Accueil Blog Page 55

Madi Madi Souf plaide pour un retour à six escadrons de gendarmerie mobile

madi-madi-souf-plaide-pour-un-retour-a-six-escadrons-de-gendarmerie-mobile
Quatre escadrons de gendarmerie mobile sont en permanence à Mayotte. Leurs missions sont le maintien de l’ordre et la lutte contre l’immigration clandestine. Photo archives

Président de l’association des maires, Madi Madi Souf a adressé une lettre à Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, ce mercredi. Il y fait part « d’une accalmie de la violence et une baisse de la délinquance sur l’ensemble de l’île ». Toutefois, il appuie une demande locale, c’est d’un renfort de deux escadrons de gendarmerie mobile. Il y défend aussi un voyage récemment effectué aux Comores qui lui vaut une volée de bois vert (voir par ailleurs).

Six escadrons

La rentrée compliquée de 2023 avait poussé le gouvernement a envoyé un cinquième, puis un sixième escadron de gendarmerie mobile à Mayotte, pour prêter main forte aux quatre escadrons « permanents » (une relève est assurée tous les trois mois). Après d’autres renforts au cours de l’opération Mayotte Place nette, le territoire était revenu en juillet aux quatre escadrons initiaux en raison des Jeux olympiques et paralympique et la crise en Nouvelle-Calédonie. Profitant du passage à Mayotte du général Lionel Lavergne, commandant de la gendarmerie d’Outremer, Madi Madi Souf requiert le retour des deux escadrons supplémentaires dans un courrier envoyé à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. « Il est urgent que ces deux escadrons mobiles reviennent rapidement sur Mayotte pour stabiliser les équipes de six qui est aujourd’hui l’effectif cible permettant de répondre aux exigences de sécurité à Mayotte », fait-il valoir auprès du ministre. Côté gendarmerie et préfecture de Mayotte, on espère ce retour également pour le décasage du quartier Mavadzani à Majicavo-Koropa.

Renforcement des polices

Concernant la sécurité, le président de l’association des maires partage l’avis du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, qui communiquait dernièrement sur « une baisse de 5,8% » des faits de violence à Mayotte. « Il a été observé depuis quelques mois maintenant une accalmie de la violence et une baisse de la délinquance sur l’ensemble de l’île et fortement sur la Petite-Terre », juge Madi Madi Souf, qui fait part de plusieurs requêtes des élus locaux, à savoir « maintenir le flux d’informations partagées entre les élus et les forces de l’ordre », « accompagner la montée en compétences des policiers municipaux », « équiper les polices municipales en terme de dotation d’habillement, d’armement, de mobiliers et matériels roulants (véhicules, moto, vélo…) ».

Chiens errants

La préfecture de Mayotte a lancé un plan Chiens, conformément aux annonces de Marie Guévenoux, l’ancienne ministre déléguée à l’Outremer. Celui-ci comporte plusieurs objectifs, comme la régulation des chiens dans l’espace public, « faire respecter l’obligation de garder son chien en laisse dans l’espace public » ou encore limiter la reproduction des animaux pour ce qui est des communes. Les propriétaires sont, eux, invités à faire identifier leurs chiens à partir de sept mois et leurs chats dès quatre mois. De son côté, l’État s’engage à financer des projets sur le projet ou procéder à des opérations de capture. Si Madi Madi Souf loue l’initiative préfectorale, il mentionne aussi les difficultés sur le territoire, à savoir « des problèmes de gardiennage vite saturé, notamment sur Petite-Terre ».

Toutefois, il s’accorde sur le fait de « repenser ce dispositif de chiens errants qui sont trop nombreux et utilisés comme des chiens d’attaques par les voyous ».

« Développer des coopérations sécuritaires »

Le voyage en septembre aux Comores, accompagné d’une délégation du conseil cadial, vaut au président de l’association des maires de sévères critiques (voir par ailleurs). Pourtant, dans le courrier adressé au ministre de l’Intérieur, il y défend également son initiative en vue « de développer des coopérations sécuritaires avec les pays voisins/transfrontaliers notamment Madagasacar et les Comores ». Ce renforcement permettrait, selon lui, de « lutter ensemble contre les filières d’immigration clandestine, les trafiquants de stupéfiants et la filière islamiste ».

Risques naturels : « Nous avons besoin de faire passer des messages pour prévenir »

risques-naturels-nous-avons-besoin-de-faire-passer-des-messages-pour-prevenir
Les participants pouvaient participer à des quiz pour s’informer sur les risques de manière ludique. Ici le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

Concernant les risques naturels, Mayotte n’est pas en reste. Séismes, tsunamis cyclones, inondations, sans oublier l’érosion côtière, ils sont nombreux et multiples. Pour cette raison, la préfecture de Mayotte a organisé une journée d’action face aux risques, ce mercredi, à Mamoudzou, pour informer la population.

Cinq jeunes Mahorais à la découverte de la Belgique en train

cinq-jeunes-mahorais-a-la-decouverte-de-la-belgique-en-train
Les jeunes partent du 5 au 11 novembre et vont visiter plusieurs villes de Belgique, comme Bruxelles, Namur ou Bruges.

Dans le cadre du dispositif de l’Union européenne, « Discover EU », le centre régional d’information jeunesse (Crij) emmène cinq jeunes adultes en Belgique. Au programme, visite du Parlement européen, du musée de l’Europe et de la Cité des métiers pour « s’ouvrir sur le monde » et inspirer des vocations.

« Il ne faut pas arriver en retard à l’aéroport », prévient Abdillah Said Ali, responsable mobilité du centre régional d’information jeunesse (Crij). Quelques jeunes étaient réunis, mercredi matin, dans les locaux de l’association à Cavani pour assister à la réunion d’information sur le dispositif « Discover UE ». Parmi eux, Ali, Media, Moina Hairia, Ismaël et Soilahadine sont sur le départ. Dans quelques jours, le 5 novembre, ils vont s’envoler pour la Belgique, accompagnés d’Abdillah Said Ali jusqu’au 11 novembre. Selon lui, c’est l’occasion pour les jeunes d’acquérir une « autonomie », mais aussi d’en apprendre plus sur l’Europe et les formations qui y sont proposées. « Beaucoup ne pensent qu’à la métropole en termes de formation. Alors on a aussi organisé une visite à la Cité des métiers de Bruxelles pour qu’ils puissent découvrir des opportunités », argue le responsable. Le dispositif, mis en place par l’Union européenne, permet à des jeunes de pays faisant partie du programme Erasmus + de découvrir l’Europe en train. Et le Crij bénéficie de financements pour trois destinations. La première est donc la Belgique.

Un programme chargé

Les critères pour y participer sont les suivants : être en situation régulière sur le territoire mahorais, et avoir 18 ans le premier jour du séjour. Ce dernier critère complique pas mal les choses pour Abdillah Said Ali, « nous avons eu une quinzaine de candidatures pour partir en Belgique, mais beaucoup n’avaient pas l’âge requis ». La sélection se fait sur la base de la motivation, et non sur les diplômes obtenus, « car on sait que vous n’en avez pas à cet âge », rigole le futur accompagnateur. Les cinq jeunes qui ont été retenus sont d’ailleurs en « contrat d’engagement jeune », qui les aide à définir leur projet professionnel. Pour Moina Hairia, c’est la possibilité de se rendre à la Cité des Métiers de Bruxelles qui l’a poussée à présenter son dossier, « parce que j’ai besoin de trouver une école ou une formation ». Bien sûr, tous s’enthousiasment de la possibilité de découvrir l’Europe et la Belgique, de « s’ouvrir au monde ». « Et on ne va pas juste dormir à l’hôtel », avertit Abdillah Said Ali : le programme est chargé avec une visite au Musée de l’Europe, du Parlement, du parc mini Europe, de la Cité des Métiers, de sites historiques à Bruges, Namur… Toutes ces activités vont être effectuées en train pour mieux apprécier les paysages, une solution écologique pour se déplacer. Et à la fin de ces étapes, prérequis de « Discover EU », les jeunes vont devoir écrire des comptes-rendus de ce qu’ils ont appris.

« On essayera de donner des nouvelles »

« Et il faut rassurer les parents », s’esclaffe Mohamed Nassor, directeur du Crij. Il se souvient d’une jeune fille qui souhaitait partir en Angleterre en attendant de repasser son baccalauréat et dont le père était très inquiet. « Dans ce cas, on fait un véritable travail de médiation et on accompagne aussi les parents », précise Abdillah Said Ali. Il tient à remercier les parents de soutenir leurs enfants, « même si on sait que ce n’est pas facile » en concluant tout sourire : « on essayera de vous donner des nouvelles pendant le voyage ».  Un message qui concerne directement Andilati, la mère de Media, venue assister à la réunion. Elle est contente pour son unique fille, même si elle s’inquiète toujours pour elle, et ce « même quand elle est à la maison ». Une occasion de connaître la Belgique… mais aussi de faire connaître Mayotte. Une rencontre est prévue avec d’autres jeunes de leur âge et c’est l’occasion parfaite de décrire l’île aux parfums. Une présentation visuelle a été préparée par les voyageurs sur la culture, les sites touristiques, les traditions, les préoccupations quotidiennes des Mahorais… S’ils ne sont « que » cinq à partir, deux autres projets sont à venir. Et les prochaines destinations sont l’Espagne et le Portugal. Le centre n’exclut pas la possibilité de s’engager dans d’autres dispositifs, « nous vivons dans une zone entourée de pays à connaître, comme l’Afrique du Sud, les Seychelles, Maurice, les Comores… », souligne le responsable mobilité.

Si tout le monde se réjouit du projet, qui est entièrement financé par l’Union européenne, il peine à trouver des candidats. La question de l’âge, les réticences de la famille en sont les principaux facteurs. Alors le Crij ambitionne de faire connaître le dispositif, notamment aux classes de terminale.

La troisième édition de la Caravane du livre s’installe à Bouéni

Le samedi 2 novembre, de 8h à 12h, la Caravane du Livre débarque au CCAS (centre communal de l’action sociale) de Bouéni. Le « salon ambulant du livre » parcoure pour la troisième fois l’île, pour mettre en avant les écrivains mahorais. Onze d’entre eux ont répondu présents et pourront dédicacer leurs ouvrages et échanger. La journée sera marquée par le lancement de « Mayotte la mer de mes mots » de Fatima Hamidouni, mais aussi par des danses culturelles, la révélation des gagnants du concours de poésie de l’atelier de l’écriture et la mise en valeur de projets littéraires avec le centre social.

Des projets en faveur de l’environnement dans le sud de Mayotte

La matinée de sensibilisation dédiée aux enjeux environnementaux, qui s’est déroulée, ce mercredi, a permis de présenter plusieurs projets portés par des très petites entreprises (TPE) et petites ou moyennes entreprises (PME). Par exemple, la création d’un bassin nautique pour promouvoir l’éco-tourisme, la volonté d’initier le recyclage des textiles pour réduire les déchets grâce à la sensibilisation, ou encore utiliser de la peinture réfléchissante sur les toitures pour isoler les maisons de l’extérieur. La communauté de communes du Sud, à l’origine de cette matinée, s’engage à soutenir ces initiatives par le biais d’un accompagnement personnalisé, en mobilisant ses partenaires institutionnels

Un « cyber day » à l’échelle de l’océan Indien

Ce jeudi, l’Observatoire de la cybersécurité organise un « cyber day » dédiée à la cybersécurité dans l’océan indien, au Creps de La Réunion, à Saint-Denis. Cet événement réunira des experts en cybersécurité qui échangerons sur les risques et les meilleures pratiques en matière de sécurité numérique. Cette journée sera ouverte en distanciel et propose un cycle de conférences, des démonstrations techniques ainsi que des retours d’expérience d’entreprises. Ces échanges ont pour but de prendre conscience des menaces et de découvrir des approches pratiques pour renforcer la résilience de leurs propres structures. De nombreux expert locaux seront au rendez-vous. Un évènement à suivre sur www.ocoi.org.

La ville de Mamoudzou clôture Octobre rose

Ce jeudi, la ville de Mamoudzou et son centre communal d’action sociale clôture Octobre rose, le mois dédié à la sensibilisation du cancer du sein, au travers d’une journée santé. Au programme stand de nutrition, démonstration d’autopalpation, activité physique ainsi qu’un fitness géant. De 8h à 13h30, sur la portion de la rue de la mairie entre le boulevard Halidi Selemani et l’avenue Mchindra Said, le stationnement est interdit jusqu’au jeudi à 14h30, tandis que la circulation est interdite depuis ce mercredi jusqu’à ce jeudi, 15h.

L’Agence régionale de santé autorise la création de deux nouvelles pharmacies

-

Face au manque de pharmacies sur l’île, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte autorise désormais la création d’une officine dans les communes d’Acoua et de Kani-Kéli. Si normalement, les candidats à ce type d’ouverture doivent démontrer l’effectivité du critère démo-géographique dans leur dossier de demande de création, ils en sont donc dispensés. L’ARS rappelle qu’il est déjà possible de créer une pharmacie à Chiconi et deux à Koungou. Depuis un amendement adopté par l’Assemblée Nationale en 2021, le nombre d’habitants requis par secteur sanitaire pour autoriser l’ouverture d’une officine pharmaceutique est passé à 7.000, contre 500 de plus avant. 

 

 

Un voyage à Moroni qui fait des vagues  

Madi Madi Souf, le président de l’association des maires de Mayotte, a fait état de ses rencontres avec des dignitaires comoriens, provoquant la stupeur chez ses collègues maires qui pensaient qu’il était à Moroni en septembre à titre privé.

Un déplacement aux Comores qui était supposé privé, mais aux allures de mission officielle, fait couler beaucoup d’encre à Mayotte, depuis samedi dernier, à l’issue d’une réunion de l’association des maires de Mayotte. Madi Madi Souf, maire de Pamandzi et président de l’association, aurait délibérément choisi de mélanger les genres lors de ce déplacement du 15 au 19 septembre, au cours duquel il a été accompagné du Grand cadi de Mayotte et des collaborateurs respectifs. La synthèse de ses discussions avec les officiels comoriens est loin d’être du goût de tout le monde, notamment des autres maires mis devant le fait accompli.

A quel jeu politique s’adonne le président de l’association des maires de Mayotte ? L’interrogation est soulevée à haute voix par un petit nombre de premiers magistrats mahorais dont ceux de Dembéni et M’tsamboro, à l’issue d’une réunion de leur association, samedi dernier. Au cours de cette dernière, le maire de Pamandzi, Madi Madi Souf, aurait communiqué à ses collègues des « éléments de synthèse des rencontres effectuées » à Moroni du 15 au 19 septembre. Lecture faite, certains maires parlent de mélange de genre et d’amateurisme politique de la part d’un élu de premier plan, sur un sujet aussi sensible dans ce département que la relation tumultueuse avec l’État frontalier des Comores.

L’introduction de ce compte-rendu de voyage mentionne que Madi Madi Souf, président de l’association des maires de Mayotte et maire de Pamandzi, se serait rendu en Grande-Comore accompagné « d’une délégation comprenant notamment son éminence le Grand Cadi, ministre du culte musulman de Mayotte, Mahamoudou Hamada Saanda », précisant qu’il s’agissait d’un voyage privé pour ce dernier. La délégation mahoraise a ainsi pris part « pour la première fois de l’indépendance des Comores en 1975, à la cérémonie du Maoulid nabawi célébrée à l’occasion du mois de naissance du prophète Mouhammad (Mahomet) organisée par l’Etat comorien », le 15 septembre. La synthèse de seize pages précise, noir sur blanc, que Madi Madi Souf répondait ainsi à une invitation officielle de la présidence de l’Union des Comores, à l’initiative de Moussa Adam qui préside l’association Wuzuri wa Dini (« Splendeur d’une religion ») avec la caution active de Youssouf Mohamed Ali, qui n’est autre que le directeur de cabinet du président comorien, Azali Assoumani, et son ministre de la Défense. « Mazette, là, il a fait fort », s’est exprimé un des maires de Mayotte à l’issue de la réunion de samedi dernier, une fois qu’il avait relu plusieurs fois le document reçu.

Les opposants à cette initiative du maire de Pamandzi s’étonnent que dans une démarche présentée comme un déplacement privé, Madi Madi Souf, ait été flanqué de son directeur de cabinet, Saïd Habib Mahamoud, et que son éminence, le Grand-cadi de Mayotte, soit accompagné de deux de ses collaborateurs, Saïd Ali Mondroha et Anouar Chanfi, respectivement chargé d’études et de recherches et chef de service étude et partenariat au Conseil cadial de Mayotte. Pour les pourfendeurs de cette sortie comorienne de ces deux personnages importants de la sphère publique mahoraise, c’est la composition même de cette délégation qui interpelle. « Pourquoi ont-ils eu besoin de leurs collaborateurs officiels dans une visite strictement présentée comme privée sur une invitation de l’État des Comores, plus qu’en délicatesse avec le Département de Mayotte depuis bientôt cinquante ans ? », s’interroge l’un d’eux, étonné que le conseil cadial ait reçu « un feu vert » du Département là-dessus. « Notre association n’a jamais donné mandat au président Madi Madi Souf pour prendre des engagements en notre nom et encore moins celui de nos électeurs », déclare un élu contacté par nos soins.

« Un allègement du visa Balladur »

Pour revenir au menu de ce déplacement, Madi Madi Souf aurait été reçu à diner au domicile du directeur de cabinet d’Azali Assoumani, le 17 septembre, il aurait été question dans leurs discussions de l’insécurité et de la situation des mineurs isolés à Mayotte. A la clé, un accord de principe pour la création à Anjouan « d’un internat d’accueil de ces mineurs isolés pour deux ou trois ans ». Mais ce qui provoque l’ire de certains de ses collègues maires, ce sont les sujets énoncés comme un « accord de principe de coopération économique entre les Comores et Mayotte » en vue d’exporter dans le département leur surplus de la production agricole et halieutique. Il a également été discuté du « principe d’allégement du visa Balladur sous certaines conditions », « de l’accueil des étudiants mahorais à l’université des Comores », « de l’accessibilité des entreprises mahoraises à des marchés publics aux Comores », « de la possibilité pour des entreprises comoriennes de bénéficier des aides de la commission de l’océan Indien et de l’Union européenne », « de la surveillance des kwassa-kwassa » ou des migrants clandestins africains qui transitent par les Comores, soit le schéma d’une coopération plus que renforcée (voire en faveur) avec les Comores.

Le document de synthèse présenté par Madi Madi Souf à ses collègues maires de Mayotte apporte un éclairage sur la philosophie qui anime son porteur, « engager et mettre en œuvre les sujets sur lesquels les Comores et Mayotte sont d’accord, et ce sur, au bénéfice de leurs habitants respectifs et laisser de côté les points sur lesquels ils sont en désaccord ». Sûr de son fait, le président de l’association des maires de Mayotte a pris le soin de transmettre la note au préfet de Mayotte et le président du Département de Mayotte et des parlementaires mahorais. Estelle Youssouffa, qui est au Maroc pour la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ne s’est pas fait prier et a dit tout le mal qu’elle pensait de cette initiative. « Les serrélamains (N.D.L.R. favorables à l’indépendance et au rapprochement avec les Comores) à l’œuvre pour tuer Mayotte avec les manœuvres diplomatiques pro-comoriennes de Madi Souf et l’association des maires de Mayotte pour l’abrogation du visa Balladur et organiser la coopération régionale à l’insu des parlementaires. Un scandale », a-t-elle réagi.

Au-delà de sa portée politique, cette synthèse des pérégrinations du maire de Pamandzi, qui aurait également été reçu par l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, et du Grand cadi de Mayotte soulève bien des questions et d’étonnement. D’après l’un des maires présents à la réunion de samedi, leur président avait bel et bien pris soin de leur faire part d’un voyage privé religieux qu’il allait effectuer à Moroni, mais jamais il n’avait averti de son intention de rencontrer des officiels comoriens de haut rang et d’aborder au nom de l’AMM toutes les sujets rapportés.

Mamoudzou Centre privé d’eau cette nuit

-
FI - Coupure eau

La SMAE – Mahoraise des Eaux annonce que la baisse des débits dans les captages d’eau ne permet plus à l’usine de Mamoudzou de produire assez d’eau pour assurer la continuité du service dans Mamoudzou Centre cette nuit, alors que la distribution pour le secteur de Cavani doit ouvrir ce soir selon le planning des tours d’eau. L’eau est donc coupée cette nuit à Mamoudzou Centre et ce jusqu’à 6h du matin.

Deux douaniers condamnés à six mois de prison ferme

Les douaniers ont été condamnés à douze mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis, ainsi qu’à une interdiction d’exercer un emploi public pour une durée de trois années.

Le Parquet de Mamoudzou indique que deux fonctionnaires des douanes, un homme et une femme, ont été condamnés à douze mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis, ainsi qu’à une interdiction d’exercer un emploi public pour une durée de trois années. Placés en garde à vue, ils ont fait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

« Ils profitaient de leurs statuts pour laisser passer des bagages, sans contrôle, en provenance des Comores à la gare maritime de Dzaoudzi, moyennant rétribution. Les colis pouvaient notamment contenir des cartouches de cigarettes. Ils favorisaient également l’expédition d’argent liquide vers l’étrangers en évitant les obligations déclaratives », explique le procureur de la République, Yann Le Bris, ce mercredi.

Coupe de France de football : les Diables noirs de Combani iront défier l’US Crépy-en-Valois

Les Diables noirs de Combani (Régional 1) se rendront dans l’Oise pour affronter l’US Crépy-en-Valois (Régional 3).

Qualifié pour le septième tour de la Coupe de France, le club de football de Combani connaît son adversaire, après le tirage au sort qui a eu lieu, ce mercredi. Les Diables noirs se rendront dans l’Oise, pour y affronter l’US Crépy-en-Valois, qui évolue en Régional 3 de la ligue des Hauts-de-France. Un tirage facile, comparé aux Paris FC et Amiens SC, les deux clubs de Ligue 2 qui figuraient dans le même groupe.

Les matches du septième tour de la Coupe de France sont prévus les 16 et 17 novembre, mais des aménagements sont parfois faits pour les clubs ultramarins. En tête du championnat de Régional 1, vainqueurs du Feu du Centre de M’roalé (4-1) en finale de Coupe régionale de France, le 12 octobre, la formation de la commune de Tsingoni défendra les couleurs mahoraises une nouvelle fois.

En 2022, lors de sa dernière participation à ce niveau, Combani avait été battu par le FC Annecy, qui évolue en Ligue 2 (8-1).

« Vous n’êtes pas concessionnaire d’autoroute ! »

vous-netes-pas-concessionnaire-dautoroute
Parmi les affaires jugées, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, un jeune homme de 20 ans a été condamné pour avoir fait payer le passage à des automobilistes sur un barrage à Passamaïnty, le 31 janvier 2024.

Durant les barrages de janvier et février 2024, un groupe de jeunes de Passamaïnty avait fait payer des automobilistes pour passer à la sortie du village, sur la route de Vahibé. L’un d’eux, âgé de 20 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.

https://www.mayottehebdo.com/abonnement-flash-infos

L’Université de Mayotte visée par une ordonnance du juge des référés

luniversite-mayotte-visee-par-ordonnance-juge-des-referes
La campagne électorale pour l’élection du nouveau conseil d’administration de l’Université se clôture le 8 novembre, avec un scrutin du 8 au 9 novembre. C’est dans ce contexte que le syndicat UNSA/Sup-recherche a demandé l’accès aux listes de diffusions électroniques.

L’établissement situé à Dembéni doit se conformer à une décision du juge des référés, le 27 octobre, concernant les listes diffusions électroniques mises à disposition des syndicats. L’ordonnance de la justice est délivrée à quelques jours d’une élection importante, le 8 novembre prochain, celle du conseil d’administration de l’Université.

Pourquoi le juge des référés a été saisi ?

Le juge des référés du tribunal administratif de Mayotte a été saisi le 24 octobre par le syndicat UNSA/Sup-recherche. Le motif du litige, qui l’oppose à l’Université, est l’accès aux listes de diffusions électroniques, soit la possibilité d’envoyer des mails à tout ou une partie du personnel de l’université. Le syndicat souhaitait avoir accès à une liste où les agents, les enseignants/ chercheurs sont inscrits de fait, pour communiquer sur leurs actions syndicales. Seulement, jusqu’alors, l’Université n’avait donné accès qu’à une liste de diffusion dite « vide ». Les personnes devaient s’inscrire, sans quoi ils ne recevraient pas les communications. Une entrave à la liberté selon le correspondant local de la branche syndicale de l’UNSA/Sup-recherche, qui précise que ce fonctionnement ne permet pas de mettre à jour la liste ni de garantir l’anonymat.

Dans quel contexte s’inscrit le litige entre le syndicat et l’Université ?

Les modalités de diffusions des mails avaient été décidées en 2022, à la suite d’un groupe de travail initié par l’Université, dont été ressorti un accord adopté et mis en vigueur. « L’accord ouvrait le droit d’accès des listes de diffusion au profit des organisations syndicales », précise l’établissement, qui se défend de toute ingérence. « Il n’y avait aucune modération », argue l’Université de Mayotte, anciennement centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR). Seul le syndicat UNSA/Sup-recherche, des trois organisations syndicales de l’université, avait signé cet accord. À la rentrée 2024, il a demandé la création d’une liste de diffusion. « L’administration a communiqué à l’ensemble des usagers qu’une liste avait été créée et qu’il y avait la possibilité de s’abonner pour recevoir les communiqués de l’organisation. Notre lecture ne visait pas à empêcher les échanges, mais de laisser la liberté au personnel de recevoir ou non leurs communications », contextualise l’établissement.

Pourquoi le syndicat a fait appel à la justice ?

Après plusieurs échanges avec la direction et des refus de changer les modalités de diffusion pour une liste avec inscription « par défaut », l’UNSA/Sup-recherche a saisi la justice, et plus précisément le juge des référés. Ce dernier ordonne des décisions temporaires dans le cadre de litige avec une administration, et ce dans des délais courts puisqu’il ne juge pas le fond. « J’ai saisi le juge avec le motif de l’urgence, du fait des élections qui arrivent », explique le syndicaliste. Et ces élections approchent à grands pas, puisque les votes sont ouverts pour élire les représentants des personnels et des usagers au conseil d’administration, le 8 novembre. L’organisation a fait valoir qu’« il ne peut mettre en œuvre la politique de son syndicat, non plus qu’établir une relation anonyme et de confiance avec les usagers et les personnels pour la promotion du dialogue social ».

Qu’est-ce que le juge a ordonné ?

Le juge des référés, par une ordonnance rendue le 27 octobre, a donné raison à l’organisation syndicale. L’Université est tenue « de supprimer la modération de liste et de procéder à l’actualisation de son site internet pour informer le public de cette mise à disposition ». « L’ordonnance n’a pas condamné l’Université, mais a ordonné de mettre à disposition des listes en intégrant le personnel. L’ordonnance, notifiée [lundi 28 septembre], a déjà été appliquée », tient à préciser l’établissement, « surtout, le personnel a toujours la possibilité de se désabonner ». Un mail a bien été envoyé pour faire connaitre cette nouvelle modalité de diffusion aux usagers. Les deux autres organisations syndicales peuvent également demander la création d’une liste, qui inclura donc par défaut tous les agents du site universitaire.

AVC : « Beaucoup de Mahorais ne prennent pas toujours leur traitement »

avc-beaucoup-de-mahorais-ne-prennent-pas-toujours-leur-traitement
Les docteurs Nassim Bamoudou et Breno Speckhann suivent des patients qui ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral.

A l’occasion de la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), ce mardi 29 octobre, le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) de l’hôpital de Petite-Terre a organisé des conférences et ateliers pour présenter comment les patients sont accompagnés à Mayotte et les défis auxquels ils sont confrontés sur le territoire.

Chaque jour ou presque, une personne est hospitalisée à Mayotte pour accident vasculaire cérébral (AVC). En 2023, 349 patients ont été admis au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le docteur Nassim Bamoudou, spécialisé en médecine physique et réadaptation et chef du service du service de soins de suite et de réadaptation (SSR), a présenté ce mardi une épidémiologie de l’AVC à Mayotte à l’occasion de la journée mondiale dédiée. Sur le territoire, la population est touchée beaucoup plus jeune que dans l’Hexagone, puisqu’en 2023, l’âge moyen des personnes au SSR ayant subi un accident de ce type est de 59,6 ans, contre 73 ans en métropole.

Le diabète comme facteur

La différence peut s’expliquer par le fait que beaucoup de Mahorais « ne se soignent pas bien et ne prennent pas toujours leur traitement », explique le docteur. Parmi les facteurs de risques cardiovasculaires, on retrouve principalement l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Le dernier, s’il est mal équilibré, multiplie notamment par 1,5 ou deux le risque d’avoir cet accident par rapport aux personnes qui n’ont pas cette pathologie. Ce mardi matin, Bourra Mbouchi, une patiente du SSR qui a subi un AVC au mois d’août dernier, a rappelé au public l’importance de « surtout prendre ses médicaments » alors qu’elle-même a pu à certains moments interrompre son traitement pour l’hypertension et le diabète.

La prévention est d’autant plus essentielle pour le docteur Breno Speckhann, diabétologue qu’« une fois qu’on a un AVC, une partie du cerveau est déjà touchée, c’est trop tard. Si quelqu’un a un problème au cœur, on peut le remplacer, pareil pour le rein, mais pour le cerveau, ce n’est pas possible. On peut seulement faire de la rééducation ». Si aujourd’hui la population de Mayotte est très jeune, prévenir est aussi nécessaire car dans vingt ou trente ans, « les cocos et les bacocos seront beaucoup plus nombreux », souligne-t-il.

Une meilleure prise en charge

L’ouverture du service de soins de suite et de réadaptation (SSR) sur le site Martial-Henry à Pamandzi en juin 2021 a facilité la rééducation des patients qui ont été atteints d’un AVC. « Sans le SSR, c’était vraiment dur », témoigne le diabétologue. Jusque-là, les patients étaient contraints d’aller à La Réunion pour faire de la rééducation ou bien elles allaient chez des kinésithérapeutes en libéral à Mayotte mais « c’était insuffisant, après un AVC, il faut deux à trois heures de rééducation par jour, impossible à faire chez un kinésithérapeute en libéral », évoque le docteur Nassim Bamoudou. Christophe Debord, un ancien patient du SSR, a fait part de son expérience au sein du service ce mardi, il est très reconnaissant du travail des équipes. Celui-ci a été atteint d’un accident vasculaire cérébral, le 19 février 2024. « Quand c’est arrivé, j’étais dans un lit je ne pouvais pas bouger et aujourd’hui je peux marcher avec une canne », se satisfait-il. Le corps médical du service l’a aidé à agencer sa maison pour l’adapter à ses besoins. « Ma femme travaille, le matin, elle n’est pas là. Mais ce qui a été mis en place me permet de prendre mon petit déjeuner et de m’habiller seul », partage celui qui a écrit un ouvrage sur son expérience dans le service. Intitulé « Au cœur de la tempête, renaître après l’AVC », il paraîtra en janvier prochain. Mais l’unité est contrainte par sa taille, elle ne compte que dix places. « Une partie des gens ne peuvent pas venir”, regrette le chef du service du SSR, qui voit donc d’un bon œil l’ouverture prochaine de la clinique privée à Haut-Vallons pour en accueillir une partie.

Un manque de professionnels

A l’échelle du CHM, au cours des dernières années, la prise en charge des AVC s’est améliorée, cela se traduit par l’augmentation du taux de thrombolyse (un traitement qui doit être fait en urgence dans les quatre heures après les premiers symptômes de l’AVC ischémiques), il est passé de 4 % en 2013 à 14 % aujourd’hui. En revanche, à Mayotte, il n’est pas encore possible de faire tous les traitements, c’est le cas par exemple de la thrombectomie, une technique médicale qui consiste à déboucher l’artère cérébrale responsable de l’infarctus. « Il doit être réalisé par un neurologue spécialisé, un professionnel qu’on ne trouve pas à Mayotte », concède le docteur Bamoudou.

Christophe Debord a aussi raconté son quotidien après l’accident. En arrêt longue maladie, il a perdu son travail de mécanicien sur un hélicoptère, tandis qu’il a pu avoir le sentiment au réveil « de ne plus être utile pour la société ». Il s’est alors lancé dans une formation de développeur web qu’il suit en ligne et fait des voyages avec sa femme. « Aujourd’hui, il faut se reconstruire, je me reconstruis avec ma famille et en faisant la formation. »

Les écoliers de Petite-Terre incités aux bons réflexes d’hygiène

les-ecoliers-de-petite-terre-incites-aux-bons-reflexes
Des kits d'hygiène corporelle ont fait le bonheur des élèves de l’école T17 de Labattoir, ce mardi matin. Ils devront à leur tour sensibiliser leurs parents sur l'importance de cette action de santé.

Sensibiliser les enfants et leurs familles au besoin d’une hygiène corporelle et d’une alimentation équilibrée fait partie du projet d’éducation à la santé développé sur le territoire mahorais. Ce mardi, l’intercommunalité de Petite-Terre a innové, avec l’appui de l’Agence régionale de Santé et du rectorat de Mayotte, en assurant la distribution de kits sanitaires au sein de l’école primaire T17 de Labattoir.

Un kit contenant deux savonnettes, un tube de dentifrice, une brosse à dent, un gel douche et un déodorant était distribué à des élèves du primaire au sein de l’établissement T17 à Dzaoudzi-Labattoir, ce mardi matin. Dans la communauté de communes de Pette-Terre (CCPT), un constat a été dressé en mars 2022. Très peu d’enfants avaient les gestes d’hygiène corporelle de première nécessité. « Dès lors, il était nécessaire pour nous de travailler en vue de sensibiliser ces élèves, dès le jeune âge, à avoir ces gestes et leur offrir la possibilité de disposer d’un kit complet pour leurs gestes quotidiens », fait remarquer Catherine Mkadara, élue communautaire à la CCPT. Avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), l’intercommunalité et les écoles ont réussi à mobiliser 350 enfants issus de trois écoles de l’agglomération (T17 et Labattoir 4 à Dzaoudzi et Pamandzi 7). « Il est de notre devoir de les accompagner, de leur donner les clés pour prendre soin d’eux-mêmes, pour comprendre l’importance d’une hygiène rigoureuse et d’une alimentation saine », explique l’élue.

Des ateliers spécifiques

Cette matinée éducation à la santé, hygiène corporelle et alimentation équilibrée s’inscrit dans le cadre d’un programme de réussite éducative qui ambitionne de donner à chaque enfant les moyens d’acquérir des habitudes de vie saine. « Ce projet s’appuie sur des actions concrètes de sensibilisation, diagnostic, distribution de kits d’hygiène, et surtout un accompagnement continu pour encourager des habitudes saines au sein de l’école comme à la maison », poursuit la conseillère communautaire. Les établissements scolaires engagés dans cette première expérience sont appelés à jouer un rôle majeur dans une campagne de sensibilisation des enfants mais également de leurs familles, notamment en ce qui concerne le volet alimentation équilibrée. Des ateliers spécifiques leur seront dédiés, les mercredis après-midi et les samedis, dans une optique d’information et de transformation des apprentissages en habitudes quotidiennes.

En total accord et partenariat avec les responsables de l’éducation nationale en Petite-Terre, l’intercommunalité souhaite installer ce projet éducatif dans le long terme au moyen d’un contrat local de santé intercommunale dans le but de renforcer et élargir ces actions de prévention aux deux communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. Après la phase de distribution des kits, les différents partenaires de l’opération ont assisté à une séance de gymnastique à ciel ouvert au grand bonheur des élèves. D’ores et déjà, il est programmé une reconduction de cette opération, qui devrait s’achever dans le courant du mois de décembre, dès 2025. La CCPT table, cette fois, sur 800 élèves.

Grève au Sidevam : le Snuter-FSU en appelle « à la fin des menaces »

greve-au-sidevam-le-snuter-fsu-en-appelle-a-la-fin-des-menaces

La semaine dernière, une grève était observée au sein du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) à l’appel du Snuter-FSU. Le mouvement découle du futur versement du RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel). En vigueur à partir du 1er janvier 2025, ce régime suivra un barème négocié entre la direction et les syndicats. Sauf que le Snuter-FSU, qui ne compte pas d’élus siégeant au sein de l’intercommunalité, conteste les règles qui ont été fixées. Des agents ont donc entrepris deux jours de grève allant même jusqu’à bloquer des sites du syndicat et de son délégataire. Les grévistes ont repris progressivement le travail depuis, mais la colère couverait toujours. Un communiqué daté de ce mardi 29 octobre, signé par la secrétaire générale du Snuter-FSU, Souoi M’zé Ali, revient sur la légalité du mouvement. Elle assure que le président du Sidevam « a reconnu la validité de ce préavis en imposant la date du 17 octobre pour la réunion de négociation préalable ». Interrogé, Houssamoudine Abdallah maintient qu’en raison de l’accord obtenu le 17 octobre avec les autres syndicats représentatifs, cela met fin de fait au préavis de grève. « Aucune des deux organisations n’est à l’origine du préavis de grève, ce qui les rend incompétentes pour appeler à sa levée », estime pour sa part le Snuter-FSU.

Celui-ci va plus loin en parlant de menaces à plusieurs reprises à l’encontre des grévistes. « Nous dénonçons les propos ou écrits menaçants à l’encontre des grévistes, insinuant qu’ils pourraient « entraver à l’aide de menaces la liberté d’expression et du travail, ou même recourir à des « coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations ». Ces accusations sont infondées, et ne peuvent que viser à ternir l’image d’un mouvement pacifique et déterminé à défendre des droits essentiels. Le Snuter-FSU est garant que les grévistes n’ont en aucun cas recours à de telles actions », conteste le syndicat, qui appelle le Sidevam à « mettre un terme à ses menaces et à s’engager dans une véritable concertation pour répondre aux demandes légitimes des agents ». De son côté, Houssamoudine Abdallah s’étonne de ce communiqué, disant « avoir maintenu le dialogue ». Une rencontre avec les syndicats est d’ailleurs prévue, ce jeudi. Il confirme que les salariés qui refuseraient de travailler s’exposent à des sanctions. Cela en sera de même pour des menaces proférées à l’encontre du directeur général des services, lors du comité social et technique (CST) du 7 octobre.

Environnement : une journée de sensibilisation auprès des entreprises

environnement-une-journee-de-sensibilisation-aupres-des-entreprises

La communauté de communes du Sud de Mayotte organise une matinée de sensibilisation et d’accompagnement destinée aux très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux porteurs de projets. Ce mercredi 30 octobre, à partir de 8h, au siège de l’intercommunalité (Bâtiment vert), les participants pourront explorer des thématiques variées, comme la gestion des déchets, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, la biodiversité… L’évènement est gratuit, mais ses places sont limitées.

environnement-une-journee-de-sensibilisation-aupres-des-entreprises

Une association des policiers du Sud de l’île créée

Le directeur de la sécurité et de la prévention de la commune de Chirongui, Chaharoumani Chamassi, a présidé une réunion au pôle culturel de Chirongui, le vendredi 25 octobre dernier. L’objectif était de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes forces de police municipale du sud, en présence du commandant de la brigade de gendarmerie de Sada, Damien Vidal, ainsi que de tous les responsables des services de police du sud. La réunion a été l’occasion d’acter la création d’une association de la loi 1901 des policiers du sud de l’île.

Le planning des tours d’eau perturbés dans les secteurs Centre, Sud, et Nord-Est

La Société mahoraise des eaux (SMAE) s’est retrouvée encore en difficulté, ce lundi, pour respecter ses plannings. Ainsi, des coupures d’eau sont survenues mardi matin dans les secteurs Centre, Sud et Nord-Est de l’île « dues aux fortes demandes et rétablir progressivement les équilibres ». La réouverture de l’eau est prévue, ce mercredi, entre 16h et 18h pour les villages de Chiconi, Ouangani, Ironi Bé, Tsararano, Bandrélé, Chirongui, Kani Bé, Miréréni (Chirongui), Moinatrindri Bas, Musicale Plage, M’zouazia, Miréréni (Tsingoni) et M’roalé. Même chose pour les villages de Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngnambo Titi).

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes