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Basket : Le BCM surclasse St Paul

Grâce à son succès face au BC Saint Paul (82-68) en finale de zone océan Indien, samedi soir au gymnase de Pamandzi (Mayotte Petite-Terre), le BC M’tsapéré s’est qualifié pour les 32ème de finale du Trophée coupe de France. Les Diables Rouges iront en métropole début 2017 et tenteront d’atteindre les seizièmes de finale de la compétition, ce que ni Vautour ni le TCO avant eux ne sont parvenus à faire. En ouverture de la finale masculine, malgré un bon match, les Iloniennes du BCI se sont inclinées (88-54) dans la finale de zone océan Indien féminine contre les Tamponnaises de la TBB, championnes de France Nationales 3.

 

 

 

 

Moudathirou Msoma, 1re présidente du Conseil départemental des jeunes

Samedi dernier, Conseil départemental des jeunes a élu son président pour les deux prochaines années, en l’occurrence une élève de seconde du lycée de Tsararano, Moudathirou Msoma, 16 ans. Cette institution consultative a pour but de se réunir une fois par mois avec ses trois commissions (“environnement, énergie et transport”, “culture, sport et solidarité” et “santé, social, handicap et dialogue intergénérationnel”). Le Conseil rendra ses avis sur les sujets portant sur les trois thématiques citées ci-dessus à leurs aînés du département. Ce Conseil départemental des jeunes est une idée de la Direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DJSCS). Les jeunes élus (présidente et commissions) seront accompagnés pendant leur mandat par la Ligue de l’enseignement de Mayotte.

Les tortues du lagon de Mayotte

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L’un des animaux marins préférés des Mahorais et des touristes est la tortue de mer. Les tortues marines sont un groupe de tortues retournées à la vie marine il y a environ 130 millions d’années : elles ont conservé de leurs ancêtres terrestres le fait de respirer de l’air, et de pondre des œufs dans un terrier sur la terre ferme. 

 

Deux espèces de tortues marines peuvent être facilement rencontrées à Mayotte : la première est la tortue verte. C’est une grosse tortue qui se nourrit principalement d’herbes marines, qu’on trouve sur les platiers peu profonds (par exemple à N’gouja), et dont elle limite la prolifération. On la reconnaît à ses formes arrondies, sa belle carapace avec de larges écailles montrant souvent une sorte de coucher de soleil flamboyant, sa peau écailleuse sur un fond blanc crème, et les deux longues écailles rousses entre les yeux. Ces tortues peuvent mesurer jusqu’à 1m50 de long pour 300kg, mais en moyenne les adultes mesurent environ 1m10. La seconde espèce est la tortue imbriquée, appelée ainsi en raison de sa carapace dont les écailles se chevauchent au lieu d’être simplement soudées. Cette espèce est plus petite (1m20 maximum pour 75kg, en moyenne 90cm), plus aplatie, et sa carapace est généralement recouverte d’algues qui lui donnent un aspect « sale ». Elle est surtout reconnaissable à son bec de faucon crochu, et aux quatre écailles frontales, dessinant une croix blanche reliant les deux yeux. Cette tortue se nourrit principalement d’animaux gélatineux, comme des éponges, mais aussi des méduses, des anémones ou des coraux mous. En conséquence, on la trouve moins souvent sur les platiers, mais plutôt sur les tombants et dans les zones riches en corail. 

 

Ces deux espèces ont de nombreux points communs. Toutes deux sont des espèces à vie très lente : elles n’atteignent la maturité sexuelle qu’entre 10 à 15 ans, et sont sans doute capables de vivre plus d’un siècle. Les adultes n’ont généralement plus de prédateurs naturels (à part certains très gros requins), et leur population se renouvelle donc très lentement.

 

Après la fécondation, les tortues femelles montent sur la plage pour y creuser un terrier et y déposer leurs œufs (entre 20 et 250), ressemblant à des balles de ping-pong. 45 à 70 jours plus tard, les jeunes émergent du sable, à peine plus gros que des souris. Ils se précipitent vers la mer, en tâchant d’éviter les oiseaux, les crabes, mais aussi les chiens ou les humains qui essaient de les attraper. Une fois dans l’eau, s’ils échappent aux gros poissons voraces, ils nagent de toutes leurs forces vers le large, là où les prédateurs sont rares, et où ils pourront commencer leur croissance en se nourrissant de plancton et de méduses. Ce n’est qu’une fois armés d’une carapace plus solide qu’ils se rapprocheront progressivement des côtes, pour adopter leur régime définitif et commencer à songer à leur propre reproduction. Mais les risques sont nombreux : on estime que seule une tortue éclose sur mille atteint l’âge de la reproduction ! Et cette reproduction fatigue tellement les femelles qu’elles ne pondent qu’une fois tous les trois à six ans. 

 

Tortue imbriquée

 

Ce mode de vie fondé sur des individus à croissance rapide et à faible taux de survie des jeunes, donc reposant essentiellement sur la longévité des adultes, rend les populations de tortues particulièrement fragiles. Car de nos jours, à cause des activités humaines, les tortues courent de nombreux risques même une fois adultes : elles peuvent être heurtées par des bateaux, s’étouffer en mangeant des sacs plastique qu’elles prennent pour des méduses, se faire prendre dans des filets dérivants où elles viennent se nourrir, et bien sûr elles sont victimes d’un braconnage féroce, pour leur viande ou pour leur carapace. La tortue imbriquée recycle les toxines des éponges dans ses chairs, ce qui la rend toxique : elle fut donc chassée surtout pour ses belles écailles, jusqu’en 1984 (la mémoire de cet artisanat est conservée au centre Kélonia à la Réunion). Seule la tortue verte est vraiment comestible, et son appellation vient d’ailleurs de la couleur de sa viande.

 

La tortue verte est encore très braconnée à Mayotte, notamment sur les plages isolées (comme à Saziley), où l’on trouve souvent des ossements sur le sable. Cette activité est punie par la loi, et les braconniers se punissent aussi eux-mêmes car manger un animal âgé de 70 ans, c’est aussi manger 70 ans de toxines et de métaux lourds accumulés dans sa viande. Personne ne mange normalement d’animaux aussi vieux : alors que les vaches peuvent vivre plus de 30 ans, les vaches à viande sont presque toujours abattues avant 10 ans, car au-delà elles deviennent progressivement immangeables et surtout trop chargée en toxines et métaux lourds. Alors autant laisser ces vénérables tortues dans la mer, où l’on peut aller admirer leur nage placide, dans le respect mutuel.

 

 

Dr. Frédéric Ducarme (Muséum National d’Histoire Naturelle). 

 

Les titres restaurants entrent en vigueur à Mayotte

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Un décret vient d’entrer en vigueur à Mayotte et il installe officiellement les tickets restaurants. Mais dans la réalité, les entreprises ont toujours le choix de donner ou non cet avantage à leurs salariés contrairement à certains secteurs en métropole où les titres restaurants sont obligatoires.

 

Le décret n° 2016-1623 du 29 novembre 2016, publié au Journal officiel du 30 novembre 2016, a pour objet de rendre applicable à Mayotte la réglementation, en vigueur dans l’Hexagone, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique et à La Réunion, relative aux titres-restaurant, en précisant ses modalités de mise en oeuvre à Mayotte. Il prévoit également l’application des titres-restaurant aux volontaires du service civique à Mayotte.

 

Ce texte entre en vigueur le lendemain de sa publication, soit le 1er décembre 2016. Néanmoins, l’application des tickets restaurants reste au bon vouloir de l’employeur.

 

Néanmoins, les titres-restaurant émis à Mayotte ne peuvent être utilisés qu’à Mayotte, à moins qu’ils ne portent de manière très apparente une mention contraire apposée par l’employeur, sous sa responsabilité, au bénéfice exclusif de ceux des salariés qui sont, du fait de leurs fonctions, appelés à des déplacements à longue distance. De même les titres-restaurants émis hors Mayotte ne peuvent être utilisés à Mayotte que s’ils portent de manière apparente une mention l’autorisant, mention apposée par l’employeur sous sa responsabilité, au bénéfice exclusif des salariés qui sont, du fait de leurs fonctions, appelés à se déplacer à Mayotte. C’est la même règle dans d’autres départements d’outremer explique la Dieccte. Qant à la métropole, “on peut utiliser un titre restaurant dans n’importe quel département limitrophe du département dans lequel il a été émis, mais beaucoup de restaurants ne regardent pas le lieu d’émission”, avoue Dominique Ledémé directeur de la Dieccte.

 

Autre spécificité, à Mayotte, les titres restaurants ne sont pas obligatoires pour les employeurs. Ils sont rendus obligatoires uniquement par les conventions collectives suivant les corporations. Cependant, étant donné que ces conventions ne sont pas encore applicables dans le 101ème département, il va falloir attendre le 1er janvier 2018 et l’entrée en vigueur du Code du travail national à Mayotte pour que les conventions elles aussi soient mises en place dans l’île et qu’ainsi les tickets restaurants soient obligatoires suivant ce que les conventions stipulent. En attendant, certaines entreprises mahoraises ont déjà décidé d’appliquer volontairement les titres restaurants. Une fois de plus, le pouvoir de décision reste pour le moment, dans les mains des patrons

 

 

Marine Le Pen | Des promesses réalistes ou démagogiques ?

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Après deux jours passés à Mayotte, la présidente du Front national s’est envolée hier pour Paris. Avant de quitter le sol mahorais, elle a tenu une conférence de presse hier en fin de journée, à l’hôtel Caribou* afin de faire le point sur son séjour et les engagements qu’elle a pris auprès des Mahorais si elle était élue présidente de la République en mai 2017.

 

Beaucoup de promesses concernant la lutte contre l’immigration clandestine mais peu de chiffres, occupent les lignes du discours de la candidate d’extrême droite. Des annonces qui laissent la place au doute quant à leur faisabilité. Retour sur quelques uns des points abordés lors de cette entrevue.

 

Animal politique, Marine Le Pen maîtrise l’exercice de la conférence de presse à la perfection à l’instar de nombreux leaders politiques nationaux. Martèlement de ses principaux chevaux de bataille, allongement de son discours, réponses à côté, la candidate frontiste sait “jouer la montre” selon l’expression footballistique. Un peu moins d’une heure n’aura donc pas suffit à la presse locale pour lui poser toutes les questions relatives au 101ème département au vu des techniques discursives employées par l’intéressée. Le leader du Front national a commencé pendant 10 ou 15 minutes à dresser le bilan de son séjour et de ses rencontres effectuées avec divers acteurs de la société mahoraise comme le grand cadi, la chambre d’agriculture ou encore le collectif du sud. Attachée à l’outremer comme elle l’affirme, la chef de fil du FN a souhaité vouloir réaffirmer “l’attachement de la France à Mayotte” même si elle estime que la départementalisation a été mal préparée. Sa nièce Marion Maréchal Le Pen députée du Vaucluse était même allée plus loin, puisqu’elle s’était demandée plus tôt cette année si la “départementalisation de l’île ne devait pas être revue”. Si une révision du statut de Mayotte devait être envisagée avec le FN au pouvoir, nul doute que de nombreux Mahorais ne verraient pas cette option d’un bon oeil.

 

Droit du sol : “on modifiera la constitution”

Principal sujet de la championne du FN, la fin du droit du sol pour couper net l’immigration. Mais un obstacle et pas des moindres, se dresse face à elle, à savoir l’aspect anticonstitutionnel ou non d’une telle réforme. Le Conseil d’État, saisi par le gouvernement, doit prochainement donner un avis sur ce sujet. Aucun problème pour Marine Le Pen : “il suffira de modifier la constitution et pour cela je recourrai au référendum”.

 

Expulsions arbitraires : “une révolte légitime”, mais ne “pas céder à la violence”

La candidate du Front national a également été amenée à donner son avis sur les décasages opérés par des Mahorais notamment en avril et mai dernier. “Quand l’État est absent malheureusement, les gens se font justice eux-mêmes. J’ai dit au collectif du sud que je comprends qu’ils soient excédés mais que le règlement du problème doit être politique. Il faut éviter toute violence. Il ne faut pas que l’État sous le prétexte de bâillonner une révolte légitime fuit ses responsabilités”, raconte-t-elle. Quant aux reconduites à la frontière, l’État comorien, coutumier de quelques coups médiatiques, refuse parfois, comme en mai dernier, les ressortissants comoriens expulsés de Mayotte au motif qu’ils sont chez eux sur l’île aux parfums. “Il y a des instances internationales pour cela”, répond l’eurodéputée frontiste sans expliquer plus précisément comment elle contournera le problème mais en ajoutant : “un pays qui n’accepte pas le retour de ses citoyens sur son territoire n’en sortira pas grandi”. Ce à quoi les partisans de Mayotte comorienne lui rétorqueront que les Nations Unies ne reconnaissent pas le statut de territoire français de l’île au lagon. Une position qui à leur sens, justifie les refus intermittents des autorités comoriennes à accueillir ses ressortissants refoulés de Mayotte.

 

Hausse des effectifs de la PAF de 100 % : quid du budget ?

Dans son programme pour les outremers, Marine Le Pen annonce la multiplication par deux du nombre d’agents de la police aux frontières (Paf). Actuellement, Mayotte compte 242 policiers dans ce service. Si la présidente du FN était élue en mai prochain, ils seront 484. Une augmentation non négligeable qui pose la question de son financement pas uniquement au niveau des salaires mais aussi au niveau de la prise en charge (logements de fonction, équipements et autres indemnités). Mais la femme politique se refuse d’avoir une “vision comptable de la politique. Je pense d’abord au coût social. Cet investissement sécuritaire permettra de réduire le coût financier que représente l’insécurité”, estime-t-elle. À en croire les dires de la conseillère régionale des Hauts-de-France, cette dernière semble en tous cas prête à dépenser sans compter pour la sécurité des Mahorais.

 

Moratoire sur les visas : quelle conséquence pour l’économie ?

Toujours dans le programme ultramarin, l’ancienne conseillère municipale d’Hénin-Beaumont souhaite installer un moratoire sur les visas à Mayotte “afin de régler le problème de l’immigration clandestine et de rétablir une situation sereine”. Mais une telle décision, même temporaire, aurait pour conséquence d’empêcher des étrangers à venir à Mayotte dans un cadre touristique ou commercial. Marine Le Pen dit en être consciente mais juge indispensable d’en passer par là. Reste à savoir combien de temps durera ce moratoire. “Le temps qu’il faudra” pour la candidate aux présidentielles pour qui le développement de l’île ne peut se faire sans remédier définitivement à la problématique migratoire. Au sujet des 3 000 à 6 000 mineurs isolés de l’île, Marine Le Pen ne s’est pas dite opposée à l’idée de construire des orphelinats (ce dont manque cruellement le territoire) pour les enfants nés sur le sol français de parents étrangers. Des jeunes qui de facto ont la nationalité française et qu’on ne peut leur retirer sans quoi ils seraient apatrides. Autre sujet, les soins gratuits pour les étrangers : la présidente du FN est claire. Elle souhaite y mettre fin. Faute de temps la question n’a pu être abordée mais elle interroge quant à l’éventualité qu’un kwassa sanitaire atteigne les côtes mahoraises dans ce contexte. Renverra-t-on les clandestins malades (gravement pour certains) chez eux sans soins ?

 

Une irréprochabilité pas totalement acquise

Quant à l’exemplarité qu’elle souhaite inculquer au sein de son parti, la fille de Jean-Marie Le Pen veut tirer un trait sur les frasques médiatiques de son père et les errements racistes d’anciens militants aujourd’hui exclus. Par ailleurs, au sein même de certaines fédérations locales comme à La Réunion ou même à Mayotte, certains cadres locaux traînent quelques casseroles au niveau judiciaire. Marine Le Pen est elle au courant ? Continuera-t-elle de faire le ménage dans ses troupes ? Les questions restent en suspens.

 

*Le lieu de la conférence de presse a été changé à la dernière minute sans que l’on sache pourquoi. De plus, l’horaire du rendez-vous n’était pas celui qui nous a été indiqué par la fédération locale du FN mardi dernier.

SIDA : Une semaine de mobilisation à Mayotte

Comme chaque année, à l’occasion du 1er décembre, les acteurs de la lutte contre le Sida dans le monde entier, mettent en place une campagne d’actions et de communication.

 

“Cette journée est aussi une opportunité de manifester notre solidarité avec les patients de tous les pays”, explique m’agence régionale de santé (ARS). À Mayotte, les acteurs se mobilisent : associations, équipes médicales, Instance Régionale d’Éducation et de Promotion de la santé (IREPS), acteurs institutionnels. Avec le soutien de l’ARS Océan Indien, une campagne de sensibilisation est organisée du 30 novembre au 6 décembre, avec diverses animations pour s’informer sur la maladie, le dépistage ainsi que sur les moyens de se protéger notamment par l’usage du préservatif.

 

Tous les pays sont touchés à des degrés divers par l’épidémie de VIH/sida. L’Afrique est le continent le plus concerné par la maladie, en particulier l’Afrique du Sud et ses pays avoisinants. D’après l’ONUSIDA , l’épidémie VIH-Sida atteint actuellement plus de 36 millions de personnes et chaque année plus de 2 millions de personnes sont nouvellement infectées. Les femmes sont particulièrement touchées par cette épidémie. Des progrès remarquables ont été accomplis ces dernières années en termes d’accès aux traitements : à l’échelle mondiale, plus de 18 millions de personnes sont traitées, elles vivent ainsi plus longtemps et en meilleure santé. Les progrès restent cependant fragiles et les efforts sont plus que jamais à poursuivre pour la prévention et l’accès aux traitements.

 

Plus de 240 malades du sida à Mayotte

 

La maladie est présente à Mayotte depuis plusieurs années. De plus en plus de personnes infectées par le virus VIH sont suivies en milieu de soins : plus de 240 patients sont actuellement pris en charge par les infectiologues du service de médecine du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM ). Chaque année, une dizaine de futures mères sont suivies et traitées pendant leur grossesse pour une infection VIH. L’activité de dépistage est importante sur le département et elle est essentielle. Chaque année, environ une vingtaine de nouveaux cas de séropositivité est diagnostiquée. À Mayotte, le principal mode de contamination du virus VIH s’effectue par voie sexuelle, lors de rapports hétérosexuels dans plus de 90 % des cas. Quant à la transmission du VIH de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, elle est maintenant bien maitrisée à Mayotte : en 2015, il n’y a eu aucune transmission du VIH chez les nouveaunés de mères atteintes par le VIH grâce à l’effort conjugué des équipes soignantes.

 

La prévention est un élément clé permettant de mettre un terme à l’épidémie qui se transmet essentiellement par voie sexuelle : Il revient à chacun de se faire dépister et de se protéger. C’est pourquoi les acteurs du département se mobilisent du 30 novembre au 6 décembre, pour sensibiliser le plus grand nombre.

 

Elle s’attache à un poteau suite à la venue de Marine Le Pen à Mayotte

Pour manifester son mécontentement à l’invitation de Marine Le Pen chez nos confrères de Kwezi radio, une femme s’est attachée à un poteau électrique devant la station très tôt ce matin avec le soutien indéfectible du tonitruant Rivo et de l’ancienne journaliste de Kwezi Chakila Yousouf. De nombreux automobilistes se sont arrêtés pour immortaliser cette scène « dite Kolanta » par l’intéressée. Pour éviter d’éventuels débordements, plusieurs agents de la Bac ont bloqué l’entrée et les abords de la station.

Naufrage de kwassa : 4 cadavres repêchés, 15 disparus, 7 survivants

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Lundi matin au large de Dapani dans le sud de Mayotte, la PAF (Police aux frontières) est venue au secours d’un kwassa qui avait fait naufrage. Un homme dans l’eau tentait, par ses prores moyens, de faire accoster la barque qui avait perdu son moteur lors du chavirement, avec à son bord encore 6 femmes et 2 enfants. Les officiers de la BAC apprendront alors que le kwassa (dont on ne connaît pas encore la provenance… Anjouan, Madagascar ?) avait fait naufrage dans la nuit de dimanche à lundi. Pour le moment 4 corps sans vie ont été repêchés, mais il y aurait encore une quinzaine de disparus. 

 

Marine Le Pen en terrain conquis

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La présidente du Front national est arrivée ce midi. Un important accueil populaire lui a été réservé par son comité de soutien mahorais, notamment à la barge.

 

« Je remercie les Mahorais pour cet accueil chaleureux », a déclaré la candidate aux élections présidentielles de 2017. Rares étaient les contestataires à être venus l’accueillir avec des huées et des slogans anti-front national. « N’oubliez pas que Marine le Pen est raciste », crie l’un d’entre eux à la foule. « On s’en fout! Ce que l’on veut c’est qu’elle mette les clandestins dehors », lui rétorque un Mahorais sympathisant de la députée européenne. « Vous êtes ici chez vous », lançaient d’autres militants à la femme politique. À peine arrivée à Mamoudzou, la tête de file du Front national a démarré son séjour par une visite du marché couvert. Un premier aperçu de l’île 10 après son premier voyage dans le 101ème département. Pas le temps de souffler pour la fille de Jean-Marie Le Pen puisqu’elle enchaîne sa première journée dans le département avec un meeting à Mtsahara cet après-midi avant de se rendre à l’hôtel Trevani afin de se reposer. Le lendemain, c’est une journée marathon qui attend le leader de l’extrême droite avec la rencontre des cadis, de la chambre d’agriculture ou encore la visite du centre de rétention administratif.  

 

Marine Le Pen : son programme de visite et ses récentes déclarations sur l’île

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La présidente du Front national et candidate à l’élection présidentielle Marine Le Pen arrive aujourd’hui à 11h45 à l’aéroport de Pamandzi. Durant moins de deux jours, l’eurodéputé va visiter l’île et rencontrer différents acteurs de la société mahoraise. Mais c’est sur l’épineux sujet de l’immigration clandestine dans le 101ème département que la fille de Jean-Marie Le Pen est attendue. Une thématique sur laquelle elle a déjà été amenée à s’exprimer pendant son séjour à la Réunion.

 

Quel sera le comité d’accueil tout à l’heure à l’aéroport pour la candidate du Front national aux présidentielles de 2017 ? Officiellement, une réception sera organisée par la fédération locale de son parti sur le parvis de l’aérogare puis à l’embarcadère de Mamoudzou. Mais à l’instar de ce qui s’est produit sur l’île Bourbon, des opposants à l’élue frontiste se rassembleront-ils à l’aéroport ou dans d’autres lieux où elle se rendra lors de son séjour ?

Quoi qu’il en soit, un dispositif de sécurité classique sera déployé pour éviter tout débordement lors de son parcours selon la préfecture. Son voyage tournera principalement autour de l’immigration en témoigne sa rencontre programmée avec le collectif du sud ou la visite du centre rétention, mais pas que. Une rencontre avec les agriculteurs est prévue afin d’aborder avec les difficultés qu’ils rencontrent pour bénéficier des fonds européens. Lors de son séjour à La Réunion, Marine Le Pen s’est déjà exprimée sur Mayotte et la problématique migratoire. “L’immigration clandestine fait des ravages. Les Mahorais sont contraints de quitter leur île pour se réfugier à La Réunion. Cela n’ira pas sans poser de problèmes”, déclarait la candidate Front national devant nos confrères du journal de La Réunion. Autre préoccupation la présidente du FN : l’investissement des pays du Golfe aux Comores : “je m’inquiète aussi de voir l’Arabie saoudite investir massivement dans les Comores. Je pense qu’à un moment donné, ça va déborder sur Mayotte, et si ça déborde sur Mayotte, ça déborde sur La Réunion”. Ces questions ne manqueront pas d’être de nouveau soulevées lors de son passage dans l’île aux parfums qui s’annonce d’ores et déjà intriguant.

 

Son programme présidentiel pour l’outremer

Lors de sa visite à La Réunion, la leader frontiste a dévoilé ses idées et souhaits pour l’outremer si elle était élue présidente. L’AFP avait récapitulé les différents points énoncés lundi dernier par la députée européenne :

– Mise en place d’un ministère de la Mer et des Outre-mer. Le domaine maritime est “une chance de développement inouï”, qui a été “laissée en jachère par les précédents gouvernements”, soutient-elle. “Je veux donner à la mer une dimension stratégique, et c’est sur l’Outre-mer que notre pays va devoir s’appuyer”, a-t-elle ajouté.
– Attirer les investissements extérieurs en remettant en place des dispositifs d’allègement de charges ou de défiscalisation (dispositifs Pons, Perben, Girardin, etc.) et créer des “zones ultramarines françaises d’investissement prioritaire” pour lutter “contre un chômage endémique”.
– Dénoncer “la concurrence déloyale” qu’instaure selon elle l’Union européenne, qui “permet d’importer des produits en Europe qu’on n’a pas le droit de produire”, et “fragilise” l’économie ultramarine. – Lutte contre la vie chère : elle propose de revenir sur l’octroi de mer qui est selon elle “responsable de l’inflation”.
– L’immigration clandestine : elle est “totalement dérégulée”, notamment à Mayotte, à la Réunion et en Guyane. “Partout nous augmenterons les effectifs de la police aux frontières et les moyens de surveillance”, a déclaré la femme politique avant d’ajouter, “et l’une des premières mesures sera la réforme du code de la nationalité et la suppression du droit du sol”.
– “Appliquer la priorité nationale au système scolaire”, déplorant que dans certains territoires, “l’école est obligée de prendre en charge une immigration de plus en plus importante”, une charge “que nous ne pouvons plus supporter”, a-t-elle martelé, estimant que Mayotte était sur ce sujet “le symbole du chaos”.
– Suppression de la sur-rémunération des fonctionnaires qui exercent en outremer. Pourtant l’indexation permet notamment de compenser le différentiel de coût de la vie avec l’Hexagone. Marine Le Pen préconise également qu’une “part significative de fonctionnaires” soit issue des territoires.
– En matière d’emploi, elle n’est “pas opposée” à une préférence régionale en outremer, sorte de priorité d’accès à l’emploi pour les locaux.

 

Le programme de sa visite

Le programme de Marine Le Pen est susceptible d’être modifié selon le comité de soutien local.

Aujourd’hui (mercredi) :
– Arrivée à l’aéroport à 11h45 avec réception devant le parvis de l’aérogare
– 13h30, réception à l’embarcadère de la barge à Mamoudzou avec danses folkloriques et chants en présence du collectif du sud (célèbre pour avoir expulsés de leurs villages des ressortissants comoriens en avril et mai dernier). – V isite du marché couvert à 14h.
– 15h, meeting à M’tsahara.

Demain (jeudi) :
– Matinée : Rencontre avec les cadis, visite de la chambre d’agriculture, visite du Centre de rétention administratif et visite de Petite- Terre
– Après-midi : rencontre avec les acteurs de la vie locale (la police probablement) et visite des quartiers défavorisés à Mamoudzou.
– 18h conférence de presse au bar le 5/5 à Mamoudzou.
– 21h : départ pour Paris.

 

Démenti : « pas de rencontre entre le MEDEF Mayotte et Marine le Pen »

Le syndicat patronal a souhaité démentir l’information donnée par le Front national concernant le programme de visite de Marine Le Pen à Mayotte. Contrairement à ce qu’annonçait la fédération locale, aucune rencontre entre le Medef et la candidate à l’élection présidentielle n’est prévue.

« Je tiens à démentir avec vigueur cette (dés)information : aucune rencontre n’est programmée entre le Medef Mayotte et Marine Le Pen et il est exclu que la moindre rencontre ait lieu entre le Front national et le Medef que ce soit au plan national ou à Mayotte », déclare Thierry Galarme, le président du Medef Mayotte.

Il a ainsi rappelé les prises de positions nationales du syndicat : Pour Pierre Gattaz, le programme du FN « n’est pas économiquement responsable. Il n’est tourné ni vers l’avenir, ni vers la compétitivité. On ne peut pas fermer les frontières. Le monde attend la France et ce n’est pas en nous recroquevillant sur nous-mêmes que nous allons y arriver. Il s’agit de ne pas confondre les problèmes sécuritaires avec les problèmes économiques. » 

Thierry Galarme a ajouté: « S’il s’avérait que tant le nom du Medef Mayotte que le nom de son président Thierry Galarme étaient détournés par l’appareil de désinformation du Front National nous apporterions les réponses adéquates et proportionnées à commencer par le précédent communiqué

 

[DOSSIER] Mayotte : l’île aux records

Mayotte… Aaaaah Mayotte ! On la connait pour de nombreuses choses. Mayotte : la bonne dernière, l’île à la traîne, l’île en retard, etc. Mais Mayotte, c’est aussi des performances à la pelle. Démographie impressionnante, immigration, équipements sportifs, difficultés scolaires ou encore réussite aux examens. Retournons le classement, et nous ne sommes plus derniers, mais premiers !

 

Pour décomplexer un peu la situation de notre île, Mayotte Hebdo a donc choisi cette semaine d’inverser le baromètre et de vous parler, non de Mayotte la dernière, mais de Mayotte qui arrive première.

 

En ligne de mire : une volonté de faire bouger les lignes en magnant l’ironie, mais aussi celle de faire la lumière sur tous ces points qui entravent ou contribuent à bloquer le développement tant attendu de l’île. L’occasion aussi, peut-être, de mettre le doigt sur des solutions : après tout, dans cet état de fait pour le moins compliqué, Mayotte n’est-elle pas capable de construire un collège et demi par an? N’a-t-elle pas une croissance économique record en France? N’obtient-elle pas des résultats scolaires en hausse? Mayotte, au fond, n’est-elle pas en train de combler son retard ? 

 

[IMMIGRATION] Loin devant la métropole toute entière

 

 

 

C’est sans doute le record que tout le monde connait de Mayotte : le nombre de migrants qui arrivent sur son territoire. Alors que la métropole s’affole de la « Jungle de Calais », l’île aux parfums, elle, fait course en tête: presque la moitié de sa population est étrangère.

 

À Mayotte, 40% de la population est étrangère : en termes d’immigration, aucun autre département français ne saurait – et d’ailleurs ne voudrait – rivaliser avec Mayotte. C’est une performance sans commune mesure. En comparaison, la Guyane, pourtant elle aussi sujette à des flux migratoires importants compte 35% d’étrangers, et la Seine-Saint-Denis, département qui en accueille le plus en métropole, culmine à 21 petits pourcents. En somme : loin, très loin, derrière nous.

Parmi cette population étrangère, une partie est en situation irrégulière et peut donc être reconduite à la frontière. Là aussi, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2015, la métropole a expulsé de force un peu plus de 15000 étrangers en situation irrégulière sur le territoire. À Mayotte, ils étaient cette même année près de 20000. À nous tout seuls, petit caillou de 370 km2 isolé dans le canal du Mozambique, peuplé de 212000 habitants (au dernier recensement) nous pouvons donc nous targuer d’infliger une  véritable gifle à l’hexagone, ses 575000 km2, et ses 64,5 millions de métropolitains. Pas mal n’est-ce pas? Notons que ce chiffre devrait, selon toutes vraisemblance, augmenter encore cette année : fin août, 14000 reconduites avaient déjà eu lieu, soit 20% de plus que l’année dernière à la même période.

Et n’abordons pas la problématique des mineurs isolés étrangers, estimés à 8000 en métropole par l’association France terre d’asile, et qui sont  tout aussi nombreux rien qu’à Mayotte.
Évidemment, dans la catégorie « immigration », notre île détient le palmarès du nombre de personnes qui transitent par son centre de rétention administrative : 17461 en 2015.

 

→ Des comportements « tolérés »

Cette pression migratoire intense, couplée à un vraisemblable désintérêt de l’État français sur la question, débouche automatiquement sur des phénomènes incontrôlés. Ainsi, l’île aux parfums a pu faire parler d’elle ces derniers mois grâce à ce qui est communément appelé désormais « décasages », l’expulsion forcée des étrangers de leurs habitations en dehors de tout cadre légal. Des comportements qui, ailleurs en France, auraient suscité l’émoi et l’indignation de la classe politique. Ce ne fût pas le cas ici, ou à moins ampleur.

Le record de Mayotte en ce qui concerne l’immigration ne se limite donc pas qu’à des chiffres. Elle suscite également parmi ses habitants une exaspération… record.

 

[SANTÉ] Le plus grand désert médical

 

 

Dans son indicateur de développement humain (IDH), Mayotte est certainement le département de France dans lequel il existe le plus grand désert médical, et son corollaire, le manque d’attractivité.

 

Le chiffre qui illustre le mieux le paradoxe, petit territoire mais désert médical géant : 58. Il s’agit du nombre de médecins généralistes présents à Mayotte pour 100.000 habitants. 

Par comparaison, en métropole ce chiffre atteint les 156 médecins pour 100.000 habitants, et 136 pour 100.000 à La Réunion.

En dehors des généralistes, le nombre de spécialistes est lui aussi révélateur du manque de l’offre de soin. On ne trouve que 40 spécialistes pour 100.000 habitants à Mayotte contre 183 en métropole et 136 à La Réunion. Pour certaines spécialités comme les audioprothésistes ou les orthoptistes, c’est même pire, ces spécialités n’existent pas à Mayotte. Idem pour les dermatologues ou les stomatologues.

Et l’offre de soins privés est très peu répandue : il n’existe qu’un seul établissement de soin, le Centre hospitalier, là où La Réunion dispose de 10 hôpitaux, alors même que le différentiel de population n’est que de un habitant à Mayotte pour 4 (plutôt trois en tenant compte de l’évolution de la démographie depuis le recensement de 2012) à la Réunion.

Mais Mayotte peut aussi compter sur son réseau d’une douzaine de dispensaires, relativement bien équipés, hormis en personnel médical.

Dans certains domaines néanmoins, le retard de Mayotte est criant. L’ile au lagon a peu de capacité d’accueil en milieu hospitalier. Les lits disponibles au quotidien ne dépassent pas les 313 contre plus de 1700 pour La Réunion, et encore en comptant 109 lits réservés à la gynécologie obstétrique. Dans le domaine de la psychiatrie, il n’existe qu’une dizaine de places et aucune pour les enfants.

Le seul domaine médical dans lequel on peut affirmer que Mayotte est bien pourvue, reste la médecine périnatale. Même si le nombre de lits tend rapidement à arriver à saturation, Mayotte compte près de 158 sages-femmes contre moins de 400 à La Réunion, ce qui correspond à une densité deux fois supérieure en sages-femmes à celle de la métropole.

Les causes de cet écart entre Mayotte et les autres départements tiennent à la fois à un retard historique et un rattrapage qui n’a jamais été efficient. « On court après les urgences et on fait du provisoire », expliquait récemment encore un médecin.

Mais on peut aussi mettre l’absence de personnel médical sur le compte du manque d’attractivité, qui est une conséquence de phénomène plus récents comme la délinquance, mais aussi du sous-équipement (manque d’établissement privé dans le second degré, manque d’activités de loisirs, coûts des déplacements hors territoire). Les incitations financières qui sont conséquentes suffisent à peine à remplir le quota minimum nécessaire pour assurer les soins

Enfin, les données ne prennent pas en compte le recours à la médecine traditionnelle à laquelle a encore recours une couche importante de la population. Même si l’impact de la médecine traditionnelle est difficile à quantifier en termes de statistiques, il semble que nombre de pathologies soient ainsi soignées en amont.

 

[DÉMOGRAPHIE] La plus grande maternité de France

 

 

La maternité de Mamoudzou détient le record de France du nombre annuel de naissances.

 

On a dénombré en 2015 plus de 9000 naissances au Centre hospitalier de Mayotte et on table sur plus de 10.000 pour l’année en cours. Cette augmentation fait suite à une baisse importante à partir des années 2007 où, après un pic record à 7941 naissances, on était repassé sous la barre des 7000 naissances en 2011, 2012 et 2013 (6644 naissances).

Le compteur s’est à nouveau emballé par la suite. Dans le lot, environ 400 à 500 naissances se produisent hors des centres de soins de Mayotte chaque année.

A ces chiffres, déjà bien connus, on peut ajouter le nombre de grossesses adolescentes qui arrivent à leur terme, supérieures à 300 chaque année, dont une quarantaine concerne des jeunes filles âgées de moins de 15 ans. De même, le nombre de naissances prématurés (1,6%) est égal à celui de La Réunion, mais plus important qu’en métropole (0,7%).

Mayotte est par conséquent championne pour les naissances avec un taux de fécondité de 164 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Ce qui signifie que près de 1 femme sur 6 en âge de procréer accouche chaque année.

Officiellement, le recensement de la population en 2012 a dénombré 212 645 habitants. Un nombre contesté par la population et par les chiffres eux-mêmes, puisque la différence entre le nombre de naissances et de décès de 2007 à 2012 laisse apparaitre un accroissement naturel bien supérieur à 30 000 personnes sur la période (et donc une population supérieure aux 212 645 habitants annoncés), hors flux migratoires.

Un nombre auquel il convient d’ajouter les fonctionnaires métropolitains dont la quantité augmente chaque année, suivant les besoins dans l’enseignement et dans les services de santé. L’immigration est, elle aussi, en constante augmentation sur la période.

Le prochain recensement total de la population qui aura lieu cette année, et dont les résultats seront connus en 2017, permettra peut-être de rectifier les inexactitudes relevées par l’Insee en 2012.

A noter que Mayotte bat aussi deux autres records, celui de la population la plus jeune (50% de la population est âgée de moins de 20 ans) et celui du plus faible taux de mortalité de France qui est une conséquence directe de la jeunesse de la population (le chiffre s’établit à 3,1 décès pour 1000 habitants, contre 5,1 à La Réunion et 8,7 en Métropole).

Concernant l’espérance de vie, il se situe à 73 ans en 2015, soit 7 points en dessous de l’espérance de vie à La Réunion et 9 points en dessous de celle de la Métropole. A noter que l’écart d’espérance de vie des hommes et des femmes à Mayotte est très faible (moins de 2 ans) par rapport à la Métropole ou encore à La Réunion (6 à 7 années d’écart).

 

[ÉDUCATION] Des records à la pelle

 

Classes surchargées, illettrisme impressionnant, taux d’échec record : en matière d’éducation, Mayotte atteint elle aussi des records. De quoi donner envie de tout faire pour que bougent enfin les lignes. Revue.

 

Le chiffre des naissances à Mayotte est bien connu : 9000 en 2015.  Et cette année il devrait franchir sans mal la barre des 10000. Pour assurer l’éducation à venir de toute cette  jeunesse, il faudrait construire une salle de classe par jour. Un premier record qui nous emmène à la triste mise en place du système des rotations en primaire, les 180 écoles existantes ne suffisant pas. Un système pourtant oublié partout ailleurs. Dans ces conditions ingérables, il est difficile de remédier à un des problèmes numéro des jeunes de Mayotte : l’illettrisme.

Si les départements d’outre-mer sont traditionnellement plus touchés que l’Hexagone par le sujet, c’est Mayotte qui remporte la palme de l’illettrisme avec un taux de 50,9%, tous âges confondus. En cause : la prévalence du shimaoré dans de nombreuses familles. Si la pratique du français tend à se généraliser dans les foyers, le problème pèse encore sur les jeunes Mahorais.
Dans une étude réalisée en 2015 lors de la journée d’appelle à la défense, et publiée par le quotidien national Le Parisien*, on apprend que le taux de jeunes en difficultés de lecture est de 74,6% à Mayotte – là encore un record – alors qu’il n’est « que » de 48,2% en Guyane (département d’outre-mer qui sert souvent d’élément de comparaison  avec Mayotte pour les problèmes équivalents qu’elle connait), 34,6% en Martinique et 16,73% dans l’Aisne, département métropolitain le plus touché.

 

 

→ Dernier au baccalauréat

Forcément, cet état de fait joue sur la réussite de nos jeunes. Ainsi, si le taux de réussite du brevet des collèges dépasse cette fois-ci pour la première fois celui de la Guyane (80% à Mayotte contre 75,5% en Guyane), il n’en va pas de même pour les résultats du baccalauréat pour lesquels Mayotte se classe bonne dernière cette année encore : 69,7% chez nous, pour un taux de réussite moyen national de 88,5%. En somme : presque 20 points de retard, et quinze sur la Guyane.
Alors, on pourrait se dire que malgré ces chiffres, les jeunes diplômés ont toutes leurs chances une fois acquis le précieux sésame. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le taux de réussite des jeunes mahorais en première année d’études supérieures en métropole est de moins de 15%. Autant dire très faible, et très handicapant.

 

Souhaitons donc que la situation s’inverse dans les années à venir, notamment grâce à deux autres records : celui du rythme des constructions scolaires – on construit par exemple un collège et demi par an -, et le fait que Mayotte soit le seul département de France à être entièrement classé en zone d’éducation prioritaire. Ah, et nous allions oublier un dernier record : le nombre d’enseignants contractuels, qui représente environ un tiers des effectifs chez nous, contre seulement 7 à 8% en métropole. 

 

 

[ÉCONOMIE] Mayotte, championne du taux de croissance du PIB

 

 

Depuis une quinzaine d’années, Mayotte peut se targuer d’une croissance économique supérieure à la métropole et aux autres départements d’outre-mer (DOM). De quoi se réjouir? Pas vraiment. Car en dépit du rattrapage économique en cours, l’écart est encore important.

 

Produit intérieur brut : +6,8%. Le taux de croissance du PIB de Mayotte enregistré en 2012 par l’INSEE est largement supérieur à celui de La Réunion (+2,4%) et de la métropole (+1,5%).

Sur la période 2008-2013, la croissance (+4,2%) est plus dynamique que dans toutes les autres régions françaises.  Elle est 10 fois supérieure à la croissance annuelle moyenne française (+ 0,4%) et 4,5 fois plus rapide qu’à La Réunion.

De 2000 à 2008, la croissance économique est très forte à Mayotte (+ 9,3 % par an en moyenne). Elle est plus de 5 fois supérieure à celle de la France (+ 1,7 %) et plus de 2 fois supérieure à l’ensemble des DOM. Sur la même période, le PIB progresse en volume de 4,5% par an en Guyane, de 4,2 % par an à La Réunion, de 3,7 % en Guadeloupe et de 2,5 % en Martinique.

La crise de 2008 est un tournant économique pour l’ensemble du territoire français mais l’impact est différent selon les régions. À Mayotte, l’activité ralentit nettement, passant à + 4,2 % par an entre 2008 et 2013. La croissance mahoraise est pourtant restée bien plus dynamique que dans toutes les autres régions françaises. Elle était 10 fois supérieure à la croissance annuelle moyenne française (+ 0,4%) et 4,5 fois plus rapide qu’à La Réunion.

 

Ces dernières années, Mayotte a donc bénéficié d’une croissance dynamique, qui illustre le rattrapage économique en cours par rapport à la France métropolitaine et aux autres DOM.

Un gros bémol est toutefois à apporter : l’écart reste important. Le PIB par habitant (7940 euros en 2012) reste ainsi très éloigné des autres régions françaises. Il est quatre fois plus faible que dans le reste de la France (31 100 euros par habitant) et deux fois et demie plus faible que dans les autres DOM (19 400 euros). 

 En outre, le niveau de vie médian des ménages mahorais en 2011 était de 384 euros par mois, contre 1 599 euros pour la France métropolitaine.

Le dernier élément qui montre que Mayotte est encore à la traîne en termes de développement économique est le seuil de pauvreté. En 2011, 84 % de la population mahoraise vivait sous le seuil bas de revenus national (959 euros par ménage), contre 16 % en France métropolitaine. 

 

[SPORT] Infrastructures sportives : Mayotte, dernière… évidemment

 

Tous les Mahorais s’accordent à dire que le potentiel du sport et des sportifs locaux est considérable. Mais, sans piscine municipale, dojo, ni stade territorial homologué, l’île manque cruellement d’infrastructures sportives nécessaires pour le développement. Ce potentiel tant loué est de fait difficilement exploitable.

 

En 2016, quel département de France n’a aucune piscine municipale, aucun dojo, aucun stade homologué ? Mettons de côté les Dom-Tom. Si l’on se concentre sur la métropole, nous pouvons aller plus loin encore en posant la question suivante : quelle ville de France n’est pas dotée de l’une de ces trois infrastructures sportives ?

Nous pourrions chercher longtemps, il serait difficile de trouver. Une étude du site Info-Pharma.org datant de mai dernier identifie les grandes villes sportives de France. Avec 43,3 salles de sports pour 100 000 habitants, Angers est en tête, devant Grenoble (41,8), Nantes (39,9), Bordeaux (38,6) et Reims (37,8).

Les 150 000 Angevins jouissent de six piscines municipales, 15 pistes d’athlétisme, 54 courts de tennis, 42 terrains de football équipés de tribunes et de vestiaires, un centre régional de judo, quatre terrains de rugby, 40 salles spécialisées ou encore de 23 gymnases ! Mayotte est donc à des années lumières d’Angers, alors qu’il s’agit d’une ville et que nous sommes… tout un département ! Zéro piscine municipale, zéro dojo, zéro stade territorial digne de ce nom. 

 

« Nos mauvais résultats sont dus à l’absence de lieux de pratique permanents »

 

Il faut se rendre à Chiconi pour trouver trace d’un stade équipé de vestiaires. A ce jour il est le seul et l’unique sur l’île. Concernant les halles de sports, les milliers de sportifs doivent se partager deux gymnases : un en Petite-Terre et un en Grande-Terre. Difficile ainsi de pratiquer et développer des sports de salle, comme le regrette Toumbou Ambdillah, président de la ligue de tennis de table de Mayotte. Il l’explique : « Nos mauvais résultats aux Jeux des îles et aux Jeux de la CJSOI sont dus à deux choses principalement : notre manque de cadres techniques et l’absence de lieux de pratique permanents. Nous avons un gymnase à nous partager avec des milliers d’usagers et forcément, notre temps de pratique est insignifiant comparé au besoin. Un créneau, deux créneaux par semaine : c’est évidemment trop peu pour progresser et être au niveau de nos adversaires lors de compétitions régionales. »

Football, basket-ball, handball, volley-ball, rugby, tennis, sports de combat, etc. : peu importe la discipline, le constat est le même. Si, en termes de formations de cadres, les choses se mettent doucement en place dans certains sports, les sportifs mahorais manquent tous cruellement d’infrastructures dignes de ce nom.

En février dernier, le Conseil départemental de Mayotte a lancé l’un des plus gros travaux sportifs depuis longtemps : la rénovation du stade territorial de Kavani. Une pelouse synthétique, une piste d’athlétisme, un parking, des tribunes, des vestiaires vont pousser d’ici fin 2017. Une fois achevé, le stade sera homologué et Mayotte pourra accueillir des matchs et autres meetings régionaux, voire nationaux.

Il n’empêche, dans ce domaine, notre île a encore un retard fou à rattraper comparé aux autres départements : le manque d’infrastructures sportives. Si, comme partout ailleurs, les sportifs mahorais aspirent à être numéro un, voici là un titre qu’ils remportent haut la main… mais dont ils se passeraient bien.

 

Transport collectif urbain : Quel nom pour le réseau ?

Depuis lundi et jusqu’à jeudi, les Mahorais sont invités à répondre à un sondage sur le futur nom du réseau de transport collectif urbain. Narendre, Oupepo, ou encore Ylang Bus, l’idée est que les habitants puissent d’ores et déjà s’approprier le projet. Quand verra-t-il le jour ? Quels seront les villages desservis ? À quelle fréquence ? Éléments de réponse.

 

Longtemps attendu, il prend forme petit à petit. Quel nom pourrait porter le futur transport urbain de Mayotte ? Sur : http:/bit.ly/2gzjz02 , la parole vous est donnée. Caribus, Demabus, Maybus, Narendre, Oupepo, ou encore Ylang bus, 6 choix sont possibles. C’est en mars 2011 que la mairie de Mamoudzou initie le projet. En janvier 2016, la CADEMA (Communauté d’agglomération Dembeni Mamoudzou) voit le jour, l’élaboration du projet lui est transférée. Avant ce transfert de compétences, trois lignes étaient prévues. La première aurait eu pour trajet Hauts Vallons- Passamainty, la seconde collège de Doujani- Kawéni, et la dernière, Tsoundzou Vahibé, en passant par Passamainty. Avec l’assistance en maitrise d’ouvrage prévue pour 2017, le périmètre du transport devrait s’élargir jusqu’à Dembeni. Il en est de même pour le nombre de bus, 22 étaient prévus, le chiffre pourrait être revu à la hausse. La question de la tarification revient souvent, cette assistance devrait aussi apporter un éclaircissement sur ce point, mais une grille tarifaire en fonction de la situation de chacun devrait être appliquée. Que vont devenir les taxis ? Mohamed Hamissi, responsable des études rassure : “les taxis ne disparaitront jamais, on pourra même collaborer”.

 

Un projet qui ne verra pas le jour avant 2020

 

Une collaboration qui pourrait se faire de nuit, quand les bus ne circuleront plus. “Pour les habitations reculées, ou pour ceux qui travaillent la nuit”, précise Mohamed Hamissi, car les bus pourraient circuler de 5h30 à 20h. Les 22 bus ou plus, en fonction de l’AMO (assistance maitrise d’ouvrage) devraient contenir jusqu’à 80 places, assises et debout. L’étroitesse des routes de l’île pose une question : Où vont-t-ils se garer? Les embouteillages ne vont pas s’intensifier ? Le responsable des études explique que 28 mètres de longueur qui regrouperaient double voie de bus, de voitures, piste cyclable et trottoir, seraient affectés au projet. Il faudrait alors tout recommencer, peu probable. “Actuellement une étude foncière est en cours”, explique-t-il. Pour ce qui est de la fréquence, aux heures de pointe la L1 par exemple, pourrait faire 6 passages par heure, et aux heures creuses une dizaine. Mohamed Hamissi rappelle que “la fréquence dépendra des aménagements. Un bon aménagement est indispensable à une bonne qualité de service.” Comment convaincre les élus et les cadres d’abandonner leur voiture pour contribuer à la diminution de la pollution et des embouteillages ? “Par un service de qualité”, répond Mohamed Hamissi. “On vise la perfection”. Une perfection qui justifie l’attente, le projet ne devrait pas voir le jour avant 2020, les travaux débuteront d’ici deux ans

Incendie de 6 « logements de fortune » à Doujani

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Un feu a ravagé 6 cases en tôle cet après-midi vers 13h à Doujani 2 non loin des locaux du CNFPT. Aucune victime n’est à déplorer mais 6 familles se trouvent sans toit ce soir. Pétrole lampant, court-circuit, l’origine de l’incendie reste à ce jour encore un mystère.

Panima : rencontre décisive cet après-midi à la Dieccte?

 Les grévistes de Panima ne lâchent pas la pression. Ils sont toujours positionnés à l’entrée de l’entreprise de restauration collective pour empêcher les camions de sortir mis à part ceux qui doivent fournir l’hôpital en plateaux repas pour les patients. 

Une rencontre à la direction du travail est prévue cet après-midi à 16h avec les syndicats, la direction et le service préfectoral afin de trouver un accord. Les salariés réclament toujours une augmentation de 250 euros alors que la société propose une hausse de 2% du salaire. 

 

“Sur 100 femmes victimes de violences, 80% retourne avec leur conjoint”

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Vendredi, le 25 novembre, nous célébrions la journée internationale pour l’élimination de la violence faite à l’égard des femmes au sein du cinéma Alpa Joe. L’acfav (Association pour la Condition Féminine et d’Aide aux Victimes) organisait un colloque avec différents intervenants durant toute la matinée.

 

Le 17 décembre 1999, par sa résolution 54-134, l’Assemblée générale des Nations unies proclamait le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Pour célébrer cette journée, l’acvaf organisait un colloque durant toute la matinée dans la salle de cinéma Alpa Joe. L’idée étant de faire un état des lieux sur le sujet. Trois interventions étaient prévues à cet effet. Dans un premier temps, le directeur de l’acfav, Djamael Djalalaine, a présenté les différents dispositifs de l’association. Quatre médecins du CHM sont également intervenus pour présenter la prise en charge des femmes violentées. Enfin, la gendarmerie était présente ce jour afin d’exposer les derniers chiffres.

 

Pourquoi cette Journée ?

 

Parce que :

• La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
• La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
• La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/ sida et la paix et la sécurité.
• La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/ sida et la paix et la sécurité.
• La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70 pour cent des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie

 

Numéro à retenir: 55 55

 

La classe de 3ème du collège de Koungou a réalisé une courte séance théâtrale dans le cadre de la campagne de sensibilisation de la violence faite aux femmes. Les collégiens se sont facilement glissés dans la peau d’un comédien, ils ont joué le rôle du mari maltraitant sa femme. Le directeur de l’acfav a ensuite tenu un discours aux 100 personnes présentes pour l’occasion afin de présenter le rôle de l’association.”Depuis le début de l’année, ce sont 230 femmes victimes de violences, déclarées chez nous. Nous avons également noté plus de 3000 appels pour les femmes victimes sur le numéro vert 55 55. Depuis 2010, un service d’hébergement d’urgence est né sur l’île, il y a dorénavant 85 places disponibles pour les urgences. Malgré ces structures florissantes, sur 100 femmes victimes de violences, 80% retournent avec leur conjoint”, déclare Djamael Djalalaine. En 2016, dans la sphère conjugale, ce sont au total 101 victimes dont 96 femmes qui ont porté plaintes. “En l’espace de 6 ans de temps, on a presque doublé les chiffres”, communique le capitaine Racine.

 

Prochainement, la salle Mélanie

 

La salle Mélanie est un projet de longue date. D’après le capitaine Racine, l’ouverture et l’inauguration est imminente. La livraison du matériel manquant devrait s’effectuer en fin de semaine. Ce nouveau dispositif va permettre d’améliorer les conditions d’accueils des victimes au sein du CHM, la salle Mélanie a été pensée pour les mineurs et les victimes d’agressions sexuelles. 

10 camions de Panima ont pris feu

Samedi dernier 10 camions de livraison de la société de restauration collective Panima ont été détériorés. La moitié environ, a été totalement détruite par un incendie. Alors que l’entreprise traverse une grave crise sociale avec près de ¾ de ses salariés qui sont en grève depuis mercredi dernier et qui empêchent le CHM, les écoles, la prison et d’autres clients de Panima de pouvoir être livrés en plateaux repas et autres collations. Impossible à l’heure actuelle de savoir si l’incendie est d’origine criminelle ou accidentelle. Les négociations sont toujours au point mort quant aux revendications des grévistes qui demandent notamment une augmentation de 250 € de leurs salaires. Vendredi le préfet a pris un arrêté demandant aux gendarmes de libérer l’entrée de l’entreprise afin que la société dans un cadre de délégation de service public, puisse livrer les patients de l’hôpital en nourriture.

Les animaux de Mayotte : Le corail

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Nous savons tous que Mayotte est protégée par une « barrière de corail », cette belle ceinture bleu turquoise qui délimite le lagon et nous protège des grosses vagues océaniques. Mais on ne sait pas toujours ce qu’est vraiment le « corail », cet animal-pierre qui vit dans l’eau et est aujourd’hui menacé par la pollution. 

Qu’est-ce que le corail?

 

Le corail est bien un animal : c’est plus précisément un cnidaire, groupe qui contient aussi les méduses, les anémones, et d’autres animaux mous à tentacules. Un individu de corail, appelé « polype », ressemble en fait à une minuscule méduse, avec un corps translucide et une bouche entourée de tentacules, sauf qu’ils vivent fixés par le bout du chapeau à la roche. La plupart des coraux vivent en colonies de milliers ou de millions de petits polypes qui vivent côte à côte et se construisent un squelette dur en calcaire, qui donne la fameuse pierre de corail dont sont faites les barrières de corail. C’est ce squelette qui « pousse » à la manière d’une plante, formant suivant les espèces des buissons, des boules, des tables ou encore des colonnes, et une colonie peut vivre plusieurs siècles et mesurer plusieurs mètres de haut, un peu comme un baobab. Quand le corail est mort, on peut apercevoir les trous en étoile dans lesquels se trouvaient les polypes. Cependant il existe aussi des coraux mous, qui au lieu de se constituer en squelette dur se contentent d’une peau épaisse et molle – ils sont parfois mangés par les tortues. Il existe de très nombreuses espèces de corail, avec des formes et des couleurs variées, et sur certaines d’entre elles (comme Galaxea astreata, très abondant ici sur les tombants) les polypes sont visibles de jour à l’œil nu, comme de petites couronnes de tentacules mous. Certaines espèces rétractent leurs polypes quand on les touche – mais c’est à éviter quand on ne connaît pas, car il existe aussi du « corail de feu », extrêmement urticant. 

 

De quoi se  nourrit-il? 

 

Mais si le corail vit ainsi immobile, de quoi se nourrit-il ? Beaucoup d’animaux marins n’ont en réalité pas besoin de se déplacer, vu que c’est leur nourriture qui se déplace toute seule… Le corail, comme d’autres animaux fixes (coquillages bivalves, anémones, crinoïdes, ascidies…) se nourrit du plancton qui dérive dans l’eau au gré des courants et qui constitue quand on en consomme suffisamment une source de nourriture importante : c’est même comme cela que se nourrissent les plus grosses baleines ou les raies Manta. En plus de cette chasse aux animaux minuscules, la plupart des espèces de corail profitent du fait d’être immobiles en plein soleil pour cultiver dans leur corps transparent des algues symbiotiques, qui en poussant produisent du sucre et des vitamines bénéfiques à leur hôte. Ce sont aussi ces algues qui donnent au corail ses couleurs, brun, vert, rose, bleu, etc. Quand le corail est malade et que ses algues meurent, il blanchit, et peut mourir de faim s’il ne parvient pas à retrouver des algues. Ce phénomène est malheureusement de plus en plus fréquent. 

 

Pourquoi les coraux sont-ils vitaux pour Mayotte?

 

Ce sont donc ces millions de petites méduses qui bâtissent les hautes murailles qui entourent Mayotte, et délimitent les lagons. Mayotte a la particularité d’avoir une double barrière de corail : tout d’abord une barrière extérieure, très ancienne (celle de Petite Terre et de la Passe en S), qui délimite le lagon, puis une seconde, plus proche de la côte (entre 50 et 500m), qui délimite ce qu’on appelle le « platier », ce plateau peu profond et souvent riche en algues qui va jusqu’au tombant et protège nos belles plages. C’est aussi le corail mort qui, en roulant dans les vagues avec des débris de coquillages, constitue le beau sable blanc. Certains pays, comme les Maldives, sont constitués à 100% de sable corallien, et n’ont aucun autre type de roche ! Si tout le corail venait à disparaître, ces îles pourraient disparaître elles aussi, parce qu’il n’y aurait plus de création de sable et plus de barrière protectrice (c’est le risque à Malé, capitale des Maldives). 

Car le problème avec les animaux immobiles est qu’ils ne peuvent pas fuir face à une menace. Or, le corail mahorais est très menacé par la pollution de l’eau, ainsi que par les tonnes de boue qui se déversent dans le lagon à cause de l’agriculture mal gérée et de la déforestation, qui entraîne une forte érosion. Pourtant, c’est lui qui construit l’habitat des milliers de poissons qui vivent dans le lagon, y compris les espèces commerciales dont dépendent les pêcheurs et toute une partie de l’économie de l’île. De même, c’est aussi le corail qui protège nos côtes des grosses vagues du large, et permet de maintenir de belles plages pour le plus grand plaisir des baigneurs : sans lui, les rivages mahorais ressembleraient à la côte Est de la Réunion, qui se caractérise par des falaises abruptes battues par le fracas de vagues énormes. 

Les scientifiques de l’île s’efforcent donc de suivre l’état de santé du corail et d’émettre des recommandations, par exemple pour le traitement des eaux usées. Mais c’est surtout par l’engagement de tous à faire plus attention à nos déchets que nous pourrons conserver nos belles barrières de corail et nos belles plages. 

 

Frédéric Ducarme, docteur du Muséum National d’Histoire Naturelle en biologie marine

 

27 écoles sur 30 ne reçoivent plus les collations

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La grève entamée mercredi dernier au sein de l’entreprise de restauration collective Panima, se poursuit. Près de 100 employés sur 130 sont grévistes selon l’intersyndicale. Ils bloquent actuellement l’entrée de la société empêchant ainsi les camions de livrer leurs clients, notamment les écoles, l’un des principaux.

 

Le mouvement social au sein de la société Panima basée à Ironi Be (commune de Dembeni) commence à se faire ressentir dans l’île. Principal fournisseur de nombreux établissements scolaires, de boulangeries et du CHM, l’accès à l’entreprise est totalement bloqué à quelques exceptions près. En effet, les grévistes ont laissé sortir hier matin de l’usine des camions qui devaient fournir l’hôpital pour la restauration principalement des patients. 27 des 30 établissements scolaires (écoles primaires, maternelles, collèges et lycées confondus) que compte la société comme clients, n’ont pas la même chance. En effet depuis deux jours, les élèves de ces écoles sont privés de collations en plus des blocages perpétrés par le SNUipp- FSU dans le cadre de la grève des instituteurs. Plusieurs solutions ont dû être trouvées pour palier au problème comme le rappelait hier le vice-rectorat: « certaines écoles ont des collations en réserve, d’autres se sont approvisionnés localement, d’autres ont fait préparer des repas par des sections cuisine tandis que certains chefs d’établissements ont demandé aux parents de prévoir une collation pour leurs enfants à partir d’aujourd’hui ».

 

Environ 3/4 des salariés sont en grève

 

Actuellement, Force ouvrière recense 98 à 99 grévistes sur 130 employés que compte l’entreprise. Les négociations annuelles débutées le 12 octobre dernier n’ont toujours pas débouché sur un quelconque accord entre les salariés et la direction. Jusqu’à hier soir, aucune rencontre n’était prévue entre cette dernière et les délégués du personnel. Les salariés mécontents occupent donc 24h/24 l’entrée de l’entreprise « pour éviter que des livraisons soient opérées durant la nuit », explique Zaina Abdillah, déléguée syndicale FO. Pour rappel, les grévistes réclament une prime annuelle de mérite, une promotion interne « face au besoin de renouvellement d’effectif » et une augmentation de salaire à 250 €. La direction quant à elle propose une augmentation générale des salaires de 2% au 1er janvier 2017 « incluant la hausse du SMIG 2017, dans le contexte d’une inflation quasi-nulle sur la dernière année ». Elle a également envisagé le versement d’une prime exceptionnelle 2016, indexé sur les résultats de l’année, pouvant atteindre un mois de salaires. Mais ces propositions n’ont pas convaincu les manifestants.

Social : Environ 250 instituteurs dans les rues ce matin

Environ 250 instituteurs, à l’appel du SNUipp (syndicat des enseignants du 1er degré), sont partis du vice-rectorat ce matin pour défiler dans les rues de Mamoudzou. Ils ont bloqué quelques minutes le rond-point du Commandant Passot, avant de se diriger vers le conseil départemental pour tenir une assemblée générale dans l’hémicycle Younoussa Bamana. En parallèle, les grévistes continuent de bloquer les écoles (Plus de 80 écoles primaires ou maternelles sont aujourd’hui bloquées sur un total de 180, empêchant 25 000 à 30 000 élèves de se rendre à l’école). « Notre mobilisation doit se poursuivre jusqu’au 5 décembre », a lancé ce matin Rivo, secrétaire départemental du SNUipp. Ce jour-là, le ministère de la Fonction Publique a prévu de rencontrer les fédérations nationales pour examiner trois points: les décrets de reprise d’ancienneté, les mesures en cours pour relancer l’attractivité du territoire, et les retours sur les situations individuelles transmises par le préfet de Mayotte. Rappelons que dans le volet attractivité du territoire, le SNUipp demande que le gouvernement fixe la date de la réunion de revoyure qui décidera de la réévaluation du taux d’indexation des salaires, et que le ministère de l’Education Nationale transforme tout le département en REP+ (les REP+ désignent les quartiers ou les secteurs isolés connaissant les plus grandes concentrations de difficultés sociales ayant des incidences fortes sur la réussite scolaire).

La jeune femme retrouvée nue à Kaweni a porté plainte pour viol

Dans notre édition de lundi dernier, nous avons publié une brève sur l’affaire d’une cliente d’un bar-restaurant à Kaweni qui a été retrouvée nue quelques mètres plus loin. En effet, cette dernière s’était absentée de l’établissement alors qu’elle voulait assouvir un besoin pressant et que les toilettes étaient occupées. Lorsque ses amis l’ont découverte dénudée, la victime était visiblement sous le choc sans qu’elle puisse dire à la police ce qui s’est passé. C’est seulement le lendemain qu’elle finira par porter plainte et identifier un suspect. Une enquête est en cours mais aucune interpellation n’a été effectuée pour le moment. Un examen de la jeune femme a également été réalisé. La police scientifique doit déterminer si elle a été victime d’une agression sexuelle. Les éléments ont été envoyés à Paris pour être analysés d’où le temps d’attente conséquent.

Lors de la publication du premier article sur notre site internet, certains lecteurs ont manifesté leur mécontentement quant au titre et à l’illustration que nous avions choisis. À ce moment-là, les éléments dont nous disposions de source policière ne pouvaient laisser présager d’un potentiel acte aussi grave. Toutefois, nous tenons à présenter toutes nos excuses pour ce contenu inapproprié.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes