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Le risque de propagation de la peste à Mayotte est « très faible »

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Alors que la peste continue de frapper Madagascar, des interrogations quant à un risque de propagation de la maladie à Mayotte subsistent dans l’esprit de nombreux Mahorais. Pourtant la direction de la veille et sécurité sanitaire de l’ARS (agence régionale de santé) Océan indien se veut rassurante. Le risque est “très faible”.

Le phénomène est récurrent et beaucoup de monde a tendance à l’oublier. Chaque année à cette période, la grande île est touchée par une épidémie de peste pulmonaire plus ou moins importante. Mais cette fois-ci en 2017, la maladie est plus virulente que les années précédentes. Depuis son déclenchement fin septembre, la peste a fait une quarantaine de morts à Madagascar. Face au risque de contagion au reste de la région du canal de Mozambique, nous avons contacté le directeur de la cellule de l’institut de veille sanitaire en région océan indien, le docteur François Chièze. L’occasion de faire le point sur la situation.

Flash Infos : Quelles sont les mesures prises localement pour prévenir une propagation de la maladie à Mayotte ? 

François Chièze : Il faut d’abord rappeler que le déclenchement de la maladie est extrêmement brutal et se manifeste par une toux bruyante et une grosse fièvre. Il est donc facile de repérer les cas infectés. Par conséquent, le déplacement de la personne a peu de chance de se faire. Le risque de propagation est très faible. Néanmoins, certaines personnes peuvent avoir été au contact de personnes malades sachant que la maladie se transmet par voie respiratoire. Ainsi, des moyens supplémentaires dans les ports et aéroports sont mis en place afin d’informer les voyageurs sur la maladie. Les médecins de l’île ont été informés sur les mesures à prendre en prophylaxie (ensemble de moyens médicaux mis en œuvre pour empêcher l’apparition, l’aggravation ou l’extension des maladies, NDLR). Le contrôle sanitaire aux frontières au port et l’aéroport ont été renforcés.

FI : L’épidémie actuelle est-elle déjà sortie du territoire malgache ?

FC : Non. Elle reste concentrée sur les hauts plateaux malgaches. Un Seychellois est néanmoins décédé après avoir été en contact à Madagascar avec des personnes infectées. À ce jour, dans l’histoire aucun cas de peste n’a été importé à Mayotte ou la Réunion. 

FI : Comment soigne-t-on ou prévient-on la maladie ?

FC : Il existe un vaccin, mais aujourd’hui il est plus toxique qu’efficace donc on ne l’utilise pas. Il y a à ce jour 5 antibiotiques différents qui fonctionnent à 100 % pour traiter des malades atteints de la peste. Il existe aussi des traitements préventifs pour des personnes qui pensent avoir été en contact avec des personnes contaminées. L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a augmenté ses stocks d’antibiotiques. Elle peut traiter 5 000 personnes et peut même augmenter sa capacité d’intervention auprès de 100 000 personnes. Les traitements et tests à Madagascar sont gratuits.

FI : Quels sont les moyens humains en place à Mayotte pour prévenir toute contagion ?

FC : Nous avons actuellement une équipe de dix personnes (infirmiers, médecins et spécialistes sanitaires) au sein de notre agence à Mayotte qui intervient au port et à l’aéroport, les points d’entrées sur le territoire. À l’heure actuelle, tous les professionnels de l’accueil médical ou non sont formés pour prévenir tout risque.

 

Eau : le niveau de la retenue collinaire de Dzoumogne est inquiétant

À l’occasion du lancement officiel aujourd’hui de la campagne « Bassi ivo » pour sensibiliser la population aux économies d’eau, nous avons obtenu les dernières informations concernant le niveau des retenues collinaires. Si celle de Combani  est remplie à 66,4%, celle de Dzoumogné est à un niveau inquiétant : 20,3%. Les pluies ne sont pas encore assez fréquentes et assez localisées au-dessus des retenues pour les remplir. Reste à espérer que les prévisions de Météo France quant à une pluviométrie légèrement supérieure à la normale cette année se matérialisent par des averses au-dessus ou à proximité des lacs. 

 

Bacar Ali Boto craint une « guerre imminente »

L’adjoint au maire de Mamoudzou, le socialiste Bacar Ali Boto, a fait une déclaration le 6 octobre dernier sur les réseaux sociaux en réaction au contexte actuel qui pèse autour de la problématique de l’immigration clandestine. Loin de calmer les tensions, l’élu local parle sans détour de « guerre imminente » entre Mahorais et Comoriens. Ci-dessous le texte dans son intégralité publié par l’intéressé sur son compte Facebook.

« Actuellement, les Mahorais ne se demandent plus si la guerre civile ou guerre de libération pouvant les opposer à leurs voisins installés frauduleusement à Mayotte aura lieu, mais plutôt quand est-ce que cette guerre va-t-elle se déclencher ? En effet, tous les ingrédients sont réunis pour une telle déflagration. Ainsi, les Mahorais considèrent que cette confrontation impitoyable reste inévitable. Certes, les Mahorais sont traditionnellement et de nature très tolérants et pacifistes. Mais ils ont démontré dans le passé que lorsque leurs intérêts vitaux se trouvent en danger, aucune force ne peut les arrêter. Et pour se défendre, ils ne reculent devant aucun sacrifice, y compris devant le sacrifice suprême, la mort. Or, les Mahorais se sentent aujourd’hui menacés jusqu’à leur propre existence par cette immigration massive, clandestine et guerrière. De même, l’examen de l’évolution des événements ne laisse aucun doute, les Mahorais sont psychologiquement et matériellement prêts au combat et ont hâte à en finir. Cet état d’esprit est renforcé par la triste et regrettable conviction selon laquelle l’État, notre État aurait choisi son camp, celui de l’Ennemi. Fantasme ou réalité ? Hélas, peu importe ; la masse y croit dure comme fer. La situation est d’autant plus préoccupante que les clandestins et leurs soutiens ont le sentiment justement de bénéficier de la complicité et de la protection des pouvoirs publics étatiques. D’où les multiples actes de provocation observables quotidiennement de la part de nos assaillants. Il semble également que de leur côté ces derniers ne cherchent que la moindre opportunité pour exprimer leur talent de guerriers féroces et infatigables. Peut-on encore éviter cet embrasement généralisé annoncé ? Seuls les gouvernements français et comorien détiennent la réponse à cette question. En effet, dans cette bataille fratricide la France et l’Union des Comores représentent respectivement l’arbitre central et l’arbitre de touche. Espérons qu’ils décident de stopper cette spirale infernale avant qu’il ne soit trop tard. »

 

Agriculture | Des pilotes d’avion un peu vache

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120 vaches de races jersiaise et gasconne commandées par la coopérative des éleveurs mahorais devaient atterrir mercredi sur l’île aux parfums. Mais les pilotes ont estimé que les mesures de sécurité n’étaient pas réunies et ont refusé d’assurer le vol. Face à cette déception, la coopérative et les éleveurs concernés vont tenter de faire venir les animaux au compte-gouttes (de lait).  

La piste de l’aéroport a encore fait des siennes. 120 vaches de races jersiaise et gasconne commandées par la coopérative des éleveurs mahorais devaient atterrir mercredi sur l’île aux parfums. Mais cette dernière a été informée du refus des pilotes d’atterrir à Mayotte. « L’appareil utilisé était compatible avec la piste de l’aéroport de Mayotte », explique la Coopadem (coopérative des éleveurs mahorais) dans un communiqué. « Mais les pilotes ont estimé que les mesures de sécurité n’étaient pas réunies (longueur de la piste, zone de freinage d’urgence) et ont refusé d’assurer le vol. »

La coopérative a élaboré ce projet d’importer des vaches de races jersiaise et gasconne en provenance de métropole pour dynamiser l’élevage mahorais. « Si je prends l’exemple de mon exploitation, je n’ai réussi depuis le mois de juillet à satisfaire que 50% des commandes de lait », témoigne Mohamed Boinahery, président de la Coopadem. « Et parmi les clients que j’ai pu servir, je n’ai pas pu leur donner la quantité qu’ils voulaient. En ce qui concerne l’importation de vaches de race gasconne, cela permettra d’offrir une alternative à la viande de zébu, qui coûte cher (14 à 15 euros le kilo). »

Les éleveurs se sont mobilisés pour financer eux même un projet d’importation pour un budget de plus de 500 000 euros. Les éleveurs avaient aménagé leur exploitation pour le bien être de ces nouveaux arrivants. La coopérative a par ailleurs aménagé un terrain à Pamandzi pour accueillir les vaches à leur débarquement en toute sécurité. 22 tonnes de foin de luzerne avaient été reçues pour l’alimentation des animaux pendant les premières semaines. 

Face à cette déception, la coopérative et les éleveurs concernés se sont rencontrés mercredi afin de trouver des solutions. « Même si cela va prendre du temps, nous allons essayer de faire venir les vaches progressivement par petits îlots », indique Mohamed Boinahery. « Le directeur de la coopérative est parti en métropole pour trouver la solution la moins couteuse afin que les éleveurs concernés ne remettent pas la main à la poche. Nous allons faire en sorte de prendre des vaches moins chères. » 

A noter qu’en 2008, un projet similaire avait été piloté par la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam) et subventionné par le conseil départemental. Il avait permis d’importer 50 vaches de race Montbéliarde sur le territoire.  

 

 

Un salon pour les femmes entrepreneures

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A l’occasion de la semaine nationale de l’égalité professionnelle se tenant du 2 au 8 octobre, la BGE organise à Mayotte samedi et dimanche un salon destiné aux femmes entrepreneures. L’occasion pour toutes les femmes de Mayotte d’échanger avec celles qui s’accomplissent dans le domaine professionnel et de rencontrer les structures qui les accompagnent vers la réussite.  

Mayotte, tel l’ensemble des départements français, consacre la semaine du 2 au 8 octobre à la promotion de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Et il y a urgence à réagir en la matière si l’on se réfère aux chiffres énoncés par le Gouvernement : en 2014, les femmes touchaient 18.6% de moins que les hommes ; en 2015, elles étaient 14.5% à occuper des postes de cadres et assimilés aux professions intellectuelles supérieures contre 20.3% pour les hommes ; et en 2017, toutes les entreprises du CAC 40 sont dirigées par des hommes sauf une (Sodexo).

Heureusement, les habitantes de l’île ne restent pas les bras ballants face à cette situation d’injustice et sont de plus en plus nombreuses à créer leur propre entreprise (même si pour le moment, seules  30% des créations d’entreprise à Mayotte sont portées par des femmes, selon la BGE). Ce sont ces femmes – entreprenantes et qui réussissent – que la BGE met à l’honneur le 7 octobre à Dembéni (place Mangrove) et le 8 octobre à Tsimkoura (au plateau) pour deux jours de salon entrepreneurial au féminin, en partenariat avec l’Union européenne, l’Etat, le Conseil départemental, la Caisse des dépôts et consignations mais également la Couveuse d’entreprises, Créa’Pépites, le Cabinet mahorais de conseil et MOI. 

« Nous avons souhaité nous démarquer des évènements qui se font souvent à Mamoudzou, place de la République », explique Sitina Malidi, l’organisatrice du salon. « C’est pourquoi nous avons implanté ce salon à Dembéni, là où il y a le centre universitaire et un fort développement économique, ainsi qu’à Tsimkoura puisque nos statistiques montrent que dans le sud, il y a une réelle dynamique de création d’entreprise par des femmes », ajoute la responsable du pôle Création, innovation et reprise d’entreprise à la BGE.

Ce « salon de l’entrepreneuriat au féminin » a pour ambition d’attirer 5000 visiteurs. Il a pour objectif principal de sensibiliser les femmes, et notamment celles qui sont porteuses de projets, et de les mettre en rapport avec les structures d’aide à la création et/ou à la reprise d’entreprise.

Au programme de ces deux journées ouvertes à tous et qui se dérouleront de 9h à 14h, des interventions majoritairement féminines d’officiels, de représentantes de l’Etat, du Conseil départemental, des communes mais aussi des témoignages de chefs d’entreprises. Ces dernières tiendront des stands afin de permettre aux visiteurs de se renseigner sur l’entrepreneuriat. En outre, l’ordre des experts-comptables proposera des consultations gratuites sur place. 

 

Promouvoir la dématérialisation et le téléservice

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La Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) a investi le parvis du comité du tourisme hier pour célébrer ses 40 ans d’existence. L’occasion d’informer le public sur les bénéfices des services dématérialisés pour les assurés sociaux et la sécurité sociale.

Ce n’est pas le salon du tourisme ou celui de l’artisanat en termes d’ampleur, mais la journée organisée hier place de la République à Mamoudzou par la CSSM avait toute son importance. Afin de souffler ses 40 bougies, la Caisse a disposé plusieurs stands afin d’informer les passants sur les diverses activités de la sécurité sociale dans le 101ème département telles que l’assurance retraite, l’action sociale, l’assurance maladie ou encore les allocations familiales. Mais l’une des principales animations portait sur la dématérialisation et le téléservice. Pour cela, un espace dit « tuto web » a été mis en place afin d’expliquer à tout un chacun comment fonctionne le site www.ameli.fr de la sécu. Un outil utile pour réaliser ses démarches en ligne sans à devoir se déplacer au siège de la CSSM située place de l’ancien marché. Le but étant de réduire les longues files d’attente que connaissent les locaux de la Caisse. Les réactions des visiteurs étaient globalement unanimes quant à l’utilité de l’événement. C’est en tout cas l’avis que partage Ali Ousseni Tadjidina, pêcheur: « je passais dans le coin. En tant que patron, je connais déjà la réglementation de la sécurité sociale. Je trouve qu’aller à la rencontre du public sur une place publique c’est une belle initiative car beau coup de gens ne savent peut-être pas où se trouvent les locaux de la CSSM. Aujourd’hui, c’était l’occasion de poser toutes les questions que l’on souhaite dans ce domaine ». La sécu entre ainsi dans sa 4ème décennie d’existence, un cap comme celui de réussir le pari de convaincre les Mahorais à recourir plus souvent au téléphone et à internet pour réaliser leurs démarches.

30 000 € d’amende chacun pour IBS et Hold Invest

Les entreprises de Théophane Narayanin dit Guito, IBS et Hold Invest ont été condamnées hier par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour avoir déboisé illégalement une parcelle dans la commune de Koungou. Cette opération avait été menée dans le but d’exploiter une carrière. Les deux sociétés ont donc été condamnées à 30 000 € d’amende chacune. L’entrepreneur a 10 jours pour faire appel de la décision.

Deux corps repêchés à Longoni

Deux corps ont été repêchés aux abords du port de Longoni. Ils ont été déposés au port de Dzaoudzi par la gendarmerie avant d’être transportés par les pompes funèbres au CHM de Mamoudzou. Il s’agirait d’une femme et son enfant. 

 

Thani Mohamed Soilihi désigné vice-président du Sénat

A 45 ans, désigné par ses pairs du groupe des sénateurs de la République en Marche, Thani Mohamed Soilihi va devenir vice-président du Sénat. Pour rappel, le sénateur de Mayotte a été réélu le 24 septembre dernier pour un deuxième mandat, avec une large avance (51,65% des voix au second tour). Une réélection attendue au vu des avancées que son travail sénatorial a permis pour l’île aux parfums, avec notamment les grand chantier du foncier et de la fiscalité locale. Jamais un Mahorais n’avait obtenu un poste aussi important au niveau de l’État.

Mise à Jour jeudi 05 octobre 2017

Le sénateur mahorais Thani Mohamed-Soilihi a été désigné hier au poste de vice-président du sénat.

Une première pour un ultramarin depuis Gaston Monnerville. Les sénateurs mahorais Abdallah Hassani et Thani Mohamed-Soilihi ont réagi à travers un communiqué conjoint. « Les parlementaires LREM (La République En Marche) de Mayotte ont une nouvelle fois montré leur volonté de travailler ensemble en faisant front et en votant en faveur de l’élection du Sénateur Thani Mohamed-Soilihi à l’un des huit postes de Vice-présidence du Sénat. A ce titre, il assistera le Président dans sa tâche, pourra être amené à suppléer et représenter en cas d’absence et présidera les séances, à tour de rôle avec ses collègues vice-présidents. La légitimité de sa candidature ne faisait pas débat. Le jeune parlementaire, issu de la société civile, s’inscrit pleinement dans les valeurs véhiculées par le parti La République en Marche, lesquelles prônent le mérite et le renouvellement des instances. Ainsi, son accession à la Vice-présidence du Sénat contribuera à moderniser l’image de cette institution. Son élection prend également en compte l’extrême importance de représenter les territoires d’Outre-mer en proie à de grandes difficultés au sein de la République Française. Thani Mohamed-Soilihi et Abdallah Hassani rappellent à ce titre qu’aucun parlementaire ultramarin depuis Gaston Monnerville n’avait été désigné à un tel poste depuis une cinquantaine d’années. Pour la première fois dans l’histoire de cette institution, un sénateur mahorais occupera la Vice-présidence du Sénat, ce qui apportera plus de visibilité à ce département et devrait suffire selon eux à éteindre définitivement les polémiques stériles qui voudraient remettre en cause l’appartenance de cette île à la France. Enfin, c’est tout naturellement que le Sénateur de Mayotte Abdallah Hassani, enseignant de formation, a été choisi pour intégrer la commission de la Culture, de l’Education et de la Communication. »

Annulation de la visite du ministre de l’Action et des Comptes publics

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics a décidé d’annuler son séjour à Mayotte. Prévue initialement ce samedi et ce dimanche, la visite du ministre a été annulée à cause d’un “agenda trop chargé” selon la réponse de la préfecture. Visiblement, Mayotte n’a donc pas la priorité dans l’agenda de Gérald Darmanin. Aucune précision n’a été donnée quant à un éventuel report de ce voyage.  

Visite ministérielle | Les pistes d’Agnès Buzyn pour lutter contre le désert médical

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Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a achevé hier matin sa courte visite à Mayotte par une visite de l’hôpital de Petite-Terre. Lors du point presse qui a clôturé son séjour, elle a indiqué qu’elle misait notamment sur “la délégation des tâches” entre professionnels de santé pour lutter contre le désert médical. 

“Nous n’allons pas inventer 20 000 médecins”, a souligné hier Agnès Buzyn, ministre de la Santé, à l’occasion du point presse qui clôturait sa visite express à Mayotte. 

Face à la situation de désert médical à laquelle est confrontée Mayotte, la ministre estime qu’il faut appliquer des “solutions innovantes” pour soigner tous les patients. 

“Nous allons mettre en place un cadre expérimental sécurisé par l’ARS pour tout le territoire français, permettant une délégation des tâches entre les professionnels de santé. Par exemple, les vaccinations peuvent être déléguées à des infirmiers ou à des pharmaciens.”

En parallèle, les aides financières pour attirer davantage de médecins sur l’île ne sont toutefois pas mises de côté. “Un travail est à réaliser avec la Sécurité sociale pour adapter au mieux les financements. Cela s’inscrira dans le plan de lutte contre les déserts médicaux que je vais bientôt présenter.”

Outre la question des effectifs, la ministre a aussi abordé la question des moyens, notamment en ce qui concerne le CHM. “L’hôpital a besoin d’être agrandi pour répondre aux besoins”, note la ministre. Le programme d’agrandissement sera à ce titre bientôt présenté à la Copermo, l’instance nationale qui décide des investissements à mener dans les hôpitaux. Ensuite des financements vont être débloqués pour une restructuration et une modernisation tranche par tranche de la structure. Ce n’est qu’une question de calendrier”. En parallèle, Mayotte disposera bientôt du premier service de soins de suite et de réadaptation (SRR), grâce au nouvel hôpital de Petite-Terre, qui devrait être livré en août 2018. 

Alors qu’elle a du faire face hier matin à la manifestation de certains agents lors de sa visite de l’hôpital de Petite-Terre, la ministre a aussi abordé devant les journalistes les conditions de travail du personnel hospitalier. “Je vais œuvrer à l’allègement des tâches administratives pour les personnels de santé. Mais en ce qui concerne leurs revendications statutaires et salariales, cela ne dépend pas de moi mais du ministre de l’Action et des Comptes Publics, qui gère la fonction publique hospitalière.” Cela tombe bien, Gérald Darmanin sera sur le territoire samedi et dimanche. 

Enfin concernant les mises en place de la couverture malade universelle complémentaire à Mayotte, la ministre a indiqué qu’elle allait rencontrer prochainement à Paris la direction de la Sécurité sociale pour travailler sur le sujet. 

Si, au cours de son bref séjour sur l’île au lagon, elle n’a pas fait d’annonces concrètes, Agnès Buzyn se réjouit “d’avoir désormais des visages en tête quand elle prendra des décisions.” Mayotte la malade en a besoin. 

 

Une manifestation devant le CHM

Hier à midi, alors que la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, venait d’achever sa visite à Mayotte, une cinquantaine de manifestants se sont regroupés devant le CHM à l’appel de l’intersyndicale. Motif : protester contre la méthode employée. La venue express dans le 101ème département et surtout l’absence d’annonces n’ont pas convenu à tous. Un manifestant l’explique : “Elle dit être venue pour prendre connaissance de la situation à Mayotte. Elle veut nous faire croire qu’elle ne la connait pas ? La situation et les conditions de travail à l’hôpital sont bien connues de la classe politique. Et quand bien même, ce n’est pas en une journée qu’elle peut constater ce qu’il y a à faire.” Derrière lui, un autre manifestant nous le scandait : “Elle nous méprise, alors nous la méprisons aussi !”

Visite ministérielle | Une visite à Mayotte, la malade

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Hier, la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, arrivait dans le 101ème département. Une visite destinée pour elle à prendre la mesure des enjeux et problématiques auxquels le domaine de la santé est quotidiennement confronté à Mayotte. Ils sont nombreux.

« Je ne suis pas venue pour faire des annonces, mais  pour m’enquérir de la situation de Mayotte » : au moins, elle a le mérite d’être honnête, la ministre de la Santé Agnès Buzyn. « Je souhaite apporter des réponses, a-t-elle poursuivi, mais il est parfois compliqué de prendre des décisions depuis Paris sans connaître le territoire. Je vous fais juste la promesse que Mayotte est dans ma tête, et que les décisions que je prendrai, je pourrai les prendre en connaissance de cause. »

Arrivé hier matin dans le 101ème département, l’édile s’est rendu tout d’abord au centre de référence de Dzoumogné, avant d’effectuer une visite du CHM. Une venue accueillie par une intersyndicale bien décidée à faire entendre ses revendications, parmi lesquelles un taux d’indexation égal à celui de La Réunion, mais aussi les problèmes connus par l’hôpital et son personnel. Des problématiques soulevées également par les différents acteurs de l’institution lors d’une signature de convention entre le CHM et les forces de l’ordre pour une meilleure organisation interservices. L’occasion pour eux  – membre du conseil de surveillance, élus, professionnels ou syndicats – de mettre la réalité de l’institution sur la table. 

Surplus d’activité et manque de moyens

Et évidemment, cette réalité est compliquée : la santé à Mayotte est un patient plein de bonne volonté, mais qui a avant tout besoin d’aide. Parmi les préoccupations annoncées à la ministre : un nombre de naissances qui – bien qu’il devrait rester relativement stable cette année avec 9800 naissances annuelles prévues pour fin 2017, selon Catherine Barbezieux, directrice du CHM  – demeure des plus élevés.

Mais également le plus faible nombre de médecins en France avec 83 praticiens pour 100000 habitants ; le plus faible nombre de lits avec seulement 1,52 lit pour 1000 habitants (contre 4,57 en métropole) ; un exercice dans un milieu multiculturel qui mobilise évidemment des agents hospitaliers en quantité ; un turn-over permanent au sein du personnel ; un rattachement à un CHU de La Réunion situé à quelque 2000 kilomètres d’ici ; une occupation globale de 127%, soit une sur-occupation ; une hausse globale de l’activité de 22,36% depuis 2013, avec un chiffre particulièrement éloquent de 82% d’augmentation sur la même période pour le service de néonatologie/pédiatrie, etc. Une situation qui mène au burn-out et à de fréquents arrêts maladie chez les soignants, comme le faisait remarque un représentant de l’intersyndicale. En somme, si le mot de « défi » a un sens, c’est à Mayotte qu’il le trouve.

Des questions d’ordre structurelles, qui s’accompagnent en toutes logiques de besoins : mise aux normes des différentes maternités, et nécessité d’agrandir le CHM, avec notamment de nouveaux blocs opératoires, au rang des priorités. La directrice de l’hôpital le faisait ainsi remarquer : « Il n’y quasiment plus de chirurgie spontanée à Mayotte, les patients sont envoyés à La Réunion faute de blocs opératoires en nombre suffisant », avant d’achever son intervention par une conclusion qui en dit long : « Le rôle du CHM est d’être un établissement de proximité. Or, il n’est pas en mesure aujourd’hui d’assurer ce rôle. Sans adaptations, nous aurons beaucoup de mal à faire face aux attentes légitimes de la population. »

« C’est devenu l’hôpital de la région »

Une population qui, par ailleurs, s’agace de plus en plus. Bacar Ali Boto, adjoint au maire de Mamoudzou, n’a pas manqué de le rappeler en soulevant la problématique de l’immigration, sujet de toutes les inquiétudes, particulièrement depuis deux semaines : « Les chiffres officiels de la population annoncent 250 000 habitants alors que nous sommes probablement plus proches des 400000, a-t-il expliqué en substance. Le CHM est devenu l’hôpital de la région. Cette question de l’immigration doit être résolue, sinon tous les efforts menés n’auront pas de sens. C’est là le seul et vrai problème. (…) Les Mahorais sont patients, mais nous sommes au bord d’une catastrophe. »

En attendant le diagnostic de son cas, Mayotte s’est en tout cas vue rassurer sur la question de l’Agence régionale de santé, commune avec celle de La Réunion, et dont le CHU est souvent accusé d’en récupérer les fonds en priorité. À un représentant syndical regrettant que l’île aux parfums ne prenait « Que les miettes de ce que laisse La Réunion », Agnès Buzyn répondait « Nous voulons une politique juste pour ce territoire, si l’un reçoit plus que l’autre, cela crée forcément de l’aigreur, et c’est normal. Nous rendrons transparent ce que chacun touche ». Et de promettre : « Nous allons travailler pour répondre à vos besoins. » La ministre, venue justement à ces fins, aura au moins pu voir qu’ils étaient nombreux. 

 

Construction | Certification de la BTC : une réunion clé le 12 octobre

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Le travail mené depuis 10 ans par l’association Art Terre Mayotte pour la certification de la brique de terre compressée (BTC), élément majeur du patrimoine de Mayotte, pourrait aboutir le mois prochain. En cas de réponse positive, les entrepreneurs locaux pourraient, selon les estimations, produire entre 200 et 300 logements en BTC par an.

La brique de terre compressée (BTC), élément majeur du patrimoine mahorais, sera-t-elle bientôt enfin reconnue à sa juste valeur ? Sera-elle à ce titre bientôt certifiée par le centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB)? Le travail mené en ce sens depuis 10 ans par l’association Art Terre Mayotte pourrait bientôt aboutir. Vincent Liétar, membre de l’association, indique qu’une « réunion clé » est prévue le 12 octobre prochain avec le centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). En cas de réponse positive, les entrepreneurs locaux pourraient, selon les estimations, produire entre 200 et 300 logements en BTC par an.

Art Terre Mayotte a été créée en 2007 par une trentaine de personnes – ingénieurs, architectes, maîtres d’ouvrage et artisans – dans le but d’obtenir la certification de la BTC, qui associerait la norme (En 2001, une première norme expérimentale (norme XP-P901) a été obtenue afin de définir le processus de fabrication) et la mise en œuvre du produit. 

En 2013, le préfet accorde à Art Terre Mayotte une subvention de 63 000 euros pour financer le projet. L’association entame alors le processus de certification en partenariat avec le centre international de la construction en terre (CRAterre) de Grenoble, qui apporte une expertise technique. 

En avril 2017, l’association a transmis officiellement au CSTB en avril 2017 un document d’une centaine de pages, destiné à devenir la norme de référence.

En parallèle, la BTC devait encore passer un test de résistance au feu. « Le test a été positif, donc la réglementation sera, si elle est validée, prise en compte pour les ERP (établissements recevant du public) », note Vincent Liétar. 

Par ailleurs, un travail est réalisé avec la Fédération française des tuiles et briques (FFTB) pour la révision de la norme produit BTC. 

En outre, des échanges sont en cours avec la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Deal) pour intégrer les contraintes et qualités de la BTC dans la RTAA DOM (réglementation thermique acoustique et aération des Dom). 

L’âge d’or de la brique

Quasiment abandonnée  à Mayotte depuis le début des années 2000 au profit du parpaing et du béton, la BTC cumule pourtant tous les avantages économiques, écologiques et esthétiques sur ces deux matériaux de construction. L’histoire de la brique de terre est liée à la Société immobilière de Mayotte (SIM). Elle commence avec le programme de développement de l’habitat social au tout début des années 1980. Pour cela la SIM recherche un matériau local et pérenne (à l’époque le sable de mer était encore très utilisé dans la construction). « A Mayotte la terre devient alors une opportunité. Sur la planète, une très grande partie des constructions sont en terre », souligne Vincent Liétar. C’est l’âge d’or de la brique en terre. En 1981, Mayotte compte 17 briqueteries. « Nous avons formé des gens, nous avons construit une dizaine de milliers de logements. Regardez la préfecture, la place Mariage… c’était l’époque où l’on utilisait énormément de briques », détaille l’ex-directeur de projets à la Sim. Au milieu des années 90, ce sont plus de deux millions de briques par an qui sont produites localement. Mais à la fin des années 90, les choses se corsent du point de vue réglementaire. Il faut obtenir une certification, « normaliser » la brique de terre afin que les assureurs suivent. « A cette époque, nous avons levé le pied sur les constructions en BTC », confirme Ahmed Ali Mondroha, actuel directeur de la SIM. « Nous avions en effet beaucoup de problèmes pour trouver un assureur. » 

Le travail de certification est entamé en 1998 mais s’essouffle au cours des années 2000. Le sujet n’est plus prioritaire pour la Sim qui rencontre des problèmes financiers. En 2007, l’association Art-Terre Mayotte est donc fondée avec l’objectif de prendre le relais.

Au delà de la mise en valeur du patrimoine historique mahorais, la certification de la brique de terre compressée pourrait donc avoir un impact bien au-delà de l’île au lagon. La BTC pourrait alors être utilisée partout dans le monde, y compris dans de nombreux pays d’Afrique où la terre est une matière utilisée traditionnellement dans la construction. 

 

Miss Mayotte et Miss Comores prennent la pose ensemble

A l’occasion du salon Top Resa ( Le salon international de l’industrie du Tourisme) qui se déroule actuellement à Paris, Miss Mayotte et Miss Comores prennent la pose. Les clichés ont été dévoilés sur Twitter. 

Visite ministérielle: Agnès Buzyn fera un séjour express de 24h

La préfecture a envoyé hier le programme de visite de la ministre de la Santé Agnès Buzyn du 2 au 3 octobre.

Son voyage sera express puisqu’elle ne restera que 24h. Après avoir atterri le matin à Pamandzi, elle visitera lundi après-midi le centre de référence de Dzoumogné (dispensaire). Puis elle se rendra au centre hospitalier de Mayotte. Le lendemain matin, elle visitera l’hôpital de Petite-Terre puis elle rencontrera la presse avant de prendre son avion à 10h20.  

Reste à savoir quel accueil lui sera réservé par la population mahoraise déjà échaudée par l’affaire de la feuille de route du Haut conseil paritaire. De nombreux Mahorais reprochent à l’immigration clandestine de surcharger les services hospitaliers et médicaux au détriment des Français et autres personnes en situation régulière. De plus, ils dénoncent le record de natalité de l’île avec près de 10 000 naissances par an du fait en grande partie de l’immigration en provenance des Comores. 

 

Hausse de 28% des affaires traitées par le tribunal administratif

À l’occasion de sa traditionnelle audience de rentrée, le tribunal administratif de La Réunion et Mayotte a présenté à Saint-Denis son activité en 2016 selon nos confrères du Journal de l’île de La Réunion. En effet, c’est La Réunion qui gère les affaires administratives du 101ème département. 

L’année dernière, cette juridiction a connu une explosion des recours en raison «de la crise migratoire qui génère des tensions sociales», note le président du tribunal administratif  Bernard Chemin. Avec un nombre de requêtes multiplié par deux depuis 2010 et un volume d’affaires représentant désormais l’équivalent de 80 % des affaires réunionnaises, la situation de Mayotte a conduit la juridiction à renforcer sa présence sur les lieux avec un magistrat supplémentaire. Outre le contentieux lié aux étrangers, le tribunal de Mayotte a dû examiner quantité d’affaires (+ 28 % en 2016), depuis le prix de la bouteille de gaz à la gestion du port de Longoni.

 

Manifestation | Nouvelle mobilisation contre la gratuité du visa

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Lundi, une première mobilisation contre la gratuité du visa entre l’Union des Comores et Mayotte avait réuni 3000 personnes. Rebelote aujourd’hui, où 2300 Mahorais – selon la préfecture – ont de nouveau manifesté contre ce projet.

« Non karivendzé, wassi wa Maoré » : « Nous ne voulons pas, nous sommes Mahorais ! ». C’était le mot d’ordre des manifestants ce matin. Ils étaient en effet 2300 à s’être mobilisés contre le projet de gratuité du visa entre l’Union des Comores et Mayotte. Quatre jours après la manifestation, et en l’absence de nouveaux éléments sur la feuille de route annoncée par le Gouvernement, l’inquiétude est donc toujours de mise chez les Mahorais.

Parti de la place de la République, le cortège s’est ensuite rendu devant le service des étrangers de la préfecture, puis devant le dispensaire Jacaranda avant de redescendre par la rue de l’Hôpital, passant devant le Conseil départemental et se retrouvant la place de la République. Dans la foule, de nombreux drapeaux français et pancartes donnant le ton : « La France nous a trahis, les Mahorais, et nous pousse à la guerre civile » ; « Non, ma liberté ne se monnaye pas » ; « Négociation en catimini sans nous. Mayotte, français de seconde zone » ; ou encore « Mayotte  est un enfant mal aimé par son père, l’État français. » Le tout sous les visages évocateurs de Younoussa Bamana et Zéna M’Déré, parents du rattachement de Mayotte à la France.

Un service immigration fermé par sécurité

Avant le début de la manifestation, des membres du Codim, le Comité de défense des intérêts de Mayotte ainsi que de simples citoyens ne se réclamant d’aucune association s’étaient donnés rendez-vous à  5h du matin devant le service immigration de la préfecture pour une opération « Sit-In », comprendre une occupation assise d’un lieu public. Un service immigration fermé pour raisons de sécurité, et non – comme annoncé dans certains médias – sur demande de l’organisation lors de la rencontre d’hier à la préfecture.

Aujourd’hui même, à Paris, les parlementaires de Mayotte ainsi que le président du Conseil départemental sont reçus par des représentants du ministère des Affaires étrangères afin d’en savoir plus sur la feuille de route annoncée il y a deux semaines par le Gouvernement. Un rendez-vous et des éclaircissements qui seront décisifs. Le Codim prévient d’ailleurs : « Si rien ne sort de bon de cette rencontre, nous reviendrons demain matin pour bloquer ce service. »  

 

En signe de protestation, des citoyens font fermer le service immigration

Depuis mardi, membres du Codim et simples citoyens ne se réclamant d’aucune association font fermer le service immigration de la Préfecture.

Entre une quarantaine et une cinquantaine de personnes se rendent le matin sur les lieux et chassent les demandeurs de titres de séjour. « Nous leur avons demandé gentiment de partir, ils ont compris et n’ont pas insisté », témoigne une personne présente sur les lieux hier. Par la suite, les protestataires font un sit-in toute la journée devant le service Immigration fermé. La préfecture reconnaît que le service a été fermé « temporairement » hier et avant-hier : « Nous fermons quand nous estimons qu’il y a un risque pour l’usager et le personnel », a-t-elle expliqué. Les protestataires comptent recommencer aujourd’hui, à l’occasion de la rencontre ce jour entre les parlementaires de Mayotte, le président du Conseil départemental et les représentants du ministère des Affaires étrangères qui se réunissent afin de faire un point sur la feuille de route issue du Haut conseil paritaire qui provoque la colère des habitants du 101ème département français depuis une quinzaine de jours maintenant.

Rediab Ylang 976 organise un grand concours de debaa prévention diabète

Dans le cadre de la journée mondiale du diabète, Rediab Ylang 976 organise un grand concours de debaa à Mayotte le 2 décembre prochain pour la prévention.

La journée mondiale du diabète qui aura lieu le 14 novembre 2017 est une occasion de plus pour sensibiliser à cette maladie chronique qui touche une grande partie de la population mahoraise. Cette année L’association Rediab Ylang 976 organise cette manifestation le 2 décembre place de la République et à cette occasion, le réseau diabète organise un grand concours de debaa sur le thème du diabète pour élire le meilleur chant porteur de messages pour la prévention du diabète. 

Pour participer à ce concours, les groupes de debaa doivent s’inscrire au préalable dès à présent en envoyant une vidéo et les paroles de leur chanson à l’association Rediab Ylang 976. Ces vidéos sont à envoyer directement à l’association par mail à administration@rediab-ylang.fr ou à poster sur leur page facebook : https://www.facebook.com/rediabmayotte.  

Les 8 meilleurs groupes seront présélectionnés par l’association pour chanter leur message le 2 décembre prochain. 

Pour tout renseignement les groupes de debaa doivent prendre contact avec l’association Rediab Ylang 976, par téléphone au 02 69 61 04 00 ou 06 39 69 84 75 ou par mail à : administration@rediab-ylang.fr 

 

Mayotte: « Soleil, mer et pauvreté »

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À l’occasion de la deuxième édition des Rencontres nationales du tourisme outremer qui s’est tenue lundi dernier, le ministère des outremers a publié la synthèse de la toute première étude sur la notoriété et l’image des destinations ultramarines sur le marché hexagonal, réalisée par la société Harris Interactive.

 

Malheureusement, sans surprise Mayotte est loin derrière les Antilles ou la Réunion en termes de destination privilégiée et l’île souffre de sa réputation liée à la pauvreté, l’insécurité et l’immigration clandestine. 

On savait que le 101ème département est très en retard en termes de développement touristique, mais une récente étude vient de nouveau de confirmer que les perspectives d’amélioration sont encore loin au regard de l’image que portent les métropolitains sur l’île.

En effet, l’enquête a été menée sur un échantillon de 1 000 habitants de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus ainsi qu’un suréchantillon de 613 Français voyageurs lointains “représentatifs de la population française métropolitaine” selon la société qui a mené l’étude.

Concernant la notoriété des territoires ultramarins français, Mayotte ne jouit que d’une notoriété spontanée (c’est-à-dire que Mayotte est citée au moins une fois en réponse à la question de “quelles sont toutes les destinations françaises d’outre-mer qui vous viennent à l’esprit ?”) de 11 % (contre 52 % pour la Martinique). À la question “pour chacune des destinations que vous connaissez, diriez-vous que vous la connaissiez juste de nom, un peu, assez bien ou très bien ?” Mayotte n’a obtenu que 7 % des réponses alors que ce taux monte à 21 % pour la Réunion. Quant à la question “avez-vous un lien personnel avec les destinations que vous connaissez ?”, Mayotte récolte 6 % de réponses contre 18 % pour la Réunion. À la question, “avez-vous déjà visité ces destinations ?”, 4 % des personnes interrogées disent avoir visité Mayotte contre 19 % pour la Martinique. Ensuite, 39 % des participants à l’étude disent avoir envie de visiter le 101ème département contre 67 % pour la Réunion.

Concernant les principaux critères qui importent dans le choix d’une destination pour les Français de métropole, mauvaise nouvelle pour Mayotte, car la sécurité caracole en tête avec un taux de 49 % des réponses des personnes interrogées. Enfin, dans les premiers mots qui viennent à l’esprit des métropolitains quand on parle de Mayotte, le soleil, la mer, la chaleur, la plage font partie des principaux mots qui reviennent. Mais la pauvreté, l’immigration ou encore l’insécurité ont la part belle dans le lexique associé à la destination mahoraise.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes