ça ne me pose pas de problème de tuer”, aurait-il déclaré à cette occasion. Ce qui explique en effet pourquoi les salariés persécutés ne se sont pas précipités devant la justice, à la fois terrorisés par cet homme, ange le lundi et diable le mardi.

Cette seconde affaire de port d’arme non autorisée est d’ailleurs passée à la trappe de la justice et n’a jamais été traduite devant les tribunaux.

Car l’homme pouvait se montrer aimable de façade, puis menaçant en sous-caves. C’est ce qu’explique la 3ème salariée, un peu intimidée. Que son ancien directeur pouvait apparaitre conciliant par moment et tentait de monter les salariés les uns contre les autres. Une salariée explique qu’il émanait parfois de lui une forte odeur d’alcool, qu’à cette occasion, il pouvait aussi tenir des propos injurieux.

“Il nous martyrisait, détaille la salariée avant de surenchérir, c’est pas lui qui faisait le chiffre (d’affaire NDLR), c’est nous ! Et heureusement qu’on était là pour rattraper ses conneries”. Elle dépeint un homme grossier, manipulateur, qui pouvait les assommer de mails, les empêchant de faire leur travail efficacement, qui augmentait leurs objectifs pour faire réduire leurs commissions de vente. “Il portait atteinte à l’image de la société”, assène-t-elle malgré les assauts de maître Abla, qui tente par tous les moyens, mais en vain, de démontrer son insincérité et la qualité calomnieuse des attestations produites par les salariés du groupe.

Ce qui donnera lieu, en fin de séance à une passe d’arme avec l’avocat des salariés, maître Akhoun.

Ce dernier s’emporte contre “l’insolence et l’arrogance” de son confrère, qui ne manque pas de similitudes avec celles de son client, tel qu’il est dépeint par ses anciens salariés.

Durant sa plaidoirie, maître Akhoun s’appuie sur la loi pour démontrer que l’infraction de dénonciation calomnieuse n’est pas fondée, et que c’est l’entreprise qui a déposé une plainte pour harcèlement moral à l’encontre de son ancien directeur régional.

Il évoque un épisode lors duquel les salariés ont trouvé une vidéo pornographique de l’ancien directeur tournée dans les locaux de l’entreprise et enregistrée sur un ordinateur de la société, une vidéo qui a fait le tour de Mayotte. “Une honte pour l’entreprise !”, s’emporte l’avocat avec force.

Maître Akhoun explique enfin que son confrère a “agressé verbalement” la salariée interrogée au cours de l’audience, “sans doute, car c’était une femme, sans doute car c’était une Mahoraise !” assène-t-il au visage de son confrère. Une réplique qui provoque l’intervention du juge Soubeyrand. Celui-ci appelle en effet à un retour au calme et à maître Abla de présenter des excuses à la dame en question, pour sa plaidoirie un peu trop agressive.

Au final, Maître Akhoun a demandé non seulement la relaxe pour ses clients, mais aussi la condamnation de l’accusateur et notamment de l’obliger à régler les frais de justice de ses clients et de leur verser une indemnité, au titre de l’accusation fallacieuse d’avoir fourni de faux témoignages, dont ils sont victimes ce jour-là. L’arroseur arrosé, en quelque sorte. Le délibéré pour cette affaire sera rendu début mai.

Adrien Theilleux

Un Week-end à Nosy Be ? Plongée dans “Le Grand Bleu”

Créé il y a 15 ans, le Grand Bleu est un hôtel familial tenu depuis deux ans par Jacques et Céline. Devenu au fil du temps un “Ecolodge” de charme classé deux étoiles, l’hôtel est situé sur un promontoire dominant superbement le canal du Mozambique et les îlots en face.

Si la chaleur peut parfois être étouffante sur l’île, cet emplacement privilégié sur les hauteurs de Nosy Be permet d’obtenir en permanence une légère brise, agréable à l’ombre, pour se reposer du grand soleil du bord de plage. “Ce ventilateur naturel embrasse une des plus belles baies de l’île aux parfums, peut-être la plus belle vue sur le promontoire d’Andilana ! Un petit chemin vous emmène à la plage en 5 minutes à travers une végétation luxuriante”, soulignent les gérants.

Des bungalows de charme

Des bungalows confortables sont aménagés avec le mobilier malgache et joliment décorés aux couleurs du soleil : toit en chaume, terrasse privative avec hamac, électricité, eau chaude et WIFI gratuit, vous n’aurez pas à faire le choix entre l’authenticité et le confort moderne.

L’avantage de l’établissement réside définitivement dans sa vue exceptionnelle sur la baie de Nosy Be. Et pour ne pas faire de jaloux, tous les bungalows bénéficient de ce point de vue, hormis les bungalows randonneurs avec une vue sur le jardin.

Les bungalows sont aménagés pour pouvoir recevoir à la fois une personne seule, un couple, une famille avec trois enfants, et même jusqu’à deux fois 10 personnes dans deux bungalows confort familiaux communicants. Une villa de quatre chambres avec son salon est également disponible.

Jacques et Céline ont toutefois choisi de s’adapter aux différents publics. Des bungalows randonneurs, avec sanitaire simple, permettent aux petits budgets de s’y retrouver : à 30 euros la nuit, vous aurez accès à un bungalow avec une vue sur le jardin. Les autres bungalows sont toutefois plus chics. Il faudra alors compter entre 54 et 65 euros.

Côté restauration, le Grand Bleu invite à découvrir la cuisine traditionnelle malgache : poissons, fruits de mer, le fameux “menu langoustes du Grand Bleu”, la carte s’adapte aux produits de saison. Une cuisine européenne est également disponible, ainsi qu’une carte “snacks” le midi et des spécialités créées en mars 2015.

S’il fallait encore vous convaincre, une piscine à débordement avec une vue panoramique imprenable sur la baie d’Andilana finira de vous ravir.

“La seule chose que vous regretterez sera de quitter ce petit paradis. On y a un sentiment de tranquillité subtile avec une vue époustouflante face à l’île aux chauves-souris, Nosy-Fanihy”, s’enthousiasment les gérants.

Côté activités, vous ne serez pas en reste avec une liste très diversifiée de services proposés, comme par exemple la location de VTT , kayaks de mer, masques palmes et tubas, quad, massage, plongées, croisières, équitation, etc. Par ailleurs, l’hôtel est aussi un endroit de choix pour les pêcheurs et les plongeurs, car c’est un centre très réputé de pêche sportive et de plongées.

“Le meilleur rapport qualité-prix-vue-gentillesse du coin !”, résument Jacques et Céline.

Vous pourrez également vous évader et découvrir l’ensemble de l’archipel de Nosy Be avec les îles de Nosy-Sakatia, Nosy-Fanihy, Nosy-Komba, Nosy- Tanikely et Nosy-Iranja. En résumé, un petit coin de paradis qui ne peut laisser indifférent.

Adresse : legrandbleunosybe@orange.fr

Site : http:/www.legrandbleunosybe.com/

Tél. : 00 261 32 02 194 84

 

S’y rendre

Deux vols par semaine avec Ewa le vendredi et le dimanche.

Informations et renseignements :

Site internet : ewa-air.com

Adresse : Ewa-Air – Aéroport, BP 452, 97615

Pamandzi

Téléphone : 0269 64 63 00

Mail : eservices@ewa-air.com

Spécialiste de l’observ 

Inter îles Air doit payer des taxes… mais pas à Mayotte

Dans une conférence de presse à Anjouan, le directeur de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACM), le commissaire aux transports de Ndzouani, le directeur de l’AMPSI et celui du cabinet du ministre des transports ont crié “stop à l’hémorragie provoquée par les compagnies aériennes” locales, notamment Inter île et AB Aviation, qu’ils entendent bien voir se conformer aux règles : Chacune de ces compagnies devrait en effet verser plus de 100 millions de Francs Comoriens à l’État (204 375 euros).

A contrario, la compagnie Inter îles Air estime que faire payer des taxes internationales pour des vols à destination ou en provenance de Mayotte n’est pas conforme à la constitution comorienne qui considère que Mayotte fait partie de l’Union des Comores.

 

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« Si Monsieur vous pardonne, moi je peux être votre pire cauchemar »

« Vous le saviez, Madame, reproche Thibaud Soubeyran, le président du tribunal, à l’accusée. Vous êtes une grande fille. Vous aviez emporté du pétrole pour mettre le feu. »

Un jour d’octobre 2013, la prévenue/victime se rend au domicile de son ex-compagnon, avec qui elle a vécu pendant 5 ans et eu 2 enfants (1 garçon et une fille), pour entamer une dispute. Mais elle ne le trouve pas. Plus tard dans la journée, l’ex-compagnon se rend au domicile de l’accusée pour s’expliquer. Véhémente, l’accusée/victime prend un bâton de bois et le jette dans sa direction. Le prévenu/victime se précipite alors sur elle et lui fait une clé de bras. Il demande ensuite de l’aide de quatre personnes qui l’immobilisent.

Il n’en fallait pas plus pour faire exploser la colère de l’accusée/victime. Une fois sortie du domicile de son ex-compagnon, l’accusée/victime se rend à sa boulangerie. « J’étais fâchée et j’éprouvais de la haine à son égard », raconte-t-elle à la barre. « J’ai donc tout cassé à la boulangerie. »

L’accusée, qui s’est remariée depuis, se garde d’ajouter ce qu’elle avait déclaré aux enquêteurs, à savoir qu’elle a arrosé la boulangerie avec du pétrole pour y mettre le feu, sous le regard d’un employé. L’accusée est donc poursuivie pour dégradation ou détérioration grave d’un bien appartenant à autrui, tandis que son ex-conjoint est poursuivi pour violence ayant entrainé une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours.

Aujourd’hui, le père vit avec la fille et la mère avec le garçon. « J’ai demandé au père à ce que notre fils aille vivre chez lui et qu’il ne me donne plus de nouvelles des enfants », dit sans honte l’accusée/victime au tribunal. »

 « Vous devez assumer vos enfants ! »

Une déclaration qui provoque l’ire de Joël Garrigue, procureur de la République : « Il y a des choses que Madame a oubliés et des choses qu’elle n’a pas l’intention de comprendre, s’offusque-t-il en haussant la voix. Vous avez des enfants, vous devez les assumer ! Vous avez des comptes à leur rendre, que ça vous plaise ou non. Ce n’est pas à nous de faire l’éducation de vos enfants ! »

Le procureur requiert la relaxe du prévenu et une peine de 4 mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve pour l’accusée. Il demande aussi à ce que l’accusée ne vienne plus à la boulangerie. « J’en appelle aussi au juge d’application des peines à s’assurer que Madame s’acquitte bien de ses devoirs de mère », ajoute-t-il. « Nous la surveillerons et en cas de faux-pas, un séjour à Majicavo s’imposera. » Le procureur se tourne alors vers l’accusée et lui lance cette mise en garde glaçante : « Si Monsieur vous pardonne, moi je peux être votre pire cauchemar. »

Le père dit en effet toujours aimer son ex-conjointe. « C’est la mère de mes enfants », dit-il. A l’issue du délibéré, le tribunal prononce la relaxe de l’accusé. Il déclare dans le même temps l’accusée coupable. Elle se voit condamnée à une peine de 8 mois de prison avec sursis et à une amende de 800€. Elle a 10 jours pour faire appel.

 

Olivier Loyens

Lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Le Premier ministre lance l’appel à candidature prévu pour l’attribution du second label « Grande cause nationale 2015 ». Ce label permet à un organisme d’obtenir des diffusions gratuites dans les médias pour une campagne de communication et de sensibilisation en faveur de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Les dossiers doivent être déposés au plus tard le 18 mai 2015.

En application du plan gouvernemental de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le Premier ministre lance l’appel à candidature prévu pour l’attribution du second label « Grande cause nationale 2015 ». Ce label permettra à un organisme à but non lucratif ou à des organismes regroupés en un collectif, d’obtenir des diffusions gratuites auprès des sociétés publiques de radio et de télévision pour une campagne de communication et de mobilisation en faveur de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Les dossiers de demande d’attribution du label doivent parvenir, par voie postale et sur support numérique, en deux exemplaires, au plus tard le 18 mai 2015, à l’adresse suivante : Christian Gravel, directeur du Service d’Information du Gouvernement (SIG), 19, rue de Constantine, 75340 PARIS CEDEX 07.

Les dossiers devront nécessairement comporter les documents suivants pour être éligibles : une présentation des enjeux autour du thème proposé et de leur pertinence au regard de cette priorité qu’est la lutte contre le racisme et l’antisémitisme ; un descriptif de la campagne envisagée (thème, axe créatif, nature des actions…) ; la présentation d’un budget prévisionnel de la campagne publicitaire (coût et mode de financement de la production des spots de publicité envisagés et autres modes de communication prévus dans le cadre de la campagne) ; les documents présentant les activités et statuts de l’association ou des différentes associations regroupées dans un collectif, ainsi que le dernier arrêté des comptes.

A titre exceptionnel, le label « Grande cause nationale » sera donc attribué deux fois en 2015, pour soutenir les luttes contre les dérèglements climatiques et contre le racisme et l’antisémitisme.

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Plus de morts sur les routes

À Mayotte comme à La Réunion, le constat est le même : le nombre de morts sur la route a augmenté en 2014 par rapport à 2013.

L’année 2014 a été particulièrement meurtrière sur les routes de France, y compris dans les départements ultramarins de l’océan Indien. À Mayotte, on a dénombré l’année passée 8 morts sur la route, un chiffre en augmentation de deux victimes par rapport à 2013. À La Réunion aussi les chiffres ne sont pas bons puisqu’on grimpe de 38 victimes d’accidents mortels en 2013 à 49 en 2014. Et pour le mois de janvier 2015, on relève déjà 11 morts, ce qui fait dire que la progression pourrait se poursuivre.

Toutefois on enregistre à Mayotte une baisse des accidents corporels de 292 à 274 en 2014, le nombre de blessés sur la route est lui aussi en baisse légère (297 contre 326 l’année précédente). Sur l’ile Bourbon en revanche, le nombre de blessés et d’accidents corporels est en légère augmentation comme dans la moyenne nationale. Dans les deux cas deux facteurs sont à retenir, La consommation excessive d’alcool et la conduite en deux-roues.

Les motards sont en effet beaucoup plus exposés que les autres aux dégâts graves et mortels, puisque 5 des 8 personnes tuées sur les routes mahoraises en 2014 étaient des conducteurs de deux-roues. Naturellement, la vitesse peut être un facteur aggravant en cas d’accident, sans être elle-même la cause première des accidents de la route.

A.T.

 

Rappel : Voir l’article « En bref » du Lundi 20 avril 2015.

 

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Affaire Azihary/Liétard : la Sim condamnée

Après plusieurs passages à la radio, les deux protagonistes, Mahamoud Azihary, le président de la Société immobilière de Mayotte et Vincent Liétar, un ancien salarié de la structure se disputent au sujet de l’occupation par ce dernier, d’une maison du parc immobilier de la Sim située quartier Saharangue à Mamoudzou. Un très bel endroit avec une vue panoramique sur le lagon, en plein cœur du chef lieu.

En effet depuis 30 ans, Vincent Liétar réside à cet endroit, un lieu dans lequel il a réalisé de multiples travaux d’architecture qui confère au lieu un caractère singulier. Ce qui explique et justifie son classement par le ministère au patrimoine culturel de Mayotte. Cependant cette décision ministérielle, prononcée à la hâte dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, comme pour sauver le « soldat Liétar », dont le réseau de relations à Mayotte n’est plus à démontrer, a le don d’irriter une partie de la population de Mayotte qui y voit un conflit intercommunautaire.

Vincent Liétar pouvait se prévaloir d’un droit d’occupation de la part du tribunal avec un loyer, modéré, fixé par décision judiciaire. Mais les responsables de la Sim ne l’entendent pas de cette oreille. En particulier M. Azihary, qui cherche à régler un conflit personnel avec son ancien salarié, une affaire qui couve depuis des années, puisque M. Liétar avait réussi à obtenir de la part de la justice, d’importants dédommagements de licenciement au moment de son départ de la Sim.

Par conséquent, la Sim a tenté le coup de force la semaine dernière en dépêchant bulldozer et tractopelle pour raser la résidence de M. Liétar afin de réaliser « une opération d’urbanisme ». Si la société est toujours propriétaire de la maison, M. Liétar fait valoir qu’il tient la somme à disposition de la Sim, il a tenté la semaine passée de faire parvenir par voie d’huissier un chèque de 39.000€, selon son avocat.

La procédure voudrait que le résident verse la somme à la Caisse des dépôts et consignation lorsque les versements de son loyer, dont le montant est imposé par décision de justice, ne sont pas acceptés par la Sim. Une démarche que l’occupant s’apprêterait à faire, selon ses dires.

La justice vient donc de prononcer la condamnation de la Sim devant le juge des référés hier matin. Les sociétés Electricité de Mayotte et Société Mahoraise des eaux ont aussi été condamné par le juge des référés. EDM devra payer 1000 euros au titre des frais de justice, la SMAE échappe à une sanction. Quant à la Sim, elle devra payer 3000€ à M. Liétar pour le préjudice subit et 2000€ supplémentaires au titre des frais irrépétibles.

En outre la Sim n’a plus le droit de s’introduire dans la maison occupée par M. Liétar et devra remettre en état la clôture dans un délai de 10 jours. Au-delà, le résident pourra réclamer 100€ d’indemnités par jour de retard.

Ce qui pourrait hâter le départ de son dirigeant, Mahamoud Azihary. Un départ qui était pressenti depuis quelques temps en raison des difficultés de trésorerie et d’erreurs de gestion, de la société. Mais le dernier chapitre de cette histoire n’est pas encore écrit. En effet, des internautes ont appelé à une mobilisation samedi prochain sur le site pour appuyer les décisions de la Sim et soutenir le « frère Azihary ».

Sur le net en effet, les partisans de Mahamoud Azihary font entendre à une application « coloniale » des décisions de l’Etat et de la justice. Expliquant que le manque de neutralité de l’Etat est « scandaleux », dans cette affaire privée. Ironie de l’histoire, l’avocat à qui on doit la formule de « justice coloniale à Mayotte », Mansour Kamardine, est aussi le défenseur de M. Liétar dans cette affaire…

Adrien Theilleux

 

Impôts sur le revenu : Déclaration, mode d’emploi

Déclaration papier ou en ligne

 Le Trésor public a insisté sur la possibilité désormais, de faire sa déclaration en ligne. Pour cela, il suffit de se connecter sur le site www.impots.gouv.fr. Un de ses principaux avantages réside dans le délai supplémentaire donné au télédéclarant. Au lieu de réaliser sa déclaration avant le 19 mai, il a jusqu’au 9 juin pour l’effectuer. De plus, il peut modifier sa déclaration en ligne avant le 17 juillet en cas d’erreur. Ensuite il est possible, contrairement à la déclaration papier, de savoir tout de suite le montant de son impôt grâce à un simulateur disponible sur le site de l’Etat. Enfin, en déclarant son impôt sur le revenu en ligne, le contribuable pourra télécharger les attestations nécessaires pour justifier de ses revenus. Ces justificatifs sont nécessaires pour bénéficier d’allocations liées à la Caf (Caisse d’allocations familiales).

Pour la télédéclaration, la personne aura besoin de son numéro de télédéclarant, de son numéro fiscal disponible sur les feuilles d’impôt et le revenu fiscal de référence sur l’avis d’imposition de l’an dernier. Les primo-déclarants vont recevoir ces informations par courrier.

 

 Comment payer?

Le site internet des impôts permet de faire sa déclaration mais aussi de payer. Depuis le 1er janvier dernier, il est possible d’échelonner ses paiements à Mayotte, comme dans le reste de la France.

Les premiers avis d’imposition papier devraient arriver à partir du 22 juillet pour les foyers non imposables et du 3 août pour tous les autres. Pour les déclarations en ligne, les télédéclarants en disposeront dès le 15 juillet.

 

 Les services d’aide à disposition

 Les bureaux du Trésor public sont ouverts au public du lundi au jeudi de 7h30 à midi et le vendredi de 7h30 à 11h avec des ordinateurs et des agents à disposition.

Un numéro de téléphone est aussi mis à disposition : 0810 467 687. Des agents répondent aux questions sur ce service, du lundi au samedi de 8h à 22h (19h le samedi).

Des points informations vont être mis en place à la barge et au centre commercial Jumbo score, ce samedi de 9h à 15h30.

Des permanences sont aussi prévues dans les mairies de Dzaoudzi-Labattoir, de Bandraboua et de Tsingoni le 12 mai et à la mairie de Bandrélé le 5 mai, de 8h à midi.

Les services fiscaux insistent sur la nécessité d’éviter de réaliser deux déclarations, une en ligne et une papier. Les doublons ne peuvent que créer de la confusion. « Le site fonctionne très bien, donc vous pouvez faire confiance à la télédéclaration », rappelle Anne El Ghazzi, la directrice du pôle fiscal au Tésor public.

De plus, il est demandé au déclarant d’être attentif à l’adresse et à l’état civil indiqué sur les feuilles qui seront pré-renseignées. Si une erreur ou un oubli figure sur la feuille, il faut impérativement les corriger au risque d’entraver le processus.

 

La baisse de l’impôt pour les revenus modestes ou moyens est maintenue

Les contribuables qui n’ont pas payé d’impôt sur le revenu en 2014 et qui n’ont pas vu leur situation changée, continuent, en 2015 à ne pas payer d’impôts. Pour ceux aux revenus moyens, ils bénéficieront des allègements d’impôts initiés en 2014 et poursuivis en 2015.

Le barème a été modifié pour concentrer les effets de la mesure sur les contribuables aux revenus modestes et moyens. La première tranche à 5,5% est supprimée. Désormais, le seuil d’entrée dans la nouvelle première tranche d’imposition au taux à 14% est fixé à 9690€ par part de quotient familial.

Enfin, A Mayotte, le crédit d’impôt est aligné sur celui de la Guyane à savoir un taux équivalent de 40%.

G.D

Déclaration de l’impôts sur le revenu : mode d’emploi

Déclaration papier ou en ligne

Le Trésor public a insisté sur la possibilité désormais, de faire sa déclaration en ligne. Pour cela, il suffit de se connecter sur le site www.impots.gouv.fr. Un de ses principaux avantages réside dans le délai supplémentaire donné au télédéclarant. Au lieu de réaliser sa déclaration avant le 19 mai, il a jusqu’au 9 juin pour l’effectuer. De plus, il peut modifier sa déclaration en ligne avant le 17 juillet en cas d’erreur. Ensuite il est possible, contrairement à la déclaration papier, de savoir tout de suite le montant de son impôt grâce à un simulateur disponible sur le site de l’Etat. Enfin, en déclarant son impôt sur le revenu en ligne, le contribuable pourra télécharger les attestations nécessaires pour justifier de ses revenus. Ces justificatifs sont nécessaires pour bénéficier d’allocations liées à la Caf (Caisse d’allocations familiales).

Pour la télédéclaration, la personne aura besoin de son numéro de télédéclarant, de son numéro fiscal disponible sur les feuilles d’impôt et le revenu fiscal de référence sur l’avis d’imposition de l’an dernier. Les primo-déclarants vont recevoir ces informations par courrier.

 

Comment payer?

Le site internet des impôts permet de faire sa déclaration mais aussi de payer. Depuis le 1er janvier dernier, il est possible d’échelonner ses paiements à Mayotte, comme dans le reste de la France.

Les premiers avis d’imposition papier devraient arriver à partir du 22 juillet pour les foyers non imposables et du 3 août pour tous les autres. Pour les déclarations en ligne, les télédéclarants en disposeront dès le 15 juillet.

 

Les services d’aide à disposition

 Les bureaux du Trésor public sont ouverts au public du lundi au jeudi de 7h30 à midi et le vendredi de 7h30 à 11h avec des ordinateurs et des agents à disposition.

Un numéro de téléphone est aussi mis à disposition : 0810 467 687. Des agents répondent aux questions sur ce service, du lundi au samedi de 8h à 22h (19h le samedi).

Des points informations vont être mis en place à la barge et au centre commercial Jumbo score, ce samedi de 9h à 15h30.

Des permanences sont aussi prévues dans les mairies de Dzaoudzi-Labattoir, de Bandraboua et de Tsingoni le 12 mai et à la mairie de Bandrélé le 5 mai, de 8h à midi.

Les services fiscaux insistent sur la nécessité d’éviter de réaliser deux déclarations, une en ligne et une papier. Les doublons ne peuvent que créer de la confusion. « Le site fonctionne très bien, donc vous pouvez faire confiance à la télédéclaration », rappelle Anne El Ghazzi, la directrice du pôle fiscal au Tésor public.

De plus, il est demandé au déclarant d’être attentif à l’adresse et à l’état civil indiqué sur les feuilles qui seront pré-renseignées. Si une erreur ou un oubli figure sur la feuille, il faut impérativement les corriger au risque d’entraver le processus.

 

La baisse de l’impôt pour les revenus modestes ou moyens est maintenue

Les contribuables qui n’ont pas payé d’impôt sur le revenu en 2014 et qui n’ont pas vu leur situation changée, continuent, en 2015 à ne pas payer d’impôts. Pour ceux aux revenus moyens, ils bénéficieront des allègements d’impôts initiés en 2014 et poursuivis en 2015.

Le barème a été modifié pour concentrer les effets de la mesure sur les contribuables aux revenus modestes et moyens. La première tranche à 5,5% est supprimée. Désormais, le seuil d’entrée dans la nouvelle première tranche d’imposition au taux à 14% est fixé à 9690€ par part de quotient familial.

Enfin, A Mayotte, le crédit d’impôt est aligné sur celui de la Guyane à savoir un taux équivalent de 40%.

G.D

Architecture et patrimoine mis à l’honneur

Le conseil départemental et l’État ont signé en 2014 une convention de développement culturel qui a été adoptée lors de l’assemblée plénière du 19 septembre afin de valoriser ensemble la richesse du patrimoine de Mayotte.

Parmi les différents thèmes abordés dans la convention, le volet consacré aux patrimoines inclut la mise en place d’une mission d’inventaire destinée à enrichir les collections, notamment celles du Musée, ainsi qu’à alimenter les bases de données patrimoniales nationales.

Le Musée de Mayotte, premier lieu culturel consacré aux patrimoines est l’axe majeur de ce partenariat scientifique et financier. Il a vocation à fédérer et à nourrir les autres lieux patrimoniaux de l’île et à mobiliser l’ensemble des partenaires institutionnels et associatifs.

Valorisation de l’architecture

L’inscription des cases du quartier Saharangue de Mamoudzou va permettre au conseil départemental et à l’État de déployer, sur le chef-lieu du département, un projet patrimonial ambitieux autour de l’architecture et des savoirs-faire mahorais.

Lieux de haute qualité architecturale dans un environnement naturel remarquable, les expositions autour des méthodes de construction, la mise en place de visites guidées et d’ateliers d’animation permettront à l’ensemble de la population de l’île de profiter de ces lieux de mémoire qui font honneur à la culture mahoraise.

Ces lieux privilégiés vont permettre à l’État et au Département de mettre en valeur le territoire autour de projets concrets et de poursuivre ainsi une politique concertée de sensibilisation des publics notamment des scolaires, à l’éducation artistique et culturelle.

L’intention partagée du conseil départemental et de l’État est de susciter une dynamique de développement culturel qui permette de mobiliser l’ensemble des partenaires autour de projets communs afin d’amplifier le nouvel essor de la culture à Mayotte et de valoriser le territoire dans toute sa richesse culturelle.

RB

13 blessés dans un accident sur la rocade de M’tsapéré.

Aujourd’hui vers midi sur la rocade de M’tsapéré, une conductrice d’un véhicule léger qui prenait la direction de Mamoudzou en a perdu le contrôle et s’est déporté vers la gauche. Le véhicule a alors percuté un minibus. La police a dénombré 13 blessés dont trois graves. La circulation a été beaucoup perturbée.

 Toujours selon la police, une personne a aidé la conductrice du véhicule léger à s’extraire de son véhicule. Cette dernière lui a alors demandé de prendre son sac dans sa voiture.

Le sauveur(se) s’est alors transformée en voleur(se) : il ou elle a bien récupéré le sac mais s’est échappé avec.

OL

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L’octroi d’une subvention créé la discorde à Bandraboua

Lors du conseil municipal du 3 avril, le maire de la commune de Bandraboua Soulaïmana Boura, a décidé d’octroyer à l’association Régie du quartier nouvellement créée, la somme de 60 000€.

« Après avoir annoncé l’ordre du jour, le maire a tout de suite indiqué qu’il a alloué cette somme à cette association », indique Hamouza Bacar Anzizi de l’opposition dans un communiqué. D’après lui, le maire ne leur a pas laissé la possibilité de demander plus de détails sur cette association et sur l’objet de la subvention. « Il a refusé tout débat et réaction sur ce sujet », condamne-t-il. Ils reprochent à leur opposant politique au pouvoir d’avoir imposé cette subvention. Malgré leur opposition, le conseil municipal a majoritairement accepté le principe et il en a été ainsi délibéré.

 Une affaire qui fait suite à celle des procurations

« Soulaïmana Boura a argumenté l’octroi de cette somme sans apporter aucun document de l’association en question à part son statut et il a refusé de tenir compte de nos remarques éventuelles pour la transparence du dossier », accuse l’opposition. Le PS a jugé que cette proposition n’est pas cohérente au vu d’une part de la réglementation en matière d’attribution des subventions et d’autre part pour l’utilisation légitime des fonds publics. « Nous avons demandé les documents suivants mais en vain: le procès-verbal de la dernière assemblée générale, le journal officiel, le numéro d’agrément de l’association, la composition du bureau, ainsi que le projet objet de la subvention », égraine l’auteur du communiqué.

L’opposition en a appelé aux autorités compétentes à savoir la préfecture, d’intervenir pour contrôler la manière de gérer les fonds public dans la transparence.

Cette affaire vient ajouter de l’huile sur le feu à une situation déjà tendue entre la majorité et l’opposition à la mairie de Bandraboua, surtout après le contentieux des procurations rejetées par la municipalité pendant les dernières élections départementales.

G.D

 

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Full contact : Hirach s’incline avec les honneurs

Ce samedi 18 avril, la 5e édition du Night Fighter One s’installait au Petit Palais des Sports de Toulouse.

Au programme plusieurs grands combats en championnat du Monde comme en championnat de France. En championnat du Monde WKBC -60 on retrouvait la rencontre avec le toulousain Terry Dronne face à l’italien Marco Filippi en Full Contact. Toujours dans cette discipline, les français Edouard Bernadou et Hirachidine Saindou s’affrontaient en -71kg.

Dans la discipline du K1, l’italien Sabir Temirkhanov affrontait le toulousain Romain Falendry en championnat du Monde des -85,6kg. La soirée a continué aussi avec une demi finale du Championnat de France de K1, une finale de Championnat de France Féminin de Full contact et deux rencontres de Pancrace.

Ce fut une grande soirée de combat au Petit Palais des Sports pour les amateurs comme pour les néophytes.

« A très bientôt sur les rings »

Dans son combat, Hirachidine Saindou s’est incliné, mais avec les honneurs : « J’étais déterminé mais pas préparé, ce qui n’était pas le cas de mon adversaire. On a fait une belle guerre, fait du spectacle… et il était mieux préparé, alors il a gagné », déclare le champion du monde mahorais sur sa page Facebook. « Merci à mon adversaire Édouard Bernadou pour ce super fight. A la prochaine. Merci à tous ceux qui m’ont envoyé des messages pour me soutenir. Je vous dis à très bientôt sur les rings. Ma seule et grande déception de la soirée sera de n’avoir vu aucun Mahorais dans la salle… », conclut un peu déçu le champion mahorais. 

 

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Martinique : plus de 2 tonnes de cocaïne saisies en mer

Selon France-Antilles Martinique, les autorités françaises ont mis mercredi la main sur 2,2 tonnes de cocaïne, une prise record pour les douanes, dans un voilier au large de la Martinique, au terme d’une opération internationale préparée depuis deux ans.

Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord de ce bateau, a déclaré samedi à l’AFP le responsable Antilles-Guyane de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Michaël Lachaux.

Il y avait 2,2 tonnes de cocaïne à bord, a précisé lors d’une conférence de presse à Fort-de-France le procureur de la République Éric Corbaux, précisant que la drogue était samedi en cours de destruction, sous haute surveillance.

La valeur de la cargaison saisie est estimée à 70 millions d’euros, a expliqué pour sa part Simon Riondet, chef de l’antenne Caraïbes de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis).

Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin et le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert, dont dépendent les douanes, se sont réjouis du succès d’une opération qualifiée de “difficile et risquée”.

Cette prise spectaculaire représente un tiers du total (6,6 tonnes) des saisies de cocaïne effectuées par les douanes françaises au cours de l’ensemble de l’année 2014. “Il s’agit d’un record pour la douane et la police”, selon le responsable de la DNRED.

La plus importante prise de “blanche” par les autorités françaises (4,3 tonnes) avait été réalisée en novembre 2006 sur un cargo panaméen par la Marine nationale, déjà au large de la Martinique.

La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue, proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1 000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l’Europe. La saisie de cette semaine “illustre la stratégie du bouclier qui consiste à protéger l’Europe en agissant au plus près des zones de production de la cocaïne”, s’est félicité Simon Riondet.

Cette opération est le fruit d’une enquête de deux ans menée par le renseignement douanier français, en lien avec des services espagnols et britanniques.

Elle a mobilisé un avion et deux vedettes gardecôtes des douanes mercredi vers 21h (heure locale), à quelque 200-220 kilomètres au large de la Martinique. “Les trois suspects, qui se trouvaient à bord d’un voilier de 20 mètres, ont refusé de se soumettre au contrôle. Nous avons dû faire stopper le bateau de nuit, par une mer déchaînée”, a raconté à l’AFP Michaël Lachaux, de la DNRED.

Dans le bateau, le “Silandra”, qui voyageait sous un faux pavillon américain, les forces de sécurité ont trouvé pas moins de 80 ballots dans lesquels la cocaïne était conditionnée. “Il y en avait partout”, a-t-on commenté aux douanes.

Les deux Espagnols interpellés étaient “défavorablement connus” des services de douanes et de police pour des affaires de trafic de stupéfiants, selon Michaël Lachaux. Le nom de l’un d’eux est lié à des “faits de terrorisme dans les années 80”, a-t-il ajouté, évoquant l’organisation séparatiste basque ETA . “C’est un profil que l’on retrouve de temps en temps, d’anciens terroristes qui se recyclent dans des activités de contrebande”, a-t-il commenté.

Les trois hommes étaient samedi en garde à vue – mesure qui peut durer 96 heures dans les affaires de drogue – à Fort-de-France. Ils devraient être présentés à un juge en début de semaine.

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Des jeunes de la PJJ prêts à voguer

Le voilier construit par les jeunes de la PJJ , en partenariat avec l’AC HM (association des croiseurs hauturiers de Mayotte) a été officiellement mis à l’eau mercredi en présence du sous-préfet à la cohésion sociale, des responsables du tribunal, de la DJSCS (direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale), d’élus et autres personnalités concernées.

Ce projet a été initié en 2012 et le matériel a été reçu en mai 2013. “Notre but ce n’est pas de créer des constructeurs de bateaux, mais c’est de susciter des vocations et d’aider les jeunes à choisir une voie de qualification”, indique Jean-Christophe Claverie, responsable du projet multimono à la PJJ . Ce sont 20 jeunes, âgés en majorité de moins de 16 ans, qui ont travaillé de façon régulière et assidue à la réalisation du bateau.

Après la mise à l’eau du voilier, les jeunes ont fait un tour de 30 min pour tester leur oeuvre.

Le voilier s’appelle “Jahazi Ya Léo” (le boutre d’aujourd’hui). Il est du type “Multimono”, de conception française, de couleur verte avec des voiles à l’ancienne et fait 7,50 mètres. “La construction de ce bateau par les jeunes a été une véritable réussite avec un résultat concret”, ajoute Jean-Christophe Claverie. “Jahazi Ya Léo” va être utilisé comme bateau d’apprentissage de voile dans le but de rapprocher davantage les jeunes du lagon. La construction d’un deuxième bateau a par ailleurs déjà commencé et sera prêt d’ici 14 mois. Ces deux projets sont financés par le FIPD (fond interministériel de prévention de la délinquance).

Oirdi Anli

Inciter les jeunes à lire davantage

Hier après-midi, jeudi 16 avril 2015, la classe de seconde GT 3 du lycée professionnel de Kawéni a eu l’opportunité de rencontrer les écrivains Alex Cousseau et Valie Le Gall qui sont à Mayotte pour une semaine. Les 34 élèves ont été très ravis de la rencontre.

Dans le cadre du projet littérature et société initié par de l’ADBM (association des documentalistes et bibliothécaires de Mayotte) pour lequel les élèves doivent travailler sur l’écriture d’un ouvrage, une rencontre entre élèves et auteurs a été mise en place dans le but d’aider les élèves dans l’écriture.

Ce projet a été mis en place depuis le début de l’année scolaire. Sur invitation de l’ADBM, Alex Cousseau, accompagné de sa compagne Valie Le Gall (co-auteur de certains ouvrages), est arrivé à Mayotte le samedi 11 avril pour une semaine. Il ira à la rencontre de ses lecteurs dans 7 établissements scolaires, à la BDP de Cavani et à la Bouquinerie de Passaimainty. Alex Cousseau est né à Brest. Il a suivi des études d’arts plastiques et d’audiovisuel. Il a publié plusieurs albums à l’École des Loisirs et plusieurs textes aux éditions du Rouergue. Il vit aujourd’hui près de Vannes. Il a commencé à écrire des romans il y a 13 ans.

“Très ému de voir des auteurs en vrai”

L’auteur breton est venu échanger avec les élèves et présenter ses oeuvres. L’évènement s’est tenu dans le CDI du lycée. Après avoir été très chaleureusement accueillis, les auteurs se sont installés et ont commencé par présenter leurs oeuvres, leurs méthodes de travail, etc.

En classe, les élèves ont étudié avec leur professeur un livre en commun, c’est-à-dire que le roman a deux histoires différentes, mais il y a un point commun qui relie les deux histoires. Le livre étudié par la classe a les deux histoires suivantes : la licorne invisible et le roi des fous.

“J’ai aimé le lien qu’il y a entre ces deux histoires. Au début j’étais très ému de voir les auteurs devant moi, car c’était la première fois que j’en voyais. Ce sont de très bons auteurs et leurs livres nous ont beaucoup plu”, déclare Abdallah Hadidja, élève en seconde GT 3. “Ces deux livres que j’ai lus ont été les meilleurs et les plus fantastiques qu’on a lus en classe”, dit Bénali Taher, élève en seconde GT 3. Après la présentation des oeuvres de l’auteur, les élèves ont posé des questions de tous genres dont, comment venait l’inspiration, les difficultés rencontrées, les avantages d’un écrivain, etc.

“Afin de rattacher au cours de littérature et société, nous avons voulu que les élèves rencontrent un écrivain pour qu’ils puissent bénéficier de leurs expériences”, indique le professeur de français de la classe. “Le but de cette initiative de rencontre entre élèves et auteurs c’est de faire découvrir aux élèves l’écriture, mais aussi leur donner une ouverture culturelle. Nous voulons inciter les jeunes à lire davantage”, souligne Hanami Naymi, professeur documentaliste au lycée de Kawéni.

La rencontre s’est terminée par une séance de lecture de romans par les auteurs. Les élèves ont prévu d’offrir un livre dans le même style de l’auteur (qui a deux histoires) : Foundi wa madjini (le maître des djinns) et Djini djema (le bon djinn). D’autres rencontres sont prévues prochainement pour les auteurs qui seront aujourd’hui au collège de Tsimkoura (de 9h30 à 11h30) et à la bouquinerie de Passamaïnty (16h à 18h). Le retour pour la métropole est programmé pour ce samedi 18 avril.

 

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Un peu plus qu’une case Sim ?

Il s’agit d’une maison de la Société immobilière de Mayotte occupée par un ancien salarié. Selon le directeur de la Sim, Mahamoud Azihary, cet occupant réside « sans bail » dans la maison. L’autre conteste en expliquant qu’il paie un loyer mais que son paiement est refusé par la Sim. Un loyer fixé par la justice et calculé sur la valeur de 2007, selon nos informations, malgré la hausse des prix de l’immobilier.

Mais le fond de l’affaire n’est pas très intéressant en soi, puisqu’il n’est que la conséquence d’un différent entre deux personnes et des pouvoirs et relations que font jouer l’un et l’autre pour faire plier l’adversaire. Il s’agit pour eux d’instrumentaliser l’affaire pour faire reconnaitre leurs droits respectifs, auprès de leur communauté d’amis et de la justice.

C’est ainsi que la presse a été convoquée à grand renfort de caméras pour témoigner du caractère scandaleux, de l’occupation d’une maison sans bail d’un côté, et des « biais » utilisé par l’occupant pour se faire accorder un droit à l’occupation par l’intermédiaire de ses « relations personnelles ». Ainsi le ministère de la culture a signé, à la hâte dans la nuit de mercredi à jeudi, un papier classant la maison de la rue Saharangue comme patrimoine culturel de Mayotte.

Et de l’autre côté, on tente de faire valoir le caractère scandaleux d’une expulsion et de la destruction d’un bien immobilier de grande valeur, en raison d’une querelle personnelle entre deux hommes qui dégénère en règlement de comptes.

Pelleteuses, policiers journalistes, tout le monde est donc convoqué au petit matin mercredi pour un cirque médiatique qui arrange tout le monde, d’un côté le dirigeant de la Sim qui entend prouver que des personnes issues de certaines communautés sont « intouchables » à Mayotte et le geste du ministère tend à lui donner raison.

Et de l’autre les gesticulations d’un ancien salarié de la Sim qui se dit victime d’un conflit personnel, mais qui occupe à peu de frais une des plus belles places de Mamoudzou.

En définitive, il ne s’agit que d’une banale expulsion, même si elle résulte d’une querelle personnelle et qu’elle concerne des personnalités de Mayotte. Nul besoin de tout ce battage médiatique : la maison mérite certainement son classement au patrimoine culturel, auquel cas il n’est pas de l’intérêt de la Sim de détruire ce monument d’architecture. Et les parties doivent se plier aux décisions de justice, avis d’expulsion ou droit à la résidence de l’occupant avec un niveau de loyer qui reflète l’état du marché.

Adrien Theilleux

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes