L’association Hippocampe 976 est partie avec seize jeunes de Mayotte pour participer à la semaine interculturelle « Culture du monde 2024 » à Aurillac dans le Cantal. L’objectif est de favoriser les échanges culturels à l’échelle nationale et de promouvoir la culture mahoraise. Ils vont animer un atelier de fabrication de l’instrument « Machevé » utilisé lors du shakasha, une danse mahoraise, et de « M’kayamba ». Ils présentent également différents mets locaux, comme le samoussa, et des danses traditionnelles mahoraises.
Biodiversité : les Naturalistes de Mayotte appellent à « agir vite »
La seizième conférence des parties (COP) sur la biodiversité s’est ouverte le 21 octobre à Cali en Colombie, avec tous les pays membres des Nations unies. Dans un communiqué, l’association des Naturalistes de Mayotte appelle à l’action : « il faut agir, et vite ! Faute de quoi la riche biodiversité de Mayotte sera partie en fumée d’ici 2050 ». Si elle souligne la création de la réserve naturelle des forêts (mai 2021) et la protection des plages de pontes de tortues (février 2022), elle déplore le manque de protection des zones peu ou pas protégées comme les presqu’îles de Saziley ou d’Handréma et les îlots de Mtsamboro ou Karoni.
Un marché agricole et d’artisanat du Sud ce samedi à Musicale plage
Dans le cadre de son projet alimentaire territorial, la communauté de communes du Sud en collaboration avec les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, organise un marché agricole et d’artisanat du Sud, ce samedi 26 octobre, dans la commune de Bandrélé, de 8h à 13h, à Musicale plage.
Des produits locaux : fruits, légumes, plantes, sel et épices seront en vente mais aussi des produits d’artisanat : décoration, ustensiles de cuisine, broderies… ainsi que la nourriture traditionnelle : plats, jus, gâteaux, achards.
Crise de l’eau : des coupures non prévues à Mamoudzou et Koungou ce mercredi
Les réservoirs de distribution étant peu remplis, ce mercredi matin, « suite à un incident technique sur un pompage », la Société mahoraise des eaux (SMAE) a dû procéder à des coupures d’eau imprévues dans le nord-est de Grande-Terre. Dès 10h, M’tsapéré et Majicavo-Koropa n’étaient plus alimentés, et ce jusqu’à 16h. Pour les villages de Passamaïnty (Gnambotiti), Kawéni et Koungou, la coupure prévue normalement à 14h était avancée à midi.
Accident cardio-vasculaire : une journée dédiée à Pamandzi
Le centre hospitalier de Mayotte, le conseil départemental de Mayotte, le comité régional olympique et sportif (Cros), le prestataire d’aide à domicile Eprodom, Maydom, le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et la commune de Dzaoudzi-Labattoir et la ville de Pamandzi s’associe pour la journée mahoraise de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Un cycle de conférences est prévu ce mardi 29 octobre, de 8h à 13h30 au SSR de Pamandzi. L’entrée est gratuite.
Fête du sport à la plage de Sohoa
Le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte organise la fête du sport 2024, le samedi 2 novembre, à la plage de Soha, de 7h à 16h. Gratuit et ouvert à tous. Une randonnée de six kilomètres est prévue dès 7h30. Informations et inscriptions au 07 66 79 77 60.
« Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant »
Suscitant l’émoi sur les réseaux sociaux, la vidéo d’une famille agressée à Koungou, le vendredi 11 octobre, a déclenché un sentiment de colère parmi les collectifs mahorais. Dans une lettre, ce jeudi, François-Xavier Bieuville indique que l’enquête a pu déterminer qui étaient les auteurs et permis de remettre la main sur le téléphone portable dérobé. Le préfet de Mayotte y défend également son bilan à quelques heures d’une nouvelle conférence de sécurité avec les élus.
C’est une agression qui a vite tournée sur les réseaux sociaux et rappelée à quel point la sécurité peut rester fragile à Mayotte. Dans la scène filmée, le 11 octobre, à Koungou, on voit des personnes masquées et armées de machettes racketter des automobilistes en plein jour et au milieu du village. Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 a, dès le lundi suivant, bloqué le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, estimant que la régularisation de titres de séjour à Mayotte encourage la violence. « Comme toute agression, elle est traumatisante pour la victime et son entourage et elle est inacceptable. J’ai ainsi demandé aux forces de gendarmerie de déployer leur action le jour même dans la commune », rappelle pour sa part le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, dans une lettre adressée « aux Mahoraises et aux Mahorais », ce jeudi.
Cette réaction a porté ses fruits, car « le téléphone dérobé a été retrouvé ce mercredi 23 octobre, je remettrai ce téléphone en mains propres à notre compatriote dans les prochains jours ». Si les détails de l’interpellation des auteurs n’ont pas été donnés, il félicite la gendarmerie « pour son remarquable professionnalisme et son engagement ». Il défend également son bilan en matière de sécurité, se disant être à l’écoute de la population mahoraise. « Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant : les Mahoraises et les Mahorais ne veulent pas d’un préfet qui commente les violences, ils veulent un préfet qui agit pour améliorer leur quotidien », fait-il valoir. Dans un courrier envoyé récemment au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la députée mahoraise Anchya Bamana déplorait ainsi « des assassinats qui se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement ».
Des faits de violence en baisse
Le délégué du gouvernement insiste sur une baisse de la délinquance générale et des faits de violence sur l’île. « Ils sont en baisse pour la première fois à Mayotte (-5,8% en 2024) », fait-il remarquer, avant une conférence de la sécurité prévue ce jeudi matin avec les élus mahorais. Il déplore toutefois une hausse des violences intrafamiliales et sexuelles (+4%) et du nombre de morts sur les routes. Il voit dans la baisse de la délinquance, les résultats des GPO (groupements participatifs opérationnels), ces comités où se mêlent élus, associations, forces de l’ordre, polices municipales et services de l’État pour faire remonter les informations et permettre de monter des actions ciblées. Cela peut être à l’échelle d’un village ou d’un quartier. « L’efficacité du GPO de Koungou est aujourd’hui démontrée : je remercie ainsi celles et ceux qui ont appuyé les forces de gendarmerie dans leur enquête. Leur anonymat est garanti. Grâce à ce type d’instances un délinquant, même masqué, pourra être retrouvé », prévient-il.
Il compte d’ailleurs aller plus loin « en invitant mes compatriotes à rejoindre cet effort collectif pour l’avenir de notre département, en notamment dans chaque village au sein des GPO existants ou en cours de création. Chaque citoyen est contributeur de la sécurité à Mayotte ».
Usine à Miréréni : la municipalité de Tsingoni défend le projet
Ce lundi, des riverains du village de Miréréni ont bloqué l’accès au chantier à l’entrée du village. Ils protestaient ainsi contre l’implantation d’une usine d’embouteillage, un projet porté par une société de Théophane « Guito » Narayanin. Ils s’estiment floués par la municipalité quant au plan initial de faire « une zone d’activités commerciales ». Ce mardi, via un communiqué du maire Hamada Issilamou, la mairie « tient à rappeler que ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement de cette zone qui a vocation à accueillir des initiatives économiques (industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, etc…) et susceptibles de dynamiser notre territoire et de créer de l’emploi (N.D.L.R. une cinquantaine de postes sont prévus pour l’usine) ». Pour lui, l’usine de l’homme d’affaires réunionnais rentre donc tout à fait dans les objectifs de la municipalité et se montre ouvert à accueillir d’autres porteurs de projet intéressés par ce site. I invite également « les manifestants et l’ensemble de la population à l’apaisement et à la compréhension ». Comme notre article de ce mardi le rappelle, une nouvelle réunion est prévue ce vendredi entre élus et les riverains.
Un mercredi mouvementé prévu à l’aéroport de Pamandzi

Un mouvement de grève à l’appel de deux syndicats (FO et CGT-Ma) complique l’activité de Mayotte Air Service (MAS) à l’aéroport de Pamandzi, depuis lundi. Issus des trois branches (aviation, sureté et services), les 80 grévistes sur « le pied de guerre » promettent une journée cauchemardesque aux usagers de la plateforme aéroportuaire à compter de ce mercredi.
Diamond Platnumz, Zuchu et Lokygramme à l’affiche de l’édition d’Acoua

Le festival gratuit organisé par le conseil départemental de Mayotte revient, les vendredi 1er et samedi 2 novembre, au terrain de foot d’Acoua pour mettre à l’honneur des artistes mahorais mais aussi régionaux. L’occasion de danser pour les 8.000 festivaliers attendus, mais aussi d’inspirer la jeune génération d’artistes, dont une partie performera lors de la finale des scènes ouvertes.

Le festival de Mayotte revient pour sa quatrième édition. Et les têtes d’affiche vont ravir « les plus jeunes comme les moins jeunes », affirme Zouhourya Mouayad Ben, la présidente de l’office culturel départemental. Deux artistes de renommée régionale (si ce n’est mondiale) vont faire le voyage depuis la Tanzanie : Diamond Platnumz et Zuchu. De quoi faire danser les 8.000 personnes attendues, vendredi 1er et samedi 2 novembre, sur le terrain de foot d’Acoua. Les deux chanteurs n’ont pas été difficiles à convaincre explique El-Kabir Bin Mohamed, directeur de l’office, même si leurs calendriers sont chargés. « Diamond Platnumz doit être au Cap, en Afrique du Sud, dès dimanche », raconte, en souriant, le directeur à propos du Tanzanien, qui se produira samedi soir. Selon lui, le festival est aussi une opportunité « pour les grands artistes et les plus jeunes de partager leurs expériences et leurs carnets d’adresses ». Avant de se produire sur scène, ils pourront échanger au cours de la matinée, entre deux tests micro.
Parce que Mayotte est évidemment mise à l’honneur avec Mikidache, Lokygramme, Safina, Babadi, Sourette, Diay Djo, Zesko et le Groupe Horizon. Une manière aussi d’inspirer les six finalistes des scènes ouvertes, qui se produiront vendredi entre 18h et 20h pour espérer remporter des financements pour leurs projets. « Il faut venir pour découvrir qui se représentera à la finale », taquine le directeur. Après une première édition en 2018 et une troisième marquée par la venue de Gilbert Montagné, le choix a été fait de se concentrer sur des artistes régionaux, « mais nous sommes ouverts sur le reste du monde pour les prochaines éditions », précise El-Kabir Bin Mohamed. C’est d’ailleurs ce qui le différencie de l’autre festival phare organisé par le Département, le festival des Musiques urbaines, qui se tient une année sur deux en alternance avec le festival de Mayotte. La programmation y est, elle, 100% mahoraise.
« Séduire d’autres publics »
La sécurité des artistes a évidemment été un point discuté lors de la préparation des événements. « Diamond viendra avec son propre garde du corps », confirment les organisateurs de l’office culturel. Et pour les festivaliers qui n’ont pas de quoi s’en offrir un, le Département a fait appel une entreprise de sécurité privée, avec des maîtres-chiens et collabore évidemment avec la police et la gendarmerie pour sécuriser les voies. Un dispositif fait pour rassurer, surtout les usagers des routes qui parcouraient l’île pour danser sur des rythmes afropop.
Pour Zouhourya Mouayad Ben, il était important d’organiser le festival à Acoua : « la majorité des évènements se déroulent à Mamoudzou, et comme beaucoup de gens ne se déplacent pas du fait de l’insécurité… On a toujours les mêmes personnes qui viennent. Il faut séduire d’autres publics ». Un pari qui s’était avéré gagnant lors de la troisième édition, en 2022. Le directeur de l’office culturel regrette cependant de ne pouvoir proposer plus aux amateurs de musique, mais se réjouit d’avoir de nouveaux partenaires pour l’évènement comme TV5Monde Afrique et TraceTV.
Surtout, il espère que les artistes laisseront libre cours à leur art : il n’exclut pas la possibilité de voir, par exemple, Zuchu et Dadiposlim performer leur titre commun « Zawadi ».
Vendredi 1er et samedi 2 novembre, sur le terrain de football d’Acoua, quatrième édition du festival de Mayotte. Gratuit. Le vendredi, de 18h à 20h, finale des scènes ouvertes, puis de 20h à minuit, Sourettte, Groupe Horizon, Babadi, Dadiposlim et Zuchu. Le samedi, de 20h à minuit, Zesko, Safina, Mikidache, Diay Djo, Lokygramme et Diamond Platnumz.
Le Département de Mayotte jugé pour l’accident mortel d’un électricien
Dix ans après, ce mardi, le conseil départemental de Mayotte se retrouve sur le banc des prévenus pour la chute mortelle d’un électricien et la blessure d’un autre dans l’enceinte du gymnase de Cavani. Les conditions « magnégné » qui avaient provoqué le basculement de l’échafaudage, le 17 mai 2014, sont au cœur du procès dont le délibéré sera connu le 26 novembre.
Un ULM porté disparu entre Madagascar et Mayotte

Depuis dimanche, des secours ont été déployés entre l’île malgache de Nosy Bé et Mayotte pour rechercher un ULM et ses deux passagers. Les deux pilotes expérimentés à bord rejoignaient Mayotte. Le monde de l’aviation mahorais s’inquiète de cette disparition mystérieuse.
Depuis dimanche, le monde de l’aviation à Mayotte est en émoi et se pose beaucoup de questions. Un ULM parti dimanche à la mi-journée de Nosy Bé pour rejoindre Mayotte où il est basé, n’a plus donné de nouvelles. D’après le plan de vol, l’appareil devait atterrir à 16h sur le territoire mahorais, ce dimanche.
A son bord, Karim Amroussi et Khalid Kaab, deux pilotes instructeurs chevronnés bien connus des passionnés d’aviation, l’appareil appartenant au premier. « A plusieurs reprises, il s’est rendu à Madagascar sur des avions qu’il pilotait, mais c’est la première fois qu’il s’y rendait en ULM avec sa propre machine », confie un pilote professionnel qui l’a côtoyé quand il fréquentait l’aéroclub de Mayotte et est devenu son ami. Les deux disparus sont moniteurs d’ULM et ont créé leur société spécialisée dans la découverte de Mayotte à bord de cet engin ou des cours de pilotage.
La balise GPS non déclenchée
Compte tenu de leur expérience, qu’a-t-il pu se passer ? Plusieurs hypothèses sont sur la table. « Le plus probable est une panne moteur », estime le pilote professionnel. Dans ce cas, l’ULM est équipé d’un parachute de secours qui peut être déployé pour un amerrissage. « Une opération délicate », explique-t-il, mais ce qui le surprend, « c’est qu’aucune épave n’ait été retrouvée ». Le plus mystérieux pour les habitués du secteur, c’est que la balise GPS n’a pas été déclenchée par les deux hommes. Un principe de sécurité pourtant élémentaire pour les habitués de l’aviation. Un élément « inquiétant », pour un salarié d’un club d’ULM qui craint le pire.
Il est possible que les deux hommes aient pu déployer le radeau de survie, mais leurs chances de rester en vie sont minces. « Sans eau, en plein soleil, dans une zone de recherche immense, leur espérance de vie est faible. Dans le meilleur des cas, un bateau qui navigue aux alentours va les trouver », souligne le pilote. Il veut néanmoins garder son optimisme, « des pêcheurs ont été retrouvés indemnes entre Mayotte et Madagascar après dix jours en mer ».
Depuis dimanche, des recherches sont en cours entre Mayotte et Madagascar pour retrouver l’appareil, elles sont pilotées par les autorités malgaches car l’ULM a disparu dans les eaux territoriales de Madagascar. Celles-ci se déroulent avec le concours des secours français. Plusieurs sont mobilisés, entre autres le Cross (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) de La Réunion, le Champlain, un navire de la marine nationale, un avion affecté à la lutte contre l’immigration clandestine (LIC) et un hélicoptère de la gendarmerie de Mayotte.
Il y a un mois à peine, Karim Amroussi animait des ateliers auprès du public lors de la première fête de l’aviation qui s’est déroulée à Pamandzi.
La nouvelle agence Corsair inaugurée à Combani
C’est officiel, une compagnie aérienne, ouvre ses portes en dehors de Mamoudzou. Une agence, Corsair international, s’est installée à Combani, au 4, impasse du GSMA. L’inauguration a eu lieu, ce mardi, en présence du président de l’association des maires, Madi Madi Souf, la conseillère départementale du canton de Tsingoni, Zaounaki Saindou, et Jules Perreau, directeur régional de l’océan Indien chez Corsair International. La compagnie, qui dessert Mayotte depuis 2007, a augmenté le nombre de passagers grâce à l’agrandissement de sa flotte.
Comores : Face aux délestages, le directeur de la Sonelec démissionne

Soilihi Mohamed Djounaid, en poste depuis décembre 2020, reconnait qu’en dépit du potentiel de l’entreprise en charge de la fourniture de l’électricité (Sonelec), ses objectifs n’ont pas été atteints et a donc décidé d’en tirer les conséquences. Une démission jugée tardive par l’opinion.
Une semaine après sa nomination, c’était en décembre 2020, Soilihi Mohamed Djounaid avait pris l’engagement de rétablir la fourniture de l’énergie en l’espace de 90 jours. Quatre ans plus tard, il repart sans jamais parvenir à offrir à la population comorienne du courant, malgré les milliards injectés par l’État, toujours prompt à financer les dirigeants fraîchement nommés pour diriger la société nationale d’électricité des Comores (Sonelec). Réputé proche de Nour El-Fath Azali, fils aîné du chef de l’État comorien, Soilihi Mohamed Djounaid qui a su résister aux tempêtes même quand l’opinion exigeait son limogeage, a fini par annoncer à la surprise générale, son départ ce mardi, de l’entreprise nationale chargée de la production de l’électricité. « Au regard des défis auxquels fait face la Sonelec, la société a besoin d’un nouveau souffle. C’est ainsi, qu’après mûre réflexion, je pense qu’il est temps pour moi de passer la main. J’ai remis ma démission au président de la République, qui a bien voulu l’accepter. Cette décision prend effet dès aujourd’hui. Une période de transition sera observée jusqu’au vendredi », a-t-il déclaré devant la presse, en lisant une déclaration écrite. Selon certaines indiscrétions, l’ancien secrétaire d’État chargé de la fonction publique n’avait pas infirmé le personnel. Cette démission intervient deux mois seulement après la mise en place par le ministre comorien des Hydrocarbures, d’un comité technique ad hoc pour assurer le suivi des révisions des groupes thermiques de la société.
Objectifs pas atteints
Durant sa conférence de presse, Soilihi Mohamed Djounaid a d’ailleurs indiqué que son départ était le résultat d’un constat d’insatisfaction. « Malgré le potentiel de la Sonelec et les progrès accomplis, durant ces quatre dernières années, certains défis persistent et ont un impact sur la continuité des services. Il me semble responsable d’admettre que certains objectifs n’ont pas été atteints et j’en tire les conséquences », a ajouté l’ancien patron de la Sonelec. S’il a reconnu à demi-mot son échec, lui a qui avait donné aux Comoriens un délai de trois mois pour leur offrir du courant, Djounaid estime tout de même que son bilan n’est pas à jeter. Il a pris le soin de rappeler qu’à son arrivée, il a essayé avec l’accompagnement de ses équipes de trouver des solutions aux trois principaux défis majeurs qui minaient le décollage de la société : la fraude et le défaut de paiement, le coût élevé de l’exploitation et de l’entretien des centrales thermiques et enfin les défaillances techniques.
S’il considère que des réalisations ont été accomplies, de nombreux citoyens, eux disent le contraire et pensent que le chef de l’État comorien aurait dû le remercier depuis fort longtemps. « Pour moi, cette démission est un non-évènement. Il n’était pas à la hauteur. Nous espérons que le choix de son successeur ne suivra pas les mêmes méthodes de recrutement basées sur le copinage », a réagi Issa Ahmed, un habitant de Mvuni, ville située au nord de la capitale Moroni, qui depuis presque quatre mois n’a droit qu’à quatre heures d’alimentation, de 2h du matin à 6h. Un spécialiste des questions énergétiques dit espérer pour sa part, que le gouvernement écoutera cette fois-ci les recommandations des techniciens, lesquels ne cesseraient de réclamer des groupes de centrale d’une vitesse de 750 tours. Il faut noter que l’État comorien a toujours injecté tous les ans des milliards de francs comoriens. Pas plus trad qu’en novembre 2023, une enveloppe de près de quatre milliards de francs comoriens (8.132 millions d’euros) avait été allouée à l’achat de quatre groupes ainsi que des pièces de rechange. Le résultat est connu.
Onze milliards de francs en 2017
Excepté quelques régions alimentées par les centrales photovoltaïques, le pays vit au rythme des délestages, devenus de plus en plus persistants même dans la capitale Moroni, qui a toujours été épargnée. Selon un article bilan très détaillé publié par le journal de service public, Al-Watwan, en juillet dernier, en l’espace de vingt ans, les Comores ont acquis trente groupes électrogènes. Depuis son retour aux affaires, Azali Assoumani a également poursuivi la même politique. Un an après son élection, en 2016, il a soutenu un plan visant à payer l’achat de neuf groupes à vitesse rapide pour la somme de 11.9 milliards de francs comoriens. Encore une fois, le pays a renoué avec l’instabilité énergétique deux ans seulement après l’inauguration en grande pompe de ladite centrale. D’après un rapport de la Banque africaine de développement sorti en septembre 2023, en huit ans, l’essentiel des dépenses de fonctionnement dans le secteur de l’énergie concerne essentiellement les subventions accordées à la Sonelec pour équilibrer ses états financiers. « Depuis 2015, les dépenses cumulées s’élèvent à 40.1 millions de dollars soit 40.2% du montant total des dépenses publiques dans le secteur », note le rapport.
Au-delà cet apport, de nombreux partenaires comme la Banque mondiale et le fonds d’Abu Dhabi soutiennent la société comorienne de production d’électricité. Des projets qui visent à réhabiliter le réseau électrique, dont la vétusté occasionne d’énormes pertes, selon l’ancien directeur Soilihi Mohamed Djounaid.
A Bandrélé, un véhicule percute un camion des gendarmes et fait cinq blessés
Ce lundi, vers 10h20, à hauteur de l’hôtel Sakouli, dans la commune de Bandrélé, « un véhicule en provenance du sud de l’île qui arrivait à vive allure a percuté un camion de la gendarmerie mobile stationné sur le bas-côté », indique la gendarmerie de Mayotte. Des traces de pneus sur cinquante mètres ont été retrouvées sur la chaussée.
Le conducteur a perdu le contrôle de sa voiture et est venu taper la cabine du camion. Une gendarme qui s’y trouvait a été blessée. Au total, l’accident a fait cinq blessés, la gendarme, le conducteur du véhicule et ses trois passagers. Conduits au centre hospitalier de Mayotte et au dispensaire, leur pronostic vital n’est pas engagé.
Le chauffeur a été placé en garde à vue par la brigade de M’zouazia pour déterminer les circonstances de cet acte.
Nouvelle-Calédonie : des annonces au retour du ministre de l’Outremer
Pour son premier voyage en tant que ministre délégué à l’Outremer, François-Noël Buffet était en Nouvelle Calédonie, du 16 au 18 octobre. « Ce déplacement a également été l’occasion de réitérer l’engagement de l’État en Nouvelle-Calédonie », défend le ministère, au retour du ministre, ce mardi 22 octobre. Des engagements ont été pris après la crise liée à la colère des indépendantistes. Alors que le dégel du corps électoral pour les élections provinciales a été annulé, l’État promet « 400 millions d’euros mobilisés pour la période de mai à octobre, pour soutenir l’emploi, les entreprises ainsi que les services essentiels aux habitants via les collectivités locales », « 250 millions de soutiens aux collectivités et aux services essentiels, ainsi qu’une prolongation de l’aide au chômage partiel, pour les seuls mois de novembre et décembre », « quatre millions d’euros débloqués pour les navettes maritimes, à destination de la Province Sud, d’ici fin octobre » et « pour 2025, 500 millions d’euros de garantie de l’État sont inscrits au projet de loi de finances (PLF) en vue de l’octroi d’un nouveau prêt de l’Agence française de développement (AFD), auxquels s’ajouteront au moins 170 millions d’euros supplémentaires, lors des débats parlementaires, en vue de répondre à de nouveaux besoins ».
Fonds européens : un séminaire à Dembéni ces mardi et mercredi
Afin de mieux connaître les projets susceptibles de bénéficier du programme Leader (pour Liaison entre actions de développement de l’économie rurale), un séminaire est organisé à la Technopôle de Dembéni, ces mardi et mercredi. Des tables rondes et des revues de projets ont occupé la première journée animée par les trois GAL (Groupement d’action locale) de Mayotte (Ouest-Grand sud, Nord et centre de Mayotte, Est-Mahorais).
« Cet événement est à destination des collectivités et des acteurs locaux souhaitant en savoir plus sur les possibilités d’accompagnement (technique et financier) au montage de projets locaux environnementaux, culturels, socio-médicaux, à destination des jeunes, etc… », font valoir les trois structures, avant des visites de terrain prévues ce mercredi. Invitée également, Zamimou Ahamadi, la cinquième vice-présidente en charge des finances et des affaires européennes, a déclaré : « Nous co-financons ces projets pour transformer la vie des Mahorais car cette solidarité est au cœur de notre vision pour l’avenir de Mayotte ».
Choléra : Anchya Bamana demande « d’agir sans délai »
Face à la recrudescence des cas de choléra aux Comores ayant conduit Madagascar à suspendre ses liaisons maritimes avec l’archipel, la députée Anchya Bamana demande dans un communiqué au gouvernement « d’agir sans délai pour durcir les contrôles aux frontières avec un dispositif spécifique pour prévenir les arrivées illégales sur notre territoire, renforcer les moyens du CHM et d’anticiper d’éventuels cas de la maladie afin de garantir les soins appropriés à la population. La réintroduction du choléra à Mayotte ne fera qu’aggraver un système de santé déjà éprouvé qui n’a plus les moyens d’y faire face ».
La députée adresse aussi un courrier à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur. Elle dit s’engager à le faire pour « tous les assassinats commis à Mayotte sous l’action des délinquants et passés sous silence par le représentant du gouvernement à Mayotte ». Réitérant une demande d’audience, elle cite ainsi dans sa missive envoyée ce mardi l’assassinat du sexagénaire à Passamaïnty, samedi soir. « Ces assassinats se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement. Ce n’est pas normal ! », vitupère-t-elle, avant de demander le déploiement des moyens de la marine nationale « pour faire un barrage infranchissable aux embarcations qui rentrent quotidiennement à Mayotte : seul rideau de fer qui vaille aux yeux des Mahorais ».
Les candidatures Mobilité Mayotte Québec sont ouvertes
Pour la quatrième année, l’association Mobilité Mayotte Québec (MMQ) accompagne les étudiants mahorais au Québec. Désormais, plus de trente étudiants mahorais sont inscrits dans des universités des villes du Québec au Canada. Pour la rentrée 2025-2026, les candidatures sont maintenant ouvertes pour être encadrés par MMQ.
Pour envoyer sa candidature c’est très simple : télécharger, remplissez et transmettez à l’association par mail le document « Candidature MMQ 2025/2026 » à retrouver dans la biographie Instagram. Il est possible de les contacter sur les réseaux sociaux ou par mail pour obtenir plus d’informations.
Une marche en hommage aux combattants du cancer ce dimanche
L’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) organise la quatrième édition de la marche solidaire « Mwendro wa Tama ». Le rendez-vous est donné dimanche, à partir de 7h30, à la rocade de Mamoudzou pour rendre hommage aux personnes touchées par le cancer du sein, sensibiliser la population et renforcer la solidarité́ autour de la cause.