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Salon de l’Emploi : « C’est Mayotte qui crie au monde, on recrute, venez ! »

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Au total, 33 exposants ont participé à l’évènement, qui s’étale de vendredi 8 au samedi 9 novembre, au plateau couvert et à la MJC de M'tsapéré.

Pour sa première édition, ces vendredi et samedi, l’évènement a réuni une trentaine d’exposants pour tenter de faire rencontrer les acteurs du recrutement à Mayotte et le public en demande de renseignements, de stage et d’emploi. Un moyen pour l’entreprise Mayotte Recrute de faire connaître les opportunités de l’île, et ce même en dehors du territoire.

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De gauche à droite, Allaoui Attoumani, chargé de mission transformation France Travail et facilitation du partenariat, Namour Zidini dirigeant de Mayotte recrute, filiale du cabinet de conseil Maestria Recrutement & Relocation, Azim Akbaraly, consultant en développement professionnel chez Apec, et Côme de Framond, manager des opérations à l’Agence d’attractivité et de développement touristique à Mayotte (AaDTM), lors de la conférence « Attirer les talents à Mayotte : opportunités et défis », ce vendredi 8 novembre.

Anfiyati remplit ses coordonnées sur le stand de la crèche Les Mini Explorateurs. Elle est en recherche d’emploi depuis juillet, après avoir gardé pendant huit ans les enfants d’une famille qui a quittée l’île depuis. Elle est aussi intéressée par la formation que propose l’établissement, « même si on m’a expliqué que celle de décembre était déjà complète ». Elle arpente une partie de la trentaine de stands que compose le salon de l’Emploi, des Métiers et de l’Attractivité organisé par Mayotte Recrute à la MJC de M’tsapéré, ces vendredi 8 et samedi 9 novembre.

Et pour sa première édition, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, Laurent Alaton, venu ouvrir l’évènement, se réjouit de voir que le public est au rendez-vous. Demandeurs d’emploi comme Anfiyati, lycéens, étudiants sont venus prendre des renseignements et déposer des candidatures aux entreprises telles que Colas, IBS, Carrefour Mayotte, la ville de Mamoudzou, le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte, qui tiennent des stands de recrutements et d’informations. C’est le cas d’Ilyasse, 19 ans, étudiant en BTS Gestion des petites et moyennes entreprises, « en tant que jeune, c’est important d’avoir une visibilité sur le monde du travail ». Il est venu avec ses camarades tenter de trouver un stage pour janvier.

« Il y a plus d’offres que de demandes »

Et les entreprises sont prêtes à accueillir les visiteurs. Elles ont toutes payé leur stand pour espérer recruter ou au moins attirer les talents. Audrey Polleti, secrétaire générale de la Fédération mahoraise du BTP (FMBTP) explique que les entreprises adhérentes, dont certaines sont présentes au salon, peinent à recruter. « On a plus d’offres que de demandes. Il y a tellement à construire, mais on ne peut pas répondre suivre tant qu’on n’aura pas plus de salariés dans le bâtiment », insiste la secrétaire, qui considère que l’une des solutions réside dans la sensibilisation, pour attirer les jeunes sur place et faire revenir ceux partis en métropole. Un problème d’attractivité qui ne touche pas seulement le milieu du bâtiment. C’est le cas pour le secteur de la petite enfance, comme pour Faïma Moreau, directrice des Mini Explorateurs, qui peine à recruter des personnes formées. « À mon sens, les problèmes de recrutements ne sont pas liés aux entreprises, mais au manque d’attractivité de Mayotte », estime la porteuse de projet qui ouvre un centre de formation, en quête de visibilité au salon. « Ce n’est pas normal qu’on soit si nombreux et qu’on ne parvienne pas à combler les vides. »

Mayotte, une île peu attractive ?

En parallèle des stands dressés au plateau couvert, une conférence à la MJC pose les atouts et les difficultés du recrutement. « On a dans nos fichiers 900 à 1.000 personnes qui souhaitent revenir à Mayotte », détaille Allaoui Attoumani, chargé de mission transformation à France Travail, mais certains freins bien connus empêchent de considérer Mayotte comme un territoire attractif. La mobilité, avec les embouteillages, est le premier, selon un sondage du cluster attractivité et recrutement de Mayotte (Carm). L’insécurité n’arrive qu’en troisième position, après le manque d’offres de soin qui dissuade. D’autant que malgré les offres d’emploi nombreuses, le chômage reste élevé à Mayotte, avec 37 % de la population sans emploi en 2023. En partie, parce que les postes proposés requièrent des diplômes techniques. « Le problème, c’est qu’il n’y a pas toutes les formations sur le territoire.  Et le retour à Mayotte [de ceux partis faire leurs études] fait partie des défis », selon Azim Akbaraly, consultant en développement professionnel chez Apec, qui participe à la conférence « Attirer les talents à Mayotte : opportunités et défis ». Namour Zidini, l’organisateur de l’événement, énumère tout de même les avantages du marché du travail mahorais : croissance exponentielle, des offres de qualité, des perspectives de carrière… « On a des arguments qu’on n’a pas besoin d’inventer ».

Un salon virtuel

C’est justement pour montrer les atouts professionnels de l’île aux parfums et donner le moyen aux acteurs économiques la possibilité de se réunir qu’est né Mayotte Recrute. D’abord une plateforme pour permettre aux entreprises mahoraises de poster leurs offres d’emploi, Namour Zidini a voulu voir « les choses en grand ». Le gérant du cabinet de conseil Maestria Recrutement & Relocation, dont Mayotte Recrute est issue, organise le salon, pour lequel il a dû convaincre les entreprises de venir « prendre le risque » de participer à cette première édition. « C’est Mayotte qui crie au monde, on recrute, venez ! », rigole le spécialiste du recrutement. Car pour les curieux qui ne seraient pas sur place, Mayotte Recrute permet de suivre le salon en distanciel. Chaque exposant peut recevoir des questions via un code d’accès virtuel. Un événement qui innovera peut-être encore pour une seconde édition, « en fonction des réponses aux questionnaires de satisfactions ».

Taslima Soulaïmana : « une médaille décernée à toutes les femmes »

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Taslima Soulaïmana a reçu la médaille de l’ordre national du mérite des mains du préfet de Mayotte, François-Xavier Bienville, ce lundi, au cinéma Alpa Joe, à Mamoudzou.

L’ordre national du mérite a été remise à Taslima Soulaïmana, ce lundi 11 novembre, par le préfet de Mayotte, François-Xavier Bienville. La popularité de cette jeune femme très engagée dans le développement social de notre île s’est vérifiée dans une salle du cinéma Alpa Joe archi-comble. Famille, collègues de travail, amis et personnalités locales avaient fait le déplacement pour partager ce moment avec celle qui est directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité.

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La directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité a été congratulée par une foule nombreuse venue assister à sa remise de décoration.

La récipiendaire est arrivée au son d’un maoulida ya shéngué assuré par une association de femmes de Bouéni, en compagnie du préfet François-Xavier Bieuville, ainsi que de plusieurs maires. Il y avait beaucoup d’éloges, d’émotion, de larmes de joie et de témoignages d’affection, de reconnaissance des actions que la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité a mené depuis 2020 au service des femmes et des hommes de cette île. Ils ont été nombreux à s’exprimer sur les qualités humaines et professionnelles de Taslima Soulaïmana au cours de cette cérémonie. À commencer par Fatima Msoili, élue municipale de la ville de Mamoudzou. « Nous avons besoin de femmes qui nous ressemblent pour faire face aux défis qui s’imposent à Mayotte », a déclaré l’élue, saluant l’engagement civique quotidien de la néo-médaillée de l’ordre national du mérite. Pour le préfet, qui a présidé cette cérémonie unique en son genre, haute en couleurs et chaleur humaine, « elle est d’autant plus unique que Taslima est une personnalité totalement mahoraise, élue il y a un an parmi les trente personnalités les plus influentes à Mayotte. C’est plus qu’une cérémonie, c’est un moment important de la vie de l’île », a souligné le délégué du gouvernement.

« Tout ce que la femme mahoraise représente »

Il a rappelé ô combien la récipiendaire est une femme engagée, qui use de son travail, de sa volonté et de son engagement pour se mettre au service de son territoire. « Elle a une histoire merveilleuse, une histoire familiale, une histoire mahoraise, qui vient de réussir le concours très difficile des instituts régionaux de l’administration, qui va se former en métropole et j’espère revenir. C’est donc un moment très important pour Mayotte », a-t-il fait remarquer. « Elle hérite de tout ce que la femme mahoraise représente, c’est vraiment une tradition de la femme mahoraise qu’il faut entendre avec la plus grande tendresse d’une certaine façon, et en même temps, elle incarne la modernité d’une femme qui avance, qui défend ses droits, passe des concours et va se former en métropole, qui accepte avec courage la mobilité et qui va revenir. »

La direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité a été très émue par l’événement et a remercié toutes les personnes ayant contribué à en faire un succès, dont ses collègues, partenaires et amis. Selon ses propres mots, intégrer cet ordre du mérite national représente pour elle une reconnaissance et une célébration de la femme mahoraise.

« Cette médaille-là n’est pas pour moi. Elle est vraiment décernée à toutes les femmes, tout Mayotte, pour cette jeunesse car toute seule je ne serai pas arrivée à faire ce que j’ai pu faire. »

Meurtre à Mamoudzou : l’auteur présumé interpellé par la police

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Jeudi, vers 13h, un jeune homme de 24 ans a perdu la vie, au square Papaye, derrière le lycée Bamana à Mamoudzou. Poignardé au niveau du cœur, il est décédé sur place. Selon la police, l’auteur présumé a été rapidement identifié et arrêté.  « Une remarquable coopération entre la cellule drone, la BAC et la police judiciaire a permis d’identifier et d’interpeller en quelques heures seulement l’individu suspecté d’être l’auteur de l’homicide commis jeudi midi au square Papaye », indiquent les services. Le secteur, souvent le théâtre de conflits entre bandes de différents quartiers, fait en effet l’objet d’une surveillance accrue de la police à l’heure de l’entrée ou de la sortie des cours.

Sabry Hani et Frédéric Sautron quittent la préfecture de Mayotte

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Après le départ de Marie Grosgeorge et Cédric Kari-Herkner, deux sous-préfets quittent également Mayotte en cette année 2024. Il s’agit de Sabry Hani, le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, et Frédéric Sautron, sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine. Les deux hommes étaient arrivés dans l’archipel, il y a deux ans. Le premier a fait l’objet de critiques de la part du collectif des citoyens de Mayotte 2018, au cours du blocage du bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte. Il gardait toutefois la confiance du préfet François-Xavier Bieuville. Il devient sous-préfet de Meaux (Seine-et-Marne) pour trois ans. Quant à Frédéric Sautron, il rejoint l’île dont il est originaire, La Réunion, où il sera secrétaire général adjoint. A Mayotte, il a eu deux missions importantes, cette année, assurer le démantèlement du camp de migrants de Cavani et élaborer le fameux « rideau de fer » maritime promis par Gérald Darmanin, l’ex-ministre de l’Intérieur et de l’Outremer.

Santé : baisse du nombre de cas de gastro-entérite à Mayotte

Est-ce que le pic de l’épidémie de gastro-entérite est passé à Mayotte ? Santé publique France note une baisse des cas de gastro-entérique, ces dernières semaines. « Après un pic observé en semaine 41, le taux de positivité est globalement en baisse sur les dernières semaines avec un taux de 24 % en cette dernière », comptabilise l’agence. Le virus avait enregistré une augmentation entre juillet et novembre, mais le nombre de cas reste moins élevé qu’à la même période l’an dernier.

L’année 2024 a surtout été marquée par une recrudescence du nombre de cas importés de paludisme, sur l’île, selon Santé publique France. Au total, 107 cas ont été recensés entre le 1er janvier et le 1er novembre 2024 contre 38 sur toute l’année 2023, soit une augmentation de 281%. Selon ses données, aucune épidémie de Covid ou de grippe n’est en cours. Enfin, elle observe une recrudescence des cas de coqueluche, avec 145 depuis le début de l’année contre seulement 16 cas en 2023. Même si son niveau de circulation est jugé faible, elle recommande la vaccination aux personnes fragiles.

La sixième édition de la caravane des jeux est lancée

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La sixième édition de la caravane des jeux, organisée par la ville de Mamoudzou, a démarré le 8 novembre à la MJC de Mamoudzou. Elle poursuivra son parcours via des matinées d’animations, de jeux et contes à la maison de quartier de Cavani, le 13 novembre puis à la MJC de Kawéni (le 15 novembre), de M’tsapéré (le 20 novembre) et enfin à Tsoundzou II (le 22 novembre prochain). La caravane finira par un festival des jeux à la médiathèque Rama M’sa de Passamaïnty, le 27 novembre.

Anchya Bamana au stand mahorais de l’exposition Made in France

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De vendredi à lundi, le salon du Made in France s’est tenu au parc des expositions, porte de Versailles, à Paris. La délégation mahoraise composé de quelques artisans y a reçu la visite d’Anchya Bamana. « J’ai eu l’opportunité de rendre visite à cette délégation de cinq personnes, l’occasion pour moi de faire la promotion de notre fameux masque de beauté au bois de santal, notre « msindzano », ainsi que nos « tampas » aux fleurs parfumées sur ma tête. Sans oublier évidemment de montrer notre habit traditionnel qu’est le salouva. Ici Michelle, la martiniquaise, portant fièrement le salouva de notre Zéna Mdéré (paix à son âme) ! Nous avons aussi fait une démonstration de danse aux m’biwis…bref montrer la richesse de notre culture, de nos traditions, la richesse des outre-mer dans notre Nation », fait valoir la députée de la deuxième circonscription de Mayotte.

Lancement de la campagne Tarimi contre les violences sexuelles ce vendredi

Le 20 novembre marque les 35 ans de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant par l’assemblée générale des Nations unies en 1989. À cette occasion, la communauté des communes du Sud (CCSud), le centre intercommunal d’action sociale (CIAS) et l’association Souboutou Ouhedze Jilao qui lutte contre les violences sexuelles et sexistes, lancent la campagne de sensibilisation Tarimi qui se tiendra, le vendredi 15 novembre, à la médiathèque de Bandrélé, de 7h30 à 12h et de 13 h à 14h. Le séminaire a pour thématique « Renforcer l’éducation parentale pour garantir une meilleure protection des enfants contre les violences sexuelles et l’inceste ». Le 17 novembre, une marche blanche “Diya ni Tarimi” en solidarité avec les personnes victimes sera organisée dans le nord-ouest de l’île à M’tsangamouji. La campagne culminera avec un brunch musical «se retrouver à travers l’art thérapie », le 24 novembre (lieu à confirmer).

Grève au Département : la modification des 1.607 heures/an confirmée

La grève des agents du conseil départemental de Mayotte s’était durcie, lundi, avec le concours des employés de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Ce même jour, dans l’après-midi, les nouvelles négociations entreprises entre l’intersyndicale et le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, avaient permis des avancées, notamment l’élaboration d’un calendrier de négociations qui commence dès mardi et plusieurs avancées sur quelques revendications. Dans un communiqué, le Département de Mayotte confirme la signature d’n protocole d’accord intermédiaire d’avancement des négociations, ce jeudi 7 novembre.

Alors que la grève est suspendue, « cet accord propose des mesures concrètes pour assurer le bon fonctionnement des services publics et répondre aux demandes des agents ». Il comprend notamment la modification des 1.607 heures, le temps de travail annuel demandé aux agents du Département. En commission permanente, le 10 octobre, une délibération votée par l’ensemble des élus fixait une durée de travail portée à 36 heures et 30 minutes, afin de libérer les quatre jours de fêtes musulmanes (Aïd-el-Fitr, l’Aïd-el-Kebir, la Nuit de l’Ascension (Lailat al-Miraj) et le Maoulida (fête de la naissance du Prophète)) habituellement fériés. Les syndicats demandaient à aller plus loin en les reconnaissant comme « des fêtes traditionnelles ».  Le comité social territorial se tiendra ainsi le mardi 12 novembre « pour examiner les propositions des représentants du personnel, notamment la modification de la délibération relative aux 1.607 heures de travail annuel », comme il a été convenu au cours des négociations. « Le Président rappelle qu’il n’a jamais été question de toucher aux quatre jours de fêtes traditionnelles qui seront préservés », affirme le Département.

Comme indiqué dans notre article du 6 novembre, le Département confirme que la cité administrative de Coconi est bien « une priorité de la mandature et sera inscrite au budget de 2025 ». Concernant le régime indemnitaire (RIFSEEP – CIA), une première réunion sur ce sujet est prévue pour le 10 janvier 2025. La revalorisation des tickets-restaurant est, elle, aussi actée avec des montants augmentés en deux étapes, un passage à 10,50 euros au 1er janvier 2025, puis à 11,50 euros au 1er juillet 2025. « La carte magnétique pour les agents travaillant les dimanches sera également activée », précise le conseil départemental. Le prochain CST pourra également se pencher sur un calendrier de travail pour l’avancement et des promotions des agents, tandis qu’une enveloppe de 150.000 euros « sera allouée pour l’achat de matériel de sécurité, avec un délai de mise en œuvre de trois mois suivant la validation budgétaire ».

« Dans un esprit de responsabilité partagée et de dialogue constructif, un accord a ainsi été trouvé pour suspendre provisoirement le mouvement de grève, garantissant ainsi la continuité des négociations, selon un calendrier établi. Cette trêve témoigne de la volonté commune de progresser sur l’ensemble des revendications exprimées, dans un cadre respectueux des droits sociaux, tout en préservant l’intérêt général et la cohésion territoriale », poursuit la collectivité.

Fonds européens : un rapprochement opéré entre Mayotte et le Mozambique

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Le troisième comité de suivi Interreg (CSI) s’est déroulé avec succès, du 28 au 29 octobre, à Milibilbangalala, à trois heures de Maputo (Mozambique), « marquant un tournant pour le programme Interreg VI Canal du Mozambique et symbolisant un engagement renforcé envers la coopération régionale », défend le conseil départemental de Mayotte. L’événement a réuni des délégations de haut niveau, notamment des représentants du cabinet ordonnateur national de la coopération et de l’Europe, du ministère des Affaires étrangères et de la coopération du Mozambique, ainsi que les ambassadeurs de l’Union européenne au Mozambique et de Madagascar à Maurice. En format hybride, le comité a également rassemblé des participants en visioconférence depuis Mayotte, La Réunion et les Comores, témoignant d’une implication collective pour renforcer les liens régionaux.

Cette réunion au Mozambique a permis d’approfondir les partenariats bilatéraux, notamment avec la ministre des Affaires étrangères du Mozambique, autour de sujets tels que l’agriculture, l’interconnectivité et le développement économique. Ce dynamisme ouvre la voie au lancement imminent des premiers projets Interreg dès la mi-novembre. Le Département voit deux points à retenir de ce sommet, le renforcement du partenariat avec le Mozambique, qui a rejoint le programme Interreg 2021-2027, et le lancement de la programmation dès novembre 2024, avec la publication de nouveaux appels à projets avant la fin de l’année.

Deux jours de coupures techniques d’eau à Mamoudzou ce week-end

En plus du planning des tours d’eau, les habitants de Mamoudzou ont deux jours d’interruption de l’alimentation en eau en raison de deux éléments bien distincts. La première, en vigueur ce samedi, à partir de 7h30, était due aux pluies de vendredi matin et concerne « que » les usagers de Mamoudzou centre et Cavani. « En raison de la mauvaise qualité des eaux brutes (forte turbidité), à la suite de la pluie de [vendredi], l’usine de Mamoudzou ne produit pas suffisamment pour maintenir la distribution d’eau », indiquait la Société mahoraise des eaux (SMAE). Elle ajoutait que « le secteur Cavani-Mamoudzou reste prioritaire pour la réouverture du service dès que possible ». Pour Mamoudzou centre, c’était « suivant les possibilités ».

Ce dimanche, ce sont les travaux du Caribus, le réseau de transport en commun de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), qui ont nécessité une adaptation. Les villages de M’tsapéré, Kawéni, Passamaïnty (Ngambo titi) et la zone industrielle de Kawéni étaient impliqués. Pour le premier, la coupure d’eau est intervenue entre 7h et 16h. Le village de Kawéni et Passamaïnty (Ngamo titi) ont connu une fermeture aussi à 7h avec une remise en eau selon « le planning de coupure ». Pour la zone industrielle, l’eau était maintenue toute cette journée de samedi « en contrepartie de la coupure toute la journée du 10 novembre ».

Dans le reste de l’île, des coupures techniques ont été effectuées dimanche en raison des niveaux d’eau insuffisants. Ont été concernés les villages de Chiconi, Ouangani, Tsararano, Ironi Bé, Miréréni Poroani, Bandrélé, Musicale plage, Chironguin M’zouazia, Moinatrindi bas, Kani-Bé, Dapani et M’bouini.

Des collectifs toujours aussi remontés contre Madi Madi Souf

Environ une cinquantaine de personnes étaient réunies dans la MJC de Tsingoni, ce samedi matin. Photos DJ Mike

Une cinquantaine de personnes ont participé à l’assemblée extraordinaire organisée à l’appel du collectif des citoyens de Mayotte 2018, à la MJC de Tsingoni. Si tous ont fustigé le voyage de Madi Madi Souf, le président de l’association des maires de Mayotte, en Grande-Comore et sa rencontre avec les autorités comoriennes, aucune mesure n’a été décidée et une nouvelle réunion sera programmée entre les parties.

« Nous sommes ici pour dire « non » à l’initiative malheureuse et non concertée du président de l’association des maires, Madi Madi Souf », rappelle Soula Saïd-Souffou, conseiller départemental pour le canton de Sada-Chirongui. À l’appel du collectif des citoyens de Mayotte 2018, une « assemblée extraordinaire » s’est tenue à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Tsingoni. Tous souhaitent rappeler leur opposition à allègement du visa Balladur (obligatoire pour les Comoriens souhaitant se rendre légalement à Mayotte), tel qu’il a été préconisé dans le compte-rendu du voyage de Madi Madi Souf. En effet, le maire de Pamandzi, accompagné du grand cadi de Mayotte, Mohamouadou Hamada Saanda s’est rendu en Grande-Comore à l’invitation des autorités comoriennes pour assister aux célébrations du Maoulida (la naissance du Prophète). Hors cérémonie religieuse, des discussions ont eu lieu entre l’élu mahorais et ses hôtes comoriens, provoquant l’incompréhension de certains maires mécontents d’être mis devant le fait accompli.

« Sous influence étrangère »

La cinquantaine de participants à la réunion de ce samedi partagent le même avis, qu’ils soient dans les collectifs, membres des Forces vives, cadis ou élus. À tour de rôle, chaque parti prend la parole. Tous fustigent le voyage de Madi Madi Souf. « Nous pensons qu’une série de personnes sont sous influence étrangère dont le président de l’association des maires. Il faut qu’il s’explique, qu’il nous dise quel mandat a-t-il obtenu pour effectuer cette initiative malheureuse ? », s’interroge l’élu sadois.

Daniel Zaïdani, ancien président du conseil départemental et acteul conseiller du canton de Pamandzi, souhaiterait clarifier le positionnement de chaque maire de Mayotte. « On demande à ce que toutes les municipalités puissent mettre à l’ordre du jour au sein de leur conseil municipal une motion sur la question du visa Balladur. Ainsi, la population qui est contre pourra juger si son représentant actuel est digne de le représenter », affirme-t-il. Tous dans la salle craignent que les écrits du représentant des maires mahorais soient pris au sérieux par le gouvernement. Ils aimeraient que le double projet de loi Mayotte, qu’il soit défendu par les parlementaires comme Estelle Youssouffa ou le Département, provoque une unité derrière lui. Zouhourya Mouayad Ben, vice-présidente de la collectivité départementale, est la première à regretter le manque d’union sur la question. « Élus, comme la population, tous doivent être unis pour les intérêts de Mayotte, fait-elle valoir devant une assemblée qui n’a pas choisi de mesure, mais a promise de se revoir prochainement.

Deux jours de coupures techniques d’eau à Mamoudzou ce week-end

Les travaux du Caribus nécessitent des coupures d'eau dans la commune de Mamoudzou, ce dimanche. photo d'archives

En plus du planning des tours d’eau, les habitants de Mamoudzou connaissent deux jours d’interruption de l’alimentation en eau en raison de deux éléments bien distincts. La première, en vigueur depuis ce samedi, à 7h30, est due aux pluies de vendredi matin et concerne « que » les usagers de Mamoudzou centre et Cavani. « En raison de la mauvaise qualité des eaux brutes (forte turbidité) , à la suite de la pluie de [vendredi], l’usine de Mamoudzou ne produit pas suffisamment pour maintenir la distribution d’eau », indique la Société mahoraise des eaux (SMAE). Elle ajoute que « le secteur Cavani-Mamoudzou reste prioritaire pour la réouverture du service dès que possible ». Pour Mamoudzou centre, ce sera « suivant les possibilités ».

Ce dimanche, ce sont les travaux du Caribus, le réseau de transport en commun de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), qui nécessitent une adaptation. Les villages de M’tsapéré, Kawéni, Passamaïnty (Ngambo titi) et la zone industrielle de Kawéni sont impliqués. Pour le premier, la coupure d’eau interviendra entre 7h et 16h. Le village de Kawéni et Passamaïnty (Ngamo titi) connaîtront une fermeture aussi à 7h avec une remise en eau selon « le planning de coupure ». Pour la zone industrielle, l’eau est maintenue toute cette journée de samedi « en contrepartie de la coupure toute la journée du 10 novembre ».

Le ministre de l’Outremer promet de garder des crédits pour la fibre optique mahoraise

Le marché du déploiement de la fibre optique, remporté par l’opérateur Zeop, est de loin le plus coûteux du conseil départemental de Mayotte. Il est estimé à 400 millions d’euros.

Plus de cinquante millions d’euros sont promis par l’État pour le projet départemental de déploiement de fibre optique à Mayotte dès 2025. Lors d’une audition au Sénat, ce jeudi matin, François-Noël Buffet, le nouveau ministre des outre-mer, a fait à la promesse à la sénatrice Salama Ramia de réinscrire tous les crédits précédemment annulés par le gouvernement de Gabriel Attal.

À peine un mois et demi après sa prise des fonctions, François-Noël Buffet, le nouveau ministre chargé des Outre-mer auprès du Premier ministre, a été auditionné, jeudi matin, par la délégation sénatoriale aux Outre-mer que vient d’intégrer Salama Ramia (remplaçant Thani Mohamed Soilihi nommé secrétaire d’État à la Francophonie) et où siège également Saïd Omar Oili. La séquence avait pour objet de faire un point sur le budget ultramarin du projet de loi de finances 2025 avant l’examen des crédits par les parlementaires. Les sénateurs ont invité le ministre à les éclairer sur la vision et les engagements du gouvernement pour les outremers.

La sénatrice mahoraise, Salama Ramia, a alerté le ministre de l’Outremer sur des crédits initialement prévus pour la fibre optique à Mayotte, mais qui avaient été ensuite annulés.

En réponse à la série de questions, François-Noël Buffet a reconnu que les crédits pour la mission outre-mer doivent s’inscrire dans l’objectif général du gouvernement de réduction du déficit, avec une nuance toutefois. « Lorsque je suis arrivé rue Oudinot (N.D.L.R. où siège son ministère), j’ai quand même découvert qu’il était prévu une diminution très forte du programme 123 portant sur les conditions de vie outre-mer lesquelles portent sur des actions déterminantes pour l’ensemble des territoires », tient-il à rappeler, évoquant une baisse de 37 % de ce budget en autorisation d’engagement ce qu’il a estimé comme étant un plafond non négligeable. Il a également évoqué la question de la coopération régionale dans le bassin de l’océan Indien, des marquages des produits entrant dans la construction en attente de validation des textes communautaires.

« Un signal inquiétant »

Pour ce qui concerne Mayotte en particulier, Salama Ramia a interpelé le ministre au sujet du déploiement de la fibre optique à Mayotte, lui rappelant que ce projet initialement doté de cinquante millions d’euros (sur les 400 millions d’euros de ce projet du conseil départemental de Mayotte qui sera assuré par l’opérateur Zeop) avait subi une réduction drastique pour arriver à treize millions d’euros, avant d’être purement et simplement annulé par un décret de Gabriel Attal en date du 21 février. « Ce revirement envoyait un signal inquiétant aux opérateurs privés, aux maîtres-d’œuvre, ainsi qu’à toute la population », a observé la sénatrice de Mayotte. François-Noël Buffet a déclaré publiquement son opposition à ce type de politique et a promis de relouer l’ensemble des crédits annulés. Parole tenue semble-t-il puisqu’au terme d’une soirée marathon au cours de laquelle Salama Ramia et ses collègues ont enchainé les séances de travail, elle a annoncé par communiqué de presse que « le ministre des outre-mer a accueilli positivement cette demande et s’est engagé à remettre l’argent, se montrant par ailleurs favorable à un travail renforcé en faveur du développement de la fibre optique à Mayotte ».

En conclusion de son communiqué, la sénatrice de Mayotte se déterminée à avancer sur ce dossier avec ses autres collègues mobilisés, dont les sénateurs Patrick Chaize et Saïd Omar Oili.

« Comme si rien ne s’était passé »

Dans la même séance, le sénateur mahorais Saïd Omar Oili indiquait avoir toutes les peines du monde à obtenir des données de la part de la préfecture de Mayotte. L’ex-maire de Dzaoudzi-Labattoir évoquait alors le bilan du dernier contrat de convergence (2019-2023), l’éducation ou l’immigration. « Est-ce une culture du secret des services ? Des chiffres qu’on ne souhaite pas diffuser ? », questionne le parlementaire. Celui-ci regrette : « Chaque préfet, quand il part, c’est comme si rien ne s’était passé ». Le ministre a répondu qu’il allait se pencher sur le sujet et se dit partisan de « la transparence des chiffres ».

Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte.

Grève au Département : la modification des 1.607 heures/an confirmée

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La grève des agents du conseil départemental de Mayotte s’était durcie, lundi, avec le concours des employés de la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM). Ce même jour, dans l’après-midi, les nouvelles négociations entreprises entre l’intersyndicale et le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, avaient permis des avancées, notamment l’élaboration d’un calendrier de négociations qui commence dès mardi et plusieurs avancées sur quelques revendications. Dans un communiqué, le Département de Mayotte confirme la signature d’un protocole d’accord intermédiaire d’avancement des négociations, ce jeudi 7 novembre.
Alors que la grève est suspendue, « cet accord propose des mesures concrètes pour assurer le bon fonctionnement des services publics et répondre aux demandes des agents ». Il comprend notamment la modification des 1.607 heures, le temps de travail annuel demandé aux agents du Département. En commission permanente, le 10 octobre, une délibération votée par l’ensemble des élus fixait une durée de travail portée à 36 heures et 30 minutes, afin de libérer les quatre jours de fêtes musulmanes (Aïd-el-Fitr, l’Aïd-el-Kebir, la Nuit de l’Ascension (Lailat al-Miraj) et le Maoulida (fête de la naissance du Prophète)) habituellement fériés. Les syndicats demandaient à aller plus loin en les reconnaissant comme « des fêtes traditionnelles ».  Le comité social territorial se tiendra ainsi le mardi 12 novembre « pour examiner les propositions des représentants du personnel, notamment la modification de la délibération relative aux 1.607 heures de travail annuel », comme il a été convenu au cours des négociations. « Le Président rappelle qu’il n’a jamais été question de toucher aux quatre jours de fêtes traditionnelles qui seront préservés », affirme le Département.
Comme indiqué dans notre article du 6 novembre, le Département confirme que la cité administrative de Coconi est bien « une priorité de la mandature et sera inscrite au budget de 2025 ». Concernant le régime indemnitaire (RIFSEEP – CIA), une première réunion sur ce sujet est prévue pour le 10 janvier 2025. La revalorisation des tickets-restaurant est, elle, aussi actée avec des montants augmentés en deux étapes, un passage à 10,50 euros au 1er janvier 2025, puis à 11,50 euros au 1er juillet 2025. « La carte magnétique pour les agents travaillant les dimanches sera également activée », précise le conseil départemental. Le prochain CST pourra également se pencher sur un calendrier de travail pour l’avancement et des promotions des agents, tandis qu’une enveloppe de 150.000 euros « sera allouée pour l’achat de matériel de sécurité, avec un délai de mise en œuvre de trois mois suivant la validation budgétaire ».
« Dans un esprit de responsabilité partagée et de dialogue constructif, un accord a ainsi été trouvé pour suspendre provisoirement le mouvement de grève, garantissant ainsi la continuité des négociations, selon un calendrier établi. Cette trêve témoigne de la volonté commune de progresser sur l’ensemble des revendications exprimées, dans un cadre respectueux des droits sociaux, tout en préservant l’intérêt général et la cohésion territoriale », poursuit la collectivité.

Trophées de l’environnement : Quelle commune sera désignée la plus verte de Mayotte ?

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Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Cinq communes ont été retenues pour leurs actions, Bandraboua, Bouéni, Chiconi, M’tsamboro et Mamoudzou.

Bandraboua se dote d’un nouveau point de vue

L’environnement des habitants de Bandraboua est en phase de s’embellir un peu plus. En effet, en juillet dernier, la première pierre des travaux du point de vue d’Handréma a été posée. “Ici, les jeunes se retrouvent pour un voulé le week-end, c’est un lieu de référence pour les habitants. Chaque villageois a un souvenir en lien avec cet endroit”, déclarait alors Rachidi Tarmithili, adjointe au maire de Bandraboua. Avec la communauté d’agglomération du Grand Nord (CAGNM) qui souhaite reprendre en main la collecte des déchets sur l’intercommunalité, la Ville de Bandraboua a participé à l’élaboration de plusieurs actions de nettoyage cette année.

Bouéni veut la nature au centre de la ville

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La commune de Bouéni a à cœur d’être un village où il fait bon vivre. C’est ainsi que cette année, avec la communauté de communes du Sud (CCSud), elle a organisé le concours intercommunal Sud Fleuri. L’objectif de cet événement est d’encourager le fleurissement des espaces publics et ainsi offrir aux habitants un cadre de vie agréable en embellissant leurs quartiers et en favorisant la biodiversité dans les villages. Un cadre que la commune alimente également avec l’organisation régulière de marchés agricoles et artisanaux, ou encore cette année en accueillant la fête de la Nature.

Chiconi s’attache à nettoyer la baie

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Chiconi ne cesse de se mettre au défi de rendre la ville plus propre, en organisant notamment le Licoli Chic Challenge. Le principe est de mettre en compétition les écoles de la commune et le collège de Chiconi pour sensibiliser les élèves aux différents stades du traitement des déchets. Dans ce cadre, plusieurs nettoyages de la baie et des plages ont été organisés. Elle a aussi mis en place un “mardi du grand débarras” en avril, permettant aux habitants de venir déposer leurs déchets électroménagers, la ferraille ou encore les encombrants. Une manière d’éviter les dépôts sauvages.

M’tsamboro se lance dans plusieurs travaux

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M’tsamboro travaille sur différents terrains pour rendre la ville plus agréable. Elle a, entre autres, notamment organisé plusieurs ramassages de véhicules hors d’usage, particulièrement polluants pour la nature. La Ville a également lancé des travaux de gestion des eaux pluviales, mais aussi ceux du citystade de M’tsahara, qui devrait être livré en janvier 2025. Elle a également fini de construire le banga témoin sur l’îlot Mtsamboro, dans le cadre d’un projet d’aménagement du lieu pour les agriculteurs.

Mamoudzou, plus propre que jamais

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Avec la propreté urbaine comme grande cause communale, la Ville de Mamoudzou a entrepris de nombreuses actions afin d’offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants. C’est notamment le cas avec Novembre Vert, un nouveau mois d’actions de nettoyage et collecte des déchets. À cette occasion, la Ville a également distribué 5.000 plantes à différents foyers, afin de les sensibiliser à l’importance de la nature. La mairie organise également de nombreuses opérations de nettoyage des quartiers tout au long de l’année, mais aussi des cours d’eau.

Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt

La Chambre de commerce et d’industrie plombée par ses investissements

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La Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte n’a pas encore valider ses comptes pour l’année 2023.

Seule (parmi les trois chambres consulaires de Mayotte) à avoir eu un parcours peu semé d’embuches depuis sa création, la Chambre de commerce d’industrie (CCI) mahoraise serait, en ce moment, sujette à des difficultés financières. Il est fait état d’un déficit de 2,5 millions d’euros pour la fin d’exercice 2022, un prévisionnel 2023 chaotique et difficile à mettre en œuvre, ainsi que des sommes importantes dues au titre de différents partenariats. Alors que le trésorier aurait démissionné de ses fonctions depuis plusieurs semaines, le président de la CCI Mayotte assume les investissements réalisés, dont notamment la toute nouvelle Technopôle de Mayotte.

A M’gombani, une boîte aux lettres pour libérer la parole

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Au sein du collège de M’gombani, à Mamoudzou, une boîte aux lettres a été inaugurée en présence de Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, et Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3.

Une boîte aux lettres chargée de recueillir les situations de harcèlement a été inaugurée, ce jeudi, au collège de M’gombani, à Mamoudzou, en présence du recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic. Un outil qui s’inscrit dans un programme national de lutte contre le harcèlement scolaire. Une problématique dont les membres de l’établissement ont souhaité se saisir.

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Les parents d’élèves du collège Halidi-Selemani soutiennent cette initiative contre le harcèlement scolaire.

« Ça va permettre aux élèves discrets, ceux qui n’osent pas parler devant les adultes, de pouvoir prendre la parole », énonce l’un des élèves de troisième. Au collège de M’gombani, à Mamoudzou, une boîte aux lettres a été installée dans un but bien précis, lutter contre le harcèlement scolaire. L’objet a été inauguré, ce jeudi, en présence de Jacques Mikulovic, recteur de l’académie de Mayotte, et Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou 3. Disposée dans le sas d’entrée du collège, à proximité du bureau de l’infirmière scolaire et de l’assistante sociale, cette boîte pourra recueillir des témoignages de harcèlement dont les élèves voudront faire part. Une idée qui s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre le harcèlement à l’école (pHARE) établi par l’Éducation nationale. « C’est une volonté du ministre de contribuer à la lutte contre le harcèlement. Les études en neuroscience montrent que la bienveillance est structurante du cerveau et des apprentissages. Donc on doit aussi le prendre en compte », rappelle Jacques Mikulovic.

Libérer la parole

Les parents d’élèves du collège ont tenu à être présents pour cette inauguration. Dans la cour de l’établissement Halidi-Selemani, Moilimo Sarah, représentante des parents d’élèves, explique : « Pour nous, il est essentiel de sensibiliser les enfants. Sur le territoire, la question de la violence est très sensible. Ça se reflète par le harcèlement et le cyberharcèlement. Ce type d’initiative porté par les tripartite, parents d’élèves, équipe enseignante et enfants peut mettre le doigt dessus, sur un sujet encore tabou ». Deux élèves font d’ailleurs état de faits de harcèlement qui ont pu exister dans leur établissement. Une autre, âgée de 12 ans, se dit satisfaite de cette action : « Je pense que c’est bien ce qui a été mis en place. Des élèves n’ont pas la capacité de s’exprimer alors qu’il souffre beaucoup ». Selon une enquête de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) sur le harcèlement publiée en février 2024, 6% des collégiens seraient touchés par des faits de harcèlement. La même adolescente se confie : « Je me suis fait harceler, je n’ai pas eu l’occasion d’en parler. On ne ressent pas les choses de la même manière, mais certaines situations peuvent amener à des cas mortels ».

Nadège Hoarau, principale adjointe au collège de M’gombani, est déterminée à lutter contre ce fléau. « On ne voudrait pas que ça se passe ici. Nous voulons qu’il y ait un cadre serein. Le harcèlement n’est pas quelque chose d’anodin. On souhaite que cette journée soit le début de quelque chose. On veut que tous nos élèves disent : « non au harcèlement ». »

*Les noms des élèves ont été anonymisés.

« On n’utilise pas suffisamment le fait d’être le département le plus ensoleillé »

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La table-ronde a réuni sept experts pour évoquer le sujet de la décarbonation dans l’océan Indien.

Les enjeux autour de la décarbonation des îles de l’océan Indien étaient au programme de la dernière conférence du Forum économique de la région, ce jeudi 7 novembre, à la Technopôle de Mayotte, à Dembéni. Les experts invités ont dressé un tableau de la situation à Mayotte, mais aussi des solutions et des projets en cours.

Différents acteurs de la décarbonation des systèmes énergétiques de l’océan Indien étaient réunis, ce jeudi 7 novembre, à la Technopôle de Mayotte à Dembéni, pour partager leurs expertises sur le sujet. Une conférence organisée dans le cadre du Forum économique de l’océan Indien, alors que les îles de la région font face à des défis énergétiques uniques de par leur isolation et leur topographie. Actuellement, elles demeurent très dépendantes aux énergies fossiles pour la production d’électricité et les transports.

À Mayotte, seulement 5 % de l’énergie produite est issue de ressources renouvelables. À l’île Maurice, “ce taux atteint 20 %”, indique Benjamin Vegar, ingénieur des Mines de Douai et gérant de Carbone Ingénierie. “Mais l’impact au kilowatt n’est pas forcément moindre par rapport à Mayotte car Maurice a du charbon dans son mix énergétique, tandis qu’à Mayotte c’est essentiellement du gasoil.”

Sur le territoire mahorais, l’électricité est essentiellement produite par deux centrales thermiques, celle de Longoni (73 MW – mégawatts) et celle de Petite-Terre (38 MW). Les centrales solaires génèrent pour leur part 29,5 MWc (mégawatts-crêtes, utilisés pour décrire la puissance nominale des installations solaires) et le biogaz, 1 MW. Tandis que les besoins vont augmenter d’environ 15 MW d’ici 2028, un projet d’installation de centrale biomasse est en cours pour contribuer à diversifier le mix énergétique.

Accroître la part du solaire

Le territoire veut aussi développer davantage l’énergie solaire. “Dans nos îles, il y a un paradoxe, on a le plus de matières premières, si je peux dire ainsi, mais ce n’est pas là que les technologies sont développées ”, observe Anli Nourdine, chargé de mission énergie au conseil départemental. Une étude pour installer un parc solaire au niveau du lagon est notamment en cours. “On est le département le plus ensoleillé de France mais on ne l’utilise pas suffisamment. Le but est de maximiser le plus possible la ressource qu’on possède”, plaide-t-il.

Pour contribuer à verdir l’énergie, Zahara Mmadi, ingénieure, consultante et gérante du cabinet d’étude Procet, a imaginé la construction d’une bioraffinerie pour Mayotte. Avec la croissance démographique, le volume des déchets va augmenter, or “nous ne pouvons pas continuer à enterrer de l’énergie car pour moi les déchets, c’est de l’énergie”, estime-t-elle. Elle propose donc de transformer les biodéchets en compost et en biomasse algale, à partir des algues, qui ont besoin de CO2 pour leur croissance. La réalisation du projet va débuter en 2025.

Une entreprise mauricienne recycle les panneaux solaires

Les énergies vertes posent aussi la question du recyclage, en particulier pour les panneaux solaires. Face à cela, la Mauricienne Neelam Ramekha a pensé à une solution. Après s’être rendue compte qu’il n’est pas possible de les recycler dans la région, l’entrepreneuse a créé PV solutions, une entreprise qui favorise leur collecte et leur recyclage durable dans l’océan Indien. “Au lieu d’envoyer vos panneaux usagés en France ou en Chine [avec un bilan carbone important, NDLR], nous sommes là pour vous aider dans vos démarches”, souligne-t-elle. L’entreprise promeut l’économie circulaire, des panneaux en moyen état peuvent par exemple être réutilisés. “J’ai vu que beaucoup de places à Mayotte ne sont pas éclairées, ces panneaux usagés suffiraient largement”, illustre-t-elle. Les travaux de la première usine de recyclage commencent l’année prochaine à Maurice.

« On ne s’attendait pas à des matchs aussi serrés et autant de suspense »

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Le championnat se déroule sur six journées, dont la prochaine est à M’tasngamouji, ce week-end.

Jusqu’au 12 décembre, huit clubs de rugby mahorais sont réunis dans trois provinces (Nord, Sud et Est) qui s’affrontent dans des matchs à XV. Éric Landmann, le président fraîchement réélu du comité territorial de rugby de Mayotte (voir encadré), nous explique l’intérêt de cette coupe des Provinces.

Flash Infos : Quel est l’objectif de cette coupe des Provinces ?

Éric Landmann : Entretenir ou relancer la pratique du rugby à XV à Mayotte. C’est l’essence même du rugby. On renoue aussi avec ce qui était fait dans des temps lointains. L’évolution des mentalités a fait que c’était plus en plus difficile d’avoir assez de joueurs, on a donc proposé cette nouvelle formule de réunir les clubs en provinces. On a suivi l’exemple de la Nouvelle-Zélande (N.D.L.R. les joueurs alternent entre le championnat local et une compétition entre provinces). La deuxième édition a lieu en ce moment et ça a beaucoup de succès. Pour être honnête, on ne s’attendait pas à des écarts aussi serrés. On a du suspense avec des matchs qui se jouent parfois sur la dernière action.

F.I. : Comment ça fonctionne ?

E.L. : Les clubs sont réunis en trois provinces, Nord, Sud et Est. Elles s’affrontent pendant six journées avec des matchs aller-retour. Chaque équipe reçoit donc deux fois. Les matchs se jouent avec deux périodes de quarante minutes. Le vainqueur est désigné aux points, il y en a quatre par victoire, deux en cas de match nul et un pour une défaite. Pour des raisons pratiques, les matchs sont souvent en début de soirée, quand le football libère les terrains. Pour les entraînements, chaque province fait son propre programme.

F.I. : A Mayotte, vous disiez justement qu’il existait des compétitions à XV avant de disparaître. Est-ce une attente particulière des licenciés ?

E.L. : ça l’est d’abord par nostalgie du vieux joueur à XV que je suis. Ensuite, certains joueurs ont fait part de leur intérêt de ne pas séparer du XV, tout en continuant à jouer à VII ou à X, le reste de l’année. Ça s’est fait naturellement. On a dégagé un budget pour aider les clubs à se déplacer en bus, à se faire des t-shirts. On a aussi fourni un jeu de maillots pour chaque province pour renforcer cette cohésion entre les joueurs.

Un nouveau bureau du comité

Vendredi 1er novembre, le comité territorial rugby de Mayotte s’est réuni pour élire son nouveau bureau. Éric Landmann y a été réélu pour une durée de quatre ans pour mener un bureau comptant onze personnes. Il reste ainsi à la tête d’un comité, d’environ 800 licenciés répartis dans dix clubs, qui n’a cessé de se structurer jusqu’à ouvrir son propre pôle de formation à Mamoudzou. Une dizaine de jeunes, venus de toute l’île, l’ont intégré pour sa deuxième année d’existence. Ils suivront peut-être le parcours de Mouslimou Ali. L’ailier mahorais de l’US Salles (Gironde, Nationale 2) a disputé en août le Supersevens, l’élite français du rugby à VII, avec l’équipe du Stade rochelais.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes