Cette solution qui concerne 136 personnes dont 78 enfants se veut provisoire. L’examen des dossiers administratifs de ces personnes par les services de la Préfecture se poursuit. Un accompagnement social va également être mis en place en vue de trouver à court terme et au cas par cas des solutions de relogement plus pérennes. C’est sur la base d’une convention tripartite, pour la durée restante du Ramadan, entre les propriétaires de la structure, la Croix-Rouge et l’État, que sera assurée l’aide alimentaire destinée à ces personnes, de même qu’un suivi médico-social. À l’issue de la période du Ramadan, les conditions de cette convention seront réexaminées en fonction de l’évolution de la situation, suivie au jour le jour. Les personnes hébergées au gîte de Bengali restent naturellement libres de leurs allées et venues, et ne sont aucunement contraintes de rester sur place
Ce que j’en pense. Si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…
Mayotte a choisi, depuis son premier contact avec la France en 1841, de « rester française, pour être libre », pour fuir les sultans batailleurs avec leurs nobles familles descendantes d’arabes dans les villes-médinas et leurs esclaves dans les champs, pour que ses enfants puissent bénéficier de l’école de la République, de soins. Des hommes et des femmes se sont battus pour cette cause. Leur choix doit être respecté, comme le choix librement exprimé de tout peuple sur notre planète.
Aujourd’hui, Mayotte est un territoire français, européen, dans le Canal de Mozambique. Elle dispose de très nombreux atouts, avec sa population, ses compétences, qui pourront un jour profiter à la région en participant à former nos voisins dans de très nombreux domaines (éducation, santé, environnement, gestion des collectivités locales, des déchets, assainissement, électricité, économie, recherche, sciences, histoire…), avec des diplômes français, des reconnaissances internationales, tout proche, générant une activité importante pour loger, nourrir, divertir ces « touristes ». Les cultures et langues partagées avec nos voisins, en plus de la francophonie, seront des atouts jusque sur la côté est-africaine en plein développement.
Mayotte dispose de ressources naturelles avec son immense et magnifique lagon, pour l’énergie marémotrice (avec un très fort marnage et des turbines lentes dans les passes !), la recherche, le tourisme, mais surtout l’aquaculture.
Par ailleurs, son positionnement géographique, sa ligne directe avec Paris, ses infrastructures, ses compétences, ses systèmes éducatif et de santé moderne, ses commerces, ses loisirs pourront un jour proche rayonner dans la zone, être fortement valorisés, comme avec le gaz du Mozambique, ou le réveil de Madagascar.
Pour pouvoir un jour faire rayonner la France, la francophonie dans la région, pour pouvoir apporter sa contribution au développement de la région, notamment aux Comores, il faut que Mayotte puisse enfin décoller. L’arrivée des fonds structurels européens (350 M€), associés au Contrat de plan (400 M€) il y a deux ans devraient y contribuer fortement. Pour cela, il y a toutefois à mon avis quelques préalables à remplir, qui nécessitent l’action concertée des différents acteurs.
Mayotte doit faire face à une immigration clandestine massive, avec plus de 40% de sa population qui vit quasiment sans droit et sans devoir, dans des conditions dangereuses, indignes, abandonnée par son gouvernement comorien, livrée à elle-même, obligée de squatter des terrains pour se loger, de se débrouiller pour se nourrir chaque jour, et dont les dizaines de milliers d’enfants, parfois laissés à l’abandon, basculent pour certains dans la délinquance, la violence.
Cette situation fait fuir de très nombreux habitants, des fonctionnaires nécessaires dans l’éducation ou la santé, des salariés du privé, des chefs d’entreprises, mais aussi des Mahorais diplômés, des familles, terrorisés par des hordes violentes, le niveau scolaire qui baisse et le désert médical.
Faute de réaction rapide et sérieuse, Mayotte se vide et se videra lentement, inexorablement de ses forces vives, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un champs de ruines fumantes et des carcasses de tortues. Si le Gouvernement envisage cet avenir pour Mayotte et ses habitants, il suffit de laisser faire et attendre quelques mois, quelques années à peine.
Certains y pensent au Quai d’Orsay…
Pour inverser cette situation, le Gouvernement français doit engager sans tarder des discussions avec les autorités comoriennes. Un des cœurs du problème s’y trouve. Les populations de ces territoires ont tout à y gagner, à court et long termes, j’en suis persuadé.
Cela semble « embêter » sérieusement la France et ses gouvernements successifs, qui laissent trainer ce différend et cela semble arranger les dirigeants comoriens qui s’en servent comme raison de leur incurie, comme cause de leur infortune supposée. Chacun s’en satisfait ainsi depuis des décennies, mais s’ils ne s’y décident pas, les populations se parleront directement et beaucoup y perdront.
Des Anjouanais, des Comoriens, à Mayotte ou à Marseille, commencent à réclamer des droits sur leurs îles, une éducation, un système de santé, la fin de la corruption, la sortie de la misère pendant que leurs dirigeants, franco-comoriens, envoient leurs enfants à Mayotte, Paris ou ailleurs pour leurs études ou se faire soigner, investissant des millions d’euros dans de l’immobilier, à Paris, Dubaï ou ailleurs… Les réseaux sociaux bruissent et la censure ne peut plus les faire taire. Il leur faut agir, eux aussi, vite… Il serait temps de tourner la page et d’avancer.
En effet, une relation sereine entre ces îles voisines me parait possible, souhaitable, évidente. Cela permettra des échanges économiques, sportifs et culturels. Les visas facilités pour ces catégories de population, ainsi que pour les étudiants, les raisons familiales (mariages, décès…) avaient été envisagés dans le cadre des discussions du Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Il faut le réactiver. Les dirigeants comoriens doivent arrêter de mentir à leur population en criant « Mayotte comorienne ! », et se préoccuper de leur population et du développement de leur territoire. Les populations de nos îles souffrent et méritent assurément que la situation s’arrange.
En parallèle à ce règlement diplomatique, la France, et surtout son Gouvernement, devra instaurer une Zone franche globale sur Mayotte, pour 10 ans au moins. Cela redonnera à Mayotte l’attractivité perdue au cours des dernières décennies durant lesquelles elle a été l’oubliée de la République, recevant des miettes. Cela coûtera 50 à 60 M€ par an, mais au vu des données économiques et sociales dramatiques, de la pauvreté, de l’habitat indigne, du niveau scolaire, du désert médical que l’on a atteint, révélés par toutes les missions sénatoriales, parlementaires, de la Cour des comptes ou autres, aucun autre territoire français ne pourra y prétendre, si c’est une inquiétude…
Et dans le même temps, les élus locaux doivent s’engager à consolider leurs équipes techniques et dirigeantes, à mettre leurs agents « inactifs » au travail ou en formation, à expliquer le rôle d’un agent public, et à sanctionner si nécessaire ! Il est temps ! Les fonctionnaires locaux, intégrés sans concours, indexés, doivent prendre conscience de leur rôle pour faire avancer l’île, de leurs responsabilités sur la situation, ou laisser leur place à des milliers de jeunes diplômés qui ne demandent que ça. A un moment donné on ne peut pas voir l’île sombrer et les agents dormir dans leurs bureaux ou partir incessamment en mission, avec l’argent public, sans rendre de compte !
Il faut ouvrir les 47 MJC pour occuper, encadrer les jeunes et éviter qu’ils sombrent dans la délinquance (beaucoup ne demandent que ça !), créer des zones d’activités artisanales ou commerciales, mettre en place les transports en commun en urgence ! C’est du travail ! Il faut aménager les plages, le front de mer de Mamoudzou, dynamiser le marché, accueillir, accompagner les entrepreneurs locaux qui se lancent, ceux qui veulent se développer, attirer des investisseurs, pour créer de l’emploi. Il faut lancer les appels d’offres pour la formation professionnelle chaque année, comme prévu, ouvrir la rocade par les hauteurs de Mamoudzou, donc en financer les études, pour le pont reliant la Petite terre et pour la piste longue aussi !
Aujourd’hui Mayotte est française, européenne, inscrite dans la Constitution. Mais il convient de continuer le combat des Anciens et passer à l’étape suivante. Il est temps de rattraper 10 à 20 ans de laisser-aller et d’économies sur le dos de ces citoyens (encore) de seconde zone. La République ne doit plus permettre cela. Les tergiversations, les promesses sans lendemain, la mise en place de commissions n’ont plus leur place. Mayotte brûle ! Quelques dizaines de policiers et gendarmes seront bienvenus, mais ils ne feront que retarder l’échéance. Pour régler les problèmes, il faut les prendre en amont. Des négociations doivent être entamées sans tarder avec les Comores et la Zone franche globale doit être instituée sans attendre le changement de Gouvernement. Si ces messages ne sont pas entendus, si nos élus, si discrets, si silencieux ces derniers temps, ne réagissent pas fermement, j’ai bien peur qu’on n’entende plus parler de nous, de Mayotte, que lors d’émeutes, de tragédies, de morts… On saura rapidement si le Gouvernement veut, ou pas, enterrer Mayotte…
Laurent Canavate – Mayotte Hebdo
Vers une sortie de crise ?
Va-t-on vers une sortie de crise en ce qui concerne les décasés qui occupaient le camp de la République ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais depuis hier soir, une centaine de personnes ont été emmenées sous escorte policière vers le gite de Bengali, à Kwalé Vahibé. Cette décision fait suite à la proposition des propriétaires du gite en question, avant-hier, d’accueillir une centaine d’entre eux gracieusement jusqu’à la fin du ramadan. “Nous demandons juste une participation pour compléter les repas”, expliquait Hafousati Ngoma, la gérante.
Au-delà de ce délai, les propriétaires se disaient ouverts à une convention avec la préfecture pour continuer d’héberger ceux qui n’auraient pas retrouvé de logements.
Hier en début d’après-midi, donc, une délégation de la préfecture s’est rendue sur place pour valider la proposition faite. Cette décision intervient dans un contexte extrêmement tendu du côté du marché couvert, où les commerçants se plaignent d’une chute drastique de leur activité, conséquence selon eux de la présence du campement. Une grogne qui était de moins en moins contenue : plusieurs actions d’évacuation du camp étaient prévues par les Femmes leaders et certaines des marchandes.
Les comités de soutien mitigés
Avant que les expulsés ne soient emmenés au gite Bengali, les comités de soutien se montraient toutefois extrêmement mitigés, ouverts à la proposition, mais expliquant qu’ils refuseraient la solution proposée si celle-ci ne s’inscrivait pas sur du long terme. Ils n’auront, vraisemblablement, pas eu d’autres choix face à une colère qui s’annonçait dangereuse. Reste toutefois à savoir si, à l’issue de la période du ramadan, un nouveau camp fera, ou pas, son apparition sur la place de la République ou ailleurs, ou si un accord définitif aura été trouvé, évitant ainsi un retour à zéro.
G.V
Les communes incitées à miser sur le solaire
500 euros. C’est ce que pourrait économiser par an et par lampadaire solaire les communes qui feront le choix de miser sur ce matériel pour éclairer leurs rues plutôt que sur les lampadaires au sodium, comme l’a souligné hier Électricité de Mayotte (EDM). La société organisait une réunion à destination des communes afin des les informer sur les avantages d’investir dans l’éclairage public LED autonome.
“Le coût à l’achat du LED solaire est certes deux fois plus élevé (1400 €) qu’une lampe à vapeur de sodium haute pression (HP)”, a reconnu hier Yacine Chaoubia, directeur général d’EDM. “Mais le LED solaire ne consomme pas d’énergie, contre 547,5 kWh par an pour une Sodium HP.”
De plus, l’éclairage public LED autonome n’implique pas de développement du réseau (tranchée, voirie, armoire, fourreaux et câbles), ne nécessite pas ou peu de maintenance et fait appel à des acteurs de fabrication française. Pour appuyer son argumentaire, EDM s’est aussi appuyé sur sa propre expérience. La société a ainsi installé en février 26 lampadaires solaires sur son parking.
“Après 3 mois d’utilisation, nous n’avons pas remarqué d’impact de la météo sur le flux lumineux, ni de vieillissement prématuré des luminaires”, note Franck Simard, en charge de la maîtrise d’énergie et des énergies renouvelables au sein d’EDM . Alors que le coût total de l’installation d’un luminaire solaire s’élève à 2700 € (achat du luminaire + mât+octroi de mer+levage+ plot béton), EDM propose d’accompagner techniquement et financièrement les communes dans la réalisation de leurs projets. “L’aide peut atteindre 1000 € par luminaire”, précise Yacine Chaoubia. “J’appelle les communes qui sont intéressées à nous contacter rapidement car notre budget est limité”. Par ailleurs, EDM indique que ces dernières peuvent aussi bénéficier d’une aide financière potentielle de l’ADEME (agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie), selon les projets. À noter que la mairie de Dembéni fait figure de bon élève puisqu’elle a déjà déposé un dossier de demande de subvention auprès de l’État via la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR)- pour installer dans ses rues 98 lampadaires solaires. “Nous avons désormais l’opportunité de coupler l’aide de l’Etat à celle d’EDM”, se félicite Élodie Furic, directrice des services techniques de la commune. Par ailleurs, même si la priorité est clairement donnée aux collectivités, EDM affirme qu’elle étudiera toutes les demandes émanant d’entreprises ou autres.
OL
Le point sur le camp de fortune
Elles étaient remontées. Quelques dizaines de commerçantes ont tenté de retirer les bâches qui délimitent le camp de fortune dans lequel depuis le mois de mai de nombreuses familles comoriennes en situation régulière se sont installées avec l’aide d’associations en l’absence actuellement de solution durable pour les reloger. “Elles ont voulu débloquer un des principaux portails du marché dont l’accès est provisoirement condamné”, explique Assani Mfoungoulie, le président de la Ligue des droits de l’homme Mayotte. “Mais les autres portes sont accessibles donc on ne peut pas nous accuser d’empêcher les gens d’accéder au site”, ajoute-t-il.
La police est intervenue afin d’éviter des débordements et interrompre l’action des bouenis mécontentes. Une opération qui fait suite aux rencontres infructueuses entre ces commerçants et la CCI, gestionnaire du marché, la semaine dernière pour trouver des solutions. Si l’image d’un des principaux lieux de vie pâtit de cette situation, celle des décasés n’évolue pas non plus. “La police nous a dit qu’il n’y a pas de solution pour ces pauvres gens et que c’est à nous d’en trouver, mais nous n’en avons pas”, avoue l’air démuni le président de la fédération mahoraise de la LDH.
Il y a quelques semaines, la préfecture annonçait avoir réussi à obtenir le relogement d’expulsés dans leur commune d’origine sans vouloir en préciser le nombre. Mais du côté du collectif des associations qui vient en aide aux décasés, il n’en est rien. “Aucune famille n’a été relogée et personne ne veut retourner là où on a été délogé”, dénonce la LDH. “Il y a une Replica Blancpain volonté de laisser pourrir la situation jusqu’à l’usure”, lance un bénévole. Actuellement, d’après les organismes, environ 80 parents et 200 enfants sont toujours installés place de la République. Au dire de ces associatifs, certains SDF souffrent de maux de ventre, de rolex Jubilee DateJust Replica Rolex rolex GMT Master
En attendant, les associations disent avoir déposé une nouvelle plainte pour dénoncer les expulsions arbitraires contre les personnes en situation régulière et qui payaient un loyer pour les terrains qu’ils occupaient. Reste à savoir si leur déclaration sera estimée recevable par le procureur ou non.
GD
Prison ferme pour une marchande de sommeil
En tout, c’est pas moins de 16 cases en tôle qui étaient loués à des étrangers démunis pour des sommes de 50 à 100 euros, dans le plus grand mépris des régles de sécurité et du droit de propriété. C’est à la suite d’un dépôt de plainte d’un de ses locataires à qui elle avait cadenassé le banga que les enquêteurs se sont penchés sur son “business” sordide. Elle a été condamnée à payer 5000 euros d’amende et a été placé sous mandat de dépôt pour partir en prison, et y rester durant un mois. Les juges l’on en effet condamnée à 6 mois de prison d’un 1 ferme.
Le Préfet lance des renforts sur les routes
“ Lors de cette rencontre, il a été décidé d’orienter l’action des forces de l’ordre sur deux priorités de manière immédiate, les patrouilles sont sensiblement renforcées sur les axes routiers concernés et durant les créneaux horaires les plus sensibles. Pas moins de 30 gendarmes et policiers sillonnent les tronçons les plus concernés afin de permettre aux usagers de la route de circuler librement et notamment de se rendre en toute sécurité sur leur lieu de travail et de rentrer chez eux en fin de journée. En liaison avec le Procureur de la République, les services d’enquête de Police et de Gendarmerie sont mobilisés sur l’identification des auteurs de ces méfaits. Le Préfet Frédéric Veau s’est rendu vendredi matin sur les lieux du barrage érigé hier à Ironi-Be, afin de constater de visu le mode opératoire des malfaiteurs. Il y a rencontré les gendarmes sur le terrain et a ainsi affiché sa détermination à lutter contre toutes les formes de délinquance.”
Marche pacifique contre la violence à Passamainty
Vu la montée de la violence incessante, le village de Passamainty a constitué un collectif pour trouver des solutions contre l’insécurité et la délinquance. Une marche pacifique sera organisée ce samedi à partir de 8h. Départ du rond-point du collège de Passamainty et arrivée place publique Gnambotiti.
Opération escargot contre la violence jeudi
Des automobilistes ont décidé d’organiser une opération escargot en provenance de toute l’île et en direction de Mamoudzou à partir de 9h. Le but est de protester contre l’insécurité qui règne sur les axes routiers du département à cause notamment des coupeurs de route et ainsi demander plus d’action de la part des autorités pour contrer ce phénomène.
La Première Guerre mondiale vue par des collégiens
“ Quel était le poids de la force noire lors de la 1re Guerre mondiale ?” C’est la question à laquelle se sont efforcés de répondre 5 classes de 3ème du collège K1. Ce projet a permis aux élèves de découvrir que certains de leurs ancêtres ont également participé à ce premier conflit mondial. La France, force coloniale à l’époque, a en effet puisé dans la population de ses territoires, et notamment dans celle des Comores et de Madagascar, des soldats pour renforcer son armée.
Projet pluridisciplinaire, cette exposition a permis aux élèves de travailler la recherche documentaire, dans les livres ou sur internet, mais aussi d’affiner leurs connaissances et leurs compétences dans de nombreuses matières scolaires. Outre l’histoire et la géographie, ce projet a également mobilisé les mathématiques à travers un travail sur les statistiques, le français à travers la rédaction de lettres imaginaires qu’auraient pu écrire les poilus à leur famille, mais aussi les arts plastiques puisque l’une des classes a recréé avec les moyens du bord les tenues que portaient les soldats à l’époque.
Ce projet, qui a mobilisé les élèves pendant plus d’un mois, les a beaucoup motivés et la plupart d’entre eux se sont montrés très enthousiastes lors de la présentation de leur exposition aux autres élèves et professeurs de l’établissement. Ce travail pédagogique original et créatif a permis aux élèves d’envisager autrement le travail scolaire et de les réconcilier avec certaines matières jugées rébarbatives en temps normal.




Braquage au Douka Bé d’Iloni : pistolets en mains
Vers 1h30 un groupe d’hommes armés de coupe-coupe et d’armes de poing a cambriolé le magasin. Cagoulés et avec à la main ce qui semblaient être des pistolets, une vingtaine d’hommes a mis la main sur le coffre du magasin, descellant le meuble à l’aide d’une énorme barre de fer. Un jeune homme, témoin de l’événement, a été conduit au terrain de football où il a été ligoté à un poteau. Les gendarmes sont arrivés sur les lieux pour les constatations d’usage.
Justice: elle fraude la Caf réunionnaise à hauteur de 32 000 €
C’est le genre d’affaires qui apporte malheureusement de l’eau au moulin de ceux qui généralisent et défendent l’idée erronée que les Mahorais profitent des avantages sociaux. Hier, une mère de famille était sur le banc des accusés du tribunal correctionnel pour avoir escroqué la Caf de la Réunion. Résidant à Saint-Benoît à l’époque des faits, la prévenue, dont le casier était vierge jusqu’à aujourd’hui, a touché environ 32 000 € grâce à une fausse déclaration. Ce document affirmait qu’elle était célibataire et qu’elle avait quatre enfants à sa charge. Or, il se trouve que ses enfants vivaient à Mayotte et non pas dans l’île Bourbon.
La quadragénaire explique au juge que c’est son père qui s’est chargé de constituer son dossier auprès de la Caf et a transmis les documents falsifiés. En effet, parmi ces fichiers figuraient des fausses déclarations de scolarisation de ses enfants à la Réunion. Néanmoins, la mère de famille reconnaît les faits et dit avoir perçu les aides pour les envoyer à ses enfants à Mayotte. C’est un contrôle de la Caisse qui en 2014 a permis de lever le lièvre.
Ayant encore deux mineurs à sa charge et sans emploi, la fraudeuse explique être dans une situation financière difficile et ne pas pouvoir rembourser la Caf. Dans son réquisitoire, le procureur de la République reste ferme : “ce n’est pas de l’argent qui tombe du ciel, c’est de l’argent public. On ne se sert pas dans la caisse alors que cet argent doit servir à ceux qui en ont besoin”. Le juge suivra les réquisitions du procureur en prononçant la peine de 6 mois de prison avec sursis et le remboursement du préjudice.
GD
Marché couvert : les commerçants en colère
Ils étaient une trentaine de commerçants à s’être regroupé hier en début de matinée pour se rendre à la CCI pour protester contre deux choses : premièrement contre la concurrence déloyale des vendeurs à la sauvette qui vendent autour du marché couvert et deuxièmement contre la présence des expulsés qui squattent la place de la république depuis maintenant 1 mois.
“Nous n’avons pas beaucoup de revendications, mais juste deux choses… Tous les mois on paye des loyers, des patentes et de l’électricité alors que les vendeurs à la sauvette ne payent rien. Avec la présence des expulsés sur la place de la république, la fréquentation n’est plus la même”, indique Jean Barege, représentant des commerçants. Les commerçants se plaignent des mauvaises odeurs et de l’insalubrité provoquées selon eux par les expulsés. “À cause de ces odeurs, les gens ne viennent plus acheter. Beaucoup de commerçants préfèrent rester chez eux”, ajoute-t-il.
Pour exprimer leur ras-le-bol de cette situation, les commerçants se sont rendus à la CCI pour trouver une solution. Après une réunion d’une demi-heure avec le président de la CCI, Ali Hamid, aucune solution à pu être proposée. “Le président nous a informés qu’il ne pouvait rien faire. Mais qu’il a envoyé des courriers à la préfecture et à la mairie de Mamoudzou qui sont restées sans suite favorable”, dit le représentant des commerçants.
“Avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre”
Suite à cette réponse, les commerçants se sont donc dirigés à la préfecture pour la troisième fois en quelques semaines afin de trouver enfin des solutions à leurs revendications. Arrivé à la préfecture, une délégation de 10 personnes composées de 5 femmes et 5 hommes plus le président de la CCI qui était à la tête de la délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Une réunion de 30 minutes s’est donc tenue et n’a mené à aucune solution de la part du secrétaire général. “Le secrétaire général nous a indiqué qu’il ne pouvait pas prendre de décision, mais qu’il allait remonter nos revendications au préfet et que nous aurions des propositions le lendemain”, dit Jean Barege.
Des pistes de solution devraient donc être proposées par le préfet aux commerçants ce matin. En cas de non-satisfaction, les commerçants prévoient de mettre en place des stands au niveau de la place de la République et ses alentours afin de vendre leurs produits. “Nous sommes au mois de ramadan et c’est la période où on vend le plus. Mais avec la présence des expulsés cela ne sera pas possible de vendre. Si nous n’avons pas de solution de la préfecture, nous exposerons quand même nos produits à partir du 15ème jour du ramadan”, souligne le représentant des commerçants. Selon Jean Barege, seulement un tiers des commerçants se rendent encore au marché pour essayer de vendre. Une situation qui ne peut plus durer selon lui. Il reste donc dans l’attente de l’appel de la préfecture durant cette journée afin de pouvoir décider quelles actions vont-ils menés par la suite.
Oirdi Anli
Mayotte 2025 : un an après, 30 % accomplis
“ Faire rentrer Mayotte dans le 21ème siècle”. C’est l’objectif fixé par George Pau-Langevin pour le plan Mayotte 2025. La ministre des outre-mer recevait samedi dernier à Paris des mains du préfet Frédéric Veau et d’une délégation d’élus mahorais (les parlementaires, les présidents du conseil départemental et de l’association des maires) le premier bilan d’étape annuel du document stratégique, qui se décline en 6 axes.
Au 10 juin 2016, 95 actions ont été réalisées sur les 324 fixées il y a un an. 167 actions sont en cours de réalisation et ont déjà fait l’objet de premières mesures prises par les administrations. 61 actions sont à relancer. 1 action présente un risque de blocage, en l’occurrence la modernisation des blocs opératoires du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte). “La situation financière difficile dans laquelle se trouve le CHM pose problème”, note la ministre.
Un cadre institutionnel performant
Pour cet axe du plan, les principales avancées sont la mise en place de 5 intercommunalités depuis le 1er janvier dernier, la création de la direction des affaires culturelles par décret le 29 mars dernier.
Les priorités à venir sont la poursuite des efforts en matière de données socio-economiques (adressage prévu cette année et mise en place du cadastre), fiabilisation de l’état civil ou encore la régularisation foncière grâce à la création de l’établissement public foncier et d’aménagement.
Une éducation de qualité
Les principales avancées en termes d’éducation sont le classement de tous les collèges et lycées en REP ou REP+, la création d’internats dans le 2nd degré (l’internat de Dembéni ouvrira la rentrée et trois autres projets sont à l’étude), le maintien de l’effort de constructions scolaires (réception de 217 classes (réhabilitation ou construction) et réfectoires entre 2014 et 2015), le développement de l’offre de restauration collective, la création d’un centre de formation des apprentis académiques (actée en avril 2015) ou encore le déploiement de la garantie jeune (parcours intensif de formation et d’accès à l’emploi) à Mayotte en janvier 2017.
Les priorités à venir sont l’extension du programme “passerelle pour le français” dans le système scolaire et la structuration de la mission locale pour accompagner dans les meilleures conditions le déploiement de la garantie jeune en 2017.
Un tissu économique développé
La principale avancée est le lancement de la ligne directe Dzaoudzi-Paris vendredi dernier. Les priorités à venir sont l’extension du Code du travail au 1er janvier 2018, la mise en place du titre emploi service entreprise et du ticket restaurant, l’effectivité de la garantie des salaires ou encore l’extension à Mayotte de l’aide à l’embauche pour les TPE-PME. Secteur sanitaire et cohésion sociale exemplaires.
La principale avancée est la mise en place de la prime d’activité au 1er juillet 2016. Les priorités à venir sont la mise en place de nombreuses prestations sociales entre 2016 et 2021 et l’extension de la couverture sociale des mahorais (un rapport sur la faisabilité de la CMU-C à Mayotte sera rendu par le gouvernement au parlement fin 2016). Une politique de l’habitat et de la ville adaptée Les principales avancées sont la signature de 16 contrats de ville et 3 opérations de résorption de l’habitat informel et indigne en cours (rénovation urbaine de Mamoudzou, Koungou et Dzaoudzi). La priorité à venir est la création d’un établissement public foncier et de l’aménagement (décret d’application en cours de rédaction).
Une gestion durable des richesses naturelles
La principale avancée est la mise en place d’un plan pour les services d’eau et d’assainissement. Les priorités à venir sont la programmation pluriannuelle de l’énergie, le schéma d’aménagement régional (une première version devra être transmise par le conseil départemental en 2016) et la progression des équipements de traitement des déchets (quais de transfert, fermeture d’anciennes décharges, projets de déchetteries).
Le travail de mise en oeuvre des actions restantes va donc se poursuivre et un nouveau bilan sera effectué au ministère en juin ou juillet 2017. “Esperons que dans un an, Mayotte aura effectué un nouveau pas en avant”, se projette George Pau-Langevin.
Ce que j’en pense… Un tas de cendres… ou un espoir pour la région
Sans réaction, il faut bientôt faire appel aux pompiers, les dégâts grandissent, les moyens nécessaires pour le circonscrire aussi. Si personne n’agit, le drame s’étend, comme au Canada récemment. Le feu devient un grand danger, il peut ravager des quartiers, des pans entiers de forêts. Il faut mobiliser l’armée, faire venir des hydravions. Il faut des décisions à un haut niveau et cela coûte cher, pour l’éteindre et reconstruire, avec des drames.
Mayotte a été longtemps oubliée. Il a fallu l’acharnement, l’intelligence, la clairvoyance de quelques dirigeants pour réussir à devenir département. Certains osent dire que Mayotte n’était pas prête !… Mais c’est justement parce que les besoins étaient importants que les outils apportés par ce statut permettront d’engager un développement économique et social tant attendu. Enfin, si les élus locaux et les dirigeants nationaux décident d’agir avec une réelle envie d’améliorer le sort de cette île.
Le 19 mars 1946, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et à la Réunion, tous ne devaient pas avoir accès à l’eau, l’électricité, l’assainissement, à des maisons en dur et autres infrastructures construites depuis. Tous les enfants ne devaient pas aller à l’école, à l’université; la mortalité infantile devait être importante, tout comme les femmes mortes en couche.
Permettez aux Français de Mayotte de pouvoir accéder à ces progrès, et respectez leur choix, comme ils respectent les vôtres !
Mayotte est en train d’essayer de rattraper en quelques années, ce que des territoires ont mis des décennies, des siècles à construire.
Et comme pour le feu de l’allumette, des problèmes sont apparus mais bien peu les ont signalés, et encore moins les ont entendus et ont réagi. Le résultat est la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui. Les autorités locales et nationales ont à faire face à de nombreuses urgences, de nombreuses priorités.
L’explosion démographique suite aux progrès de la médecine avait pu être « tenue » notamment grâce à une prise de conscience des familles et d’importantes campagnes de sensibilisation du planning familial sur le terrain ou avec « Un, deux, trois bass ! ». Il faut les reprendre d’urgence dans les bidonvilles !
L’immigration clandestine a atteint un niveau qu’aucun autre territoire sur la terre n’a à affronter. Attirés par « l’eldorado », ces habitants représentent plus de 50% de la population dans certaines communes. Des dizaines de milliers de personnes vivent sans travail, sans revenu pour se loger, obligées de squatter des terrains, de vivre dans des conditions indignes, sans moyens pour se nourrir, obligées de raser des forêts pour faire du charbon de bois, pour planter des bananes et du manioc, amenées à piller les champs, le lagon, les plages de leurs paisibles tortues. Sans revenu, ces populations n’ont pas les moyens d’élever leurs enfants correctement. Et en marge, des milliers de jeunes sombrent dans la délinquance, chaque jour plus violente.
Faute de réaction sérieuse depuis 10 à 20 ans, le feu s’est propagé, il consume l’île. Les moyens pour le circonscrire doivent être à la mesure de la situation. Les dégâts sont considérables, mais il faut agir, fermement, fortement, rapidement. Faute de quoi, il ne restera que des cendres… Les enseignants, les médecins, les entrepreneurs, les forces vives partent progressivement. Le désert médical s’installe. Le niveau scolaire s’effondre. Très peu osent encore investir pour créer de l’activité ou de l’emploi. Les rues se vident à la tombée de la nuit. Chacun s’enferme chez soi, cloitré, cadenassé, terrorisé par des voyous qui tiennent les quartiers, les ronds-points, les routes. Les forces de l’ordre sont débordées, épuisées, à bout, face à des gamins qui n’ont rien à perdre, rien à gagner sinon un peu de « prestige » devant leurs congénères.
Si le rapport sans complaisance de la Cour des comptes, si les pétitions, les marches et autres manifestations de colère et de dépit de la population, si les chiffres de l’explosion de la délinquance et de la violence ne provoquent pas une réaction forte de nos dirigeants, il ne restera que des cendres de cette belle île…
Il me semble qu’un changement est toutefois en train de s’opérer. La feuille de route présentée par le nouveau préfet et les efforts et actions qu’il a engagés dès son arrivée redonnent de l’espoir. La justice, dans ses nouveaux locaux, semble être plus… ferme et rapide devant la situation et les assauts répétés des mineurs. Il faudra alors de réels renforts de forces de l’ordre pour appuyer ces volontés, pas des annonces d’arrivées ne parlant pas des départs…
Et maintenant que le problème est enfin reconnu, il faudra je pense pouvoir se pencher sur des solutions et il doit y en avoir de nombreuses. Toutefois, vu l’ampleur du feu, il faudra que les efforts soient menés conjointement, sur tous les fronts en même temps, sous peine d’être inutiles.
Il faut interpeller et condamner les voyous qui terrorisent la population. Il faut construire des centres éducatifs fermés, mettre en place des travaux d’intérêts généraux par les mairies, les associations. Il faut renvoyer chez eux tous ceux qui sont sur l’île clandestinement et ne disposent pas de moyens de vivre, nourrir et éduquer leur famille dignement. Il faut déloger, en suivant les voies de la justice, tous ceux qui squattent des terrains des particuliers, mais aussi du département, des mairies. En parallèle, il faut que les maires ouvrent en urgence les 47 MJC qui sont encore aujourd’hui quasiment toutes fermées pour accueillir tous les jours des milliers de jeunes, pour leur offrir une activité, une animation, des cours de soutien scolaire. Des citoyens bénévoles pourront certainement y consacrer une heure par semaine, des jeunes et des vieux, des étudiants et des retraités, des mzungus et des Mahorais, des Malgaches et des Indiens, et tous les autres, participant à renouer les liens sociaux qui se sont délités. Des cours de shimaoré, de malgache, de français, des cours de musiques et danses traditionnelles, de tressage, de broderie, des ateliers d’initiation à l’informatique, des cours de hip-hop, des ateliers d’écriture, de théâtre, des ballades, des opérations de nettoyage… Des milliers d’activités pourraient être proposées à tous et détourner des milliers d’enfants des chemins de la délinquance. Beaucoup ne demandent qu’à ce qu’on s’occupe d’eux. Il faut dans le même temps engager des discussions sérieuses avec les autorités comoriennes. Le cadre de la COI pourrait s’y prêter. La région et les Comores en particulier ont tout intérêt à pouvoir compter, s’appuyer sur une Mayotte prospère, faute de quoi le feu pourrait se propager.
Mayotte prospère rejaillirait en revanche obligatoirement sur nos voisins. Des échanges commerciaux, des touristes, des investissements, des transferts d’argent, des constructions de maisons, des échanges sportifs et culturels permettraient évidemment de générer du travail, des richesses aux Comores et à Madagascar. En cas d’emplois qui ne trouveraient pas preneur ici, il pourrait être fait appel aux compétences de la région, avec des visas accordés sur la base d’un contrat de travail à durée déterminée, payé aux normes en vigueur, « en euros », avec un logement décent dans un foyer de travailleurs migrants.
La Dominique, située à quelques kilomètres entre la Guadeloupe et la Martinique, a su passer en quelques décennies du statut d’un des plus pauvres territoires du monde à un Indice de développement humain (IDH) qui la situe en 2012 au-dessus du Liban, du Pérou ou de l’Île Maurice. Une coopération active existe avec les deux départements français voisins et pourrait servir d’exemple. Il y a avec les Comores de nombreux points à négocier, de la fermeture de « l’usine à kwassas » d’Anjouan, à l’immatriculation des barques et à l’interdiction du départ de ces kwassas de Domoni. Il y a la possibilité que les condamnés comoriens à Mayotte puissent effectuer leur peine aux Comores… Il y a aussi la possibilité d’engager une coopération efficace, concrète, pour (re)mettre sur pied le système éducatif et de santé, mais aussi d’accueillir à Mayotte des centaines de fonctionnaires en formation, dans les mairies, les administrations diverses, chez les pompiers, à l’école d’infirmières (IFSI), à l’École maritime, aux Cemea, pour la gestion de l’eau, de l’électricité, de l’assainissement, des déchets, la protection de l’environnement…
Je pense que si l’île est « pacifiée », et cela peut être rapide avec l’appui de l’armée, comme en Métropole en cette période d’état d’urgence, si les relations avec les Comores redeviennent sereines, dans l’intérêt bien compris de chacun, il faudra dans le même temps relancer l’attractivité de Mayotte. Et pour cela, il y a un moyen à mon avis indiscutable et très rapide à mettre en oeuvre : placer Mayotte en zone franche globale pour 10 ans. L’exonération de charges sociales (salariales et patronales), d’impôts sur les revenus et sur les sociétés constituera un message qui sera entendu immédiatement. Les investissements, les projets, l’activité redémarrera à mon avis très vite vu les besoins et les potentiels, avec la région qui nous entoure. L’effort que cela représentera pour l’État sera largement compensé par le rayonnement de l’île, de la francophonie et les richesses créées ici. Et au vu de l’étendue du feu qui ravage l’île actuellement, il faut vite débloquer les moyens, qui n’y ont pas été consacrés depuis des années.
Laurent Canavate
Euro 2016 : des écrans géants à Mamoudzou ?
En marge de la phase finale du championnat d’Europe 2016, il est tombé sur l’île une averse de projets d’associations sportives mahoraises. Des projets nés des dispositifs “Tous prêts !” et “Horizon Bleu” mis en place par le ministère des Sports et de la Jeunesse, et la fédération française de football, et qui vont permettre aux Mahorais de vivre pleinement l’Euro. Sur l’île, de nombreuses communes prévoient de disposer des écrans géants sur les places publiques les soirs des matchs de l’équipe de France.
À Mamoudzou, il y aura au moins une diffusion en plein air : elle est programmée ce soir au plateau polyvalent de M’gombani, à l’occasion du match d’ouverture opposant la France à la Roumanie (22h heure locale). Un événement maintenu donc, malgré les problèmes de sécurité que rencontrent les habitants de la capitale ces dernières semaines.
“Nous nous devons de continuer à occuper les places publiques”, estime Sitti-Raouzat Soilihi, directrice de la communication de la mairie de Mamoudzou. “Nous devons montrer que la commune est présente en soutien des associations mobilisées pour organiser ces soirées, notamment pour sécuriser le site.” Cependant, la municipalité reste prudente et ne souhaite pas se projeter trop en avant. “L’objectif est de proposer une diffusion en plein air et sur écran géant pour les matchs des Bleus, en choisissant à chaque match un espace public d’un village de la commune. Mais cela dépendra du déroulement de la soirée à M’gombani… Nous communiquerons dans la foulée de la soirée, pour définir la suite qu’il sera donnée au projet”, ajoute Sitti-Raouzat Soilihi.
Il y a donc ceux qui se retrouveront autour d’un écran géant, et ceux qui vivront l’événement… au coeur de la compétition. Ils sont 85 Mahorais. 85 chanceux embarquant ce vendredi direction la métropole, pour assister à des rencontres de l’Euro. Ceci est l’aboutissement du dispositif “Tous prêts” qui, entrent autres, offraient 20 000 places du match Allemagne-Ukraine ce dimanche à Lille, dont 1000 places réservées aux projets “Tous prêts !” ultramarins. À Mayotte, 21 projets ont été déposés puis validés par le comité de sélection : quatre d’entre eux ont été retenus.
Ceux de l’AS du collège de M’tzamboro, de l’ASO de Chiconi, des Jumelles de M’zouasia et de la mairie de Mamoudzou. “Chaque délégation a eu tout loisir de construire son propre programme, qu’il soit sportif, culturel ou touristique ; hormis la date de départ qui a été souhaitée commune, le reste du séjour sera différent d’une délégation à l’autre”, précise la DJ SCS État. À 14h, soit peu avant l’embarcation, les 85 jeunes Mahorais sélectionnés recevront leur billet d’entrée pour le fameux match du champion du Monde en titre.
I.M
Activités à Pamandzi durant le Ramadan
Durant tout le mois de Ramadan, le service animation de la commune de Pamandzi propose des activités ludiques (tournoi de basket, foot, pétanque, jeux de société…) les après-midis au stade de foot, au boulodrome Abdallah M ami et le soir à l’AJP. Tous les soirs, les matchs de l’Euro 2016 seront projetés en direct à l’enceinte de l’AJP. Des animations sur le thème du “vivre ensemble” sont également au programme. Plus d’information, contactez le 0639 69 27 86, 0639 24 58 03, 0639 29 34 99.
Recensement 2017 : “Le travail a déjà commencé”
“Le recensement de la population de Mayotte est réalisé à un rythme quinquennal. Il permet de mesurer les évolutions démographiques et les mutations du département, facilitant ainsi la mise en œuvre de politiques publiques. Le dernier recensement sur le département s’est déroulé en août-septembre 2012, établissant la population à 212 600 personnes. Afin de préparer cette opération d’importance qui se renouvellera l’année prochaine, le Préfet Frédéric Veau, a réuni les maires de Mayotte conduits par leur président Saïd Omar Oili, en présence de la responsable du département démographie de la direction générale de l’INSEE, Caroline Escapa, de la directrice régionale de l’INSEE Réunion-Mayotte, Valérie Roux, et du chef de service régional INSEE Mayotte, Jamel Mekkaoui.
Le recensement revêt une importance particulière pour les communes, puisque la dotation globale de fonctionnement qui leur est attribuée se base sur les chiffres recensés par l’INSEE et publiés par décret. La méthode et les données rendues publiques suite à l’opération de 2012 ayant fait l’objet de débats, l’INSEE a entamé une démarche de dialogue avec les maires afin de les associer pleinement au prochain recensement. Au terme de cette réunion, une réflexion est engagée en vue de procéder au recensement quinquennal avec possibilité de réactualisation des données de manière annuelle selon une méthode qui reste à définir.
Le recensement 2017 devrait être mené en étroite collaboration entre l’INSEE et les communes, selon une convention préalablement validée par les deux parties. Enfin, des rencontres seront organisées à chaque point d’étape important. Le prochain recensement devrait avoir lieu du 5 septembre au 2 octobre 2017 pour une diffusion des premiers résultats en fin d’année.”
Retards de bourses et aides à la continuité territoriale
Ils sont nombreux à se plaindre sur le groupe d’entraide des étudiants mahorais sur les réseaux sociaux. La colère des étudiants mahorais poursuivant leur cursus en métropole concerne l’absence de paiement de leur bourse dans le cadre de la mission de la Direction des politiques scolaires et universitaires (ancienne Dasu) du Conseil départemental. Ces retards varient entre 1 et 3 mois suivant les cas.
Selon l’association des étudiants du Centre universitaire de Mayotte (AECUM) ils sont liés à des problèmes de mandatement du trésor public. “En d’autres termes le Conseil départemental a mis du temps pour demander le versement des bourses au trésor public”, explique le président de l’organisme, Saïd Abdallah S. Mohamadi. “Certains disent que ces retards sont liés au changement d’organigramme au sein du département, mais on n’a pas de réponse officielle”.
L’autre souci que rencontrent actuellement ces étudiants concerne Ladom (L’agence de l’outremer pour la mobilité). Depuis le lancement de la nouvelle plateforme de l’agence, il est demandé aux jeunes mahorais, dans le cadre de leur demande d’aide à la continuité territoriale pour revenir dans l’île pendant les vacances, de fournir des documents qu’ils n’avaient pas besoin de transmettre auparavant. Contactés Ladom et la Direction des politiques scolaires et universitaires n’étaient pas joignables hier.
“Quand un bachelier part effectuer ses études en métropole pour que son billet soit pris en charge, il doit transmettre une attestation de saturation ou d’inexistence de filière dans le 101ème département”, explique le président de l’association des étudiants de Dembéni. Autrement dit, s’ils n’ont d’autre choix que d’aller à La Réunion ou en métropole pour poursuivre leurs études dans leur domaine qui est soit bouché, soit inexistant à Mayotte, ils peuvent être candidats à cette bourse.
C’est la condition sine qua non pour profiter du billet d’avion tout frais payé. Mais à présent, Ladom réclame aussi ces attestations pour les retours dans l’île durant les congés universitaires d’été. Or, de nombreux étudiants n’arrivent pas à se procurer ces documents.
Le CUFR fournit ces attestations à la demande des bénéficiaires, mais en ce qui concerne le certificat de saturation, le centre universitaire est obligé d’attendre la réponse du préfet qui délivre ce document.
“Après les l’enregistrement des inscriptions pour l’année universitaire suivante, nous envoyons nos chiffres au préfet qui ensuite nous donne les attestations que nous transmettons dans la foulée aux étudiants qui n’ont pas été retenus au CURF et qui doivent donc aller en métropole pour poursuivre leur cursus”, explique Warda Halifa, chargée de missions administratives au Centre universitaire. En attendant, les étudiants qui souhaitent revenir pour les vacances et qui peuvent attester que leur filière n’existe pas encore à Mayotte, il leur suffit d’effectuer leur demande auprès du CUFR qui leur enverra l’attestation.
Mais en attendant, certains étudiants réalisent eux-mêmes leur propre attestation au risque que leur dossier soit rejeté par Ladom. D’autres n’envisagent même plus de revenir pour les vacances par peur de ne pas avoir l’argent suffisant pour payer le billet retour au cas où ils ne pourraient pas obtenir l’aide de l’agence.
GD
5 véhicules calcinés et des affrontements
Plusieurs barrages ont été dressés dans la nuit du côté du rond-point du Baobab et du Manguier. Vers 3h, un petit groupe d’individus a mis le feu à 5 véhicules stationnés devant le lotissement Vétiver de la Sim à Kavani-Mamoudzou. Les véhicules ont été entièrement brûlés avant que les pompiers ne parviennent à éteindre les flammes.
Course de pneus : Une dizaine de blessés et deux interpellations
Il faisait beau, tout le monde était venu en famille ou entre amis. Des milliers de personnes se sont amassés au bord de la route reliant le stade du Baobab à Cavani et l’ancienne place du marché à Mamoudzou. Alors que les jeunes s’apprêtaient à prendre le départ, une bande de délinquants surgit de M’gombani semant la terreur sur son passage en caillassant à tout va spectateurs, participants et forces de l’ordre. Après que ces dernières aient dissipé les fauteurs de trouble, l’événement sportif a pu reprendre ses droits, mais l’accalmie fût de courte durée, juste le temps que les garçons finissent leur course. Les échauffourées ont repris de plus belle à quelques minutes du départ des adultes. Des mouvements de foule en provenance du rond-point des manguiers et en direction de M’tsapéré se sont rapidement formés. La police et la gendarmerie essaient tant bien que mal de contenir les voyous. De nombreux spectateurs et coureurs se sont réfugiés dans la MJC du Baobab, le temps que le vent de violence passe. Beaucoup en sont ressortis quelque peu secoués. “J’ai eu très peur. On a entendu et vu les pierres et grenades lacrymogènes voler dans tous les sens”, explique une participante. Les organisateurs n’ont eu d’autres choix que d’annuler la course des grands.
Par la suite, des jeunes d’autres quartiers sont venus se mêler aux affrontements. A l’origine de ce mouvement de violence, probablement les règlements de compte de la veille et des jours précédents entre quelques jeunes de Cavani et M’gonbani, deux quartiers connus pour l’animosité qu’entretiennent certaines bandes entre elles. Déjà l’année dernière des bagarres avaient éclaté à la fin de l’événement lors des concerts et spectacles de danse qui avaient conclu la course, place de l’ancien marché.
Pourtant les autorités avaient anticipé tout débordement en installant un important dispositif de sécurité tout le long du parcours. Mais visiblement, cela n’a pas effrayé les trouble-fêtes. Les agents ont pu néanmoins contenir ce flot de brutalité gratuite. Deux interpellations ont pu être effectuées. Les émeutiers présumés ont été placés en garde à vue.
Au total, une dizaine de personnes ont été blessées par ces jets de pierres. Certaines victimes ont dû être hospitalisées. Sans parler du choc psychologique qu’ont dû subir les personnes qui ont assisté à ces scènes d’émeute urbaine. Jusqu’à présent, la compétition, aux souvenirs des organisateurs, n’avait jamais rencontré de problèmes d’une telle ampleur qui puissent conduire à son annulation. La délinquance l’a emporté sur le vivre ensemble ce jour-là. Un triste 4 juin 2016 qui est malheureusement entré dans les annales de la course de pneus.
GD
Affaire Roukia : Les agents du GIR ont-ils commis un homicide involontaire?
L’avocat du gendarme Daniel Papa et du policier Jérémie Bouclet avait fait appel du jugement du tribunal de grande instance (TGI) en novembre dernier. Celui-ci avait notamment condamné les deux gardiens de la paix pour homicide involontaire ce que les prévenus contestent. Le parquet avait également déposé un appel contre Saïd Ahamada M’zé un informateur afin de demander une peine plus lourde. C’est lui qui, par l’intermédiaire de Daniel Mohamed (autre indic), a fourni la dose qui a été fatale à la jeune Roukia.
Visages ternes, les deux ex-agents du groupement d’intervention régional (Gir) se sont rendus à la cour d’appel de Mamoudzou jeudi dernier pour, peut-être, leur ultime passage à la barre dans une affaire qu’ils trainent comme un boulet depuis maintenant un peu plus de 5 ans. Condamnés en première instance pour avoir remis en circulation un échantillon de drogue dure que le TGI a dénoncé comme étant celui qui a coûté la vie à Roukia Soundi, 19 ans, après qu’elle ait sniffé le produit. Un stupéfiant qui s’avérait être de l’héroïne.
La principale question de cette séance en appel tournait autour de la culpabilité ou non des ex-agents du Gir dans la mort de la jeune femme. En effet, un indic du Gir Daniel Mohamed, explique dans son audition que c’est la dose remise en circulation par Daniel Papa et Jérémie Bouclet qui a provoqué la mort de la victime. Les agents ont été reconnus coupables d’avoir remis en décembre 2010 à un informateur, Daniel Mohamed, une dose de drogue dure en provenance d’Anjouan et que ce dernier avait fournie auparavant au Gir. Le groupement voulait prouver la présence de cocaïne à Mayotte. Une fois le test réalisé pour démontrer la composition du produit, leur informateur réclamait le pochon afin de le vendre et de pouvoir rembourser son fournisseur anjouanais qui lui sommait de payer.
« Si j’avais su, cela m’aurait stupéfié »
Après que Daniel Mohamed ait insisté pour récupérer le stupéfiant, Jérémie Bouclet finit par demander à son collègue Daniel Papa de transmettre, en son absence, à l’indic une enveloppe contenant la drogue. Celui-ci s’exécute jurant qu’il ne savait pas ce qu’il y avait à l’intérieur: « si j’avais su, cela m’aurait stupéfié », indique avec un lapsus le gendarme. Or, Daniel Mohamed affirme avoir expliqué à l’agent du Gir de quoi il s’agissait. Qui dit la vérité? C’est une parole contre une autre. Pourtant Bouclet avait également laissé sous-entendre à Papa le contenu de l’enveloppe en déclarant: « dit à Daniel Mohamed de reprendre sa merde ».
Si la détention et la mise en circulation d’une drogue dans le cadre d’une enquête pour démanteler un réseau n’est pas interdite, elle doit néanmoins être réalisée dans le cadre d’une procédure judiciaire. Mais le Gir n’a pas suivi les règles en la matière. Un manque de rigueur admis par les prévenus corroboré par l’absence de procès verbal après que les tests sur l’échantillon de drogue aient été effectués. Une faute non-négligeable.
Mais pour l’avocat de Papa et Bouclet, Me Morel, l’affirmation comme quoi la dose remise en circulation est celle qui a provoqué la mort de Roukia n’est pas établie. En dehors du témoignage de Daniel Mohamed, rien ne prouve selon le magistrat que l’héroïne sniffée par la victime soit issue de la fameuse enveloppe. « Mathias Belmer avait acheté une dose de 1,8 ou 1,9 g or celel du Gir était de 2 g au moment où Daniel Mohamed leur a fourni l’échantillon. Avec la réalisation de deux tests pour démontrer l’origine du produit, la dose ne devait plus avoir le même poids. Mais celle vendue à Mathias Belmer pèse quasiment le même poids que celle du Gir. À part une multiplication des petits pains, je ne vois pas comment on a pu arriver à la même mesure », tente de démontrer l’avocat. Ce dernier a aussi mentionné un témoignage qui évoque le manque de fiabilité de l’indicateur afin de remettre en question sa parole.
Ce sont donc essentiellement sur des témoignages et des déclarations que la cour d’appel va devoir trancher pour déterminer la culpabilité ou non des deux ex-agents du Gir concernant le chef d’accusation « d’homicide involontaire ». Délibéré le 30 juin.
GD
Retour sur l’affaire
Les faits remontent à janvier 2011. Un matin, le corps d’une jeune femme âgée de 19 ans est retrouvé sans vie sur une plage à Trévani. L’autopsie révélera qu’elle est décédée d’une overdose d’héroïne. Au fur et à mesure que l’enquête avance, les investigations démontrent l’implication dans le drame de Mathias Belmer, le petit-ami de la victime. En effet, celui-ci avouera lors de ses auditions, avoir consommé la drogue dure avec Roukia avant qu’elle ne succombe. Sous le coup de la panique, l’individu décide de dissimuler le cadavre avec la complicité de son employeur de l’époque.
Mais l’affaire prend une autre tournure quant à l’origine des stupéfiants qui se sont retrouvés dans les mains de Roukia. Les premières conclusions de l’enquête montrent l’existence d’un trafic de drogue au sein du Gir. Plusieurs officiers et sous-officiers seront sommés de s’expliquer jusqu’à ce que les charges ne concernent finalement plus que deux agents Daniel Papa et Jérémie Bouclet. Mais les soupçons les plus graves portent sur la direction du Gir qui aurait fait acheminer des stupéfiants de cette même île afin de gonfler ses chiffres d’interpellations et de saisies. Une autre enquête est en cours sur ce dossier appelé « Adi » impliquant notamment l’ancien patron du Gir, Gérard Gautier, qui a été placé sous le statut de témoin assisté par le juge d’instruction de Saint-Denis en avril dernier.
Le juge Hakim Karki qui instruisait l’affaire Roukia, à l’époque, s’attire progressivement les foudres des forces de l’ordre qui demandent qu’il soit dessaisi de l’enquête. S’en suivent des fuites de documents jugés confidentiels dans la presse locale. L’incident va mener à la garde à vue d’un journaliste. L’IGGN (l’inspection générale de la gendarmerie nationale) cherchait à connaître ses sources. Auparavant en 2012, une commission rogatoire du vice-président chargé de l’instruction du tribunal de grande instance de Mayotte, Marc Boehrer, avait ordonné d’éplucher les fadettes du juge Karki. À l’origine de cette procédure, une information judiciaire ouverte pour violation et recel du secret de l’instruction” (MH n°569 vendredi 25 mai 2012). Un procédé légal mais qui a choqué l’opinion publique. Ainsi, les ressentis envers l’État sont exacerbés au sein du barreau et de la société mahoraise. Ils reprochent aux instances d’user de méthodes dignes de la “colonisation” selon les termes employés en 2013 par l’avocat de la famille de la victime, Mansour Kamardine. De plus, la gendarmerie réclamera en vain la délocalisation du procès à La Réunion. Une tentative qui a provoqué la colère des avocats qui ont toujours exigé la tenue du procès à Mayotte comme condition sine qua non. Cependant, le tribunal de grande instance de Saint-Denis a tout de même reçu les auditions.
Cette affaire n’étant plus à un rebondissement près, voilà qu’en 2014 le juge Karki est poursuivi dans le cadre d’une plainte pour viol. Au vu des éléments en présence, pour le barreau et la famille de la victime l’accusation ressemble plus à un coup monté. Une allégation que nie déjà en juillet 2014 le commandant Gautier, ex-patron du Gir et entendu comme témoin dans le procès en première instance qui s’est tenu en novembre 2015. Le juge s’est toujours défendu de ces accusations en mettant en avant un rapport sexuel consenti.