L’ouvrage “Atlas de la ruralité mahoraise”, financé par le Département, a été présenté par la délégation mahoraise à la onzième édition de l’Université rurale de l’océan Indien (Uroi), qui s’est tenue du 6 au 8 novembre à Saint-Joseph, à La Réunion. Lors de cet événement qui rassemble les acteurs du développement agricole de la région, les représentants mahorais, conduit par le conseiller départemental du canton de M’tsamboro, Abdoul Kamardine, ont pu aborder les difficultés rencontrées par le monde agricole avec la crise de l’eau et les barrages, tout en soulignant la résilience du secteur. La délégation mahoraise a ainsi affiché sa volonté d’accroître la production, structurer les filières, promouvoir la transition agro-écologique, adapter les pratiques agricoles et enfin faciliter l’accès au foncier.
L’association Madania de Bouéni célébrée en Petite-Terre
Ce mercredi 13 novembre, l’Office de tourisme de Petite-Terre organise un événement en l’honneur de l’association Madania de Bouéni, à 8h30, sur son parking, à Dzaoudzi. Cette association a remporté le concours Uzuri Wa Debaa et a ainsi gagné un voyage payé par l’office et Air Austral pour se rendre au Salon International du Tourisme et de Voyage (SITV) à Colmar, où ils ont pu faire rayonner Mayotte. C’est pour les féliciter qu’une réception est organisée en leur honneur ce mercredi.
Le nouveau stade d’Iloni sera inauguré le 7 décembre
La Ville de Dembéni s’apprête à inaugurer le stade d’Iloni le samedi 7 décembre de 9h à 17h. Pour l’occasion, elle a préparé un programme sportif lors d’une journée festive. Il y aura un match des vétérans, un match des U13-U18 et un match de gala opposant Espérance de Iloni et Sélection Cadema.
Une Matinée des Parents à Chirongui
La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Miréréni-Chirongui ouvre ses portes le 16 novembre prochain pour la Matinée des Parents, de 8h à 12h. Ce moment d’échange sur la parentalité est à destination des familles de l’ensemble des communes du Sud de Mayotte et propose de faire découvrir les actions et services en soutien aux parents. Au programme : ateliers, discussions, échanges avec des spécialistes pour trouver des réponses dans un cadre bienveillant.
Un Café des parents ce mardi à Tsingoni
Ce mardi, le centre social de Tsingoni a accueilli un Café des Parents, encourageant ces derniers à échanger sur leurs expériences et à recevoir des conseils sur la parentalité. Des rendez-vous réguliers qui s’inscrivent dans une série d’initiatives visant à renforcer les liens familiaux et à soutenir les parents dans leur quotidien.
Une formation au vélo pour les élèves de M’tsangamouji
La direction Jeunesse, Sport et Culture de la mairie de M’tsangamouji annonce le lancement de l’activité “Savoir rouler à vélo” (SRAV) à l’école M’tsangamouji 4. Cette nouvelle discipline a pour but d’accompagner 24 élèves de CM1 dans l’apprentissage des compétences nécessaires à la maîtrise du vélo en sécurité. Les élèves vont pouvoir bénéficier de séances de pratique réalisées par des professionnels afin de devenir autonomes. À l’issue de cette formation, ils recevront une attestation SRAV. Cette démarche s’inscrit dans l’engagement de la commune à promouvoir une mobilité active dès le plus jeune âge.
Crise de l’eau : des coupures techniques à Koungou et Mamoudzou

En raison du niveau bas dans le réservoir de Majicavo-Haut, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures d’eau dans les villages de Koungou, Majicavo-Koropa, Kawéni, M’tsapéré et Passamaïnty (Ngambotiti), ce mercredi à 9h. Les réouvertures pour Majicavo-Koropa et M’tsapéré sont prévues pour ce même jour à 16h. En revanche, à Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngambotiti), il faudra attendre demain, vers 16h, la remise en eau en fonction des plannings.
La veille, c’est tout le sud et le centre de Grande-Terre qui se sont retrouvés sans eau, après un incident technique sur l’usine de potabilisation d’Ourovéni, l’une des plus des importantes de Mayotte avec Bouyouni (chacune produit 10.000m3 par jour d’eau potable). Selon la préfecture de Mayotte, mardi, soir, « les équipes de la SMAE et leurs partenaires ont pu identifier dans la journée l’incident technique et y apporter les solutions ». Une réouverture « progressive » est prévue au cours de cette journée pour « les villages et communes des secteurs 2 et 3 ». Elle était effective, la veille, pour Kani-Bé, Moinatrindri Bas, Musicale Plage et M’zouazia. Toutefois, plusieurs établissements scolaires demeurent fermés, ce mercredi. C’est le cas du lycée de Kahani, du collège de Dembéni, du lycée de Tsararano, du collège de Chiconi et de la cité scolaire de Bandrélé.
Coupures d’eau, plusieurs collèges et lycées fermés ce mardi après-midi

Les élèves du Sud et centre de Mayotte renvoyés plus tôt chez eux à cause de coupures d’eau
ETPC ne cesse de se construire depuis une trentaine d’années

Afin de célébrer son trentième anniversaire, ETPC (pour Entreprise de travaux publics et de concassage) a organisée une soirée, ce vendredi, sur le site du groupe à Majicavo-Koropa. Le fabricant de matériaux y a rappelé qu’il a toujours des ambitions pour Mayotte.
Depuis la carrière de Koungou, point de départ de l’entreprise, ETPC (Entreprise de travaux publics et de concassage) est devenue un acteur qui compte dans le domaine de construction à Mayotte. Depuis 1994, on retrouve ainsi le logo ovale et rouge partout, que ce soit chez le particulier qui construit sa maison en parpaings ou sur les grands chantiers qui se multiplient dans tout l’archipel. Portée par un marché du BTP qui ne cesse de progresser à Mayotte, cette branche mahoraise du groupe Colas compte dorénavant 200 personnes réparties sur sept sites (Majicavo-Koropa, Koungou, Iloni, Pamandzi, M’tsamoudou, Combani, Longoni). « On avait des gars qui ramassaient des pierres à la barre à mine pour faire du sable. Aujourd’hui, c’est tout autre chose », fait remarquer Frédéric Polenne. Celui qui est directeur d’ETPC depuis trois ans a invité collaborateurs, partenaires et clients à une soirée anniversaire sur le site de Majicavo-Koropa, vendredi soir. Entre les animations musicales, le buffet et les quiz, il a à la fois refait l’historique de la société et donné quelques chiffres-clé.
Environ 500.000 tonnes de granulats sont fabriqués, chaque année, pour faire du béton avec un marché toujours dopé par les particuliers. « Construire la maison, notamment pour sa fille qui va se marier, c’est un acte très important dans les familles mahoraises. Notre premier domaine, c’est la construction individuelle », rappelle le directeur à ses invités. D’un autre côté, le fournisseur de matériaux a participé à plusieurs grands projets structurants comme l’aéroport de Petite-Terre, le port de Longoni ou la route nationale. En ce moment, il est appelé à travailler avec les entreprises chargées de la construction du Caribus, le premier réseau de transport urbain de Mayotte. Au cours de de son discours et profitant d’un arrêt de la pluie, le directeur a également eu un mot pour les salariés. « ETPC, c’est aussi une aventure humaine. Parmi nous, il y a des collaborateurs qui sont là depuis l’origine. Ils ont connu des conditions et des méthodes de travail qui sont très différentes d’aujourd’hui. Ils sont toujours dans l’entreprise. Ils ont complètement changé de travail, je voudrais leur rendre hommage », insiste-il.
A la chasse aux déchets inertes
C’est l’un des chantiers qui tient à ETPC, la diminution de son empreinte sur l’environnement. Cela passe d’abord à la décarbonation. « On fabrique des matériaux qui ont une empreinte carbone importante, bien sûr, dont particulièrement le béton », indique le directeur, qui promet de proposer prochainement du béton « bas carbone ». Celui-ci reconnait que l’activité des sites a aussi des conséquences sur les habitations autour. Il aimerait rendre son activité plus « acceptable ». « C’est un gros enjeu, c’est notre responsabilité de faire progresser cette acceptabilité », poursuit-il.
Outre la construction, la société renouvelle son activité en s’attaquant à un point sensible à Mayotte, le traitement des déchets inertes. Cela comprend le béton, les briques, les gravats ou le bitume sans goudron. Ramenés dans les sites d’ETPC, et s’ils sont bien triés, les matériaux y sont transformés pour fabriquer du sable ou des gravillons qui peuvent servir à nouveau dans les constructions. Houssamoudine Abdallah, président du Sidevam (Syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte), salue aussi cette initiative, lui qui a fait des pieds et des mains pour faire venir des éco-organismes à Mayotte. Audrey Poletti, secrétaire générale de FMBTP, partage le même avis. La Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics fait partie des partenaires de cette nouvelle filière. « Le but est de récupérer tous les déchets de la construction », annonce-t-elle, avant de rappeler que « pour que ça soit gratuit, il faut que ça soit bien trié ».
Frédéric Polenne acquiesce. Il sait que le chantier est immense, mais il est sans doute dans les cordes de sa société devenue trentenaire.
Les pirogues étaient au taquet à M’bouini pour le dixième festival Laka

Ce dimanche 10 novembre, la plage de M’bouini a été animée par les habitants de l’île venus en nombre pour le dixième festival Laka et ses différentes courses de pirogues. Organisé par le Parc naturel marin de Mayotte, cet événement a pour but de sensibiliser la population au monde maritime en mettant en valeur le patrimoine culturel autour de la mer.
« Ce qui me touche le plus, c’est le potentiel de Mayotte »
En 2023, la journaliste et réalisatrice Solène Anson est arrivée à Mayotte sans rien connaître du territoire mais en ayant entendu beaucoup de négatif. Contre toute attente, la jeune femme s’attache à l’île aux parfums, à sa beauté et à sa population. Aujourd’hui, elle réalise le documentaire « Diaze, un regard sur Mayotte » pour raconter les atouts du territoire et la richesse de sa culture.
Flash Infos : Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser ce documentaire ?
Solène Anson : En tant que journaliste pour France Télévisions, à l’été 2023, j’ai eu l’opportunité de travailler pendant un mois et demi pour Mayotte la 1ère, j’ai accepté. Quand je parlais de Mayotte autour de moi, on me disait : « fais attention, il y a de la violence, la pauvreté, l’insécurité, le manque d’eau, etc ». En fait, ce sont des personnes qui disaient ça juste après avoir lu les médias. Je me suis dit en tant que journaliste, il faut le voir pour le croire. J’y suis allée, j’ai vu, et au final, je n’y ai pas cru. Sur ce territoire insulaire, j’ai rencontré des personnes chaleureuses, accueillantes, une population diversifiée par son immigration. J’ai pu découvrir une richesse culturelle, culinaire, agricole qui était passionnante et je me suis basée sur ça pour réaliser le film. Ce qui m’a le plus touchée, c’est son potentiel. C’est une île beaucoup critiquée, en réalité, elle est très authentique. J’ai donc voulu montrer la vraie image de Mayotte et la meilleure façon de le faire, c’est de faire un film.
F.I. : Que raconte le documentaire ?
S.A. : Le film suit Diaze Abdou, un Mahorais de 24 ans qui habite à Dzoumogné. Je l’ai rencontré par hasard. Sur son compte Instagram, il met en avant son île en photos et vidéos. Il se définit comme un aventurier. Dans ses contenus, on voit qu’il explore Mayotte, il l’a présente comme un petit coin de paradis à travers sa biodiversité, les paysages, les gens. Ce qui est drôle, c’est qu’aucune de ses photos ne se ressemblent, ça montre la diversité et la richesse de l’île. Ça m’a donné envie de réaliser son portrait, de savoir quel était son quotidien à Mayotte. La première fois que je suis venue, c’était au cœur de la crise de l’eau, on pouvait ne pas en avoir pendant 48 heures. Je voulais savoir comment lui vivait cela, mais aussi évoquer avec lui la chance d’habiter près du plus beau lagon du monde. Au centre du film, il y a la question de comprendre pourquoi le territoire peine à mettre ses atouts en vitrine et à développer le tourisme. Pour parler de cela, Diaze part rencontrer plusieurs acteurs, un agriculteur, les propriétaires d’un gîte, un pêcheur.
F.I. : Où en est le projet ?
S.A. : J’ai proposé le documentaire à Mayotte la 1ère, ils sont intéressés et il devrait être diffusé l’année prochaine. Nous avons fait le tournage, il y a quelques semaines, et nous allons commencer le montage en janvier prochain. Je suis en contact avec le conseil départemental de Mayotte, la mairie de Mamoudzou et la préfecture de Mayotte pour qu’ils m’accompagnent financièrement. Ces partenariats permettront d’organiser aussi un ciné-débat, voire de futurs interventions et conférences.
F.I. : A seulement 24 ans, vous n’êtes pas à votre premier documentaire.
S.A. : J’ai découvert le documentaire au Canada avec une professeure passionnée qui m’a encouragé. Je prends beaucoup de plaisir à faire du documentaire. Pour moi, ce format est puissant car il fait ressortir beaucoup d’émotions. Par rapport au reportage des journaux télévisés, on a plus de temps, on est plus proches des interlocuteurs et ça amène à faire réfléchir. J’en ai déjà réalisé deux, le premier au Canada en 2020, il s’appelle « Derrière les frontières », c’est sur l’immigration. Je suis partie là-bas dans le cadre d’Erasmus. A l’origine, je voulais y rester et je me suis posée plein de questions sur la facilité ou pas pour un immigré de vivre là-bas, de trouver du travail etc. J’ai interrogé cinq immigrés, un Français, un Camerounais, un Colombien, un Haïtien et une Algérienne. Il a été primé et est disponible sur Youtube.
Le deuxième s’intitule « Seconde chance », il porte sur les dispositifs d’éducation à l’image organisés au sein des quartiers prioritaires en France. Je n’ai pas fait d’école de journalisme, mais j’ai participé à ce type de dispositif dans une radio locale et ça m’a ouvert des portes. Le but est d’évoquer les bienfaits de ces dispositifs pour les jeunes.
Salon de l’Emploi : « C’est Mayotte qui crie au monde, on recrute, venez ! »

Pour sa première édition, ces vendredi et samedi, l’évènement a réuni une trentaine d’exposants pour tenter de faire rencontrer les acteurs du recrutement à Mayotte et le public en demande de renseignements, de stage et d’emploi. Un moyen pour l’entreprise Mayotte Recrute de faire connaître les opportunités de l’île, et ce même en dehors du territoire.

Anfiyati remplit ses coordonnées sur le stand de la crèche Les Mini Explorateurs. Elle est en recherche d’emploi depuis juillet, après avoir gardé pendant huit ans les enfants d’une famille qui a quittée l’île depuis. Elle est aussi intéressée par la formation que propose l’établissement, « même si on m’a expliqué que celle de décembre était déjà complète ». Elle arpente une partie de la trentaine de stands que compose le salon de l’Emploi, des Métiers et de l’Attractivité organisé par Mayotte Recrute à la MJC de M’tsapéré, ces vendredi 8 et samedi 9 novembre.
Et pour sa première édition, le sous-préfet de Mayotte en charge de la cohésion sociale, Laurent Alaton, venu ouvrir l’évènement, se réjouit de voir que le public est au rendez-vous. Demandeurs d’emploi comme Anfiyati, lycéens, étudiants sont venus prendre des renseignements et déposer des candidatures aux entreprises telles que Colas, IBS, Carrefour Mayotte, la ville de Mamoudzou, le régiment du service militaire adapté (RSMA) de Mayotte, qui tiennent des stands de recrutements et d’informations. C’est le cas d’Ilyasse, 19 ans, étudiant en BTS Gestion des petites et moyennes entreprises, « en tant que jeune, c’est important d’avoir une visibilité sur le monde du travail ». Il est venu avec ses camarades tenter de trouver un stage pour janvier.
« Il y a plus d’offres que de demandes »
Et les entreprises sont prêtes à accueillir les visiteurs. Elles ont toutes payé leur stand pour espérer recruter ou au moins attirer les talents. Audrey Polleti, secrétaire générale de la Fédération mahoraise du BTP (FMBTP) explique que les entreprises adhérentes, dont certaines sont présentes au salon, peinent à recruter. « On a plus d’offres que de demandes. Il y a tellement à construire, mais on ne peut pas répondre suivre tant qu’on n’aura pas plus de salariés dans le bâtiment », insiste la secrétaire, qui considère que l’une des solutions réside dans la sensibilisation, pour attirer les jeunes sur place et faire revenir ceux partis en métropole. Un problème d’attractivité qui ne touche pas seulement le milieu du bâtiment. C’est le cas pour le secteur de la petite enfance, comme pour Faïma Moreau, directrice des Mini Explorateurs, qui peine à recruter des personnes formées. « À mon sens, les problèmes de recrutements ne sont pas liés aux entreprises, mais au manque d’attractivité de Mayotte », estime la porteuse de projet qui ouvre un centre de formation, en quête de visibilité au salon. « Ce n’est pas normal qu’on soit si nombreux et qu’on ne parvienne pas à combler les vides. »
Mayotte, une île peu attractive ?
En parallèle des stands dressés au plateau couvert, une conférence à la MJC pose les atouts et les difficultés du recrutement. « On a dans nos fichiers 900 à 1.000 personnes qui souhaitent revenir à Mayotte », détaille Allaoui Attoumani, chargé de mission transformation à France Travail, mais certains freins bien connus empêchent de considérer Mayotte comme un territoire attractif. La mobilité, avec les embouteillages, est le premier, selon un sondage du cluster attractivité et recrutement de Mayotte (Carm). L’insécurité n’arrive qu’en troisième position, après le manque d’offres de soin qui dissuade. D’autant que malgré les offres d’emploi nombreuses, le chômage reste élevé à Mayotte, avec 37 % de la population sans emploi en 2023. En partie, parce que les postes proposés requièrent des diplômes techniques. « Le problème, c’est qu’il n’y a pas toutes les formations sur le territoire. Et le retour à Mayotte [de ceux partis faire leurs études] fait partie des défis », selon Azim Akbaraly, consultant en développement professionnel chez Apec, qui participe à la conférence « Attirer les talents à Mayotte : opportunités et défis ». Namour Zidini, l’organisateur de l’événement, énumère tout de même les avantages du marché du travail mahorais : croissance exponentielle, des offres de qualité, des perspectives de carrière… « On a des arguments qu’on n’a pas besoin d’inventer ».
Un salon virtuel
C’est justement pour montrer les atouts professionnels de l’île aux parfums et donner le moyen aux acteurs économiques la possibilité de se réunir qu’est né Mayotte Recrute. D’abord une plateforme pour permettre aux entreprises mahoraises de poster leurs offres d’emploi, Namour Zidini a voulu voir « les choses en grand ». Le gérant du cabinet de conseil Maestria Recrutement & Relocation, dont Mayotte Recrute est issue, organise le salon, pour lequel il a dû convaincre les entreprises de venir « prendre le risque » de participer à cette première édition. « C’est Mayotte qui crie au monde, on recrute, venez ! », rigole le spécialiste du recrutement. Car pour les curieux qui ne seraient pas sur place, Mayotte Recrute permet de suivre le salon en distanciel. Chaque exposant peut recevoir des questions via un code d’accès virtuel. Un événement qui innovera peut-être encore pour une seconde édition, « en fonction des réponses aux questionnaires de satisfactions ».
Taslima Soulaïmana : « une médaille décernée à toutes les femmes »

L’ordre national du mérite a été remise à Taslima Soulaïmana, ce lundi 11 novembre, par le préfet de Mayotte, François-Xavier Bienville. La popularité de cette jeune femme très engagée dans le développement social de notre île s’est vérifiée dans une salle du cinéma Alpa Joe archi-comble. Famille, collègues de travail, amis et personnalités locales avaient fait le déplacement pour partager ce moment avec celle qui est directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité.

La récipiendaire est arrivée au son d’un maoulida ya shéngué assuré par une association de femmes de Bouéni, en compagnie du préfet François-Xavier Bieuville, ainsi que de plusieurs maires. Il y avait beaucoup d’éloges, d’émotion, de larmes de joie et de témoignages d’affection, de reconnaissance des actions que la directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité a mené depuis 2020 au service des femmes et des hommes de cette île. Ils ont été nombreux à s’exprimer sur les qualités humaines et professionnelles de Taslima Soulaïmana au cours de cette cérémonie. À commencer par Fatima Msoili, élue municipale de la ville de Mamoudzou. « Nous avons besoin de femmes qui nous ressemblent pour faire face aux défis qui s’imposent à Mayotte », a déclaré l’élue, saluant l’engagement civique quotidien de la néo-médaillée de l’ordre national du mérite. Pour le préfet, qui a présidé cette cérémonie unique en son genre, haute en couleurs et chaleur humaine, « elle est d’autant plus unique que Taslima est une personnalité totalement mahoraise, élue il y a un an parmi les trente personnalités les plus influentes à Mayotte. C’est plus qu’une cérémonie, c’est un moment important de la vie de l’île », a souligné le délégué du gouvernement.
« Tout ce que la femme mahoraise représente »
Il a rappelé ô combien la récipiendaire est une femme engagée, qui use de son travail, de sa volonté et de son engagement pour se mettre au service de son territoire. « Elle a une histoire merveilleuse, une histoire familiale, une histoire mahoraise, qui vient de réussir le concours très difficile des instituts régionaux de l’administration, qui va se former en métropole et j’espère revenir. C’est donc un moment très important pour Mayotte », a-t-il fait remarquer. « Elle hérite de tout ce que la femme mahoraise représente, c’est vraiment une tradition de la femme mahoraise qu’il faut entendre avec la plus grande tendresse d’une certaine façon, et en même temps, elle incarne la modernité d’une femme qui avance, qui défend ses droits, passe des concours et va se former en métropole, qui accepte avec courage la mobilité et qui va revenir. »
La direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité a été très émue par l’événement et a remercié toutes les personnes ayant contribué à en faire un succès, dont ses collègues, partenaires et amis. Selon ses propres mots, intégrer cet ordre du mérite national représente pour elle une reconnaissance et une célébration de la femme mahoraise.
« Cette médaille-là n’est pas pour moi. Elle est vraiment décernée à toutes les femmes, tout Mayotte, pour cette jeunesse car toute seule je ne serai pas arrivée à faire ce que j’ai pu faire. »
Meurtre à Mamoudzou : l’auteur présumé interpellé par la police
Jeudi, vers 13h, un jeune homme de 24 ans a perdu la vie, au square Papaye, derrière le lycée Bamana à Mamoudzou. Poignardé au niveau du cœur, il est décédé sur place. Selon la police, l’auteur présumé a été rapidement identifié et arrêté. « Une remarquable coopération entre la cellule drone, la BAC et la police judiciaire a permis d’identifier et d’interpeller en quelques heures seulement l’individu suspecté d’être l’auteur de l’homicide commis jeudi midi au square Papaye », indiquent les services. Le secteur, souvent le théâtre de conflits entre bandes de différents quartiers, fait en effet l’objet d’une surveillance accrue de la police à l’heure de l’entrée ou de la sortie des cours.
Sabry Hani et Frédéric Sautron quittent la préfecture de Mayotte
Après le départ de Marie Grosgeorge et Cédric Kari-Herkner, deux sous-préfets quittent également Mayotte en cette année 2024. Il s’agit de Sabry Hani, le secrétaire général de la préfecture de Mayotte, et Frédéric Sautron, sous-préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine. Les deux hommes étaient arrivés dans l’archipel, il y a deux ans. Le premier a fait l’objet de critiques de la part du collectif des citoyens de Mayotte 2018, au cours du blocage du bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte. Il gardait toutefois la confiance du préfet François-Xavier Bieuville. Il devient sous-préfet de Meaux (Seine-et-Marne) pour trois ans. Quant à Frédéric Sautron, il rejoint l’île dont il est originaire, La Réunion, où il sera secrétaire général adjoint. A Mayotte, il a eu deux missions importantes, cette année, assurer le démantèlement du camp de migrants de Cavani et élaborer le fameux « rideau de fer » maritime promis par Gérald Darmanin, l’ex-ministre de l’Intérieur et de l’Outremer.
Santé : baisse du nombre de cas de gastro-entérite à Mayotte
Est-ce que le pic de l’épidémie de gastro-entérite est passé à Mayotte ? Santé publique France note une baisse des cas de gastro-entérique, ces dernières semaines. « Après un pic observé en semaine 41, le taux de positivité est globalement en baisse sur les dernières semaines avec un taux de 24 % en cette dernière », comptabilise l’agence. Le virus avait enregistré une augmentation entre juillet et novembre, mais le nombre de cas reste moins élevé qu’à la même période l’an dernier.
L’année 2024 a surtout été marquée par une recrudescence du nombre de cas importés de paludisme, sur l’île, selon Santé publique France. Au total, 107 cas ont été recensés entre le 1er janvier et le 1er novembre 2024 contre 38 sur toute l’année 2023, soit une augmentation de 281%. Selon ses données, aucune épidémie de Covid ou de grippe n’est en cours. Enfin, elle observe une recrudescence des cas de coqueluche, avec 145 depuis le début de l’année contre seulement 16 cas en 2023. Même si son niveau de circulation est jugé faible, elle recommande la vaccination aux personnes fragiles.
La sixième édition de la caravane des jeux est lancée
La sixième édition de la caravane des jeux, organisée par la ville de Mamoudzou, a démarré le 8 novembre à la MJC de Mamoudzou. Elle poursuivra son parcours via des matinées d’animations, de jeux et contes à la maison de quartier de Cavani, le 13 novembre puis à la MJC de Kawéni (le 15 novembre), de M’tsapéré (le 20 novembre) et enfin à Tsoundzou II (le 22 novembre prochain). La caravane finira par un festival des jeux à la médiathèque Rama M’sa de Passamaïnty, le 27 novembre.
Anchya Bamana au stand mahorais de l’exposition Made in France
De vendredi à lundi, le salon du Made in France s’est tenu au parc des expositions, porte de Versailles, à Paris. La délégation mahoraise composé de quelques artisans y a reçu la visite d’Anchya Bamana. « J’ai eu l’opportunité de rendre visite à cette délégation de cinq personnes, l’occasion pour moi de faire la promotion de notre fameux masque de beauté au bois de santal, notre « msindzano », ainsi que nos « tampas » aux fleurs parfumées sur ma tête. Sans oublier évidemment de montrer notre habit traditionnel qu’est le salouva. Ici Michelle, la martiniquaise, portant fièrement le salouva de notre Zéna Mdéré (paix à son âme) ! Nous avons aussi fait une démonstration de danse aux m’biwis…bref montrer la richesse de notre culture, de nos traditions, la richesse des outre-mer dans notre Nation », fait valoir la députée de la deuxième circonscription de Mayotte.
Lancement de la campagne Tarimi contre les violences sexuelles ce vendredi
Le 20 novembre marque les 35 ans de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant par l’assemblée générale des Nations unies en 1989. À cette occasion, la communauté des communes du Sud (CCSud), le centre intercommunal d’action sociale (CIAS) et l’association Souboutou Ouhedze Jilao qui lutte contre les violences sexuelles et sexistes, lancent la campagne de sensibilisation Tarimi qui se tiendra, le vendredi 15 novembre, à la médiathèque de Bandrélé, de 7h30 à 12h et de 13 h à 14h. Le séminaire a pour thématique « Renforcer l’éducation parentale pour garantir une meilleure protection des enfants contre les violences sexuelles et l’inceste ». Le 17 novembre, une marche blanche “Diya ni Tarimi” en solidarité avec les personnes victimes sera organisée dans le nord-ouest de l’île à M’tsangamouji. La campagne culminera avec un brunch musical «se retrouver à travers l’art thérapie », le 24 novembre (lieu à confirmer).