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102 policiers et 42 gendarmes supplémentaires

“Une démarche inédite pour un département, avec un plan sur la sécurité spécifique et taillé sur mesure”, commentait hier soir le préfet Frédéric Veau. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et George-Pau Langevin, ministre des Outre-mer, ont dévoilé hier midi un “plan global de sécurité, de prévention de la délinquance et de lutte contre l’immigration clandestine pour Mayotte”. Un programme de 25 mesures qui se décline en trois axes principaux.

Renforcer les effectifs et les moyens des forces de l’ordre

Première annonce, dès les mois juillet et août, 102 policiers seront affectés dans le département, ainsi que 42 gendarmes. Par ailleurs, une nouvelle antenne du GIGN sera bien créée à Mayotte pour “permettre des interventions rapides et adaptées aux situations les plus sensibles”. Enfin, les quatre radars qui permettent de détecter les kwassas seront modernisés pour permettre une meilleure efficacité. Une stratégie de lutte contre le commerce de biens cambriolés devrait également être définie dans les 3 prochains mois. En 2017, une brigade canine et un service de police judiciaire seront également formés.

Interrogé hier soir sur le renforcement des effectifs et moyens pour les forces de l’ordre, le commissaire de police Philippe Miziniak a qualifié les annonces “intéressantes, avec une mise en œuvre (dès juillet-août) rapide”. Le colonel Jean Gouvart, commandant de la gendarmerie, affiche également un sentiment de satisfaction. D’autant qu’en plus du renforcement des effectifs, le maillage territorial des brigades territoriales va être amélioré. La brigade de M’Zouazia sera transférée à Chirongui dans le cadre d’un projet immobilier en cours d’agrément. Deux autres projets de créations de brigades à Koungou et à Dembéni seront également conduits. En ce qui concerne Koungou, le colonel Jean Gouvart précise que le conseil d’administration de la Sim se tiendra dans un futur proche, permettant d’envisager le lancement du chantier. S’agissant de l’annonce d’une future brigade à Dembéni, il précise qu’il y a encore un travail à effectuer avec la mairie, “qui a déjà réfléchi à des terrains.”

Réformer la gouvernance des forces de sécurité

Le préfet et le Procureur de la République de Mayotte auront la possibilité de réunir un état-major de sécurité rassemblant l’ensemble des services de l’état mobilisés contre la délinquance et l’immigration clandestine. Cet état-major définira des objectifs précis et s’assurera de leur réalisation. Plusieurs opérations de prévention et de sécurisation seront menées autour des établissements scolaires et hospitaliers. Les deux ministres annoncent également la mise en place d’un système de vidéosurveillance dans les établissements scolaires ainsi que des mesures de sécurité autour des arrêts de bus. Des médiateurs scolaires seront employés pour sécuriser les espaces publics scolaires.

Nouer de nouveaux partenariats avec la société civile

Une instance spécifique sera créée afin de rendre plus efficaces les initiatives des élus, des associations et des différents acteurs en faveur de la prévention de la délinquance. Le dispositif “instruction et accompagnement éducatif” piloté par l’Éducation nationale permettra la prise en charge d’élèves non francophones jamais scolarisés antérieurement ou dont la scolarité a été interrompue.

L’ensemble des mesures détaillées est à consulter ici : https:/t.co/4xu1djtPV3

Nassimah Dindar, présidente du conseil départemental de La Réunion, condamnée à 3 ans d’inéligibilité

« Nous sommes sur un procès politique. A-t-il déclaré, je regrette que les faits n’aient pas été jugés pour ce qu’ils sont. Les condamnations sont extrêmement lourdes. Je voudrais que l’on m’explique en quoi transmettre des CV est assorti d’une peine d’inéligibilité de 18 mois en ce qui me concerne », a déclaré le député.

Pour rappel, il s’agissait de recruter du personnel pour un foyer d’accueil de jeunes en difficulté. Les élus avaient recommandé les CV de certains de leurs militants, recrutés sans avoir forcément les compétences pour occuper les postes. Ils avaient fait pression sur les responsables de la structure, écrivant des notes sur les CV. Aux termes de l’audience, Nassimah Dindar a été condamnée à 3 ans d’inéligibilité, 30.000 euros d’amende et 8 mois de prison avec sursis. Jean-Jacques Vlody a été condamné à 18 mois d’inéligibilité, 6 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende. Bachil Valy a été condamné à 12 mois d’inéligibilité, 4 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Raymond Soucramanien a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende. En revanche, Yvon Bello a été relaxé.

Derrière cette affaire, une autre affaire, celle de la maltraitance et de possibles abus sexuels sur des mineurs du centre de Foyer Terre-Rouge par une ou des personnes nouvellement recrutées, sans aucune compétence, par les élus. Un des mis en cause, ancien conducteur poids lourd devenu surveillant de nuit, par cette promotion électoraliste, s’est d’ailleurs suicidé, ce qui a enterré les poursuites pour abus sexuel.

Le compteur des faits divers s’affole : 2 viols et 2 tentatives

La jeune fille se trouvait dans une voiture avec un homme lorsqu’ils ont été surpris par un groupe d’individus armés. L’homme s’est enfui abandonnant le véhicule et l’adolescente. Cette dernière a été violée puis s’est rendue d’elle-même à Bandrélé où elle a été prise en charge par des villageois. Le procureur de la République a rapporté un second viol dans les mêmes conditions hier soir sur la commune de Mamoudzou. Cette fois, il s’agirait d’une jeune femme de 20 ans qui se trouvait avec son petit-ami à l’intérieur d’une voiture garée dans un endroit discret. Ils ont été surpris par un groupe de jeunes armés qui ont agressé l’homme et violé la jeune femme à plusieurs reprises.

Opération destruction de bangas

Elle a pour objectif de permettre la destruction d’environ 70 bangas construits illégalement sur les terrains de la famille Chihabouddine. Elle devrait se poursuivre jusqu’en milieu d’après-midi.

Elle fait suite à l’opération débutée il y a deux semaines à l’initiative de la mairie, qui avait donné lieu à l’incendie d’un camion de la municipalité et d’un tractopelle, puis à un barrage érigé par des jeunes à la hauteur du pont de Kwalé, à Tsoundzou 1. Les habitants de ces bangas avaient alors exprimé leur mécontentement face à cette intervention, qui ne respectait pas les procédures légales d’expulsion.

Cette fois-ci, les propriétaires des terrains concernés ont donc suivi scrupuleusement les règles en vigueur en faisant appel à un huissier – à leurs frais – qui a constaté l’occupation, convoqué les occupants pour leur demander de quitter les lieux. Face à l’absence de réponses de leur part, il a finalement demandé au préfet le concours de la force publique pour sécuriser l’opération. Ce matin, lors de l’arrivée des équipes sur place, de nombreux habitants avaient déjà abandonné leurs bangas et récupéré leurs affaires.

En marge de l’opération, un incendie s’est déclaré plus bas, dans un lotissement derrière le collège de Tsoundzou, dont le gardien a par ailleurs été agressé. Il pourrait s’agir de représailles suite à ces destructions de bangas.

 

Une horde prête pour la « guerre »

Les hostilités ont débuté en réalité ce week-end, samedi. Pour une raison obscure, plusieurs jeunes de Doujani ont débarqué à Passamaïnty et des échauffourées se sont produites non loin du stade. La police est intervenue avec flashball et grenades lacrymogènes pour disperser les groupes de jeunes. Le lendemain, le même scénario s’est reproduit avec cette fois un groupe parti de Passamaïnty, arrêté par la police puis qui a contourné la route du littoral en passant par les collines. Hier soir, des riverains ont constaté un regroupement inquiétant d’une « centaine de jeunes » armés et cagoulés, pour certains, devant le collège de Passamaïnty, « une cinquantaine seulement », d’après la police. Encore une fois des affrontements se sont produits avec la police, quelques véhicules ont été endommagés. Les policiers de la Brigade anti-criminalité ont interpellé 3 jeunes porteurs d’armes blanches.

crédit photos : infos routes Mayotte (page facebook)

Un forum sur l’économie numérique prévu fin juin

“ Structurer la filière numérique au niveau des îles pour arriver un jour à un cluster régional. Et mener une réflexion sur les technologies de l’information et de communication (TIC) comme voie de développement pour tous les secteurs d’activité”, a indiqué hier Isabelle Chevreuil, représentante de la CCI Mayotte et présidente de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCOI ). Une conférence de presse se tenait hier à la CCI Mayotte, en simultané avec chaque chambre de commerce et d’industrie locale.

C’est le double objectif du premier Indian Ocean Network (ION)-forum de l’économie numérique pour la zone océan Indien-, qui se tiendra les 28 et 29 juin à la CCI d’Antananarivo. Il est organisé par cette dernière, sous l’égide des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCOI ) et est soutenu par la Commission de l’Océan Indien et l’Union européenne.

Sur recommandations du 10ème Forum économique des îles de l’Océan Indien (FEIOI), qui s’est tenu à Moroni en octobre 2014, l’UCIOI a ainsi pris la décision d’espacer la tenue des forums de manière biannuelle et d’organiser entre chacun d’eux une réunion dédiée à un secteur, particulièrement porteur de développement et d’emploi pour la région. Le ION est ouvert à tout le monde. Des invitations ont été envoyées aux entreprises et aux administrations mahoraises. Le coût de l’inscription au forum est fixé à 30 € “Nous espérons qu’il y aura une délégation de l’île au lagon significative sur place”, dit Isabelle Chevreuil. Le premier ION se composera d’ateliers thématiques : “Le numérique au cœur de l’agriculture”, “le virage numérique du tourisme régional”, “les stratégies de transition numérique pour les entreprises” et “e-santé : vers une filière du numérique en santé et bien-être”. Il sera aussi rythmé par des conférences : “le numérique et l’intégration régionale”, “cyber-sécurité et e-gouvernance : le modèle estonien” et “révolution numérique et stratégie d’évolution des compétences”. Tout au long de l’événement, des facilités seront par ailleurs mises en place pour permettre la tenue de rencontres entre professionnels.

“Être en mesure d’attaquer les gros marchés, comme le marché est-africain”

“Les opérateurs de l’océan Indien n’ont certes pas les mêmes attentes et les mêmes stratégies”, note Feyçoil Mouhoussoune, président du Gemtic (Groupement des Entreprises Mahoraises des Technologies de l’Information et de la Communication). “Le marché des TIC à la Réunion représente environ 2 milliards d’euros, avec de nombreux pôles de compétitivité. À Maurice, il y a un secteur à part entière, qui bénéficie de subventions publiques. En ce qui concerne Madagascar, il existe beaucoup d’écoles dédiées au secteur. La grande île est de plus l’une des premières destinations offshore pour les filiales ou les sous traitants d’entreprises françaises (exemple : les centres d’appels). Nous devons néanmoins réfléchir à une stratégie régionale et à la mise en place d’un cluster. Cela permettra de maximiser les échanges régionaux et de pouvoir attaquer des gros marchés, comme le marché est-africain.” Un chef d’entreprise qui fera le déplacement aura aussi l’opportunité de “donner de la visibilité” à sa société et de “tisser des partenariats”, aux dires d’Ali Abdou, directeur du pôle international de la CCI Mayotte. “Par exemple, suite au Forum Economique des îles de l’Océan Indien à Moroni, trois entreprises mahoraises ont eu l’opportunité de travailler sur des projets aux Comores”, ajoute-t-il. OL

Attaque sauvage sur la route à Tsararano

A l’intérieur de la voiture caillassée, un couple de métropolitains dont une femme d’une cinquantaine d’année qui étaient en train d’être tirée hors de la voiture par un des agresseurs tandis qu’un second lui faisait les poches. A l’arrivée du nouveau véhicule, les agresseurs se sont dirigés vers lui avec l’air menaçant, exigeant qu’il baisse ses vitres, celui-ci a au contraire activé la sécurité centrale de la voiture. La conducteur a préféré accéléré et a tenté de passer en force sur le bas-côté de la route.La vitre a explosé côté conducteur d’un coup de coupe-coupe. Le conducteur a baissé la tête juste à temps pour éviter un 2nd coup de d’upanga qui a traversé l’habitacle. Tandis qu’une grosse pierre venait s’écraser sur le tableau de bord des compteurs kilométriques. Par la suite le conducteur a dépassé la voiture garée en travers, puis il est tombé sur un barrage fait de troncs et de branchages qu’il a pu éviter en roulant hors de la chaussée.

Agression sanglante à Coconi

Samedi soir, vers 21h15, deux individus décident de s’attaquer à une maison de Coconi. Armés de couteaux, ils agressent brutalement un enseignant et lui volent ses téléphones portables. Un gendarme qui vit à proximité est alerté parles cris. Il intervient.Un des voleurs s’enfuit, mais le second, armé d’un couteau porte plusieurs coups au gendarme,dont un à la gorge, heureusement sans gravité, mais qui lui octroie malgré tout 15 jours d’ITT. Avec des gens du quartier, le malfrat est maîtrisé, puis livré aux gendarmes de Sada. Il a été placé en garde à vue pour vol aggravé et tentative d’homicide. Lors de son placement en cellule de garde à vue,l’agresseur a donné plusieurs coups sur le mur avec la main qui ont nécessité un transport au Centre hospitalier de Mayotte. Son complice a été attrapé dimanche à Sada. Ils ont été conduits devant le procureur hier après-midi.

Coupeurs de route à Vahibé : 7 victimes

Ils avaient disposé des branchages en travers de la route. Un quatrième véhicule qui tentait de faire demi-tour a fini dans le ravin. Les occupants des 3 véhicules, 7 victimes en tout dont 1 femme ont été frappés. Les agresseurs au nombre d’une dizaine armés de shombo ont pris les clés des voitures et les ont garés plus loin dans un chemin de brousse, à l’abri des regards. Une des victimes a eu un doigt sectionné par un coup de shombo, puis a été ligoté dans le coffre de sa voiture. Les autres ont été dépouillés et molestés. Une des victimes, un métropolitain, qui circulait avec ses bagages, était en route pour un départ définitif de Mayotte.

 

Marion Maréchal-Le Pen s’interroge sur l’immigration clandestine

“La présence de plus de 80 000 clandestins pèse considérablement sur un contexte social fragilisé par une départementalisation récente et une intégration à la métropole très imparfaite”, explique-t-elle. “Pourtant, le gouvernement a publié en mai 2014 une ordonnance pour étendre à Mayotte des dispositions du code d’entrée et de séjour des étrangers. L’afflux massif de Comoriens risque d’entrainer un basculement démographique où les Français Mahorais se retrouveront en minorité, avec le risque que le département français soit influencé et déstabilisé par le gouvernement comorien.” Elle demande à Bernard Cazeneuve s’il est envisagé de revoir la coopération avec l’Union des Comores pour lutter en amont contre l’immigration illégale, notamment en permettant à la France d’arraisonner les embarcations de clandestins dans les eaux territoriales comoriennes ; s’il est prévu de renforcer les dérogations au code de l’entrée et de séjour des étrangers afin de limiter le droit du sol, “inadapté à la situation géographique de l’île”. Elle demande enfin si la départementalisation de l’île ne devrait pas être revue.

Les renforcements sécuritaires annoncés par le préfet

Sur décision du ministère de la Défense, un avion de type Falcon 50 doit arriver d’ici peu à Mayotte afin de réaliser des contrôles aériens sur le bras de mer séparant Anjouan de Mayotte. Le but est de détecter des arrivées de kwassa afin d’alerter les brigades maritimes qui pourront plus facilement interpeller les embarcations en question. Une frégate, le Nivôse doit également arriver d’ici deux jours afin de renforcer ce contrôle à la frontière. Mais ces interventions sont temporaires puisqu’aux dires du préfet ces renforts seront mobilisés que pour 10 jours maximum. Des solutions limitées dans le temps qui font figure de pansement. À cela s’ajoute le déploiement des légionnaires à M’tsamboro qui va bientôt toucher à sa fin: « on ne peut pas les garder indéfiniment sur place car cette mobilisation exceptionnelle handicape le régiment pour ces missions habituelles ». Enfin, le préfet a annoncé que des forces de police supplémentaires sont attendues cet été en plus des 42 gendarmes déjà annoncés par son prédécesseur.

30 à 50 nouvelles personnes place de la République…

À Ouangani, une centaine de personnes ont été délogées par les habitants. L’opération s’est déroulée dans le calme et sans heurts. Les personnes se sont orientées vers les villages voisins. Certains ont rejoint la place de la République.

À Chirongui, même scénario, entre 30 et 50 personnes se sont rassemblées au carrefour avec enfants et bagages, une partie a été orientée vers la place de la République par les associations. À chaque fois la gendarmerie était présente pour encadrer d’éventuels débordements. Selon une source policière, des décasés seraient sur le point de fournir des attestations de logement en vue de poursuivre les propriétaires qui les ont mis dehors.

Dans la commune de Bandrélé, le village de Mtsamoudou a procédé à des expulsions, les habitants ont mis le feu à deux bangas inhabités, soupçonnés d’héberger des voleurs de temps en temps. Idem à Bandrélé où quelques personnes ont été décasées. Un banga a été détruit, ce qui a provoqué en retour un départ de feu dans le quartier Mjini Bandrélé.

À Chiconi, un collectif de villageois a arpenté les rues du village pour demander aux squatteurs de partir. Ils n’ont cependant procédé à aucune expulsion, idem à Mtzamboro. À Pamandzi, un collectif de villageois a défilé pour protester contre la délinquance et aussi l’arrivée de Kwassa-kwassa sur des plages de la Petite-Terre.

Les opérations d’expulsions vont se poursuivre, des collectifs villageois ont vu le jour à Tsingoni, Acoua et d’autres villages encore. À Kani-Kéli, une opération de décasage a été annoncée pour le week-end prochain.

L’arrivée de nouvelles familles sur la place de la République exaspère les commerçants du marché, qui se plaignent des dégradations des conditions d’hygiènes autour du marché, et du préjudice de cette occupation sauvage, pour leur activité. Ils font actuellement circuler une pétition pour dénoncer la situation.

A.T.

Festival de l’image sous-marine : une immersion dans l’univers des fonds marins

 

La soirée d’inauguration du festival de l’image sous-marine de Mayotte s’est déroulée mercredi soir. Dans un premier temps, les spectateurs ont pu admirer les photos des concurrents du concours de photos imprimées et voter pour leur photo préférée. Orques, baleines, poissons multicolores ou mollusques étaient mis à l’honneur sur les murs de la salle de cinéma, donnant ainsi au public un avant-goût du festival avant les projections.

Une première séance sous le signe des tortues marines

La première séance a ensuite commencé par la projection des montages audio-visuels, portfolios et trios en lice dans les différents concours. 3 films ont ensuite été projetés. Le premier, « Trésors balinais », révélait les magnifiques fonds marins de l’île de Bali que la narratrice, Isabelle Bruyère, accompagnait d’un petit conte initiatique. Le second, « Protège le lagon », réalisé par des collégiens mahorais, aidés de leur professeur Isabelle Maire, était un petit film de prévention insistant sur la nécessité de préserver le lagon mahorais en ne jetant pas ses déchets à tort et à travers. Quant au 3ème, il s’agissait d’un film du parc marin dévoilant ses nouvelles techniques de suivi des tortues à l’aide de balises reliées par satellite.

Ce dernier film s’est poursuivi par une petite conférence de la biologiste marine katia Ballorain à propos de ce système de balisage des tortues marines, conférence qui a été suivie d’un échange avec le public. Les projections ont ensuite repris avec un film documentaire belge d’Ise Degendt intitulé « les apparences sont trompeuses » à propos des incroyables techniques de mimétisme et de camouflage des animaux marins.

La seconde séance proposait un voyage autour du monde

Après l’entracte, la seconde séance de la soirée a commencé par la présentation d’autres portfolios et trios avant de se poursuivre par la projection de « + ou – 5 mètres », long métrage de 90 min de Dominique Hennequin (France) qui a obtenu la palme d’argent des longs métrages au Festival international de l’image sous-marine de Marseille. Le réalisateur a suivi plusieurs biologistes, plongeurs et passionnés de faune marine tout autour du monde pour ramener de somptueuses images des fonds polynésiens, des baleines de l’Atlantique, de plusieurs espèces de requins et même d’ours blancs de l’Arctique. Un fascinant voyage au pays de la faune sauvage maritime de la planète.

Le festival s’est poursuivi jeudi soir par la projection de plusieurs autres films amateurs en lice ainsi que de deux films ayant obtenu des prix au festival de Marseille : « La face cachée de la Terre » de Pascal Lorent et Michel Brunet (France), palme de bronze, et « Le mystère mérou » de Gilbert Kebaili et Laurent Ballesta (France), prix spécial du jury.

Vendredi soir et samedi soir, bien d’autres surprises attendent les amateurs d’images sous-marines. Rendez-vous donc au cinéma Alpa Joe à partir de 18h30 !

Ce que j’en pense… Mayotte au cœur du cyclone ?

Malgré de nombreux signaux annonciateurs, les rotations scolaires qui se répandaient dans les quartiers et villages, le niveau scolaire qui chutait dramatiquement, les professeurs titulaires qui ne venaient plus, il n’y avait pas eu de réaction sérieuse. Le vent se levait.

Malgré les Unes du Mayotte Hebdo sur les enfants poubelles il y a près de 10 ans, sur les gangs qui se constituaient, sur la violence qui grimpait, accompagnant la délinquance de survie, malgré les mineurs relâchés avant même que les victimes n’aient terminé leurs dépositions, il ne s’agissait que d’un « sentiment d’insécurité »…

Malgré le système de santé qui s’étouffait et le personnel qui le dénonçait, malgré les queues qui s’allongeaient devant le dispensaire Jacaranda ou au service des étrangers de la préfecture, malgré les quartiers « clandestins » qui se constituaient à Combani, dans toute la vallée de Vahibé à Kwalé, à Majicavo, à Kahani, des mesurettes étaient proposées et le vent commençait à souffler méchamment, menaçant.

Malgré des coups de gueule médiatiques, politiques, malgré les missions et les rapports inquiétants qui s’accumulaient sur l’habitat indigne, sur la pauvreté, sur le chômage, sur les mineurs isolés, il n’y a pas eu le « Plan Marshall » tant espéré.

Malgré la disparition progressive des poissons du lagon, les centaines de carapaces de tortues exhibées, les forêts dévastées, transformées en charbon, en champs de manioc ou de bananes sur brûlis, malgré les coups de colère des agriculteurs pillés ou des protecteurs de l’environnement dépités, malgré les rivières transformées en filets de javel nauséabonds, le vase continuait à se remplir et la tempête grondait.

Il a fallu un enchainement de faits divers de plus en plus violents, de rapports terribles de la Cour des comptes ou du procureur sur l’explosion de la violence, enfin reconnue. Il a fallu trois jours de guérilla urbaine dans les rues de Cavani, M’tsapéré et Passamainti, en marge des manifestations syndicales, avec des dizaines de véhicules saccagés. Il a fallu la mort de deux hommes. Il a fallu des années de laisser-aller pour que le vase déborde, pour que les Mahorais, qui avaient jusque là accepté, accueilli, se saisissent de la situation.

Et le cyclone a commencé d’emporter le droit, les droits de l’Homme et les plus réticents, dans un tourbillon d’expulsions. Les nuances n’ont plus eu droit de cité, la violence des propos laissait la place à la violence des actes, trop longtemps contraints. La parole s’est libérée, certains se tétanisant, d’autres s’enflammant. La politique locale, régionale s’en est mêlée, rendant la situation plus instable, plus dangereuse encore. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

La détresse des Mahorais a-t-elle été entendue ? L’Etat va-t-il enfin mettre les moyens pour circonscrire la crise, et remonter en amont pour y trouver des solutions pérennes ? Des négociations pourront-elles s’engager avec un gouvernement comorien (encore ?) arc-bouté sur des antiennes entêtantes et refusant de respecter le choix des Mahorais ? La COI sera-t-elle enfin utile, utilisée ?

Les élus locaux vont-ils enfin s’atteler à la tache considérable du développement économique et social de Mayotte, s’intéressant plus à leur île qu’à leur prochaine mission à l’extérieur, sans vouloir rendre des comptes ?

L’Etat instituera-t-il une zone franche globale pour redonner de l’espoir et relancer Mayotte et son attractivité, afin que cette île magnifique puisse enfin valoriser ses nombreux atouts ? La coopération régionale pourra-t-elle enfin devenir une réalité concrète, efficace, utile à toutes les populations de la zone, et plus une simple occasion pour nos élus de voyager à nos frais ? Mayotte pourra-t-elle enfin trouver toute la place qu’elle y mérite ?

Mayotte est peut-être au cœur du cyclone. Il faudrait profiter d’un peu de répit, observer quelques jours de trêve, pour étudier l’étendue des dégâts et envisager des moyens efficaces, légaux de régler les problèmes, sans souffrir de nouvelles rafales de vent meurtrières.

Il faudrait régler une bonne fois ces problèmes d’immigration clandestine massive, de terrains squattés, de voyous impunis qui pourraient aller purger leurs peines dans les geôles comoriennes (!), faute de quoi une pluie torrentielle sanglante risque d’emporter nos espoirs et nos enfants.

Les populations des Comores et de Mayotte, tout comme celles de Madagascar, ont sûrement plein d’espoirs et de potentiels à valoriser pour leurs îles respectives, plein de projets à construire, plein de secteurs à développer, d’échanges à engager, mais aussi tant à faire ensemble, dans un environnement apaisé et propice, indispensable à ce développement. Chacun agira à son rythme, suivant ses choix politiques, en fonction de ses élus, de ses soutiens, de ses ambitions, dans le respect mutuel.

Comme après la tornade qui a éparpillé le riz gaspillé du mariage et formé l’îlot de sable blanc, le calme pourrait alors revenir sur notre région. Le bleu du ciel et les eaux turquoise du lagon pourront se mélanger à nouveau, les pêcheurs ressortir leurs pirogues, les oiseaux invisibles revenir chanter dans les arbres et la vie reprendre ses droits, paisiblement. Avec tout ce qu’il y a à faire, c’est ce dont Mayotte a besoin.

Laurent Canavate

La Cour des comptes valide le budget du Sieam

C’est une bonne nouvelle pour une des principales institutions de l’île qui a le mérite d’être soulignée tant les temps sont difficiles actuellement dans le 101ème département. Il est loin le temps où le Sieam était sous tutelle. A présent le syndicat fait figure d’élève modèle avec la validation par la chambre régionale des comptes de son dernier budget primitif. En effet, la cour considère que le budget primitif du Sieam évalué à 85,7 millions d’euros, est en équilibre tant en fonctionnement qu’en investissement. Ce montant global est financé par le contrat plan Etat-région 2015-2020 (61,7 millions d’euros) et des fonds européens (24 millions d’euros).

Les recettes vont quasiment doubler

Ainsi la chambre constate que le syndicat a adopté des mesures suffisantes pour rétablir l’équilibre budgétaire du service d’assainissement et donc qu’il n’y a pas lieu de modifier le budget primitif. Cette confiance que la CRC accorde au syndicat repose principalement sur les prévisions réalisées par ce dernier en termes de recettes à venir en 2016. En effet, l’augmentation du nombre d’usagers en 2016 va impacter sensiblement le chiffre des recettes. Le nombre de personnes dites « assujetties » passe de 7 843 en 2015 à 13 593 en 2016 selon le Sieam soit une hausse de 66%. Par conséquent, le budget primitif prévoit une recette de 3 300 000 € en 2016 contre 1 705 032 € l’année dernière. Une prévision positive malgré l’augmentation des frais de charges de personnel (+28%) lié principalement à un décret de 2013 portant majoration des salaires pour les fonctionnaires de l’État, et la hausse des charges dites « à caractère général » (+76%).

 

Free, candidat pour l’attribution de fréquences 3G et 4 G à Mayotte

Le 10 mai dernier, la liste des opérateurs téléphoniques candidats pour l’attribution des fréquences en outre-mer a été publiée. Orange, SFR réunion, BJT partners et Free y apparaissent. Un appel à candidatures avait été lancé par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (Arcep). À Mayotte, le groupe Iliad, propriétaire de Free est candidat via la société Telco OI dont il est coactionnaire avec le Groupe Axian (anciennement Hiridjee).

Dans un communiqué de presse, Free explique vouloir proposer sur ces territoires d’Outre-mer “des offres simples, innovantes et à des prix attractifs au bénéfice des consommateurs, comme il l’a fait avec Free Mobile en métropole et de démocratiser ainsi l’usage du mobile en mettant fin aux discriminations tarifaires qui existent aujourd’hui en Outre-mer et que rien ne justifie”. Afin de pouvoir déployer ses services sur ces territoires Free envisage d’y investir environ 100 millions d’euros.

Les Mahorais déplorent régulièrement les tarifs élevés des offres mobiles à Mayotte. Une étude de l’Insee publiée en avril dernier précisait que les biens et services de communications coûtent 35 % plus cher à Mayotte qu’en France métropolitaine. Entre 2005 et 2011, la dépense de communications des ménages a été multipliée par quatre et atteint 59 euros par mois et par ménage. Malgré la fin des frais d’itinérances (Roaming) depuis le 1er mai, des inégalités entre Mayotte et l’Hexagone persistent : les forfaits mahorais affichent toujours des prix bien supérieurs à ceux pratiqués en France métropolitaine.

Dans l’Hexagone, l’arrivée de Free sur le marché des abonnements mobiles avait engendré une baisse générale des prix pratiqués par l’ensemble des opérateurs.

 

Préfet de Mayotte : 2 annonces en guise d’entrée

Le détachement immédiat d’un peloton de la Légion étrangère à Mtsamboro et l’organisation d’états-majors de la sécurité la semaine prochaine. C’étaient les deux principales annonces de Frédéric Veau, le nouveau préfet de Mayotte, à l’occasion de sa première conférence de presse donnée hier dans la préfecture de Grande-Terre, qu’il a souhaité placer sous le signe de “l’humilité et de la détermination”.

Le préfet a affirmé que l’immigration clandestine, la sécurité et le développement économique et social de l’île constituaient les trois priorités de son action. En ce qui concerne l’immigration, Frédéric Veau a indiqué qu’au-delà de ce détachement d’un peloton (16 agents) de la Légion étrangère à Mtsamboro, la police aux frontières allait poursuivre ses contrôles au niveau de la barge, sur les routes et dans les villages.

S’agissant de la situation des expulsés sur la place de la République, le préfet a rappelé qu’un recensement avait été effectué hier matin par la police aux frontières et la police nationale. “Les personnes en situation irrégulière ont vocation à être éloignées”, a-t-il dit. “Pour les personnes en situation régulière, nous examinons leur situation au cas par cas. Nous allons notamment contrôler leurs certifications d’hébergements. Si elles ne correspondent pas à la réalité, ces personnes devront quitter le territoire. Sinon elles devront retourner habiter à l’adresse qui figure sur leur titre de séjour.”

Les forces de l’ordre ne vont pas empêcher les expulsions

Face aux nouvelles opérations d’expulsions de Comoriens prévues ce week-end (Chirongui, Chiconi, Mtsahara), l’ancien chef du service justice affaires intérieures à Bruxelles a affirmé que les forces de l’ordre n’empêcheront pas à priori les expulsions : “L’intervention des forces de l’ordre ne doit pas augmenter le trouble de l’ordre public.” Il compte en revanche beaucoup sur le dialogue entre les élus et leurs administrés pour éviter les décasages.

Concernant l’insécurité et la délinquance, Frédéric Veau a rappelé que l’État ne pouvait pas admettre qu’il y ait des zones de non-droit. Il a insisté sur les actions de prévention pour lutter contre ces fléaux : la mise en place de la vidéo-surveillance, de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation ou encore d’actions éducatives à destination de la jeunesse. Des états majors de la sécurité devraient donc par ailleurs se tenir la semaine prochaine.

S’agissant du développement économique et social, le préfet a rappelé la nécessité que les crédits de l’Etat (dans le cadre du contrat de plan Etat-Région) et de l’Union Européenne (dans le cadre des fonds européens) soient consommés en temps et en heure. Concernant les projets identifiés dans le cadre du Feder (Fonds européen de développement économique et régional), le représentant de l’État a cité l’hôpital de Petite- Terre, la restructuration du Port de Longoni (12 millions d’euros), ou encore la construction de 200 logements (13 M€).

OL

Le festival de l’image sous-marine change de lieu

Initialement prévues derrière le comité du tourisme, les projections du festival auront lieu finalement dans la salle du cinéma Alpa Joe. Cela entraîne donc la modification du programme de ce dernier, du mercredi 25 au dimanche 29 mai 2016 : les séances de film de 15h-15h30 sont maintenant, mais les séances de 18h30 et de 20h30 sont remplacées par les projections du festival de l’image sous-marine. La programmation de ce dernier reste inchangée (retrouvez l’intégralité du programme dans le Mayotte Hebdo du vendredi 20 avril et sur le site.)

STM : un “dégazage” qui pose des questions

La vidéo est visible sur le réseau social Facebook et date plus précisément du 23 février 2016. Depuis le jour de sa publication, elle compte à ce jour 146 partages. Une vidéo dans laquelle on voit clairement l’amphidrome déverser des eaux usées sur le lagon, laissant des tâches d’huiles colorées sur la mer. Les Naturalistes ont alors contacté le directeur d’exploitation du STM pour avoir des explications. “Nous les avons contactés à deux reprises, mais nous n’avons pas eu de réponse à notre demande. La première on nous disait qu’il n’y avait pas encore de résultat et qu’une enquête est en cours. Nous avons rappelé 10 jours plus tard, mais nous n’avons pas eu de réponse”, explique Virginie, de Vigilance nature, un service des Naturalistes.

Quelques semaines plus tard, nous avons contacté le STM pour en savoir plus à ce sujet nous avons obtenu la même réponse que les naturalistes. “D’après les premiers éléments, on peut en déduire que c’est un acte accidentel. Le STM est respectueux de l’environnement… En un an de travail à la STM, c’est la première fois que cet incident se produit. Cela peut être une erreur technique ou humaine. L’enquête est en cours pour déterminer les véritables causes de cette incident”, indique Franck Fournier, directeur d’exploitation du STM . Nous avons également contacté les autorités maritimes notamment le Parc Marin, ils ont indiqué ne pas être au courant de ce sujet. De son côté, le STM espère avoir les résultats déterminant les causes de cet incident très prochainement d’ici la fin du mois. Lien de la vidéo : https://www.facebook.com/parolesdebarge.mayotte/videos/1745119615701305/

Oirdi Anli

Des sièges bébé dans les taxis ?

En conséquence, une réunion s’est tenue dimanche dernier entre plusieurs chauffeurs de taxis sur le boulevard des crabes à Dzaoudzi en ce qui concerne cette nouvelle obligation. Le président de l’Union des Taxis de Mayotte, Abdallah Ben Ahmed, n’a pas participé à cette réunion, “je m’étais déjà exprimé concernant cette mesure notamment par rapport aux difficultés financières dans lesquelles elles pouvaient mettre l’ensemble des taxis, mais la situation n’a pas évolué raison pour laquelle je ne me suis pas présenté à cette manifestation”, rapporte-t-il. Les taximen se déclarent en désaccord avec cette mesure du fait des tarifs trop faibles de la course, ils parlent “de perte financière” étant donné que la place d’un enfant de moins de 2 ans est gratuite. La gendarmerie était présente sur les lieux au cas où il y aurait eu des troubles de la circulation, d’après le commandant Laroque, la “manifestation” n’a causé aucun problème.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes