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Vers une fin de grève après des nouvelles négociations ce lundi

Une file indienne de passagers provenant de différents de métropole, La Réunion et Madagascar se forment pour espérer passer en Grande-Terre.

Un accord a été trouvé entre l’intersyndicale et le conseil départemental de Mayotte, ce lundi soir. Les syndicalistes font état de « deux avancées significatives » (voir encadré) et doivent désormais faire valider l’accord auprès de leur base, mardi matin. La journée de lundi s’annonçait pourtant difficile avec le blocage total des traversées entre Grande-Terre et Petite-Terre. Reportage.

Le bras de fer engagé depuis une semaine par l’intersyndicale (FO, CFDT, CGTMa) des agents départementaux s’est poursuivi, ce lundi, avant qu’un accord ne soit tombé en fin de journée (voir encadré). La journée avait pourtant mal commencé pour le Département de Mayotte avec l’entrée dans la danse du personnel navigant de la DTM (direction des transports maritimes (DTM, ex-STM) venu prêter main-forte aux grévistes. Un ralliement qui était annoncé depuis plusieurs jours et n’a pris personne de court malgré l’immense désagrément causé aux usagers des barges, à Dzaoudzi comme à Mamoudzou. Aucune des barges n’a circulé depuis le lever du jour, à l’exception des urgences médicales. C’est dans ce climat d’indifférence générale et sous un soleil de plomb que des centaines d’usagers (hommes, femmes, enfants, personnes âgées) se sont entassés toute la journée dans la zone d’attente des gares maritimes de Petite et Grande-Terre dans l’espoir d’un hypothétique assouplissement du mouvement.

Des bateaux-taxis à dix euros

Toutefois, les agents de la DTM se sont montrés des plus intransigeants. Pour les personnes arrivées par avion en provenance de métropole, de La Réunion, de Madagascar comme pour celles arrivées par bateaux depuis les Comores, les colliers de fleurs odorantes ont fini par se faner sous l’effet d’une chaleur caniculaire et dégager des effluves nauséabonds. « Tout part en c******* dans cette île. Les petites gens comme les dirigeants sont tous malades, incapables du moindre discernement. Ils se veulent tous jusqu’au-boutistes même lorsque cela vire au ridicule », observe Absoir Abdoul Kadher, un entrepreneur de la place qui craint les conséquences de ce nouveau conflit social qui risque de durer. Certains se sont résolus à trouver un sommeil réparateur et bienfaisant, allongés sur les bancs « abris-bangas » de la gare maritime. D’autres, très nombreux, sans doute mieux préparer à faire face à cette interruption programmée des rotations des barges ont choisi de recourir au système D, en empruntant les vedettes des opérateurs touristiques du lagon, à raison de dix euros par personne et par bagage, tout supplément étant surfacturé cinq euros.

Les esprits se sont un peu échauffés avec l’attente sous un soleil de plomb, côté Dzaoudzi.

Pour cela, il fallait s’armer de patience et en file indienne tant l’offre a été largement en dessous de la demande.  Ali Madi, maestro de la chanson traditionnelle mahoraise, tente de rejoindre M’bouanatsa dans le sud où il doit se reposer quelques jours pour sa convalescense. Avec sa petite valise à la main, il n’a pas assez d’énergie pour aller griller au soleil dans la longue file indienne des candidats aux bateaux-taxis à quinze euros la traversée par personne. Il interroge : « pourquoi les responsables du Département et des services de l’État, n’ont pas su anticiper cette situation catastrophique pourtant annoncée ? Ce pays ressemble à un bateau sans gouvernail, c’est impensable en 2024, avec nos anciens élus, rien de tout cela ne se serait produit de cette manière. On nage dans l’infantilisme totale. Regardez ces enfants au bras de leurs mères sous le soleil après une nuit de voyage par avion. Personne pour leur offrir une simple petite bouteille pour atténuer leur calvaire. Ça couterait quoi aux uns et aux autres de prévoir un service minimum pour de ces personnes en détresse ? » Un huissier de justice vient le rejoindre et se propose de l’aider pour atteindre la vedette qui pourrait lui faire traverser le bras de mer qui sépare Dzaoudzi de Mamoudzou. Une main samaritaine que l’on ne saurait refuser en pareilles circonstances.

Côté Mamoudzou, les barges ont été rares, ce lundi. Seuls les véhicules de secours étaient autorisés à passer.

A l’entrée de l’embarcadère, les agents en grève installent des barrières métalliques pour remplacer l’habituelle barrière à roulement, décorées pour l’occasion du tissu aux couleurs bigarrées, à l’effigie de Zena Mdéré, et hisser les couleurs rouges et blancs du syndicat Force ouvrière (FO). « Nos élus préfèrent aller sabler le champagne et manger les petits fours à la Technopôle de Dembéni plutôt que d’ouvrir des négociations avec nous dans l’intérêt de tous. Ça en dit long sur leurs véritables intentions », rétorque un employé exacerbé par la colère et les multiples commentaires des usagers privés de barges. « Le pays est bloqué, mais ce n’est pas urgent pour nos responsables élus. Couper un ruban tricolore prime sur le bon fonctionnement du territoire renvoyé à des échanges à 14 heures seulement », s’est-il plu à rajouter.

Ces derniers toutefois ont été bénéfiques puisqu’un accord a été trouvé à l’issue.

« Deux avancées significatives »

Trouver une issue satisfaisante entre l’exécutif du département de Mayotte et ses agents en grève n’était pas gagné, les élus s’appuyant sur les observations de la Chambre régionale des comptes pour légitimer leurs exigences quant à la réalisation effective d’heures de travail dues et déjà payés, à savoir 1.607 heures par an. Au cours de la commission permanente du 11 octobre, il a été voté par les élus du conseil départemental de Mayotte un allongement de 19 minutes par jour du temps de travail des agents, en vue de garder quatre jours correspondant aux fêtes musulmanes. Ce lundi, en marge de l’inauguration de la Technopôle, Ben Issa Ousseni, le président du conseil départemental, se disait flexible sur ce point. En revanche, il reconnaissait que la marge de manœuvre sur les rémunérations ou l’augmentation du tarif des tickets-restaurant. Lors de la signature des contrats d’engagement avec l’État en décembre 2023, sa collectivité a promis de limiter l’augmentation de ses charges. Au cours de ce lundi après-midi, il était lui-même à la table des négociations qui auraient abouti sur « deux avancées significatives » sur les différents points de revendications présentées durant la grève. Une validation est attendue ce mardi matin, mais les syndicats estiment avoir obtenu un bon accord sur la question des heures de travail à rattraper et pour ce qui concerne les salaires.

Une série de perturbations a touché le trafic régional ce lundi

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A cause d’un incendie technique, un avion Air Austral Paris-Mayotte est bloqué à Djeddah en Arabie Saoudite.

A cause d’un problème technique, dimanche, un vol d’Air Austral qui reliait Paris à Mayotte a dû être dérouté vers à Djeddah en Arabie Saoudite, perturbant la suite des vols, ce lundi. Des appareils ont également modifié leur itinéraire pour ne pas survoler le Soudan.

A la suite d’un problème technique, le vol UU976 de la compagnie Air Austral s’est immobilisé, ce dimanche 3 novembre, à Djeddah en Arabie Saoudite. Le temps que des équipes techniques s’attellent à la remise en ligne de l’appareil, il a été décidé de procéder au débarquement de l’ensemble des passagers. Toutefois, « ces opérations ont été rendues difficiles », reconnaît Air Austral dans un communiqué, car Djeddah est une ville située hors espace Shengen.

Elle a affirmé « prendre en charge les passagers […] et les héberger dans un hôtel situé en zone de transit ». Des difficultés ont été observées car les autorités saoudiennes n’autorisent pas les passagers munis de simple carte d’identité à sortir de l’aéroport. Ce dimanche soir, Air Austral déclarait que tous les usagers se sont vu proposer une solution d’hébergement. Le vol UU976 a finalement décollé de Djeddah à la mi-journée, ce lundi, avec des incidences sur le programme suivant. Le vol UU973 du dimanche 3 novembre, prévu à 19h20, a également été reporté (sous le numéro de vol UU979) à ce lundi, à 9h15 heure locale, pour une arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à 19h35 heure locale.

Corsair et Air France détournent au Soudan

D’autres avions ont également dû faire demi-tour au-dessus du Soudan depuis dimanche. Un objet lumineux aurait été repéré au-dessus du pays. Par précaution, Air France a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre le survol de la mer Rouge. « En fonction de leur localisation, certains appareils ont pu faire demi-tour et revenir se poser à leur aéroport de départ, comme le vol reliant Paris à Antananarivo », indique la compagnie qui dessert La Réunion, mais pas Mayotte. Cette décision est propre aux compagnies, le pôle d’analyse du risque pour l’aviation civile (Parac) n’a pour l’instant pas exigé aux appareils de détourner le Soudan. Ainsi, Air Austral précise « maintenir actuellement ses trajectoires initiales tout en en échangeant en permanence avec le Parac. Nous avons des trajectoires de secours déjà pré-étudiées et restons très attentifs à l’évolution de la situation ».

Cinq policiers blessés à M’tsapéré

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Trois jours de suite, plusieurs dizaines de jeunes ont bloqué des routes dans le quartier de M’rowahandra, à M’tsapéré. La police est intervenue jeudi, vendredi et samedi mais cinq policiers ont été blessés par des jets de pierres. Deux sont en arrêt maladie, dont un avec une cheville fracturée.

Dembéni offre à sa population de nouveaux services

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La Maison France Services est située, au 1, rue Charles-de-Gaulle, à Tsararano.

En inaugurant sa Maison France Services à Tsararano, ce jeudi, la commune de Dembéni vise à regrouper et à rapprocher l’ensemble des services utiles de ses concitoyens. Le bâtiment abrite aussi une épicerie solidaire pour les publics précaires (voir encadré).

Les étagères de l’épicerie sont remplies de denrées alimentaires et les murs de la Maison France Services sentent encore la peinture. Tout est prêt pour accueillir la population. Ce jeudi 31 octobre, étaient inaugurées la Maison France Services et l’épicerie solidaire de Dembéni situées dans le même bâtiment au 1, rue Charles-de-Gaulle à Tsararano, le long de la route nationale 2.

La première accueille tous les citoyens peu importe leur lieu de résidence. Il regroupe quinze services, démarches administratives (comme les impôts), La Poste, la Caisse de Sécurité sociale de Mayotte (CSSM), le centre communal d’action social (CCAS) et le Centre régional information jeunesse (Crij). « Nous sommes sûrs à 99 % que votre demande sera réalisée », promet le responsable.

« Ce lieu n’est pas simplement un bâtiment, il incarne notre volonté collective de rapprocher les services publics de chaque citoyen et de créer un lieu de proximité, de convivialité, et de solidarité », se félicite Moudjibou Saïdi, le maire de la commune. L’État et la commune ont participé à sa construction, respectivement à hauteur d’1,7 million d’euros et de 806.405 d’euros, portant le coût total à 2,44 millions d’euros.

Il répond d’abord à un objectif de proximité, pour « rapprocher les services publics des populations », explique François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. Il permet aussi de décentraliser le territoire. « Le public n’aura plus besoin d’aller à Mamoudzou pour les démarches concernant les impôts ou à La Poste. »

Huit millions d’euros supplémentaires

L’ouverture de cette structure témoigne également du développement de la commune. Les projets d’envergure s’y multiplient, dans cette ville où la population ne cesse de croître. Il y a quelques semaines, avait lieu la pose de la première pierre de l’écoquartier de Tsararano-Dembéni qui prévoit la construction de 2.600 logements. Ce vendredi, le préfet de Mayotte a, par ailleurs, annoncé « avoir récupéré huit millions d’euros » qui seront affectés à la municipalité. Alors que le terrain synthétique d’Iloni a enfin été posé, le représentant de l’Etat est optimiste concernant l’ouverture du stade. « Il permettra aux jeunes de faire autre chose que de mettre la pagaille », espère-t-il.

La Maison France Services de Dembéni, le long de la route nationale 2, à Tsararano, est ouverte, du lundi au jeudi de 7h à 12h et de 13h à 15h30, et le vendredi de 7h à 11h30. Contact : 06 39 06 27 16 ou mfs@dembeni.fr

Une épicerie pour les plus précaires

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L’épicerie solidaire propose tous les produits de première nécessité.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Le bâtiment inauguré, ce jeudi, compte aussi une épicerie solidaire dans laquelle on retrouve l’ensemble de produits de première nécessité : alimentaires, d’hygiène, pour les bébés. Elle est destinée aux habitants avec un faible revenu, les prix sont 30 % moins chers que ceux du marché. Les bénéficiaires paient une cotisation mensuelle proportionnelle à leur revenu. Cette boutique un peu spéciale voit le jour alors que « le territoire de Dembéni se caractérise par un taux important de personnes en situation de précarité, dépendantes des prestations sociales comme unique source de revenus », précise Sitirati Mroudjae, la vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) de Dembéni. En 2020, une enquête sociale menée par le CCAS a révélé que 2.776 personnes de la commune pourraient bénéficier d’une aide alimentaire. Le projet de l’épicerie solidaire, « Douka latru », a été initié en 2023. Actuellement, six familles sont inscrites dans le dispositif, mais la commune affiche l’ambition d’atteindre les trente ménages d’ici la fin de l’année 2024. Son coût s’élève à 196.597 euros, il est financé par la préfecture de Mayotte, de l’Andes (acteur de l’aide alimentaire) et la Ville de Dembéni.

Trophées de l’environnement

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Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Pour ce lundi, ce sont les associations environnementales qui ouvrent le bal.

Le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage mobilise les citoyens

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C’est en avril 2024 que le Collectif citoyen Mayotte anti-braconnage a commencé à se former. Plusieurs mois après, ce groupe d’habitants engagés dans la protection des tortues compte plus de 80 membres. Une à trois fois par semaine, le collectif mobilise entre cinq et sept personnes pour assurer une présence sur les différentes plages de l’île où les tortues viennent pondre. “C’est le moment de leur vie où elles sont le plus vulnérables, ça nous tient à cœur de les protéger durant cette période”, assure Hugo Amielh, à la tête du collectif. Ces bivouacs sont voués à dissuader les braconniers de venir accoster en assurant une présence sur les plages de l’ensemble de Mayotte, aussi bien en Grande qu’en Petite-Terre.

Lorsque les membres repèrent des mouvements suspects venant de la mer, ils alertent les différents acteurs pouvant intervenir, comme l’Office français de la Biodiversité ou encore la gendarmerie maritime. C’est toujours vêtus de vêtements sombres et de frontales à lumière rouge, dans la plus grande discrétion pour ne pas perturber les tortues venues pondre, que les patrouilleurs opèrent. “On est en recherche constante de personnes pour protéger les tortues. Il n’y a pas besoin d’avoir des connaissances, la motivation suffit”, insiste le représentant du groupe, ajoutant que le collectif est particulièrement à la recherche de personnes parlant le shimaoré. D’ici quelques mois, le collectif espère se structurer davantage en se constituant en association.

La préservation des cétacés grandit avec Céta’Maoré

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L’association de préservation des mammifères marins Céta’Maoré, créée en 2021, n’en finit plus de grandir. Cette année, elle continue le programme Wujua lancé en 2023. Ce projet de suivi participatif des cétacés à Mayotte fonctionne grâce au bénévolat de personnes préalablement formées à l’observation en mer. Cette année, ce sont 93 personnes qui ont été formées, portant à 126 le nombre total d’observateurs. Si en 2023, trente sorties en mer ont été effectuées, le bilan devrait être plus élevé cette année. “Maintenant, nous réalisons des sorties tout au long de l’année, plus seulement pendant la saison des baleines”, précise David Lorieux, chargé de missions “actions pédagogiques” et coordinateur scientifique pour l’association. Premier salarié de l’association recruté en juillet 2024, il est la preuve du développement de cette dernière. “Cela permet de structurer davantage les projets”, indique-t-il. Cette année, Céta’Maoré a également continué de développer sa mallette pédagogique sur les mammifères marins et à mener des observations depuis les airs dans le cadre du Plan national d’action (PNA) Dugong. En plus des observations depuis la mer, plusieurs sur terre sont également organisées afin d’étudier les cétacés. Enfin, en 2025, l’association va reprendre le Réseau échouage mahorais des mammifères marins et tortues marines (Remmat) en collaboration avec l’association de protection des tortues Oulanga na Nyamba.

L’Association de sécurité de M’tsamoudou chasse les braconniers

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Créée en 2016, l’Association de sécurité villageoise de M’tsamoudou Mayotte (ASVM) a pour vocation d’assurer la sécurité, mais surtout de chasser les braconniers des plages, venus pour la chair des tortues. Les 21 bénévoles qui composent l’association patrouillent chaque nuit sur les plages du sud de Grande-Terre pour dissuader les braconniers de venir chasser. Ils collaborent notamment avec Sea Shepherd, qu’ils accompagnent en patrouille lorsque des membres sont présents sur le territoire. “Nous travaillons pour montrer à la jeunesse qu’il ne faut pas attendre que les choses se fassent, qu’il faut s’impliquer”, explique le vice-président de l’association, El-Amine Youssouf. Dans cette logique, l’ASVM travaille également avec les enfants pour de l’aide au devoir et en profite pour les sensibiliser au respect des animaux. La protection de la nature et de sa faune est la valeur au cœur de leur travail. “On veut montrer que protéger l’environnement ce n’est pas une question de citoyenneté ou de clandestin, mais une question de morale qui nous concerne tous”, insiste le vice-président, indiquant que la plupart des bénévoles de l’associations sont sans-papiers.

Ensemble Unis et Mayotte Avancera au chevet des rivières

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Basée à Longoni, l’association Ensemble Unis et Mayotte Avancera (Euma) créée en 2016 œuvre notamment pour préserver les cours d’eau de son secteur. Depuis le début de l’année scolaire 2023-2024, elle organise des randonnées à visée pédagogique afin de sensibiliser la population en lui faisant visiter la rivière et la cascade. Euma a également installé des panneaux de sensibilisation dans le village de la mer à la rivière pour éviter les actes de pollution. Cette année, l’association a également organisé une visite spéciale pour les professionnels du secteur, afin de faire se rencontrer les différents acteurs de l’environnement. Toujours dans le but de préserver la rivière de Longoni, Euma a inauguré une laverie solidaire en avril 2024. “Nous avons fait cela afin de lutter contre le lavage en rivière qui pollue les cours d’eau à cause des produits utilisés”, explique Zaïdou Malide, président de l’association. “Préserver la rivière, c’est préserver le bien-être de la population.”

Les Naturalistes sur tous les fronts

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Association environnementale incontournable sur le territoire, Les Naturalistes poursuivent leurs différents chantiers pour défendre l’écosystème mahorais. Notamment en ce qui concerne la défense des tortues marines. L’organisme, connu pour surveiller particulièrement le secteur de Saziley, a signé le nouveau pacte de sauvegarde des tortues marines pour 2024-2027 en août dernier, le renouvelant comme acteur majeur dans la protection des tortues. L’association a également poursuivi la publication de la revue semestrielle Gecko, lancée l’année dernière, avec la sortie d’un deuxième numéro. Depuis environ deux ans, l’association travaille également à faire de la restauration écologique, en arrachant les espèces exotiques envahissantes et replantant des espèces locales à la place. “On le fait dans différents endroits, comme au centre de la presqu’île de Bouéni ou les bordures du littoral à Saziley”, précise Michel Charpentier, le président de l’association. La lutte contre les espèces exotiques envahissantes se poursuit aussi sur l’îlot Mbouzi, dont elle gère la réserve naturelle nationale. Suite aux résultats d’études conduites pendant plusieurs années, l’association doit désormais mettre en place un protocole de dératisation de l’îlot.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

Le meilleur de la vanille mahoraise testé au lycée polyvalent de Kawéni

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Le recteur, Jacques Mikulovic, souhaite que les élèves soient sensibilisés à l’importance de la vanille et son attachement historique.

Avant la fête de la Vanille, les 30 novembre et 1er décembre (voir encadré), l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a organisé une matinée dégustation au lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni, ce jeudi. Les jurés y ont dû déterminer la meilleure vanille parmi les productions de Mayotte.

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Les sept jurés ont passé toute la matinée du jeudi 31 octobre à délibérer sur les gousses de vanille noire de huit producteurs de l’île.

De l’une des salles du lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni s’échappent des effluves de vanille, ce jeudi. Assis devant plusieurs gousses, sept fins connaisseurs s’attellent à juger le fruit du travail de huit producteurs de vanilles de l’île. « Le goût est très agréable en bouche », « l’odeur est peu prononcée », « très belle longueur », expriment tour à tour les jurés qui doivent élire la plus belle vanille, qui sera annoncée à l’occasion de la fête de la Vanille à Coconi, le 30 novembre et le 1er décembre (voir encadré). Aucun d’eux n’est producteur, mais tous gravitent autour de la filière. Ils sont professeurs en restauration, membres de la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), étudiant en BTS, et depuis 9 heures, ils dégustent et notent individuellement les extraits. C’est le cas d’Ibrahim Fonte, responsable du service végétal à la Chambre. « Il y a des échantillons qui ont été très bien préparés », commente celui qui est également coordinateur du salon de l’Agriculture. Si les jurés ne viennent pas forcément du même milieu, c’est un moyen d’équilibré les notes attribuées, « en tant que technicien, je ne recherche pas la même chose qu’un restaurateur, par exemple, qui va lui consommer directement la gousse de vanille », explique le technicien.

Un travail minutieux, qui a nécessité une courte formation de trente minutes pour préparer à la notation des vanilles venant de huit producteurs différents. Ils sont parvenus à désigner un lauréat, qui sera annoncé lors de la fête dans un mois.

Susciter l’intérêt des jeunes

Si les producteurs sont encore plus d’une centaine sur l’île, le secteur cherche un nouveau souffle, surtout auprès des jeunes. « La filière est en plein redémarrage », explique le producteur de M’tsangamouji, Abassi Dimassi. Importée à l’époque coloniale, dans les années 1800, la vanille a connu un âge d’or au cours des années 1970, mais elle n’a pas su faire face à plusieurs défis, notamment assurer la relève et susciter l’intérêt. Pour « Foundi Madi », producteur à Tsingoni et heureux gagnant de la médaille d’argent au salon international agricole de 2023, le travail de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte peut faire changer les choses. Lui, qui a grandi en regardant ses parents et ses grands-parents cultiver l’épice, considère qu’à force de valoriser les activités de la filière, les jeunes seront motivés par les perspectives d’avenir. Pour Abassi Dimassi, elle en a : « Notre seule manière de nous distinguer, c’est de proposer un produit d’une qualité la plus optimale possible ». Des jeunes déjà en partie avertis puisque les élèves du lycée professionnel de Kawéni participent à la fête et ont imaginé des cocktails à base de vanille pour l’occasion. Une idée qui plaît aux acteurs de la filière pour qui le marché local peut encore être développé.

« Il y a tout un travail à faire de mise en valeur de la vanille dans le cuisine mahoraise », fait remarquer Julie Moutet, coordinatrice de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte.

La fête de la Vanille à la fin du mois

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La quatrième édition de la fête de la Vanille se déroulera les 30 novembre et 1er décembre.

Organisée par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, la fête de la Vanille s’installe pour la quatrième fois au pôle d’excellence rurale (PER) de Coconi, le 30 novembre. Depuis 2018, la structure basée au PER tente de relancer la filière en transformant et commercialisant la vanille de ses producteurs adhérents. Le samedi 30 novembre, il y aura donc des animations, la remise des prix des dégustations et des artisans locaux.

Le lendemain, l’événement continuera par des visites d’explantations, qui se concentrent principalement dans le centre et dans le nord de l’île. Ouvertes au grand public, elles se feront sur réservation. Contact : saveursdemayotte@gmail.com

A Vahibé, l’urbanisme temporaire laisse sceptique

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Une centaine d’habitants de Vahibé sont venus assister à la concertation publique, ce jeudi matin, dans le cadre du projet d’urbanisme temporaire envisagé par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou. Malgré la nécessité d’un développement du village à l’ouest de Mamoudzou, certaines interrogations persistent. 

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Deux emplacements sont prévus à Vahibé, l’un dans le quartier de Petite-Terre et l’autre dans le quartier appellé “Rwanda” par les habitants.

Sur le terrain de football de Vahibé, des barnums sont installés. Une centaine d’habitants sont venus assister à la concertation organisée par la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) en vue d’un projet d’urbanisme temporaire. Alors, que derrière le terrain, le collège devrait voir le jour pour 2026, le village doit entamer d’abord sa transformation par une opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI). « La RHI prend beaucoup de temps, notamment sur le foncier et le bâtit. Nous avons donc prévu un projet d’urbanisme transitoire pour répondre à cette attente », affirme Julien Maxim, responsable RHI à la Cadema.

Devant les habitants, le même homme divulgue les plans d’urbanisme encore confidentiel, qui sera entièrement financé par l’Agence française de développement (AFD). Deux scénarios sont prévus en fonction de deux emplacements visés. Le premier se situerait aux abords du terrain de football au sein du quartier de Petite-Terre. Cet emplacement est assez plat et permettrait une rapidité de construction. Le second se situe au sein du quartier Rwanda. Les plans prévoient des bornes de collecte des déchets, des points d’éclairage, une laverie, des sanitaires (WC et douches), des points d’accès à l’eau potable, des espaces éducatifs et polyvalents. Ces infrastructures doivent permettre une meilleure qualité de vie pour ces habitants.

Des relogements en fonction des situations

Dans le public, des doutes persistent. Certains habitants comprennent la nécessité de ce projet, mais s’inquiètent de leur devenir quand il sera mis en œuvre. Nasser Moussa, un entrepreneur originaire de Vahibé, s’interroge : « Il faut que le village de Vahibé se développe. Il y a déjà un projet de RHI. On ne sait pas où ça en est et on nous propose à nouveau un projet ? ». Dans le public, Abdou Ousseni, originaire du quartier de Petite-Terre prend la parole : « Je suis d’accord avec le projet, mais où vont aller les enfants nés à Mayotte et sans-papiers ? ». Toiyifou Ridjali, seul représentant de la Cadema durant la réunion, répond : « Les habitants seront relogés en fonction de leur situation administrative dans des logements sociaux ou temporaires pour les personnes ayant des papiers et des hébergements d’urgence pour les personnes non régularisée ».

Les habitants derrière le grillage du terrain semblent dubitatifs. La question du relogement reste centrale pour eux et aucune date de construction du village temporaire n’est pour le moment envisagée.

« C’est un document stratégique pour les quinze prochaines années »

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Avec le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), l’agglomération Dembéni-Mamoudzou espère soulager le nord de son territoire au profit du sud.

La communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou a élaboré et voté son plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I), le 24 juin. Ce jeudi, la collectivité a organisé une conférence de presse pour en rappeler les enjeux.

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De gauche à droite, El-Mahaboubi Omar, directeur général adjoint en charge de l’aménagement à la Ville de Mamoudzou, Abdou Hariti, directeur général des services par intérim de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla, maire de Mamoudzou et premier vice-président de la Cadema, et Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

A quoi va servir ce plan ?

Derrière son nom pompeux, le plan local d’urbanisme intercommunal (PLU-I) a une importance capitale sur un territoire comme l’agglomération Dembéni-Mamoudzou. Soumise à une poussée démographique rare à l’échelle nationale, ses besoins d’aménagement sont cruciaux et doivent être cadrés pour éviter tout développement anarchique de l’urbanisation. « C’est un document stratégique et important pour les quinze prochaines années. Son application a des conséquences directes avec l’ouverture à l’urbanisation 170 hectares », donne comme exemple Ambdilwahedou Soumaïla, le premier vice-président de la Cadema, ce jeudi. Ce document détermine ainsi les espaces réservés aux logements, au développement touristique, aux équipements structurants ou aux mobilités douces. Parmi les quatre axes stratégiques, il est demandé de « définir la taille pour la Cadema idéale à horizon 2037 ». L’élu table ainsi sur « 70.000 personnes supplémentaires attendus » d’ici là. Pour rappel, il y en a 87.285 en 2017 selon le dernier recensement de l’Insee.

Est-ce que les règles d’urbanisme changent ?

Oui, c’est l’idée. Parmi les innovations majeures, la hauteur des bâtiments n’est plus limitée à quatre niveaux, mais peut grimper à cinq ou six niveaux. Attention, toutefois, tous les projets ne pourront pas monter aussi haut. La Cadema privilégiera des bâtiments HQE, pour haute qualité environnementale. L’un des premiers à en bénéficier par exemple, le groupe Amanta (propriétaire du Jardin Maoré), a pu ainsi valider son permis de construire pour son hôtel Mahabou, sur le front de mer de Mamoudzou.

Quels sont les objectifs des collectivités ?

Le maire de Mamoudzou espère aussi pourvoir « soulager la zone nord, la zone économique de Kawéni et de nous permettre de nous orienter vers le sud ». Car même si le développement d’Hamaha est prévu, trois zones d’activités économiques doivent voir le jour, à Tsoundzou 2, Ironi Bé et Ongojou. « Notre idée, c’est l’équilibrage territorial », assure l’élu.

Concernant l’habitat, la construction de 1.000 logements par an est prévue. Ils seront à la fois « sociaux » et de « haut standing ». Ainsi, un permis de construire pour 200 logements Tsoundzou 2 a ainsi été attribuée dès ce mercredi, et un autre pour un projet de la SIM (Société immobilière de Mayotte) à Ongojou doit suivre. Sur le territoire de la collectivité, d’autres projets sont d’ores et déjà prévus, comme le quartier connecté de Doujani ou l’écoquartier de Tsararano-Dembéni.

La résorption de l’habitat insalubre n’est pas oubliée. Le vice-président de la Cadema mentionne notamment trois opérations, l’une à M’tsapéré, les deux autres dans les quartiers Disma à Kawéni et Kardjavendza à Ongojou.

Va-t-on vers le tout-béton ?

Si de nouveaux espaces vont être urbanisés, le PLU-I doit garantir « la protection du patrimoine naturel et culturel » dans son deuxième axe stratégique. Le vice-président de la Cadema cite la biodiversité et les ressources en eau. Le document doit protéger la zone maraîchère de Kawéni. « C’est un vrai sujet dans la réflexion globale. Même si c’est en plein centre-ville, il fallait aussi protéger cette chaîne », défend l’élu, qui mentionne aussi le ponton de pêche de M’tsapéré.

43% des zones agricoles et 42% des zones naturelles sont aussi préservées. Des projets agro-touristiques doivent également voir le jour.

Peut-on s’opposer à ce qui est prévu ?

C’est assez courant, d’autant plus à Mayotte, les habitants se sentent parfois devant le fait accompli quant au devenir de leur terrain. Interrogé sur cette question, Ambdilwahedou Soumaïla répond que « l’information est souvent une flèche à double-sens. Quand on ne l’a pas, il faut aller la chercher. Nous sommes à disposition. C’est pourquoi à travers [les médias], nous avons relayé l’information aux habitants de la Cadema, de Mayotte et tous les porteurs de projet qui veulent s’installer dans notre périmètre ».

Où peut-on voir ce PLU-I ?

Ce document public est disponible au siège de la communauté d’agglomération, dans le centre de Mamoudzou. « On a un service dédié à la gestion de ce PLU-I, en coordination avec les communes qui délivrent les permis de construire. Il est aussi disponible sur Geoportail, mais c’est un peu technique. Donc le plus simple est de venir à la Cadema pour avoir une explication claire avec ces numéros de parcelle, ce qu’il y a le droit de faire ou ne pa faire », explique Fabien Trifol, directeur de l’aménagement à la Cadema.

« On va vérifier que chaque euro est nécessaire et efficace »

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François-Noël Buffet, ministre délégué aux Outre-mer auprès du Premier ministre, Michel Barnier, a dû défendre un budget en baisse, devant la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale, mercredi soir.

Les baisses de budget n’épargneront pas l’Outre-mer. Mercredi soir, François-Noël Buffet, le ministre qui en a la charge, était reçu par la commission de l’Outremer de l’Assemblée nationale. Il n‘exclut pas un effort cependant pour Mayotte, « au regard de la situation spécifique de ce territoire ».

L’artiste Diamond Platnumz enchante le festival de Mayotte

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Parmi les artistes invités au festival de Mayotte, ce week-end, le chanteur Diamondz Platnumz s’est produit sur scène au stade de foot d’Acoua. Ce samedi 2 novembre, en clôture de la quatrième édition du festival de Mayotte, la star internationale auteur du tube « Koma sava » s’est produit devant environ 6.000 visiteurs.

Devant un public conquis, l’artiste d’origine tanzanienne a enchaîné les chorégraphies survoltées et a invité quelques fans à le rejoindre sur scène. Un souvenir que les fans mahorais n’oublieront pas, tout comme le passage de Dadiposlim et Zuchu, la veille, lors de la première soirée du festival.

Trois jours de réflexion au forum économique de l’océan Indien

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Le quatorzième forum économique de l’océan Indien ouvre ses portes, ce mardi 5 novembre, dans la toute nouvelle Technopôle de Mayotte à Dembéni, qui sera inaugurée la veille de l’événement. Durant les trois jours coorganisés par Cap Business et l’Agence de développement et d’innovation de Mayotte (Adim), les participants pourront joindre des ateliers ou assister à des tables rondes qui suivront le thème cette année de « Produire régional ». Cet événement se veut au cœur des enjeux et des opportunités de la production régionale pour contribuer à son développement et à sa promotion.

Un mois consacré à l’économie sociale et solidaire

Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire (ESS), la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) de Mayotte organise une soixantaine d’événements afin de présenter aux entrepreneurs, étudiants, salariés ou encore acteurs publics la façon dont l’ESS contribue au développement. Cette semaine, plusieurs événements comptent ouvrir ce mois de conférences et manifestations, notamment la Webinaire « Expériences ultramarines : promouvoir des talents locaux », le 5 novembre, de 16h à 17h, un autre intitulé « Comment répondre à l’appel à projet Fond ESS ? », le 6 novembre de 9h à 12h, ou encore l’inauguration des locaux de Ceta’Maore à Pamandzi, de 17h30 à 22h.

La pêche des crustacés interdites jusqu’au 31 mars 2025

Du 1er novembre au 31 mars, la pêche, la vente et la détention des langoustes, des cigales de mer et des crabes de mangrove est interdite par arrêté préfectoral.

Une période de répit pour les crustacés, pour qu’ils puissent se reproduire et « enrichir le lagon pour les saisons à venir », précise le Parc naturel marin de Mayotte. Il invite les pécheurs, les consommateurs, les restaurateurs… au respect de la réglementation.

Le spectacle de danse « Huka – [être soi-même] » au pôle culturel de Chirongui

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Le pôle culturel de Chirongui continue sa saison culturelle avec le nouveau spectacle de danse « Huka – [être soi-même] des deux artistes danseurs d’Hip Hop Evolution. Le rendez-vous est donné mardi 5 novembre à 18h30, pour découvrir le mélange de hip-hop et danses traditionnelles qui permet d’aborder les thèmes de la tradition, de la modernité et de la relation à l’autre en lien avec la tolérance et la construction de l’identité. Plus d’information sur place, ou le site internet du pôle. Le spectacle est sur réservation obligatoire en vue de la jauge en salle.

L’assemblée générale des taxis Vanille prévue le 16 novembre

Les associés de la coopérative Taxi Vanille 976 sont invités par le conseil d’administration à participer à l’assemblée générale ordinaire, le samedi 16 novembre, de 9h à 12h au restaurant « Les délices d’Alice » à M’tsangamouji.  Pour tout renseignement, les deux numéros suivants sont disponibles, 06 39 69 07 56 ou 06 39 26 69 18 ou direction@taxivanille976.com

Grève au Département : un durcissement prévu dès ce lundi

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La barge Le Polé a repris les traversées.

L’intersyndicale du Département de Mayotte prévient qu’à partir de ce lundi, « les actions de mobilisation se renforceront, entraînant une paralysie importante des services départementaux. Les perturbations affecteront notamment les transports maritimes, avec une interruption significative des rotations des barges reliant les îles ». Dans son communiqué daté de samedi, les syndicats à l’origine du mouvement commencé le lundi 28 octobre regrettent « une rupture totale de communication avec les élus du conseil départemental ». Sur une plateforme, ils avaient égrené une série de revendications allant des conditions de travail, au dialogue social, à l’évolution des carrières et aux rémunérations.

En sus, il y a la volonté du Département de Mayotte d’appliquer la durée de travail légale dans la fonction publique, à savoir 1.607 heures par an. Les agents ont exprimé des inquiétudes concernant les jours fériés musulmans. Dans sa décision du 10 octobre, la commission permanente du CD actait pourtant que le temps de travail hebdomadaire est fixé à 36 heures et 30 minutes pour dégager quatre jours supplémentaires, l’Aïd-el-fetir, l’Aïd-el-kébir, Miradji et Maoulida.

Des réunions pour trouver une issue ont eu lieu, dont la dernière, le jeudi 31 octobre. Selon l’intersyndicale, « les autorités ont une nouvelle fois refusé de prendre en compte les revendications légitimes des agents ». Elle demande toutefois « aux citoyens de comprendre les raisons profondes de cette mobilisation et les sacrifices que les agents consentent pour défendre la dignité de leurs métiers et garantir un service public de qualité », assurant rester ouverte « à toute reprise des discussions ».

La finale mahoraise de la Voix des Outre-mer a lieu ce lundi

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L'année dernière, des masterclass avaient aussi lieu pour entraîner les candidats au concours. Photo d'archive.

Après trois journées de masterclass, permettant aux candidats de s’entraîner, la finale mahoraise de la voix des Outre-mer aura lieu ce lundi, à 16h, à l’école Musique à Mayotte, à Mamoudzou. Cette année, ils sont neuf candidats à se disputer la place pour se rendre à la finale nationale de cette septième édition, qui aura lieu à l’Opéra Bastille, à Paris.

VIDÉO. « C’est assez incroyable de voir autant de cétacés au même endroit ! »

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Les observateurs en mer de Céta’Maoré ont comme mission de récolter des données sur les différentes espèces.

Afin de préserver les différents mammifères marins de Mayotte, l’association Céta’Maoré déploie depuis plusieurs années le programme de suivi participatif Wujua. Dans ce cadre, les bénévoles prennent régulièrement le large pour récolter des données sur les dauphins et baleines. Nous avons suivi ces observateurs en mer, de leur formation à une de leur sortie dédiée. Reportage.

« Que connaissez-vous des mammifères marins ? » Si en ce début de formation pour devenir observateur en mer, elles n’en savent pas grand-chose, la vingtaine de personnes présentes dans les locaux de la mairie de Bandrélé est sur le point de devenir experte en écoutant le cours donné par David Lorieux. Le chargé de missions Actions pédagogiques et coordinateur scientifique de l’association Céta’Maoré les prépare à prendre la mer pour contribuer au projet Wujua. Du verbe « connaître » en shimaoré, il s’agit d’un programme de suivi participatif des différentes espèces de mammifères marins présentes à Mayotte. Pour être apte à prendre part aux sorties dédiées organisées par l’organisme, les bénévoles doivent tout d’abord apprendre à différencier globicéphales, longs becs, stenelles tachetés, tursiops et autres dauphins. « Celui-ci à un petit bec et une bande noire qui part des yeux, comme un masque », évoque le formateur pour décrire le dauphin de Fraser à l’auditoire. Que ce soit au physique où aux sons, il est important que les futurs observateurs sachent distinguer les différents mammifères.

Les apprentis doivent aussi apprendre à remplir scrupuleusement les fiches d’observation en utilisant les différents codes : heure, coordonnées GPS, espèce, nombre d’individus, comportement… chaque détail est minutieusement noté pour renforcer les données de l’association. Au sortir de la formation, tout le monde est prêt à embarquer. « C’était intéressant, je ne savais pas qu’il y avait autant d’espèces différentes à Mayotte », retient Alain.

Une espèce pas encore observée

Nous retrouvons David Lorieux et une douzaine de nouveaux observateurs, deux mois plus tard, au bord du bateau que Lagon Aventure met à disposition pour assurer ces sorties pédagogiques. « On essaye d’être trois de chaque côté du bateau pour être sûr de ne rien louper », lance le chargé de mission à son équipage de bénévoles. « Si vous voyez quelque chose, lever haut la main pour que le pilote ralentisse. »

Il n’aura fallu qu’une demi-heure pour que le capitaine reçoive un appel radio l’alertant de la présence de plusieurs centaines de dauphins d’Électre et de Fraser à proximité de l’îlot Bandrélé. « C’est parti ! », s’enthousiasme le coordinateur de la mission, qui se réjouit de pouvoir rencontrer ces espèces. « On n’a pas encore observé le dauphin de Fraser durant la campagne Wujua 2024, ni l’année dernière, donc ce serait une première », s’impatiente-t-il alors que le bateau fend les vagues à toute allure. Les dauphins ont préparé un véritable festival pour l’équipe à leur arrivée sur les lieux : au moins une soixantaine de Fraser font la course tandis que plus de 500 péponocéphales, l’autre nom des dauphins d’Électre, jouent ou se reposent à la surface. Le bateau coupe le moteur et ne cherche pas aller trop près, pour garder une approche respectueuse des animaux. « Si les dauphins veulent s’approcher, cela doit venir d’eux-mêmes », rappelle David Lorieux. Cela ne manque pas : peu farouches, les péponocéphales, reconnaissables à leur bec arrondi et lèvres blanches, viennent à notre rencontre et jouent à passer sous l’embarcation. « On est encerclés ! », constate avec joie Aurélien Tambutté, un des bénévoles.Tous se précipitent sur leur appareils photos pour capturer en rafale les images qui serviront à documenter ces espèces. Cette photo-identification permet de confirmer l’espèce et pour celles communes, d’assurer un suivi qui peut aller jusqu’à l’individu.

« C’est la première fois que je vois un tel spectacle »

Pendant ce temps, David Lorieux plonge un hydrophone à sept mètres de profondeur. « Cela permet d’enregistrer les sons sous-marins. Notre but est de faire un catalogue sonore des espèces marines, car on connaît bien le chant des baleines mais très peu les sons émis par certains dauphins », explique-t-il alors qu’on peut désormais entendre les cliquetis et sifflements s’échapper du haut-parleur présent sur le bateau. Magali Daco, coordinatrice adjointe du jour, remplit de son côté la fiche terrain, notant le plus de détails possibles sur l’observation.

La matinée sera rythmée par les sauts des dauphins, qui offrent une véritable carte postale en se pavanant avec le mont Choungui en arrière-plan. L’après-midi, l’équipe prend la direction de l’extérieur du lagon, à la recherche d’espèces plus rares comme le cachalot nain, tous sont plus que satisfaits de l’observation qu’ils ont pu faire. « C’est la première fois de ma vie que je vois un tel spectacle », n’en revient pas Jesus, un des observateurs. « Pour moi, c’est important de connaître un peu plus la nature pour savoir comment on peut faire attention et protéger notre environnement », développe-t-il pour expliquer sa présence à bord. « C’est assez incroyable de voir autant de cétacés au même endroit ! À l’heure d’une nouvelle extinction de masse, c’est une chance de pouvoir acquérir des connaissances dessus », estime Aurélien Tambutté. Des savoirs nécessaires pour sauvegarder ces espèces : mieux les connaître permet d’avoir de meilleures mesures de gestion sur ces animaux, en identifiant par exemple s’ils sont en danger ou menacés, comme nous l’explique David Lorieux. « Plus on va avoir de la donnée, plus on va connaître pour mieux protéger. »

La pêche des crustacés interdites jusqu’au 31 mars 2025

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Du 1er novembre au 31 mars, la pêche, la vente et la détention des langoustes, des cigales de mer et des crabes de mangrove sont interdites par arrêté préfectoral. Une période de répit pour les crustacés, pour qu’ils puissent se reproduire et « enrichir le lagon pour les saisons à venir », précise le Parc naturel marin de Mayotte. Il invite les pécheurs, les consommateurs, les restaurateurs… au respect de la réglementation.

Carburant : les prix augmentent en novembre

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Les prix des différents carburants vont augmenter ce 1er novembre, en raison de la hausse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (+6,6% pour le gazole et +6% pour l’essence). Ainsi, le prix du supercarburant sans plomb passe de 1,7 à 1,75 euro tandis que celui du gazole augmente de 4 centimes, le faisant passer à 1,45 euro. Le prix du pétrole lampant passe de 1,22 à 1,25 euro, celui du gazole marin de 1,01 à 1,05 euro et celui du mélange détaxé de 1,16 à 1,21 euro. Le prix de la bouteille de 12 kilos de gaz augmente aussi, passant de 24,5 à 25 euros.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes