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Une délégation de France Volontaires accueillie à M’tsangamouji

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La commune de M’tsangamouji a eu l’honneur d’accueillir ce mercredi une délégation de France Volontaires, conduite par son directeur général Yann Delaunay, accompagnée d’Atanaska Guillaudeau, référente Outre-mer au sein de la plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) 2024 « Territoires Volontaires », pour lequel M’tsangamouji a été retenue en tant que territoire pilote à Mayotte. L’AMI vise à soutenir les collectivités engagées dans le développement de parcours citoyens et internationaux pour les jeunes, en lien avec les enjeux de coopération, de solidarité et d’ouverture au monde.

Le Département a participé à la conférences régions ultrapériphériques de l’Union européenne

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© Région Réunion

Les 7 et 8 avril 2025, le Conseil départemental de Mayotte a activement participé à la 29e conférence des présidents des régions ultrapériphériques (RUP) de l’Union européenne (CPRUP), organisée à La Réunion. Ce rendez-vous politique d’envergure s’est tenu dans un contexte stratégique marqué par les transitions climatiques, budgétaires et géopolitiques, au moment où l’avenir des politiques européennes post-2027 se dessine.

Zamimou Ahamadi, vice-présidente du Conseil départemental de Mayotte en charge des affaires européennes, a demandé, aux côtés des autres exécutifs, l’application systématique de l’article 349 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne « à chaque fois que nécessaire». Pour Mayotte, l’inclusion dans le périmètre du Fonds de cohésion est une condition essentielle à son développement structurel mais aussi l’accélération du rattrapage infrastructurel, en particulier en matière de connectivité aérienne, maritime, numérique et terrestre, pour l’agriculture, l’augmentation du budget POSEI et le financement du renouvellement des flottes de pêche en sortant des complexités administratives. Mais également que soient appliquées des normes équivalentes aux productions en provenance des pays tiers de l’UE afin d’améliorer la souveraineté alimentaire, que les périmètres des zones de coopération dans le cadre des programmes Interreg puissent être élargis, pour favoriser leur insertion régionale, la reconnaissance pleine et entière du rôle géopolitique des RUP, véritables avant-postes de l’Union sur la scène mondiale en les associant aux négociations d’accords qui les concernent directement et enfin la création d’un fonds européen en réponse aux crises multiples.

Une nuit de la lecture au collège de Bouéni

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Le rectorat de Mayotte est heureux d’annoncer qu’une Nuit de la Lecture sera organisée par le collège de Bouéni le vendredi 18 avril de 17h à 20h au collège de Bouéni. Ateliers et activités au programme : atelier musical, lecture de contes, exposition de répliques d’œuvres du Louvre, escape game et jeux de société. Cette manifestation, qui était initialement prévue en janvier, s’adresse aux élèves de 6e et 5e ainsi qu’à leurs parents.

Une proposition de loi déposée par S2O pour supprimer les titres de séjour territorialisés à Mayotte

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Média partiellement généré par une IA

Le sénateur Saïd Omar Oili a déposé une proposition de loi le 19 mars 2025 pour supprimer les cartes de séjour territorialisées. “Un héritage colonial qui assigne à résidence plus de 90.000 étrangers en situation régulière à Mayotte”, déclare-t-il.

A la demande du sénateur, le groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat ce jeudi matin a repris à son compte la proposition de loi pour la suppression des cartes de séjour territorialisées. “Il est important qu’elle soit aussi soutenue par les autres groupes politiques du Sénat et de l’Assemblée nationale”, affirme-t-il tout en faisant appel aux élus mahorais afin de convaincre leurs groupes politiques de soutenir cette loi “essentielle pour le développement de Mayotte”.

Guillaume Dupont nommé nouveau procureur de la République au tribunal judiciaire de Mamoudzou

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© L'Est républicain

Guillaume Dupont est nommé procureur de la République auprès du tribunal judiciaire de Mamoudzou. Il était auparavant procureur auprès du tribunal de Compiègne. Après avoir été collaborateur parlementaire pendant sept ans, il intègre l’Ecole nationale de la magistrature à Bordeaux. Magistrat depuis près de vingt ans, il est passé par les tribunaux de Charleville-Mézières, de Boulogne-sur-Mer ou encore par la cour d’appel de Lille.

Loi programme : le conseil départemental de Mayotte émet un avis réservé

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Ce jeudi, les élus du conseil départemental ont émis un avis réservé quant au projet de loi de programmation sur la refondation de Mayotte. Convergence, immigration et expropriation sont au cœur de leurs doutes sur l’efficacité du projet.

C’était le dernier jour pour que les élus rendent leur avis sur le texte du projet de loi de programmation sur la refondation de Mayotte. Ce jeudi, les conseillers départementaux ont émis un avis réservé, qui deviendra favorable si les revendications mahoraises sont entendues. Et elles sont nombreuses, en témoigne la matinée mouvementée qui a accompagné la session plénière du conseil départemental. Plusieurs syndicats et associations étaient présents pour faire entendre leurs voix avant même qu’elle ne débute dans l’hémicycle Bamana, à Mamoudzou. “Tout ce qui est volet social ne nous convient pas, car on parle de convergence pour 2031. Les derniers engagements parlaient de 2025, on y est”, revendique le co-secrétaire départemental du syndicat FSU-SNUipp, Rivomalala Rakotondravelo. En 2015, Manuel Valls, alors Premier ministre, avait pris l’engagement dans le document stratégique “Mayotte 2025” d’accélérer le rythme d’augmentation des allocations familiales pour se rapprocher, dès 2021 des montants en vigueur au niveau national. “On ne peut pas laisser passer cette loi discriminatoire”, appuie de son côté Haoussi Boinahedja, secrétaire départemental de la CGT, qui ne supporte plus les différences de minima sociaux avec le reste du territoire national.

Les élus ont bien statué en ce sens, en émettant de nombreuses réserves. “Nous demandons l’alignement global des minima sociaux dès 2026. […] Nos évaluations démontrent que l’alignement des minimas sociaux coûterait moins que 5 millions d’euros par an à l’État”, défend le président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, donnant comme exemple le coût inférieur à 1,3 million d’euros que demanderait d’aligner le RSA (Revenu de solidarité active). Les élus ont d’ailleurs suggéré d’avoir recours à la caisse de sécurité sociale de Mayotte excédentaire pour financer une partie de cet alignement.

La fin du titre de séjour territorialisée absente du projet

Concernant l’immigration, les élus ont également voulu rappeler au gouvernement sa promesse faite en 2024, à l’issue des barrages : “La demande mahoraise c’est d’abord la fin du titre de séjour territorialisé. […] Il n’y a aucune disposition qui est prise, aucune perspective qui démontre qu’on va supprimer le titre de séjour territorialisé. […] Il est important à ce niveau-là qu’il y ait de vrais engagements”, développe le président du conseil départemental. Quant à l’article 20 portant sur la facilitation des expropriations en cas de déclaration d’utilité publique, “nous demandons sa suppression pure et simple”, affirme Ben Issa Ousseni, exception faite pour l’aéroport, la prison, l’hôpital et la maison de détention pour mineur, selon le rapport relatif à l’avis de Département, consulté par Flash Infos.

Si de nombreux points ont été soulevés, les élus n’ont pas souhaité émettre un avis défavorable pour autant. “Il faut construire Mayotte. Après Chido, on ne peut pas tergiverser”, admet le président du conseil départemental, qui se rappelle de l’avis défavorable du conseil à la Loi Mayotte de 2022, qui avait entraîné l’abandon du projet par le gouvernement. Puisqu’il ne s’agit d’un avis que consultatif, il soutient que le travail parlementaire doit désormais être entamé, et enjoint les chefs de groupe politiques de Mayotte de contacter les parlementaires pour appuyer la démarche des Mahorais : “Les vraies décisions se prennent à Paris, pas à Mayotte”.

Le Collectif citoyen 2018 fait irruption au sujet de la piste longue

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Safina Soula, présidente du Collectif citoyen 2018, a manifesté sa colère à la fin de la session plénière.

Alors que Ben Issa Ousseni levait la séance plénière, une vingtaine de membres du Collectif citoyen 2018 a fait irruption dans l’hémicycle Bamana, guidé par sa présidente, Safina Soula. “La piste longue sera à Pamandzi. Les élus vous avez eu assez de temps pour discuter, alors maintenant on décide”, hurle-t-elle à l’assemblée. Dans une ambiance tendue, le collectif a voulu bloquer la salle tant qu’une décision ne serait pas prise quant au lieu de la piste longue. Initialement promise à Pamandzi par le président de la République Emmanuel Macron en 2019, les études ont finalement désigné le site de Bouyouni-M’tsangamouji. Après plusieurs minutes d’échanges animés, Ben Issa Ousseni a fixé la date d’une session plénière extraordinaire d’urgence le 17 avril, qui sera pleinement consacrée au sujet.

Après Chido, il y a eu “une forme d’invisibilisation” du cyclone Kamisy à Mayotte

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Au lendemain de Chido, peu de références ont été faite au cyclone Kamisy de 1984, selon le maître de conférence Matthieu Le Duff.

Ce mercredi, lors du colloque « Mayotte entre passé, présent et avenir » à l’université de Mayotte, le chercheur Matthieu Le Duff a présenté une conférence sur la mémoire du risque cyclonique à Mayotte en prenant l’exemple du cyclone Kamisy en 1984.

Au lendemain de Chido, très peu d’articles journalistiques concernant la catastrophe ont fait référence au cyclone dévastateur Kamisy de 1984. C’est ce qu’a observé le maître de conférence en géographie, Matthieu Le Duff. Ce mercredi, il a présenté ses recherches sur « la mémoire du risque cyclonique à Mayotte, de la mémoire des habitants à la mémoire du paysage, le cas du cyclone Kamisy » lors du colloque « Mayotte entre passé, présent et avenir » à l’université de Mayotte, à Dembéni. Il note une « une forme dinvisibilisation » des cyclones Kamisy et Feliksa, ce dernier a eu lieu en 1985. « On est venu chercher plus ancien, celui de 1934 alors que nous disposons de très peu darchives. Comme si on mettait à distance les événements plus récents pour montrer lexceptionnalité de ce quon venait de vivre », commente-t-il.

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Le maître de conférence Matthieu Le Duff questionne dans son travail la mémoire du risque cyclonique à Mayotte en prenant l’exemple du cyclone Kamisy en 1984.

Le peu de références aux derniers cyclones dévastateurs à Mayotte s’explique selon lui par l’absence de mémoire collective. Il fait la distinction entre plusieurs types de mémoires. Celle historique mise en valeur dans les musées, les ouvrages scientifiques et scolaires et la mémoire partagée qui se « joue à l’échelon de l’individu ou de la cellule familiale, plus réduite qui correspond à une expérience vécue, qui est transmise au sein de la famille ou d’un groupe. ». La conjonction des deux forment la mémoire collective.

« Nous n’avons pas de documentations sur Kamisy »

Matthieu le Duff remarque que « si on met en application ce cadre-là aux événements Kamisy et Feliksa, on se rend compte que l’historiographie ne s’est pas investie sur ces catastrophes, nous n’avons pas de documentations, pas douvrages produits sur cette question », hormis un atlas publié en 2014 et quelques mémoires d’étudiants. La conséquence ? « La mémoire collective n’apparaît pas, elle reste cloisonnée à l’échelle de l’individu, de la famille ». Le problème avec la mémoire partagée, c’est qu’elle a « des biais de représentations », selon l’universitaire. A Mayotte, notamment, «un système explicatif autour de la raison divine. C’est Dieu qui a généré ce phénomène, cela ne relève pas à nous d’agir, les humains, face à cet événement ». L’absence de transmission autour de ces cyclones peut aussi trouver un facteur explicatif dans la jeunesse de la population puisque « la moitié de la population a moins de 20 ans » et par l’importance des non natifs de Mayotte qui n’ont pas connu les événements de 1984 et 1985.

Le géographe développe aussi une théorie autour de la mémoire paysagère. Il s’agit de l’ensemble des traces visibles ou implicites qu’un événement passé laisse dans le paysage. Celle-ci est « dynamique mais pas statique ». C’est le cas avec le paysage de la reconstruction. Il cite le témoignage d’un habitant de Bandrélé qui raconte que lorsque sa maison est tombée par terre, son père est parti chercher des feuilles de cocotiers pour fabriquer une maison provisoire. «Ce caractère provisoire a marqué à un moment donné les mémoires des habitants et le paysage qui aujourdhui disparu.»

La mémoire comme outil de prévention

Selon lui, la mémoire peut être un outil de prévention qui a une valeur opératoire. Le chercheur prend l’exemple d’un article de Mayotte Hebdo publié le 13 décembre : “Cyclone Chido : à Sada “les habitants veulent être prêts au cas où” où il est précisé qu’un homme se démarque par son chariot rempli de paquets de pâtes. En 1984, on ne sattendait pas aux conséquences du cyclone Kamisy. Cette fois, je préfère prendre mes précautions”, dit-il.  Pour le chercheur, cela illustre la valeur opératoire dans le comportement de prévention qui peut être mobilisé à travers l’expérience et la connaissance d’un événement antérieur. “L’idée est de valoriser cette mémoire-là et les pratiques qui peuvent sancrer à partir des témoignages”.

Le secteur du tourisme peine à se relever après Chido

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Le secteur du tourisme a été fortement impacté par Chido.

L’Agence de Développement et d’Attractivité Touristique de Mayotte (ADTM) a organisé une conférence de presse avec les professionnels du tourisme pour faire le point quatre mois après Chido.

Les différents métiers du secteur touristique de notre île ne continuent pas moins à avoir grise mine bientôt quatre mois après la catastrophe naturelle qui a ruiné Mayotte en seulement quelques heures le 14 décembre. S’ils font preuve d’une volonté farouche à être les premiers opérateurs économiques à se retrousser les manches pour sortir la tête hors de l’eau, les professionnels du tourisme n’ignorent pas une chose : sans aides publiques conséquentes, leur combat sera vain. Le désastre qui les a frappé est immense et tout (ou presque) est à revoir, à refaire, s’ils souhaitent réussir un jour prochain à retrouver leur niveau d’activités qu’ils ont connu avant le cyclone Chido.

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Le comité départemental du tourisme à Mayotte à organisé une conférence de presse ce jeudi.

L’Agence de Développement et d’Attractivité Touristique de Mayotte (ADTM) dont les équipes ont été sur le terrain dès le lendemain du cyclone travaille d’arrache pieds avec ses différents partenaires pour dégager des pistes et des stratégies destinées à asseoir des discussions solides avec le département, les services de l’Etat, la Commission européenne, mais également les communes et les intercommunalités, en vue d’obtenir des financements conséquents sans lesquels il sera impossible d’assurer la reconstruction d’un domaine crucial de l’économie du territoire. C’est elle qui a pris l’initiative d’organiser une conférence de presse ce jeudi dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) situés place Mariage à Mamoudzou. Autour de la table, Zaounaki Saïndou (sa présidente et conseillère départementale de Tsingoni), Charles-Henri Mandallaz (Président UMIH), mais également Antufaty Hafidhou (Reprséntante du collège des restaurateurs à l’Office de tourisme du grand sud), Inaya Salimini (Présidente de l’Office de tourisme de la CADEMA) et Antoine Tordeur (Président du Cluster tourisme de Mayotte).

« Pour l’ADTM, la relance du tourisme à Mayotte passera par trois phases précises, d’abord des aides d’urgences, ensuite des aides à moyen terme et une phase de reconstruction à plus long terme. Cela suppose plusieurs mesures qui ont été réfléchies avant et mise en place pour pouvoir sortir ce secteur d’activité d’une profonde détresse », a indiqué sa présidente, qui a tenu à rappeler qu’avant le cyclone, le tourisme local venait tout juste de sortir d’une série de crises dont la Covid 19, les mouvements sociaux, les crises sanitaires et hydrique. Autant d’éléments qui ont toujours frappé de plein fouet le secteur touristique d’où la nécessité ressentie par l’ensemble de la profession de trouver des mesures qui leur permettront de pérenniser leurs activités.

« Il nous est essentiel de pouvoir disposer de leviers capables de nous permettre, immédiatement après une crise, d’aider les professionnels à se sortir de la situation », fait observer Zaounaki Saïndou. Pour elle, il n’y a aucun doute sur l’urgence qu’il y a pour tout le monde, Etat, Département, Europe, communes et intercommunalités à se mobiliser pour relancer le secteur. Une mobilisation qui a pris la forme de nombreuses séances de travail avec les services étatiques et départementaux, avant une rencontre jugée capitale cette semaine avec Raffaele Fitto, vice-président de la commission européenne, venu s’enquérir sur place de la situation ce lundi.

Une urgence à réagir

Celui-ci a pris bonne note de l’urgence et du besoin de simplification des procédures européennes en vue de débloquer rapidement les aides financières attendues par les adhérents des différentes chambres consulaires qui étaient représentées lors de cette rencontre. «Oui, il a été question de pouvoir alléger certaines procédures pour permettre aux pêcheurs de pouvoir renouveler leur flotte, aux agriculteurs de s’équiper de façon à retrouver une production rapidement, car le tourisme c’est également plusieurs activités économiques connexes qui nous permettent de nourrir, loger et satisfaire les visiteurs », a conclu la présidente du Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM).

De son côté, le Président de l’UMIH, Charles-Henri Mandallaz, a dressé un bilan chiffré de l’impact de Chido sur le secteur touristique, quatre mois après le passage du cyclone. « Les choses sont compliquées, encore une fois 20 % de restaurateurs confirmés, 40 % qui travaillent en capacité restreinte en mode dégradée, le reste qui essaye de travailler comme il peut avec la clientèle présente sur le territoire. Ils subissent des problématiques d’approvisionnement qui sont monstrueuses, filières pêche et agriculture détruites et de très gros soucis à faire venir du fret durant ces trois derniers mois », explique-t-il. La filière touristique fait face à un autre problème, la saison haute (juin/juillet/août) est très proche alors que la capacité hôtelière a perdu une grande partie de ses possibilités d’accueil, de nombreux établissements ayant perdu jusqu’à 40 % des chambres, et le restant (entre Mamoudzou et Petite-Terre) ont été potentiellement réquisitionné par différents services de l’Etat venus sécuriser et reconstruire l’île.

Le temps est à la reconstruction et à la rénovation des infrastructures impactés, ce qui augure des soucis pour les touristes qui ont programmés de passer l’été sur le territoire. Une autre problématique pointe son nez dans ce décor, la poursuite des formations scolaires et apprentissage en relation avec le Rectorat et ACTO. Les plateaux techniques sont hors d’usage, toute la filière qui est source d’emplois et de formation a besoin de personnel formé, et qualifié sur l’île. Charles-Henri Mandallaz estime que les professionnels du secteur sont les premiers à vouloir le faire, mais encore faut-il qu’ils en soient capables aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, il y a urgence à réagir car grand est le risque de voir nos jeunes scolaires entrer en déshérence et ne pas savoir vers quelles filières se tourner si l’on arrive pas à les relever.

Un appel à projet pour les quartiers prioritaires de Petite-Terre

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Dans le cadre du Contrat de Ville, un appel à projets a été lancé pour soutenir des actions en faveur des habitants des quartiers prioritaires de Petite-Terre, dont les périmètres ont récemment été étendus. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la politique de la ville, avec des financements disponibles tout au long de l’année 2025.

Les projets doivent répondre à trois enjeux prioritaires cette année : l’accès à la santé, le renforcement des dispositifs pour la jeunesse et le développement de solutions d’insertion pour les publics éloignés de l’emploi. Les porteurs de projets ont jusqu’au 12 mai 2025 pour soumettre leurs candidatures.

Les structures éligibles sont les associations locales, les établissements publics, les collectivités territoriales et les conseils citoyens. Les crédits peuvent couvrir jusqu’à 80 % du coût total du projet, avec un montant minimal de subvention fixé à 2 000 €.

Pour plus d’informations, des cartes interactives et des détails sont disponibles dans l’appel à projets sur le site https://sig.ville.gouv.fr.

La sénatrice Salama Ramia chargée par le gouvernement de suivre la reconstruction

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Par décret du Premier ministre François Bayrou, la sénatrice (RDPI) de Mayotte Salama Ramia est chargée d’une mission temporaire ayant pour objet le suivi de la reconstruction et de la refondation de Mayotte.

Une dotation pour les jeunes sapeurs-pompiers après Chido

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L’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers de Mayotte (UDSP976), l’amicale des sapeurs-pompiers de Pamandzi, et le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Mayotte organisent la cérémonie de remise des dotations aux jeunes sapeurs-pompiers de Petite-Terre le samedi 12 avril 2025 à 8h30, au centre de secours de Pamandzi, en présence des élus des deux communes de la Petite-Terre et du corps préfectoral.

Une délégation de la fédération française des sapeurs-pompiers de France sera également présente. Ces dotations ont été offertes par toutes les associations des sapeurs-pompiers de France, pour accompagner le développement de la formation des jeunes sapeurs-pompiers après le passage du cyclone Chido.

Une exposition de photographies au cœur de la ville de Mamoudzou

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La Ville de Mamoudzou, en partenariat avec l’association Zangoma, annonce l’édition 2025 de l’événement « Les artistes s’exposent » sur le thème « Mémoires du vent ». Pour cette édition spéciale Chido, L’exposition rendra hommage à la résilience, à la mémoire des vies perdues et à la force créatrice qui émerge après le passage du cyclone.Du 16 au 26 avril, l’exposition investit l’espace public. Cette approche novatrice facilite l’accès à l’art et favorise la rencontre entre habitants, visiteurs et artistes tout en permettant de découvrir les œuvres en attendant un taxi, en allant faire ses courses, en faisant une promenade.

À travers des photographies, des récits visuels et des perspectives artistiques singulières, les œuvres exposées offriront un regard pluriel sur le territoire et son vécu post-cyclonique. Entre héritage culturel, mémoire collective et expériences intimes, cette exposition se veut un témoignage sensible et puissant de la transformation de l’île après le passage du cyclone Chido. « Les artistes s’exposent » offre une vitrine exceptionnelle aux talents locaux : chaque œuvre est une fenêtre sur un monde en reconstruction, entre douleur et espoir.

Reconstruction de Mayotte : la Loi programme dans le viseur des Femmes leaders

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Des figures connues de la société civile mahoraise partagent le cri d'alarme de Saandati Abdou et appellent à converger vers le Conseil départemental ce jeudi matin.

Démonstration de force réelle ou simple instant de colère passager ? Les Femmes leaders et d’autres associations locales ont appelé à une mobilisation générale ce jeudi matin au Conseil départemental à Mamoudzou. Dans leur viseur, le texte de loi de programmation pour la reconstruction de Mayotte. Elles veulent empêcher sa validation par l’assemblée départementale.

Les Mahorais sont appelés à se rendre au Conseil départemental à Mamoudzou, ce jeudi matin, afin d’empêcher les élus de valider le projet de loi programme soumis par le gouvernement. Cet appel du mouvement des Femmes leaders, et de plusieurs autres associations de défense des intérêts des Mahorais, a été lancé lors d’une conférence de presse ce mercredi 9 avril, dans les locaux de la mairie de Mamoudzou. La société civile a été représentée dans toute sa diversité au travers des personnes qui s’y sont déplacées (les religieux du Conseil cadial, d’anciens élus départementaux et communaux, les collectifs de citoyens , des syndicats, des propriétaires fonciers, des associations locales diverses et des cadres des secteurs publics et privés). Première à s’exprimer lors de cette conférence de presse, Saandati Abdou, présidente des Femmes leaders, a annoncé la couleur dans un ton grave et solennel, « nous sommes ici pour dire la vérité (aux Mahorais) : le projet de loi sur le développement accéléré de Mayotte est une imposture. On nous promet un avenir, mais on nous prépare une prise de pouvoir déguisée. J’espère que nos élus actuels en ont conscience ». Et pour mieux illustrer son propos, la présidente des Femmes leaders explique que ce texte n’est pas une loi de développement étant donné qu’il ne prévoit aucun projet clair, aucun financement défini, aucun calendrier sérieux. « Il n’accélère rien puisqu’il repousse la convergence sociale à 2031, alors même que Mayotte est le département le plus pauvre, le plus cher, et le plus abandonné de France ». Encore plus critique à l’égard du texte prévu pour être examiné ce jeudi matin par le Conseil départemental en assemblée plénière, Saandati Abdou estime que le projet de loi porté par Manuel Valls, ministre des Outre-mer, recentre tous les leviers entre les mains de l’État central.

Un appel aux élus locaux et nationaux

Elle dénonce la création d’un établissement public qui va se substituer aux élus locaux, sans qu’ils aient leur mot à dire sur sa direction, ce qui représente à ses yeux un recul démocratique grave. La dirigeante des Femmes leaders, considère les dispositions d’expropriation pour cause d’utilité publique prévues par la loi programme pire que celles qui étaient initialement prévues dans la loi d’urgence et qui avaient été retirées suite aux vives critiques de la population. “Il prévoit la prise de possession immédiate de terrains privés, sans protection, sans justice, sans recours. C’est une menace directe sur les terres des Mahorais », s’insurge celle qui se demande à quoi peut réellement servir cette mesure sans contrepoids.

« Nous refusons cette loi, nous appelons tous les élus à ne pas la voter, nous appelons les citoyens à se mobiliser, pacifiquement mais fermement. Mayotte n’a pas besoin d’une dictature, ni de lois d’exception, ni de voir remplacer ses élus par des autorités militaires (allusion faite au général Fico placé par le gouvernement Bayrou à la tête du nouvel établissement public chargé de la reconstruction de l’île) », déclame-t-elle. Selon Saandati Abdou, mais également d’autres voix qui se sont exprimées après elle, les besoins de notre île sont connus : eau, écoles, hôpitaux, routes, port, aéroport, développement économique et social véritable, justice, sécurité, contrôle des frontières et surtout respect des individus. La présidente des Femmes leaders prévient, « si cette loi passe, elle entrera dans l’histoire comme un coup de force (de l’État), et nous serons dans l’Histoire comme ceux qui l’auront dénoncée ». En conclusion de son intervention, elle a demandé à tous les élus locaux et nationaux de prendre leurs responsabilités et de rejeter le texte présenté par le gouvernement.

Mahamoud Azihar dénonce une volonté d’exproprier les Mahorais

Mahamoud Azihar
Mahamoud Azihar a longuement expliqué à l’assistance les aspects qu’il considère nocifs pour Mayotte dans la loi de programmation.

Invité à s’exprimer au cours de cette conférence de presse, l’ancien directeur général de la SIM (aujourd’hui gérant d’une société de conseils) Mahamoud Azihar, a expliqué à l’assistance la nocivité, selon lui, du texte porté par le gouvernement Bayrou.  » À l’occasion de la loi d’urgence, j’avais déjà dit que le fameux article 10 était en réalité ce que visait la loi à 90 %, parce-qu’il visait à exproprier les Mahorais, de façon sauvage, au delà de ce que prévoit le code de l’expropriation français. Tout le reste n’était là que pour décorer ! » Selon lui, ce texte est destiné à faire déclarer comme d’utilité publique des logements sociaux qui entrent en réalité dans le patrimoine d’une société de droit privé. À ses yeux il ne fait l’ombre d’un doute que le même article 10 qui a été balayé presque à l’unanimité par l’Assemblée nationale, est reconduit « de manière encore plus méprisante et plus arrogante » dans la loi de programmation.

Faute de subventions, Hippocampus suspend sa programmation

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La compagnie toulousaine Les Semeurs de mots a joué samedi dernier à Bandrélé.

L’association Hippocampus est une association culturelle à Mayotte. Ses bénévoles organisent des spectacles vivants avec des artistes issus de l’océan Indien. Lassociation subit les coupes budgétaires actuelles du ministère de la Culture et sa programmation est suspendue. Entretien avec sa présidente, Véronique Méloche.

Flash Infos : Pouvez-vous présenter l’association ?

Véronique Méloche : Nous proposons du spectacle vivant : musique, danse, contes. Le but est de mettre en valeur des artistes de Mayotte et de la région de l’océan Indien. C’est une association universitaire, à l’origine nous faisions les spectacles à l’université mais aujourd’hui, nous les faisons pour tout public, il y a beaucoup de hors les murs, on tourne sur plusieurs lieux à Mayotte.

F.I. : Quel est le programme prévisionnel pour cette saison ?

V.M. : Nous avons commencé la saison avec un duo de jazz, le 14 février, Chez Cousin, à M’tsapéré. Il y avait beaucoup de monde, la soirée a eu beaucoup de succès. Samedi 4 avril, nous avons eu un spectacle de contes et slam à Bandrélé avec une conteuse mahoraise. Nous avons aussi prévu de faire venir une troupe des Comores avec un texte de Victor Hugo et fin mai-début juin nous devions faire notre deuxième festival du théâtre vivant, mais nous sommes obligés de tout suspendre car nous avons reçu zéro subvention. En moyenne, nous fonctionnons avec un budget de 12.500 euros par an et avec cela nous arrivons à faire une programmation de qualité.

F.I. : Pourquoi navez-vous pas de subventions ?

V.M. : Le ministère de la Culture est dans une période de restriction budgétaire. Là, nous avons prévu de faire venir un spectacle de la compagnie Tché-Za, sept danseurs issus des Comores, il a été joué à l’opéra Bastille. Mais pour cela il faut monter la scène, payer la régie, les billets d’avions et les artistes. Malheureusement, nous ne pouvons pas nous engager à payer ces frais alors que nous n’avons toujours pas de subventions. Nous ne disposons pas des fonds pour ça.  Le ministère de la Culture a reporté une première commission. La seule autre source de revenus c’est la billetterie mais c’est compliqué, parce que des fois il y a du public, parfois y’en a pas, à Mayotte c’est compliqué. Nous avons fait une demande à la Fondation de France mais nous n’avons pas été jugés prioritaires parce que notre champ d’action n’est pas de l’humanitaire, donc on ignore si on pourra en bénéficier. On espère reporter et non pas annuler ces troupes. Normalement, en septembre, le chanteur Eliasse qui a lancé sa carrière à Mayotte, doit revenir mais également Gren Semé, un groupe de maloya de La Réunion devait aussi venir. On espère reporter sur un autre moment.

F.I. : Pourtant, dans ce contexte difficile post-Chido, la population na peut-être jamais eu autant besoin de culture ?

V.M. : Exactement, actuellement les gens ont besoin de culture et de s’évader. Avec la Fondation de France, nous allons essayer de réexpliquer que la population en a besoin car cela fait partie de la reconstruction d’un territoire, des personnes. Ce n’est pas seulement du divertissement, c’est quelque chose de beaucoup plus important.

Comores : Il a fui à Mayotte après avoir refusé d’exécuter un de ses amis

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Effrayé à l’idée d’être expulsé vers les Comores où il se sait en danger, Youssouf « Akoulay » Hassani a fait une demande d’asile.

Craignant pour sa vie, Youssouf « Akoulay » Hassani est arrivé à Mayotte en juillet 2022. Cet ancien agent des renseignements comoriens a quitté les Comores en catastrophe, puisqu’il a refusé l’ordre d’empoisonner un de ses proches. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis. Témoignage.

« Ils m’ont dit : « on va t’utiliser maintenant » », se souvient Youssouf Hassani, surnommé « Akoulay ». Celui-ci raconte une scène qui se passe dans le camp militaire de Kandani, en Grande-Comore, en juillet 2022. L’ex-policier municipal de Moroni, âgé de 44 ans et qui n’a pas fait long feu dans les renseignements comoriens, a simplement répondu « ok », sans savoir que cela l’amènerait à fuir son pays dans la foulée. Appâté par un meilleur salaire davantage qu’une fidélité au régime d’Azali Assoumani, l’homme à l’allure élancée assure qu’il suivait jusque-là les manifestations en civil ou ce qui pouvait être dit dans la rue. L’intérêt est tout trouvé pour son employeur quand il est recruté en 2021, car il connaît tout Moroni. « J’ai fait de l’Université de la rue, je connais beaucoup choses. Tout le monde me connaît là-bas », explique-t-il. Cependant, en rejoignant le bâtiment B2 du camp de Kandani (celui du renseignement), il savait qu’il n’était pas à l’abri de devoir exécuter de basses besognes. Car son ancien commandant l’avait prévenu. « Un jour, on aura besoin de t’utiliser. Quand ça arrivera, il faudra que tu sois prêt. »

Un an plus tard, c’est précisément de ça dont il s’agit quand on lui demande d’éliminer un homme contre 500 euros et un visa pour la France. Sa cible ? Farid Abdou Salam, le petit frère du commandant Faissoil Abdou Salam. Ce dernier, ancien cadre de l’armée comorienne, a trouvé la mort lors d’une tentative d’évasion de la prison de Moroni en 2019, alors qu’il purgeait une condamnation pour un coup d’État manqué l’année précédente. Son petit frère, qui n’a pas digéré la mort de son aîné, n’est pas seulement un voisin d’« Akoulay », c’est aussi un ami avec qui il traîne souvent. Une bouteille de poison dans la poche (il devait le verser dans un verre), l’ancien policier se souvient avoir jeté la canette de coca qu’on venait de lui offrir dans la poubelle en sortant du camp, puis rejoint le centre de Moroni. Loin de suivre les ordres, il est allé retrouver son camarade sur la place publique où ils se croisent souvent pour tout lui avouer, qu’il était lui-même un agent des renseignements, que son ami devait craindre pour sa vie. « Je lui ai dit que si ce n’est pas moi, un autre le ferait sûrement contre la même chose », raconte-il.

Pas de retour en arrière

En enfreignant les règles, « Akoulay » s’est lui-même mis en danger. Sa tante, qu’il considère comme sa mère (ses parents sont décédés), lui a conseillé alors de partir. Ce qu’il a fait en prenant la décision de quitter précipitamment les Comores, laissant sa fille à sa belle-famille, en passant par Mohéli puis Anjouan. « J’ai eu l’entretien à la caserne, le 6 juillet 2022. Le lendemain, minuit, j’étais sur le bateau entre Anjouan et Mayotte. » Il découvrira plus tard qu’un mandat d’arrêt, dont il nous a fourni la copie, a été émis à son encontre pour « abus de confiance ». « A Anjouan, j’ai jeté la bouteille de poison avant de monter dans le bateau. Je me suis dit que si on avait été interpellé par la police aux frontières (PAF), ça m’aurait causé plus de problèmes. » Arrivé finalement ici, il habite à Mamoudzou et a fait une demande d’asile dont il attend toujours la réponse. En situation irrégulière, il vit de petits boulots et prend soin d’éviter les contrôles de la PAF. « Je sais que si je suis arrêté et expulsé, on m’attendra dès la sortie du bateau. Aux Comores, les prisons ne sont pas comme ici », rappelle celui qui n’a pas que des amis dans la communauté comorienne installée ici.

En effet, il sait que sa présence à Mayotte met mal à l’aise ceux qui l’ont déjà croisé à Moroni. « Les renseignements comoriens agissent même ici à Mayotte », fait remarquer l’ancien policier.

Port de Longoni, moyens maritimes, décasage : retour sur la deuxième journée de visite de Manuel Valls

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Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, arrivant au port de Longoni, dans la commune de Koungou.

Pour sa deuxième journée de visite à Mayotte, le programme du ministre des Outre-mer Manuel Valls s’est articulé autour de divers sujets, comme l’activité portuaire et les moyens maritimes mis à disposition pour lutter contre l’immigration illégale. 

150 conteneurs sortent du port par jour

Pour cette deuxième journée de visite, Manuel Valls s’est rendu au port de Longoni. Le ministre des Outre-mer a été reçu par Ida Nel, présidente directrice générale de Mayotte Channel Gateway, société gérant l’endroit. Après les détails des dégâts subis par le port, endommagé à 70% par Chido, la dirigeante a défendu que la difficulté à faire sortir les conteneurs provenait en partie des axes routiers encombrés. Un « entonnoir » à l’origine des sorties ralenties depuis le port, qui ont entraîné des absences de certains produits dans les magasins. Aujourd’hui, Ida Nel affirme que 150 conteneurs sortent du port par jour. Les travaux d’extension du port ont également été présentés au ministre, qui a maintenu que l’infrastructure était un outil essentiel pour le développement de Mayotte et pour que l’île ait toute sa place dans la région de l’océan Indien.

Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, devant un porte conteneur au port de Longoni.

Une nouvelle vedette côtière de surveillance

Le ministre s’est ensuite tourné vers le général commandant de la gendarmerie de Mayotte pour souligner l’arrivée par porte conteneur d’une nouvelle vedette côtière de surveillance maritime, qui vient remplacer les deux détruites par le cyclone Chido. Elle « devrait être mise à l’eau dès cette semaine », confirme Lucien Barth, ajoutant qu’une deuxième arrivera cet été.  « Les moyens de détection, en termes de radar notamment, sont en train d’être reconstruits et seront plus puissants qu’avant Chido », ajoute le ministre. Trois nouveaux radars et un quatrième avec une profondeur de détection plus importante qu’à l’heure actuelle devraient permettre « une meilleure anticipation sur ce qui arrive et donc une meilleure réaction, une meilleure interpellation », souligne le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville. Dans le même thème, le ministre s’est rendu plus tard dans la journée à l’îlot Mtsamboro pour aborder le sujet du futur ponton, qui doit permettre aux intercepteurs des forces de l’ordre d’amarrer.

Décasage à Dzoumogné

Manuel Valls a poursuivi sa visite à Dzoumogné, dans la commune de Bandraboua, où un décasage est en cours dans le quartier informel Hacomba. Les opérations lui ont été présentées par la préfecture. Sur les 73 familles concernées par la démolition de leur case au profit de la construction d’une école de 26 classes, les services de l’État ont indiqué que 17 ont reçu une proposition de relogement et que seules six ont accepté. « [Ces solutions] ne concernent qu’une toute petite partie de la population qui était sur place, certains refusent, donc ça permet de dire autre chose : on ne reloge pas toutes les populations en situation d’habitat illégal dans le logement social aux frais de l’Etat et des Mahorais. À bon entendeur, salut », en a conclu le ministre avant d’aller voir le chantier. Alors que la plupart des cases en tôles ont disparu, il a visité un bâtiment en dur insalubre du quartier.

Municipales à Chirongui : Adrachi Velou officiellement investi ce dimanche

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La section de Chirongui du parti Les Républicains mise sur Adrachi Velou pour reconquérir la municipalité au cours des élections municipales de 2026. Ainsi, une cérémonie d’investiture aura lieu, ce dimanche, à 15h30, à la place du DAB BFCOI de M’ramadoudou. “Cet événement marquera le lancement officiel de sa candidature et sera une occasion privilégiée de découvrir sa vision, ses engagements et les projets qu’il souhaite porter pour la commune de Chirongui. Votre présence et votre soutien sont essentiels pour réussir ce nouvel élan. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur”, défend la section locale.

Des doctorants mahorais appelés à devenir des ambassadeurs

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lance officiellement la première campagne de désignation des ambassadeurs et ambassadrices du doctorat. L’académie de Mayotte se mobilise pleinement pour identifier et proposer des personnalités inspirantes du territoire, représentatives de la richesse et de la diversité des parcours doctoraux. Ces ambassadeurs, nommés pour une durée de trois ans par le ministre, auront pour mission de valoriser le doctorat, de renforcer son attractivité et de promouvoir l’insertion professionnelle des docteurs, tant au niveau local que national.

Sous la coordination de Fahoullia Mohamadi, un travail de repérage de profils est en cours. Des personnalités engagées, parfois méconnues mais prometteuses, pourraient enrichir ce réseau national. Afin de donner toute sa place à la recherche mahoraise dans cette dynamique, l’académie encourage vivement la mobilisation des acteurs locaux de l’enseignement supérieur, de la recherche et du monde socio-économique.

Toutes les personnes intéressées ou souhaitant proposer une candidature à sont invitées à transmettre leur dossier avant le 10 mai 2025 à l’adresse suivante : fahoullia.mohamadi@ac-mayotte.fr. La sélection nationale se fera le 4 juin 2025 et une cérémonie de réception des ambassadeurs sera organisé en octobre 2025.

Les critères nécessaires sont d’être titulaires d’un doctorat obtenu en France, avoir démontré un engagement concret en faveur de la reconnaissance du doctorat, représenter la pluralité des parcours professionnels post-doctorat (académiques et non académiques) et promouvoir des pratiques innovantes en matière de gestion de carrière des docteurs. Le dossier de candidature devra comporter un CV détaillé et une lettre de soutien d’un établissement accrédité à délivrer le doctorat, incluant un engagement à produire un portrait et une vidéo témoignage.

Les personnalités sélectionnées exerceront leur rôle pour une durée de trois ans et seront appelées à participer aux journées annuelles du réseau des Ambassadeurs du Doctorat, dont la première aura lieu en octobre 2025, contribuer aux actions de communication sur le doctorat à l’échelle nationale, notamment à travers des portraits et témoignages vidéos diffusées sur les canaux du ministère, valoriser les bonnes pratiques de recrutement et d’intégration des docteurs dans leurs réseaux professionnels, intervenir lors d’événements de promotion du doctorat, notamment la Journée européenne du doctorat prévue en mai 2026 et entretenir des liens entre les secteurs d’emploi et les formations doctorales afin d’améliorer l’attractivité du doctorat.

Mamoudzou ouvre les inscriptions à la course de pneus communale

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La Ville de Mamoudzou organise la course de pneus communale, le dimanche 27 avril, de 9h à midi, dans les rues de M’tsapéré.  Plusieurs centaines de participants sont attendus, répartis dans 2 catégories : « jeunes » (filles et garçons de 8 à 12 ans) et « mamans » (de 25 à 55 ans). Le circuit sera adapté pour chaque catégorie. Le départ sera donné avenue Abdallah Houmadi devant le plateau de M’Balamanga pour une arrivée sur la place derrière la halle de pêche de M’tsapéré. Objectif : La grande finale du 29 juin. Les finalistes « jeunes » composeront la sélection communale qui disputera la 41ème édition de l’emblématique Course de pneus à Mamoudzou le 29 juin prochain face aux jeunes des autres communes.

Pour concourir, l’inscription est obligatoire. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 18 avri et s’effectuent dans les MJC de Kawéni, Mamoudzou, Tsoundzou et Vahibé, à la médiathèque Rama M’sa à Passamaïnty ainsi qu’à la maison de quartier de Cavani. Les participants doivent remplir et signer les documents ci-dessous, disponibles sur les lieux d’inscription :  la fiche d’inscription, la fiche sanitaire, le questionnaire de santé, l’autorisation de droit à l’image, l’autorisation parentale pour la catégorie « jeune ».

Des ateliers esthétiques et de coiffure pour les malades du cancer

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L’association mahoraise pour la lutte contre le cancer (Amalca) accueille cette semaine du 7 au 13 avril une association partenaire de la Réunion « Un Autre Regard » spécialisée dans les soins esthétiques et de coiffure sur les malades, notamment touchés par le cancer.

Des interventions sont prévues pour les malades à l’hôpital (en ambulatoire et hospitalisés) et pour ceux suivis à domicile, ainsi que pour les soignants. Ces séances dont destinées à apporter un soulagement sur les corps déjà soumis à des lourds traitements et à leurs conséquences extérieures (sur les chevaux, la peau, les ongles…).

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes