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« Avec la mutinerie, le personnel a été touché psychologiquement »

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Emmanuel Baudin, secrétaire général de Force ouvrière (FO) Justice (quatrième en partant de la gauche), et Vincent Pardoux, secrétaire régional FO Justice La Réunion-Mayotte (cinquième) sont venus visiter le centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa, ce mardi, accompagnés par le secrétaire local du syndicat, Mouhamadi Houmadi (deuxième).

La mutinerie qui a eu lieu à la prison de Majicavo-Koropa, le 28 septembre dernier, ont montré qu’il était plus que jamais nécessaire de répondre à la problématique de la surpopulation carcérale (avec 686 détenus pour 278 places) dans l’unique centre de détention de Mayotte. C’est dans l’optique de réfléchir à des solutions que les représentants national, régional et local du syndicat Force ouvrière Justice ont visité l’établissement pénitentiaire, ce mardi.

Six mois de prison ferme pour un chantier qui a provoqué la mort d’un petit garçon

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Interrogée par les gendarmes de la brigade de M’zouazia en mars 2023, la propriétaire de la maison avait montré peu de compassion pour la victime de 6 ans.

Le 18 novembre 2022, un petit garçon de 6 ans mourait au dispensaire de M’ramadoudou, après avoir été blessé sur le chantier d’une maison à Poroani. Ce mardi, la propriétaire, qui n’a aucun lien avec la victime et était absente lors du procès, a été condamnée à un an de prison dont six mois avec sursis pour homicide involontaire et des travaux sans permis de construire. Elle devra également détruire l’ouvrage dans les six mois sous peine de payer des jours-amende de cinquante euros.

A Poroani, dans la commune de Chirongui, deux enfants avaient pour habitude de jouer sur le troisième étage encore en construction d’une maison. Facilement accessible depuis l’arrière puisqu’il était au niveau du terrain, le chantier était complètement ouvert. En effet, la propriétaire, qui est agente d’accueil au Département de Mayotte, y vivait épisodiquement, son mari et ses enfants étant à La Réunion. C’est son époux, d’ailleurs, qui était chargé de faire les travaux du troisième étage. Mais faute d’argent, ils avaient été interrompus quelques mois auparavant. Le petit garçon de 6 ans habitant dans le quartier, accompagné d’une petite fille, y venait fréquemment au milieu des fils attachés à des poteaux d’environ 350 kilogrammes chacun fixés de façon magnégné au sol. Le 18 novembre 2022, la structure n’a pas tenu et est donc tombée sur les deux enfants, blessant la fille à la hanche et de manière plus grave le garçon. Alertés par le bruit, les voisins et les parents ont trouvé les deux bambins sur le chantier. « Le père du petit garçon se souvient que son fils lui a dit : « Papa, j’ai mal » », raconte Alexandra Nicolay, la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin. Ce même 18 novembre 2022, le petit garçon de 6 ans est finalement décédé au dispensaire de M’ramadoudou des suites de ses blessures. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Car la mère, qui était en train de préparer le repas pendant l’accident, ne souhaitait pas porter plainte et a même refusé l’autopsie de son fils.

« Il est mort parce que c’était son jour »

Ce n’est que quelques mois plus tard, en mars 2023, que l’affaire a été relancée par la même personne, qui, cette fois, a décidé de porter plainte. En effet, la propriétaire de la maison lui avait promis de l’argent, mais n’a jamais honoré sa promesse. Celle-ci a donc été placée en garde à vue. Étonnée de la plainte, elle a montré peu de compassion pour la victime. Aux gendarmes de la brigade de M’zouazia, elle a même déclaré : « L’enfant est mort parce que c’était son jour ». Sur le défaut de permis de construire, elle a expliqué qu’elle avait fait une demande auprès de la mairie, mais que celle-ci avait tardé à l’instruire. Après des vérifications, aucune requête de ce genre n’a été effectuée auprès de la mairie pour cette maison. Seule la demande de régularisation du terrain a bien été réalisée et était toujours en cours en 2023. Concernant les travaux, l’expert mandaté s’est montré très critique. « Il a écrit que jamais un professionnel du bâtiment ne ferait un poteau de 350 à 360 kilogrammes fixé avec de l’acier de quatre à cinq centimètres seulement. Il n’y avait aucune chance que ça tienne », cite la présidente du tribunal correctionnel. 

Fanny Gauvin, vice-procureure placée, juge le comportement de la prévenue « complètement irresponsable » et regrette son absence à la barre. « Elle n’a pas du tout envie d’assumer les conséquences. C’est une double injustice pour les familles. » Elle requiert douze mois de prison avec six mois de sursis, ainsi qu’une peine complémentaire dont le but est la démolition de l’ouvrage dans les six mois, avec une astreinte de cinquante euros par jour tant que ce n’est pas effectué. Le tribunal l’a suivi dans ses réquisitions et y ajoute une amende de 3.000 euros avec sursis.

Le procès du maire de Bouéni renvoyé à la fin novembre

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Mouslim Abdourahamane, maire de Bouéni.

Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni, est poursuivi pour de multiples atteintes à l’accès aux marchés publics et des prises illégales d’intérêts (pour un total de 27 infractions) dans le cadre de ses fonctions. Alors que son procès devait se tenir ce mardi matin, lors d’une audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a été reporté au 26 novembre. En effet, la présidente du tribunal n’est autre que la juge de la détention et des libertés qui a dû statuer sur le contrôle judiciaire du maire et des chefs d’entreprise impliqués dans l’affaire. Il y avait donc incompatibilité.

« Ce qu’elle veut, c’est qu’on l’entende »

Parfois, des faits arrivés pendant l’enfance peuvent ressurgir quand la victime prend conscience de leur gravité. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour une collégienne de Passamaïnty en avril 2024. Plutôt discrète, celle-ci s’est mise à souffrir de crises d’angoisse et a fini par se confier à l’infirmière de son établissement scolaire. Alors qu’elle avait entre trois et cinq ans, son oncle âgé à l’époque d’une vingtaine d’années avait frotté son sexe contre le sien, profitant d’un moment seul avec elle. Ne sachant pas ce qu’elle venait de vivre et parce que ce proche atteint d’un handicap mental (il est sous tutelle depuis 2010) n’avait pas recommencé, elle avait tu l’histoire et n’a jamais voulu déposer plainte.

Les éléments physiques et les traumatismes de la jeune fille âgée de quinze ans démontrent, pour les psychologues, qu’elle a « tous les signes qu’elle a vécu une violence sexuelle étant plus jeune ». Le prévenu âgé de 33 ans maintenant avait avoué à demi-mot les faits, mais peine à répondre, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mamoudzou. Son frère, qui assure la tutelle, tente de le défendre en disant qu’il est parfois accusé de choses qu’il n’a pas faites. « Ce qu’elle veut, c’est qu’on l’entende », lui réplique Alexandra Nicolay, la présidente du tribunal correctionnel, rappelant qu’il n’y a pas de plainte et que les familles continuent de vivre côte à côte. Un discours que tient également Fanny Gauvin, la vice-procureure placée. « Ce type de procès va permettre à la victime de se reconstruire », argue-t-elle, regrettant que le prévenu « n’ait pas pu s’amender » lors du procès. Elle requiert « une peine d’avertissement. Il doit entendre que des faits graves ont été commis », soit trois ans de prison avec sursis, une interdiction d’activités bénévoles avec des mineurs pendant trois ans, une peine d’inéligibilité de cinq ans (une peine obligatoire) et une inscription au Fijais (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violente). Le tribunal l’a suivie dans ses réquisitions.

« La mer, ce n’est pas une zone de non droit »

Un armateur-chauffeur de taxi a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour de la pêche maritime sans autorisation et l’exécution d’un travail dissimulé. Alors qu’il conduit des taxis, l’homme de 37 ans, originaire d’Anjouan, est aussi propriétaire de plusieurs bateaux. Sauf que par deux fois, le 20 juin 2023 près de Moya et le 8 septembre 2023, les Affaires maritimes sont tombées sur ses kwassas faussement immatriculés et sans permis de navigation. A leur bord, à chaque fois, trois étrangers en situation régulière, mais sans contrats de travail, exerçaient la profession de pêcheurs pour son compte. Ce mardi matin, une nouvelle fois, le père de treize enfants raconte qu’ils venaient de déclarer ses embarcations. « C’est marrant, les documents dont vous parlez, personne ne les a jamais vus », lui répond la présidente du tribunal correctionnel de Mamoudzou, Pascaline Pillet. Présentant ses excuses, le prévenu admet qu’« il y a des choses qui se sont passées qui n’étaient pas prévues ». Fanny Gauvin, qui représentait le Parquet, rappelle que « prendre la mer, c’est comme prendre la route (N.D.L.R. l’homme a été condamné deux fois pour conduite sans permis de conduire en 2005 et 2007), vous ne pouvez pas vous lancer sans permis, sans carte grise et sans assurance. La mer, ce n’est pas une zone de non droit ». Elle demande quatre mois de prison avec sursis, 1.000 euros d’amende et la confiscation des scellés (les deux bateaux ont toutefois été détruits), mais consent à la restitution des GPS aux pêcheurs. Hormis pour l’amende, le tribunal se conforme aux réquisitions.

La Croix-Rouge et le Fmapar souhaitent coordonner leurs actions

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La convention, ratifiée par Hadurami Bacar, président de la Fédération mahoraise des associations des personnes âgées et des retraités (Fmapar), et Kadafi Attoumani, directeur régional de la Croix-Rouge, est entrée en vigueur à sa signature, ce mardi 5 novembre.

Les deux organismes ont signé, ce mardi, une convention de partenariat pour conjuguer leurs réseaux et leurs services, pour aider les cocos et bacocos. Une coopération très attendue par le président de Fédération mahoraise des associations des personnes âgées et des retraités (Fmapar), Hadurami Bacar. 

« J’attendais ce moment depuis longtemps », s’exclame Hadurami Bacar, président de Fédération mahoraise des associations des personnes âgées et des retraités (Fmapar). Sa fédération et la Croix-Rouge Mayotte ont signé, mardi 5 novembre, une convention de partenariat. Le but, mutualiser les actions et surtout les réseaux pour un meilleur accompagnement des personnes âgées de l’île. « Elles sont pudiques, ne demandent pas l’aide dont elles ont besoin », contextualise celui qui a créé la Fmapar en 2008. « A cette heure, des personnes âgées de Kani-Kéli ne savent pas où se trouvent Pamandzi ou M’tsamboro », se désole le président. Un partenariat qui, il l’espère, contribuera à « réduire leur précarité » et à rompre leur isolement, encore important sur l’île.  

Un public encore difficile à identifier

Concrètement, il permettra à la Fmapar de diriger les personnes en demande vers la Croix-Rouge et surtout de bénéficier de ses services. « Nous allons mettre à profit l’ensemble de nos dispositifs. On a un service de soins infirmiers à domicile qui peut être mobilisé », explique le directeur territorial de la Croix-Rouge, Kadafi Attoumani. L’association peut également aider les seniors à faire des démarches administratives, comme pour une demande de carte d’identité, mais aussi juridiques pour l’accès à un logement. Ils peuvent également bénéficier des bons alimentaires ou encore accéder à la « vestiboutique », boutique solidaire de vêtements. Les deux organismes évoquent aussi la possibilité de mettre en place des formations, notamment pour aider à adopter une alimentation plus saine et lutter contre la malnutrition. 

Un projet en pourparlers pendant près de six mois, entre les deux entités. Si la Croix-Rouge est déjà au contact des seniors mahorais notamment via son pôle de Services de soins à domicile (Ssiad) qui aident les personnes âgées et/ou en situation de handicap, la Fmapar a développé une proximité non-négligeable avec le public, encore difficile à identifier. 

« L’idée, c’est que la fédération nous fasse remonter les besoins, puisque c’est elle qui est à leur contact », précise le directeur. Une « relation de confiance » s’est créée entre les ainés de l’île et la Fmapar, qui profitera à la Croix-Rouge, selon Hadurami Bacar. Il entend bien effacer la « mauvaise image » de cette dernière et l’intégrer aux prochaines actions de la fédération, pour qu’elle soit identifiable à son tour. Pour acter le partenariat, qui entre vigueur dès le 5 novembre, la Croix-Rouge s’est dotée d’une référente Fmapar pour coordonner les prises de contact et les actions. « Nous ne pourrons pas être partout », prévient tout de même le directeur, à l’attention notamment des autres acteurs du quotidien, comme les centres communaux d’action sociale (CCAS). Il en appel à leur collaboration, surtout dans l’orientation des personnes en demande vers l’association. Et elles sont nombreuses à Mayotte : 65% des 75 ans ou plus déclarent avoir au moins un problème fonctionnel en 2023, selon l’Insee.

La Ville de Dembéni retenue pour le concours Europan

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L’écoquartier Tsararano-Dembéni composé de 2.600 logements, dont les travaux ont débuté, fait partie d’un programme de restructuration de la commune.

Du 17 au 19 octobre, la Ville de Dembéni était représentée à Madrid dans le cadre du forum Europan, un concours d’architecture et d’urbanisme. La commune a présenté son projet pour la commune en intégrant les défis que posent l’urbanisation informelle et les risques environnementaux.

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Le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, est très fier de voir sa commune participer à ce concours.

Quel est le point commun entre Dembéni et Barcelone ? Les deux villes ont participé à un forum dans le cadre d’Europan à Madrid du 17 au 19 octobre. Une participation ayant conduit la commune à être retenue pour le concours Europan, un concours thématique d’idées et de projets d’architecture, d’urbanisme et de paysage européen

La participation de Dembéni est portée par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam). Elle est motivée par le fait que la commune a été retenue en décembre 2023 par le gouvernement dans le cadre de l’Opération d’intérêt national (OIN). L’OIN ambitionne à Dembéni une transition « du bidonville à la ville », en traitant à la fois les symptômes et les causes profondes de l’urbanisation spontanée. Étaient présents à Madrid pour représenter la Ville Rachad Mohamed Dhoiffir, élu à la mairie en charge de l’aménagement, Raynald Vallée, président du conseil d’administration de l’Epfam et Esteban Ris, chargé d’opérations urbaines à l’Epfam.

La candidature se concentre sur le site Dembéni-Iloni dans le cadre de la 18e session du concours qui a pour thème « Ressourcer ». Les équipes ont exposé les défis qui se posent dans la commune, à savoir l’urbanisation informelle rapide qui se confronte à des risques environnementaux majeurs, notamment ceux touchant la mangrove et ceux liés aux ravines.

« La stratégie d’ensemble vise à créer un pôle central à Dembéni, tout en régénérant le lien entre les espaces habités et les milieux naturels sensibles », résume l’Epfam. L’objectif est de faire de Dembéni, une ville relais d’équilibre à l’échelle de Mayotte afin de désengorger Mamoudzou. D’autres chantiers dans la commune s’inscrivent dans ce sens, tels que l’écoquartier avec la Zone d’aménagement concerté (ZAC) Tsararano-Dembéni, le campus universitaire et le programme Action cœur de ville qui vise à revitaliser le centre-bourg.

« 400 habitats précaires dans la mangrove »

Le projet présenté à Madrid prévoit d’atténuer les vulnérabilités, concernant notamment l’occupation informelle et à risque de certaines zones, alors que « près de 400 habitats précaires sont implantés dans la mangrove », illustre l’Epfam. A titre d’exemple, dans le quartier Msakouani, une centaine de cases en tôle se trouve dans le creux des ravines. Ses habitants sont particulièrement vulnérables aux inondations et glissements de terrain. Les porteurs du projet proposent donc sur ces lieux un reprofilage, une renaturation des cours d’eau et un renforcement des berges, en parallèle des solutions de relogement pour les populations.

Une réflexion est aussi développée autour de la préservation de la mangrove, un écosystème ressource et protecteur. Celle-ci est en effet une zone tampon contre les aléas et une réserve de biodiversité. Les acteurs de l’aménagement prévoient donc d’y créer des corridors écologiques et sentiers éducatifs mais également de la valoriser comme lieu de vie et de bien-être, tout en impliquant les habitants dans sa gestion.

A l’issue du forum, la municipalité a été sélectionnée pour participer au concours. Au total, trente-six sites européens dont dix français (dont Dembéni) vont tenter leur chance. Son maire, Moudjibou Saïdi, est très fier. “Depuis vingt-cinq ans, c’est la première fois qu’une collectivité d’Outre-mer est retenue”, réagit-il. Désormais, les équipes ont jusqu’au 29 juin 2025 (date limite du rendu) pour peaufiner la candidature. Le premier élu se dit “très confiant” quant au succès de sa commune.

Festival Laka : la courses de pirogues à M’bouini ce dimanche

Pour la dixième année, le Parc naturel marin de Mayotte organise avec ses partenaires (la commune de Kani Kéli, La communauté de communes du Sud, son office du tourisme et l’association Laka 976)  le festival Laka autour de la course de pirogues, “Le défi du Fundi” . Elle a lieu à la plage de M’bouini dans la commune de Kani-Keli de 9 h à 16 h30. La journée de courses commence à 9 h par le défi des fundis adultes, à 10 h celui des jeunes fundis, à 12 h le défi des fundis entreprises, associations et collectivités, à 14 h30 la finale et à 16h la remise des récompenses.

Théâtre : la Compagnie Grenier Neuf en tournée

Ce dimanche 10 novembre, la Compagnie Grenier Neuf sera présente à 15h à la MJC de Bambo Ouest, dans la commune de Bouéni, pour une représentation unique du spectacle « Elles avant nous ». Ce spectacle est le fruit de plusieurs séjours de recherche à Mayotte entre 2021 et 2023, durant lesquels la troupe a recueilli les récits de femmes mahoraises de tous âges pour créer une pièce explorant l’identité féminine sur l’île, entre traditions, histoire et modernité. Dans le cadre de sa tournée hors les murs, la troupe présentera son œuvre également le mercredi 13 novembre à 15h au CCAS de Bandraboua, le samedi 16 novembre à 16h à la médiathèque de Passamaïnty et le dimanche 17 novembre à 15h à la Maison des familles de Pamandzi.

Un projet d’Agri-May bénéficiera d’un fonds d’investissement

Un projet de création ou de l’extension de réseaux d’irrigation de l’entreprise de fruits et légumes Agri-May à Kahani, dans la commune de Ouangani, a été retenu par le fonds d’investissement en hydraulique agricole, avec 47 autres de toute la France. 

« Une cinquantaine de réalisations seront ainsi soutenues financièrement pour accompagner les investissements destinés à l’irrigation de parcelles agricoles, pour contribuer à sécuriser l’accès à l’eau des exploitations dans des conditions durables et respectueuses de la ressource en eau », indique le ministère de l’Agriculture, qui a lancé l’appel à projets au mois de mars 2024. Tous les lauréats seront tous soutenus financièrement grâce à une enveloppe totale de vingt millions d’euros. 

Métiers de la mer : un forum dédié à Koungou le 4 décembre

Le 4 décembre prochain, à Koungou (Espace Scène) aura lieu le forum de la formation professionnelle et des métiers de la mer, entre 9h et 14h. L’évènement, organisé par le CRIJ, a pour but de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de la commune en leur permettant d’échanger avec les centres de formation, et d’informer les différents métiers de la mer grâce à des stands et des conférences.

Nouvelle-Calédonie : 1,4 milliard d’euros mobilisé sur deux ans

À l’occasion des questions d’actualité, ce mardi, François-Noël Buffet, ministre auprès du Premier ministre chargé des Outre-mer, a confirmé « l’engagement plein et entier de l’État » aux côtés de la Nouvelle-Calédonie et annoncé le dépôt de trois amendements au projet de loi de finances 2025 pour financer la reconstruction des bâtiments publics, rehausser la garantie de l’État et reporter le recensement prévu en 2024. Ils incluent la création d’une enveloppe de 80 millions d’euros pour financer effectivement la reconstruction des bâtiments publics, le rehaussement de plus de 50% du montant de la garantie de l’État au prêt susceptible d’être consenti par l’AFD au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, passant ainsi de 500 millions d’euros à 770 millions d’euros, ainsi que le report du recensement prévu en 2024, à la fin de l’année 2025, qui permettra de stabiliser pour l’année à venir les dotations des communes.

 Dès cette année, l’État a mobilisé un soutien financier de plus de 400 millions d’euros à la Nouvelle-Calédonie. À l’occasion de la visite du ministre des Outre-mer, deux nouvelles aides ont été annoncées, la prolongation du chômage partiel et une nouvelle avance de trésorerie au gouvernement local avec des sommes fléchées aux provinces et aux communes. Cela représente près de 230 millions d’euros supplémentaires sur l’année 2024. « Au total entre 2024 et 2025, c’est plus de 1,4 milliard d’euros qui sera apporté à la Nouvelle-Calédonie pour aider l’ensemble de nos concitoyens. La Nouvelle-Calédonie en a besoin », a conclu François-Noël Buffet.

« Désormais, le mot innovation rentre dans notre vocabulaire »

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Nouvelle vitrine de l’innovation de l’archipel mahorais, la Technopôle de Mayotte a été inaugurée, ce lundi matin, à Dembéni. La structure, qui a coûté vingt millions d’euros, servira autant aux entreprises, à l’évènementiel et à l’Université de Mayotte.

Le bâtiment domine le village de Dembéni depuis des mois maintenant et fait déjà la fierté des élus locaux comme le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, ou le vice-président du conseil départemental de Mayotte, Madi Velou. Ce dernier est d’ailleurs gentiment moqué, lors de l’inauguration de ce lundi, devant 300 personnes, pour sa tendance à dire « Technopôle de Dembéni » et non « Technopôle de Mayotte ». « Elle est aujourd’hui prête pour recevoir les séminaires, les colloques ou encore les formations », annonce celui qui est le président de l’association Mayotte Technopôle, l’entité qui a la charge d’animer les lieux. Et c’est bien à l’échelle de tout le territoire que cet outil doit servir. C’est en tout cas le rêve depuis dix ans de Mohamed Ali Hamid. « Un de mes vœux les plus chers était de pouvoir vivre ce grand moment en tant que président de la Chambre de commerce et d’industrie. Nous y sommes. » Remerciant ceux qui ont contribué à ce projet, il rappelle son historique. « Nous avions fait le constat que notre monde économique était largement dominé par la micro-activité, avec 95% des entreprises existantes comptaient soit zéro soit un salarié », se souvient-il. Ainsi, Mayotte comptait « très peu de création de richesses locales » et « des entreprises très peu capitalisées ».

Prônant l’émergence d’entreprises « durables », il dresse un bilan de la CCI sur ces dernières années. « Désormais, le mot innovation rentre dans notre vocabulaire », ajoute-il en référence à la création de l’Adim (Agence pour le développement et l’innovation de Mayotte), le pôle formation de la CCI et bien sûr la Technopôle inaugurée ce lundi. Cette dernière a coûté vingt millions d’euros dont 4,1 millions d’euros rien que la CCI (via un prêt contracté auprès de l’Agence française pour le développement). « Il est clair et même normal que nous en sortons un peu essoufflés », assume d’ailleurs le président de la CCI.

Un croisement entre l’entreprise et la recherche

A l’intérieur, une partie sera pleinement dédiée au monde de l’entreprise avec un incubateur, des espaces de coworking et une pépinière d’entreprise. Concernant l’événementiel, un amphithéâtre et des ateliers pourront servir, comme c’est le cas dès ce mardi, au premier jour du forum économique de l’océan Indien. « Nous espérons voir tous ces espaces occupés et en plein fonctionnement », souhaite Ben Issa Ousseni. Le président du conseil départemental de Mayotte fait remarquer que le terrain est cédé par sa collectivité via un bail emphytéotique et que 3,6 millions d’euros du Département ont servi à la construction. Une avance provient également du CD pour l’achat d’équipements, tandis qu’une autre servira à l’association Mayotte Technopôle. « Ce soutien financier important du Département témoigne de notre volonté de promouvoir, d’accompagner les porteurs de projet et les entreprises de Mayotte. Notre message est clair, c’est par la vitalité de nos entreprises que Mayotte pourra répondre aux besoins de sa population et rayonner dans son environnement régional », estime le chef du Département.

« C’est un espace conçu pour stimuler l’innovation et soutenir les secteurs stratégiques de notre territoire. Nos priorités se concentrent sur les services, les technologies de l’information et de la communication, la biologie marine, ainsi que l’agroalimentaire qui incarnent des vecteurs de croissance essentielle pour Mayotte », renchérit Nafida Hafidou. La présidente de la Sasu Mayotte Technopole y voit le croisement entre l’entreprise et le monde de la recherche. En outre, l’Université de Mayotte, qui se dispute maintenant la vue sur le lagon avec la Technopôle, va pouvoir également en profiter. Deux laboratoires, l’un sur la biologie marine et un autre sur l’innovation numérique, vont voir le jour.

Enfin, l’innovation se veut également dans la réalisation du bâtiment. « C’est un bâtiment qui est innovant et exemplaire sur plein de sujets, comme la ventilation naturelle. C’est un projet bioclimatique, il est orienté face au vent, protecteur par rapport à ses façades. On a aussi une toiture innovante avec une couverture textile qui vient faire une double peau pour protéger l’ensemble des locaux », rappelle Stéphane Aimé, architecte du cabinet Tand’M. Il précise que la construction s’est réalisée en douze mois seulement, avec un dernier niveau préfabriqué en bois qui a été réalisé en quinze jours. « C’est assez exceptionnel par rapport aux enjeux de Mayotte », note-il, avant de remercier la société Colas et les entreprises mahoraises pour s’être adaptés au relief.

Et si les plans ont un peu changé par rapport à ce que son cabinet avait initialement imaginé, il loue une volonté de garder les matériaux innovants et de finalement coller le plus possible à la mentalité du lieu.

Une plaque en l’honneur de Nadine Séon

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Sitôt les discours terminés, les élus et représentants de l’État ont dévoilé la plaque où est inscrit le nom de Nadine Séon. La jeune architecte de 33 ans, disparue depuis le 25 juin 2023, faisait partie du cabinet Tand’M qui a imaginé le lieu et assuré la maîtrise d’œuvre pour l’entreprise Colas. « On a suivi le chantier avec Nadine. Je suis très content qu’on lui rende hommage comme ça, que les Mahorais lui rendent hommage parce qu’elle adorait Mayotte. J’ai envoyé la photo de la plaque commémorative à ses parents et ses amis. Ils sont très touchés que Mayotte lui rende cet hommage. C’est mon plus grand bonheur », confie Stéphane Aimé.

Un Parlement de la rivière pour protéger le lagon en amont

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De nombreux acteurs environnementaux et territoriaux étaient présents, ce lundi, à Combani, dans la commune de Tsingoni, pour l’inauguration du Parlement de la rivière Ourovéni.

Pour éviter que les microplastiques issus des déchets finissent leur course dans le lagon, le projet Plasma (Pollution aux microplastiques du lagon de Mayotte) entend agir sur la rivière Ourovéni, en lançant un parlement citoyen pour réfléchir à une meilleure gestion du cours d’eau. Son inauguration a eu lieu ce lundi, aux abords de la cascade de Miréréni, à Combani.

« Un premier contact avec le monde du travail » au lycée des Lumières

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Les étudiants en formation au lycée des Lumières ont reçu, ce lundi, de précieux conseils de la part de différents chefs et représentants d’entreprise.

Afin d’aligner les attentes des entreprises et des étudiants, une rencontre entre représentants de différentes sociétés mahoraises et jeunes en formation au Lycée des Lumières a été organisée au sein de l’amphithéâtre de l’établissement de Mamoudzou, ce lundi. Les questions étaient nombreuses, témoignant de la nécessité pour les chefs d’entreprises de dispenser leurs conseils.

« C’est important d’organiser cet évènement parce que ce n’’est pas tous les jours qu’on voit les chefs d’entreprise, on ne les voit quasiment jamais », raconte Ines Hamadi, étudiante en première année de brevet de technicien supérieur de Gestion de la petite et moyenne entreprise (BTS GPME) au lycée des Lumières à Kawéni, dans la commune de Mamoudzou. Ce lundi 4 novembre, une centaine d’étudiants en BTS et en classe préparatoire aux grandes écoles ont ainsi rencontré différents représentants d’entreprise au sein de l’amphithéâtre de l’établissement. Un événement organisé dans le but de mieux visualiser les attentes du marché de l’emploi. « C’est un premier contact avec le monde du travail, pour permettre de répondre à leurs questions », étaye Cécile Garnier, enseignante en communication au sein du BTS GPME.

« J’étais à leur place »

Fayad Oili est devenu gestionnaire en ressources humaines pour Mayco après avoir suivi une formation au sein du Lycée des Lumières. Il est intervenu durant cette rencontre, qui a duré plus de deux heures : « Je tenais particulièrement à participer car j’étais à leur place, à la recherche d’une première opportunité professionnelle et c’était hyper compliqué », justifie le gestionnaire, venu transmettre son expérience. Sur la longue table en contrebas, d’autres référents d’entreprise se tiennent à ses côtés. La Fédération Mahoraise du Bâtiment et des Travaux Public (FMBTP), Électricité de Mayotte (EDM), Vinci, Orange ainsi que Carla Mayotte Transport Baltus sont tous représentés. Face à eux, les bancs de l’amphithéâtre remplis d’étudiants venus de différentes filières sont pleins d’interrogations sur les opportunités possibles à l’international, sur le code du travail ou encore sur la construction d’une carrière professionnelle. « Il faudrait organiser plus de rencontres entre les étudiants et les entreprises. On cherche des compétences, on a régulièrement des besoins, il n’y a pas toutes les formations à Mayotte. Ces échanges permettent de mettre en relation les attentes des étudiants avec celles des entreprises », insiste Raphael Ruat, directeur général d’EDM. Carla Baltus, entrepreneuse et créatrice de sa société de transport, tient à rappeler d’un ton pragmatique : « Nous essayons de répondre au plus près de leurs interrogations pour qu’ils puissent se projeter. Nous conseillons de travailler, travailler, travailler, d’avoir de bonnes notes. Il faut travailler, il n’y a pas de secret. »

Un problème de voisinage bloque un point relais à M’tsapéré

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Le logement et l’entreprise se situent dans le même bâtiment, appartenant à Djamalddine, à M’tsapéré.

Depuis mi-septembre, un commerçant se voit dans l’impossibilité d’accéder à son logement et à sa boutique à cause d’un problème de voisinage avec son ancienne belle-famille. Un problème qui bloque l’ouverture d’un point relais de La Poste, l’un des seuls de Mamoudzou.

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La serrure de l’entrée principale a été changée sans l’accord du propriétaire.

 Djamalddine est dépassé par la situation. Le père de famille ne peut plus accéder à sa maison, rue Mosquée N’guizi à M’tsapéré, dans la commune de Mamoudzou, depuis la mi-septembre. Il vit désormais avec sa femme et sa fille à Passamainty « avec seulement quelques affaires ». Ses voisins, avec qui il partage sa cour, bloquent l’entrée de son logement, où se trouvent également ses bureaux, et du point relais de La Poste qu’il s’apprêtait à ouvrir. Et ce ne sont pas des inconnus, puisqu’il s’agit de son ancienne belle-famille.

« C’est chez moi, pas chez eux »

Une partie de leur maison est construite sur la propriété de l’homme et de sa première conjointe, depuis décédée. L’acte de propriété est d’ailleurs au nom de leur jeune fille. Depuis plusieurs années, il donne l’autorisation à sa belle-famille et leurs locataires de passer dans la cour, et ce, y compris après le décès de sa femme. « On s’est mis d’accord, mais je leur ai bien précisé que c’était chez moi, pas chez eux », se rappelle l’homme. Mais les relations ne sont pas au beau fixe et se dégradent entre la belle-famille et la nouvelle femme de Djamalddine. Lorsqu’elles se croisent dans la cour « commune », les tensions montent.  Le 14 septembre, après avoir déposé sa femme et sa fille dans son logement rue Mosquée N’guizi, il doit revenir en urgence. Sa conjointe et son ex-belle-sœur se seraient battues, et une hache aurait été sortie pour proférer des menaces. Plusieurs personnes du voisinage tentent de calmer le jeu et auraient désarmé la belle-sœur. Tandis que Djamalddine, sa femme et sa fille, qui a assisté à toute la scène, se rendent au commissariat, il reçoit un appel d’un autre voisin. « Il me dit qu’ils sont en train de tout casser chez moi », raconte le commerçant. Lorsqu’il revient à son domicile, il note que la première porte, qui sert à accéder aux différentes parties du logement, a été forcée et la serrure changée. « Ils ont cassé le digicode, ils ont vandalisé la caméra de surveillance. Je ne peux pas rentrer chez moi parce qu’il faut que je passe la porte principale, dont je n’ai plus les clés puisqu’ils ont changé la serrure », affirme l’homme.

Un point-relais déjà référencé

Une situation qui perturbe non seulement la vie mais aussi les affaires de Djamalddine, qui allait tout juste ouvrir un point relais de La Poste. « Ça bloque mon contrat pour lequel je me suis battu pendant presque un an », explique-t-il, amer. « Ils me bloquent moi, mais aussi toute la population. Tout le matériel a été installé, le point relais est déjà référencé sur Internet et sur La Poste de Mamoudzou », renchérit le patron, qui a déjà reçu plusieurs relances concernant son inauguration, s’agissant d’un des seuls de la commune. Ne pouvant accéder à ses bureaux, sa boutique d’habits « Pour vous » et son entreprise de transfert d’argent sont également à l’arrêt. « Je vis sur le salaire de ma femme, et je ne suis pas habitué à cela », rétorque le patron.

La petite famille est partie habiter dans la maison de la mère, à Passamaïnty. Mais cette situation pose différents problèmes : déjà pour lui, sa femme et sa fille, qui est « traumatisée pas l’événement » et qui « ne se sent pas bien dès qu’ils passent devant le quartier ». Mais aussi pour ses locataires, qui selon lui, se trouvent contraints de verser le loyer à la belle-famille. Elle les empêcherait de sortir par la porte principale, les contraignant à passer par la cour intérieure. Elle les menacerait de mort, de même que l’homme sa famille. Lui leur a indiqué de ne pas « prendre de risque et de leur verser le loyer », ce qui n’arrange pas la situation financière de celui qui ne peut déjà plus exercer ses différentes activités.

Une enquête judiciaire est en cours, à la suite d’une plainte et plusieurs mains courantes déposées par Djamalddine et sa femme. Lui, explique ne pas vouloir céder et désire régler les choses « légalement ».

Outre-Mer : le Premier ministre veut « simplifier l’action publique »

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Dans une circulaire datée du 28 octobre à l’attention des représentants de l’État en Outre-mer, dont le préfet de Mayotte, Michel Barnier les invite à « recenser les projets locaux ralentis ou empêchés par la complexité de la réglementation afin d’accélérer leur réalisation ».

Le Premier ministre espère disposer, d’ici le 20 novembre, d’une liste de trois à cinq projets structurants. Et il ne faut pas n’importe lesquels puisqu’il demande ceux dont le financement peut être assurer et « ayant déjà fait l’objet d’une instruction poussée et pour lesquels l’identification des règles concernées sera rapide. Les complexités qu’il s’agit de lever sont celles qui peuvent résulter d’une règle de fond ou de forme dont l’application ou l’interprétation ralentit la procédure ou fait obstacle, dans l’immédiat, à la délivrance des autorisations préalables nécessaires à la réalisation des projets ». En clair, pour intégrer ses « contrats de simplification », il faut des projets complexes, mais pas trop non plus, car le but est simple : « Nous avons besoin de simplifier massivement l’action publique. Nos concitoyens ont besoin de constater, près de chez eux, que nous avons encore collectivement la capacité à agir pour développer leur territoire et répondre à leurs besoins. Nous devons démontrer que la complexité n’est pas une fatalité ». Il promet de mettre dessus une équipe de rapporteurs rattachés à la cellule « France simplification » qui lui feront, « dans un délai maximal de deux mois, une proposition de solution » pour chaque projet. Trois sont d’ores et déjà envisagées : utiliser un droit de dérogation assuré par le décret n° 2020-412 du 8 avril 2020, solliciter un arbitrage du Premier ministre lui-même ou « identifier une difficulté résultant de dispositions réglementaires ou législatives dont nous proposerions alors la modification, lorsqu’elle s’avérera légitime au-delà du cas d’espèce ».

A charge ensuite aux préfets ou hauts-commissaires de suivre l’avancement des projets, tout étant supervisés par cette cellule « France simplification ».

Crise de l’eau : des coupures techniques en Grande-Terre ce lundi

La Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures anticipées d’eau en Grande Terre, lundi 4 novembre. Les communes concernées sont Koungou Village, Kawéni Village, Bandrélé Village, Musicale Plage, Chirongui, Moinatrindri Bas, Mzouazia, Kani-Bé et Mbouini. De plus, Sada, Mtsapéré, Majicavo-Koropa n’ont plus été alimentés entre 10h et 18h, pour « faire remonter les niveaux et préserver le système de distribution ».

La Semaine de l’Industrie aura lieu du 18 au 23 novembre

La treizième édition de la Semaine de l’industrie a lieu du 18 au 23 novembre. Cette manifestation a pour objectif de faire naître des vocations chez les jeunes en changeant leur regard sur l’industrie et ses métiers. Elle débutera le 18 novembre par une visite des vestiges de l’usine sucrière de Soulou, des plateaux techniques industriels du RSMA à Combani. Le mercredi, d’autres visites d’entreprises sont prévues comme Habit’âme, ETPC, la briqueterie de Vahibé, Electricité de Mayotte, Edeis avec une visite de l’aéroport ou encore IBS. Le samedi 23 novembre, a lieu la foire industrielle de Mayotte au port de Longoni, une visite du port par des professionnels est prévue sur réservation.

Pour participer aux visites, s’inscrire par mail à r.andhum@mayotte.cci.fr ou via le 06 39 28 35 31. La foire industrielle du 23 novembre au port de Longoni est libre d’entrée.

Programmation cinéma du pôle culturel de Chirongui

Les nouveaux films à l’affiche au pôle culturel de Chirongui cette semaine sont « Venom, the last dance », « Anora » (interdit aux moins de 12 ans), « L’histoire de Souleymane », « Mac Pat, le chat chanteur », « Chouette, un jeu d’enfants », Avant-première de « Gladiator II  » (dimanche 10 novembre à 20 h), « Juré n°2 », « Monsieur Aznavour », « Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau ». Sont toujours à l’affiche : « L’amour ouf », « Le robot sauvage », « Smile 2 » (interdit aux moins de 12 ans).

Programme à retrouver sur le site du pôle culturel de Chirongui ou la page Facebook et Instagram.

Une réunion d’information sur le Pass’Sport à Mamoudzou ce vendredi

Le Pass’Sport fait son retour. Porté par l’État, ce dispositif favorise l’inscription des jeunes dans une association sportive. A cette occasion, la délégation régionale à la jeunesse, à l’engagement et au sport (Drajes) et la Ville de Mamoudzou invitent les clubs sportifs, associations, jeunes, familles, à une réunion d’information sur le dispositif Pass’Sport ce vendredi 8 novembre, salle Abdallah Houmadi, à l’hôtel de ville de Mamoudzou, à 14 h.

Le procès du maire de Bouéni renvoyé à la fin novembre

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Mouslim Abdourahamane, le maire de Bouéni, est poursuivi pour de multiples atteintes à l’accès aux marchés publics et des prises illégales d’intérêts. Alors que son procès devait être jugé, ce mardi matin, lors d’une audience du tribunal correctionnel de Mamoudzou, il a été reporté au 26 novembre. En effet, la présidente du tribunal n’est autre que la juge de la détention et des libertés qui a dû statuer sur le contrôle judiciaire du maire et des chefs d’entreprise impliqués dans l’affaire. Il y avait donc incompatibilité.

Un bateau de migrants chaviré entre Anjouan et Mayotte fait 25 morts

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CInq personnes ont survécu sauvés par des pêcheurs samedi matin.

L’organisation mondiale pour les migrations Comores (OIM) a annoncé  lundi 4 novembre la mort de 25 migrants dans la traversée entre Anjouan et Mayotte dans la nuit de vendredi à samedi après que le bateau a été délibérément chaviré par des trafiquants.

Selon les survivants, le bateau transportait environ 30 personnes de différentes nationalités, dont 7 femmes, 4 enfants dont deux nourrissons. Cinq survivants ont été sauvés par des pêcheurs samedi matin.

« Cet accident fait suite à deux tragédies similaires survenues dans la même zone au cours des trois derniers mois. En septembre, un bateau avec 12 personnes à bord, dont deux enfants et une femme enceinte, a quitté la côte d’Anjouan et n’a jamais atteint Mayotte. En août, 8 personnes ont perdu la vie dans un incident similaire, dont un garçon de 12 ans », souligne l’OIM Comores.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes